Maison de Samantha Carter.
Elle monta rapidement dans sa chambre. Sam n’était pas encore rentrée, elle ne reviendrait de mission que demain et Peter était de service ce soir. Tant mieux, elle n’aurait pas à se cacher aujourd’hui. Demain, elle devrait trouver de nouveaux prétextes encore et encore, toujours des plus plausibles, pour rentrer tard, expliquer ses yeux rougis, ses dépenses. Mais aujourd’hui non, elle est tranquille. Elle pose son sac sur le lit. Elle va à son bureau, et ouvre son tiroir. Du double fond qu’elle a fabriqué elle-même, elle extirpe ses instruments et les prépare. Elle allume sa bougie et prépare la petite cuillère. C’est la dernière fois qu’elle peut l’utiliser, il faudra qu’elle en vole une demain. Elle attrape son sac et en sort le petit sachet transparent contenant l’héroïne que Kyle lui fournit, contre très peu d’argent, son argent de poche lui suffit. Elle déposa ses précieux grains de poudre dans la petite cuillère. Elle la maintient au-dessus de la flamme afin de liquéfier l’héro. Quand la poudre devient totalement liquide elle remplit sa seringue. Elle se déchausse, retire son pantalon, on cache plus facilement les traces de piqûre sur les jambes. Elle prend le gros élastique et fait un garrot autour de sa jambe. Ça y est la veine est prête. Elle prend la seringue dans sa main et s’injecte le produit.
1…
2…
3…
4…
5…
6…
7…
7 secondes, la drogue met 7 secondes pour lui faire de l’effet. Ça y est. En même temps que le produit arrive à son cerveau, elle oublie, elle oublie ses soucis, pendant un temps, elle oublie que ça mère est morte, il y a maintenant 6 mois de ça. Elle est au paradis, elle est bien, le produit lui fait presque atteindre l’orgasme. L’effet la paralyse pendant près de 5 minutes, puis elle peut enfin bouger. Elle fourre la seringue, le sachet et la cuillère dans une poche, elle la jettera dans une poubelle dans la rue demain, pour le moment, au fond de son sac. Elle éteint sa bougie. Elle se sent bien maintenant. Elle aura besoin d’une nouvelle prise dans 3 jours. Elle ne remerciera jamais assez Kyle de lui avoir fait découvrir ce médicament qui lui permet de ne plus avoir mal dans son cœur. Elle descend dans le salon et allume la télé, elle met MTV mais ne perçoit pas le programme, Cassy est encore dans son monde chimique.
***************************************************************************
Lendemain, Base de Cheyenne Mountain.
SG-1 venait de rentrer de mission, une mission de reconnaissance qui s’était bien passée. Demain, SG-7 partirait pour approfondir les relevés préliminaires qu’avait fait Sam. A la fin du débriefing, après qu’Hammond eu quitté la salle, ils s’attardèrent pour discuter un peu.
Daniel : Alors Sam, contente de rentrer ?
Sam : Oui, je n’aime pas laisser Cassy seule trop longtemps en ce moment, elle est encore fragile.
Jack : Pourtant la semaine dernière elle m’a semblé bien.
Sam : Oui, mais elle a encore des périodes de déprime. Après tout, cela ne fait que 6 mois que Janet est morte.
Tous baissèrent les yeux quelques instants.
Jack : C’est une gamine courageuse, elle surmontera.
Sam : Je sais. Je vous laisse les gars, mon colonel.
Sam quitta la salle pour rejoindre son labo où elle devait récupérer des documents avant de rentrer retrouver Cassy et Peter. Peter, il avait été transféré à Colorado Springs depuis 4 mois. Il n’avait même pas encore fait une demande, ils avaient besoin de ses compétences ici. Il avait donc emménagé chez elle, c’était bien plus pratique et juste un peu en avance sur le temps. Elle entendit des pas dans le couloir, pas qu’elle reconnut de suite. Elle eu une confirmation visuelle de sa perception auditive quand elle vu apparaître le colonel O’Neill dans l’encadrement de la porte.
Jack : Carter, dîtes moi, qu’est-ce que vous faîtes ce soir ? Daniel, Teal’c et moi allons chez O’Malley. Vous venez ? Avec Cassy bien sûr !
Sam (gênée) : C’est gentil mais ce soir on a décidé de rester à la maison avec Peter et Cassy. Mais vous pouvez venir, on fera des grillades.
