Le vortex était ouvert, quatre silhouettes couraient vers celui ci
Jack : Daniel passez, Teal’c suivez le !!!ordonna le Colonel
Les deux hommes obéirent, l’ombre d’un vaisseau ennemi envahi la plaine où se trouvaient encore Sam et Jack. Ils se cachèrent derrière le DHD
Jack : Ils n’y arriveront pas seul, j’y retourne Carter passez
Sam : Je vais avec vous
Jack : Non ! Partez, je vais juste les aider à fuir
Sam : Nous ne savons même pas s’ils sont amicaux
Jack (durement): C’est un ordre Major
Sam : Mais, je ne peux pas vous laisser seul dit elle d’une voix tremblante
Jack (criant): Carter, bon sang !
Sam (secouant négativement la tête): Je regrette murmura t’elle
Jack (plus doux): Je vous rejoins
Sam : Mais…
Jack : Je vous promets de revenir, allez y maintenant
Sam : Non
Jack (s’approchant) : Je vous le promets, s’il vous plait partez lui dit il doucement
Sam : Faites attention à vous supplia t’elle en lui donnant le GDO
Jack : Maintenant ! hurla t’il en la poussant sans pour autant lui éviter la blessure
Salle d'embarquement
Teal’c, Daniel, le Général et des soldats armés étaient fixés sur la flaque bleue, tous étaient anxieux. Soudain dans un bruit assourdissant Sam fut projetée dans la salle, elle cria de fermer l’iris avant de perdre connaissance.
Infirmerie
Sam entendit des bruits autour d’elle, des murmures, elle reconnut la voix de Daniel et ouvrit les yeux.
Daniel : Sam ?
Sam (faible): Daniel, Teal’c ?
Teal’c : Nous sommes là, nous n’avons rien
Hammond : Major comment vous sentez-vous ?
Sam : Courbaturée
Doc : Vous avez une blessure à l’épaule mais rien de grave et aussi quelques contusions
Hammond : Major, où est le Colonel ?
Sam (baissant les yeux): Il est resté les aider
Daniel : Quoi ? Mais pourquoi ?
Hammond : Aider qui ? Je veux un débriefing dans une demi-heure
Débriefing
Tous étaient assis autour de la table Daniel, commença l’explication.
Daniel : Quand nous sommes arrivés, il n’y avait quasiment rien puis nous avons trouvé un vaisseau, nous nous sommes approchés et nous nous sommes fait encercler par des …des gens enfin un peu bizarres, les Eschrans
Hammond : Bizarre ?
Teal’c : Daniel Jackson parle de leur apparence, ceux ci n’avaient ni oreilles ni nez, juste des trous. Leurs bras étaient très longs et touchaient terre, ils étaient en plus tous très grand, le plus petit mesurant au moins 2m
Hammond : Que s’est il passé ?
Daniel : Nous leur avons dit que nous étions pacifiques et finalement ils nous ont cru. C’est à ce moment là qu’ils nous ont expliqué que leur vaisseau était en panne et qu’ils ne savaient pas le réparer.
Teal’c : Ils ont ajouté que leurs ennemis étaient à leurs recherches.
Daniel : Nous avons discuté longuement avec eux. Et nous avons décidé de les aider
Hammond : Le Colonel était d’accord ?
Sam : Oui, il leur fait confiance
Hammond : Pas vous apparemment
Sam : Je sais pas, mais le Colonel a discuté un moment avec leur chef et il semblait sur de lui.
Teal’c : Le Major a raison, même si comme elle, je restais sur mes gardes.
Hammond : Et ensuite ?
Daniel : Sam a réparé, puis un vaisseau est arrivé tirant sur nous. Nos nouveaux amis ont reconnu leurs ennemis, comme ils n’étaient pas sur de pouvoir décoller rapidement, ils nous ont dits de fuir que c’était plus prudent… Jack a ordonné le départ, nous nous sommes fait tirer dessus et puis j’ai réussi à ouvrir le vortex, Jack m’a dit de passer avec Teal’c
Hammond : Major ?
