Aurélia
Fic 58
Août, septembre 2005
aurelia.J.M@wanadoo.fraurelia_m21@hotmail.com.
Mon site :
http://aurelia21.site.voila.fr
LE COFFRET
Epoque : la 8, après Affinity, et autre temps.
Spoilers : aucun.
Disclamer : Comme d’habitude les personnages de Stargate ne m’appartiennent pas.
Résumé : Suspense bien sûr ! Pourquoi raconterai-je ma fic ? Lisez-la ce sera plus simple.
Genre : Crossover : SG1 et Atlantis. Aventure. Romance.
Un petit clin d’œil à une autre série télé.
Rating : Pour tous.
Dédicaces : Un gros bisou à Hito, Nemesis et Ninie.
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De nos jours planète P5N555
La pièce était sombre et si grande qu’ils n’en voyaient pas le plafond. Sam avança prudemment le faisceau de la lampe de son arme braquée devant elle. Daniel restait quelques pas en arrière, elle l’avait exigé.
Le jeune archéologue n’était pas toujours d’une grande prudence lorsqu’il découvrait un lieu pour la première fois. Il avait le regard extasié d’un enfant découvrant tous ses cadeaux de Noël au pied du sapin.
Teal’c de son côté était parti dans la direction opposée. C’était une salle aussi grande que l’intérieur d’une pyramide. Visiblement elle n’avait pas été visitée depuis des siècles, l’air sentait le renfermé. Quelques pierres se détachaient de la voûte et tombaient sur le sol dans un nuage de fines poussières.
-Teal’c appela Sam, vous trouvez quelque chose ?
-Pas encore, colonel Carter, mais je suis arrivé à un mur avec une ouverture. Il y a d’autres pièces.
-Attendez-nous, on vous rejoint.
Daniel et Sam le rejoignirent rapidement.
-Vous allez être content Daniel. On dirait qu’il y a des joujoux pour vous là-bas !
Daniel ne voyait pas le visage de Sam dans la pénombre et il grommela ;
-Vous parlez comme Jack ! C’est fou l’influence qu’il a eu sur vous !
-Qu’entendez-vous par là ?
-Que vous avez les mêmes façons de réagir et de parler.
Sam ne répondit pas. Mais la remarque de Daniel la flattait. Quel modèle elle avait eu ! Un chef remarquable en tout point, qui les avait conduit la plupart du temps à la victoire. Et pouvoir s’en approcher un tant soit peu la remplissait de fierté !
Teal’c les attendait à l’entrée de la première salle qu’ils traversèrent rapidement car elle était vide. Dans la deuxième salle les murs étaient recouverts de dessins, de pictogrammes que Daniel ne comprit pas de premier abord.
-C’est le moment de sortir votre camera Daniel Jackson dit Teal’c en explorant tranquillement la pièce.
Mais Daniel n’avait pas attendu, il filmait tout de façon méthodique en passant d’un plan à l’autre de façon serrée, afin de ne rien perdre du trésor qu’il avait sous les yeux. Puis il fit de même avec l’appareil photo, et prit de nombreux clichés. Il agissait toujours ainsi, même s’il avait l’impression de faire double travail. Depuis qu’un jour un film avait été complètement raté, il préférait prendre ses précautions.
Pendant ce temps Sam et Teal’c étaient déjà passés dans une troisième pièce. Les murs étaient vides de toute inscription. Apparemment il n’y avait rien. Pas de porte, pas de passage apparent. C’était un cul de sac.
-Daniel, venez voir ! Est-ce que ce genre de pièces vous rappelle quelque chose ? C’ est étrange une pièce vide ! Non ?
Le jeune homme ne dit rien mais promena sa lampe le long des murs et du plafond. C’était une pièce d’environ dix mètres carrés, pas plus.
-On dirait une sorte d’antichambre. Un passage entre deux pièces, dit-il.
-Avec une porte dérobée ?
-En effet, ce n’était pas rare dans les temples.
