Citations du moment :
Mais dans l'avion, y'a les cadavres. Et les cadavres, ils sont morts. - Hurley, Lost
Imagine

I. La fuite de Khépri : Chapitre 1

L'histoire se situe au début de la saison 9.

LA RESURECTION DE

QUETZALCOATL

 

 

Partie I : La fuite de Khépri

 

 

 

Il y a 10 000 ans

 

 

Il y a 10 000 ans, sur une petite planète peuplée d’êtres primitifs nommés Unas, un vaisseau de guerre ancien se posa. L’Eternité était le dernier vaisseau à fuir la galaxie de Pégase et les Wraiths. C’était sa dernière escale avant la Terre, afin de reconstituer ses réserves en eau.

Les anciens profitèrent pour prendre l’air après un long voyage entre les deux galaxies. Les alentours étaient vraiment splendides, une forêt peu épaisse bordait une étendue d’eau claire. Le scientifique Ailus décida d’aller s’y rafraîchir. Il se mit à genoux sur la berge et plongea ses mains dans le liquide bien frais. Il ne se douta pas qu’au même instant, juste sous la surface une forme filait droit vers lui. La créature n’eut qu’à sauter hors de l’eau et s’enfoncer dans sa gorge. Quand le scientifique se releva, ses yeux brillèrent.

Il rentra directement à l’intérieur de l’Eternité. Il se rendit dans son laboratoire et prit une arme. Ailus se rendit ensuite dans la salle de contrôle du vaisseau, il n’y rencontra que la résistance de deux techniciens qui ne s’attendaient pas à se faire tirer dessus. Il les traîna hors du poste de contrôle puis s’installa dans le siège du capitaine du vaisseau.

Après quelques manipulations, le vaisseau décolla de la planète laissant derrière lui plus de la moitié de son équipage. Une fois en orbite autour de la planète, il parla à travers les hauts parleurs, d’une voix extrêmement grave.

- Je contrôle à présent l’Eternité. Vous resterez enfermés dans vos quartiers pendant un moment.

 

Le goa’uld alla ensuite voir les réserves d’eau. Des espèces de serpents aquatiques y nageaient. C’étaient des dizaines de ses congénères qui avaient été aspirés en même temps que les eaux du lac. Les anciens encore à bord feraient de très bons hôtes.

 

 

La Terre devait avoir déjà été avertie du piratage de l’Eternité. Les anciens abandonnés avaient dû s’y rendre directement par la porte des étoiles. Il fallait aller à un autre endroit, un endroit loin de la Terre, un endroit où les Anciens étaient plus faibles. Ainsi après une semaine de voyage, le vaisseau atteignit la galaxie d’Andromède.

Il se dirigea vers la colonie, bâtie par les Anciens, portant le nom d’Aztlan. L’Eternité prit par surprise l’avant poste, il détruisit sans mal la totalité des installations des Anciens. Après son écrasante victoire, le vaisseau se posa au pied d’une pyramide érigée dans la jungle. De nombreux habitants de la planète se rassemblèrent devant l’appareil qui ne pouvait être que l’objet des dieux.

Lorsque le goa’uld d’Ailus en sortit enfin, tous les Aztèques se prosternèrent et proclamèrent en cœur : « Quetzalcóatl ! ».

 

Leur dieu était revenu.

 

 

Présent, sur Terre

 

 

Le Docteur Heather White, était assise sous sa tente pour écrire le compte rendu de la journée de fouilles. À 26 ans, les recherches archéologiques au Honduras étaient le projet le plus important qui lui avait été confié. C’était la première fois qu’elle dirigeait des hommes. Bien sûr elle ne se faisait aucune illusion, ce n’était pas pour ses qualités qu’on lui avait confié cette mission mais simplement parce que c’était la seule qui avait accepté : la région était très dangereuse à cause des rebelles armés qui contrôlaient les abords de la frontière. Et on ne pouvait pas vraiment dire  que son équipe faisait partie de l’élite du monde scientifique.

