- C’est là ! vociféra Kavanagh devant le Dr.Weir et la petite assemblée qui se trouvait en salle de conférence.
Il indiqua avec son pointeur laser un endroit de la courbe qui était projetée sur l’écran.
- 4 8 15 16 23 42 ! énonça t-il sentencieusement.
C’est là la preuve totale et irréfutable de l’incompétence du Dr. Weir !
L’intéressée releva un sourcil.
- Vous délirez complètement, Kavanagh. Fit-elle avec le calme, le charme, et la délicatesse qui la caractérisaient.
Elle se remit une mèche en place.
Le lieutenant colonel Sheppard se mordit la lèvre inférieure. Il adorait quand elle faisait ça. Elle battit des paupières et lança un regard dans sa direction avant de se retourner. Il fondit intérieurement.
Le mascara peut-être ?
Elle se leva avec ce mouvement à la fois plein de grâce et de détermination.
Elle est divine, pensa t-il.
- Mesdames, Messieurs, restez écouter ces sottises si vous le souhaitez, quant à moi, je ne vois guère de raisons valables pour continuer à y prêter attention.
C’était dans sa voix. Le truc qui lui permettait d’exercer une attraction quasi-magnétique sur son public résidait dans sa voix.
A la fois ferme et douce. Déterminée mais sensuelle.
Elle est divine, se répéta intérieurement le lieutenant colonel Sheppard.
Elizabeth se retourna et se dirigea vers la cloison mobile.
Hélas, Hélas…
Hélas, il arrive parfois que la gent masculine manque cruellement de tact et de subtilité, en d’autres termes fasse preuve d’une incroyable connerie.
Kavanagh se rua vers elle les bras en avant.
Elizabeth, comme toutes les femmes, possède l’Arme Fatale, dont l’utilisation est aussi simple qu’intuitive. Depuis la nuit des temps, de nombreux mâles indélicats en ont fait les frais.
Elizabeth, donc, fit volte-face d’un mouvement leste et souple, et lui balança son pied droit dans… dans…
Dans un endroit que la morale réprouve.
Kavanagh tomba par terre en tenant à deux mains la partie la plus intelligente de son individu, et étouffa un juron.
- C’est ce qui s’appelle viser dans le mille ! fit Zelenka.
Elizabeth lui sourit, et fit signe à John de la suivre.
Ils sortirent sous les regards ahuris de l’assistance, tandis que deux soldats empoignaient le forcené.
***
- Vous êtes toujours comme ça avec les hommes ? demanda John, qui peinait à suivre le pas rapide de sa collègue.
Elle s’arrêta et se retourna. Il se dit à cet instant précis qu’il n’aurait jamais dû poser cette question.
1 battement de cils, et son cœur fondit.
2 battements de cils, et ses genoux eurent bien du mal à le porter.
3 battements de cils et il atteignit le nirvana.
Son champ de vision ne prenait plus en compte qu’un seul et unique endroit, sans laisser de place au reste. Ses yeux. Ce je ne sais quoi…
Evidemment…
Le mascara.
Il attendait toujours sa réponse, et se triturait l’esprit pour imaginer ce qu’elle allait bien pouvoir lui répondre.
- Non, fit-elle en remettant une mèche et en battant intentionnellement des cils aussi sensuellement qu’elle le pouvait.
En réalité, elle n’était pas divine.
Elle était diabolique.
***
Manger face à elle après ce qu’elle lui avait fait allait être très dur. Très très dur.
Ils s’assirent.
Il aurait juré qu’elle avait remis du mascara.
Elle aurait juré qu’il n’avait d’yeux que pour elle.
Sourires.
Mastications.
Battements de cils.
Gloups.
Mastications.
Bruits de couverts.
Verre d’eau que l’on avale.
Soupir.
Eerrrrg-teu-teu. Hum Hum.
Battements de cils.
Hmmm.
Silence.
…
…
- Vous habitez toujours chez vos parents ?
***
Pendant ce temps là, Teyla se limait les ongles.
D’un autre côté, on ne lui en demandait pas plus.
Si il y a quelque chose qui va mal avec le boudin, c’est bien la cervelle.
***
Triple buse fut le seul mot qui lui vint à l’idée pour se qualifier.
Il venait de commettre un grave impair, à savoir utiliser les lieux communs de la drague.
Il n’avait plus qu’à sortir « T’as d’beaux yeux, tu sais… » et c’était cuit.
Surtout pas ça. Non, il fallait qu’il s’inspire d’un des Grands Amoureux de l’Histoire (dont le plus enragé d’entre tous est bien entendu Casanabo le nain, dont on évoque la mémoire avec respect dans toutes les réunions de propriétaires d’escabot).
Mozart, par exemple. Ca n’était tout de même pas pour rien que, jusqu’à Salzbourg, on le surnommait « La Saucisse de Francfort », non ?
On citera par exemple sa célèbre répartie, alors qu’il s’apprêtait à embrasser une louloute sur le banc d’un square : « Madame, la flûte enchantée, c’est moi ! ».
Bof, elle risquait de ne pas apprécier.
Ce qu’il fallait, c’était une phrase percutante, une phrase qu’elle n’oublierait jamais.
Pendant ce temps, Elizabeth, qui avait lâché ses couverts, étonnée par ce manque d’originalité, enleva sa veste… dévoilant une haut pas très très réglementaire…
Arrrrrrrg. Il fallait agir. Maintenant. Tout de suite. Sinon, c’était foutu à coup sûr.
« Venez dans mes quartiers, je vais vous montrer mon Tequel. Il n’a pas de pattes, mais si voyiez ses roues arrières… ».
***
La scène qui suit est censurée.
On notera tout de même que les corps des deux amants s’unirent dans un puissant et magnifique élan d’amour.
Enfin, n’exagérons rien.
Au fond, c’est pareil pour les vaches, les cochons, et même les phacochères.
TO BE CONTINUED ? à vous de voir loool.
Dites moi si vous voulez plus de Shweir et moins d’humour, ou l’inverse. Remerciements à feu Pierre Desproges.