Citations du moment :
Il n'y a que deux sortes de chauffeurs de taxis : ceux qui puent le tabac, et ceux qui vous empêchent de fumer.
[Pierre Desproges]
Imagine

La glace : Chapitre 1

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Prologue

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         Il est de ces histoires que l’on préfèrerait ne jamais vivre. Quand 2 âmes, confiantes aveuglément l’une en l’autre, voient mourir leurs vies et leur espoirs, en l’espace d’une minute ou d’une seconde, comment pourraient-ils encore croire au bonheur ?
            Ces 2 âmes, je les connais. Ces 2 âmes sont prisonnières du mur de glace que s’est forgé leur coeur, et pourtant, s’ils avaient vécu les derniers instants que j’ai endurés, ils comprendraient que pour eux, tout n’est pas perdu. Et ils l’ont compris. Un peu tard peut-être, mais qu’importe, le passé ne peut être changé.
            Découvrez la destinée des 2 âmes les plus étranges et les plus pures qu’il m’ait été donné de rencontrer au cour de ma vie.

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La glace

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            Le grand anneau de naquadah de P2A-857 prit soudain vie, et son activation vint troubler le silence paisible de cette nuit d’hiver. Un premier chevron s’illumina, puis un second, et un troisième.
            Lorsque les 7 chevrons furent enclenchés, une énorme langue bleutée jaillit du centre même de l’anneau, bientôt suivi d’un horizon bleuté, mouvant en vagues élégantes. La porte était activée. Le calme dura à peine 3 secondes, avant qu’un appareil électronique ne s’extirpe lentement mais sûrement de la flaque bleutée.
            A l’autre bout du vortex, sur terre, le major Samantha Carter était assise devant un ordinateur, le général Hammond juste derrière elle, Teal’c et Daniel un peu à l’écart.
            Le colonel O’Neill choisit cet instant pour pénétrer en salle de contrôle :
Jack_J’ai manqué quelque chose ?
Sam_La sonde vient juste d’être envoyé vers P2A-857.
Jack_C’est le lieu de notre prochaine mission, c’est ça général ?
Hammond_cette sonde va justement nous indiquer si cette planète présente un quelconque intérêt scientifique ou……
Jack, le coupant_Pitié, tout mais pas un intérêt scientifique !
            Tandis qu’il parlait, les premières images de la sonde furent traduites sur le moniteur devant lequel était Sam. Des images qui n’avait rien de très attirant.
Sam, analysant les données du MALP_Mon général, cette planète semble relativement froide avec une température ambiante de -7°C, mais pour ce qui est des conditions de vie, elle est apte à une mission…
Daniel, penchant légèrement la tête_Mais c’est…… gris, vous ne trouvez pas ?
Sam leva la tête vers l’écran d’ordinateur. Les traits d’horizon étaient à peine décelables tant l’image était grise.
Sam_C’est sans doute une couche de brouillard, je vais tenter de régler la sensibilité visuelle de la sonde afin que…
Jack toussota, pour lui signaler qu’il n’avait que faire des explications. Elle laissa échapper un sourire avant de pianoter fébrilement sur son clavier pour palier le problème.
            Jack se tourna vers le général en faisant la moue :
Jack_Mon général, une planète sujette au brouillard, et à température ambiante de -7°… Vous pensez pas qu’on pourrait tirer un trait sur cette mission ?
Le général lui lança un regard exaspéré :
Hammond_Colonel.
Jack, s’amusant de la situation_Non, je ne dis pas tant ça pour moi, croyez pas ça, mais, c’est à cause de Daniel et sa fâcheuse manie de toujours tomber malade…
Daniel lui lançant un regard assassin :
Daniel_Je vous demande pardon ?
Sam_Ca y est, les images ont été réarrangées !
Chacun se tourna vers le moniteur, ce qui évita au général de réprimander Jack.
            Une longue surface lisse et enneigée s’étendait sur 1 bon km, sans doute plus ; on pouvait voir, en arrière fond, une montée de terre ainsi que quelques pinèdes s’élevant sur une pente montagneuse. Sam fit les manœuvres nécessaires pour que la sonde avance, dans le but de détecter une quelconque trace de vie. La sonde fit quelques mètres sans encombres, jusqu’à ce que soudain…
Soudain en effet, l’image se saccada, avant de se fixer, à nouveau nette, montrant le sol à droite, le ciel à gauche ! Il y eut une seconde de surprise en salle de contrôle. Puis Jack soupira :
Jack_Eh bien, on peut dire que c’est renversant !
Sam_Mon général, il semblerait que la sonde ait basculé sur le coté…
Daniel_Mais comment ? Je croyais qu’elles étaient adaptées à tous les terrains…
Hammond_Faîtes pivoter la caméra, que l’on voit ce qui s’est passé…
            Sam s’éxécuta. Le malp était bel et bien renversé. Derrière, on pouvait voir les traînées laissées par l’appareil dans la neige, d’épaisseur visiblement fine. On pouvait aussi voir une trace bien plus désordonnée, comme si… Comme si la sonde avait dérapé. Mais c’était pourtant impossible ! A moins que…
Sam, comprenant_Mon général…
Elle se tourna vers son supérieur.
Sam_C’est de la glace ! La sonde n’est pas adaptée à un terrain glissant comme la glace… Nous sommes sur un lac gelé !
Un détail échappait à Jack :
Jack_Major, comment la sonde aurait pu atterrir sur un lac gelé ? La porte des étoiles ne flotte pas que je sache !
            Teal’c haussa le sourcil :
Teal’c_Il est possible que la porte des étoiles soit implantée sur une sorte d’îlot au centre de ce lac O’Neill.
Jack, qui sentait de moins en moins cette mission_Mouais.
Sam_Quoiqu’il en soit général, la sonde indique qu’il y a bien de la vie sur cette planète, à un peu plus d’1km d’ici.
Hammond se tourna fièrement vers Jack, le regard pétillant :
Hammond_Eh bien vous voyez, cette mission a un intérêt finalement colonel.
Jack grommela, mais le général fit mine de ne pas l’entendre.
Hammond_Briefing dans 2 heures, veuillez disposer.
Et le général quitta la salle.