-Nous n’avons pas encore trouvé de quel dieu il s’agit ! dit Teal’c.
-On verra quand on aura déchiffré toutes les inscriptions. Mais je pense qu’il y a une pièce derrière l’un de ces trois murs.
Sur le sol, il y avait des pierres, des poussières et du sable. Daniel en préleva quelques échantillons.
-Qu’est ce que vous faites Daniel Jackson ? demanda Teal’c, intrigué.
-Je fais quelques prélèvements en vue d’une datation au carbone 14. Il me faut situer l’époque dans un premier temps. Cela resserra le champ des possibilités.
-On va rentrer à la base. Quand vous aurez traduit tout ça Daniel dit Sam, on y verra plus clair. Et je pense que l’on pourra faire une autre expédition.
Le petit groupe reprit le chemin du retour et se dirigea tranquillement vers la porte des étoiles, située à deux kilomètres du temple.
Les abords du shapaï étant déserts, le voyage du retour se fit sans histoire.
21 août 2027, Washington.
-Mon général !
-Repos colonel dit la femme sans bouger de son bureau. Je vous ai fait venir pour une raison bien précise, j’ai besoin de vos services.
A vos ordres, Madame.
Samantha Carter se leva. Elle était toujours aussi mince, et son visage était peu marqué malgré la soixantaine qui arrivait à grands pas. Seuls ses cheveux blancs trahissaient son âge.
Elle fit quelques pas vers l’homme en face d’elle : Le colonel John Sheppard.
-Comment allez-vous John ? Elisabeth ? et les petits enfants ?
-Tout le monde va bien mon général je vous remercie., dit l’homme en souriant.
Le militaire qu’elle avait devant elle, avait vieilli, cependant on retrouvait dans ses yeux cette lueur qu’il avait au moment de partir sur Atlantis. C’était un homme remarquable qui avait réussi au-delà de toute espérance. Mais la vie ne l’avait pas ménagé et l’avait fait vieillir prématurément. Peu après sa démobilisation d’Atlantis il avait épousé Elisabeth Weir et avait eu trois enfants. Ils vivaient maintenant près de Toronto.
Mais un drame était survenu, leur aîné avait été tué durant la guerre huit ans auparavant, et le couple avait vieilli d’un seul coup. Ils étaient maintenant tous les deux à la retraite, et ne vivaient plus que pour leurs petits enfants. L’appel officiel de Samantha Carter l’avait beaucoup surpris, mais il était venu aussitôt, on ne refusait pas une invitation du chef d’état major.
-Que puis-je faire pour vous, mon général ?
De nos jours, Base de Cheyenne Moutain.
Sam se dirigea d’un pas rapide vers le bureau de Daniel.
-Vous avancez dans vos traductions ?
-Très lentement. Je suis entrain de préparer le briefing de cette après midi.
-Pressez vous Daniel. Le général O’Neill va s’impatienter ! dit Sam en riant. Vous le connaissez !
-Oh oui, je le connais ! Plus le briefing sera bref, plus il sera content. Il sera d’ailleurs ravi car je n’ai pas grand à dire, à part bien sûr le fait qu’il faut y retourner.
-Vous avez trouvé à qui était dédié le temple ?
-Vous ne me ferez pas parler avant le briefing Sam. Il faut ravaler votre curiosité pendant encore … oh !... deux bonnes heures dit-il en regardant sa montre.
-Tant pis j’attendrais dit le jeune femme d’un ton léger. Et si on allait au mess ? j’ai un petit creux.
- Allez-y je vous rejoins tout de suite.
A 14 heures SG1 se présenta dans la salle de briefing. Ils pouvaient voir O’Neill à travers la vitre. Il était au téléphone et fronçait les sourcils.
-On dirait que notre général préféré à des soucis dit Daniel en montrant Jack qui faisait des mouvements de main avec agacement.
-Oui, j’espère que votre topo sera court et concis dit Sam.
Œil noir de Daniel.
