Citations du moment :
Tu es comme le H dans Hawaï... Tu sers à rien. J't'ai cassé là !!!
Brice de Nice
Imagine

La cicatrice : Chapitre 1

LA CICATRICE
AURÉLIA
Fic 37
Octobre 2004
aurelia_m21@hotmail.com
aurelia.J.M@wanadoo.fr
Disclaimer : Pas à moi, pas de sous…
Spoiler : la 8
Episode : Début saison 8 sans aucun épisode en particulier et Pete n’intervient pas dans mon récit.
Rating : Accord parental souhaitable
Genre : Romance, aventure, étrange.
Résumé : le colonel Carter rêve de son général…et il lui arrive des choses étranges.
Dédicaces : Je dédicace cette histoire à Hito et Hélios, écrivains de fics de grand talent, (personne ne me contredira sur ce point). Merci de leur patience, je leur ai donné de la lecture au compte goutte et ce n’était pas évident, surtout que je coupais toujours en plein milieu du suspense.
 Petits commentaires ou mails seront les bien venus. Merci et bonne lecture.
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Cela commençait toujours de la même façon.
Elle roulait lentement dans les rues désertes de Colorado Springs. Il était tard,  près de deux heures, elle était partie sur un coup de tête, elle avait tout essayé, les tisanes, le lait chaud, la relaxation, rien n’y faisait, elle n’arrivait pas à dormir.
 Alors dans les rues  elle roulait lentement, au hasard, il faisait toujours bon, c’était encore l’été et dans la nuit tiède et douce, elle respirait l’air pur qui s’engouffrait par sa vitre ouverte.
Elle se sentait bien. Elle se calmait.
Puis inévitablement elle arrivait dans sa rue, alors elle ralentissait encore, passait devant chez lui, un peu plus vite comme par peur d’être vue. Elle jetait un regard par-dessus  la haie fleurie et voyait de la lumière allumée dans son séjour. Alors elle pensait que lui aussi en était au verre de lait chaud et aux tisanes, cela la faisait sourire. Elle s’imaginait sonnant à sa porte, il se tenait dans l’encadrement et lui lançait un regard surpris, il avait une façon d’écarquiller légèrement les yeux, il lançait alors un « Carter ? » avec trois points d’interrogation.
La plupart du temps, elle passait sans s’arrêter, puis elle faisait trois fois le tour du pâté de maisons, finalement elle se garait un peu plus loin là où elle voyait encore la lumière de son salon.
Elle attendait un long moment, puis elle se décidait, elle sonnait.
Inévitablement elle avait droit au « Carter ??? » Alors pleine d’une audace qu’elle ne se connaissait pas, elle entrait d’un pas décidé dans la maison, en balbutiant un timide « mon général »
Ils restaient alors un long moment au milieu de la pièce à se regarder sans rien dire. Elle se noyait dans ses yeux, dans ce regard  brun qui était à cet instant si expressif. Puis le charme se rompait.
            « Vous voulez boire quelque chose ? » demandait-il invariablement.
Alors elle riait ;
            « Ni tisane, ni lait chaud » répondait-elle avec un  sourire entendu en voyant  une tasse vide sur la table avec encore dedans le petit sachet de plantes. Il souriait alors :
            -Je vois Carter que nous avons les mêmes problèmes.
Alors elle hochait la tête en souriant, et lui pendant ce temps se dirigeait vers le frigo et sortaient deux bières. Au moment où il lui tendait sa canette, presque à chaque fois leurs doigts se frôlaient. Il maintenait le contact juste un instant de trop, le temps que son cœur à elle se mette à battre comme un tambour dans sa poitrine, pauvre petit oiseau affolé ! Petit cœur douloureux qu’un simple contact de doigt mettait déjà tout en émoi !
La soirée se déroulait toujours de la même façon, après la bière elle voulait prendre congé, mais il ne l’entendait pas de cette oreille. Il se rapprochait à la frôler, elle sentait la chaleur de son corps si près du sien. Puis ensemble ils osaient ce qui leur était interdit depuis huit ans, ils se touchaient, d’abord timidement, puis de manière plus pressante. Leurs mains commençaient alors un ballet fantastique de mouvements désordonnés, ils perdaient le contrôle et l’entendement. Elle sentait le contact de lèvres chaudes et douces sur sa peau.