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            Jack fut le dernier à entrer en salle d’embarquement ce matin là (ça vous étonne ?). Le briefing de la mission d’exploration sur P2A-857 avait eu lieu la veille, et Hammond avait autorisé la mission. Jack se souvenait encore du briefing :
Hammond_Des patins à glace vous seront fourni aux vestiaires.
Le teint de Daniel était soudain devenu blême :
Daniel_Des… Des patins ?
Hammond_Eh bien oui, la surface autour de la porte est recouverte de glace sur plusieurs centaines de mètres, le meilleur moyen de locomotion reste encore le patin.
Jack, taquin_Eh bien Danyboy, on craint la gamelle ?
Daniel_C’est-à-dire… Je n’ai jamais patiné, je…
Jack, envoyant une tape dans le dos de Teal’c assis près de lui_Ca ne fait rien, Teal’c vous apprendra !
Teal’c_Je n’ai moi-même jamais eu l’occasion de pratiquer le patinage…
Jack fixa simultanément Daniel et Teal’c :
Jack, vers Teal’c_Quoi, vous non plus ?
Sam, conciliante_Mon colonel, ça m’étonnerait qu’on trouve des patinoires sur Chula’c !
Teal’c_En effet.
Jack_Teal’c, si seulement vous n’aviez pas passé ces 7 dernières années devant Star Wars… Vous auriez pu apprendre à patiner…
Le jaffa haussa un sourcil.
Hammond_Vous apprendrez donc tous les deux sur le terrain.
Daniel soupira, de toute évidence pas du tout enchanté, ce qui fit la joie du colonel, qui, en entrant en salle d’embarquement ce matin, en souriait encore en y repensant.
            Sam le remarqua, et s’interrogea :
Sam_Qu’est-ce qui vous rend de si bonne humeur mon colonel ?
Jack fut dispensé de répondre, car le général se saisit du micro de la salle de contrôle pour leur souhaiter bonne chance. Dans la seconde qui suivit, la porte des étoiles se mit en route. Daniel était assis sur la rampe d’embarquement, et tournait et retournait ses patins, le teint toujours aussi pâle.
Daniel_Et euh… ça s’enfile comment ?
La porte s’ouvrit.
Jack_Le patin gauche à gauche et le patin droit à droite.
Fier de sa vanne, il s’empressa de traverser la porte, avant que Daniel ne réplique.