Elle ne savait pas pourquoi elle les avait invités alors qu’il y avait Pete, et ce comme chaque semaine, ou presque. C’était sorti comme ça. En fait si, elle avait besoin d’être entourée de toutes les personnes qu’elle aimait en ce moment, tout comme Cassy, et voir SG-1 au grand complet ferait le plus grand bien à Cassy
Jack (mal à l’aise) : Je ne voudrais pas vous déranger.
Sam : Mais non voyons. Puis cela fera plaisir à Cassy.
Jack : C’est d’accord, je vais prévenir Daniel et Teal’c.
Il craquait toujours dès qu’on mettait en avant la jeune fille. Il la considérait comme sa propre fille et il ferait tout pour son bien-être, pour lui faire plaisir, et la protéger, même affronter ce Peter. Il n’était pas rare qu’il passe des moments seul avec Cassy depuis la mort de Janet. Elle dormait souvent chez lui, elle y avait même sa propre chambre maintenant. Elle venait y passer un jour ou deux, parfois même une semaine avant de retourner chez Sam, pas de manière régulière, parfois, il se passait plus d’1 mois sans qu’elle vienne, et des fois, elle venait presque tous les deux jours. C’était comme si elle était vraiment leur fille et eux deux un couple divorcé. Cette image le fit sourire devant l’ironie de la situation. Lui, qui aurait été divorcé de Sam. C’était de la science-fiction. Si jamais, il ne savait pas par quel miracle, il avait pu épouser Sam, jamais au grand jamais il n’aurait pu divorcé d’elle, il se serait battu tant il l’aimait. Mais c’est vrai que de plus en plus on les prenait pour les parents de Cassy. Il se souvint du jour de l’enterrement de Janet. Cassy avait été forte, elle n’avait pas pleuré au cimetière, mais lors de la veillée funèbre chez Sam, elle avait craqué, et s’était réfugiée dans ses bras à lui. Cherchant le réconfort que Sam ne pouvait pas encore lui apporter tant cette dernière était affectée par le décès de sa meilleure amie. Elle avait pleuré tout ce quelle avait et s’était endormie au creux de l’épaule de Jack. Il l’avait laissée dormir sur lui, assis dans le fauteuil du salon, sachant que Cassy n’avait pas dormi depuis plus de trois jours. Des anciens collègues de Janet avait pensé qu’il était le père de Cassy, il n’avait pas démenti, et avait joué le jeu sous les regards attendris de Sam, Daniel et Hammond.
Sam : Mon colonel ?
Jack : Désolé j’étais dans mes pensées.
Sam : J’ai vu. Chez moi dans 2 heures ?Jack : O.k. A tout à l’heure.
Maison de Sam, 18H30.
Peter préparait le brasier. Ils venaient. Il avait espéré passer la soirée avec la femme qu’il aimait et Cassandra mais non, il avait fallu qu’elle invite ses amis. Comme presque toutes les semaines. Il s’entendait bien avec Daniel. Teal’c semblait gentil mais il ne lui parlait que très peu. Cela faisait partie de la nature de l’homme. Il ne sentait aucune animosité en lui. Cependant, ce n’était pas la même histoire avec Jack. Non Colonel, quand il lui avait dit de l’appeler Peter, il ne l’avait pas invité à l’appeler Jack. Donc il l’appelait Colonel. Il comprenait mal cet homme, il n’arrivait pas à le cerner. Il voyait bien qu’il se forçait à être chaleureux avec lui. Pour Sam, il l’avait compris aussi. Jack ne voulait pas blesser la jeune femme en ne s’entendant pas avec son petit ami, il le sentait. Mais il ne comprenait pas pourquoi le militaire ne l’appréciait que très peu. Il ne comprenait pas non plus pourquoi lui non plus ne l’aimait pas. Pour Sam, lui aussi faisait mine de s’entendre avec lui. Enfin, bon ils venaient tous les trois ce soir et ça ruinait ses plans de soirée en « famille ». Mais il n’en voulait pas à Sam de les avoir invités, il comprenait. Cassandra en avait besoin lui avait dit Sam. Et même si cela se passait mal avec la jeune fille, il voulait que cette petite soit heureuse. Il aurait aimé s’en faire une amie, mais elle le rejetait, il ne savait pas bien pourquoi, sûrement à cause de la mort de sa mère. Alors il était patient avec Cassy, il essayait de lui parler. Elle restait polie avec lui, discutait parfois, mais que de banalités. Il avait fait une erreur avec elle, une fois, voulant la reprendre sur une bêtise dont il ne se rappelait même plus, un verre cassé ou autre chose dans le genre. La jeune fille était rentrée dans une rage folle, l’insultant. Même Sam lui avait jeté un regard réprobateur. Il avait dû s’excuser, sans être dans son tort. Même s’il avait eu du mal, il l’avait fait, pour Sam. Il ne voulait pas la perdre. Il l’observa, elle était en train de préparer les salades. Dieu que cette femme était belle. Surtout là, avec le soleil rouge qui jetait des reflets dans ses cheveux. Un bruit de moteur l’arracha de sa contemplation, ils arrivaient. Le colonel, Daniel et Teal’c.