-Pourquoi me faire faire des traductions si c’est pour sabrer mes exposés ! dit-il d’un air désolé. Je suis un incompris dans cette base !
Rire de Sam au moment où Jack sortait de son bureau.
Le regard du général s’adoucit en se posant sur la jeune femme.
-Alors Carter ! on s’amuse bien ?
-Oui mon général, on était en train de spéculer sur le temps que vous alliez laisser à Daniel.
-Pas longtemps dit Jack. J’attends un coup de fil important dans un quart d’heure !
Vous voyez bien semblait dire le regard du jeune homme.
-Ne perdons pas de temps dit Jack. Daniel je vous écoute.
-La planète P5N555 mérite une seconde visite commença le jeune archéologue, et ce qui est très intéressant…
-Accordé dit Jack en se levant.
-Quoi ?
-J’ ai dit que j’étais d’accord dit O’Neill sèchement. Autre chose ?
-Mais vous ne voulez pas savoir pourquoi ? dit Daniel très déçu.
-Je vous fais entièrement confiance, si vous dites qu’il faut y retourner, allez-y. je suppose que Carter et Teal’c sont d’accord ?
-Oui, mais…
-Vous me raconterez tout cela au retour Daniel, vous partez dans une heure, dit le général O’Neill en retournant dans son bureau.
-C’est pas vrai ! C’est encore pire que ce que j’avais pensé !
-Que voulez-vous Daniel, le général est un homme très occupé, dit Sam en soupirant.
La jeune femme rentra dans son bureau et appela chez elle.
-Pete ? tu es là… Non ?... Bon… je pars en mission dans une heure. Je pense être de retour pour le dîner…À ce soir.
Washington 2027
Le général Carter regarda le colonel Sheppard avec bienveillance :
-Détendez-vous, John j’ai une mission pour vous.
-Mais mon général, je suis à la retraite ! dit-il surpris.
-Je sais mais écoutez moi voulez-vous, dit Sam, en s’appuyant au dossier de son fauteuil. Je voudrais remonter le temps, dit-elle tout à trac.
Sheppard ouvrit de grands yeux :
-Mais…pourquoi ?
Ce n’était pas la demande en elle-même qui stupéfiait John, mais le fait qu’elle émane du général Carter. Il savait combien elle était prudente dans ce genre d’expédition.
- A votre avis John ? je voudrais défaire tout ce que nous avons vécu ces dernières années.
-Comment ?
-C’est là que j’ai besoin de vous. Je sais où est le jumper temporel. Seul quelqu’un possédant le gène des anciens peut le conduire.
Un grand silence accueillit sa demande. Sheppard réfléchit longuement et pesa ses mots avant de parler.
- Mon général, c’est une expédition tellement hasardeuse !
-J’en suis consciente colonel, mais franchement qu’est ce que l’on risque ? Le monde pourrait-il être pire que ce qu’il est aujourd’hui ?
-Puis-je réfléchir, mon général ?
-Naturellement dit Sam, c’est tout ce que je vous demande, je ne suis pas à un jour près.
-En fait je me pose des questions, je suppose que vous avez un plan ? pour changer le passé.
-Oui j’en ai un dit Sam avec un sourire entendu.
-Mais vous n’avez aucune certitude ? N’est-ce pas ?
-Bien sûr que non, personne ne peut présager de l’avenir comme du passé. Je ne peux pas vous forcer, c’est évident, mais je pense que vous et Elisabeth avez tout à y gagner, dit-elle en regardant avec bonté le militaire qui avait pâli.
-Vous avez raison mon général. Cela pourrait faire revenir Christopher… Je vais en parler à Elisabeth. Je suis sûre qu’elle voudra venir avec moi.
-Vous avez conscience que nous ne reviendrons peut être jamais ? Qu’en tout cas ce sera différent ?
-Comme vous le disiez tout à l’heure mon général, cela ne peut pas être pire dit Sheppard avec fermeté.
