Citations du moment :
Pour rester belle. Si vous avez les seins qui tombent, faîtes-vous refaire le nez, ça détourne l'attention.
[Pierre Desproges]
Imagine

Promesses : Chapitre 1

Promesses

Auteur : Vicky
E-Mail : vickysg1@wanadoo.fr
Site Web: http://perso.wanadoo.fr/vickyfics/index.html
Genre: romance, AU
Résumé: John et Elizabeth trouvent enfin le temps de se parler
Situation: saison 2
Spoiler : ma fic Long Journey Home qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre
Disclaimer: pas à moi, pas de sous, juste pour le fun
Note de l'auteur: La dernère fic de la série qui conclut une fois pour toutes Long Journey Home et ses suites. Ca a pris du temps pour l'écrire, mais elle est enfin là. Merci à tout ceux qui ont suivi cette série et qui m'ont laissé des reviews pour ces fics.
Ne pas publier sans mon autorisation







            Entrant dans la salle de contrôle, John s'attendait à trouver Elizabeth en train de travailler dans son bureau et fut surpris quand il vit que celui-ci était vide. Il avait pourtant croisé Teyla quelques minutes plus tôt qui lui avait dit que la diplomate s'était déjà remise au travail. Il en déduisit qu'elle avait probablement dû s'accorder une courte pause; ils n'étaient arrivés sur Atlantis que quelques heures plus tôt, et si se mettre à jour avait sans doute été sa priorité, il savait où la trouver maintenant.
            Traversant la salle, il alla vers les portes du balcon qui s'ouvrirent automatiquement à son approche. Il sortit et en effet, elle était là, accoudée à la rambarde, regardant le soleil se coucher à l'horizon. Il s'avança vers elle, laissant les portes se refermer derrière lui, et prit la même position qu'elle.
            Prenant une bouffée d'air pur, il réalisa une fois de plus à quel point Atlantis lui avait manqué. S'adapter à la Cité n'avait pas été trop difficile pour lui; étant militaire, il avait l'habitude de changer souvent d'affectation. Mais il s'était rendu compte ces derniers temps qu'Atlantis était devenu bien plus qu'une simple affectation, ça avait été pour lui comme une seconde chance, et il ne se voyait pas en partir, du moins pas avant que les choses ne soient plus calmes dans la galaxie ou à moins qu'on ne décide pour lui et qu'on ne l'envoie ailleurs.
 
"Vous allez bien?" demanda-t-il soudain, brisant se faisant le silence.
"Oui… Ca fait du bien d'être de retour chez soi."
"Je pensais la même chose. Ce voyage de retour a vraiment été long."
"En effet. Si seulement la Terre avait un E2PZ, les choses seraient tellement plus simples pour tout le monde."
"Oui, mais pour le moment, nous devrons nous contenter du Dédale."
 
Ils se sourirent un instant avant qu'Elizabeth ne détourne la tête pour regarder à nouveau vers l'horizon. Le silence s'était réinstallé entre deux, mais John sentait que ce n'était pas pareil que d'habitude. Il avait l'impression qu'il ressentait une gêne, presque un malaise en provenance d'Elizabeth.
Il se demandait comment l'interroger sur cela sans paraître trop brusque quand elle dit:
 
"Nous n'avons pas eu le temps de parler…"
"Nous avons parlé plusieurs fois il me semble, à moins que je n'ai rêvé tout ça," fit John, fronçant les sourcils; pourquoi disait-elle cela?
"Oui, mais pas de tout."
"Oh!" fit-il voyant soudain où elle voulait en venir. "Le Dédale n'était pas le meilleur endroit non plus, n'est-ce pas?"
"Non, c'est vrai."
 
            Un silence fit place après les derniers mots d'Elizabeth. Chacun se demandait s'il devait faire le premier pas, ou s'il devait attendre que l'autre le fasse. Elizabeth savait pourtant au fond d'elle que c'était à elle de parler en premier, mais les mots ne voulait pas sortir; elle redoutait les changements qui allaient s'ensuivre.
 
"Elizabeth, si vous ne voulez pas avoir cette conversation, je ne vous forcerai en rien," dit alors John, la faisant ainsi sortir de ses pensées. "Sachez juste que ce que j'ai dit la dernière fois tient toujours, je ne regrette rien. Et même si j'aimerais que cela se renouvelle, si vous ne le souhaitiez pas, je le comprendrais. Je ne souhaite pas vous mettre dans une situation dans laquelle vous seriez mal à l'aise."
 