Sam : Cassy, ma chérie, tu vas leur ouvrir s’il te plait ?
Cassy s’engouffra dans la maison. Elle revint avec les trois hommes, pendue au bras du militaire. Les hommes se serrèrent la main, échangèrent des banalités, puis il s’installèrent à table. La discussion commença.
Daniel : Alors Pete, comment vous trouvez Colorado Springs ?
Peter : Calme, par rapport à Denver, même si nous avons des problèmes ici aussi. Aujourd’hui nous avons du faire une descente près du lycée.
Jack : Pourquoi ?
Jack écouta, pour la première fois, attentivement Peter, s’inquiétant pour la sécurité de Cassy.
Peter : Nous avons arrêté un dealer. Un gamin de l’âge de Cassy, Kyle Robinson.
Ils virent tous Cassy pâlir en entendant ce nom. Cassy eut peur. C’était son dealer. Comment allait-elle faire maintenant ? Aucun dealer ne lui permettrait d’acheter sa dose avec le peu d’argent que Kyle lui prenait !!
Sam : Chérie, ça va ? Tu le connais ?
Cassy : Oui, ça va aller. C’est juste que ça fait un choc. On suit le même cours de biologie et j’ai travaillé une paire de fois avec lui, on était devenus amis. Il avait l’air bien. Jamais je n’aurais imaginé qu’il vendait de la drogue. Il était toujours gentil, bon élève, propre sur lui. Ça fait un peu un choc de voir qu’on a mal jugé quelqu’un. Excusez-moi, j’ai besoin de…
Jack : va ma puce, on comprend.
Cassy se leva de table, elle ralentit en entendant Jack lui chuchoter qu’il viendrait la voir plus tard. Elle monta dans sa chambre.
Daniel : Elle a l’air vraiment choquée.
Jack : Carter, vous connaissiez ce Kyle ?
Sam : Non, je ne l’avais jamais vu. Elle invite rarement des amis à la maison. Je devrais peut-être surveiller ses fréquentations.
Daniel : Non, ça ne servirait à rien. C’est une jeune fille responsable, jamais elle ne toucherait à ça.
Jack : Oui mais les jeunes peuvent être très influençables. Surtout en ce moment, elle est fragile. Je suis d’accord avec Carter.
Peter : Je ne pense pas qu’elle y ait touché. Elle avait l’air vraiment bouleversée d’apprendre que son ami est un dealer. Puis je pense que j’aurais remarqué si elle se droguait, j’en vois tellement que maintenant je reconnais un toxicomane très vite.
Teal’c : Excusez moi, mais je ne comprends pas qu’est-ce qu’un dealer ?
Les autres lui expliquèrent puis ils changèrent de sujet, revenant sur des discussions moins sérieuses.A la fin du repas, tandis que les autres parlaient archéologie, enfin surtout Daniel, Jack s’éclipsa et monta voir Cassy dans la chambre. Personne ne s’en offusqua, tous connaissant les liens qui s’étaient tissés entre le militaire et la petite. Sam en était un peu jalouse au début mais se raisonna bien vite sachant que cela était bien pour l’équilibre de Cassy, puis cela lui permettait de parler avec le colonel, de rétablir une sorte de complicité qui s’était atténuée depuis qu’elle était avec Peter. Elle s’aperçut vite qu’elle avait été ridicule d’être jalouse du Colonel, en se rendant compte que Cassy se confiait autant à elle qu’à lui. Pas sur le même sujet bien sûr, mais ils avaient tous les deux une égale importance pour Cassandra.
Chambre de Cassandra.
Jack frappa à la porte et entra. Il vit Cassy assise par terre, appuyée au pied du lit, lisant un livre. Il se pencha pour lire sur la tranche le titre. « Lord of the ring : the return of the King ». Il sourit, c’est lui qui lui avait offert la trilogie de Tolkien, il avait beaucoup aimé à l’époque. Il relisait même souvent des passages, ou les livres entiers. Il s’assit à côté de la jeune fille et engagea doucement la conversation.