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Sam_La température est de -9°C !
La jeune militaire tenait en main un appareil et y lisait la température, tandis que son supérieur s’affairait à mettre des gants, et que Daniel et Teal’c finissait de traverser la porte, qui se referma derrière leur passage.
Jack_-9 ? Elle était de -7 hier !
Teal’c, mettant aussi ses gants_La température est une donnée éphémère O’Neill.
Jack_Merci Einstein.
            Comme prévu, la porte se trouvait bien sur un petit îlot. Ils purent ainsi s’asseoir le temps d’enfiler leurs patins. Une fois paré, Jack se lança harmonieusement sur la glace, fit quelques mètres avant de rejoindre le petit groupe, en aidant Sam à se lever. Une fois debout, celle-ci prit de l’élan, patina sur un pied sur quelques mètres avant de revenir en patinant en arrière. Jack était soufflé :
Jack_Wahou, major, vous m’aviez caché vos talents !
Sam, rougissant_J’ai fait un peu de patinage dans ma jeunesse.
Jack la regarda avec admiration : cette femme avait tout fait, tout vu… Sam…
            Le bruit significatif de Daniel se vautrant sur la patinoire le sortit de sa rêverie. Le jeune archéologue avait à peine fait un mouvement sur la glace qu’il s’était déjà retrouvé sur les fesses. Jack s’approcha de lui et tendit la main pour l’aider à se relever :
Jack_En voici un qui aurait bien fait de faire du patinage dans sa jeunesse aussi !
Daniel maugréa en se relevant.
            Teal’c, lui avançait en marchant, cherchant à se retenir à un muret invisible (cherche pas, ya pas de balustrade ici !). Sam s’avança vers lui et lui servit d’appui, pendant que Jack aidait Daniel à se soutenir  sur lui.
            Si Teal’c acquit rapidement les bases du patinage, grâce à sa grande agilité, Daniel, lui, fut un peu plus long à la détente, si bien qu’une demi-heure plus tard, il savait tout juste faire quelques mètres seul. Jack, qui commençait à en avoir un peu marre de jouer les piliers, appela Teal’c à la rescousse pour prendre la relève. Il fallut encore un bon quart d’heure à Daniel pour parvenir à se maintenir debout et à avancer seul, ce qui permit à Jack et Sam de profiter de la glace. Quand enfin Daniel fut prêt, tout le monde se mit en route. Jack ne cessait de taquiner l’archéologue :
Jack_Daniel, on avance à la vitesse d’un escargot, à cette vitesse, Hammond va nous croire en danger et nous envoyer des renforts avant même qu’on ait atteint l’autre rive !
Daniel, agacé_Je fais ce que je peux.
            Teal’c aussi n’avançait pas très vite, mais ses mouvements avaient un peu plus d’allure, ce qui lui valait de recevoir moins de plaisanteries (et puis surtout, Teal’c est bien plus fort que Daniel, il est pas fou Jack !).

