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Don't Push The Button ! : Chapitre 1

Chapitre 1 : La guerre psychologique

 

Le problème auquel était aujourd’hui confronté Rodney McKay prenait la forme d’un bouton. D’un énorme bouton poussoir rouge émergeant d’un boîtier en inox, en fait.

 

Il tapa des doigts sur la table avec exaspération, et chassa une mouche qui l’importunait. Cela pouvait être un piège, tout comme ce pouvait ne pas en être un. Il avança son index gauche, puis se ravisa.

 

Qui avait bien pu avoir l’idée de déposer ce boîtier dans son bureau ?

Il retourna l’objet mais ne trouva rien de nouveau. Pas la moindre altération. Les coins arrondis et brillants semblaient le narguer. De toute manière il n’avait jamais aimé les boîtes en inox, pensa t-il avec amertume.

 

Il avisa le tournevis posé sur son établi et eut la soudaine idée de faire sauter le bouton poussoir pour regarder ce qu’il y avait en dessous. Impossible, peut-être que le simple fait de démanteler le dispositif allait le mettre en marche, et déclencher une explosion, un raz de marée, la fin du monde, ou autre chose…

 

Plusieurs neurones grillaient les uns après les autres et Rodney McKay continuait de réfléchir frénétiquement…

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-         Admettez que c’était une idée géniale, fit John tandis qu’il souriait de toutes ses dents et tentait tant bien que mal de ne pas chuter sous le poids d’Elizabeth.

-         Hmm…

 

Elle se démenait pour accrocher une énorme banderole rose, sur laquelle était inscrit « Joilleux Aniversère Rôdnez* ».

 

* Teyla avait gentiment proposé ses services pour l’organisation de la fête…

 

-         Hmm ? C’est tout ?

-         Si vous croyez que c’est simple d’accrocher cette fichue guirlande, s’exaspéra Elizabeth. Et puis-je savoir où vous êtes-vous procuré le… cet objet ?

-         Zelenka m’a dit qu’il ne servait à rien…

-         Tout dans cette base à une utilité, Colonel, rétorqua Elizabeth.

-         Mais Zelenka a dit que…

-         Je sais ce que Zelenka a dit, John.

 

Bon, elle n’était pas en colère contre lui, ce qui constituait en soi une petite victoire. Il la descendit de ses épaules en prenant bien soin de ne toucher à rien.

Elle croisa les bras, comme à son habitude, pour se donner un léger surcroît d’autorité et d’ascendant sur son interlocuteur.

John remarqua au passage qu’il connaissait bien, trop bien même, les habitudes d’Elizabeth. Il remarqua également que, le problème, quand Elizabeth croisait les bras, c’est qu’on ne voyait plus que…

 

-         Ah, je vous cherchais ! fit une voix derrière eux dans la salle.

 

Les yeux de John louchèrent brusquement, et il manqua de peu une déchirure des muscles extrinsèques.

 

-         Oh, Ronon… vous avez fini d’accrocher la décoration, de votre côté ? demanda Elizabeth avec un vague soupçon dans la voix.

 

L’homme qui avait un poulpe sur la tête et des oursons sous les bras regarda ses charentaises* d’un air gêné.

 

* Oui ? C’est pour une réclamation ?

 

 

-         Hum, et bien c’est-à-dire que…

Le sourcil d’Elizabeth s’arqua encore un peu plus, tandis que John se frottait les yeux dans son coin.

-         C’est-à-dire que quoi ?

-        En fait...

Il pointa du doigt un coin de la salle où la disposition des guirlandes, banderoles, et autres décorations était des plus désastreuses.

 

-         Je vous suggère d’aller faire du sport avec Teyla, Ronon, dit Elizabeth d’une voix qui ne laissait aucune place aux protestations.

-         C’est ce que je m’apprêtais à faire.

 

Ronon se carapata dans les profondeurs sombres et obscures* de la Cité.

 

* Si on en juge par la pile de linge sale qui s’amoncelait depuis des temps immémoriaux dans les quartiers de Rodney.

 

 

-         Bon, reprit Elizabeth en se tournant vers John (avec hélas les bras toujours croisés…), je pense que notre présence ici n’est plus nécessaire. Un café, ça vous tente ?

-         Va pour un café !

 

Ils partirent tranquillement dans la direction du mess.

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De toutes manières il ne pouvait pas rester là à regarder le boîtier jusqu’à la fin des temps. La sueur dégoulinait sur son front.

Il se dit que celui qui avait eu l’idée de… ce piège, cette farce où quoique ce soit d’autre était malin, trop peut-être. Evidemment Rodney McKay n’aurait jamais laissé le problème en plan et ne serait jamais parti sans avoir su de quoi il retournait.

 

Il ferma les yeux et avança un doigt en direction du bouton poussoir…

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Elizabeth respira allègrement les effluves de café qui remontaient jusqu’à elle. Son collègue lui sourit, et se tourna de nouveau vers l’océan. La brise du soir commençait à se faire sentir. Elizabeth se rapprocha de John. Lequel lui passa son bras autour des épaules.

Tout aurait pu continuer le plus naturellement du monde, mais le hasard voulut qu’à ce moment précis le bruit caractéristique de la cession d’activité des générateurs d’énergie et de l’absence soudaine d’électricité dans la cité se fit entendre.

John sortit son Beretta de son holster et avança précautionneusement vers la porte. Laquelle, comme c’était prévisible, refusa de s’ouvrir. Son talkie non plus ne fonctionnait pas, étrange…

Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, et se tourna vers Elizabeth :

 

-         Je ne sais pas ce qui se passe, mais il semblerait que nous soyons coincés ici.

 

Mais il y avait plus inquiétant que leur situation actuelle. En effet, un étrange sourire venait d’apparaître sur le visage d’Elizabeth.

John recula d’un pas, mais se trouva coincé contre le mur…

 

 

 

 

Du suspens, de l’action et de l’amooooouuuuur… retrouvez tout ça dans le prochain chapitre de « Don’t Push The Button ! »

 
 
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