Citations du moment :
«L’homme exploite l’homme et parfois c’est le contraire.»
[ Woody Allen ]
Imagine

Mésentente cordiale : Chapitre 1

AURÉLIA
Fic 13
aurelia_m21@hotmail.com

 

Janvier 2004

 

Episode : Avant la fin de la saison 5.

 Classification : Accord parentale souhaitable

Mésentente cordiale

 

 

P3X425

         -Daniel, vous avez bientôt fini ?
O’Neill s’impatientait faisant les cents pas devant le temple.
Daniel ne l’entendait pas, il arpentait l’immense salle et passant d’un mur à l’autre et s’émerveillait de tant de symboles.
         -Toute l’histoire d’un peuple, là sous mes yeux, c’est absolument fabuleux !
         -Ce doit être antérieur aux goa’ulds dit Teal’c.
         -En effet, je pense plusieurs milliers d’années avant l’apparition des premiers Goa’ulds.
         -Daniel, vous en avez pour combien de temps, s’énerva O’ Neill ?
         -Quoi ?
         -Combien de temps ? Insista Jack 
         -Des semaines, des mois peut–être …
         -Nous n’avons pas tout ce temps là Daniel ! Je vous laisse une heure.
         -Une heure ! Vous n’y pensez pas Jack, je ne sais même pas par où commencer !
         -Et si vous preniez des photos comme d’habitude. Vous étudierez ensuite toutes ces belles choses à la base, ironisa-t-il, et là vous aurez tout le temps que vous voudrez.
Il ajouta :
         -Où est le major ?
         -Elle est partie par là dit Daniel, en montrant négligemment le fond de la salle.
         -Bon Daniel, je vais être généreux avec vous, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, je vous accorde deux heures. Mais faites-vous aider de Teal’c et du major, ça ira beaucoup plus vite. Moi pendant ce temps je vais voir si on n’aperçoit pas dehors quelques serpents.
Les trois amis prirent de nombreuses photos et remballaient leur matériel comme O’Neill revenait les chercher.
         -Vous êtes prêts ? Alors partons.
Brusquement,  le sol se mit à trembler, et quelques pierres tombèrent de la voûte.
         -Vite ! Sortons hurla Sam.
Au moment où ils franchirent la porte du temple, un rayon venu de nulle part les aveugla et ils tombèrent  sans connaissance sur le sol.
Quand ils se réveillèrent la nuit était complètement tombée et la visibilité, extrêmement réduite.
Ils reprirent le chemin du retour.
Au bout d’une demie heure de marche la porte n’était toujours pas en vue.
         -C’est curieux dit Daniel, nous avons mis combien de temps à l’aller ?
         -Vingt minutes, pas plus dit Sam.
         -Le chemin me paraît plus long et différent ajouta Teal’c.
         -On ne s’est pourtant pas trompé de chemin,  c’est sans doute dû au tremblement de terre de tout à l’heure. Il faut faire très attention où on met les pieds, on n’y voit pas grand chose.
Une heure plus tard ils arrivèrent en vue du shapaï. Il leur parut gigantesque.
         -Carter ? s’interrogea le colonel.
         -Une illusion d’optique mon colonel, le rayon a dû faire quelques dégâts à l’extérieur du temple.
         -Un petit piège créé par un de nos amis ?
         -Sans doute mon colonel, mais heureusement pour nous, il n’y a aucun jaffas !
         -Et ça ne vous trouble pas Jack o’Neill qu’il n’y ait aucun jaffa pour défendre cette planète.
         -Et bien si, figurez-vous je me posais justement la question ! Dit le colonel, avec un petit sourire.
         -Où est le DHD ? S’inquiéta Daniel, je ne le vois pas.
         -Oh regardez la haut ! dit Sam.
         -Le sol s’est effondré tout autour remarqua Daniel, nous allons avoir du mal à l’atteindre.
         -Major Carter, montez sur mes épaules dit Teal’c, ça devrait suffire.
Mais c’était encore trop juste et ils durent faire une pyramide et Sam péniblement entra les coordonnées de la terre.
         -Mon colonel, il y a quelque chose de bizarre, c’est … 
         -Pas maintenant Carter, la coupa O’ Neill, vite le code !  Il nous reste une minute !
Ce n’est qu’en franchissant l’anneau et en pénétrant dans la base qu’ils comprirent ce qui était arrivé.