Néanmoins ce travail était sa chance de se faire un nom et de se voir confier d’autres travaux. De plus quand elle se lançait dans quelque chose, elle ne pouvait pas envisager de le faire à moitié, c’est pour cela qu’elle mettait un point d’honneur à travailler du mieux qu’elle pouvait. Mais pour l’instant, malgré tous ses efforts, rien n’avançait comme elle voulait. Il avait fallu creuser beaucoup plus profondément que prévu parce que le sol était marécageux et que plusieurs coulées de boue avaient recouvert les ruines de la pyramide maya au cours des siècles. Et creuser dans un sol pareil n’était pas aisé, elle avait dû faire installer un grand chapiteau au dessus du site pour le protéger de la pluie.

En conséquence, au bout d’un mois,  ils n’avaient dégagé que la partie superficielle de la pyramide qui était en très mauvais état. Heather eut donc vite fini son compte rendu du jour. Elle profita d’une de ses rares minutes d’inaction pour regarder son hamster nain. Elle tapota légèrement sur la cage avec son stylo. Le petit rongeur sortit de sa petite maison et les yeux verts de sa maîtresse s’adoucirent.

 

- Hey, Croquette ! Ca va petite boule de poils ? Nous allons sûrement bientôt rentrer à la maison, si nous ne sommes pas plus avancés la semaine prochaine. 

 

Pour toute réponse Croquette grimpa sur sa roue et se mit à courir.

 

- Oui, tu as raison, ce n’est pas la fin du monde. 

 

Soudain Heather entendit des cris venant de l’extérieur. Inquiète elle se précipita au dehors pour voir ce qui n’allait pas. Elle reconnu tout de suite le professeur Elwood à sa petite silhouette rondouillarde. L’homme, d’une cinquantaine d’années, courait vers elle.

 

- Qu’y a-t-il, professeur ?

- Docteur White !!! C’est… C’est… 

 

Il arriva au niveau de la jeune femme et lui sauta dessus en l’enlaçant.

 

- C’est fantastique !!! Nous avons enfin trouvé quelque chose !!!

- Génial ! Montrez-moi ça tout de suite, répondit Heather en essayant de réprimer une grimace.

- Suivez moi ! 

 

Ils entrèrent tous les deux sous le chapiteau du site. Ils descendirent un escalier un métal de 3 mètres pour arriver au niveau des fouilles. Elwood emmena Heather jusqu’à un côté de la pyramide qui était un peu plus dégagé que les autres.

 

- Regardez, j’ai commencé à dégager une surface inhabituelle, annonça le professeur en montrant une étendue lisse d’un demi mètre carré. Si ça se trouve c’est le cercueil d’un roi maya !

- Vous avez bien fait de m’appeler, dit Heather en sortant sa lampe de poche pour mieux observer la découverte. Oui, je pense que ça pourrait bien être un tombeau, bien que ce soit inhabituel dans les monuments mayas…

 

Au dehors, un bruit de tonnerre se fit entendre. De frayeur elle laissa tomber sa torche électrique. Cela provoqua un bruit creux et métallique sous les pieds des deux archéologues. Ils regardèrent à nouveau la surface dégagée avec stupeur.

 

- C’est pas normal ça, dit Brian Elwood halluciné.

- Non… Allez voir dehors si tout va bien, je vais rester ici un moment.

- D’accord.

 

Quand il arriva dehors, tout le monde dans le campement était réveillé. Un jeune homme grand et mince accouru à ses côtés.

 

- Vous avez vu ça ? On nous tire dessus ! Je savais que je n’aurais pas dû venir ici, beaucoup trop dangereux, de la folie ! Ils disaient que si on travaillait avec des locaux tout se passerait bien mais c’étaient des histoires ! Je vous l’avais bien dit, cette Docteur White n’a pas les épaules pour une mission aussi dangereuse. Et maintenant ces rebelles vont tous nous tuer…

- Docteur Finey, pourquoi, au lieu de débiter des idioties, vous ne me diriez pas plutôt ce qui s’est passé ?

 

Le Docteur Finey était un jeune scientifique pas méchant mais qui avait la mauvaise habitude de paniquer pour un rien. Bien qu’à l’accoutumée il observait une certaine retenue respectueuse envers le professeur, de loin son aîné, son agitation était trop forte pour qu’il puisse se contrôler.

 

- Vous n’avez pas vu ? Mais je viens de vous le dire ! On nous tire dessus !!!

- Non je n’ai pas vu ! Où ça Arthur, où ça ?