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            La petite troupe avançait donc tranquillement jusqu’à... Jusqu’à ce qu’ils arrivent à mi-parcours. Sam sentit d’abord un vif courant d’air leur tomber dessus, un vent qui semblait venir de la montagne. Un vent violent, soudain. Elle jeta un coup d’œil à son appareil : la pression de l’air avait augmenté. Elle se tourna vers le reste de l’équipe : Daniel peinait, Jack se marrait, Teal’c patinait passivement en regardant les alentours. De toute évidence, ils n’avaient rien remarqué. « Je m’inquiète encore pour rien », songea-t-elle. Et pourtant…
           Tandis que le vent devenait plus violent, elle crut voir du mouvement venant de la forêt. En effet, sous ses yeux étonnés, une nuée d’oiseaux venait de prendre son envol, et semblait prendre la fuite vers l’ouest, à l’opposé de la chaîne montagneuse. Encore une fois, les autres n’y prêtèrent pas attention, sauf Teal’c, qui suivit les oiseaux des yeux. Son regard se posa ensuite sur Sam, et, constatant son inquiétude, il atteignit son niveau.
Teal’c_Major Carter ?
Sam, pensive_Vous avez vu ?
Teal’c_Les oiseaux ? Que se passe-t-il ?
Sam_Je ne sais pas… Tout ça ne me dit rien qui vaille. La pression de l’air a varié brutalement, et ce vent… D’où peut-il venir ?
Teal’c la regardait sans comprendre quel danger pouvait les menacer, mais néanmoins mal à l’aise.
            Sam jeta un œil à l’une des montagnes… Etrange cette montagne… Elle semblait comprendre un cratère en son sommet. Un cratère ? Se pouvait-il qu’il s’agisse…
Sam_Teal’c, cette montagne juste là-bas… C’est un volcan !
Teal’c tourna instantanément la tête vers la direction que lui indiquait Sam. Presque au même moment, ils crurent sentir une vibration sous leurs pieds. Teal’c, patineur moyen, chancela.
            Un peu à l’écart derrière, Jack et Daniel furent aussi surpris par la secousse, et Daniel chuta. En un geste, jack l’aida à se relever. Sam se retourna vers son supérieur, qui ne fut pas rassuré face à l’air alarmé du major :
Sam_Mon colonel, nous sommes dans une zone sismique ! Et tout laisse à penser qu’un séisme se prépare !
            Jack et Daniel se regardèrent d’un air qui semblait dire : « il manquait plus que ça ». Mais ils n’eurent pas le temps de répliquer, car bientôt, une seconde secousse, plus violente que la première, les surprit. Daniel se sentit partir en arrière, mais cette fois, Jack le saisit par un bras, le releva brutalement, et passa un bras sous ses aisselles pour l’empêcher de retomber. Se dirigeant vers la porte, il s’écria, à l’intention de ses 2 autres équipiers :
Jack_A LA PORTE !
            Les secousses étaient de plus en plus fortes, et Sam crut entendre la glace craquer. « Bon Dieu non ! » pensa-t-elle. Teal’c et elle commencèrent à patiner aussi vite qu’ils purent, suivant Jack et Daniel, qui n’arrivait plus à reprendre le rythme et à patiner, et qui se faisait plus traîner par Jack qu’autre chose.
            Ils ne pouvaient plus penser ni raisonner, la situation leur échappait. Daniel crut se rappeler qu’il eût peur. Par instinct de survie sans doute, il finit par retrouver le rythme, et se remit à patiner tant bien que mal, aidant ainsi Jack à avancer plus vite.
            Mais soudain, l’impensable se produisit : sous les yeux des 2 hommes effarés, une faille commença à s’ouvrir dans la glace, à quelques dizaines de mètres devant eux. Jack freina net. Daniel, pour son plus grand malheur, ne parvint pas à s’arrêter. Il s’approchait toujours plus de la faille, un peu comme au ralenti. « Non, je ne peux pas finir comme ça ! » songea-t-il. Il ne s’était écoulé qu’une seconde, et pourtant, dans sa tête, cela avait été une éternité.
            Jack ne put retenir Daniel sur le coup, mais en voyant son ami courir à sa perte, il lança une main vers lui, parvint à l’attraper par le col et à le déséquilibrer. Daniel se sentit une nouvelle fois partir à la renverse. Il tomba sur le dos. Il était immobilisé… peut-être pas dans la position la plus confortable, certes, mais il ne glissait plus vers la faille au moins.
            Sam et Teal’c, qui arrivaient derrière, s’arrêtèrent en voyant les 2 autres freiner. Le jaffa ressentit rapidement que les secousses avaient cessées. Pourtant, le bruit inquiétant de la glace se craquelant ne lui offrit aucun répit.
            Tous regardèrent vers Daniel, et surtout vers la faille se trouvant une dizaine de mètres devant lui. Elle n’était pas la seule, elle avait fragilisé le givre, et les fissures continuaient de transcender la glace de part en part.
            Daniel, comprenant que son répit ne serait que de courte durée s’il restait ainsi, commença à ramper en arrière, dans un mouvement de panique. Jack le saisit aussi brutalement que la première fois, et tous deux firent volte face, gagnant le niveau de Sam et Teal’c. Ils ne pouvaient plus gagner la porte du fait de la fissure, ils devaient tenter le tout pour le tout, et gagner la rive. Sam et Teal’c le comprirent instantanément. Sam croisa un instant le regard de son colonel, elle aurait aimé y lire la force et le courage qu’il savait si bien lui donner. Mais cette fois, le regard n’exprimait que de l’inquiétude. Oui il avait peur. Peur pour son équipe. La berge était bien trop loin, et la glace continuait de se fissurer derrière eux.
            Jack et Daniel gagnèrent le niveau des 2 autres, et tous 4 patinèrent du plus vite qu’ils purent, en tenant compte du fait que Daniel et Teal’c les ralentissaient. L’archéologue se libéra de l’appui de Jack pour tenter de patiner plus vite, ce qui s’avéra bénéfique, ses gestes étaient certes désordonnés, mais le groupe s’harmonisa plus facilement.
            Luttant contre le froid, la peur et les éléments se déchaînant, SG1 évoluait assez vite, et Jack se prit même à espérer qu’ils gagnent la rive opposée sains et sauf. Mais tout s’emballa très vite. Il y eut d’abord la lame de patin de Daniel qui dérapa, entraînant l’élargissement d’une nouvelle faille. L’archéologue trébucha, ses lunettes tombèrent de son nez. Il n’entendit pas les verres se briser. Il sentit seulement son second pied s’empêtrer dans les montures. Avant qu’il ne comprenne ce qui s’était passé, il fut à terre. Teal’c, le plus près de lui, voulut faire volte face pour aller le chercher. Ses yeux s’exorbitèrent quand il constata la faille béante qui était en train de s’ouvrir juste sous son ami.
            Daniel avait peine à se remettre debout, car plus il bougeait, plus il avait la sensation d’agrandir la fissure. Là, ainsi coincé ventre à terre il avait si froid. Froid au corps. Froid à l’âme. Peur de mourir.
            Jack et Sam se retournèrent à leur tour et constatèrent la gravité de la situation. « Non, pas ça » pria Jack. Tous 2 tentèrent de rejoindre le niveau de Daniel, Sam en tête, lorsque Jack entendit la glace se craqueler à nouveau. Le regard vif, il vit une bouche s’ouvrir à quelques mètres devant Sam, les séparant de la position de Daniel et Teal’c. Il comprit vite que Sam n’avait rien remarqué, et courait à sa perte, aussi se précipita-t-il vers elle pour la stopper. Teal’c quant à lui, comprit trop tard que Daniel et lui étaient coincé sur un bloc de glace instable, indépendant du reste de la couche de givre recouvrant le lac.
            Tout se passa très vite. Il y eut d’abord Jack saisissant Sam par la taille pour la freiner dans son élan, le major cherchant désespérément à rejoindre Daniel dont le visage respirait l’innocence et la peur, Teal’c qui sentit le bloc instable se craqueler de partout, et son corps s’enfoncer brutalement dans l’eau, Sam hurlant, Jack la tirant hors de danger. Sam croisa le regard de Jack. Cette fois, c’était le regard qu’elle attendait : ce regard fort, ce regard protecteur. Confiante, elle continua à patiner vers la rive.
            Jack avait bien vu que ses amis étaient en mauvaise posture, ce qu’il avait vu aussi, c’était que Sam et lui ne pouvaient rien faire sans causer plus de mal que de bien. N’ayant pas le temps de penser à cela, ils continuèrent de patiner, Jack tirant Sam par la main, jusqu’à atteindre enfin la rive.
            Daniel, de sa position, sentit le froid envahir ses pensées. Il leva les yeux vers l’avant, et vit Jack et Sam s’éloigner. Pourquoi ne venaient-ils pas ? D’où il était, il ne voyait pas la fissure qui les avait empêché de venir à son secours. Il entendait Teal’c se débattre dans l’eau gelée. A cette température, la glace ne tarderait pas à se reformer. Ils devaient se sortir de ce mauvais pas et sans attendre.
Daniel_Teal’c !
Daniel s’étonna de la faiblesse de sa voix, comme si… Comme si déjà le voile de la mort cherchait à la recouvrir. Dans un effort surhumain, il tenta de se relever et de se précipiter vers Teal’c pour le relever. Mais il sentait déjà que ce n’était que peine perdue, que leur heure était venue. Il ne s’étonna pas quand il se sentit glisser dans la faille trop large par-dessus laquelle il tentait quelques secondes plus tôt de maintenir son équilibre. Il ne paniquait plus, il n’avait plus peur. Il avait seulement en lui un profond sentiment de tristesse. Le froid possédait désormais chacune de ses cellules, le froid se lisait dans ses yeux, dans son cœur. Avant même qu’ils n’aient la sensation de manquer d’air, le froid les emporta vers un autre horizon, un monde plus beau – qui sait – où le froid ne serait plus.
            Enfin, les 2 militaires atteignirent la rive. Sauvés. Ils étaient sauvés. Sam se laissa tomber dans la neige, encore essoufflée de leur folle course. Elle jeta un œil au lac : la si belle patinoire n’était plus qu’un amas de glaçons et de petits iceberg flottant à la surface d’une eau qui déjà se resolidifiait.
            Elle jeta un œil vers Jack, qui regardait désemparé le lac. C’est alors qu’elle réalisa. N’osant pas y croire, elle demanda :
Sam_Où sont-ils ?
Jack fit mine de ne pas l’entendre, car c’était précisément cette question qui le taraudait depuis qu’ils avaient gagné la rive. Il fixait avec terreur la surface du lac, une terreur grandissante à mesure que les secondes s’écoulaient, que la glace se reformait. Aucun signe de vie. Il n’y avait rien. Il sentit une énorme boule se former en son ventre, et pour la première fois depuis le début des secousses, il ressentit la sensation de froid. Il ne se pardonnerait jamais s’il leur était arrivé quelque chose…
            Sam était anéanti. Elle chercha dans les yeux de son colonel une once d’espoir, mais une fois encore elle n’y trouva que le reflet de son propre regard. Non, elle ne voulait pas y croire, c’était impossible. Pas Teal’c, il était si fort, en tout sens du terme, il était si bon. Pas Daniel, pas encore, comment pouvait-on encore survivre à la mort de son ami, de son frère ?
            « Non… Non » chuchota-t-elle.
Sam_Il faut aller les chercher mon colonel !
Jack_Major, ils ne sont nulle part…
En même temps qu’il disait ces mots, il semblait s’enseigner à lui-même une réalité qu’il peinait tout autant à croire.
            Sam voulut pleurer. Mais elle ne devait pas. Prenant soin de raffermir son regard, elle sentit le froid s’infiltrer en son cœur. Cette fois, que pouvaient-ils faire ? Jack ferma les yeux, comme pour trouver en lui la force suffisante pour parler :
Jack_On va attendre que la glace se soit suffisamment solidifiée, et on quitte cette planète maudite sur le champ.
Sam acquiesça d’un signe de tête. Tout ça avait une allure d’irréel. Ni l’un ni l’autre ne semblait réaliser ce qui était arrivé.
            Les 2 militaires durent attendre ainsi 5 ou 6 heures. Jack avait allumé le réchaud pour leur offrir un peu de chaleur. Il avait l’impression de se retrouver en Antarctique… Comme là-bas, il faisait froid. Comme là-bas, il n’y avait que Sam et lui. Comme là-bas, il ne cessait de prier pour que tout ceci ne fut qu’un rêve. Il y eut peu de mots échangés, seulement des banalités, et pas un ne reparla de Daniel et Teal’c. Sam essayait de se persuader qu’ils étaient toujours là, quelque part. Elle ne les avait pas vu mourir. Ils ne pouvaient pas mourir.
            Enfin, Jack éteignit le réchaud, et se releva. D’une voix la moins lugubre possible, il s’adressa à Carter :
Jack_La glace est reformée, il va falloir rentrer *il fit quelques pas et marmonna* … Et que je ne revois plus les couleurs de cette planète maudite.
Sam eut une voix presque suppliante :
Sam_Mon colonel, on ne peut pas partir sans eux…
            Jack frémit. Mais elle avait raison : on abandonnait pas les nôtres. Tous deux enfilèrent leur patin en silence, puis entamèrent lentement leur traversée du lac. Leurs gestes n’étaient plus aussi légers et gracieux. Ils étaient plus lourds… Comme leurs cœurs.
Sam_Il faut être vigilant mon colonel : les risques de secousses en réponse à la 1ère sont à prendre en compte.
            Jack la fixa mal assuré : il avait sans doute perdu 2 de ses équipiers, il veillerait personnellement à ce que cette glace ne lui enlève pas Carter !
           Leur traversée se poursuivit en silence, jusqu’à ce que soudain, Sam étouffe un cri. Jack, surpris, l’appela doucement :
Jack_Carter ?
Mais elle ne répondait pas : elle avait une main sur la bouche, et semblait en état de choc. Jack parcourut la distance qui les séparait. Il entendait Sam chuchoter « non non non non… ». Il suivit la direction empruntée par le regard de Sam. Ses yeux étaient rivés vers la glace. Jack baissa le regard lentement, comme s’il pressentait ce qui allait venir. Quand ses yeux enfin se posèrent sur la surface de la glace, il eut un mouvement de recul.
            Juste sous la surface, on pouvait voir 2 corps gelés. Il y avait d’abord Daniel, bleui, les yeux rivés vers le ciel. La transparence moyenne de la glace n’empêchait nullement de voir sur son visage gravé le témoignage d’une profonde injustice. Il y avait derrière Teal’c, les yeux fermés cette fois, mais ses mains semblaient vouloir gratter la surface comme pour les sortir de ce cercueil de glace. Il n’y avait pas de mots pour exprimer ce que la vue de ses deux corps provoquaient dans l’esprit torturé de Jack, pas de mots pour exprimer la tristesse et la torpeur qui émanait des 2 corps prisonniers, pas de mots. Il n’y avait pas de mots, car ici s’arrêtait la vie.
            Ni une ni deux, Jack se précipita sur Sam et la prit dans ses bras pour la libérer de son état de choc. La jeune femme éclata en sanglots. Il lui caressa les cheveux pour la calmer, elle articulait des syllabes qui ne voulaient rien dire. Jack ne pouvait plus détacher son regard de ce tableau macabre. Le doute n’était plus permis, leurs amis étaient vraiment morts.

