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«Ce n’est pas parce que je suis paranoïaque qu’ils ne sont pas tous après moi.»
[ Pierre Desproges ]
Imagine

Chronique d'une vengeance annoncée : Chapitre 1

AURÉLIA

 

Fic 11                       
 
aurelia_m21@hotmail.com
aurelia.J.M@wanadoo.fr
Novembre 2003
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Chronique d’une vengeance annoncée…

 

 


 


-New Delhi- Depuis le début de l’épidémie dans notre pays les victimes se comptent par milliers. C’est tous les jours que de nouveaux cas sont découverts et les hôpitaux sont totalement débordés. La panique envahit les rues…

 

-Londres- L’épidémie fait rage et fait de nouvelles victimes chaque jour. Le professeur  Cromwell a déclaré hier que c’était la plus grande épidémie depuis la grippe espagnole de 1918, qui rappelons-le avait fait 20 millions de morts.

 

-Washington  -  Le président  est apparu hier soir à la télévision où il a fait une allocution concernant l’épidémie. Il a voulu se montrer rassurant,
« Tous les moyens seront mis en œuvre pour combattre ce terrible fléau… »

 

-Paris -  L’institut Pasteur n’a pas encore pu découvrir l’identité du virus qui poursuit son  œuvre dévastatrice. Ce serait d’après les autorités sanitaires un virus voisin de l’ébola qui  fait des ravages  régulièrement en Afrique depuis 1976.

 

-Colorado Springs-   Les premiers cas de la maladie que certains appellent déjà la  nouvelle peste, sont apparus dans notre ville ce matin.

