Courriel : Tasha_Yar@hotmail.com (indiquez le titre de la fic dans objet s’il vous plaît)
Disclaimer : Je ne suis pas payée pour cette histoire, les personnages ne m’appartiennent pas. L’idée originale de cette partie ne m’appartient pas non plus.
Note de l’auteur : Je suis une fan de Star Trek The Next Generation et je me suis inspiré d’un des scénarios pour la première partie de cette fic. Inspiré est un bien grand mot. Disons, que j’ai adapté le scénario à Stargate. Les Trekkies le reconnaîtrons sans doutes. Les autres parties viennent cependant de mon imagination. Faut-il que je me mette à genoux pour avoir des commentaires ? Pitié ! C’est le seul salaire des auteurs de fanfics et ça fait toujours du bien de savoir ce que vous pensez de notre travail.
La nuit était tombée depuis quelques heures sur P5X-925. Un homme montait la garde devant un feu de camp. Il avait l'air endormi mais en fait il était plongé dans une profonde méditation, ce qui ne l'empêchait pas d'être très attentif à ce qui se passait autour de lui. À quelques mètres de là, deux tentes étaient montées. Soudain, une petite boule de lumière apparut au ras du sol et pénétra dans la première tente. Elle survola les deux hommes qui y dormaient puis elle ressortit. Elle plana quelques secondes dans le ciel puis elle pénétra dans la seconde tente. Cette fois, elle survola plus longuement le corps endormi. Elle se glissa sous la couverture et alla se nicher dans un endroit chaud.
Au même moment, le major Samantha Carter se réveilla en sursaut. Elle ne savait pas ce qui l'avait tirée de son sommeil bien mérité mais elle avait l'impression de ne plus être seule. Elle scruta l'obscurité mais elle ne vit personne. Elle se recoucha et se rendormit aussitôt. Le lendemain matin, elle se sentait plus ou moins bien. Elle fut presque soulagée lorsque le colonel O'Neill ordonna le retour à la maison. De retour sur Terre, elle se rendit à l'infirmerie avec l'espoir que Janet trouverait ce qu'elle avait. Peut-être la grippe ou quelque chose dans le même genre. Janet lui fit une prise de sang et lui dit qu'elle aurait les résultats dans quelques heures. Sam alla travailler dans son labo en attendant le débriefing et les résultats de ses examens. Lorsque Janet vint la trouver, une heure plus tard, elle avait l'air à la fois préoccupée et réjouie.
- Espèce de petite cachottière! s'exclama-t-elle. Quand allais-tu me dire que tu as rencontré quelqu'un?
Sam la regarda, médusée.
- De quoi parles-tu? demanda-t-elle à sa meilleure amie.
Janet était maintenant très inquiète. Elle tendit une feuille à Sam.
- Regarde et ensuite explique-moi comment c'est possible.
Sam parcouru la feuille et faillit s'évanouir. Comment était-ce possible, en effet?
- Je veux que tu me racontes tout ce qui s'est passé sur cette planète, dit Janet.
Sam lui raconta tout ce qui s'était passé sans oublier de mentionner le fait qu'elle avait été réveillée au cours de la nuit.
- Tu dis que lorsque tu t'es réveillée, tu avais l'impression de ne plus être seule? demanda Janet.
Son amie la serra dans ses bras pour la réconforter.
- Ne t'en fais pas, Sam, nous allons découvrir ce qui s'est passé.
Janet l'emmena à l'infirmerie pour lui faire des examens plus approfondis. Pendant qu'elles attendaient les résultats, Janet appela le général pour lui demander de retarder le débriefing et le mettre au courant de la situation. Il fut très surpris par la nouvelle mais il accepta de retarder le débriefing de deux heures. Lorsqu'elle vit les résultats des examens, Janet n'en crut pas ses yeux. Elle décida de les refaire pour être certaine qu'elle n'était pas folle. Sam était tellement sous le choc qu'elle se laissa faire sans réagir.
Deux heures plus tard, elles se rendirent au débriefing, précédées du général. Teal'c, Daniel et le colonel O'Neill étaient déjà assis à la table et étaient visiblement curieux de connaître la raison pour laquelle le général avait retardé le débriefing. Celui-ci prit place à la table tandis que Janet s'assit à sa place habituelle et que Sam prenait place à l'autre bout de la table, légèrement à l'écart, perdue dans ses pensées. Le général décida d'aller droit au but.