-Oui, vous voyez ce bureau ? Je m’y ennuie toute la journée, dit Sam. je suis chef d’état major et je n’ai pratiquement plus rien à commander ! Notre armée est réduite à sa plus simple expression. Tout est sous contrôle. Il n’y a plus rien, plus d’avenir pour notre terre. Nous n’avons pas combattu tant d’années pour finir ainsi ! Je ne le supporte plus. Tant de vaillants combattants sont morts et ont donné leur vie pour un monde meilleur, et nous avons échoué.
La voix de Sam s’étrangla à l’évocation de ses amis disparus.
Elle semblait perdue dans ses souvenirs, et John répugnait à l’interrompre. Ce fut elle qui reprit la parole.
-Allez parler avec Elizabeth et donnez moi votre réponse quand vous serez décidé. De mon côté tout est prêt.
Après un dernier salut Sheppard se retira. La demande du général était extravagante mais ils avaient réussi des missions périlleuses et gagné des paris impossibles. Alors pourquoi pas ? C’était normal qu’elle veuille défaire ce qui avait échoué. Mais il restait beaucoup d’incertitudes. Comment contacter le SGC 23 ans plus tôt ? Et eux pourraient-ils rentrer ? Apparemment le général Carter avait un plan.
John en quittant le bureau du général était convaincu qu’il ne pouvait qu’accepter une telle mission , et il savait que pour Elisabeth il en serait de même.
Planète P5N555 de nos jours
Ils allèrent directement dans la petite salle, et prirent leur temps pour étudier les inscriptions que Daniel avait déjà filmées.
-Il y a quelque chose qui me gêne dit Daniel.
-Que voulez-vous dire ?
-Vous voyez Teal’c toutes les inscriptions datent à peu près de la même époque. Je dirais qu’elles s’étalent sur une cinquantaine d’années, ce qui est le temps moyen pour la construction d’un temple de cette taille. Mais regardez ici, dit-il en pointant une inscription qui paraissait un peu différente des autres.
-Vous avez raison Daniel Jackson dit Teal’c en pointant sa lampe sur le mur. La couleur est différente et je ne reconnais pas cette langue. Avez-vous une idée de ce que cela veut dire ?
-Non, mais les signes me semblent familiers.
Daniel regarda l’inscription plus attentivement.
Sur un petit carnet il reporta les symboles.
-On dirait des symboles mathématiques, Daniel Jackson.
-Oui, en effet. Une sorte de code sans doute. Sam ! appela t-il. Venez voir.
-J’arrive dit une voix claire dans sa radio.
-Regardez ceci, est ce que cela évoque quelque chose pour vous ?
La jeune femme ouvrit de grands yeux.
-C’est curieux, on dirait un langage mathématique.
-Oui, Teal’c a fait la même remarque. La première fois j’avais tout filmé sans trop faire attention. C’est en visionnant le film dans mon labo que j’ai trouvé ça bizarre.
-Je pense qu’avec les ordinateurs de la base je devrais pouvoir décoder cela. Vous avez pris d’autres photos ?
-Je n’arrête pas de mitrailler le panneau, j’ai fait une pellicule entière, dit Daniel en souriant.
-Attention au budget Daniel il est en restriction dit Sam en riant.
Le jeune archéologue grommela quelque chose que Sam ne comprit pas. Elle n’insista pas.
-Allez on rentre, dit-elle.
Terre 2027
Le petit groupe se faufila dans le hangar. C’était le 23 août 2027. Il était 22 heures trente et la nuit était tombée depuis longtemps.
Il n’y avait personne. Pas de gardes. En effet ce vaisseau était inutile, personne ne pouvait s’en servir, et Sam s’était bien gardé de dire à quiconque qu’il fallait le gène des anciens pour pouvoir l’utiliser. Seules quelques personnes au monde le possédaient, et tout ceux qui étaient au courant étaient morts, sauf John et Elisabeth. Un atout qu’elle avait gardé dans sa manche. Elle ne le regrettait pas maintenant.
John ouvrit la porte et ils montèrent.
