Citations du moment :
«J’ai été expulsé du lycée pour avoir triché pendant un examen de métaphysique ; je lisais dans les pensées de mon voisin.»
[ Woody Allen ]
Imagine

Une autre vie : Chapitre 1

Aurélia
Fic 54
Juin, juillet 2005

 

UNE AUTRE VIE

 

 
aurelia.J.M@wanadoo.fr
aurelia_m21@hotmail.com

 

Saison : La 7
Genre : Aventure,  romance.
Episodes :  Après Chimera, mais sans Pete, et avant Heroes.
Disclaimer : Pas à moi, pas de sous, comme d’habitude.
Rating : pour tous
Résumé : Une belle planète, où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Des gens gentils, adorables, et serviables et SG1 au milieu de tout ça ! Etrange,  non ?
Avertissement de l’auteur :
Cette fic j’ai mis deux mois à l’écrire. J’ai eu un gros blocage et ai fait  un long break avant de  la finir. J’espère que l’interruption n’a pas nui à la continuité du récit.

 

Deuxième avertissement
Un genre auquel je ne suis pas habituée, tout va bien tout le monde est heureux !  Décrire le bonheur, pas facile ! Naturellement ce n’est que le début, après ça se gâte un peu. Eh ! On ne se refait pas !  Mais pas de panique ! Tout va bien !

 

Dédicaces : Hito,  Ariel (qui a adoré le début de ma fic, j’espère que pour la suite ce sera pareil) Bises à vous deux.
Un petit coucou à Ninie et à Bea, deux fidèles lectrices. Et à tous les autres aussi.  Bonne lecture.
Première partie

 

 

1

 

De nos jours  planète inconnue

 

 

 

 

 
            -Réveillez-vous madame, tout va bien.
 Sam ouvrit les yeux et les referma éblouie par la lumière très blanche de la pièce. Elle était couchée dans un lit, et devant elle, elle voyait le visage un peu flou d’une jeune femme en blouse blanche qui se penchait sur elle.
           
-Janet ! dit Sam faiblement.
           
-Je ne sais pas qui est Janet, madame, je m’appelle Liena et je suis chargée de m’occuper de vous.
           
-Où suis-je ? murmura Sam.
           
-Vous êtes en sécurité maintenant, ne craignez rien. Vous vous souvenez de quelque chose ?
           
-Oui, je venais de passer la porte et … Oh dit-elle en éclatant en sanglots je me souviens, les Goa’ulds…
           
-Oui, votre planète a été envahie. Mais vous n’avez plus rien à craindre maintenant. Détendez-vous.  
           
-Sur quelle planète somme-nous ? 
           
-Eridu.
           
-Vous n’avez pas de Goa’ulds ? dit Sam en  frémissant encore. Les souvenirs revenaient en foule, l’attaque subite, les destructions, puis l’évacuation par la porte de centaines de milliers de gens.
           
-Non dit Liena en souriant, il n’y a pas de Goa’ulds ici. Rien que des gens qui veulent vivre en paix et qui sont très heureux d’accueillir des personnes comme vous.  Vous devriez dormir un peu maintenant.
Sam ferma ses paupières lourdes de sommeil et se renfonça dans ses oreillers. Elle s’endormit aussitôt. Le médecin régla le débit de la perfusion et laissa la jeune femme se reposer.

 

Le lendemain Sam avait totalement récupéré. Le médecin lui avait donné l’autorisation de sortir.
            -Tout va bien avait-elle dit. Seulement comme tous les émigrés venant de la Terre, vous serez obligée de recevoir une injection mensuelle de triox, pour vous aider à supporter la différence du taux d’oxygène. Notre air est un peu moins riche que le vôtre dit le jeune médecin en souriant.
            -Entendu docteur répondit Sam  docilement.
            -Est-ce que quelqu’un vous attend à la sortie ?  
            -Oui quelqu’un qui appartient au ministère de l’accueil aux étrangers doit venir me chercher.
            -Parfait dit Liena en souriant. A dans un mois madame Carter.

 

 

 

 

Sam n’avait aucun bagage avec elle. Elle était seule dans un monde inconnu et elle devait s’y faire une place. Jamais elle ne pourrait revenir sur la Terre. Elle le savait. Elle avait tout quitté en catastrophe. Son travail, ses amis. Elle essuya une larme et se traita d’ingrate. Elle avait une chance inouïe d’être tombée sur un peuple aussi sympathique qui ne pensait qu’à aider les autres en difficulté.