- Messieurs, j'ai une importante nouvelle à vous apprendre. Le... le major Carter est enceinte... Elle va avoir un bébé.
La nouvelle fit l'effet d'un coup de massue au colonel Jack O'Neill.
- Un bébé! Quelle surprise! dit-il.
Cette phrase eut pour effet de faire réagir Sam.
- C'en est une pour moi aussi, mon colonel.
Elle se leva et projeta une échographie sur un écran.
- Vous avez devant vous le premier examen. Le foetus est environ à la moitié du premier trimestre. Il est âgé d'environ six semaines. Maintenant, pour bien comprendre, vous devez savoir que l'estimation de sa conception remonte à onze heures environ.
Pendant que les garçons discutaient, Sam avait posé les yeux sur l'image de son bébé projetée sur l'écran. Soudain, elle le sentit bouger pour la première fois et elle sut ce qu'elle voulait faire.
- Mon général! dit-elle avec force.
Tous les yeux se tournèrent vers elle.
- Vous pouvez faire tout ce que vous jugez nécessaire pour la base et son personnel, mais sachez une chose, je suis bien décidée à garder ce bébé.
Le général la dévisagea pendant quelques secondes. Il pouvait lui ordonner de subir un avortement mais c'était contre ses valeurs et ses principes. Il poussa un léger soupir de résignation.
- Dans ce cas, il semble que la discussion soit terminée.
Le débriefing se poursuivit dans une atmosphère tendue. Une quinzaine d'heures plus tard, Sam se rendait à son labo lorsqu'elle croisa Jack.
- Comment vous sentez-vous?
Il fit le reste du chemin avec elle et l'aida à s'asseoir à sa table de travail. Son ventre n'était pas encore très apparent mais elle n'entrait déjà plus dans ses uniformes. Janet lui avait prêté un des pyjamas de l'infirmerie. Sam se sentait un peu ridicule de déambuler en pyjama dans la base donc elle restait dans son labo ou dans ses quartiers. Pour Jack, ça ne faisait aucune différence. Elle pouvait se promener habillée d'un sac de jute, elle serait toujours belle à ses yeux. Elle le regarda avec ses immenses yeux bleus dans lesquels il aimerait tant se plonger.
- Merci de m'avoir accompagnée, mon colonel.
Il était légèrement mal à l'aise. Personne ne savait si la créature qui grandissait dans le ventre de Sam était dangereuse ou non et il ne voulait pas la blesser.
-Oui? demanda-t-elle après quelques minutes de silence.
Jack prit une profonde inspiration puis se jeta à l'eau.
- Je tenais à vous dire que si vous avez besoin d'aide avec le bébé, je suis là. J'ai un peu d'expérience dans le domaine et je me disais que peut-être vous apprécieriez quelques conseils.
Il lui sourit puis la laissa travailler puisqu'elle pouvait encore se pencher sur son microscope sans être encombrée. Trente heures après que SG1 soit revenue de mission, ce fut Daniel qui croisa Sam dans le corridor. Elle s'appuyait sur un mur, la main posée sur son ventre qui était maintenant énorme.
- Daniel? Vous pouvez m'emmener à l'infirmerie?
Il acquiesça et lui prit la main pour l'aider à marcher. Ils trouvèrent Janet dans son bureau en train de remplir de la paperasse.
- Je crois que c'est le moment, dit Sam.
Daniel décrocha le téléphone.
- Rassemblez une équipe de sécurité à l'infirmerie.
Janet le regarda avec étonnement.
- Est-ce vraiment nécessaire?
Elle guida Sam vers un lit.
- Par ici. Vos contractions sont-elles fréquentes?
Sentant une nouvelle contraction, Sam décida de mettre un terme à l'imminente querelle entre les deux docteurs.
- Janet! Je crois que Daniel fera parfaitement l'affaire.
Elle aurait préféré que le colonel joue le rôle du père mais c'était impossible. Elle considérait Daniel comme un frère et donc un oncle pour son enfant. Tandis qu'elle considérait le colonel comme quelqu'un d'encore plus proche qu'un frère. Elle n'avait pas le choix dans les circonstances.
- C'est vous qui choisissez, dit Janet.
Elle installa Sam sur un lit. Daniel se plaça à côté et lui tint la main. Janet alla s'occuper des derniers préparatifs.
- Vous n'aurez rien de compliqué à faire, Daniel. Soyez simplement avec moi.
Sam fut à nouveau déchirée par une contraction. Elle sentait maintenant la tête du bébé.