Sam : Le colonel pensait que les Eschrans, n’arriveraient pas à partir assez vite alors il a dit qu’il retournait les aider et m’a dit de rentrer, j’ai refusé mais il a insisté, disant qu’il reviendrait, j’ai encore tenté de l’en dissuader mais il n’a rien écouté alors j’ai obéi
Hammond : Vous pensez qu’il a réussi à fuir ?
Sam : Il est peut être encore la bas
Hammond : La Porte ne s’ouvre plus de l’autre côté
Daniel : Il a du partir avec eux
Sam : Daniel a raison, ils peuvent le déposer sur une autre planète avec une porte ou le ramener mais ça risque de prendre quelques jours
Hammond : Nous attendrons un peu alors, mais il faut se préparer à toutes éventualités
Sam : Il est vivant monsieur !
Hammond : Je l’espère dit il en partant
Sam : Moi je le sais dit elle tout bas
Daniel et Teal’c regardèrent leur amie avec un mélange de tristesse et d’espoir. Puis finalement ils décidèrent qu’elle avait raison, le Colonel était en vie.
Sam se leva et se rendit dans son labo en réfléchissant, elle était sûre d’elle, Jack était vivant, il avait réussi à fuir avec les Eschrans, après tout il leur faisait confiance et puis elle savait que si O’Neill avait confiance en quelqu’un, elle aussi devait le faire.
Elle se mit à travailler tentant de s’occuper l’esprit pour éviter de se ronger les sangs pour Jack…
Durant trois jours elle ne quitta quasiment pas son labo, Daniel et Teal’c eux aussi travaillaient d’arrache pieds, cependant eux perdaient espoir.
Salle de briefing
Sam arriva et vit Daniel, Teal’c et le Général en pleine conversation apparemment ils étaient là depuis un moment.
Sam (le saluant) : Mon Général, je suis désolée d’être en retard
Hammond : Vous ne l’êtes pas Major
Sam : Il y a un problème ?
Hammond : Cela fait 3 jours que nous sommes sans nouvelles du Colonel O’Neill et nous en discutions
Sam : J’ai fait quelques simulations, j’ai cherché la planète la plus proche où les Eschrans seraient susceptibles de déposer le Colonel et j’ai trouvé, il s’agit de P5C365
Hammond : J’en prends note mais je suis obligé de déclarer le Colonel O’Neill disparu en mission
Sam : Quoi ?
Daniel : Disparu Sam, pas mort
Sam : Mais mon Général...
Hammond (la coupant) : Major, je n’ai pas le choix, il faut que je justifie son absence, les choses se savent vite en haut lieu
Sam : Général d’après mes calculs le vaisseau Eschrans doit mettre minimum une semaine avant d’arriver sur P5C365, en supposant qu’ils aient retrouvé leur vitesse maximale, laissons leur encore du temps
Hammond : Je suis désolé, le Colonel est porté disparu, Major comme l’a dit le Docteur Jackson cela ne veut pas dire que nous le déclarons mort
Sam : Je sais mon Général
Hammond : Bien, SG1 reprendra les missions quand votre blessure vous le permettra Major, vous aurez le commandement de SG1, en attendant vous avez tous 1 semaine congés. Rompez !
Sam sorti assez vite de la salle, elle se dirigea dans les vestiaires communs de SG1 et s’assit sur le banc, elle savait très bien ce que signifiait « porté disparu » on ne chercherait plus. Daniel entra avec Teal’c
Daniel : Sam, le Général ne peut pas faire autrement
Sam : Je sais mais c’est le condamné de faire ça
Teal’c : Vous devriez rentrer chez vous vous reposer Major
Daniel : Teal’c a raison rentrez, allez passer un peu de temps avec Peter, vous avez un mariage à préparer
Sam : Peter est en mission
Daniel : Rentrez quand même chez vous
Sam : Vous non plus vous ne croyez pas qu’il s’en est sorti, n’est ce pas ?