 

Dans le hall une jeune femme l’attendait : elle était souriante elle aussi. Comme le médecin qu’elle venait de quitter. Jeune, belle, bien habillée, semblant parfaitement heureuse.
 Dans la rue le spectacle était très différent de ce  à quoi elle s’attendait.
Elle savait qu’elle était dans une grande ville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, mais cette ville ne ressemblait à aucune qu’elle connaissait. Un mélange harmonieux d’architecture audacieuse et de construction d’un style plus classique, à ses yeux du moins. De grands espaces verts, des étendues d’eau au milieu de la ville, apportaient une note de fraîcheur. Les véhicules à moteurs se faisaient très rares, car un réseau de transport en commun très performant permettait à la population de se déplacer à grande vitesse d’un point à un autre de la ville. Il y avait un métro,  et des bus sillonnaient les rues en permanence.

 

            -Je m’appelle Donava dit la jeune femme à Sam. Mon travail consiste  à loger les nouveaux arrivants. Venez, je vous ai réservé un appartement dans une zone résidentielle tout à fait  agréable.
            -Merci beaucoup dit Sam.
Elles montèrent dans un bus, et quelques minutes plus tard, elles arrivèrent en bordure du lac Morgan. Un vaste étendue d’eau  douce, entourée de petites maisons de deux ou trois étages.
Elle descendirent du bus à quelques mètres de l’immeuble où allait vivre Sam.
            -Vous voyez pour les transports, c’est facile, le réseau de bus couvre toute la ville. Pour les destinations plus lointaines vous avez le métro. Deux rues plus loin dit-elle en pointant le doigt dans la direction opposée au lac, il y a un centre commercial avec tout ce qu’il faut, maison du médicament, habillement, nourriture, même plusieurs bars et restaurants. Vous avez également un cabinet médical avec  médecins et  dentistes.
Sam n’écoutait que d’une oreille, elle était un peu perdue sous cette avalanche de nouveautés. Des magasins,  c’était parfait, mais elle ne connaissait pas encore les coutumes de cette planète. Comme partout il lui faudrait certainement de l’argent, et un travail.
Justement c’est de cela que parlait Donava.
-Demain vous irez à la maison de l’emploi, vous passerez un entretien et des tests.
            -Entendu dit Sam.
Tout en parlant les deux jeunes femmes étaient arrivées au premier étage. L’appartement était vaste et clair et donnait sur le lac.
Il était composé de trois pièces, un séjour avec un coin cuisine et deux chambres. Le tout était meublé avec goût, dans un style un peu différent de celui sur Terre, mais tout a fait agréable et fonctionnel. Même le frigo était garni.
Sam n’en revenait pas :
            -Comment avez-vous fait pour me trouver si vite un logement demanda t-elle à Donava.
            -Nous avons plus de logements que nous n’avons d’habitants, et comme nous avons beaucoup de réfugiés… Vous allez vous plaire ici, j’en suis certaine dit-elle d’un ton enjoué.
            -J’en suis sûre dit Sam sur le même ton.

 

Une fois la jeune femme partie, Sam fit le tour de l’appartement. Il ne manquait rien, absolument rien. Elle se redit encore une fois la chance qu’elle avait eue ! Les personnes sur terre devaient savoir vers quelle planète ils envoyaient leurs ressortissants. Mais c’était tout de même étrange ! elle se secoua.
Espèce d’ingrate se morigénera t-elle. Tu as une chance fabuleuse ! Profites-en !
Elle se fit couler un bain et se délassa un long moment dans l’eau chaude. Puis elle se fit un repas léger, elle se mit au lit et s’endormit immédiatement.          

 

A la maison de l’emploi, le même personnel souriant et affable qu’à l’hôpital ou au ministère des émigrés.
Sam passa des tests de toute nature pendant plus d’une heure. Puis elle eut un entretien avec le responsable de l’emploi. Un homme cette fois, la quarantaine,le cheveu rare, et portant une épaisse barbe noire.
            -Mademoiselle dit-il en regardant sa fiche, je vois que vous avez un haut niveau en mathématiques, physique, astrophysique, et  biologie. Vous êtes quelqu’un de précieux. Nous avons un poste qui se libère dans un laboratoire de recherche sur les minerais. Cela vous intéresse t-il ?
            -Naturellement, je ne crois pas devoir faire la difficile dit-elle.
            -Détrompez-vous mademoiselle, nous avons besoin de chercheurs de votre niveau. Mais  vous pouvez faire un essai de trois mois, et puis changer si cela ne vous convient pas.
            -Si, si,  c’est très bien, dit-elle. Je commence quand ?
            -Dès demain matin si vous voulez. Je vous donne les coordonnées de l’entreprise dit-il en se levant.
Sam  un peu surprise d’une telle rapidité, prit la feuille qu’il lui tendait et le remercia.
            -Voyez ma secrétaire, en sortant elle va vous expliquer.
            -Merci beaucoup monsieur et elle lui tendit la main.

