Citations du moment :
La nostalgie, c'est comme les coups de soleil : ça fait pas mal pendant, ça fait mal le soir.
[Pierre Desproges]
Imagine

Utopie : Chapitre 1

Quelque part sur une planète inconnue.
 

C’était un charmant petit coin de paradis, une terre où il faisait bon vivre. Les habitants vivaient en parfaite harmonie avec la nature. Un monde que sur Terre on appellerait sans doute Utopie.

 

Un couple se tenait à genoux devant une sorte d’autel en pierre en se tenant la main. Une personne près d’eux aurait pu lire tout l’amour qu’il y avait dans leurs regards. L’homme se prénommait Jal‘el et la jeune femme Sa’ani. Tous deux étaient là pour s’unir selon les traditions de cette planète. Ils ôtèrent chacun une sorte de chevalière qu’ils portaient à la main gauche.

 

Jal’el : Je te jure un amour éternel qui jamais ne faiblira dit-il

 

Puis il appliqua la bague sur la poitrine de la jeune femme, un J se dessina alors près du cœur

 

Jal’el : Avec ce symbole je te fais mienne et te confie ma vie

 

Sa’ani : Je te jure un amour éternel qui jamais ne faiblira dit-elle à son tour

 

 Elle fit les mêmes gestes que lui, et à l’endroit du cœur de l’homme un S apparu

 

Sa’ani : Avec ce symbole, je te fais mien et te confie ma vie

Jal’el : Je t’aime et je t’aimerais toujours par de là le temps et l’espace, à jamais nous sommes unis dans cette vie et dans celles d’après

Sa’ani : Je t’aime, je suis née le jour de notre rencontre et je mourrai avec toi. Nous sommes à présent unis dans cette vie et toutes les autres.

 

Ils échangèrent un long baiser et main dans la main se dirigèrent vers une grotte où devait avoir lieu leur première nuit.

Jal’el prit sa femme dans ses bras et la déposa sur un lit de fleurs. Des baisers et des caresses s’échangèrent

 

Jal’el : Tu as peur mon aimée, tu trembles ?

Sa’ani : Non, je suis bien avec toi, je t’offre tout de moi à présent

 

Alors qu’ils s’embrassaient avec passion une lumière blanche les entoura. Les jeunes mariés se retrouvèrent dans une pièce grise. La jeune femme poussa un cri en voyant une ombre s’approcher

 

Jal’el : Ne t’inquiète pas, je suis là. Que voulez vous, laissez nous tranquille !?

… : Vous êtes en sécurité, je suis Thor

Sa’ani : Où sommes-nous ? dit elle sans se détacher des bras de son mari

Thor : Il n’y a aucun danger. N’ayez craintes dans quelques heures vous aurez toutes les réponses. Je suis heureux de vous revoir O’Neill et vous aussi Major Carter

Jal’el : Vous faites erreur, je suis Jal’el et ma femme s’appelle Sa’ani

Thor : Vous retrouverez vos souvenirs après, suivez-moi.

 

Le couple suivit prudemment l’alien mais refusa de se séparer. C’est dans les bras l’un de l’autre qu’ils subirent le traitement destiné à leur rendre la mémoire. Une lumière verte les enveloppa et ils perdirent connaissance.

 

Dans leurs esprits défilèrent différentes images.

Elle se rappela s’être réveillée un jour dans des feuillages, une vieille dame lui disant qu’elle s’appelait Sa’ani et qu’elle était à présent chez elle. Sa’ani n’avait pas de passé mais elle se sentait bien. En sortant de sa demeure elle se promena pour cueillir des fleurs. C’est à ce moment qu’elle l’aperçut. Il se tenait debout près d’un lac. Quand leurs regards se croisèrent elle lui fit un magnifique sourire sans savoir pourquoi. L’homme s’était approché et lui avait embrassé la main. Il s’était présenté sous le nom de Jal’el précisant qu’il était nouveau. En riant, elle lui avoua qu’elle aussi était nouvelle.