Jack : Tu en es où ?
Cassy (sursautant) : Jack, tu m’as fais peur.Jack : Désolé, je ne voulais pas. Ça va ?
Cassy : Ne t’en fais pas, je gère. C’est vrai que j’ai eu un choc sur le coup, j’avais confiance en lui, mais bon, on peut se tromper.
Jack : De toute manière, s’il ne t’a jamais rien proposé, tu ne pouvais pas savoir.
Cassy (soupirant) : Je te vois venir Jack, non je ne me drogue pas. Et s’il m’avait un jour proposé quoique se soit, je l’aurais signalé.
Jack : Je sais, excuse-moi. Mais à part ça, comment tu vas ? Tu manges bien ? Je trouve que tu as encore maigri.
Cassy : Merci !
Jack : Ce n’était pas un compliment Cassy ! Tu fonds à vue d’œil, c’est mauvais pour toi.
Cassy : Tu es pire que Sam, Jack. Et pourtant, Dieu sait si elle est maman poule !
Jack : C’est qu’on s’en fait pour toi, ma puce. Il faut que tu manges.
Cassy : Mais je mange, seulement, en ce moment je suis sous pression au lycée, et du coup, j’ai moins d’appétit c’est tout. Mais ne t’inquiète pas, quand ça se calmera je retrouverai mon appétit, c’est toujours comme ça.
Jack : Je sais, mais fais attention à toi ma puce.
Cassy : D’accord Jack !
Elle bailla. Elle devait le faire sortir de sa chambre, elle ne tiendrait pas longtemps à lui mentir, pas à lui, pas s’il lui posait des questions trop directes. Sa technique marcha.
Jack : Je vais te laisser dormir. Passe une bonne nuit.
Il lui déposa un bisou sur le front et sortit de la chambre non sans jeter un dernier regard à la jeune fille. Oui elle avait maigri, beaucoup même. Beaucoup trop, il faudrait qu’il en parle à Carter.
Lendemain, base Cheyenne Mountain.
Il était midi. Sam enregistra les dernières données qu’elle venait de rentrer dans l’ordinateur et s’apprêta à aller au mess. Dans les couloirs, elle croisa le colonel O’Neill.
Jack : Tiens, le major Carter ! Où courrez vous ainsi gente demoiselle ?
Sam (riant) : j’allais au mess mon colonel.
Jack : Très bonne idée. Je viens avec vous. Si ça ne vous dérange pas ?
Sam : Bien sûr que non mon colonel !
Sur le chemin du mess, ils discutèrent de tout et de rien. Au milieu du repas, Jack osa aborder un sujet qui lui tenait à cœur.
Jack : Carter, je voulais vous demander si Cassy mangeait beaucoup en ce moment ?
Sam : Vous aussi vous avez remarqué ?
Jack : Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Elle a bien dû perdre une taille en 3 mois.
Sam : 2. Elle a perdu 2 tailles. J’ai déjà été obligée de refaire ça garde robe 2 fois.
Jack (inquiet) : Vous pensez qu’elle pourrait faire de l’anorexie ?
Sam : Je ne sais pas, elle mange peu c’est vrai mais avec plaisir, elle ne se force pas.
Jack : Elle pourrait jouer le jeu devant vous Carter.
Sam : Je sais bien mon colonel. Je vais la surveiller discrètement, voir si elle ne se fait pas vomir, ou autre.
Jack : Merci.
Sam : Ne me remerciez pas mon colonel, je ne fais pas ça pour vous.
Jack : Je sais. Je ne vous remercie pas pour ça.
Sam : Pour quoi alors ?
Jack Pour ne pas me renvoyer dans mes pénates quand j’aborde Cassy et ses éventuels problèmes. Après tout, vous n’êtes pas tenue de m’en parler, de me laisser m’occuper d’elle. (Tristement) Je ne suis rien pour elle.
Sam (rassurante) : Vous savez bien que c’est faux mon colonel. Je sais que vous la considérez comme votre fille et elle, elle vous considère comme son père.
Jack : Oui, mais vous n’êtes pas obligée d’en tenir compte.
C’est vrai elle n’était pas obligée et pouvait très bien ne rien lui dire et refuser de lui en parler ; mais quelle femme serait-elle si elle faisait ça ? Elle ne pouvait faire souffrir ainsi le colonel, le laisser se ronger les sangs sans rien savoir. Déjà, du temps de Janet, il passait souvent à l’infirmerie pour parler de Cassandra, dès qu’il le pouvait, il passait la chercher à l’école. Alors non, il ne pouvait pas leur faire ça, les séparer.