 

 

 

 

 

Sam sortit du bâtiment   quelques minutes plus tard et se heurta à un jeune homme à lunettes, qui marchait sans regarder où il mettait les pieds.
            -Excusez-moi dit-il. Je ne vous avais pas vue.
            -Ce n’est rien dit-elle par politesse.
Elle s’éloigna rapidement le nez dans ses papiers. Elle s’aperçut que son nouveau travail était à trois rues de sa maison. Elle n’aurait même pas besoin de prendre le bus !

 

Sam passait ses journées à analyser des minerais. Toutes sortes de minerais. Elle devait plus particulièrement travailler sur le naquadah, un minerai inconnu sur terre et qui bientôt n’eut plus de secrets pour elle. Son travail était tourné vers la recherche, comment exploiter au mieux les gisements de Tegrun  situés à environ 200 kilomètres de la capitale.  Elle devait aussi travailler sur les applications ,comment adapter les nouvelles ressources à l’industrie, et  à l’armement.
Quand on lui avait parlé d’armes elle avait froncé les sourcils, ce peuple paraissait pacifique et ne semblait pas avoir d’ennemis. Le responsable du programme avait été évasif sur ce point, et Sam n’avait pas insisté mais elle se promettait de revenir à la charge un peu plus tard.

 

 

Un matin en partant elle rencontra dans l’escalier le jeune homme à lunettes qu’elle avait vu à la maison de l’emploi. Il la salua timidement.
            -On s’est déjà rencontré dit-elle, vous habitez l’immeuble ?
            -Oui juste au dessus de chez vous. Je vous ai vue sortir hier de votre appartement dit-il très vite tandis qu’elle levait un sourcil interrogateur.
            -Très bien je m’appelle Samantha Carter dit-elle en souriant.
            -Et moi Daniel Jackson. 
            -Terrien ?
            -Oui, comme tous les habitants de l’immeuble.  Bon, faut que j’y aille dit-il timidement, sinon je vais être en retard.
            -Vous travaillez où ?
            -Au muséum. 
            -Vous êtes historien ?
            -Non plutôt archéologue,  et linguiste, mais mes connaissances des langues terriennes ne sont pas très utiles ici.

 

 

 

Daniel et Sam se voyaient de temps à autre. Ils se croisaient puis un jour Daniel invita Sam  à prendre un verre, ils sympathisèrent et se trouvèrent beaucoup de points communs. Ils étaient tous les deux scientifiques et pouvaient discuter des heures avec enthousiasme sur différents sujets. Ils évoquaient aussi leur vie sur terre, Sam travaillait à l’observatoire  Mac Kinley ,tandis que Daniel était professeur d’archéologie à Yale.

 

 

 

 

 

Ce soir là, Sam  poussa la porte avec son coude et entra dans l’immeuble. Elle avait les bras chargés de dossiers, et elle se dirigea vers sa boite aux lettres. Mais en cherchant ses clés la catastrophe arriva.
 Zut ! dit-elle en sentant les dossiers glisser et s’étaler sur le sol dans un envol de papiers.
Elle s’accroupit pour les ramasser quand deux pieds apparurent dans son champ de vision.
            -Laissez moi vous aider dit une voix grave et profonde.
Sans attendre de réponse l’homme se baissa et aida Sam à ramasser ses feuilles qui s’étaient éparpillées jusqu’au pied de l’escalier.
            -Merci dit Sam, mais j’aurais pu me débrouiller toute seule.
            -Oh mais je n’en doute pas dit-il en riant, Madame ? Mademoiselle ?
            -Mademoiselle dit Sam et vous ? ajouta –telle sans réfléchir.
            -Mademoiselle, aussi
Interloquée elle plongea dans un regard brun, chaud et moqueur. L’homme était très grand, mince et musclé, une petite cinquantaine, des cheveux gris argentés, et il lui souriait gentiment.
Encore un farceur !  pensa t-elle.
            -Samantha Carter dit-elle.
            -Jack O’Neill dit-il en lui tendant la main.
Il se donnèrent une poignée de main un peu cérémonieuse.
            -Vous habitez l’immeuble ? demanda t-elle 
            -Au premier étage.
            -Alors vous êtes mon voisin de palier ?  Je ne vous avais jamais vu !
            -Moi si, je vous ai aperçue deux ou trois fois, mais j’ignorais que l’on habitait si près l’un de l’autre.
            -Je vous offre un café ? dit-elle tout à trac. Elle regretta aussitôt sa phrase, elle ne connaissait pas cet homme, bien qu’il lui parût sympathique cela restait un étranger. Elle trouva qu’elle manquait de la plus élémentaire prudence, inviter chez elle un parfait inconnu ! Pourtant elle sentait qu’elle pouvait lui faire confiance.
            -Volontiers dit-il. Il y a un petit troquet deux rues plus loin.
Elle poussa un ouf de soulagement, il ne souhaitait pas aller chez elle. Un point pour lui.
            -Je dépose mes dossiers chez moi, et je vous rejoins tout de suite dit-elle.
            -Entendu, je vous attends dehors.