            Après quelques secondes, il se détourna de la rambarde et allait s'en aller quand la main d'Elizabeth sur son bras le stoppa. Il se retourna légèrement vers elle, mais elle avait la tête baissée et il ne pouvait pas voir son visage. Il pensait vraiment ce qu'il lui avait dit: il ne voulait pas la pousser dans quelque chose qu'elle ne voulait pas.
 
"Je… Est-ce que nous pourrions aller parler de ça ailleurs?" demanda-t-elle, levant enfin les yeux vers lui.
 
            Ce qu'il avait vu dans ses yeux à l'instant, il ne l'avait vu qu'une seule fois auparavant, après qu'il l'ait sauvée de Kolya. Elle semblait perdue comme lors de la tempête, et lui qui avait l'habitude de la voir si forte, ne savait pas vraiment comment réagir face à cette facette d'elle. Alors il fit la seule chose qui lui semblait adéquate; il acquiesça avant de lui faire signe de le suivre.
            Après avoir pris un transporteur, ils longèrent les couloirs jusqu'à s'arrêter devant une porte, que John ouvrit. Il laissa Elizabeth entrer en premier, puis la suivit. En jetant un œil autour d'elle, elle put voir les affaires de John éparpillées dans la pièce, certaines encore dans des caisses.
 
"Vous avez changé de quartiers?"
"Oui, je trouvais les miens un peu trop petits, finalement."
"Vous savez que normalement vous devez passer par moi pour ce genre de changement…," dit-elle avec un regard appuyé.
"Oops!" dit-il, mais elle voyait bien qu'il ne s'excusait pas vraiment. "Vous devriez changer de quartiers aussi. Après tout, il est temps de prendre nos aises n'est-ce pas? On sera là pour un petit bout de temps."
"Vous avez peut-être raison."
"Elizabeth," dit-il après un instant, voyant qu'elle ne semblait pas très à l'aise, "je ne veux pas que nous ayons cette conversation si c'est pour que vous vous sentiez mal à l'aise."
"J'ai rompu avec Simon," lâcha-t-elle alors, les surprenant tous les deux.
 
            John ne sut quoi répondre; même si elle lui avait avoué qu'elle comptait le faire quand ils rentreraient sur Terre, il s'était dit que peut-être en le revoyant, elle aurait changé d'avis. Il s'était plus préparé à cette éventualité, que le baiser qu'ils avaient échangé ne mènerait à rien d'autre, qu'il n'avait pas réellement réfléchi au fait qu'elle puisse vraiment se séparer de celui qui partageait sa vie.
            Elizabeth avait baissé la tête sitôt après avoir dit ces quelques mots, mais la releva quand elle se rendit compte qu'il ne lui avait pas répondu. Elle scruta son visage un instant mais elle ne put rien y lire, si ce n'était de la surprise. Alors elle attendit qu'il veuille bien parler. Ce qu'il fit enfin après une bonne minute de silence.
 
"Vous êtes… Vous êtes sûre d'avoir fait le bon choix?"
"Pour lui, oui. Ce n'était pas juste qu'il m'ait attendu alors que ça aurait pu être un aller sans retour. Et puis avoir une relation avec quelqu'un quand on est dans deux galaxies différentes, je doute que cela soit vraiment possible."
"Et pour vous? Vous dites que c'est le bon choix pour lui, mais pour vous est-ce le cas aussi?"
"Oui." Elle s'arrêta, le regardant un instant dans les yeux, avant de reprendre. "Qu'est-ce qu'on fait, alors?" demanda-t-elle, mais elle grimaça aussitôt après. "Désolée, je ne suis pas très douée dans ces cas-là, je dois dire…"
"Je dois avouer que j'ai du mal à vous croire…"
"Non, c'est vrai. J'ai toujours du mal au début d'une relation, et là… Là ça fait déjà quelques temps depuis…"
"Le début d'une relation?" reprit-il, levant un de ses sourcils, dans une parfaite imitation d'Elizabeth.
"Ce n'est pas ce que je voulais dire… Enfin… Vous voyez que je ne suis pas douée!" dit-elle et il ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire. "Ce n'est pas drôle, John," s'indigna-t-elle.
"Désolé… Venez vous asseoir," dit-il en montrant le lit de la main. Elle accepta l'invitation et il s'assit à ses côtés, prenant une de ses mains dans la sienne. "Je dois vous dire que je ne suis pas très doué non plus."
"John…" commença Elizabeth, ne le croyant pas du tout, mais il l'interrompit.
"Non, c'est vrai. Flirter je sais faire," dit-il même si il n'en avait pas vraiment besoin; elle se souvenait de l'épisode Chaya. "Mais entamer une histoire avec quelqu'un quand je sais que ça va être sérieux, c'est plus difficile… Je n'ai eu qu'une relation vraiment sérieuse, ma petite amie au lycée. Jusqu'au jour où nos routes se sont séparées."
"Que s'est-il passé?" demanda-t-elle, sans pouvoir s'en empêcher. "Désolée, je n'ai aucune raison de vous demander."
"Elle estimait qu'elle avait besoin d'aller voir ailleurs," répondit-il tout de même et au fond d'elle, elle était heureuse de la confiance qu'il lui accordait. "Et vu que vous m'avez parlé de Simon, je pense que vous avez le droit de savoir."
 