Palais de Kali

La table était somptueusement dressée. Les esclaves versaient le vin dans des aiguières incrustées de pierres précieuses. Des couverts aux manches d’ivoire étaient disposés de chaque côté des assiettes, et au centre de la table des dizaines de candélabres éclaboussaient de lumière l’or de la vaisselle.
Elles se regardaient, goûtant la nourriture du bout des lèvres. Pas un mot n’avait été prononcé depuis l’arrivée de Bastet et de Nirti dans le palais de Kali.
A la demande de Nirti elles avaient convenu de se rencontrer pour mettre en commun leurs forces contre la Tauri.
Conquérir le premier monde était le rêve de tous les puissants goa’ulds. Toutes les trois au fond de leur cœur, elles caressaient ce rêve. Mais la Terre qui paraissait si faible, n’était pourtant pas sans défense. Une poignée d’hommes et de femmes courageux défiait sans cesse les puissants goa’ulds. Plusieurs y avaient laissé leur vie et non des moindres : Ra,  Apophis, Hathor, et d’autres encore. Nirti elle-même venait de connaître de sanglants déboires et même si elle avait assouvi une partie de sa haine sur le colonel O’Neill, celui-ci avait pu s’échapper grâce à l’intelligence infernale de cette femme, Samantha Carter. Nirti sentait la colère monter en elle, une colère constructive qui allait faire d’elle cette femme ingénieuse et glaciale qu’elle devenait au moment de l’action. Kali et Bastet la regardaient pensivement, se demandant le pourquoi de cette rencontre. Pourquoi Nirti souhaitait-elle une alliance ?
Elles n’avaient jamais été en conflit avec la Tauri,  mais elles sentaient que si le SGC était détruit, la tâche serait beaucoup plus facile.
Sur un signe de Kali, les esclaves s’éloignèrent laissant seules les trois femmes.
         -Je les ai eus dit Kali d’une voix neutre.
Sans avoir besoin de nommer personnes elles comprirent tout de suite.
         -Ils sont morts ? Dit Nirti, avec comme un regret dans la voix.
         -Non, je n’ai pas eu besoin de les tuer, je les ai simplement mis hors d’état de nuire.
         -Morts, c’eut été mieux dit froidement Bastet.
         -Non, j’ai fait mieux que ça dit Kali. Je les tiens à ma merci. Ils reviendront ici et ce sera la fin pour eux. Ou bien, je peux me servir d’eux, et obtenir tous les secrets de la Tauri !
         -Mais avant poursuivit-elle, je veux savoir le pourquoi de cette demande d’alliance, ajouta t-elle d’un ton plus ferme, en se tournant vers Nirti.
Nirti eut un fin sourire.
         -A trois nous serons plus fortes que séparées.
         -C’est vrai, mais qu’obtiendrons-nous en échange ? Demanda Bastet.
Nirti attendit un instant pour ménager ses effets :
         -J’ai le moyen de passer à travers la matière. Leur iris n’est plus un obstacle pour moi, et devant le regard flamboyant des deux autres, elle ajouta mielleusement :
         -Vous voyez, je m’empresse de partager avec vous cette technologie !
         -Il fonctionne cet appareil s’informa Kali ?
         -Très bien.
         -Alors fait nous voir ! Tout de suite !
Nirti eut un regard méprisant :
         -Vous pensez bien que je ne l’ai pas apporté avec moi !
         -Tu mens, ragea Bastet. Si ton dispositif fonctionnait tu t’en serais servi pour toi-même. Tu n’as aucun intérêt à nous le proposer.
         -Oh si ! J’ai une raison dit Nirti avec passion, je veux retrouver la place qui me revient parmi les grands maîtres, et assouvir une vengeance personnelle, ça vous pouvez le comprendre ? N’est-ce pas ?
         -Tu y étais avec les grands maîtres il n’y a pas si longtemps, continua Bastet, il me semble, si tu n’avais pas essayé de tuer Chronos, tu n’en serais pas là !
Les deux femmes s’étaient levées, leurs yeux fulminaient.
Kali intervint pour les séparer.
         -Ce n’est pas en se disputant qu’on arrivera à trouver un terrain d’entente.
         -Je ne fais aucune confiance à cette sholva ! Cracha Bastet.
         -Moi non plus ! Eructa Kali.
Kali s’avança vers Nirti, avec un calme glacial.
-Nous n’irons pas plus loin aujourd’hui, Nirti, retourne chercher le dispositif et nous en reparlerons plus tard.
Nirti inclina légèrement la tête en signe d’assentiment et se retira laissant un parfum d’ambre et de musc dans son sillage.
Kali et Bastet se rassirent à la table du banquet.
         -Tu y crois, toi à son dispositif ? La voix de Bastet était chargée de doutes.
         -Je ne vois pas où elle l’aurait obtenu. Je sais que les Tollans en avait, mais Tanit a eu le bon goût de se débarrasser de ces parasites, cracha-t-elle dégoûtée en prononçant ce mot. Des faibles qui n’ont eu que ce qu’ils méritaient.
         -Tanit est mort ! Dit Bastet d’un ton uni.
         -Mort ! Kali sursauta, qui l’a tué ?
         -Teal’c le Sholva !
Un lourd silence s’appesantit, les deux femmes se regardèrent inquiètes.
         -Nous avons à faire à des ennemis redoutables, ajouta Bastet avec comme une nuance de respect dans la voix.
         -Plus maintenant, crois-moi, plus maintenant ! Souffla Kali, et d’un geste de la main, elle écarta sur la table un objet imaginaire.
         -Et si on laissait tomber Nirti, elle ne nous sera d’aucune aide, ses récentes défaites lui ont brouillé l’entendement. Sa haine l’aveugle.
         -Sa haine ? Tu veux dire son attirance pour l’un d’entre eux !
         -Tu veux dire qu’elle a des sentiments pour un de ces … je ne trouve même pas le mot !
         -Il y a quelques temps elle a réussi à s’emparer du colonel O’Neill. Elle lui a fait passer un sale quart d’heure, d’après ce qu’elle m’a dit il aura du mal à s’en remettre.
         -Qu’est ce qu’elle lui a fait ?
         -Je te laisse imaginer, elle a utilisé un poison paralysant et après elle s’est bien amusée paraît-il.
         -Mais il s’en est quand même sorti dit Bastet d’un ton dépité !
         -Oui, mais pas cette fois ricana kali. Il ne s’en sortira pas vivant, lui et ses complices.