Base de Cheyenne Mountain deux mois plus tôt
-Carter, vous faites quoi ce soir ?
Sam leva la tête et croisa le regard de Jack, interrogateur.
Elle sourit :
-Vous avez des projets mon colonel ?
-heu… et bien… J’avais pensé, qu’on aurait peut être pu aller manger un morceau ensemble, demanda t-il un peu inquiet de la réaction de la jeune femme.
-Au mess ?
-Non j’avais pensé à une petite sortie en ville, un resto, une pizzeria enfin ce que vous voulez ?
-Un italien ? Je connais un endroit où les lasagnes sont divines !
Jack sourit soulagé :
-D’accord pour un italien.
-Mais avant mon colonel, je voudrais juste finir une petite chose…
-Non !
-Comment ça non ?
-J’ai dit non, et quand je dis non, c’est non. Et puis je vous connais Carter, votre minute va se transformer en heures. J’ai faim, moi, ajouta t-il d’un ton enfantin.
Sam se rendit à ses arguments et ils passèrent une excellente soirée. Jusqu’au moment où un journal posé sur une table attira son attention. Elle pâlît :
-Regardez mon colonel, une mystérieuse épidémie a fait son apparition en Asie du sud est. Il paraît qu’il y a déjà des centaines de victimes.
-Vous savez C’est fréquent dans les pays chauds. Regardez l’an dernier la pneumopathie quelque chose…
-Pneumopathie atypique mon colonel,
-Si vous voulez. Finalement ils en sont arrivés à bout.
-Oui mais là, ça a l’air différent. C’est un village entier qui a été atteint. Généralement la maladie se propage de façon inégale et il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas malades.
-Vous pensez à quoi Carter ? Fit O’Neill vaguement inquiet.
-Je ne sais pas, mais nous devrions retourner à la base et en parler au général Hammond
La réunion ce matin là démarra à l’heure. Tous avaient à cœur de ne pas être en retard, le général avait insisté sur ce point. Connaissant Jack et  son  amour des  briefings, il avait été bien avisé.
-Mes amis nous avons à faire face à un  nouveau problème. Les autorités sanitaires nous ont averti qu’une étrange maladie se développait dans un petit village  de l’Inde du sud.   Docteur Frazier, dit-il en se tournant vers Janet, pouvez-vous nous en dire plus ?
-Bien mon général. Janet consulta un instant les notes qu’elle avait prises à la hâte.  Il semble que cette maladie soit circonscrite à ce village. Mais ce qui est étrange c’est qu’il n’y a aucun survivant. Tous les habitants ont péri, pratiquement tous au bout d’une semaine.
-De quelle maladie s’agit-il demanda Hammond ?
-D’après les premières analyses, il s’agit malheureusement d’un virus apparenté à l’Ebola.
Et comme personne ne réagissait autour de la table elle continua :
-En Afrique c’est un virus qui a fait ces dernières années beaucoup de dégâts. Il est extrêmement contagieux, et seuls  quelques rares malades atteints  guérissent. C’est une fièvre hémorragique. Les symptômes sont spectaculaires et d’emblée très graves, forte fièvre, violents mots de tête, diarrhées et vomissements, et puis apparaissent des symptômes hémorragiques, le malade se met à saigner, et rapidement il décède étouffé dans son sang.
Un frisson parcourut les participants à la réunion.
-D’après vous Janet, comment le virus a t-il fait son apparition dans un village de l’Inde ? Demanda Sam.
Le colonel O’Neill regardait à tour de rôle Sam, et Janet. Il se sentait très mal à l’aise. Ces histoires de maladies lui faisaient un peu peur. Il préférait un jaffa à un microbe.
-Justement Major,  je ne m’explique pas cette épidémie, elle ne vient de nulle part. En tout cas pas d’Afrique.
-N’y aurait-il pas une histoire de serpents la dessous ? Demanda O’Neill.
-C’est fort probable mon colonel, un Goa’uld  ne parvenant pas à percer notre iris, a eu l’idée de nous attaquer de la pire façon qui soit, par un ennemi invisible, contre lequel on ne peut pas grand chose.
-Que faudrait-il faire Docteur Frazier ? Hammond paraissait un peu désemparé, ce qui était fort inquiétant.
-Tout d’abord je vais essayer d’en savoir plus sur ce virus  en obtenant les résultats de toutes les analyses qui ont été faites.
-Vous avez carte blanche Docteur.
Janet  sortit et Hammond reprit la parole.
-SG1 je voudrais que vous cherchiez dans toutes les données que nous avons sur les goa’ulds celui ou celle qui serait susceptible de nous attaquer de cette manière.
Hammond sur ces mots sortit de la salle de réunion.
-Et bien Major, vous avez bien une petite idée ? dit O’Neill d’un ton pressant comme s’il voulait se convaincre de quelque chose.
-En fait non mon colonel. La virologie n’est pas du tout  mon domaine, c’est plutôt celui des médecins.
Jack poussa un soupir
-J’aurais aimé que vous me sortiez un lapin de votre chapeau, Carter,  enfin tant pis.
-O’ Neill, le Major Carter ne porte pas de chapeau, dit Teal’c.
Jack soupira encore plus fort :
-Mais quand est-ce que quelqu’un va se décider à apprendre à notre ami les subtilités de notre langue.
Et comme Teal’c le regardait en levant un sourcil
-C’est une expression, Tea’lc, une simple expression.
-Mais je n’en ai pas compris le sens.
-Cela voulait dire que j’aimerais que Carter nous trouve une solution en claquant des doigts, et comme Teal’c levait l’autre sourcil :
-Non ! On ne dit rien ! C’est encore une expression !
Ils sortirent en continuant leur discussion. Carter les regarda avec indulgence et sourit.
-Vous voyez Daniel, ça ne changera jamais.
-Bon et maintenant si on se mettait au travail.

 


Londres- Des foyers infectieux apparaissent sans ordre logique. Il y a de nombreuses victimes dans plusieurs pays. Des gens meurent en grand nombre, tout un quartier, une rue, un village, une petite ville. Dès que le virus fait son apparition ,  tout le monde est atteint…

Paris- Le virus a envahi la capitale de la France. On déplore de nombreuses victimes. Toutes les couches de la société sont atteintes. Certains accusent les OGM, d’autres l’eau potable. Cette seconde hypothèse a la faveur des autorités sanitaires de notre pays.


 

Base de Cheyenne Mountain
Janet se penchait sur les nombreux rapports  que lui envoyaient les différents hôpitaux. Elle passa de nombreuses heures dans son laboratoire à essayer d’en savoir plus sur ce mystérieux virus. Il ressemblait à l’ébola, mais ce n’était pas l’ébola.   Elle éplucha tous les rapports médicaux et constata que tous  les traitements  entrepris avaient échoué.
Elle passa sa main dans ses cheveux et s’étira. Ses yeux la brûlaient et elle avait envie de se reposer un peu. A ce moment Sam passa  la tête dans l’embrasure de la porte :
-Je vous dérange peut –être ?
-Non, non, entrez, Sam.  Vous ne me dérangez pas.
-Alors où en êtes-vous ?
-Je piétine. C’est un vrai casse-tête.  Cette maladie n’évolue pas comme une épidémie normale. Les foyers infectieux sont  très nombreux et toujours très localisés. Ce n’est pas logique.
Et vous Sam ?
-Je crois que j’ai une petite idée. Mais nous avons un briefing dans une demi-heure, nous en reparlerons.  Mais pour le moment  un peu de détente ne nous fera pas de mal. Que diriez-vous d’un petit café ?
-Ce sera parfait.

