La vie avait appris à Elizabeth que le meilleur moyen d’appréhender un problème, c’était d’abord de bien le connaître.

Ledit problème était de forme relativement cylindrique, de taille moyenne et… il dégageait de la chaleur. Or, là où elle se trouvait, la chaleur était forcément d’origine organique.

Comme si la situation n’était pas déjà assez embarrassante…

Pourquoi est-ce qu’elle était assise sur ses genoux déjà ? Ah oui. Encore une de ses idées folles à lui. Aller faire la fête sur le continent avec les Athosiens à l’occasion de Noël (qui sur Atlantis s’avérait tomber en plein été).

Mais elle avait insisté pour qu’un petit contingent ainsi que plusieurs Puddle Jumper restent dans la cité afin de la garder durant l’absence de la majorité de la colonie.

Résultat, les 5 Jumpers réquisitionnés pour le transport des « troupes », du matériel et de la nourriture étaient bondés. Elle avait donc dû s’asseoir sur les genoux du major John Sheppard.

Impossible de se lever, car même l’espace central était plein à craquer de militaires et de scientifiques bien décidés à se changer les idées.

La situation aurait pu être très sympathique, et même enviable, s’il n’y avait pas eu ce truc chaud.

Maintenant que le problème était connu, il allait falloir le résoudre. Or, cela passait forcèment par un dialogue avec l’origine du problème. Elle avait bien tenté de changer de position, mais au même moment le Puddle Jumper avait fait une embardée due aux turbulences météorologiques. John avait donc eu la formidable idée de poser ses mains sur ses hanches, ce qui avait encore augmenté son trouble et fait diminuer sa capacité à réfléchir. Et donc à résoudre le problème.

Elle s’éclaircit discrètement la gorge pour tenter de lui faire comprendre que quelque chose n’allait pas. Peine perdue. Il resserra encore son étreinte.

Il commençait à faire vraiment très chaud dans le coin. Elle ne pourrait pas continuer à réfléchir et à chercher une solution au problème si elle avait aussi chaud.

Elle commença à enlever sa veste, mais ce n’était pas chose aisée, car elle risquait à tout moment de le cogner avec ses coudes.

-         Attendez, je vais vous aider, fit gentiment John.

Déjà presque incapable de bouger, elle se retrouva incapable de parler.

Ses mains sur ses épaules. Son souffle dans son cou. Son regard dans son dos.

C’en était trop, et elle ne put retenir un petit gémissement qui ne manqua pas d’attirer l’attention de plusieurs personnes… dont John.

Elle n’avait pas besoin de miroir pour savoir qu’elle était rouge jusqu’aux oreilles. Elle aurait juré que de la vapeur s’échappait par son col…

Bon, il lui avait enfin enlevé sa veste, et elle l’avait posée sur ses genoux.

Cependant le problème était toujours là.

Le soldat qui pilotait le Jumper leur annonça qu’ils allaient se poser sur le Mainland.

Ouf. Pensa t-elle. La torture est finie.

Elle et John sortirent les derniers du vaisseau. Son compagnon affichait un air contrarié et fouillait dans sa poche.

-         Zut ! maugréa t-il.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Elizabeth qui peinait à se remettre de ses récentes « émotions ».

-         J’ai encore oublié d’éteindre ma lampe torche !