Sam : Mon colonel, pourriez vous me rendre un service ?
Jack : Bien sur Carter, de quoi s’agit-il ?
Sam : D’affronter les profs de Cassy avec moi.
Jack : Aucun problème, vous pourrez compter sur moi. Autre chose, vous n’auriez pas trouvé mon portefeuille chez vous ? Je ne le trouve plus.
Sam : Non, j’ai pourtant fait le ménage à fond après votre départ, et je n’ai rien trouvé.
Jack : ça m’embête, j’avais bien $100. Je venais de gagner un pari avec Daniel.
Sam : Vous le retrouverez.
Jack : J’en doute, s’il n’est ni chez vous ni chez moi, c’est que je l’ai perdu dans la rue. En plus, je vais devoir refaire tous mes papiers ! Heureusement que je garde mes papiers militaires ailleurs !!! Bonjour la paperasserie.
Sam éclata de rire, connaissant le goût très prononcé de son colonel pour toutes les contraintes administratives.2 semaines plus tard, 16H50.
Jack gara son 4X4 dans l’allée devant la maison de Carter. C’est aujourd’hui qu’avait lieu la fameuse rencontre parents profs et ils avaient décidés de s’y rendre ensemble, pour faire le point dans la voiture avant de rencontrer les professeurs de Cassy. Il s’approcha de l’entrée et frappa à la porte. Au bout de quelques secondes, le visage souriant de son second apparut derrière la porte. Il ne put qu’admirer la tenue de la jeune femme, pourtant simplement vêtue d’un jean et d’un T-shirt blanc, tant il n’avait pas l’habitude de la voir un civil.
Jack : Bonjour Carter. Je suis désolé d’être en retard, il y avait des embouteillages devant chez moi parce qu’un vaisseau asguard n’arrivait pas à faire son créneau. (Je vais crever de rire !)
Toujours aussi minables ses excuses pensait Sam en riant. Elle l’observa un peu. Il était vraiment beau dans son pantalon de toile beige et son Sweet noir.
Jack : Euh, Carter, je voudrais pas vous presser mais…
Sam : Je suis prête, on peut y aller.
Jack : Cassy ne nous accompagne pas ?
Sam : Non, elle dit qu’elle voit assez ses profs la journée pour ne pas les retrouver le soir.
Jack : Quelque part, je la comprends. Allez, en voiture.
Ils partirent en direction du lycée. Ils parlèrent principalement des derniers résultats de Cassy qui semblaient être très bons, ce qui n’ était pas étonnant puisqu’elle rentrait souvent très tard pour travailler à la bibliothèque ou chez des amis. Ils étaient fiers et espéraient n’avoir qu’à rencontrer la prof principale de Cassy. En moins de 5 minutes, ils arrivèrent au lycée, aussi stressés l’un que l’autre. Ils pénétrèrent dans une des grandes bâtisses et trouvèrent vite la salle de Miss Trade, la prof principale de Cassy, qui les invita à rentrer.
Trade : Bonjour. Asseyez-vous.
Elle les regarda intensément puis ajouta.
Trade : Excusez-moi, mais je ne vous resitue pas.
Sam : Désolé, c’est normal. Je suis le Major Samantha Carter et voici le Colonel Jack O’Neill, nous venons pour Cassandra.
Trade : Ah, la jeune Cassy Fraisier, je ne vous le cacherai pas, c’est un cas difficile.
Sam : Comment ça ?
Trade : Il y a beaucoup à dire major. Je ne sais pas par quoi commencer.
Jack : Allez au plus simple Miss Trade.
Trade : Bien, donc Cassy a un comportement très irrespectueux envers ses professeurs, elle répond, n’écoute pas en classe, ne rend pas ses devoirs, du moins lorsqu’elle est en classe, parce que ces derniers temps, nous ne la voyons que de manière épisodique, bien sûr tout ceci se ressent sur ses notes. Ce trimestre, elle n’obtient que 5 de moyenne, toutes matières confondues.
Sam et Jack se regardèrent, incrédules. Cassy leur avait menti, sur toute la ligne.
Trade : Excusez moi, mais vous avez l’air étonnés.
Jack : C'est-à-dire que Cassy nous avait parlé d’un 15 et non pas d’un 5 de moyenne.
Sam (furieuse) : Elle va m’entendre arrivée à la maison, me mentir comme ça à moi.
Jack : Carter, calmez vous, il faut essayer de comprendre.