- Daniel! cria-t-elle.
Janet se précipita tandis que Daniel faisait faire des exercices de respiration à Sam.
- Oh! Voilà un bébé impatient! On dirait qu'il est pressé de faire son apparition. Voulez-vous quelque chose contre la douleur? Ça ne diminuera en rien les sensations que vous pourrez avoir.
À ce moment, l'équipe de sécurité entra dans l'infirmerie, Teal'c en tête, armée de fusils et de zat.
- Dites à vos hommes de se tenir à l'écart, dit Janet à Teal'c. Je comprends l'importance de votre présence ici, mais je ne veux pas les avoir dans mes jambes.
Janet retourna auprès de Sam qui était couverte de sueur.
- Pouls du fœtus, demanda le docteur à l'infirmière.
Sam s'était mise à haleter légèrement et serrait très fort la main de Daniel. Sans que personne ne le remarque, Jack était entré dans l'infirmerie et observait la scène sans dire un mot. Il aurait bien aimé être à la place de Daniel mais il n'avait pas osé le proposer à Sam. Janet surveillait de près les signes vitaux de Sam et ceux du bébé. Après quelques minutes de travail, Janet vérifia où en était la dilatation du col.
- Oh! Ça y est! Le voilà!
À peine quelques secondes plus tard, elle s'écria:
- Je l'ai dans mes mains, vous pouvez vous relâcher!
Sam se relaxa, un peu fatiguée par son accouchement très rapide. En tout, le bébé avait mis une demi-heure à naître. Janet l'emmaillota dans une couverture après avoir libéré les voies respiratoires et l'avoir nettoyé.
- Là, là. T'es une gentille petite fille. C'est fini. Oh, mon Dieu, toi tu vas faire des ravages!
Elle tendit le précieux paquet à Sam qui le serra contre elle.
- Les accouchements sont-ils toujours aussi faciles pour les femmes de votre famille? demanda Janet.
Janet se tourna vers Teal'c et l'équipe de sécurité qui avaient rengainé leurs armes.
- Vous pouvez approcher maintenant si vous le désirez. Il n'y a aucune menace, Teal'c, tout le monde peut se détendre. C'est juste un bébé.
À ce moment, Jack approcha pour regarder la petite merveille dans les bras de Sam. Lorsqu'elle le vit, le sourire de Sam s'élargit encore plus.
- Vous avez assisté à sa naissance?
Sam rosit légèrement mais continua de sourire à travers les larmes de bonheur.
- Comment vous sentez-vous? demanda Janet.
Elle chassa tout le monde hors de l'infirmerie car Sam et la petite Élisabeth avaient besoin de repos. Janet eut les résultats des examens le lendemain et elle fut si étonnée qu’elle décida d’aller en glisser un mot au général.
- Mon général?
Le général réfléchit quelques minutes. Cette histoire dépassait l'imagination la plus débordante.
- Vous voudriez bien m'accompagner, je vous prie? demanda-t-il en se levant. Je crois qu'il est temps que j’aille féliciter la mère.
Ils se rendirent jusqu'aux quartiers de Sam et frappèrent à la porte.
- Entrez.
Aux côtés de Sam se tenait non pas un petit bébé mais bien une fillette. Janet se pencha immédiatement pour l'examiner.
- En réalité, tout juste un jour, dit-elle.
Le général ne savait pas quoi répondre. Cette histoire le dépassait totalement. Janet finit son examen sommaire et se releva pour interroger son amie.
- Pourquoi ne m'avez-vous pas prévenue de ce qui se passait?
Sam prit la main de sa fille et suivit Janet à l'infirmerie. Janet installa la petite fille sur un lit. Sa mère lui avait mis un de ses t-shirt et elle avait l'air de porte une robe. Élisabeth supporta tous les tests sans se plaindre. Une heure plus tard, Janet relâcha Élisabeth et Sam qui retournèrent dans les quartiers de cette dernière. Janet se mit à faire les analyses lorsqu'elle fut appelée en salle d'embarquement pour une urgence. Elle travailla d'arrache-pied toute la journée et n'eut pas le temps de continuer les analyses de la petite Élisabeth. Elle n'eut les résultats que le lendemain matin. Elle croisa le général sur le chemin des quartiers de Sam. Tout comme la veille, ils frappèrent à la porte.
- Entrez.
Celle-ci était assise à la table et jouait avec une poupée. Elle avait encore grandi et avait maintenant l'apparence d'un enfant de huit ans.