            Ils restèrent assis en silence pendant un long moment, chacun pensant à ce qui avait été échangé. Ils arrivaient chacun avec leur passé, un lourd bagage émotionnel derrière eux.
 
"Je ne sais pas si je suis prête…," avoua Elizabeth dans un murmure. "Je sais qu'il n'y a aucune loi qui nous empêche de sortir ensemble mais…"
"Vous avez peur de ce que les autres pourraient penser. Nous sommes regardés par toute la Cité de par nos postes, je comprends et quelque part, je ressens ça. Mais je n'ai pas envie qu'à la fin ça nous empêche d'avoir quelque chose."
"Moi non plus. Mais je crois que… Je crois que j'ai besoin d'un peu de temps."
"Je sais," acquiesça-t-il, serrant la main qu'il tenait. "Et vous l'aurez. Je ne veux vous forcer en rien. On attendra que vous soyez prête."
"Merci," répondit-elle, visiblement touchée qu'il la fasse passer avant.
 
            Ses lèvres s'étiraient en un petit sourire, et une fois de plus il était heureux de lui inspirer un tel sentiment. Bien souvent, il disait certaines choses uniquement pour la voir sourire, voir son visage s'éclairer. Sa main libre vint se poser contre sa joue, son pouce jouant doucement contre. Elizabeth ferma les yeux au contact, appréciant la chaleur de sa main sur sa joue.
 
"Elizabeth," murmura-t-il, ce qui lui fit rouvrir les yeux.
 
            Elle le vit alors se rapprocher doucement et ferma à nouveau les yeux, s'attendant à ce qui allait se passer. Un instant plus tard, elle sentit ses lèvres sur les siennes; le baiser resta chaste, John ne demandait rien par là, il essayait juste de faire passer un message qu'elle comprit immédiatement.
            Quand ils le rompirent, ils restèrent front contre front, quelque peu haletants et tous les deux avec un sourire sur leurs visages.
 
"En attendant…," dit-il tout simplement.
"Promettez-moi une chose, John…"
"Quoi?"
"Revenez entier des missions."
"Je ferai de mon mieux," répondit-il et ça suffisait à Elizabeth; elle savait qu'il ne pouvait pas promettre ce qu'elle lui avait demandé.
"Je devrais y aller," dit-elle en se levant; si elle ne partait pas maintenant, elle craignait de faire une chose qu'elle regretterait plus tard. "J'ai encore des rapports à lire."
"D'abord promettez-moi aussi quelque chose," la retint-il. "Promettez-moi qu'on passera du temps ensemble, qu'on apprenne à mieux se connaître en dehors du travail. Je connais déjà bien le Docteur Weir, mais pas assez Elizabeth."
"Promis."
 
            John pencha sa tête vers Elizabeth et lui vola un autre baiser. Il la sentit sourire sous ses lèvres avant qu'elle ne se détache de lui. Avec un dernier sourire, elle sortit de ses quartiers et la porte se referma derrière elle.
            Il savait que ça ne serait sûrement pas facile tous les jours entre eux; ils avaient tous les deux de forts caractères et ça leur arrivait encore de se confronter. Mais il savait également qu'ils avaient tous les deux envies de savoir si ce qu'ils ressentaient pouvait les mener quelque part.
            Bien entendu, il y aurait toujours des personnes dans l'expédition ou sur Terre qui trouveraient à redire à leur décision de s'engager dans une relation, mais il ne s'en faisait pas: s'ils prouvaient qu'ils pouvaient cumuler le professionnel et le personnel sans jamais les mélanger, tout irait bien. Et, il en était convaincu, ils le pourraient.
 
 
Fin

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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