- Là ! Dit-il en montrant un mini cratère à quelques mètres du camp, où finissait de brûler les restes d’un arbre. Et il y en a un autre qui est tombé à quelques kilomètres au sud !

- « Un » quoi ?

- Et bien un missile !!! Je suis sûr que ce sont ces rebelles qui veulent notre peau !!!

- Un missile aurait anéanti notre camp. Et puis si c’étaient les rebelles qui attaquaient ils ne vous auraient pas laissé le temps de paniquer pendant dix minutes, vous seriez déjà mort !

- C’est très rassurant, professeur.

- Maintenant allez dormir, je dois retourner auprès du Docteur White.

- Pourquoi, que se passe-t-il ?

 

Quand les deux hommes entrèrent sous le chapiteau, Heather se tenait juste devant eux mais leur tournait le dos. Elle regardait en contrebas.

- Ce n’est pas un tombeau, dit-elle.

- Ah bon ? Qu’est-ce que… Commença Elwood en s’avançant. Oh mon dieu !!!

- Qu’est ce qu’il y a ? Demanda Finey. Ouh bordel !!!

 

Juste trois mètres sous eux, Heather avait déterré, un peu plus, le mystérieux objet… Enfin maintenant on en apercevait un carré de deux mètres de côté mais pas le bord, comme si l’objet était encore beaucoup plus volumineux.

 

- Je crois qu’il va falloir réveiller tous les autres… Dit Heather.

 

 

Les cinq scientifiques américains et les dix ouvriers honduriens creusèrent toute la nuit. Le chantier s’étendit même en-dehors du chapiteau, la « chose » enterrée semblait remonter légèrement au fur et à mesure qu’ils creusaient en direction du campement. Mais comme il fallait agrandir le périmètre de fouilles, le chantier ralentit en raison de sa profondeur. Le matin vers dix heures, voyant qu’il faudrait beaucoup plus d’un jour pour tout mettre à jour, Heather accorda quelques heures de repos à son équipe.

 

- Je me demande quand nous trouverons une entrée, pensa Heather White à haute voix.

- Une entrée ? Demanda le professeur Elwood surpris.

- Oui… La paroi sonne creux par endroits. Je crois que nous sommes en présence d’un bâtiment sous terrain… Et si il date de la même période que cette pyramide, cela remet beaucoup de choses en questions…

 

 

 

Quelques heures plus tôt, le Colonel Lionel Pendergast était aux commandes de son vaisseau terrien, le Prométhée, en orbite autour de la Terre.

 

- Mon colonel, les radars indiquent un appareil en approche rapide ! L’avertit son second.

- Quelle est sa taille ?

- Assez petit mais c’est apparemment un vaisseau Al’Kesh.

- Tentez d’établir un contact.

- Ca y est mon colonel.

- Vous vous dirigez vers la planète Terre, veuillez vous identifier et nous indiquer la raison de votre venue. Si vous ne répondez pas ou ne changez pas de trajectoire, nous ouvrirons le feu !

- Aucune réponse mon colonel… L’Al’kesh continue sa route.

 

Pendergast attendit encore quelques minutes, sans changement.

 

- Très bien, ouvrez le feu !

 

Deux tourelles envoyèrent leurs projectiles en direction de l’appareil inconnu. L’Al’kesh ne riposta pas mais passa en mode furtif pour éviter plus facilement les tirs. Malgré cela, le radar du Prométhée put le repérer. Et comme il s’approchait de plus en plus, il essuya plusieurs impacts.

Mais l’Al’kesh fut sauvé quand il atteint la zone entre la Terre et le Prométhée.

 

- Cessez le feu ! Cria Pendergast. Ne tirez pas en direction de la Terre !

 

Mais un des tirs parvint au Honduras à quelques mètres du camp d’une équipe archéologique. L’Al’kesh, lui se posa à quelques kilomètres de là, au beau milieu de la jungle.

 

- Je dois envoyer les F302 ?

- Non, répondit Pendergast. Il se dirige vers l’Amérique centrale. Les pays de cette région ne sont pas au courant de l’existence de la porte des étoiles. Envoyer une flotte de chasseurs dans leur espace aérien ne serait pas très discret.