Puis curieusement, cela devenait un peu flou, elle n’arrivait pas à se souvenir de ce qu’ils avaient fait, ou de ce qu’ils n’avaient pas fait.
Beaucoup plus loin dans la nuit, elle se voyait alors allongée près de lui, il dormait sur le ventre, nu. Alors elle passait une main dans son dos, et sentait sous ces doigts les cicatrices de blessures ou de tortures. Elle le connaissait très bien, elle avait souvent été là, ses blessures et supplices ne lui étaient pas inconnus. Elle descendait le long de son dos, elle reconnaissait les marques, celle-ci, c’est le jour où Apophis… ou bien cette marque là c’est un coup de lance qu’il a reçu sur P9V786, et puis ce profond sillon sur le côté c’est une coup de dague sur P9X543, elle connaissait ce corps par cœur, ce n’était pas la première fois qu’elle le touchait, mais jamais de cette façon, dans une telle intimité.
Elle descendait plus bas sur son dos et sentait une marque qu’elle ne connaissait pas. C’était une crevasse profonde d’une quinzaine de centimètres de long, elle était rouge et violacée sur une partie, moins profonde et plus rose vers le bas, elle s’étalait sur ses reins et descendait loin sur la hanche droite. Quand il se mettait torse nu elle était cachée par le pantalon. Elle passa son doigt dessus comme pour bien s’assurer de sa présence. Non elle ne connaissait pas cette marque. Avait-il été blessé alors qu’elle n’était pas là ? Ils étaient pourtant toujours en mission ensemble ils avaient été rarement séparés. Non, elle n’avait jamais vu cette cicatrice, elle en était sûre, maintenant.
Elle se réveillait dans son lit un doux sourire aux lèvres. Ce rêve était tellement fantastique, quelque chose qu’elle retrouvait souvent, pas chaque nuit mais presque, il y avait des variantes, mais toujours cela se terminait par la découverte et la caresse très sensuelle qu’elle passait sur la cicatrice.
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Tout avait commencé sur P9V123.
Le général O’Neill les avait envoyés explorer cette planète. Une terre désertique, vide d’habitants mais qui avait été autrefois occupée par un peuple pacifique, par un goa’uld tyrannique. Somme toute une histoire banale de destruction,  de naquada et de génocide. Toute la population avait été exterminée en une centaine d’années.
Baal avait régné sur ce peuple pendant près de trois siècles, laissant une terre exsangue, et un temple en ruines.
C’était ce temple qu’ils étaient chargés d’étudier, le genre de mission que le général O’Neill était vraiment ravi de ne plus faire. C’était avec un plaisir non dissimulé qu’il les regarda franchir la flaque bleutée du vortex, en lançant un « Amusez-vous bien Daniel ! »
            -Comptez sur moi Jack avait répondu le jeune archéologue avec un sourire radieux sur le visage.
 Sam aussi était ravie de ce genre de mission, elle aimait beaucoup aider Daniel, elle adorait la découverte et espérait toujours que sur une mission elle trouve l’objet inattendu, l’artéfact que l’on recherchait, ou bien une arme fatale pour détruire d’un coup tous les Goa’ulds de la galaxie.
Ce n’était pas une arme qu’ils trouvèrent mais un objet étrange qu’ils rapportèrent au SGC, si étrange que personne ne pouvait dire à quoi il servait, ni de quelle époque il datait.
Une chose était sûre, Sam n’allait pas tarder à  regretter de l’avoir découvert.
Le débriefing était vraiment détendu ce matin-là. Ils avaient fait le tour obligatoire à l’infirmerie, et maintenant ils étaient assis à la table, autour du général O’Neill.
Celui-ci paraissait en forme, il souriait facilement, son optimisme naturel prenant toujours le dessus, il savourait cette période de calme avec délectation. Il faut dire que tout allait pour le mieux à la base. Les missions se déroulaient sans anicroches, les explorateurs rapportaient des objets prometteurs tant au point de vue scientifique  que de l’armement, les textes  des tablettes ou des temples étaient traduits à la vitesse grand V par Daniel et son équipe,  les jaffas semblaient être occupés dans un autre coin de la galaxie, et les Goa’ulds se faisaient le plus discrets possible, de plus le mess avait refait le plein de chocolat ce qui était très prometteur pour les desserts à venir.
Oui tout allait bien, le général était heureux.
Sur la table s’étalaient les tablettes trouvées par Daniel, ainsi que l’objet mystérieux découvert par Sam.