 

Plus tard tous se retrouvèrent autour du général Hammond. En plus de SG1 il y avait tous les responsables du service médical.
-Docteur Frazier je vous écoute,  dit Hammond sans préambule.
-Malheureusement je n’ai pas grand chose à vous dire de plus. J’ai étudié très soigneusement tous les dossiers envoyés par l’OMS. Tous les plus grands spécialistes se perdent en conjoncture.  La façon dont évolue la maladie ne ressemble à rien de connu. Pour moi, ajouta Janet en conclusion, c’est extra terrestre.
-Et vous  Major dit le général en se tournant vers Sam.
-Mon général, j’ai étudié la piste d’une attaque extra terrestre, parmi ceux que nous connaissons je n’en vois que deux, susceptibles de réaliser ce genre de guerre. Un expert scientifique, parmi les goa’ulds c’est assez rare.
-Et vous pensez à qui major ?
-Nirti, mon général.
Ce nom jeta un froid. Le colonel semblait très mal à l’aise, il s’agita dans son fauteuil :
-Général je demande la permission de repartir immédiatement sur Néléna.
-Permission refusée colonel. Nous n’en savons pas assez pour l’instant. Et puis les pièges de Nirti sur Néléna doivent fonctionner encore.
-Mais nous savons les combattre mon général.
-Oui, mais  notre parade ne fonctionne pas toujours, n’est-ce pas docteur Jackson ? Ajouta le général malicieusement.
-Oui, il paraît … mais je n’en ai aucun souvenir…
Cette phrase détendit un peu  l’atmosphère.

 

Le général se tourna vers Sam :
-Major, vous parliez à l’instant de deux personnes, qui est la deuxième ?
-Linéa, mon général.
-Mais dit  Daniel surpris, Linéa est devenue Kéra, et ce n’est plus la même personne. C’est impossible que Linéa soit revenue. Le vorlix…
-Oui Daniel, je sais, répondit Sam, mais rappelez vous, nous sommes loin de comprendre les effets du vorlix, c’est une technologie qui dépasse de loin nos connaissances, il peut peut-être avoir des effets que nous ne connaissons pas. Imaginez que Kéra puisse avoir retrouvé la mémoire, si le dargol que nous avons injecté ne fait plus effet  Elle pourrait redevenir Linéa.
-Brr, ça fait froid dans le dos, dit  Jack.  Mon général que faisons –nous ?

 

 

le général Hammond réfléchit un moment :
-Colonel, Teal’c et vous Daniel Jackson vous vous rendrez sur  P2Q463, la planète de Kéra. Vous  irez leur rendre une visite de politesse. Ils sont devenus nos alliés, il faut en profiter.  Vous ferez une enquête approfondie, discrètement  bien sûr.  Docteur  Jackson, vous aviez une certaine influence sur Kéra, il me semble ?
Daniel poussa un soupir.
-Quelque chose ne va pas Docteur Jackson ?
-Non… enfin si… tout va bien.
-Pendant ce temps poursuivit Hammond,  Docteur Frazier et vous Major, continuerez d’étudier cette maladie.
-Général,  je demande l’autorisation de me rendre à Atlanta avec le major, pour étudier de près ce virus. Je ne l’ai pas encore vu  et je sais que les prélèvements sont étudiés là –bas.
-Entendu, vous aurez dans l’heure qui vient toutes les autorisations pour vous  y rendre et accéder à tous les échantillons.
-Mon général ?
-Oui colonel ?
-Et pour Nirti, on ne fait rien ?
-On attend colonel, on attend, j’aimerais d’abord en savoir un peu plus. Rompez.