Lui aussi, se souvint s’être réveillé dans des feuillages. Une vieille dame le désigna comme étant Jal’el, nouvel habitant. Il se leva sans se poser de question et se retrouva près d’un lac. C’est là, qu’il la vit. Elle venait dans sa direction, elle était d’une beauté rare, quand leurs yeux se croisèrent, Jal’el eu l’impression que la terre tremblait. Son cœur explosa quand elle lui adressa un magnifique sourire. Instinctivement, il s’approcha, lui embrassa la main, et se présenta.

Depuis lors ils ne se quittaient plus. Tout le monde les aimait et prenait soin d‘eux étant considérés comme des « jeunes ». En effet la population vivait facilement plus de deux cents ans alors, eux étaient des gamins. Cependant la prêtresse leur avait accordé le droit de s’unir malgré leur jeunesse, un tel amour ne devant pas être brisé.

 

Toute leur vie sur ce monde défila et les souvenirs de la Terre et de leurs vrais existences revinrent. Ils ouvrirent les yeux en même temps constatant ainsi qu’ils étaient serrés l’un contre l’autre. Quelqu’un près d’eux aurait pu voir toute la tristesse et la déception dans leurs regards.

 

Ils se séparèrent sans un mot quand Thor arriva

 
Thor : Salutations Colonel O’Neill, Major Carter
Jack: Bonjour Thor
Sam: Bonjour

Thor: Vous serez chez vous dans quelques minutes vos amis vous attendent avec impatience. Vos uniformes sont posés la bas. Je vous laisse

Jack/Sam : Merci

 

Chacun de leurs côtés, ils retirèrent les vêtements de peaux et de feuilles qu’ils portaient pour revêtir le treillis de l’Armée. Redevenant, vraiment, le Colonel Jack O’Neill et le Major Samantha Carter. Deux minutes après, ils étaient transportés dans la salle d’embarquement

 
 

SGC

 

Hammond : Heureux de vous revoir Colonel et vous aussi Major

Jack : Merci Général

Sam : Bonjour Général

Hammond : Allez à l’infirmerie, nous parlerons du reste après.

 
 
 

Janet ne constata rien d’anormal, ils étaient en pleine santé. Elle ne fit aucune remarque en apercevant un J sur la poitrine de Sam et un S sur celle de Jack. Les tatouages étaient petits mais elle les avait vus tout de suite.

 

En salle de briefing, ils racontèrent leur vie sur cette planète sans raconter leur relation évidemment.

 

Daniel : C’est formidable !

Jack : Vous trouvez, pas moi !

Daniel : Vous avez découvert un peuple que l’on croyait mythique

Teal’c : C’est à dire ?

Daniel : Selon une légende, un peuple dont on ignore le nom, vivait en parfaite harmonie avec la nature. De temps en temps des personnes arrivaient chez eux et devenaient des leurs, oubliant leurs passés. Ils apprenaient à vivre ainsi heureux de leurs conditions sans se poser de questions. Il est dit aussi les nouveaux gardaient leurs prénoms, puisque dans toutes leurs vies vécues, ils avaient le même

Sam : Erreur, là bas je m’appelais Sa’ani et le Colonel Jal’el

Daniel : Oui mais cela correspondrait sans doute à Samantha et Jonathan

Jack : Si vous le dites

Daniel : Selon la légende tout est éternel, les prénoms, les liens de parentés les couples…tout

Janet : Que voulait vous dire ?

Daniel : Par exemple, quel que soit le nombre de vies que l’on puisse vivre, en supposant qu’il y a réincarnation, on a toujours les mêmes parents, frères et sœurs, mari et femme… Un couple marié se promettait ainsi un amour éternel pour toutes leurs vies présente et future.

Teal’c : Un monde étrange ma foi

Daniel : Oui, mais un véritable Paradis. Sam la bague que vous portez vous a été donnée là bas ?

Sam : Je me suis réveillée avec

Jack : Moi aussi

Sam : Pour l’instant je n’arrive plus à l’enlever

Janet : Je pense que demain vous pourrez le faire tous les deux

Daniel : Ses bagues étaient liées à la personne qui la portait mais je ne me rappelle plus la signification exacte, il faudrait que je cherche

Jack : C’est bien beau tout ça mais comment avons-nous atterri là bas ?

