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Il est beau de loin mais il est loin d'être beau. -anonyme
Imagine

Lost : Chapitre 1

Le briefing touchait à sa fin. Teyla, Ronon et Rodney sortirent. John rassemblait ses quelques notes et s’apprêtait à faire de même.

 

-         Au fait Colonel, commença Elizabeth qui venait de désactiver son communicateur.

-         Oui ? fit celui-ci sans lever le nez de ses affaires.

-         On m’informe que l’équipe de Miller est sur le point de rentrer à la base, et qu’elle ramène quelques « invités ».

-         Des autochtones ?

-         Justement, Miller n’a pas été très clair à ce sujet, et j’aimerais que vous soyez présent en salle d’embarquement.

-         Pour quelle raison ?

-         Je ne sais pas trop à vrai dire… une impression bizarre.

 

John écarquilla les yeux. Une impression bizarre. Depuis quand Elizabeth Weir avait-elle des impressions bizarres ?

 

-         Bien sûr, j’y serais.

-         Merci, fit-elle.

 

Ils se dirigeaient vers la zone des quartiers du personnel, chacun pour y prendre quelques affaires.

 

-         Ils étaient partis en mission dans une espèce de forêt tropicale, c’est ça ? demanda John.

-         C’est ce que l’on croyait jusqu’à ce que l’équipe découvre qu’il s’agissait en réalité d’une île.

-         Une île ? Mais quel intérêt de mettre une porte des étoiles sur une île ?

-         C’est une bonne question et j’espère que nos invités y répondront.

 

Elle bifurqua dans un autre couloir et le laissa seul sur le chemin de la salle d’embarquement.

 

**

 

Les premiers arrivants traversaient le vortex tandis que retentissait l’alarme caractéristique de l’activation de la porte.

 

John aurait juré que ces individus portaient des vêtements en provenance de la Terre. Ils étaient un peu plus d’une dizaine. Un père et son fils, un homme chauve, une jeune femme blonde, une autre jeune femme avec un bébé, un homme assez corpulent…

Ses derniers doutes s’envolèrent lorsqu’il vit un homme arriver avec un T-Shirt d’une célèbre marque de sport.

 

Appuyé sur la balustrade qui surplombait la salle, il respira profondément.

Des hommes et des femmes vraisemblablement Terriens, avaient été trouvés sur une autre planète et venaient de débarquer sur Atlantis. On respire et on fait le point.

 

Mais de quelles informations disposait-il pour faire le point ? Aucune.

C’est pourquoi il décida de descendre à la rencontre des nouveaux arrivants, qui regardaient avec curiosité, et semblait-il, avec soulagement, l’étrange décor qui s’offrait à leurs yeux.

 

Il serait parfaitement inutile d’essayer de mesurer la température s’il n’y avait qu’une seule particule, la température représentant l’agitation de ces dernières.

De même, dans le cas présent il aurait été parfaitement inutile d’essayer de mesurer l’écoulement du temps.

Cet instant sembla durer une éternité.

 

-         Jack.

-         John.

 

Les larmes brulaient les yeux de John alors qu’il serrait cet homme dans ses bras.

 

-         Vous vous connaissez ? demanda la jeune femme brune qui accompagnait Jack.

-         C’est mon frère, répondirent-ils simultanément.

 

Nul doute que des retrouvailles seraient les bienvenues plus tard, mais pour le moment, les « invités » allaient devoir se reposer, et il faudrait qu’il y ait quelques explications.

 

**

 

-         Vous en êtes certain ?

-         Certain madame, ils assurent qu’ils se trouvaient bien sûr Terre au moment où nous les avons retrouvés.

 

L’airman la laissa seule.

 

**

 

-         Vous pensez au triangle des Bahamas ? Une espèce de faille spatio-temporelle ? demanda Rodney.

-         A près tout pourquoi pas, ce n’est peut-être pas qu’une rumeur finalement, répondit Zelenka avec conviction.

-         Comme si leur avion avait traversé une espèce de vortex… non, impossible, comment un vortex pourrait il se former sans énergie et sans appareil comme la porte des étoiles ? C’est trop improbable.

 

Zelenka haussa les bras. Lui non plus ne savait pas comment les « disparus » avaient bien pu se retrouver sur une planète à des milliers d’années lumières de la Voie Lactée.

 

**

2 semaines plus tard

 

C’était le moment de leur annoncer la bonne nouvelle, et c’est pourquoi elle avait fait venir tous les disparus en salle de conférence. John se trouvait à ses côtés, impassible.