Planète Tok’ra

         -Vous êtes sûre de ce que vous dites Garchau ?
         -Vous avez été absent un moment de notre planète, Selmac. Pendant ce temps il s’est passé beaucoup de choses. J’en parlerai au grand conseil qui doit se réunir tout à l’heure, mais je peux vous dire déjà que la terre court un grand danger.
         -Mes amis l’heure est grave, Nous avons appris que plusieurs Goa’ulds parmi les plus puissants sont sur le point de conclure secrètement une alliance.
La voix grave de Garchau de Beloti roula sous les voûtes de la grotte dans laquelle se déroulait le grand conseil.
         -Il s’agit de Kali, Bastet, et de Nirti, continua t-elle.
Nirti n’est plus à présenter, plusieurs d’entre vous la connaissent et la Terre a eu l’occasion de la combattre avec succès à plusieurs reprises.
Par contre nous n’avons jamais eu l’occasion de rencontrer Bastet et Kali. Ces déesses jusqu’à présent ont ignoré la Terre et la Tok’ra, occupées sans doute à régler des conflits internes à leur planète ou à se faire une place à la table des grands maîtres. Elles ont participé récemment à la conférence des grands maîtres, cette conférence où Daniel Jackson a assisté en tant qu’esclave humain. Mais Selmac, vous y étiez aussi, n’est ce pas ?
         -Je ne faisais que conduire le vaisseau. Il m’était impossible de m’y rendre puisque Daniel Jackson devait détruire les grands maîtres avec un poison mortel pour les symbiotes.
         -Ce que je peux dire c’est que Nirti voudrait retrouver sa place parmi les grands maîtres. Elle ne pense qu’à cela depuis qu’elle a été évincée. On sait aussi qu’elle va essayer de monnayer un dispositif qui permet de traverser la matière. Mais nous avons appris que ce dispositif volé dans un monde parallèle est inefficace dans notre réalité. Mais bien entendu, Nirti s’est empressée de le cacher à ses futures amies. Notre espion Nisvan est entré depuis peu au service de Kali. Sa mission est d’en apprendre le plus possible sur les projets de Kali, et de l’informer de la trahison de Nirti.  Voilà tout ce que je sais pour le moment de cette menace, ajouta Garchau.
         -Je vais me rendre sur terre pour parler à Hammond de la menace qui pèse sur notre planète conclut Jacob Carter en se levant.

Base de Cheyenne Mountain

Ils émergèrent lentement de la flaque bleutée.
La stupeur se lisait sur les visages.
         -Mon colonel, c’est ce que j’essayais de vous expliquer avant qu’on ne passe la porte, rien a changé, c’est nous..
         -Je vois, Carter, je vois, répondit  O’ Neill d’un ton énervé. Qu’est ce qui s’est passé d’après vous ?
         -Le rayon, mon colonel, le rayon
Ils avaient échangé ces répliques rapidement, du bout des lèvres, tout en descendant très lentement la rampe d’accès.
Le cerveau de Carter tournait à dix mille tours minutes, Daniel jetait des regards effarés autour de lui. Teal’c se redressait de tout sa hauteur.
         -Mes amis, que s’est-il passé ? Le général Hammond était tellement stupéfait qu’il ne put rien dire d’autre ?
Il s’écoula une seconde qui dura un siècle, puis Hammond se reprit :
         -A l’infirmerie, tout de suite, examen complet. Interdiction de sortir.