Teal’c : Nous explorions P5X235 et tout à coup vous avez été emportés par une sorte de tornade

Daniel : Nous sommes rentrés après vous avoir cherchés très longtemps.

Hammond : Nous avons informé nos alliés et il y a quelques jours, Thor est venu. Il avait appris la nouvelle ayant écouté ce qui était arrivé, il savait où vous étiez.

Jack : Et il est venu nous rechercher

Daniel : Vous paraissez déçus ?

Sam : Ce monde était un havre de paix, Daniel

Jack : Nous avons été absents combien de temps ?

Hammond : Trois mois et deux jours.

Sam : C’est vrai, j’avais l’impression d’être là bas depuis plus longtemps

Daniel : Le temps ne passe sûrement pas de la même façon.

Hammond : Bien, SG1 je vous accorde trois jours. Colonel Major, je préfère que vous restiez à la Base pour être sur que vous alliez bien. J’aimerais vous voir seul à seul s’il vous plait.

 

Janet, Teal’c et Daniel sortirent en discutant de la légende de cette planète

 

Hammond : Alors, comment vous sentez-vous ?

Jack : Bien, un peu étrange mais bien

Sam : Oui moi aussi

Hammond : Bon, vous n’avez rien à ajouter sur ce qu’il s’est passé là bas ?

Jack : Il ne s’est rien passé d’autre Mon Général

Sam : Rien dit elle

 

En une phrase, Jack avait décidé, il fallait encore oublier. Sam resta le visage sans aucunes émotions mais ressentit alors un vide immense. Elle savait que sa vie serait maintenant très différente.

 

Jack s’était résigné, il pensait que cela ne servait à rien d’en parler, sinon à se faire souffrir. Leur relation était interdite, point final.

 

Sam regagna ses quartiers le regard vide, avec un poids énorme sur le cœur. Il fallait se rendre à l’évidence, leur amour était impossible. Les promesses échangées sur la planète resteraient uniquement des mots, comme un rêve. Ils devaient oublier Jal’el et Sa’ani comme il avait fallu oublier Jona et Terra, le test Zatark et tant d’autres choses encore…

 

Etonnement, Sam ne pleura pas, elle ne pouvait plus toutes ses larmes étaient épuisées. Sept ans qu’elle vivait entourée par la mort et la souffrance en oubliant l’amour.

 

Pendant les trois jours, Sam et Jack ne sortirent de leurs quartiers que pour faire les visites recommandées à l’infirmerie. Leurs amis restaient perplexes, ne comprenant pas le pourquoi de cet isolement.

Daniel avait étudié les bagues de ses deux amis, dès qu’ils avaient pu les retirer mais il ne trouvait rien.

 

Bureau de Daniel

 

Jack était présent, il discutait avec Daniel de ce qu’il s’était passé sur Terre durant leur absence

 

Jack : Les Yankees ont perdu, c’est pas croyable !

Daniel : Et oui, vous me devez 20 dollars

Jack : Mouais, plus tard.

Sam (entrant) : Daniel vous vouliez me voir ? (remarquant Jack) Bonjour Colonel. Je ne dérange pas ?

Jack : Carter, non, Daniel me racontait que la Terre avait eu du mal à tourner sans nous

Sam : Que vouliez vous Daniel ? demanda t’elle sans même esquisser le moindre sourire

Daniel : Euh, oui attendez, je cherche…voilà. J’ai étudié vos bagues

Jack : Et ?

Daniel : Rien, je n’ai rien trouvé, je vous les rends. Tenez !

Sam : Merci. A plus tard

Daniel : Sam n’a pas l’air en forme

Jack : Ce n’est pas facile de revenir. Au revoir

 

Daniel trouvait le comportement de ses amis étrange, il vérifia l’heure et partit en direction du Mess, où il trouva Janet et Teal’c.

 

Mess

 

Daniel : Salut

Janet : Bonjour Daniel

Teal’c : Bonjour

Daniel : Vous avez vu Sam et Jack ce matin ?