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            Cela faisait un mois maintenant que Sam et Jack étaient rentrés de P2A-857, et les missions d’SG1 n’avaient toujours pas repris. A quoi bon après tout ? Daniel et Teal’c n’étaient plus, et Jack et Sam ne se fréquentaient plus. En fait, Jack avait même la conviction que Sam l’évitait volontairement. Il aurait tant voulu aller lui parler, mais il était évident qu’elle lui en voulait. Et lui, ne s’en voulait-il pas ? Il ne passait pas un jour sans qu’il ressasse les évènements, sans qu’il ne souhaite revenir en arrière et changer le passé.
            Mais voir ces visages givrés, encore, il ne le supporterait pas… Et pourtant, c’était chaque soir le même rêve… Du gris, beaucoup de gris. Derrière ce gris, des silhouettes… Des rires ensuite ; il entendait distinctement son équipe, il s’entendait lui aussi. Puis, le brouillard s’estompait, et les discussions bonne enfant se dissipaient avec… Et tandis qu’un silence inquiétant s’installait, de la brume, ils surgissaient : les visages de ses 2 amis prisonniers de la glace.
            Alors seulement, Jack se réveillait, haletant ; il était en sueur, et pourtant, il avait froid, affreusement froid…
            Et chaque matin, c’était la même triste réalité qui lui apparaissait : SG1 n’était plus. Ils n’étaient pas 2 mais 4 à être mort ce jour-là, 4 esprits prisonniers de la glace. Il y avait la mort physique, il y avait la mort spirituelle. Et Jack ne se sentait plus vivant. Il errait comme une âme damnée à travers les couloirs de la base. A son passage, les conversations cessaient. On ne savait pas comment réagir face à lui. Jack s’en moquait pas mal. Du moment qu’on lui fichait la paix.
            Mais il y avait Sam… Sam qui pleurait, Sam qui ne quittait plus son labo. Il le savait qu’elle allait tout aussi mal que lui. Et il se sentait coupable. Pas seulement d’avoir laissé mourir Daniel et Teal’c, mais aussi de laisser mourir Sam. Il aurait aimé changer le passé, pas seulement pour lui, mais pour elle aussi. Pour voir encore ne serait-ce qu’une fois le sourire sur son visage.
            Et justement, le visage de Sam n’était plus le même. Elle, si rieuse, si pétillante, avait troqué son trop plein de vie contre un regard brisé, un visage figé, où chaque sourire semblait arracher douleur à son visage assombri. Elle aussi rêvait beaucoup… le même genre de rêve. SG1, ce n’était pas qu’une équipe. C’était tout un esprit. C’était sa famille. On la lui avait ôté. Et elle se sentait vidée.
            Ce matin-là, qu’elle travaillait sur les réglages d’un réacteur à naquadah, une affreuse migraine la saisit. Elle eut beau prendre un cachet d’aspirine, rien n’y fit, aussi se rendit-elle à l’infirmerie, où Janet, navrée, lui expliqua :
Janet_Physiquement, vous êtes en parfaite santé…
Sam_Alors ?
Janet_Vous avez pensé à sortir prendre un peu l’air *hésitante* à tourner la page…
            Sam commençait à voir où Janet voulait en venir. Mais elle ne voulait pas cesser son deuil. Elle ne le pouvait pas. Sans un mot de plus, elle quitta lugubrement l’infirmerie, et prit le chemin de ses quartiers. Là, assise sur son lit, adossée contre le mur, elle se sentit enfin en sécurité : elle savait qu’ici, elle pouvait laisser librement s’exprimer ses sentiments. Dans la base, elle ne devait pas pleurer, elle devait faire bonne figure. Elle était militaire, ça avait été son choix à l’époque…
            Mais aujourd’hui… Et aujourd’hui, sur ce lit et à cette heure, à nouveau, toute sa peine se transforma en larmes, et elle pleura en silence la perte de sa famille, de sa voix, de son âme.