- Nous allons très bien, répondit Sam. J'étais jute en train de préparer son dîner.
Devant les airs interrogatif du général et de Janet, Sam spécifia:
- Le colonel O'Neill a amené un chien hier pour qu'Élisabeth puisse jouer.
Sam posa un bol de soupe devant sa fille et alla préparer son propre repas. Sous le regard étonné du général et de Janet, la petite fille trempa un doigt dans le liquide bouillant et le retira précipitamment en poussant un cri.
- Ah! Maman!
Sam se précipita et serra sa fille contre elle. La petite se tenait le doigt en pleurant. Janet prit le doigt blessé pour l'examiner.
- Oh! Attends, voir! Montre-moi ton doigt, dit-elle.
Elle souffla dessus pour atténuer la brûlure.
- Là, il y a plus de peur que de mal.
Rassurée, Élisabeth sécha ses larmes avec sa main.
- Mon visage est mouillé, dit-elle à sa mère avec étonnement.
Sam passa son doigt sur les pommettes de sa fille pour enlever toute trace de larme.
- Ça va mieux comme ça, ma chérie? Ne t'inquiète pas, tout va bien.
Tandis que Sam consolait la petite, Janet attira Hammond à l'écart.
- Vous avez vu? demanda-t-elle. Elle n'a pas eu peur de se brûler.
Le général se rapprocha de la petite fille.
- Élisabeth, pourrais-tu nous dire pourquoi tu es là? demanda-t-il.
Hammond se dirigea vers la sortie, préoccupé par ce que le docteur venait de lui apprendre.
- Au revoir, général, dit Élisabeth.
Le général retourna dans son bureau tandis que Janet restait discuter un peu avec Sam. Trois heures plus tard, le sergent Siler vint frapper à la porte du bureau du général.
- Mon général, dit-il, il y a un problème avec la Porte.
Quelques minutes plus tard, Sam était penchée sur les ordinateurs de la salle de contrôle aux côtés de Siler. Elle ne comprenait pas pourquoi la Porte surchauffait ainsi. Elle travailla sans relâche pendant plusieurs heures. Après cinq heures de travail acharné. Élisabeth vint la voir accompagnée de Jack. Sam serra sa fille dans ses bras.
- Oh! Je suis contente de te voir, ma chérie!
Elle se tourna vers sa fille.
- Je dois rester ici encore quelques temps, ma chérie. Sois sage avec le colonel.
Jack et Élisabeth retournèrent à leurs étoiles et Sam à ses ordinateurs. Quatre heures plus tard, elle avait réussi à gagner un peu de temps. Elle était épuisée et Janet lui ordonna d'aller se reposer. Elle se rendit à ses quartiers où Élisabeth se préparait à aller dormir. La petite avait maintenant l'air d'un enfant de dix ans. Sam borda sa fille et éteignit la lumière.
- Il y a des gens qui sont très inquiets, hein maman?
Sam regarda sa fille avec étonnement.
- Quoi?
Sam ne comprenait pas où sa fille voulait en venir.
- Oui! Il faut que je parte sinon ce sera catastrophique pour tout le monde!
Élisabeth ferma doucement les yeux et ne bougea plus. Sam se précipita sur le téléphone et composa le numéro de l'infirmerie.
- Ici le major Carter, envoyez le docteur Fraiser dans mes quartiers de toute urgence!
Elle raccrocha et se précipita auprès du corps inerte de sa fille. Elle était en larmes et ne savait pas quoi faire. Janet arriva en courant au bout de quelques secondes.
- C'est Élisabeth! Faites vite!
Janet examina la petite fille sous toutes les coutures.
- Que s'est-il passé? Est-ce qu'elle a avalé quelque chose? Est-ce qu'elle est tombée?
Sam prit sa fille dans ses bras, la souleva et se mit à courir derrière Janet. À l'infirmerie, Élisabeth fut placée sur un lit et branchée sur le moniteur cardiaque.
- Elle fibrile! Préparez le défibrillateur! Chargez à 60 joules! cria Janet au personnel médical.
Pendant que tout le monde s'affairait autour de sa fille, Sam ne pouvait que regarder et retenir ses larmes. Elle avait l'impression de revivre le cauchemar qu'elle avait vécu lorsque Cassie avait été sur le point de mourir à cause de la bombe que Nirti avait implantée en elle. Sauf que cette fois c'était bien pire. Cette fois, c'était sa fille, sa chair, son sang, qui était dans le lit en train de mourir. Elle ne voulait pas perdre son bébé.