            -Daniel pouvez-vous nous expliquer ce que vous avez rapporté ? Demanda le général en souriant.
Il se renfonça dans son fauteuil et attendit que Daniel perdu dans ses pensées, veuille bien lui répondre.
            -Daniel ! Cria  t-il.
L’archéologue sursauta :
            -Heu… Jack, excusez –moi, je pensais au temple où nous avons trouvé ces objets.
            -Allez-y Daniel, nous sommes toute ouie !
            -Bien, commença Daniel, Sur P9V123 Baal a laissé un temple en très mauvais état. Il y a plusieurs siècles qu’il a quitté la planète, et le temple tombe en ruines. C’est pour cela que nous avons fait assez vite…
O’Neill le coupa :
            -Daniel si vous en veniez au fait, on sait déjà tout ça ! 
Daniel soupira, Jack qu’il soit colonel ou général ne changerait jamais. Il y avait des choses immuables au SGC, l’impatience du général, et sa rapidité à passer sur des choses primordiales aux yeux de Daniel mais barbantes pour lui.
            -Qu’est ce que vous avez rapporté dit Jack en prenant l’étrange objet sur la table.
C’était un objet de  petite taille. Le centre était une pierre de couleur bleue translucide et surmontée d’une petite boule de cristal rouge. L’ensemble était retenu par des griffes de métal doré et à chaque angle de la pierre carrée des volutes en  fer, conféraient à cet objet une étrange beauté.
O’Neill retournait l’objet dans ses mains, interrogeant Daniel du regard :
            -Ne me demandez pas ce que c’est dit Daniel, je n’en ai aucune idée.
            -Même pas une petite idée ?  Cela pourrait être une arme ?
L’objet fit le tour de la table. O’Neill le passa à Sam qui le prit dans ses mains et ressentit un léger vertige, elle le reposa brusquement.
            -Qu’y a-t-il colonel ? Vous avez des doigts en coton ?
Sam un peu troublée ne voulut rien dire de peur que l’on se moquât  d’elle, elle se contenta de passer l’objet à Teal’c avec un involontaire frisson. Teal’c le regarda d’un air neutre et le redonna à Daniel, qui le garda dans sa main un instant.
            -Redonnez-le moi Daniel s’il vous plait, demanda Sam.
            -C’est étrange mon général, elle avait senti à nouveau la légère désorientation de tout à l’heure.
            -Que se passe t-il Carter ? Dit O’Neill
            -Il me semble que je réagisse à cet objet dit Sam en le posant sur la table, il m’est désagréable au toucher.
            -Que ressentez-vous ? demanda Daniel
            -Je ne sais pas trop, comme un vague malaise.
Sam était devenue toute pâle.
            -Je ne me sens pas bien, dit-elle d’une voix blanche.
O’Neill décrocha aussitôt le téléphone et dit d’un ton sec :
            -Urgence médicale en salle de briefing.
Pendant ce temps Sam avec l’aide de Teal’c s’était allongée sur le sol. Elle reprit vite ses esprits.
Le docteur Bright qui s’était approchée d’elle, tâta son pouls et prit sa tension.
            -Il est un peu rapide et sa tension est élevée, je préférerais faire un examen complet au colonel Carter, à l’infirmerie,  général.
            -Colonel, obéissez à notre bon docteur dit O’Neill avec un petit sourire.
            -A vos ordres mon général
Ça te va bien de m’envoyer à l’infirmerie sans sourciller ! Et toi tu y vas quand tu es malade ?  Maintenant qu’il n’y a plus un général pour te commander ! pensa t-elle avec amertume.
Elle lui fit le même sourire, leurs regards s’accrochèrent une fraction de seconde, suffisamment pour s’apercevoir qu’ils pensaient la même chose. O’Neill fit une petite grimace mais n’ajouta rien et laissa sortir Sam en compagnie du docteur Bright.
            -Teal’c  et Daniel, j’aimerais que vous étudiiez cet objet. Pourquoi seule Carter a réagi ? Je veux tout savoir sur ce truc. Et puis ces tablettes, là, ça doit être marqué dessus ? Non ?
            -Il va nous falloir un certain temps Jack !
            -Combien ?
            -Pourquoi demandez-vous toujours combien de temps ? Ça peut être une heure comme un mois ou pas du tout !
            -Je préférerais une heure Daniel ! Ça va sans dire.
Daniel hocha la tête, le cas de Jack était vraiment désespéré.