Daniel : Je préfère m’y préparer Sam, je sais que c’est dur mais ça paraît tellement improbable
Teal’c : Le Colonel O’Neill était quelqu’un de courageux mais…
Sam (en colère) : Etait. Alors pour vous il est vraiment mort, c’est pas possible, vous baissez les bras, vous savez tous qu’il s’en sort toujours
Daniel : J’ai toujours un peu d’espoir Sam mais il faut vous y préparer, sinon cela sera plus dur au cas où
Sam : Il n’est pas mort, vous m’entendez, Jack O’Neill est vivant ! S’il était mort, je le saurais non ? je sais qu’il est en vie, je le sens
Daniel (triste): Nous aimerions tant vous croire
Sam : Et bien moi je ne perds pas espoir, il est la haut quelque part vous verrez qu’il reviendra, je le sais et puis…
Teal’c : Et puis ?
Sam (baissant la tête): Il…il me l’a promis
Daniel : Il vous a promis quoi ?
Sam : Qu’il nous rejoindrait, il m’a promis de revenir
Daniel et Teal’c ne savaient pas quoi répondre à ça, Sam pleurait, et elle voulait y croire. Les deux hommes se laissaient un peu convaincre, et si elle disait vrai, Jack et Sam possédaient un étrange lien, il y avait peut-être une sorte de 6ème sens qui faisait qu’ils étaient toujours un peu reliés. Pourtant cela semblait impossible, tous deux savaient aussi que Jack lui avait sûrement fait cette promesse pour qu’elle passe la Porte.
Daniel se rapprocha de Sam et voulu la prendre dans ses bras.
Sam (reculant) : Laissez-moi tranquille, sortez, je veux être seule.
Daniel : Si vous avez besoin, vous savez où nous trouver dit il en sortant suivi de Teal’c…
Sam pleura encore un instant et se leva pour se changer, elle avait besoin de sortir de la Base. Quand elle referma son casier, elle vit le nom de son supérieur sur le placard d’à coté, du bout des doigts elle le frôla. Lentement, elle ouvrit la porte et vit son blouson de cuir, elle le caressa. Prit d’une subite envie, elle glissa une main dans la poche et sorti des clés, s’étaient celles de chez lui. Sans réfléchir, elle les mit dans sa poche, referma le casier de Jack et quitta le vestiaire.
Daniel n’avait pas vraiment envie de rentrer chez lui, il proposa à Teal’c de sortir de la Base et d’aller boire un verre en ville. Le jaffa accepta sachant que son ami avait besoin de compagnie. Pour Teal’c, le Colonel ne pouvait pas avoir survécu et quand bien même il avait réussi à s’enfuir, les Eschrans de lui inspiraient pas confiance, il se demandait même pourquoi O’Neill d’habitude si méfiant, ne s’était pas méfié d’eux.
Daniel lui avait confiance en ce peuple, mais en discutant avec un de ses représentants, il avait comprit que le vaisseau même réparé, ne pourrait pas lutter contre celui de leur ennemi pour la simple raison que leur engin n’était pas un vaisseau de combat mais une sorte de transport de loisir. C’est pour cette raison que Daniel pensait Jack mort, il s’était bien sur gardé d’expliquer tout ça au Général, car au fond de lui il espérait que Sam ai raison…
Sam rentra chez elle, en arrivant, elle écouta ses messages, la plupart étaient de Peter, mais elle n’avait pas envie de lui parler pour l’instant. Elle fit un peu de ménage, autant qu’elle le put malgré son épaule douloureuse, elle attrapa sa veste pour la ranger et fit tomber le trousseau de clés de Jack. Elle l’observa pendant un moment puis les posa sur sa table et s’affala dans le canapé. Au bout de quelques minutes, elle se releva monta dans sa chambre et mit quelques affaires dans un sac. Elle redescendit, prit les clés de son supérieur et s’en alla.
Ca faisait maintenant dix minutes que sa voiture était arrêtée devant chez lui mais elle n’était pas sortie, se demandant ce qu’elle faisait ici, pourquoi elle avait ce besoin d’être dans son environnement. Elle savait que c’était une mauvaise idée, qu’entrer signifier violer son intimité mais plus sa raison disait non, plus tout son corps hurlait d’entrer. Alors, elle se décida à sortir de sa voiture et d’avancer jusqu’à la porte d’entrée. Au passage elle ramassa les journaux sur la pelouse. Enfin elle mit la clé dans la serrure et tourna, puis elle ouvrit la porte. Elle prit une grosse inspiration avant d’entrer, comme si elle pénétrait dans un sanctuaire, elle était déjà venue mais cette fois c’était différent, Jack n’était pas là et elle avait besoin de le sentir près d’elle, ne serait ce que dans des objets, elle voulait sentir sa présence pour se donner le courage de résister aux autres qui le disaient mort.