Janet : Pas encore

Teal’c : J’ai croisé O’Neill mais pas le Major

Janet : Pourquoi ?

Daniel : Rien je les trouve étranges. Ils sont restés cloîtrés pendant trois jours et tout à l’heure Sam m’a paru un peu renfermée. Jack lui avait un air grave.

Janet : Trois mois loin de chez eux, ça doit marquer

Teal’c : Ils vivaient dans un monde parfait, sans violence. Revenir ici doit être difficile.

Janet : Oui, en plus il a fallu leur rendre leurs souvenirs. Tout leur passé est revenu à la surface en même temps.

Daniel (songeur): Un passé très délicat pour l’un comme pour l’autre

Janet : Ne vous inquiétez pas, d’ici peu nous les retrouverons en forme

Daniel : Vous avez raison.

 
 

Au soulagement de Daniel, Janet avait raison, Sam et Jack étaient redevenus eux-mêmes. Les missions avaient repris et l’ambiance au sein de SG1 était à la normale.

Ce que personne ne remarquait cependant, c’est que des choses avaient changé. Sam passait encore plus de temps dans son labo à travailler et Jack ne lui rendait plus visite. Si ce n’est pour des raisons strictement professionnelles.

De plus, en présence d’autres ils continuaient à avoir les mêmes rapports qu’avant, mais quand ils étaient seuls à deux, plus rien de leur complicité n’existait. Ils se parlaient peu ou pas, il y avait une distance entre eux, une énorme distance. Mais ni Sam ni Jack ne semblaient vouloir que ça change. D’un accord muet, devant les autres ils jouaient la comédie.

 
 

P2X897

 

SG1 et SG6 étaient sous les tirs de l’ennemi. Une simple mission de routine s’était transformée en bain de sang. Comme d’habitude pensait Jack.

Les équipes s’approchaient de la Porte essuyant quelques coups. Daniel composait les coordonnées et le vortex s’ouvrit. Jack ordonna aux premiers soldats de passer, puis à Daniel et Teal’c. Il ne restait plus que le Major Hanson, le capitaine Penhall Sam et Jack. A reculons ils approchaient de l’anneau alors qu’ils entraient à quatre dedans, il y eu  comme une déflagration. Les quatre militaires se retrouvèrent projetés sur la passerelle. Une équipe médicale arriva.

 

Janet : Tout le monde va bien ?

Jack : Rien de cassé, ici !

Penhall : Tout va bien

Janet : Sam ?

Sam : Rien, mais Janice est morte dit elle machinalement en repoussant le corps du Capitaine Hanson qui était sur elle.

 

Tout le monde fut sous le choc, un membre apprécié venait de perdre la vie. En silence tous de dirigèrent vers l’infirmerie. SG1 et Janet se demandaient comment Sam allait réagir, Janice et elle étant de bonnes amies.

 

Janet : Sam tu vas bien ?

Sam : Oui, je n’ai aucune blessure

Daniel : Je suis désolé pour Janice

Sam : Elle est morte, ce sont les risques du métier. Bon, je vais prendre une douche, j’ai du sang partout. On se retrouve au débriefing. Dit elle en partant

Daniel : Qu’est ce qu’elle a ?

Janet : C’est sûrement dû au choc

Teal’c : Le Major ne veut peut-être pas nous montrer sa tristesse

Jack : C’est sans doute ça

 

La mort de son amie l’attristait mais elle était incapable de pleurer ou de montrer cette tristesse. Elle était vide de tout. C’est une Sam sans émotions qui prononça le discours lors des obsèques du Major Janice Hanson.

 

Les jours passaient et tout était revenu comme avant. Sam faisait plus attention à ses réactions pour qu’on lui pose moins de questions. De toutes façons, elle aurait répondu quoi, tout était personnel, elle avait fait des nouveaux choix de vie et c’est tout.