 

 

Atlanta : laboratoire d’isolation maximum

 

Janet regarda Sam en souriant
-Qu’est ce qui se passe Major ?
-C’est pas dangereux, d’étudier de près ces virus mortel ?
-Si c’est très dangereux, c’est pourquoi ici, il y a un laboratoire d’isolation maximum. Venez, ce n’est pas la peine que je vous explique, on arrive.
Les mesures de sécurités passées et les autorisations vérifiées, Sam et Janet se retrouvèrent dans une petite pièce sans fenêtre qui ressemblait à s’y méprendre à un vestiaire de plongée. Leur guide,  Lisbeth, une jeune femme d’une trentaine d’années les invita à se changer pour passer des vêtements stériles.  Puis elle ouvrit une grosse  porte et ils pénétrèrent dans un autre local dont la porte se ferma avec un chuintement.  Elles sentirent une légère désorientation.
-C’est un seuil de pression expliqua  Lisbeth, nous allons en passer deux autres.
-Ca sert à quoi demanda Sam ?
C’est pour empêcher l’air de sortir,  l’air intérieur ne doit en aucun cas sortir. Cela bien sûr dans le cas d’un accident de laboratoire, si un virus est libéré… mais rassurez-vous ça n’arrive jamais, ajouta t-elle en souriant.

 

Dans la troisième pièce elles durent revêtir des combinaisons étanches et gonflables, et mettre un casque à visière plastifié, qui se remplit aussitôt de buée. L’arrière de la combinaison était  muni d’un tube à oxygène qu’on devait relier de temps à autre à une prise murale le long des murs.  Sam brancha la prise et un air frais circula dans la combinaison lui permettant de respirer.
La salle suivante était le laboratoire proprement dit. Des techniciens vêtus de ces curieux scaphandres se déplaçaient avec des gestes lents. Plusieurs paillasses étaient libres et Lisbeth invita Sam et Janet à s’installer ;
-Je vais vous chercher tous les échantillons que nous avons, ainsi que des échantillons de virus connus parmi les plus chauds, Marburg, Lassa, Ebola
Elle revint quelques instants plus tard avec un stock de lames  fermées qu’elles purent commencer à regarder au microscope.
Elles commencèrent par l’ébola
-Voyez Sam lui expliqua Janet, l’ébola est un filovirus, il est constitué tout simplement d’un seul brin d’ARN.  Ce qui tend à prouver qu’il est très ancien, probablement même antérieur à l’homme. Vous voyez cet enroulement du brin,  il peut prendre diverses formes. Quand il est introduit dans une cellule il se multiplie à très grande vitesse et finit par former des cristaux qui chassent de la cellule ses composant  naturels. Vous voyez dans cette culture sur milieu vivant on le voit remplir peu à peu la cellule, pour former des sortes de briquettes, il envahit simultanément  plusieurs régions du corps ayant une prédilection pour les organes internes, le cerveau, la peau. Il finit par faire éclater les cellules, les organes se mettent à saigner, se liquéfient, jusqu’à la destruction totale. Il agit un peu comme le virus du SIDA, il supprime toutes les défenses immunitaires du malade, puisqu’il réécrit le patrimoine génétique de chaque cellule. Ce qu’il y a de terrifiant avec l’ébola, c’est qu’il  fait les mêmes ravages que le sida, mais où le sida met dix ans pour y parvenir, lui il ne lui faut que quelques jours.
-C’est hallucinant !  Je n’avais jamais  eu l’occasion de voir de si près ces dangereux prédateurs, dit Sam.
La voix de Janet lui parvenait un peu étouffée à travers le casque et ce n’était pas facile de se parler. Mais il n’y avait pas grand chose à dire, Sam était impressionnée par ce qu’elle voyait.

 

-Et c’est ça qui tue tant de personnes dans le monde demanda t-elle ?
-Non ce que nous voyons c’est l’ébola, un des plus grand tueur de la planète. Heureusement les épidémies sont très rares, elles sont souvent localisées à l’Afrique, son  nom vient  de la rivière Ebola où a eu lieu en 1976 une très forte épidémie.
-Et si on regardait  le virus actuel maintenant dit Sam en prenant délicatement une lame qu’elle déposa sous le microscope.
Janet regarda et pendant un moment le brin d’ARN  qui n’avait pas tout à fait la forme de l’ébola. Puis elle augmenta le grossissement et poussa un cri.
-Regardez Sam
-Oh mon Dieu ! il faut tout de suite avertir le général Hammond.
Elle se tut comme Lisbeth revenait vers elles. C’est d’une voix mal assurée que Janet demanda :
-Pouvons nous avoir des photos et des vidéos de tous ces échantillons avec les lieux de contamination et la date.
 
 
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