Sam fit le tour de la salle frôlant certains objets, souriant au désordre, humant le parfum d’une chemise laissée sur une chaise…Alors elle se détendit et prit place dans le canapé, elle s’y endormit…
Ce sont les premiers rayons du soleil qui la réveillèrent le lendemain, elle regarda autour d’elle, contente d’être chez lui, regrettant son absence. Elle alla chercher son sac dans sa voiture et revint prendre un long bain. Quand elle eut fini de se préparer, elle décida de faire un brin de ménage, Jack était du genre bordélique.
La sonnette d’entrée retentie, elle alla répondre naturellement et se retrouva devant un facteur, celui ci lui donna un recommandé, qu’elle signa sans problèmes. Quand elle vit sur l’enveloppe que c’était un rappel de facturation elle grimaça, Jack n’était pas rentré chez lui depuis un moment et il n’avait sans doute pas pu régler certaines choses. Elle alla ouvrir la boite aux lettres et tria le courrier, jetant les publicités. Elle posa le tout sur une table, s’asseyant devant en réfléchissant à la conduite à tenir. Finalement elle se décida à ouvrir ce qui ne semblait pas personnel, c’est à dire les factures.
Sans se poser d’autres questions, elle fit les chèques pour régler les montants d’électricité, téléphone, gaz et tout ce qui était utiles. Elle sortit les poster et faire quelques courses.
Elle avait décidé de rester chez Jack quelques jours.
Lendemain
Sam était en train de lire le journal en dînant tranquillement, ayant un peu froid, elle avait revêtu la chemise de Jack par-dessus son t-shirt. Quelqu’un sonna à la porte, Sam se leva et ouvrit.
Devant elle se tenait une femme d’environ 40 ans, brune les cheveux relevés d’un chignon sévère, des petites lunettes qui la rendant encore plus austère, un tailleur gris sinistre. Elle avait tout d’une vieille institutrice aigrie, du genre de celle qui terrifiait les enfants. Derrière cette femme, une fillette d’environ 10 ans était là, tête baissée.
Femme : Bonsoir madame
Sam : Bonsoir, puis-je vous aider ?
Femme : Suis-je bien chez Jonathan O’Neill ?
Sam : Oui
Femme : Je suis Julia Steveson de l’aide à l’enfance, j’aimerai voir Monsieur O’Neill
Sam : Entrez (fermant derrière eux) Je suis désolée, il est absent pour quelques jours, si je peux faire quelque chose
La femme la dévisagea, regarda autour d’elle puis revint sur Sam, s’arrêtant sur les doigts du Major pour voir une bague. Rassurée de voir qu’il s’agissait sûrement de la fiancée elle continua
Julia : Je présume que je peux vous expliquer madame ?
Sam : Pardon, Samantha Carter
Julia : Je vous présente Carla O’Neill (à l’enfant) approche, dis bonjour ! dit elle sévèrement
Le cœur de Sam fit une embardée, serait-ce la fille de Jack, après tout elle lui ressemblait, surtout le regard noisette, les cheveux châtain clair probablement de la même couleur que Jack dans sa jeunesse.
Sam (s’approchant) : Bonjour Carla, tu peux m’appeler Sam
Carla : Bonjour dit elle timidement
Julia : Parle plus fort, on t’entend pas
Sam : Laissez, Carla tu veux boire une limonade ?
Carla : Je veux bien merci
Sam (la servant) : Tiens, installe-toi dans le canapé, tu peux regarder la télé, je discute avec Melle Steveson
Julia : Je suis ici avec de mauvaises nouvelles malheureusement
Sam : Je vous en prie asseyez-vous, j’écoute
Julia : La mère de la petite vient de mourir
Sam : Pauvre enfant, je comprends cet air triste
Julia : Oui, vous connaissez peut-être le frère de votre fiancé ?