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            Jack entra l’air réticent dans l’infirmerie en début d’après-midi. Janet l’avait fait appeler. Elle ne cessait de vouloir leur remonter le moral à Sam et à lui, et ça l’énervait : pouvait-elle seulement comprendre le poids que représentait l’idée d’avoir laissé mourir ses amis ?
            Toutefois, quand il vit Janet l’accueillir dans son infirmerie, il remarqua quelque chose de différent dans son regard : elle qui affichait la compassion et le désolement jusqu’alors, reflétait aujourd’hui l’inquiétude. Son instinct d’homme passant avant tout, il s’adoucit et s’approcha de Janet :
Jack_Que se passe-t-il ?
Janet fit mine de trier quelques dossiers pour ne pas avoir à affronter le regard si triste et si dur de Jack :
Janet_C’est le major Carter… Son état m’inquiète.
En entendant cela, le cœur de Jack fit un bond dans sa poitrine :
Jack_Que lui arrive-t-elle ?
Janet_Elle n’arrive pas à se remettre de… de cette perte. Physiquement, elle se porte plutôt bien, mais je crains que son état psychologique finisse par influe sur son état physiologique.
            Jack se passa machinalement une main dans les cheveux : il n’avait aucune idée de comment venir en aide à Sam, d’autant qu’elle l’évitait. Mais Janet répondit à ses interrogations avant même qu’il n’est le temps de les poser :
Janet_Je sais que je ne suis pas psy… Mais vous avez vécu la même chose, et je crois que vous êtes le plus à même de la comprendre.
Jack_Mais si elle ne m’écoute pas ?
Janet enfin, tourna son regard vers Jack_Nous sommes en train de parler de Sam. Et si je vous dis qu’elle a besoin de vous, vous devez me croire…
Jack, hésitant_...
Janet, insistante_Et j’ai la quasi-certitude que vous avez autant besoin d’elle qu’elle de vous…
Jack_...
Janet_... Pour vivre…