 

 

 

Un peu plus tard au SGC, le général Landry attendait SG1 en salle de Briefing. Sam entra suivit de Daniel, Teal’c et Cameron.

- Bonjour, ce sera assez court pour une fois ! dit Landry. Washington vient de téléphoner. Vous partez à bord du Prométhée pour le Honduras. Cette nuit le Prométhée a repéré un vaisseau Al’kesh qui s’est posé au milieu de la jungle. Votre mission sera de retrouver ce vaisseau, vous serez secondé par SG10 dirigée par le lieutenant colonel Abrams.

- Lieutenant colonel Abrams ? Le « major » Abrams qui volait sous mes ordres dans la flotte du Prométhée ? Len a été promu ? Demanda Cameron avec un grand sourire.

 

Il y eut un silence gêné.

- On peut dire ça, répondit Daniel grimaçant.

- L’équipe du lieutenant colonel Abrams a été capturée par un goa’uld deux mois avant votre arrivée au SGC, expliqua Sam. Il a été le seul à s’en remettre totalement. Il a donc pris le commandement de la nouvelle équipe SG10, il y a une semaine quand il est sorti de l’hôpital.

- Je l’ignorais…

- Vous ne pouviez pas savoir, le rassura Teal’c en hochant la tête.

- Revenons au sujet du jour, interrompit Landry. Pendant la durée de la mission vous serez sous le commandement d’un représentant de Washington.

- Ça promet ! murmura Cameron.

 

Le général distribua à chacun de ses hommes de petits appareils noirs, éclairés par deux diodes rouges.

 

- Qu’est-ce que c’est ? Demanda Cameron en tenant l’objet dans sa main.

- Vous allez bientôt le savoir. Le Prométhée devrait bientôt…

 

SG1 disparu en un instant.

- … Venir vous chercher, finit de dire le Général Landry dans le vide.

 

 

 

SG1 apparut dans la salle de commande du Prométhée.

- Whoa ! Que s’est-il passé ? Demanda Cameron abasourdit.

- Le général nous a donné des balises de téléportation pour le Prométhée, expliqua Sam.

- Bienvenue à bord du Prométhée, dit le colonel Pendergast à SG1.

- Merci colonel, dit Sam.

- Téléportez SG10 lieutenant, ordonna le colonel.

 

Quelques instant après, un grand homme aux cheveux bruns coupés courts et son équipe apparurent, l’air étonné, juste à côté de SG1.

- Je crois que le lieutenant colonel Mitchell n’était pas le seul à ne pas connaître les balises, fit remarquer Teal’c.

- Len ! S’exclama Cameron s’élançant vers le lieutenant colonel Abrams.

- Cameron. Dit la voix éteinte d’Abrams.

 

Cameron voulut enlacer son camarade, mais ce dernier resta figé sur place, alors il se contenta de lui serrer la main.

 

- Alors, comment vas-tu ?

- Mieux qu’il y a quelques temps… Quand débarquerons-nous au Honduras ? Détourna Abrams.

- Dès que nous aurons prévenu l’équipe déjà sur place, lui répondit Pendergast.

 

Plus personne ne parla jusqu’à ce que les deux équipes soient téléportés au Honduras.

 

 

 

Les huit militaires arrivèrent au milieu d’un camp, en pleine jungle, comportant plusieurs tentes. Une femme rousse en habit de camouflage s’avança vers eux d’un pas assuré.

 

- Lieutenant Edison, se présenta la jeune femme. Le général vous attend, dit-elle en les invitant à la suivre.

- Je me demande sur quel bureaucrate on va encore tomber, chuchota Daniel à Sam alors qu’ils s’arrêtaient devant la plus grande tente.

- O’Neill ! s’exclama Teal’c en reconnaissant son ami qui sortait de la tente.

- Heureux de vous retrouver !

 

Le jaffa tandis son bras pour saluer le général, quand celui-ci l’attrapa, il le tira vers lui pour l’enlacer.

 

- Vous nous avez manqué O’Neill, dit-il en jetant un coup d’œil en direction de Cameron.

- Vous aussi vous m’avez manqué, si vous voulez, j’ai besoin d’une secrétaire.

 

Puis Jack serra la main de Daniel en lui tapotant l’épaule de l’autre main.