Sam : Comment voulez-vous que je me calme ? Comment pouvez vous rester stoïque en apprenant que Cassy profite de notre confiance depuis aussi longtemps….mon colonel ?
De justesse le "mon colonel". Même s’ils n’étaient pas en service elle n’avait pas à lui parler comme ça. Heureusement, il ne semblait pas enclin à faire un rapport aujourd’hui.
Jack : Croyez moi Major, elle va m’entendre en rentrant, mais pour le moment, il vaut mieux écouter tout ce qu’à à nous dire Miss Trade ainsi que les autres profs. Maintenant rasseyez vous et laissez parler Miss Trade.
Sam se rassit.
Sam : A vos ordres mon colonel.
Trade avait suivi cet échange militaire complètement déboussolée, elle avait cru comprendre que les deux militaires étaient mariés, du moins qu’ils vivaient ensembles, hors, le vouvoiement et l’appellation par les grades lui prouvaient le contraire. Mais elle se reprit vite et continua l’entretien.
Trade : À ce que je vois, elle vous a menti à propos de ses notes et de son comportement. Avez-vous reçu les appels et les lettres provenant du lycée colonel ?
Jack : Non, mais c’est Carter qui a la garde de Cassy.
Sam : Non plus, mais je suis militaire, souvent partie en mission, donc elle a pu les détourner facilement et mon compagnon est inspecteur de police il rentre souvent tard le soir.
Trade : Ecoutez, je ne veux pas vous gêner mais je ne comprends pas la situation. Je ne suis arrivée que récemment ici, je ne connais pas le passé des élèves. Lequel des deux est le parent de Cassy ?
Sam : Aucun. Cassy à été adoptée il y a maintenant 7 ans par ma meilleure amie, Janet Fraisier, après la perte de ses parents. Janet, le colonel et moi, travaillions ensemble à la base de Cheyenne mountain et Cassy s’est beaucoup attachée à nous. Lorsque Janet est morte il y maintenant 6 moisde ça, Cassy est venue vivre chez moi, je suis son tuteur.
Trade : Et vous Colonel.
Jack : Officiellement je ne suis rien pour elle.
Trade : Donc, colonel vous êtes juste un ami de sa mère adoptive et de sa tutrice. Je n’aurais donc pas dû…
Sam : Mais ils ont lié une relation père fille avec les années. Janet était mère célibataire et le Colonel a toujours servi de référence à Cassy, Janet, et moi maintenant, comptons beaucoup sur le colonel. Depuis le décès de Janet, il arrive que Cassy passe la nuit chez le colonel, où elle a même sa chambre.
Trade : Je vois, vous voulez vous impliquer dans l’éducation de Cassy.
Jack : Je le suis déjà, depuis son arrivée à Colorado Springs. Je ne l’étais pas autant que maintenant, mais je l’ai toujours été.
Trade : Bien, si Cassy n’y vois pas d’inconvénient.
Sam : Je crois qu’on va se passer de son avis pour une fois. Donc, elle vous pose des problèmes.
Trade soupira et leur détailla ce qui se passait dans sa classe et par rapport à la vie scolaire. Jack et Sam durent voir chaque professeur, de chaque matière et reçurent un concert de doléances à chaque fois, Cassy les insultait, les défiait, méprisait ses camarades. Elle ne travaillait pas et pouvais mettre une croix sur son bac. Elle devrait redoubler. Ils ressortirent du lycée en colère contre Cassy et eux-mêmes, de n’avoir rien vu. Il était déjà plus de 22H. Jack raccompagna Sam et ils en discutèrent dans la voiture.
Sam : Mais elle est infernale cette gamine. (Explosée de rire !)
Jack : J’avoue que même moi je n’en faisais pas autant.
Sam : C’est de ma faute, j’aurais dû le voir.
Jack : Non, vous ne pouviez pas, vous l’avez dit vous-même, elle peut facilement filtrer les appels et les courriers. Et puis moi aussi j’aurais pu, elle passe presque autant de temps chez vous que chez moi.
Sam : d’ailleurs ça s’est bien passé jeudi ?
Jack : Carter, jeudi, elle était chez vous.
Sam : Non, je suis sûre que non, puisque j’ai profité qu’elle ne risque pas de rentrer pour…
Elle baissa la tête gênée.
Jack : Pour…. ?
Sam : Passer une bonne soirée avec Pete. Et je suis sûre que c’était jeudi car nous avons regardé la rediffusion de West Side Story.
Jack : Oh, je vois. Mais moi jeudi je suis sortie chez O’Malley avec les gars.
Ils se regardèrent comprenant.