 

L’immeuble était en bordure d’un des nombreux lacs que comportaient la ville. Un espace aéré, bordé d’arbres et de fleurs.
Il l’attendait assis sur un banc devant le lac. Il sourit quand il la vit s’arrêter près de lui.
            -Ça me rappelle chez moi, dit-il.
            -Vous êtes terrien vous aussi ?
            -Oui du Minnesota, dit-il un brin nostalgique.  J’avais un chalet au bord d’un lac, dans un région boisée un peu comme ici.
            -Et vous faisiez quoi dans votre Minnesota ?
            -Et si on le prenait ce café ? dit-il  faisant comme s’il n’avait pas entendu la question de Sam.
Elle regrettait de la lui avoir posé, peut être avait-il des mauvais souvenirs ou était-il comme elle traumatisé par ce qu’ils venaient de vivre sur terre. Pourtant elle aurait aimé en parler, elle se serait sentie moins seule.
            -On y va, dit-elle.
Elle poussa la porte du bar et se crut revenue sur terre comme d’un coup de baguette magique. C’était un café comme il y en avait des milliers dans son pays natal. Des juke box, un billard , un public bruyant de terriens, de la bière qui coulait à flots. Une ambiance de pub irlandais, quelque chose d’infiniment familier et sympathique.

 

Ils trouvèrent une table de libre. Jack arborait un large sourire, on sentait qu’il aimait cette ambiance.
            -Finalement je prendrai une bière plutôt dit il à la jeune femme en face de lui.
            -Moi aussi, dit-elle en souriant.
            -Alors qu’est ce que vous faites dans la vie mademoiselle Samantha Carter ? dit-il  après avoir pris quelques gorgées de sa bière.
 Il buvait  directement au goulot,  tout en regardant la jeune femme avec une lueur malicieuse dans le regard.
Elle se troubla sans savoir pourquoi. Elle avait une impression de déjà vu.
            -Je travaille dans un laboratoire de recherche dit-elle finalement.
            -Biologiste ?
            -Non, physicienne plutôt et spécialiste du naquadah.
            - Une scientifique , donc !
            -Vous n’aimez pas les scientifiques ?
            -Si je les adore ! dit-il mais je comprends pas grand-chose quand elles parlent.
            - Ah je vois ! et vous, vous  faites quoi dans la vie monsieur O’Neill ?
            -Je suis chef de la police de cette ville.
            -Oh ! Alors il faut que je me tienne à carreaux, dit-elle en riant.
            -Vous avez intérêt ! j’ai toujours une paire de menottes sur moi ! dit-il sur le même ton.
            -Vous êtes arrivé depuis longtemps ? dit-elle.
            -Depuis deux mois.
            -Et vous êtes déjà chef de la police, vous devez être un bon !
            -Excellent vous voulez dire !
 Il avait un rire joyeux et très communicatif. Sam ne put s’empêcher d’éclater de rire.
Elle se sentait merveilleusement bien dans ce bar, près de cet homme qu’elle ne connaissait pas. Elle jeta un coup d’œil à sa montre.
            -Oh, je dois rentrer.
            -Il n’est pas si tard.
            -Non, mais vous avez vu les dossiers que j’ai rapportés tout à l’heure, il faut que d’ici demain je les ai étudiés.
            -Vous travaillez chez vous en plus de votre journée ! C’est pas bon ça.
            -J’aime tellement mon travail, c’est passionnant !
            -Je n’en doute pas à voir votre tête. On se reverra ?
            -Oui bien sûr dit-elle avec enthousiasme.

 

 

 

 

 

Les jours et les semaines passèrent. Sam travaillait toujours beaucoup. Mais les week-ends elle s’accordait de petites sorties avec ses nouveaux amis :  Jack et Daniel. Ils allaient tantôt chez les uns ou les autres, allaient au cinéma, faisait du bateau sur le lac, ou de grandes parties de pêche. Jack était un spécialiste de la pêche  et le lac devant leur maison  était très poissonneux. Ces soirs là, c’est Jack qui cuisinait de merveilleuses fritures ou des poissons  au beurre blanc « une recette que ma tante avait rapporté de France » avait-il dit la première fois.

 

Ils oubliaient peu à peu le traumatisme de la destruction de la terre. Chacun s’était reconstitué une vie, somme toute assez agréable.

 

Puis un jour Daniel ne vint pas à leur soirée. Il s’était excusé, beaucoup de travail. En réalité le travail se nommait Sarah Gardner, c’était une de ses collègues au Muséum.
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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