 

-         Vous allez être autorisés à rentrer sur Terre, dès cet après-midi, dit le Dr. Weir.

 

Elle regarda les sourires se dessiner sur les visages fatigués, sourit, et reprit la parole :

 

-         Cependant…

 

Quelques sourcils se froncèrent, et elle continua rapidement pour ne pas laisser planer de doute.

 

-         Cependant certains d’entre vous m’ont fait part de leur désir de rester sur Atlantis.

 

Quelques exclamations étonnées se firent entendre parmis les personnes présentes.

Elizabeth regarda successivement John, puis son frère Jack et la jeune femme à qui il parlait. Elle avait appris qu’elle se nommait Kate. Kate fit signe à Elizabeth qu’elle pouvait l’annoncer sans problème. Jack conversait à présent avec Locke, mais celui-ci indiqua Elizabeth du doigt pour lui dire de se taire et d’écouter ce qui allait suivre.

 

-         Jack, Kate, et – elle hésitait quant à la façon dont elle devait le nommer… et Mr. Locke resteront ici pour un temps indéterminé.

 

Un silence pesant s’abattit sur la salle. Elizabeth ne comprenait pas pourquoi. En quoi cela posait-il un problème aux autres ? Chacun faisait ce qu’il voulait, non ?

Jack serait très utile en tant que médecin et chirurgien ; il avait d’ailleurs déjà noué de très bonnes relations avec Beckett. Locke et ses connaissances en matière de survie en milieu hostile pourraient toujours servir, elle avait même pensé à l’éventualité de l’envoyer en mission avec une équipe, encore faudrait-il s’assurer de la fiabilité de l’homme… Et Kate… et bien à vrai dire elle n’avait aucune raison valable de garder Kate ici. Toujours est-il que quand Jack était venu la voir pour lui exprimer son souhait de s’établir sur Atlantis, Kate se trouvait à ses côtés, et il avait bien précisé que ce choix avait été fait par eux deux.

Elle avait tout de suite supposé qu’ils formaient un couple et n’avait même pas posé la question.

Une discussion houleuse avec John avait achevé de la convaincre de garder Kate ici.

 

Flashback

 

-         Donc pour Jack et Locke nous sommes d’accord, mais pour Kate ?
-         Kate ? La question ne pose même pas.
-         Qu’est-ce que vous voulez dire, John ?
-         Ce que je veux dire c’est que… enfin… est-ce que vous prendriez sur vous la responsabilité de briser un couple ?
-         Briser un couple ?
-         Où tout du moins un futur couple.
-         John voyons, arrêtez de faire des supposi…
-         Mon frère tient beaucoup à Kate et je pense que…
-         Je n’en doute pas, cependant à un moment où à un autre nous allons devoir justifier la présence de ces trois personnes sur Atlantis, et je doute que l’Etat Major cautionne le fait que nous gardions une personne inutile. Et est-ce que vous en avez parlé à votre frère, au moins ?

 

John se tut. Elle marquait un point.

 

-         Donc vous n’êtes même pas sûr qu’il ait des sentiments pour elle, c’est ça ?
-         Elizabeth, je…
-         Il n’y a pas de Elizabeth qui tienne, John. Je veux du concret voila tout.
-         Et si moi je devais partir, comment vous sentiriez-vous, Elizabeth ? fit-il en appuyant bien sur le dernier mot.
-         Je ne vois pas ce que vous venez faire là-dedans John.

 

Elle se sentait assez mal à l’aise.

 

-         Vous le savez très bien.

 

Elle soupira. Il avait gagné.

 

-         Très bien, Kate reste.
-         Merci, fit-il en retrouvant le sourire. Mais vous n’avez toujours pas répondu à ma question.

 

Il sortit sans autre forme de procès.

La mine du crayon avec lequel elle écrivait s’écrasa dans un bruit discret.

 

 

Elle décida qu’il était temps de mettre fin à cette ambiance désagréable.

 

-         Allez tous préparer vos affaires avant de passer la Porte des Etoiles.

 

Elle vit les regards anxieux de certaines personnes.

 

-         Ne vous inquiétez pas, je suis sûre que vous allez aimer, dit-elle avec un sourire qui se voulait aussi rassurant que possible.

 

La salle se vida de ses occupants.

Elizabeth se dirigea vers le mess. John, Jack et Kate la suivirent. Locke, quant à lui, partit dans une autre direction avec Rodney.
 
 
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