Jack : Oh la garce, elle nous trompe !
Sam : Rassurez moi, toute la semaine au début du mois elle était chez vous ?
Jack : Non, elle y est restée que de lundi à mercredi !
Sam : Elle nous a bien eus. Bien je crois qu’on va avoir de nouvelles règles.
Jack : Et comment !!!
Ils arrivèrent devant chez Sam. Ils rentrèrent tous les deux dans la maison. Pete parut étonné de voir le colonel.
Peter : Bonsoir chérie, colonel.
Sam : Bonsoir. Cassy est rentrée ?
Peter : Non, elle m’a demandé de te prévenir qu’elle passait la nuit chez Jack.
Jack (à Sam) : On parie combien qu’elle n’y est pas ?
Peter : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Sam (furieuse) : Il se passe que Cassy se fout de nous. Non seulement, c’est un vrai cancre au lycée, sans parler de ses écarts de conduite, mais en plus elle joue avec nous. On vient de se rendre compte qu’elle se sert de l’un l’autre pour découcher !
Peter : Comment ça ?
Sam : Quand elle nous annonce dormir chez le Colonel, elle va ailleurs et vice versa. Oh pas à chaque fois, elle est maligne, mais assez souvent apparemment !
Jack : Ecoutez pour une fois, laissons lui le bénéfice du doute, je vais rentrer et je vous appelle.
Sam : On va y allez ensemble, attendez que lui mette la main dessus, elle va savoir comment je m’appelle.
Peter : Attends Sam, je viens avec vous.
Jack : Je préférerais que vous restiez ici, au cas où elle revienne.
Peter : Elle ne reviendra pas, puis je pourrais vous être utile.
Jack : En quoi ?
Peter : Pour signaler sa disparition au commissariat si elle n’est pas chez vous.
Jack soupira, il avait raison, ce serait plus facile avec un flic de la maison.
Jack : Venez, on prend ma voiture, je vous ramènerai ensuite.
Peter : On va prendre la mienne, on ira plus vite, j’ai mon gyrophare.
Jack commença à être agacé par cet homme qui, non seulement lui volait Sam, mais qui en plus avait toujours raison.
Ils arrivèrent devant chez Jack. Ils rentrèrent et ne trouvèrent pas Cassy. Elle avait donc découché. Sam, vraiment furieuse et un peu inquiète, se laissa tomber dans le divan de son supérieur.
Sam : Mais où peut-elle bien être ?
Peter : Chez une amie peut-être.
Jack : J’en doute, elle nous aurait prévenue. On va prendre un café et réfléchir ensemble.
Il disparut dans la cuisine et revint quelque minutes plus tard avec trois tasses de café.
Sam : Merci mon colonel. Je suis désolée de prendre de votre temps…
Jack : Ne le soyez pas, c’est normal Carter, c’est pour Cassy.
Sam : Je crois pas qu’elle m’ait menti à se point. Moi qui croyais qu’elle était sérieuse. Hier encore, elle me demandait $50 pour acheter une collection de bouquins pour préparer son bac.
Les deux hommes regardèrent Sam avec étonnement.
Sam : quoi ?
Peter : Elle m’a demandé la même somme tout à l’heure, pour la même raison.
Jack : Moi c’était il y a trois jours, toujours pour des bouquins.
Sam : Alors ça c’est le pompon, elle découche, ne travaille pas en cours, nous ment et ensuite elle nous vole, mais que lui arrive-t’il ? Si je la tiens, croyez-moi qu’on aura droit à des explications !!! Elle va me tuer cette gamine !!!
Peter s’assit près d’elle et la prit dans ses bras. Voyant cela, Jack se détourna, même s’il savait que c’était le mieux pour Sam, même s’il devait faire des efforts, il ne pouvait s’habituer à voir les marques d’affection entre Sam et Peter.
Un téléphone sonna, chacun regarda le sien.
Peter : C’est pour moi. (Décrochant) Shanahan ?....oui…vous êtes sûr ?.....suis-je vraiment indispensable là, j’ai un problème personnel à régler et…….oui, oui très bien, j’arrive tout de suite.
Il raccrocha et regarda Sam d’un air désolé.
Peter : Je suis désolé ma chérie, je dois y aller. C’est une urgence au poste, une histoire de moeurs.
Sam : Ce n’est pas grave. Vas-y, c’est ton boulot, je comprends.
Peter : Je vais pas pouvoir vous ramenez. Ecoutez, si ça ne vous dérange pas, je vais faire au plus vite et je viendrai vous récupérer dès que j’aurais fini.