Soudain, Jack fut à ses côtés. Il avait entendu les cris tandis qu'il se trouvait près de l'infirmerie et s'était précipité dès qu'il avait compris que la fille de Sam était en danger. Dès qu'elle le vit, Sam oublia toute retenue et alla pleurer dans ses bras. C'était trop dur, elle ne pouvait supporter de voir sa petite fille souffrir et ne rien pouvoir faire pour elle. Janet et l'équipe médicale s'acharnaient sur le petit corps lorsque Siler entra dans la pièce avec un détecteur de radiations qui s'affola aussitôt.
- Pour l'amour du ciel, qu'est-ce qui se passe? demanda Jack.
Sam leva la tête de l'épaule de Jack.
- Élisabeth dit que c'est à cause d'elle que la base est en danger, dit-elle.
Soudain, le cri du moniteur déchira l'air.
- Elle est en train de s'éteindre, dit Janet.
Malgré tous ses efforts, Janet n'eut d'autre choix que d'abandonner. Elle avait horreur de ça, mais s'acharner ne donnerait rien. La petite Élisabeth avait perdu son combat contre la mort.
- Je suis désolée, Sam.
Celle-ci éclata en sanglots en serrant le petit corps contre elle. C'était trop injuste! Elle avait si mal! Comment allait-elle survivre à cela? Elle sentit une main apaisante dans son dos et se calma un peu. À la grande surprise de tous, le corps d'Élisabeth se mit à scintiller et se transforma en une petite boule de lumière blanche. Elle se dirigea vers Sam qui la tint dans ses mains placées en coupe.
Pendant quelques minutes, personne ne dit un mot ni ne fit un geste. Sam semblait plongée dans une sorte de conversation télépathique avec la boule de lumière. De temps à autres, une larme coulait sur son visage. Puis elle sourit et la petite boule de lumière s'envola jusqu'à la Porte, l'activa en tournant autour des chevrons et disparut dans le vortex avant que quelqu'un puisse faire quelque chose pour l'en empêcher. À l'infirmerie, Siler regardait son détecteur de radiations avec stupeur.
- Mon colonel, je ne détecte plus aucune trace de radiation.
Il avait aussi mal que Sam. Il s'était attaché à la petite fille et sa disparition le chagrinait. Il ressentait un peu la même douleur que lors de la mort de son propre fils. Sam prit une grande inspiration.
- Elle est une entité de force vitale. Quand elle a croisé notre chemin sur P5X-925, nous avons éveillé sa curiosité. Alors, elle a décidé que la meilleure façon d'en savoir plus sur nous était de suivre le processus naturel. D'être mise au monde, de vivre comme l'un d'entre nous dans le seul but de connaître. Elle ne nous voulait aucun mal.
Sam sentit les larmes lui emplir les yeux.
- Et surtout à moi, ajouta-t-elle avant d'éclater en sanglots.
Toutes les personnes dans la pièce étaient mal à l'aise. Jack leur fit signe discrètement de partir. Lorsqu'il fut seul avec Sam, il s'approcha doucement et la prit dans ses bras. Elle se laissa faire et ils s’assirent sur le lit où reposait la petite Élisabeth à peine quelques minutes plus tôt. Sam sanglota pendant de longues minutes et Jack essaya de la calmer en passant une main dans son dos. Lorsqu'elle se calma enfin, il lui parla doucement.
- Vous savez, je sais exactement comment vous vous sentez. Perdre un enfant est une chose épouvantable. Je sais que vous vous dites que vous ne survivrez pas à cette épreuve mais c'est faux. Vous êtes une personne très forte et vous survivrez, je vous le promets. Il ne faut pas s'isoler. Il faut vous confier et vous donner du temps. Beaucoup de temps, j'en ai bien peur mais vous y survivrez, un jour à la fois.
Sam se tourna vers lui et plongea son regard dans le sien.
- J'ai décidé de quitter l'armée de l'air et de demander mon affectation comme scientifique.
Jack resta bouche bée pendant quelques secondes, puis son visage s'élargit d'un grand sourire.
- Oh! Et comment s'appelle l'homme de votre vie? demanda-t-il en se rapprochant sensiblement de Sam.
Tout doucement, ils se rapprochèrent et scellèrent leur avenir d'un tendre baiser.
Fin?