Auteur: Vicky
E-Mail: vickysg1@wanadoo.fr
Site Web: http://perso.wanadoo.fr/vickyfics/index.html
Genre: angst, romance
Résumé: elle en payait maintenant le prix…
Situation: saison 1
Spoiler : Sanctuary (1-14)
Disclaimer: pas à moi, pas de sous, juste pour le fun
Note de l'auteur: certains m'ont demandé une suite à Error alors la voilà.
Une dédicace à tous les membres du forum!
Bonne lecture!
Il était tard quand Elizabeth sortit de son bureau. Avec leur "invitée", elle avait dû délaisser les rapports pendant quelques heures et elle avait dû veiller pour pouvoir tout rattraper. Elle étouffa un bâillement avec le dos de sa main et se dirigea vers ses quartiers, bien décidée à profiter d'une bonne nuit de sommeil.
Alors qu'elle tournait dans le couloir menant à la zone d'habitation, un courant d'air vint soulever ses cheveux bouclés. Elle tourna alors la tête et vit que la porte du balcon était ouverte. Elle s'avança pour aller la refermer mais, s'arrêta aussitôt. Devant elle, John était en train d'embrasser Chaya. Elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine à cette vue. Ne souhaitant pas être découverte, elle se retourna précipitamment et marcha d'un pas rapide vers ses quartiers. Une fois arrivée, elle s'allongea sur le lit et laissa enfin sortir les larmes qui lui brûlaient les yeux depuis qu'elle les avait vu.
Comment avait-il pu faire ça? D'accord, c'était elle qui avait rompu avec lui à cause de leurs fonctions respectives dans la Cité mais, elle n'aurait jamais pensé qu'il aurait pu tourner la page aussi vite. Elle avait mal; elle avait mal parce que bien qu'elle ait essayé de se convaincre du contraire, elle l'aimait.
Durant une bonne partie de la nuit elle pleura. Comment avait-elle pu croire qu'il attendrait qu'elle change d'avis? Non pas que c'était près d'arriver mais, comment avait-il pu tirer un trait sur eux aussi vite? Comment, lui qui l'avait retenu, qui l'avait conjurée par deux fois de changer d'avis, avait-il pu faire ça. Elle qui s'était jurée de ne jamais pleurer pour un homme versait toutes les larmes de son corps pour quelqu'un qui l'avait déjà oubliée. Mais plus que tout elle pleurait d'avoir été aussi stupide, d'avoir cru ce qu'il lui disait quand ils étaient ensemble. Vraisemblablement pour lui ça n'avait pas le même impact que pour elle.
Le lendemain, en revenant de la planète de Chaya, John décida d'avoir une conversation avec Elizabeth. Il n'avait pas apprécié le fait qu'elle permette à Rodney de faire ses tests pour savoir qui était réellement Chaya. Mais d'abord, il devait dire deux mots au scientifique sur ce point.
Quand il arriva au labo, il vit McKay occupé avec Zelenka. Il ne releva pas la tête quand le major entra, ne fit même pas un signe pour faire voir qu'il l'avait remarqué.
"Rodney, on doit parler," dit John sur un ton qui se voulait ferme.
"Vous voulez parler?" demanda Rodney en levant soudain la tête. "Eh bien dans ce cas, je vous conseille de parler avec Elizabeth."
"Je verrai ça plus tard, vous d'abord."
"Non!" cria-t-il, se mettant en colère. "J'aime beaucoup Elizabeth et je n'aime pas ce que vous lui faites."
"Ecoutez, ça ne…"
"Ca me concerne!" l'interrompit-il. "Elizabeth est mon amie. Je vous ai vu avec cette Chaya et elle aussi."
John blêmit en entendant ça. Il sortit précipitamment du labo, sous les yeux courroucés de Rodney. Zelenka, au courant de rien, avait assisté à tout ça d'un air surpris. Rejetant l'idée de questionner son collègue, il reprit son travail là où il l'avait laissé au début de tout ça.
Arrivés à la zone d'habitation, John ralentit le pas. Il savait qu'elle se trouvait dans ses quartiers puisqu'il était passé devant son bureau vide en venant. Il prit alors pleinement conscience de ce que Rodney lui avait dit; Elizabeth l'avait vu avec Chaya sur le balcon. Ce même balcon où ils se retrouvaient tous les deux encore deux semaines plus tôt. Il se rendit compte qu'il était arrivé devant les quartiers de son ex-compagne. Il frappa mais n'obtint aucune réponse; il appuya alors sa main sur le système d'ouverture même s'il savait qu'elle n'apprécierait sûrement pas l'intrusion.
La porte s'ouvrit et il se figea sur place en découvrant Elizabeth, allongée à plat ventre sur son lit en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Il entra dans la pièce et laissa la porte se refermer derrière lui, ne voulant pas que quelqu'un d'autre la voit comme ça.
Elizabeth ne l'avait vraisemblablement pas entendu entrer. Il s'approcha alors du lit, ne sachant pas quoi faire. Mais quand il vit son visage baigné de larmes, ses épaules secouées par les sanglots, la question ne se posa plus. Il s'assit près de sa tête et caressa doucement ses cheveux d'une main.
"Va-t-en," fut la seule réponse d'Elizabeth, la voix faible.