Jack : Ne vous dérangez pas, on va appeler Daniel, il nous reconduira chez Car…chez vous et j’y récupérerai ma voiture. Tant que vous y êtes, signalez la disparition de Cassy.
Peter : Pas de problème Colonel, à plus tard.
Après un baiser à Sam, il partit en courant vers sa voiture, qu'il fit démarrer sur les chapeaux de roue, gyrophare à fond.
Jack : ça doit être vraiment urgent. Les voisins vont être contents !
Sam : Désolée.
Jack : Bah, vous n’y êtes pour rien. Et puis ça doit être grave pour qu’ils l’appellent à presque minuit.
Sam : Ce n’est pas la première fois, ça dépend des affaires en cours.
Jack : Bien je vais appeler Daniel. Qui sait, s’il faut il saurait où trouver Cassy.
Daniel arriva environ une dizaine de minutes plus tard. Ils lui expliquèrent la situation, et Daniel fut quelque peu choqué du comportement de Cassy. Ils arrivèrent chez Sam, qui les invita à boire un dernier verre. Ce fut bière pour tout le monde.
Sam : Voilà, et là, elle a disparu !
Daniel : Si je m’attendais à ça.
Jack : J’espère qu’elle ne vous a pas demandé de fric récemment.
Daniel : Si, il y a environ une semaine, j’étais parti avec SG-11 et rentré avant vous, Pete était en mission d’infiltration et elle avait besoin de bouquins pour son bac. Ca coûtait $50, je lui ai donné.
Les deux militaires soupirèrent, ils sentaient leur colère et leur inquiétude grandir.
Sam : Elle nous a demandé la même chose, et à Pete aussi.
Daniel : Quand ?
Sam : Moi, il y a trois jours, au colonel hier et à Pete ce soir. En une semaine, elle a récupéré près de $200. Vous auriez dû m’en parler Daniel, d’une je vous aurais remboursé, de deux j’aurais su qu’elle me mentait.
Daniel : Et j’aurais refusé que vous me remboursiez Sam.
Jack : Toujours est-il que, si, tous ensemble, on se parlait plus, on n’en serait pas là.
Sam : C’est ce qui se fera à l’avenir, à chaque fois qu’elle demandera quelque chose, quoique ce soit, à l’un, il faudra qu’il en parle aux autres.
Daniel : Mais qu’est-ce qu’elle peut bien faire de tout cet argent ?
Jack : Quelqu’un la fait peut-être chanter.
Sam : Et qui, et sur quel sujet ?
Daniel : On a peut-être découvert ses origines, il est possible qu’on lui demande de l’argent contre la non divulgation de son origine E.T., du projet Stargate, etc., et elle ne nous en a pas parlé par peur qu’on lui fasse la morale sur les indiscrétions qu’elle aurait pu faire. Ca expliquerait son comportement en classe
Jack : C’est très possible. Mais….
Le téléphone de Sam sonna, elle y répondit.
Sam : Carter ?......Oui chéri qu’est-ce qui se passe ?.......Oh mon dieu………Non, Daniel va nous amenez……..On arrive tout de suite.
Elle raccrocha et se retourna vers les deux hommes, pâle comme la mort, tremblante.
Sam : C’était Pete. Ils viennent de faire une descente dans un hôtel de passe. Ils ont arrêté Cassy, elle se prostitue.
A Suivre….
La suite s’appelera : la desintox, elle est déjà en cours d’écriture, vous l’aurez sûrement la semaine prochaine.
Je ne tiens pas à vous apprendre à vous droguer, c’est même plutôt le contraire, donc le prologue est inexact quant à la préparation. Il manque divers éléments, c’est un oubli volontaire.
Ne m’étant jamais droguée, je ne peux que sous-estimer l’effet, même si je l’ai entendue à maintes reprises. C’est pourquoi j’ai préféré faire un prologue, puis me placer dans la situation des proches. C’est pourquoi nous on le sait mais pas eux. Ce sera ainsi pour les suites. Les pensées de Cassy n’interviendront que très peu.
Dans cette partie, je tiens à montrer les signes, pas tous bien sur, qui permettent d’identifier une toxicomane. Et aussi où peu entraîner la dope, ici, le vol, la prostitution, il y bien sûr de nombreuses autres conséquences que j’aborderais dans les suites.
Si vous avez des questions sur les drogues, leurs effets, etc, je me ferai un plaisir de vous répondre ou de vous diriger sur des sites.
Pour les feedbacks, les commentaires, c’est ici : gmainou@caramail.com