Sam : Mon fiancé (comprenant le mal entendu) euh non, je crois qu’ils étaient en froid
Julia : C’est ce que j’ai appris. Voilà, Mickael le père de la petite a été placé en garde a vue, il est suspecté du meurtre de sa femme
Sam (horrifiée): Vous voulez dire que c’est lui qui…
Julia : Oui, nous avons gardé Carla une nuit et nous avons trouvé dans les effets personnels de sa mère une note mentionnant qu’en cas de problème, Jonathan O’Neill était le tuteur légal de leur fille, c’est pour cela que je suis ici, je lui amène l’enfant
Sam : Mais il est absent
Julia : Je vais pour cette raison remettre Carla au foyer jusqu'à son retour
Sam aperçu alors le visage paniqué de la nièce de Jack, elle ne pouvait pas laisser faire ça
Sam : Vous ne pouvez pas me la laisser ?
Julia : Ce n’est pas très légal
Sam : Vous pouvez prendre des informations sur moi, je peux téléphoner à mon patron, le Général Hammond, il vous dira que je suis digne de confiance
Julia : Vous êtes la fiancée de monsieur O’Neill ?
Sam : Oui répondit elle sans réfléchir
Julia : Je crois que cela ne posera pas de problèmes et puis ça m’évitera de la ramener au foyer.
Sam : Je suis sûre qu’elle sera bien ici et Jack ne devrait plus tarder
Julia : Bien, je vous appellerai demain pour vous confirmer si elle peut rester avec vous, elle peut rester là cette nuit.
Sam : Merci
La femme se leva, donna différents papiers à Sam, les affaires de Carla et s’en alla, apparemment soulagée de s’être débarrassée de l’enfant.
Sam (doucement): Carla, je peux te parler ?
Carla : T’es la fiancée de tonton Jack ?
Sam : C’est de ça que je voulais te parler. Ecoute, ton oncle est mon ami, je ne suis pas sa fiancée, mais j’ai eu l’impression que tu ne voulais pas retourner au foyer alors j’ai préféré te garder, il l’aurait voulu
Carla : Merci, ils sont méchants la bas
Sam : Ne t’inquiète pas, tu n’y retourneras pas, j’y veillerai
Sam offrit un dîner à la petite fille, celle ci était très silencieuse, en la regardant, Sam voyait en elle la même tristesse qu’elle avait éprouvée à la mort de sa mère. La fillette semblant épuisée, Sam la conduisit dans une chambre et la coucha, elles apprendraient à faire connaissance le lendemain.
Elle soupira, sachant qu’elle avait peut-être agit sans réfléchir, Carla était la nièce de Jack et Sam n’avait pas voulu la laisser mais cela risquait de poser des problèmes. Qu’importe la petite resterait avec elle jusqu’au retour de Jack, Sam préférait subir les reproches du Général ou de Jack plutôt que de laisser l’enfant dans un foyer.
Le lendemain à la première heure Sam emmena Carla à la Base en cours de route elle expliqua à l’enfant comment elles allaient s’organiser, elle lui parla de Daniel, Teal’c, Peter, de son oncle Jack, du Général...tout ce qu’elle devait savoir sans pour autant lui dire la vérité sur leur travail. Elle lui expliqua aussi que Jack était en mission et que pour l’instant personne n’avait de nouvelles mais qu’elle était confiante, Jack reviendrait.
Sam déposa Carla dans le bureau de Daniel en lui disant simplement qu’elle était la nièce de Jack, puis elle alla voir le Général.
Bureau du Général
Sam lui raconta la visite de Julia Steveson, l’arrivée de Carla et la situation, le Général était furieux
Hammond : Vous êtes totalement irresponsable Major, vous vous rendez compte de la situation ?
Sam : Oui, je ne pouvais pas la laisser dans un foyer Monsieur, le Colonel ne voudrait pas cela
Hammond : Bien sur que non, mais on ne sait même pas s’il reviendra
Sam (sûre): Il reviendra Mon Général
Hammond : Nous en savons rien, comment allez vous faire avec l’enfant ?
Sam : Carla, elle s’appelle Carla
Hammond : Si vous voulez mais ça ne change rien, que ferez vous si le Colonel est mort
Sam : Carla restera avec moi jusqu'à son retour, s’il le faut, je suis prête à partir
Hammond : Je ne vous demande pas de démissionner Major, mais enfin vous êtes une femme sensée. Le Colonel est peut-être mort et vous prenez en garde sa nièce, comment allez vous vous en sortir ?