            -Je vais faire le plus vite possible dit-il en sortant.
A l’infirmerie Sam subissait sans rien dire tous les nombreux examens que voulut bien lui faire le docteur Bright. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, sauf qu’elle aurait préféré être dans son labo pour commencer à étudier cet étrange appareil.
O’Neill arriva à l’infirmerie au moment où Sam était en bute avec le docteur. Celle-ci voulait lui faire passer la nuit à l’infirmerie.
            -Je vous assure que je me sens beaucoup mieux !
Mais le médecin avait décrété qu’il valait mieux qu’elle passât la nuit en observation.
           
-Obéissez colonel, c’est un ordre !
            -Mon général ! J’ai un travail fou au labo !
            -Comment va-t-elle ?  Demanda O’Neill au médecin sans tenir compte des protestations de Sam.
            -Ce n’est pas bien grave, mais le colonel m’a paru fatiguée et un peu stressée.
            -Mais je ne suis pas du tout stressée, cria t-elle un peu trop fort !
Le silence seul lui répondit et le regard légèrement ironique de Jack.
            -C’est entendu docteur dit le général, en conclusion, vous ne la relâchez pas avant demain matin.
Le calmant que lui avait insidieusement donné le médecin commençait à faire son effet et Sam se sentit tout à coup une très forte envie de dormir.
Le visage de Jack devint flou devant elle, et elle s’endormit avec l’image du général à ses côtés et c’est peut être pour cela  que cette nuit là elle fit le premier rêve.
Le lendemain elle se sentait tout à fait bien, et après un solide petit déjeuner elle se dirigea vers son labo. Le médecin lui avait permis de sortir après avoir vérifié son pouls et sa tension.
            -N’en faites pas trop colonel ! Et couchez vous de bonne heure !
Si je fais un rêve aussi agréable que cette nuit, c’est sûr que je vais avoir un sommeil reposant.
Elle avait toujours en tête l’image très forte du dos de Jack et de ses cicatrices. C’était vraiment étrange, elle avait encore la mémoire du toucher, et le bout de ses doigts se souvenaient parfaitement de ce qu’elle avait ressenti.
Tout à son rêve intérieur elle ne vit pas qu’il venait devant elle dans le couloir.
Cette partie était assez étroite et elle avait failli le bousculer.
            -Alors on rêve Carter ?  La nuit a été bonne ?
Il avait dit cela sur le ton de la plaisanterie, mais il ne s’attendait sûrement pas à sa réaction. Elle avait rougi violemment, et bafouilla un « excusez-moi mon général » si distrait qu’il s’en inquiétat.
            -Hé ! Carter ! Vous allez bien ?
            -Oui mon général, dit-elle en se reprenant, excusez-moi, je ne vous avais pas vu.
            -Ce n’est rien Carter, ce n’est rien !
Et il s’éloigna en direction de son bureau.
Elle ne put s’empêcher de se retourner et de le fixer. Il marchait nonchalamment les mains dans les poches, comme il le faisait toujours.
Malgré elle, elle fixait un certain endroit de son anatomie, en cherchant où la fameuse cicatrice pouvait bien être. Etait-elle seulement là ? Elle avait du l’inventer en rêvant. Les songes sont parfois si déroutants. D’ailleurs elle se demandait pourquoi elle avait rêvé ainsi de son supérieur. Non en fait pour être honnête avec elle-même, elle savait parfaitement que ce genre de rêve était dans le domaine du possible.
Il ne faut pas que ça me trouble, parce qu’il s’en aperçoit c’en est fini de ma carrière et je me retrouve tout de suite à l’asile.
Mais finalement à la réflexion elle était plutôt satisfaite d’avoir rêvé de lui.
Elle croisa Daniel qui se rendait lui aussi au travail
            -Alors Sam, ça va ce matin ?  Vous nous avez fait peur hier !
            -Il n’y avait aucun problème qu’une bonne nuit de sommeil ne puisse arranger, dit –elle avec  un petit sourire.
            -Ça a l’air d’aller dit Daniel avec un grand sourire. Vous pouvez venir dans mon labo, je crois que j’ai trouvé quelque chose.
            -Vous ne voulez pas qu’on en parle au général ?
            -Pas encore, si je vais le trouver et que je n’ai pas fini, il va me renvoyer à mes chères études, vous le connaissez !