 

- Vous êtes mieux sans votre barbe…

- Vous m’avez manqué aussi Jack ! Dit Daniel ironiquement.

- Carter, on s’est vu il n’y a pas très longtemps, lui dit Jack en lui adressant un hochement de tête.

 

Daniel et Teal'c, le sourcil levé, la regardèrent intrigués. Elle eut un petit sourire espiègle.

- Colonel, colonel, salua O’Neill en direction de Cameron et Len (il négligea le reste de SG10). Bon maintenant parlons de notre promenade dans la jungle. Le vaisseau s’est posé à cinq kilomètres au sud de notre position, à proximité d’une zone de fouilles archéologiques. Nous pensons que ce n’est pas un hasard s’il a atterrit au Honduras dans la région où Daniel avait trouvé l’appareil des Anciens qui a permis de fabriquer l’arme contre les supers soldats d’Anubis.

- Vous pensez donc que les goa’ulds auraient repéré un autre appareil des anciens et voudraient le récupérer ? Demanda Carter.

- Oui, répondit le lieutenant Edison. Ce serait l’un des seuls moyens pour les goa’ulds de retrouver leur puissance et de pouvoir combattre les Oris et nous…

- Enfin ce n’est qu’une possibilité, coupa Jack. C’est ce que nous allons devoir découvrir. En tout cas la présence d’un goa’uld sur Terre représente un trop grand danger pour que nous le laissions courir. Donc SG1 sera chargée de retrouver le vaisseau pendant que SG10 m’aidera à interroger les grattes cailloux de la zone de fouille.

- J’accompagnerais SG1, compléta Edison.

- Vos tenues de camouflage pour la jungle et votre équipement vous attendent sous la tente derrière moi.

 

 

 

         Heather n’arrivait pas à rester en place après la découverte de la nuit, mais les fouilles ne recommenceraient qu’à midi car les hommes étaient fatigués après avoir creusé jusqu’à l’aube.

Elle décida d’aller réexaminer la découverte. Elle s’assit tout simplement au milieu du champ de fouilles, qui faisait près d’une quinzaine de mètres de diamètres. Elle sortit du papier et un crayon et dessina la structure. C’était un triangle divisé en plusieurs grandes parties planes, solidaires entre elles. La pointe recouvrait en partie les ruines de la pyramide et sa base devait se trouver enterrée quelque part sous le campement.

Après avoir réalisé un croquis rapide, elle reproduisit les symboles inconnus inscrits sur la paroi en posant des feuilles par-dessus et en les repassant au fusain. Mais elle fut interrompue par un ouvrier Hondurien.

 

- Docteur White ! Dehors, l’armée.

- Que se passe-t-il ?

- Venez voir.

 

Elle remballa ses affaires. Quand elle sortit du chapiteau, elle vit à quelques mètres d’elle plusieurs militaires qui avançaient dans sa direction. Elle alla à leur rencontre.

 

- Je peux vous aider ? Demanda la jeune femme.

- Oui, je crois. Je suis le général Jack O’Neill de l’armée de l’air des Etats-Unis, vous êtes le Docteur White je suppose ?

- Oui, c’est moi. Ecoutez, je dirige ces recherches archéologiques et je peux vous assurer que toutes les autorisations sont en règles et que nous ne faisons absolument rien d’illégal ici. Je peux vous montrer les papiers si vous voulez.

- Mais je vous crois, dit Jack avec des pincettes. Notre venue ici concerne les évènements de cette nuit.

- « Les évènements de cette nuit »… Répéta Heather incrédule.

- Oui, vous savez… Ça ! Dit-il en montrant le petit cratère qui avait été causé par un tir du Prométhée.

- Vous allez nous dire ce qui a provoqué ce trou ? Demanda-t-elle de plus en plus étonnée.

- En fait… Nous l’ignorons, mentit Jack, nous sommes justement ici pour le découvrir. Si vous pouviez aussi nous renseigner sur l’autre chose qui est tombée dans la jungle… Nous aimerions aussi interroger votre équipe.

- Personnellement je n’ai rien vu, j’étais encore sur le champ de fouilles. Mais vous pouvez interroger les autres, beaucoup ont vu quelque chose tomber, ils sont en pause encore jusqu’à midi.