 

Jack ressentait toujours le même vide en lui, celui ci devenait encore plus insupportable en présence de son second. Les souvenirs du monde, qu’ils appelaient Utopia maintenant, lui paraissaient loin, et pourtant il aurait aimé y rester. Mais la réalité était là. Il était Colonel dans l’USAF et elle  Major sous ses ordres et rien ne pouvait arriver. C’était comme ça. Jack savait aussi jouer la comédie, il était toujours ce bon vieux Jack pour tout le monde. Il voyait bien que ses rapports avec Sam étaient différents mais c’était dû à la gêne et d’après lui, elle s’en accommodait bien. Cela ne semblait pas la déranger outre mesure. Alors, pourquoi se mettre martel en tête….Ils étaient deux professionnels collègues et amis.

 
 

Sam raccrocha son portable passablement énervée. C’était supposé être un jour de repos et le Général venait de la prévenir qu’il fallait qu’elle revienne. Cela ne l’aurait pas gênée en temps normal, mais il fallait qu’elle passe chercher le Colonel, celui ci ayant débranché son téléphone.

Elle se gara dans l’allée derrière sa Jeep, elle descendit de la voiture et alla frapper à sa porte.

 

Jack se demandait qui pouvait encore le déranger. Il alla ouvrir, la chemise entrouverte.

 

Jack : Carter ?

Sam : Colonel, excusez-moi de vous déranger…

Femme (arrivant) : Jack qui est-ce ? demanda t’elle en se collant à lui

Sam : Bonjour Madame, désolée de vous déranger

Femme : Ce n’est rien, vous êtes une amie de Jack je présume ? dit elle en lui tendant la main

Sam (lui serrant la main) : Non, je suis son second.

Jack (décontenancé par la réponse) : Vous désirez ?

Sam : Le Général m’envoie vous chercher, il n’arrive pas à vous joindre. Il faut retourner à la Base Monsieur

Jack : Bien, entrez, je me prépare. Vous pouvez m’emmener ma voiture est en panne ?

Sam : Oui, mais je vous attends à la voiture Colonel.

Femme : Ravie de vous avoir rencontrée Madame

Sam : Moi aussi et encore pardon pour le dérangement.

 

Sam alla attendre à la voiture. Jack avait décidé de vivre sa vie, après tout il avait raison, elle avait fait aussi un choix. Elle aurait pu hurler de douleur mais rien n’arrivait à sortir, elle attendit.

 
 

Jack : Ecoute Catherine

Femme (le coupant): Christine pas Catherine !

Jack : Pardon. Je dois m’en aller j’ai du travail

Christine : Ce n’est rien de toute façon ce n’était pas une bonne idée. Je suis contente que nous n’ayons pas été plus loin. Coucher avec toi alors que tu ne sais même pas mon prénom aurait été une erreur

Jack : Je suis navré

Christine : Quel est le nom de cette jeune femme ?

Jack : Samantha Carter

Christine : Je l’aurais parié. Ce S sur ta poitrine, c’est sûrement elle

Jack : C’est mon second !

Christine : Tu devrais lui parler, même si elle n’a rien dit en me voyant, je suis sûre qu’elle est blessée

Jack : Tu dis n’importe quoi

Christine : Bien sûr, comme toi tu n’as rien ressenti quand elle a dit qu’elle était juste ton second et non ton amie. Bon, je m’en vais. A un de ces jour Jack dit elle en partant

 

Jack sortit quelques secondes après elle et rejoignit Sam. Elle avait la tête appuyée contre son siège et les yeux fermés. Il la contempla quelques minutes.

 
***Jack
 

Elle est d’une beauté ! Pourquoi tout est si difficile ? Et pourquoi j’ai ramené cette Catherine ici, non, Christine je crois. Certainement pour oublier. Si c’était si simple***

 

Il monta en voiture à côté de Sam. Elle releva la tête en se massant les tempes

 

Jack : Je suis prêt

Sam (mettant des lunettes de soleil): Allons-y

Jack : Vous savez le temps est couvert, il n’y a pas de soleil

Sam : Je sais, mais j’ai une migraine affreuse, et ce ciel blanc est insupportable Monsieur

Jack : Allez voir Janet, en arrivant

Sam : A vos ordres !