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            Les paroles de Janet résonnaient encore dans sa tête quand Jack gagna non rassuré le chemin des quartiers de Sam : elle n’était pas à son labo, et Siler lui avait assuré qu’il l’avait vu gagner ses quartiers une heure auparavant.
            Il hésita un long moment devant la porte, avant d’entrer : et si Sam lui fermait son cœur ? Et si… Et si… Soudain, il crut entendre la voix de Daniel :
« Sauvez-là tant qu’il en est temps ».
Jack se retourna surpris. Il n’y avait personne dans le couloir… De toute façon, il avait vu de ses yeux la dépouille de Daniel… Comment aurait-il pu se retrouver dans ce couloir à cet instant ? Peut-être s’était-il élevé avec Teal’c… Peut-être était-ce vraiment sa voix qu’il avait entendue… Peut-être tous deux veillaient-ils sur eux…
« Tu perds la boule mon vieux Jack » se dit-il.
« Sauvez-là tant qu’il en est temps… »
            Et puis zut, quelque fut la provenance de cette voix, elle avait raison. Janet avait raison… Et Sam… Sa douce Sam… Il regretterait toujours de n’avoir pas été là pour elle à temps, comme il n’avait pas été là pour Daniel et Teal’c.
            Inspirant un grand coup, il ouvrit lentement la porte. La première chose qu’il entendit fut des sanglots étouffés. Le cœur battant à tout rompre, il pénétra dans la pièce, et vit Sam assise sur son lit, pleurant le plus silencieusement qu’elle pouvait. Elle sursauta en le voyant entrer, et sécha rapidement ses larmes.
Sam_Mon colonel ! Que faîtes-vous ici ?
Jack, balbutiant_Euh… b… En… En fait, je cherchais le mess et…
« Sauvez-là ! »
Jack hocha la tête pour faire disparaître la voix de Daniel dans son crâne, et se reprit :
Jack_Je me suis dit que… Peut-être vous auriez besoin de mon aide…
Sam, se levant_Non merci…
Sa voix était glaciale. Il croisa le regard de Sam, et comprit… Comprit qu’elle ne l’évitait pas par malaise, qu’elle l’évitait par reproche. Elle lui en voulait, c’était sûr…
            Jack se dit qu’il était encore temps de partir, de quitter la pièce avant que la situation ne risque de s’envenimer. Mais il n’avait pas la force de bouger, quelque chose le retenait ici : ce n’était ni les paroles de Janet, ni cette mystérieuse voix qui l’encourageait… C’était sa volonté propre. Sam semblait dans une telle détresse !
Jack, insistant_Major, vous devez savoir que je serai toujours là pour vous…
Elle murmura d’une voix presque inaudible_La belle affaire !
A nouveau, elle lui lança un regard agressif, méprisant. Se doutait-il seulement que le regard de Sam n’était en fait que le reflet de son propre regard ?
« Sauvez-là »
Jack_Pourquoi m’en voulez-vous major ?
Sam se sentait mal à l’aise, le sentiment de sécurité s’en était allé. Elle se dirigea sans répondre vers la sortie. Mais tandis qu’elle posait la main sur la poignée, Jack tenta de la retenir tant bien que mal, et, d’une voix faible :
Jack_Sam…
            Elle lâcha instantanément la poignée et se tourna vers lui. Cette voix avec laquelle il avait prononcer Sam… Une voix si faible, une voix si triste ! Elle crut un instant se reconnaître en lui. Trop de poids sur le cœur sans doute, elle débita nonchalamment :
Sam_Pourquoi je vous en veux ? Je vous en veux de ne pas avoir interrompu la mission en voyant combien Daniel et Teal’c patinaient mal ! Je vous en veux de m’avoir retenu quand je voulais sauver Teal’c et Daniel !
Tandis qu’elle parlait, le ton de sa voix montait, elle s’approchait lentement de Jack, et le voile de la colère laissait place au voile du désespoir dans ses yeux débordant d’innocence.
Sam_Je vous en veux de ne pas avoir essayer de les sauver ! On n’abandonne pas les nôtres ! On aurait du gagner cette rive tous les 4, ou mourir tous les 4 ! Je vous en veux ! Je vous en veux de tout !
Et tandis qu’elle finissait de parler, elle éclatait en sanglots, frappant le torse du colonel avec ses petits poings. Au fur et à mesure qu’elle se libérait de cette haine, l’un comme l’autre constataient que tous ces reproches étaient non fondés, et qu’ils n’avaient pas eu le choix, qu’ils avaient fait tout ce qui était humainement possible.
Sam, pleurant, mais ne frappant plus_Je vous en veux !
Il la prit dans ses bras. Elle pleura sur son épaule :
Sam, en pleurant_Et je leur en veux ! Pourquoi ils sont partis ! Je les aimais ! Je les aimais et ils sont partis ! Pourquoi ?... Pourquoi eux ?
Jack lui caressait lentement les cheveux, retenant lui-même à grand peine ses larmes. Pourquoi eux ? Pourquoi ?