 

Pendant que le Docteur White indiquait à Jack où se trouvait sa tente de travail pour qu’ils s’installent dessous, Daniel s’approcha d’un archéologue assez âgé.

 

- Bonjour, excusez moi, je suis archéologue, je m’intéresse beaucoup aux mayas.  Si vous aviez un peu de temps, pourriez-vous me faire faire un tour rapide des fouilles ?

- Et bien… C'est-à-dire que… Hésita le professeur Elwood en pensant à la découverte peu orthodoxe de la nuit.

- Vous ne seriez pas… Commença une voix derrière Daniel. Si ! C’est vous ! S’exclama Heather White. Vous êtes Daniel Jackson ! J’ai eu du mal à vous reconnaître avec les cheveux courts.

- Oui, c’est moi… Répondit-il interrogatif.

- J’ai fait ma thèse sur vous, enfin sur vos théories ! Reprit Heather.

- Ah oui ? Demanda-t-il agréablement surpris.

- Oui ! J’ai démontré que vos hypothèses sur les extraterrestres et les pyramides d’Egypte étaient totalement fausses.

- Les compliments me font toujours plaisir, ironisa Daniel.

- Il ne faut pas vous vexer, vos théories sont très amusantes, et c’est en lisant vos articles au lycée que j’ai eu envie de devenir archéologue. Mais il faut avouer que ça tenait plus de la science fiction que du scientifique. C’est dommage que vous n’écriviez plus !

- J’ai été plutôt occupé ces dernières années…

- Et aujourd’hui je vous rencontre au milieu de la jungle du Honduras avec l’armée…

- Eh Daniel ! Interpella Cameron. C’est l’heure de partir. Je crois que vous avez trouvé une fan, rajouta-t-il lorsqu’ils furent un peu plus loin.

- Je ne dirais pas vraiment ça, répondit-il sans plus s’étendre.

 

 

 

         SG1 et le lieutenant Mary Edison avançaient difficilement au milieu de la végétation. La direction indiquée par les instruments de bord du Prométhée était perdue au milieu de la jungle et aucun sentier n’y menait. De plus, ils devaient rester prêts à agir car le, ou les occupants du vaisseau pouvaient surgir à tout instant.

Teal'c et Cameron fermaient la marche :

- Votre ami ne semblait pas très heureux de vous revoir, remarqua Teal’c.

- Non, pourtant nous étions très proches à l’époque, répondit Cameron.

- Certaines épreuves peuvent laisser des traces, expliqua le jaffa.

 

Pendant ce temps Daniel, Sam et Mary Edison avançaient en tête.

 

- Alors, que faites-vous à Washington ? Demanda poliment Daniel pour briser la glace.

- Je suis chargée de la protection du général O’Neill. Cela consiste surtout à filtrer ses appels et organiser ses rendez-vous. Mais je l’accompagne aussi dans ses déplacements officiels. Mais ne vous inquiétez pas, je suis aussi compétente sur le terrain. D’ailleurs j’ai demandé ma mutation dans une équipe d’exploration du SGC. Ce n’est pas que je n’aime pas travailler avec le général O’Neill, c’est un supérieur très agréable et drôle aussi, mais mon rêve est de traverser la porte des étoiles. Dommage que le général O’Neill ne dirige plus le SGC, bien que j’ai entendu le plus grand bien du général Landry… Enfin, je dois avouer qu’accompagner la grande équipe SG1 m’impressionne. Je me réjoui à l’idée que nous soyons bientôt collègues.

 

Daniel et Sam qui n’avaient pas suivit la moitié du discours se sourirent ironiquement. Voyant que le lieutenant leur souriait en retour, ils opérèrent un déplacement stratégique en direction de Teal’c.

 

- Vous allez bien Teal’c ? Demanda Sam.

- Oui.

- Vous n’avez rien à nous raconter ? Implora Daniel.

- Non.

- Vous êtes exactement comme le général O’Neill vous avait décrit, dit le lieutenant Edison. Il me vante souvent les mérites de votre concision et que plus de personnes devraient faire comme vous…

- Je crois, justement, que nous ferions mieux de ne plus parler, la stoppa Sam. Pour ne pas nous faire repérer, ajouta-t-elle devant le regard un peu choqué d’Edison.