Sam : Je suis très capable de m’occuper d’une enfant Mon Général, de toute façon ma décision est prise
Hammond : Merci j’avais compris
Sam : Et le Colonel va rentrer
Hammond (soupirant) : Bon, je vais voir ce que je peux faire pour vous aider, en attendant vous êtes toujours en congés.
Sam : Merci Mon Général. Je vais devoir quitter Colorado Springs quelques jours
Hammond : Je peux en savoir la raison ?
Sam : Oui, j’accompagne Carla a l’enterrement de sa mère demain
Hammond : Bien entendu, mais donnez de vos nouvelles je vous rappelle que vous êtes toujours blessée au bras
Sam : Oui Monsieur. Bien vous pouvez y aller et Major, j’espère que vos décisions à venir seront plus réfléchies
Sam : Au revoir Mon Général.
Hammond la regarda s’en aller et se laissa choir dans son grand fauteuil. Il comprenait très bien que Sam refuse de laisser la nièce de Jack seule mais il savait que cela aller compliquer la situation. Hammond lui n’avait que très peu d’espoir sur la survie de son second. Il attendait encore un peu, Carter avait fait des pronostiques sur la durée du trajet de retour s’il devait revenir, alors il laissait le temps passer. Le Général s’inquiétait aussi pour Sam, la mort du Docteur Fraiser, l’absence de son père étaient encore très dur pour elle, et la disparition de Jack semblait l’accabler encore davantage. Il savait très bien que ces 2 la étaient très liés, peut-être même un peu trop pour des militaires, mais ils étaient restés toujours très professionnels et le Général ne voulait en aucun cas dissoudre SG1 alors il les avait laisser faire espérant que s’ils décidaient d’enfreindre la loi de non-fraternisation, ils viendraient leur en parler, il tenterait de trouver une solution, bien qu’il savait que l’un d’en eux devrait renoncer à l’armée.
Sam retourna auprès de Carla, elle raconta tout à Daniel et Teal’c qui les avait rejoint. Puis elle ramena l’enfant chez elle, ils discutèrent beaucoup, Sam était très surprise de voir l’enfant maître de ses émotions, « une vraie O’Neill » pensa t ‘elle pensant qu’elle ressemblait beaucoup à Jack. Dans l’avion qui les emmenait à Chicago, Sam et Carla mirent ensemble un scénario pour éviter les problèmes.
Carla : Je ne gafferais pas, tu es Sam la fiancée de Jack, il est en mission et injoignable pour quelques temps
Sam : C’est bien ça
Carla : Merci de faire tout ça pour moi, tu ne me connais pas après tout
Sam : Je sais mais nous sommes amies maintenant, je sais aussi que c’est difficile de perdre sa mère
Carla : J’essai de pas pleurer mais parfois c’est dur
Sam : Si tu as envie de pleurer fais le, tu verras ça fait du bien
Carla : Tu as beaucoup pleuré ta maman ?
Sam : Oui ça m’arrive encore parfois. Au début j’étais comme toi, après avoir pleuré le 1er jour, j’ai plus rien dit pendant longtemps et puis un jour le chagrin et revenu très fort. C’est pour cela que si tu es très triste il ne faut pas s’empêcher de pleurer, sinon c’est encore plus difficile.
Carla : Merci d’être là pour moi
Sam : C’est normal
Carla : J’ai pas envie de voir certaine personne la bas
Sam : Comme qui ?
Carla : Une tante de ma mère et son mari, ils sont horribles et ne m’aiment pas.
Sam : Et dans la famille O’Neill ?
Carla : Il ne reste que Mickael mon père, Oncle Jack et le frère de grand-père O’Neill. Je l’adore, il est très gentil mais il est vieux et malade. C’est lui qui a élevé Jack et mon père quand mes grands-parents sont morts.
