Je dois avouer que je n’étais pas très chaud à l’idée de me coucher ainsi, tous les quatre sur cette « chose », sachant Teal’c et Daniel en dessous et Carter juste au-dessus de moi. Mais finalement, ce n’est pas aussi déplaisant que je le pensais, et la vue qui s’offre à moi n’est pas si mal : je peux aisément deviner les formes de mon Major à travers le drap tendu.
Je sais que Teal’c dort déjà : il faut dire que lorsqu’il se sait en sécurité, il peut s’endormir n’importe où.
Daniel, c’est une autre histoire ; je le sens qui gesticule : s’il continue comme ça, il va bientôt se plaindre d’avoir le mal de mer.
Quant à Carter, je crois qu’elle n’arrive pas à s’endormir non plus. Il est vrai que la situation est quelque peu … étrange !
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Je me sens partir au doux pays des rêves, bercé par le mouvement mélodieux et langoureux de la jeune femme perchée au-dessus de moi : de gauche à droite, de droite à gauche…
Humm … si elle savait l’effet que ce balancement corporel a sur moi…
Mouais… mieux vaut que je dorme, sinon je vais finir par dire ou même faire des bêtises…
Je devrais plutôt… en fait, je me sens anormalement bien… c’est sûrement dû au truc que nous a expliqué Carter tout à l’heure.
Pourquoi n’ai-je pas écouté plus attentivement ? Je crois qu’elle a parlé d’un taux anormalement élevé d’oxygène présent sur cette planète…
Oui, l’oxygène…rien à voir avec notre position plutôt « horizontale » … non … l’oxygène…oui, c’est ça… l’oxygène…
de gauche… à droite… de droite… à gauche…
penser à autre chose… Tiens, je vais compter les moutons…
un mouton… deux moutons… trois moutons…
de gauche à droite…
quatre moutons… cinq moutons…
de droite à gauche…
sept mout … NON ! ! six moutons… STOP ! ! ! De toute façon, ce n’étaient pas vraiment des moutons que je voyais. Ils étaient plus… humains et … disons plus … féminins…
J’aurais peut-être dû choisir la place la plus haute ! ! Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter une telle chose ? Même pas moyen de dormir dans un truc pareil ! !
Et Daniel qui continue de s’agiter…
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A vrai dire, on n’a pas eu vraiment le choix. Cette tradition avait visiblement l’air de leur tenir à cœur … vraiment bizarre ce peuple… ils ne connaissent pas les lits individuels ?
Je devrais peut-être en commander pour eux ? J’imagine déjà la tête d’Hammond : « Colonel O’Neill, pouvez-vous m’expliquer cette facture pour une centaine de lits "une place" que je viens de recevoir ? »
Je n’aime pas du tout être empilé ainsi : j’ai la dérangeante impression d’être la garniture d’un sandwich. Et pour tout vous dire, je ne me sens pas vraiment en sécurité du haut de mon deuxième étage ! !
Récapitulons, si vous le voulez bien : Teal’c au rez-de-chaussée, Daniel au premier et Carter au sommet de notre pyramide !
« Crac ! ! »
Crac ? ? C’était quoi ça ? Oh non ! Ce que je redoutais depuis le début de cette histoire est en train de nous arriver. Est-ce que les autres ont entendu ?
« CRRRAAC ! ! »
Cette fois-ci, ma main au feu si tout le monde n’a pas entendu ce bruit si effrayant !
- « Mon Colonel ? »
- « Carter, ne bougez surtout pas. Ceci est valable pour tout le monde, OK ? »
- « Jack, c’était quoi ce bruit ? »
- « Je crois bien que l’armature de notre… lit est en train de céder ! »
- « Oh ! Oh ! »
- « Merci pour vos commentaires Daniel, très utiles, j’vous assure… D’autres remarques pertinentes ? »
- « L’armature n’était pas faite pour notre lit, O’Neill… »
- « Sans blague ! ! Pas étonnant, les habitants de cette planète sont aussi grands que les nains de Blanche Neige. On doit peser le double d’eux… »
Nous n’avons même pas le temps de mettre au point un plan pour limiter les dégâts qu’un corps souple vient me percuter de plein fouet.
Wouah ! Ca, ça fait mal ! ! Un peu violent comme approche, heureusement que ce n’était pas Teal’c !
- « Mon Colonel ? »
- « C’est bon, Carter, je commence juste à récupérer mon souffle… Ne faites pas de gestes brusques. »
- « Mon Colonel, on ne tiendra pas longtemps comme ça, notre poids… »
Si au moins on avait eu le temps d’apprécier la situation à sa juste valeur… mais non, nous voilà à notre tour en chute libre, entraînant ainsi le pauvre Daniel dans la course… Course qui se termine bien évidemment sur le sol ou plutôt sur Teal’c…
Et ben ! Heureusement qu’il n’y avait personne, sinon la réputation de la glorieuse SG1 en aurait pris un sacré coup ! Soudés jusqu’au bout, c’est le moins qu’on puisse dire. D’ailleurs, là, on a poussé le vice jusqu’à s’encastrer les uns dans les autres…
Belle photo de famille ! !
- « Pour l’amour du ciel, je savais bien que c’était une mauvaise idée ce système de hamacs superposés ! »
FIN
Au risque de faire slogan de journal à sensations, « Votre opinion m’intéresse ! ! »…Alors, pensez à moi ! J
Biz
Aurélie (Orélila)