 

Jack avait tenté le dialogue mais elle avait pris un ton très militaire, il ne savait pas quoi faire. Leurs jeux de mots et leur complicité d’antan lui manquaient. Il devait réessayer

 

Jack : Carter, j’aimerais...

Sam (le coupant) : Cela ne vous dérange pas si je mets la radio Colonel.

Jack (soupirant) : Non

Sam : Merci dit elle en allumant le poste

 

Une chanson d’amour  genre tout est beau tout est parfait vint envahir la voiture. Sam changea de station mais tout semblait jouer contre elle. Elle resta sur une station d’informations. Elle ne supportait pas de le savoir à côté. Elle angoissait sans savoir pourquoi. Comble de malchance ils furent bloqués par un accident, ils devaient attendre que la circulation reprenne. Dans la voiture arrêtée, la tension était très lourde. C’est avec plaisir qu’elle entendit son portable sonner, le Général devait s’inquiéter.

 

Sam (décrochant) : Carter !……Marc ?…….Ecoute, je suis en train de travailler là……je sais six mois mais je viendrai bientôt, attends (à Jack) : Désolé Colonel, je fais au plus vite

Jack : Nous avons notre temps, parlez autant que vous le voulez avec votre frère

Sam : Merci Monsieur. (au téléphone) Bon que veux tu ?…..Sans doute…….Non….J’ai dit non…..Je m’en fous……elle a accouché, et alors je m’en fous royalement !……oui c’est ça……écoute, je travaille, on verra un autre jour dit elle en raccrochant

Jack : Un problème ?

Sam : Non, Colonel.

Jack : Qui a eu un bébé ?

Sam : Une amie de lycée

Jack : Et vous vous en foutez ?

Sam : J’ai d’autre chose à penser Monsieur mais sans vous manquer de respect, ceci est ma vie privée

Jack : Bien, Major

Sam : Bon, je vais voir où en sont les secours, ça devient long dit elle en sortant de la voiture

 
 

Une heure plus tard, ils arrivaient à la Base. Ils allèrent dans les vestiaires pour mettre leurs uniformes. Jack ayant oublié quelque chose entra de nouveau dans les vestiaires. Il se retrouva nez à nez avec Sam en soutien gorge. Ils se regardèrent sans réagir presque sans gêne même.

 Avant qu’elle n’enfile son t-shirt, Jack put voir le J sur sa poitrine, sur l’instant il aurait pu la prendre dans ses bras et lui dire qu’il l’aimait mais  ses yeux se posèrent sur ses plaques militaires. Comme pour le rappeler à l’ordre. Il bredouilla une excuse et sortit.

 

Salle de briefing

 

Jacob Carter était là comme d’habitude pour une mission suicide, il expliqua qu’il fallait délivrer des alliés et détruire un temple.

 

Jack : La routine quoi !

Hammond : Colonel !

Jacob : Par contre, les Jaffas sont nombreux.

Sam : J’ai mis au point une nouvelle arme dit-elle calmement sous les regards surpris

Selmak : De quel genre ?

Sam : En fait, il s’agit plutôt de défense. J’ai trouvé un moyen de créer un bouclier

Teal’c : Vous pouvez protéger la Terre avec ça ?

Sam : Malheureusement non, mais je peux protéger une petite surface.

Jack : Suffisante pour nous ?

Sam : Oui Colonel.

Hammond : Je l’ignorais

Sam : C’est récent Mon Général, je voulais faire des tests pour être sûre

Hammond : Nous allons les faire avant de partir, cette nouvelle arme pourrait être utile

Jacob : Comment as-tu fait, nous cherchons depuis un moment ?

Sam : J’ai beaucoup travaillé

Daniel : Sam c’est donc cela que vous faisiez, enfermée dans votre labo?

Sam : Entre autre !

Hammond : Allons dans la salle de tirs essayer cela

Sam : Je vous rejoins, je vais chercher le prototype

Hammond : Allez-y Major ! J’ai des choses à régler, on se rejoint tous là bas

Sam: A vos ordres dit-elle en partant

 

L’essai fut des plus concluant, il décidèrent donc qu’ils partiraient tous pour la mission dans l’après midi. Sam faisait les derniers réglages dans son labo. SG1 et Jacob étaient au mess

 

Mess

 

Jacob : Je peux savoir ce qui arrive à ma fille ?