Infirmerie du SGC

         -Mais vous êtes …Janet non plus ne trouvait pas ses mots.
         -Très petits, oui le sait, on s’en est aperçu. O’ Neill était en rogne. Et cela s’accentua quand il essaya de monter sur la table d’examen et qu’il n’y arrivat pas.
         -C’est pas vrai, je fais comment moi ?
         -Attendez, on va vous aider. Il nous faut juste un temps d’adaptation.
Le phénomène était étonnant, ils avaient rapetissé d’un coup et tout ce qu’ils portaient sur eux aussi, leurs vêtements, leurs armes, leurs matériels. Avant de passer l’examen proprement dit Hammond avait rejoint l’infirmerie et écouta le récit de Sam. Elle parlait d’un ton neutre, expliquant le tremblement de terre, le rayon dans le temple, la nuit noire qui les avait beaucoup gênés. Et surtout le fait qu’ils n’avaient réalisé ce qui leur était arrivé qu’en entrant dans la base.
Janet commença son examen.
Elle leur fit des prises de sang, leur fit passer, scanner, radios, IRM. Elle ne trouva rien d’anormal sauf qu’ils avaient rapetissé. Ils avaient environ la taille d’un enfant de un an.
         -Qu’est ce qu’on va devenir maintenant râla O ’Neill, j’aurais préféré cent fois être mort.
         -On va trouver une solution, c’est peut être dans les documents que vous avez ramenés suggéra Hammond. Son visage était impassible, mais il souffrait de les voir si faibles et désemparés. C’était vraiment une arme redoutable que possédait cette Kali.
Un gros problème se posait à eux désormais, rien n’était à leur taille. Monter sur une chaise était impossible, prendre un objet sur une table, une tâche insurmontable. Arpenter les couloirs de la base pour se rendre d’un point à un autre leur prenait trop de temps. Les ordinateurs étaient devenus trop grands, le labo de Sam gigantesque et même dangereux.
O’Neill ne décolérait pas. Il ne pouvait rien faire, le sport était impossible, tout était hors norme.
Seul Teal’c pouvait méditer en état de Kel’no’rim, comme il en avait l’habitude.
Une salle fut mise à leur disposition et adaptée dans la mesure du possible à leur taille. On leur apporta des tables et des chaises d’enfant. Des ordinateurs portables furent posés à même le sol. La pièce fut garnie de coussins.
Daniel se mit rapidement au travail sur les photos. Il les étala sur les murs de la pièce. Carter et Teal’c aidèrent Daniel dans sa tâche de traduction. Les gros dictionnaires furent disposés sur le sol. Ils se fatiguaient vite à tourner les pages, mais ils n’avaient pas le choix. A la fin du premier jour ils n’avaient traduit que deux symboles, , et il en restait des centaines !
Daniel soupira
         -On n’y arrivera jamais ! Et je ne suis pas sûr que la solution se trouve là.
         -Est-ce qu’on sait si cette planète a été colonisée par des Goa’ulds, demanda Sam.
         -C’est possible répondit Teal’c mais on n’a pas vu de Jaffas. Mais un goa’uld a pu la coloniser il y a des centaines d’années, mais il n’a laissé aucune trace.
Carter évitait de penser à leur situation actuelle, elle aidait de son mieux Daniel et essayait de lui remonter le moral. Le soir ils s’écroulaient, vaincus par la fatigue et la difficulté à surmonter les tâches quotidiennes qui leur paraissaient si naturelles avant, telles que marcher, courir, manger, prendre un objet, utiliser un appareil.
Une semaine passa sans aucun résultat autre qu’un grand découragement.
         -Mon général nous ne trouvons rien du tout. Carter soupira, de l’angoisse dans le regard. Jamais ils n’avaient été confrontés à une telle situation. Kali savait très bien ce qu’ elle faisait en les réduisant à la taille d’un  enfant faible et sans défense.
Ils étaient assis sur la table devant le général. Daniel tenait une feuille de papier où il avait retranscrit les quelques mots qu’ils avaient réussi à traduire. Ils avaient pu comprendre que ce peuple très ancien parlait de sa vie quotidienne, de la chasse, de la vie, de la mort, et d’un minerai qu’il avait traduit par , également le mot explosion.
         -Du naquada sans doute dit le général intéressé.
         -Probablement un dérivé, mais quelque chose de très puissant, peut-être une bombe qui aurait détruit une partie de la planète.
         -Cela ne nous mène nulle part, ajouta Daniel.
         -Sauf que lorsqu’il y a du naquada, ou quelque chose qui y ressemble il y a du goa’uld là dessous, Daniel  Jackson intervint Teal’c.
 -Et sur le rayon, vous avez trouvé ? demanda le général Hammond.
C’est alors qu’O’Neill qui n’avait rien dit de toute la réunion, intervint :
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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