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            Lorsque Sam eut séché ses larmes dans les bras de Jack, celui-ci la tint à bout de bras :
Jack_Moi je ne suis pas parti. Et je t’aime.
            Sam le fixa intensément. En ces quelques mots, elle avait senti renaître l’esprit d’SG1. Naturellement, ils s’embrassèrent. Naturellement, ils passèrent la nuit ensemble, et s’unirent dans la plus douce et la plus belle des passions.
            Jack quitta l’armée pour veiller sur elle, mais il resta affilié au programme SGC, et Hammond se débrouilla pour qu’il reste chef d’SG1… Une SG1 plus tellement comme avant. 2 militaires vinrent remplacer Daniel et Teal’c, mais dans le cœur de Sam et Jack, SG1, ce resterait toujours ces 4 esprits. Jack. Sam. Daniel. Teal’c.
            4 esprits, unis dans le meilleur comme dans le pire. Et c’est en leur pensée qu’ils vécurent leur idylle. C’est en leur mémoire qu’ils baptisèrent leur fils Daniel Teal’c O’Neill. Parce que par eux 2, SG1 vivait et vivrait toujours. SG1, leur esprit, leur voix, leur âme…

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Epilogue
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            Si l’on m’avait dit que je mourrai prisonnier de la glace, je ne l’aurai pas cru… Il est si dur de croire que l’on aura une mort si bête… Mais dans le cœur de ces 2 âmes, nous vivons et vivrons toujours.
            Parce qu’SG1, c’est plus que de l’amitié, c’est plus que ça. La vie, la mort, infime barrière. Et pas même cette barrière n’aura su nous séparer. Dans le cœur de chacun, unis à jamais, tous 4, en une voix, en une âme. SG1, pour toujours. SG1 à jamais.
Daniel J.
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 FIN


 

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