 

Après une marche pénible, Teal’c repéra des traces suspectes dans la végétation. À quelques mètres certains arbres étaient brisés à leurs cimes. Il prit la tête du groupe et prépara sa lance jaffa à faire feu. Les autres l’imitèrent avec leurs armes et le suivirent au pas. Plus loin les troncs étaient cassés de plus en plus bas.

Ils tombèrent bientôt sur l’Al’kesh. L’équipe se déploya de façon à encercler le vaisseau, tout en restant à couvert derrière les arbres. Ils observèrent l’appareil pendant plusieurs minutes, il n’y avait aucun signe de vie. Cameron donna alors l’ordre de passer à l’assaut. SG1 avança doucement, brandissant leurs armes en direction de la l’entrée du vaisseau. Il n’y avait effectivement pas âme qui vive. Ils entrèrent, alors que le lieutenant Edison fut chargée de protéger l’entrée.

Ils constatèrent vite que l’intérieur était vide. Teal’c consultait l’ordinateur de bord lorsque des tirs retentirent à l’extérieur. Les quatre aventuriers se précipitèrent à l’extérieur. Il n’y avait rien… Même plus Edison, mais des bruits de combat émanaient de la forêt. Les membres de SG1 se comprirent du regard, elle s’était attirée des ennuis, il fallait qu’ils la retrouvent. Ils se lancèrent donc à travers les arbres, dans des directions différentes pour essayer de repérer les lieux de l’action.

À peine eut-il fait quelques mètres, qu’un tir de lance jaffa passa à quelques centimètres de la tête de Daniel. Sam vit la scène et se rapprocha de lui :

 

- C’est par là, allons-y !

 

La source de l’agitation n’était autre qu’un jaffa en armure noire métallisée, aux reflets bleus et verts. Sa tête était recouverte d’un imposant casque à l’effigie d’un scarabée dont les ailes étaient déployées. Le lieutenant Edison avait réussit à le désarmer et se battait avec lui au corps à corps. Elle regarda avec gratitude l’arrivée, fusil aux bras, de Sam et Daniel. Mais son adversaire profita de ce moment de distraction pour l’attraper et lui mettre un poignard à la gorge. La jeune femme se battait maintenant autant pour résister à son agresseur que pour retenir ses larmes. Les deux en vain.

 

- Ne lui faites pas de mal ! Dit Daniel inquiet.

- Lâchez vos armes, répondit-il en abaissant son casque scarabée.

 

La jeune femme, malgré son agitation et ses tremblements, fit un signe négatif de la main. Ce n’est pas que Sam appréciait la jeune femme, mais quand elle partait en mission, elle se faisait un devoir de ramener ses coéquipiers, aussi énervants qu’ils soient. Alors elle fit signe à Daniel d’obéir au jaffa.

 

- Que voulez-vous ? Demanda Sam.

- Eldorado !

- Vous voulez dire la citée légendaire d’Eldorado ? Demanda Daniel.

- Où est-elle ?

- Mais c’est un mythe…

- Daniel ! S’écria Sam en faisant de gros yeux et en agitant la tête.

 

Soudain l’oeil de Daniel capta quelque chose. Il comprit tout de suite qu’il fallait qu’ils gagnent du temps.

 

- Ah oui, l’Eldorado c’est près d’ici, dit-il. Mais il parait que c’est très difficile à trouver…

- Nous allons vous y conduire, coupa Sam, mais relâchez d’abord notre amie… notre collègue.

- Non pas avant que…

 

Un grand coup vint s’abattre à l’arrière du crâne du jaffa. Il s’écroula par terre. Teal’c s’était avancé par derrière pendant que Sam et Daniel faisaient diversion.

 

- Je n’aime pas attaquer dans le dos… Mais c’est efficace, dit-il avec un sourire satisfait.

 

Mary Edison était, elle aussi, à terre et reprenait son souffle en s’essuyant les larmes du revers de ses mains.

 

- Que s’est-il passé ? Lui demanda Daniel pendant que Teal’c l’aidait à se relever.

- J’ai entendu des bruits dans les feuilles, raconta-t-elle. Je suis allée voir ce que c’était, et ce jaffa a surgit. Il m’a attaquée mais j’ai réussi à le mettre en fuite. Je l’ai poursuivi jusque ici pour l’arrêter. J’étais parvenue à lui retirer sa lance. Si vous n’étiez pas arrivés j’aurais pu le maîtriser…

- Vous auriez pu mourir oui ! S’exclama Sam dont les yeux avaient grossi tout au long du récit.