"Non."
"Sors d'ici!" cria-t-elle alors en se levant et en allant se placer devant la fenêtre.
"Elizabeth…,"commença-t-il avant de s'interrompre, ne sachant pas quoi dire.
Il se dirigea alors vers elle et l'entoura de ses bras, la rapprochant de lui. Elle se dégagea d'un geste brusque.
"Ne me touches pas," dit-elle d'une voix froide en le fixant avec un regard qui se voulait tout aussi froid.
"Elizabeth, je suis désolé," tenta-t-il, même s'il savait qu'il allait faire chou blanc.
"Tu es désolé?" répéta-t-elle, incrédule en se retournant vers lui. "Tu es désolé? Pourquoi devrais-je te croire?"
"Parce que je suis sincère," dit-il avant de se rendre que ce n'était peut-être pas une bonne idée en voyant son regard devenir encore plus glacial.
"Tu es sincère? Aussi sincère que quand tu m'as dit que tu m'aimais? Et moi comme une idiote je t'ai cru!"
"Mais j'étais sincère!"
"C'est pour ça que tu t'envoies en l'ait avec cette ancienne une semaine à peine après notre rupture? Et sur notre balcon en plus?" rétorqua-t-elle.
"Je n'ai pas couché avec Chaya," crut-il bon de préciser.
"Je t'ai vu l'embrasser."
"Oui, c'est vrai. Mais en quoi ça te concerne? Tu as rompu il me semble," répondit-il plus sèchement qu'il ne l'aurait pensé.
Pour Elizabeth, ce fut comme s'il lui avait donné un coup de poignard en plein cœur, même si elle savait qu'il avait en partie raison. John avait compris qu'il avait dépassé les bornes quand il vit son regard s'embuer.
"Tu as raison, j'ai rompu. C'est pourquoi tu n'as plus rien à faire ici. Sors," finit-elle, la voix sans émotion apparente en se tournant de nouveau vers la baie vitrée.
"Je le pensais quand je t'ai dit que je t'aimais. Je le pense toujours," ajouta-t-il dans un murmure mais assez fort pour qu'elle l'entende.
Il la vit se raidir quand il prononça ses mots. Lentement, il s'approcha d'elle et posa ses mains sur ses épaules. Elle s'en dégagea avançant un peu plus vers la fenêtre. John comprit alors qu'il devait se montrer réellement sincère avec elle s'il voulait espérer sauver leur relation, ou du moins ce qu'il en restait.
"Elizabeth… Il n'y a rien de plus qu'un baiser avec Chaya parce que je ne pouvais pas. Parce que quand je l'ai embrassé c'est toi qui est apparu dans mon esprit. J'ai eu l'impression de te tromper même si nous ne sommes plus ensemble. Si je l'ai embrassé, c'était pour essayer de t'oublier parce que tu m'avais fait mal, mais je ne peux pas. Je ne sais pas si on pourra un jour reformer un couple mais crois-moi, je ferai tout pour ça."
Il se rapprocha d'elle et l'enlaça, posant son torse contre son dos. Cette fois, elle se laissa faire et posa ses mains sur les siennes. Quoiqu'elle puisse en dire, elle regrettait d'avoir pris la décision de le quitter mais il le fallait pour Atlantis.
"John…"
"Ne dis rien. Laisse-moi parler. En venant sur Atlantis, je n'aurais jamais pensé ressentir ce que je ressens aujourd'hui pour toi. J'ai besoin de toi et ça me fait peur car je n'ai jamais eu besoin de personne dans ma vie. Je t'aime et j'attendrai le temps qu'il faudra pour t'avoir près de moi. Je m'en veux de t'avoir blessée."
John s'écarta alors d'Elizabeth et s'en alla vers la porte. Sa voix si faible le fit se retourner.
"Attends," lui dit-elle en s'avançant vers lui.
"Pardon. Je… je crois que je nous ai fait plus de mal que de bien."
"Peut-être que cette petite séparation nous a fait du bien finalement. Tu sais que je t'aime encore plus quand tu es jalouse?"
"Arrêtes avec ça," dit-elle en le frappant au bras. "J'espère pour toi que tu ne me rendras plus jalouse. J'ai envie qu'on se donne cette seconde chance, John, mais à condition que cette fois, notre relation ne vienne pas interférer avec Atlantis. Sinon, cette fois ça sera bel et bien terminé."
"Je ferai de mieux," répondit-il sincèrement en reprenant ses lèvres et en l'entraînant vers le lit. "Tu sais ce que j'adore dans les ruptures ou les grosses disputes?"
"Quoi?" demanda-t-elle en écartant ses jambes pour qu'il s'y place.
"Les réconciliations sur l'oreiller," dit-il avant de l'embrasser passionnément, étouffant ainsi un commentaire bien senti d'Elizabeth. "Au fait, tu sais que Rodney m'a passé un sacré savon?"
"Si tu veux ta réconciliation sur l'oreiller, je te conseille de te taire," le menaça-t-elle en essayant de lui enlever son t-shirt.
Avec son petit sourire charmeur, il entreprit de se faire pardonner en déposant des baisers dans son cou et en descendant toujours plus bas, la faisant frémir d'impatience.