Dès qu’il mit les mains sur les commandes le panneau de contrôle s’éclaira.
-Waouh ! je ne m’y habituerais jamais dit-il en riant.
-Pourtant tu l’as fait des centaines de fois sur Atlantis dit Elizabeth en souriant.
Il arrêta la machine.
-Tout à l’air en état dit Sam après avoir effectué quelques contrôles. Je pense qu’on va pouvoir y aller.
Devant Les visages graves de John et d’Elizabeth elle hésitait.
-Vous comprenez bien que peut être tout va changer ?
-C’est ce que nous souhaitons, c’est pour cela que nous avons dit oui tout de suite dit l’ancienne chef d’Atlantis. J’ai confiance. Nous avons vécu tellement de choses ensemble , vaincu tellement d’ennemis. Nous ne pouvons que réussir.
Sam hocha gravement la tête.
-Et nous réussirons. J’en suis certaine.
-Comment allons-nous procéder ? Vous savez sans doute mon général, que nous ne pouvons remonter le temps que par tranche de 100 ans expliqua John.
-Oui, je sais, et cela va nous poser un problème puisque nous arriverons aux environs de 1927. Donc la porte des étoiles ne sera pas encore découverte.
-Vous avez une autre idée ?
-Oui, est ce que nous pouvons faire fonctionner la machine temporelle en restant sur place ?
-ça doit être possible dit John, mais pourquoi ?
-Nous n’aurions pas le temps de traverser l’atmosphère et d’atteindre l’espace sans être abattus. Pensez-vous pouvoir faire fonctionner l’adaptateur à l’arrêt.
-Je pense que oui. Mais nous arriverons où ?
-Nous resterons sur place. Dans l’Amérique de 1927, il n’y a pas de radars, et nous pourrons partir ensuite facilement.
John se remit aux commandes et embrassa tendrement Elisabeth. Pour eux c’était difficile, ils laissaient derrière eux leurs enfants et petits enfants.
Sam par pudeur détourna les yeux. Elle n’avait personne à qui dire au revoir. Ils avaient tous disparu dans la tourmente.
-Pouvons-nous y aller ? dit-elle d’une voix enrouée .
Le couple se sépara et John se mit aux commandes.
Le vaisseau se mit à vibrer, des vibrations très fortes qui secouèrent les passagers. Puis le silence revint. John ouvrit la porte de l’appareil et ils descendirent. Ils étaient au milieu d’un champ, et le jour commençait à se lever. Au loin une ville qu’il pensait être Washington.
-Je crois que nous avons réussi dit Sam. Son cœur battait à grands coups dans sa poitrine, et elle respira profondément, s’emplissant les poumons d’air frais.
-Nous décollons tout de suite demanda Elisabeth ?
-Qu’indique le compteur temporel John ?
-23 août 1927, nous avons réussi.
-Oui dit Sam avec un grand sourire. Il nous reste cependant du chemin avant de terminer notre mission. Il nous faut contacter SG1, du moins lui laisser un message.
-Comment comptez-vous procéder mon général ?
-Nous allons aller sur P5N555. Je vous expliquerais sur place quand nous serons arrivés.
-Pourquoi cette planète, Sam ? demanda Elisabeth
-Parce que SG1 doit la visiter dans la deuxième quinzaine d’août 2004.
-Vous y êtes donc déjà allée.
-Oui, mais c’était une simple mission de reconnaissance, et nous avions trouvé ce temple dédié à Khepri. Mais il n’y avait aucune activité goa’uld sur la planète. C’est pour cela que j’ai choisi d’y retourner aujourd’hui. Parce qu’elle ne présente aucun danger pour SG1.
Base de Cheyenne Moutain de nos jours.
Sam était intriguée par la découverte qu’ils venaient de faire. Il y avait quelque chose qui ne collait pas avec cette pierre. Cela lui paraissait un anachronisme. Elle s’en ouvrit à Daniel.