            -Oh oui ! Dit en riant la jeune femme. Alors qu’avez-vous trouvé ? Dit elle en rentrant dans le labo de Daniel.
            -J’ai commencé la traduction des inscriptions sur les tablettes. C’est du Goa’uld ancien mais Teal’c m’a aidé pour certains mots plus délicats, et je pense avoir trouvé quelque chose d’intéressant.
            -Voyez ces symboles dit-il en montrant quatre signes. Il y a le mot « combattre »,  « nuit » et un mot que je pourrais traduire par « folie »  ce qui pourrait donner « combattre par la folie la nuit » le dernier mot évoque la « prudence », ou la « méfiance.
            -Et ça nous mène à quoi » ?
            -Aucune idée pour le moment, mais cela pourrait suggérer une arme contre les goa’ulds.
            -Comment  être sûr qu’il s’agit d’arme pour combattre les goa’ulds ?
            -On n’en a pas la certitude. Mais il y a de fortes chances.
            -Je pense qu’il faut tenir le général informé de vos recherches Daniel.
            -D’accord, mais vous êtes prête à parier qu’il va me jeter !
            -Vous faites des paris maintenant ?
Daniel rit :
            -Avec Jack ? Depuis toujours.
            -Et vous pariez sur quoi ?
            -Sur tout et n’importe quoi !
            -Ça vous est arrivé de parier sur moi ? demanda t-elle malicieusement.
            -Heu… Demandez le à Jack, justement le voilà !
           
            -Et qu’est ce qu’on doit demander à « Jack » dit O’Neill en arrivant sur eux. Décidément ce matin ils étaient destinés à se croiser !
            -Rien mon général, dit Sam en essayant de garder son sérieux.
Daniel intervint pour sauver son amie car il n’aimait pas l’air moqueur que prenait O’Neill, cela voulait dire qu’il y avait une « vacherie » en route.
            -J’ai découvert des choses intéressantes sur les tablettes ramenées hier, Jack, on peut en parler maintenant ?
            -Oui bien sûr.
Dans la salle de briefing Daniel répéta ce qu’il avait dit à Sam.
O’Neill écouta et conclut :
            -Un petit gadget à la « Machello » !
            -Sans doute Jack, mais il me reste à affiner la traduction, et je ne suis pas sûr à cent pour cent que ce soit un piège à Goa’uld !
            -Il me semble que si, dit Teal’c.   Colonel Carter, vous étiez la seule à éprouver un malaise hier quand vous avez pris l’objet, et il vous reste des protéines de Jolinar. Imaginez un Goa’uld devant cet objet, il aurait sûrement été très malade.
O’Neill intervint aussitôt.
            -Je préférerais que vous n’approchiez plus cet objet, colonel !
            -Mais mon général, il n’y a que moi qui peux l’étudier !
            -On doit pouvoir s’arranger autrement.
            -Mais…
            -C’est un ordre colonel.
            -Bien, monsieur, dit-elle déçue. Daniel ? Vous aller y arriver ?
            -Je ne crois pas Sam, je ne suis pas assez qualifié.
Ils regardèrent tous les deux dans la direction d’O’Neill.
            -Bon, il est vrai que l’enjeu est d’importance, dit celui-ci, il y a peut être un moyen, Carter pouvez-vous vous faire aider de manière à ce que vous ne touchiez pas l’objet par vous –même ?
            -Absolument  mon général dit-elle avec un sourire radieux. Permission de me rendre au labo, monsieur ?
 -Allez-y Carter, mais soyez très prudente.
Le soir même elle recommença à rêver. Toujours le même rêve, identique. La cicatrice étrange et inconnue. La même question : pourquoi ?
Le réveil en souriant, le bien être, le repos réparateur.
Elle devait passer à l’infirmerie ce matin pour un contrôle de sa tension.
            -Elle est encore trop élevée colonel, dit le docteur Bright. Cela ne me plait pas.
            -Pourtant je me sens reposée ce matin.
            -Effectivement vous avez bonne mine et votre cœur est normal. Pour le moment on ne fait rien, mais repassez le matin et le soir pour un contrôle, je serais plus tranquille.
Sam regarda le médecin s’éloigner. Malgré elle, elle s’attendait toujours à voir Janet, sortir d’une salle ou de son labo. Parfois même elle croyait entendre sa voix, comme si à force de vivre dans cet endroit, un petit quelque chose d’elle y était resté. Une ombre, une présence. Elle lui manquait.
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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