Titre : L’enfance de l’art
Auteur : Lisa
Résumé : Le clone de Jack croque la vie à pleine dent.
Statut : 1/1
Catégorie : Ben romance, bien sûr, comme si je pouvais faire autre chose... Humour peut-être aussi...
Spoilers : FRAGILE BALANCE
Saison : 7, 703 plus précisément.
Rating : PG
Disclamers : Stargate SG-1 et ses personnages sont la propriété de MGM, Gekko Film Corp. et Double Secret Production. Je n’ai reçu aucune prime dans l’écriture de cette histoire. Toute ressemblance avec des personnes existantes est purement fortuite.
Note de l’auteur : Ecrit à 3 heures du mat. C'est stupide comme fic, mais j'en ai marre d'écrire des fics stupides si stupides que je n'ai pas le courage de les publier. Et je décline toute responsabilité quant à ce que mon cerveau peut produire à 3 heures du mat.
~*~
C'était si... bizarre !
Sam finit par se laisser lourdement tomber sur le canapé.
Elle était à l'origine en train de danser au son d'une musique pop rock dont elle avait fait l'acquisition et offert à Cassie le jour même. A vrai dire, la jeune fille avait pris son air le plus narquois pour lui annoncer que ce n'était rien de plus qu'un "quasi imperceptible tortillement du derrière", mais elle n'avait jamais rien su faire d'autre depuis sa première boum. Elle s'emparait donc généralement d'une coupe de champagne pour excuser son manque de technique.
Et puis ses yeux, jusqu'alors fixés sur son colonel, et uniquement sur son colonel en jeans moulants, T-shirt noir, fine chaîne de sa plaque d'identité militaire autour du cou, braguette légèrement ouverte, minuscule tache au niveau du genou droit, petit trou sur l'épaule gauche, cheveux non-coiffés donnant lieu à précisément trois épis, avant-bras bronzé, longs, longs, longs doigts qui... Oh oui, il était vraiment temps que quelque chose la distraie de cette homme.
Donc.
Et puis ses yeux, jusqu'alors fixés *autre part*, étaient par le plus grand des hasards tombés sur *eux*.
Cela fut fatal à son tortillement de derrière. Plus question de faire un seul mouvement, elle s'inquiéta même un instant du sang qui tardait à monter à son cerveau. Quoiqu'il fallait peut-être faire un effort et cligner des yeux, ramasser sa mâchoire tombée à terre et redresser son verre de champagne dont le liquide coulait goutte à goutte sur la moquette.
Elle finit par se laisser lourdement tomber sur le canapé.
C'était si... bizarre !
Ok, sa vie était bizarre de toute façon.
C'était donc
*Absolument*
Malsain.
Quelqu'un d'autre avait-il un problème avec ça ?
Teal'c était bien trop occupé par le fan club de demoiselles qu'il avait réunies autour de lui, Daniel l'était un jeune garçon surnommé La Binocle avec qui il bavardait passionnément, Janet... Eh bien Janet allait très certainement faire une crise cardiaque lorsqu'elle allait sortir de la cuisine et découvrir ce qu'il y avait à découvrir, le reste des adolescents passait une agréable soirée organisée en l'honneur des 17 ans de Cassandra.
Une seconde coupe de cristal tomba à terre (rejoignant la sienne qu'elle avait fini par lâcher) après avoir déversé tout son contenu sur la moquette, et ce peu avant qu'une masse ne s'écroule à ses côtés, sur le sofa.
Quelqu'un d'autre avec donc vraisemblablement un problème avec *ça*.
Elle tourna la tête, ouvrit la bouche, rougit en découvrant son interlocuteur, ferma la bouche, rouvrit la bouche et referma la bouche.
Voilà qui était ridicule.
" Absolument Carter " acquiesça-t-il tout de même, " C’est... "
" Malsain. " finit-elle.
" Voilà, malsain. "
" Tout à fait. "
" C’est le mot que je cherchais... "
" Hum hum, malsain. "
Voilà qui était d’autant plus ridicule.
Et puis le désastre se produisit.
" COLONEL O’NEILL ! Enlevez vos sales pattes de ma fille ! " hurla la petite doc avec avoir lâché ce qu’elle tenait dans les mains (comme tous ceux qui découvraient la chose en question et qui en comprenaient les implications), en l’occurrence un énorme gâteau à la crème parsemé de bougies qui s’écrasa lamentablement sur la moquette avec un bruit assez indéfinissable.