 

Elle ne se mettait pas facilement en colère mais là, le vase était plein et la cave aussi !

 

- Mais à quoi avez-vous pensé ? Demanda-t-elle excédée. Vous vous êtes jetée dans la gueule du loup sans prévenir personne. Vous avez mis en péril la mission et votre vie. Vous ne rentrerez jamais au SGC comme ça !

 

Sam se tut, Mary ne trouva rien à répondre. Les deux femmes se fixèrent pendant de longues secondes. Le lieutenant baissa la tête.

 

- Qu’allons nous faire de lui ? Demanda Daniel en désignant le jaffa inerte pour briser le silence.

- Cet arbre fera l’affaire, déclara Teal’c en sortant une corde de son sac à dos.

- Attendez ! S’exclama Daniel. Vous n’avez pas l’impression d’avoir oublié quelque chose ?

- J’ai aussi la sensation qu’il manque quelque chose, dit Teal’c.

- Non, je ne vois pas de quoi vous parlez, répondit Sam perplexe.

 

Daniel regarda Teal’c attacher le jaffa tout en réfléchissant. Soudain il eut un éclair :

- Mitchell !

- Il n’est effectivement pas là, confirma Teal’c.

 

Sam saisit sa radio :

- Cameron, tout va bien ? Où êtes-vous ?

- Ça peut aller, dit la voix gémissante de Cameron au travers de la radio.

- Que s’est-il passé ?

- C’est une longue histoire, je viens pour vous la raconter. Où êtes-vous ?

- À quelques mètres du vaisseau, répondit-elle.

 

Elle fit une pause, puis ajouta gravement :

- Nous avons retrouvé le lieutenant Edison.

- Bien, j’arrive !

 

Pendant ce temps, le jaffa s’était réveillé. Teal’c procéda à l’interrogatoire :

- Que fais-tu ici ?

- Je sers mon seigneur et dieu Khépri ! Déclara fièrement le captif.

- Que veut ton faux dieu ? Questionna Teal’c haineux.

- Je ne trahirais jamais mon dieu…

- Nous verrons ça ! Nous avons tout notre temps pour t’interroger.

- Moi aussi, pendant ce temps mon dieu se rapproche d’Eldorado et pourra bientôt tous vous détruire.

- Khépri est ici ? Combien d’autres jaffas a-t-il ? Réponds !

 

Le jaffa ne laissa échapper aucun autre mot malgré toute la persuasion dont Teal’c fit preuve. Sam comprit que même la torture ne servirait à rien, et lui demanda d’arrêter. C’est à ce moment qu’un son parvint de la jungle. Les quatre soldats brandirent leurs armes. Cameron parut entre les arbres :

 

- C’est bon, ce n’est que moi ! Je vois que vous avez capturé le petit copain de l’ami que je me suis fait dans la forêt !

 

Le lieutenant Colonel Mitchell expliqua sa rencontre en forêt avec un goa’uld alors qu’il recherchait Mary Edison. Dès qu’il l’avait vu, l’extraterrestre avait tenté de s’enfuir. Mais voyant que Cameron le suivait, il avait fait volte face. Il avait ensuite utilisé son arme de poing pour se protéger des balles et envoyer son adversaire contre un arbre. Cameron avait finalement perdu connaissance.

 

- Vous n’avez pas été trop inquiet de ne pas me voir et que je ne réponde pas à la radio ? Demanda-t-il.

 

Le reste de SG1 le regarda en tentant de s’empêcher de sourire.

- Non, dit Teal’c.

- Le goa’uld dont vous parlez est sûrement Khépri, dit Daniel. Vers où se dirigeait-il ?

- Il allait vers le nord.

- Mais c’est de là où nous venons ! S’exclama Sam. Il faut prévenir le général O’Neill !

 

Peu après, Teal’c étudia les empreintes laissées par le goa’uld et confirma que celui-ci remontait bien le chemin qu’ils avaient parcouru depuis le site archéologique. Sam attrapa alors sa radio.
 
 
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