-C’est très étrange cette inscription, mais je vais vous donner un coup de main. J’ai un logiciel avec tous les codes connus à l’heure actuelle.
-Parce que vous êtes sûre que c’est un code.
-Je le crois.
-Alors allons-y dit Daniel.
Sam fit quelques manipulations et ils restèrent bouche bée devant la traduction du message.
Daniel ne trouva rien d’autre à dire que « Oh mon Dieu » !
-Qu’est ce que ça veut dire ? dit-il en réagissant enfin.
-ça veut dire qu’il faut tout de suite en parler au général O’Neill répondit Sam en refermant son portable et en se dirigeant vers les ascenseurs.
Vaisseau temporel 1927.
Le voyage était long jusqu’à P5N555. Plusieurs semaines en hyper espace, mais ils avaient tout leur temps. John avait trouvé comment faire fonctionner le pilotage automatique. Cela lui permettait de se reposer pendant que vaisseau filait vers l’autre bout de la galaxie. Avant le départ, Sam avait fait le plein de provisions et d’eau. Ils avaient de quoi subsister pendant plusieurs mois.
Pendant ce long voyage ils parlèrent beaucoup des évènements, de ce qui pourrait changer, de ce qu’ils allaient devenir.
Sam s’isolait le plus souvent, elle écrivait de longues heures dans un petit carnet. Le couple s’inquiétait, Sam paraissait changée, tendue toute entière vers son objectif. Elle ne vivait plus que pour ça. A la voir penchée comme une enfant appliquée sur son ouvrage, le cœur d’Elisabeth se serrait. Cette femme avait souffert plus que quiconque. Elle méritait d’avoir une autre vie. Elle avait tout donné pour la terre dans un vain sacrifice, et n’en avait récolté que des fruits amers.
-Venez vous reposer Sam, vous ne dormez pas beaucoup dit Elisabeth avec sollicitude.
-Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup de sommeil, vous savez, trois ou quatre heures par nuit me suffisent.
-Vous avez bien de la chance, dit John en riant, si je n’ai pas mes huit heures, je suis en rogne pour la journée.
-Qu’écrivez-vous ? Si ce n’est pas indiscret, demanda Elisabeth.
-Non pas du tout, je fais un brouillon de ce que je vais leur laisser. Je suis partagée entre le fait de leur laisser un long récit ou un message sibyllin. Je ne sais pas trop.
-Il faudrait peut être mieux ne pas leur donner trop de détails.
-Oui, mais il faut tout de même que ce soit suffisamment clair pour qu’ils puissent agir.
-C’est très juste. Mais dites leur simplement le nom du Goa’uld, cela sera peut être suffisant.
-Merci mes amis, dit Sam en souriant. Je vais y réfléchir. Il y plusieurs critères qui sont en jeu. Mais nous avons encore du temps, nous n’arriverons pas avant une quinzaine. Je vais me coucher maintenant dit-elle. Bonne nuit.
-Bonsoir Sam.
-Bonne nuit mon général.
Sam se retira dans un coin du jumper aménagé pour elle en couchette. Elle s’allongea et pensa à Jack. Pour la première fois depuis la disparition de celui-ci, elle reprenait espoir, et s’autorisait à y penser. Le beau visage viril du général O’Neill vint devant ses yeux comme s’il était là devant elle, vivant en chair et en os. Mais il était juste vivant en elle, éternel dans son cœur. Peut être le reverrait-elle un jour ? Rien n’était moins sûr ! Mais ce qui importait le plus à Sam était de sauver la planète. Elle comptait bien peu dans ce plan fantastique qu’elle avait entreprit et dans lequel elle avait entraîné le couple Sheppard.
Quand elle avait épousé Pete, elle avait fait la bêtise de sa vie. Elle n’avait pas eu trop de toutes ces années pour s’en repentir. Elle avait souffert et l’avait fait souffrir, lui.
Une larme coula de ses yeux et glissa lentement sur sa joue.
Elle s’endormit en prononçant le nom de Jack.