Tous les regards se tournèrent vers le canapé, et Sam observa son officier supérieur tenter de se fondre dans son siège en secouant vigoureusement la tête de gauche à droite.
Mais les braillements d’Avril Lavigne couvraient en grande partie les protestations de Janet qui essayait à présent de se frayer un chemin à travers sa salle de séjour vers la terrasse, où la version réduite de Jack O’Neill concluait son plan drague de la soirée.
Sous le petit haut mauve de Cassie.
" Vous avez une sacrée technique " fit remarquer Sam sans même s’en rendre compte, avant que Janet ne saisisse l’oreille de Mini-Jack et que les bouches des deux adolescents ne se séparent en un ‘CLOP’ retentissant.
Alors que les visages de tous les autres jeunes gens de la salle se détournaient de lui en fronçant les sourcils, le visage du Jack original passa par d’intéressantes nuances de la gamme des rouges avant qu’il ne parvienne à aligner deux mots.
" Hum... Vous trouvez ? ... Ecoutez, " reprit-il sans attendre la réponse à laquelle il ne préférait même pas penser. " Quand il m’a appelé en me disant qu’il avait besoin de quelque chose , j’étais loin de penser qu’il avait les formes de notre petite Cassie en tête... "
" C’est horriblement malsain " ajouta-il alors qu’ils observaient avec une sorte de fascination intimidée la mère fulminante fermer avec fracas la baie vitrée du balcon dans le but d’assassiner en paix un certain sale gosse.
" Vous n’allez pas faire quelque chose ? " s’enquit Sam avec une pointe d’inquiétude.
" Vous plaisantez ?! " s’écria Jack, " Pour rien au monde je n’irai m’interposer entre Fraiser et qui ou quoi que ce soit – sa vengeance me serait fatale – et certainement pas pour un petit imprudent qui, étant moi, aurait dû savoir qu’embrasser Cassie devant le nez de sa mère est la dernière chose à faire si on tient à la vie... ". Il fronça légèrement les sourcils sur la partie ‘étant moi’ et secoua la tête.
" Je ne pense pas qu’un simple baiser aurait eu le même effet... " déclara Sam après mûre réflexion.
" Vous parlez de ma main sous son débardeur ?... De *sa* main sous son débardeur ? " se reprit-il en soupirant d’un air de démission.
" Mouais... "
" Mais tout le secret est là ! " s’indigna O’Neill, " Ce petit mec a quarante ans d’expérience derrière lui, et pas des moindres, croyez moi... " Il s’interrompit, mais pensa finalement qu’une bourde de plus ou de moins, au point où il en était...
" C’est bien ce que je disais, vous avez une sacrée technique. Mais peut-être l’avez-vous trop si je peux me permettre. Ce ne sont que des enfants, qui sait jusqu’où votre technique aurait pu les mener, qui sait ce que vous... ce qu’il projetait de faire... " médita-t-elle en fixant son amie qui ne cessait de gesticuler derrière la baie vitrée, sous les regards humbles des spectateurs de la salle de séjour.
Silence.
Silence, encore.
Hum... Une conversation n’était-elle pas faire de répliques, en toute logique ? Pourquoi ne répliquait-il pas ?
Elle tourna la tête vers lui.
Lui.
Lui, il savait parfaitement ce que Mini-Jack projetait de faire. Tout en détails. Et il la regardait étrangement.
" Ooh non colonel... Non non non non non... Ne pensez même pas à ça... Oubliez je vous dis... "
~*~
Un poignet d’adolescent dans chaque main, Janet passa le seuil de son salon, la bouche pincée, les sourcils froncés et les joues tirant sur le rose.
" C’est malsain colonel, définitivement malsain, ne vous avisez plus jamais de faire ça, qui sait où ça aurait pu vous mener... "
Elle s’arrêta brusquement, les yeux ronds comme des soucoupes.
" Là, sans doute... " déclara Cassie avec nonchalance en pointant le canapé de sa main restée libre.
" Oh ouais mec... " murmura le petit clone avec un sourire grandissant, " Bien joué... "
~*~
Fin
Dédié à tous ceux qui m’ont envoyé des feedbacks demandant un happy end de temps à autres... :-) Encore désolée pour la stupidité de la chose...