Daniel : Elle a travaillé dure encore plus que d’habitude.

Teal’c : Elle a réussi quelque chose de formidable

Jack : Vous devez être fier Jacob ?

Jacob : Oui mais ce n’est pas de ça dont je parlais.

Daniel : De quoi alors ?

Jacob : Sam n’a pas l’air en forme

Daniel : Elle va bien, elle est juste un peu fatiguée peut-être

Jack : Elle m’a parlé de migraine tout à l’heure

Jacob : Non, c’est autre chose. Elle semble si différente, son regard paraît éteint.

Teal’c : Je ne comprends pas

Jacob : Enfin, vous la connaissez tous. Sam a bossé sur ce bouclier sans en parler et elle raconte ça comme si c’était naturel. Vous savez comment elle est en général. Elle s’emballe toujours en balançant des théories et des explications incompréhensibles. Et là rien. Juste l’essentiel, comme si cela l’intéressait à peine

Daniel : Maintenant que vous le dites

Teal’c : Le Major Carter a subit beaucoup de pression ces derniers temps

Jack : Oui et pour une fois qu’elle prenait un jour de repos, il a fallu que la Tok’ra vienne

Jacob : J’aurais préféré ne pas le faire

Jack : Si vous le dîtes ! râla t’il en partant

Jacob : Même Jack semble ne pas être comme d’habitude

Daniel : Le séjour sur Utopia a dû laisser des traces. Imaginez que vous êtes dans un monde parfait et que l’on vous ramène ici.

Jacob : J’essaierai de parler à ma fille après la mission

 
 

Quelques heures plus tard ils étaient tous sur un vaisseau Tok’ra en approche de la planète ou devait avoir lieu le sauvetage. Jacob au pilotage surveillait du coin de l’œil sa fille, la trouvant un peu absente, tout comme Jack.

 

Sam : Bon, j’ai eu le temps de préparer deux petits boucliers.

Daniel : Comment ça marche ?

Sam : Il faut les mettre au poignet, comme ça, en appuyant sur ce bouton, un champs de force se crée pendant environ 30 secondes

Jack : Seulement ?

Sam : Désolée, je ne peux pas faire mieux pour l’instant, il me reste des tas de réglages à faire. J’ai préféré en faire un deuxième avant. Je précise que vous pouvez continuer de tirer mais pas l’ennemi.

Jack : Astucieux, Carter vous en aurez un et je prends l’autre

Sam : Il est préférable que Teal’c s’en charge. Comme je viens de dire tout n’est pas au point. Il faut beaucoup d’énergie pour contrôler ça. Grâce au symbiote qu’il a eu, Teal’c y parviendra, quant à moi les traces de Jolinar m’aideront.

Jack (soupirant) : Bien, dans ce cas Teal’c vous restez avec Daniel trouvez les prisonniers et faîtes les sortir et j’irai avec Carter poser les explosifs

Jacob : Je reste en orbite pour vous récupérer, bonne chance

 

SG1 arrivèrent avec les anneaux dans une sorte de temple. Sous l’ordre de Jack ils se séparèrent pour accomplir leurs tâches.

Daniel et Teal’c réussirent à retrouver les prisonniers ils les emmenèrent aux anneaux de transports. Quand des jaffas apparurent devant eux. Daniel et Teal’c en abattirent quelques-uns mais tout allait trop vite Teal’c actionna le bouclier et continua de faire feu sur l’ennemi tout en se protégeant ainsi que Daniel. Les jaffas furent tous tués. Par radio Jack leur ordonna de rejoindre Jacob.

 Sam et Jack posèrent des explosifs sans problèmes, mais maintenant leur présence était connue. Prudemment et rapidement ils avancèrent pour tenter de regagner les anneaux.

Le bouclier leur servit à deux reprises leur facilitant la tâche. Alors qu’ils arrivaient près de leur but, un jaffa arma sa lance et fit feu. Sam se mit entre le tire et Jack en déclenchant une nouvelle fois le bouclier. Mais c’était difficile de tenir, elle n’avait presque plus de force. Jack abattit le Jaffa et Sam s’effondra dans ses bras

 

Jack : Carter, vous êtes blessée ?

Sam (faible) : Fatiguée

Jack (la portant) : Allez, on ne traîne pas.

 

Vaisseau

 

Jack apparut avec Sam dans les bras

 

Jacob : Mon Dieu Sam !

Jack : Elle n’a rien, elle est juste fatiguée par le bouclier

Jacob : Allez la conduire dans une chambre

Sam : Colonel, je peux marcher

Jack (la posant au sol) : Je vous aide

 
 

Elle mit à peine un pied sur le sol qu’elle faillit tomber. Elle se retrouva face à face avec Jack.

 

Jack : Doucement Dorothée

Sam (portant la main à sa tête): Quelle migraine, faut vraiment que je fasse des réglages

Jack : (Souriant) : Je crois

Daniel : En tout cas, c’est efficace

Jack : Cela nous a aidés à trois reprises

Teal’c : Trois fois. Je comprends que le Major soit si fatiguée, je m’en suis servi qu’une fois et j’ai besoin de repos

Jack : Allez Major, au dodo

 

Jack était content, il avait retrouvé un peu de la Sam qu’il connaissait. Il alla la déposer sur un lit et resta assis à ses côtés jusqu'à leur retour

 

Après un passage à l’infirmerie et le débriefing tout le monde retourna dans ses quartiers. Sam se sentait fatiguée mais beaucoup mieux. Son père alla la rejoindre pour lui parler.

Mais le ton monta vite. En passant Jack entendit la dispute

 

Sam ‘(en colère): Je n’ai aucun compte à te rendre !

Jacob : Tu es ma fille, je m’inquiète

Sam (méchamment): Tu t’inquiètes tellement que tu me rends visite uniquement quand tu as besoin de notre aide

Jacob : Samantha, je disais ça pour ton bien, sors, amuse toi !

Sam (criant): Ma vie privée ne te regarde pas, je n’ai absolument pas envie qu’un homme entre dans ma vie en ce moment ! Maintenant rentre chez toi !

 

Jacob sorti furieux. Sam quitta ses quartiers juste derrière et se dirigea vers l’ascenseur. Sans se faire voir Jack la suivit. Il observa le panneau de contrôle et vit qu’elle était à la surface. Il se décida à aller la voir, pour être sur que tout allait bien.

 

Surface

 

Sam était assise sur l’herbe en train de réfléchir quand elle entendit des pas près d’elle. Par réflexe militaire elle se mit debout prête à se défendre.

 

Jack : Ce n’est que moi

Sam : Colonel O’Neill ?

Jack: Je ne voulais pas vous déranger

Sam : Ce n’est pas le cas Monsieur

Jack : Je tiens à vous remercier pour m’avoir aidé dans le temple, votre bouclier est génial

Sam : Il y a encore beaucoup à faire mais merci.

Jack : Je suis fière de vous Major

 

Pour la première fois depuis longtemps, leurs regards s’accrochèrent, laissant passer une foule de chose, la douleur et la tristesse. Jack s’approcha un peu d’elle

 

Jack : Pardon pour ce matin

Sam : A propos ?

Jack : Catherine, il ne s’est rien passé avec elle dit il en pensant « pourquoi je lui dis ça »

Sam : Vous savez, je crois que cela ne me regarde pas. En plus je crois qu’elle s’appelle Christine d’après sa plaque d’immatriculation

Jack (gêné) : Possible. Sam je suis vraiment navré

Sam : Moi aussi, mais c’est comme ça

Jack : Je sais, j’aimerais que tout soit différent dit il en posant la main sur la joue de Sam

Sam (mettant la main sur la sienne): Cela ne l’est pas et ce sera toujours ainsi

 

Jack la prit dans les bras et ils restèrent serrés quelques minutes. Ils séparèrent avec un sourire triste

 

Jack : Bonne nuit Major

Sam : Bonne nuit Mon Colonel
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]