Sam : Je vois, je vais moi aussi essayer de ne pas faire de gaffes
Personnes ne vint les voir pendant l’enterrement, Carla tenait la main de Sam en pleurant en silence, il y avait peu de monde. Sam identifia facilement les membres de la famille décrit par la fillette. En effet sa tante et son oncle ne semblaient pas très ouverts, ils n’étaient même pas venus parler à leur nièce se contentant de la toiser ainsi que Sam, dont ils auraient bien aimé savoir qui elle était. Sam, vit aussi un vieil homme en fauteuil roulant, elle devina qu’il s’agissait de l’oncle de Jack. Il paraissait usé mais il avait un air sympathique, lui non plus ne semblait pas être le bienvenu. A la fin de l’enterrement Carla alla l’embrasser, l’homme l’étreignit en pleurant. Timidement Sam s’approcha.
Sam : Bonjour Monsieur
Homme : Bonjour mademoiselle
Carla : C’est Samantha, la fiancée d’oncle Jack
Homme : Oui bien sur, Jack m’a parlé de vous, j’ai même du voir une photo, sans l’uniforme je ne vous avais pas reconnu. J’ignorais aussi que Jack était fiancé »
sam : C’est très récent Monsieur
Homme : Appelez-moi Joe, mademoiselle la fiancée de Jack
Sam : Merci, appelez-moi Sam alors. Désirez-vous de l’aide pour vous déplacer ?
Joe : Oui, c’est gentil, les autres seraient capables de me laisser en plant ici et dite moi où se trouve mon neveu favori ?
Sam l’amena jusqu'à la maison de la défunte pour le traditionnel repas d’adieu. Personne ne vint leur parler. Sam avait été classée pestiférée en s’approchant du vieux Joe O’Neill. Le vieil homme fit d’ailleurs une petite remarque ce qui lui valu un sourire de Sam.
La dame de l’assistance Julia Steveson vint parler à Sam, et lui confia définitivement Carla en attendant le retour de Jack.
En fin de journée, Sam ramena Joe dans la maison de retraite où il vivait et promis de venir le voir le lendemain pendant que Carla allait voir des amies pour leur dire au revoir.
Sam cherchait la chambre de Joe, elle entendit des voix venant du bout du couloir, elle reconnu l’homme
Joe : Je vous signale que j’ai encore des dents, je veux un bon gros steak frites pas de la soupe
Femme : Vous n’avez pas le droit, votre régime..
Joe (la coupant) : Mon régime, vous plaisantez, je vais mourir d’ici quelque mois alors, mourir de ça ou d’autre chose
Femme (autoritaire): Je suis désolée mais non
Sam (frappant à la porte) : Bonjour
Femme : Bonjour, je peux vous aider ?
Joe : C’est ma nièce, sortez, allez terroriser d’autres patients espèce de dictateur ! Hurla t’il à l’infirmière.
Femme : A plus tard monsieur O’Neill
Joe : Ouais c’est ça, entrez Sam enfin un visage agréable
Sam : Vous allez bien ?
Joe : Ca peut aller, mis à part mon repas vous avez vu cette horreur
Sam (regardant) : En effet pas très attrayant mais c’est pour votre santé, non ?
Joe : Si seulement, voyez vous je suis très malade, les médecins les plus optimistes me donnent 6 mois
Sam : Je suis désolée
Joe : Pas moi, j’ai bien vécu et puis je retrouverais ma femme. J’ai été heureux je n’ai pas eu d’enfants mais Jack et Mickael les ont remplacés.
Sam : Je comprends
Joe : Et dire que tout le monde disait que Jack finirait mal, aujourd’hui c’est Mickael qui est en prison, il est devenu un monstre
Sam : Ca doit être difficile pour vous
Joe : J’aimais ce petit, je ne comprends pas comment il a pu devenir cet homme, cet assassin, sa femme Anna était pourtant une fille bien. Et la pauvre Carla
Sam : C’est une petite fille merveilleuse
Joe : C’est vrai, je suis content qu’elle puisse vivre avec Jack et vous. Je suis aussi heureux de voir que Jack a retrouvé le bonheur auprès d’une jeune femme si charmante que vous
Sam (rougissant) : Merci
Joe : Il m’a si souvent parlé de vous, depuis qu’il vous connaît j’entends souvent votre prénom
Sam : C’est vrai ?
Joe : Bien sur, je me souviens qu’il m’a écrit un peu après votre rencontre, il disait : « Tu te rends comptes, je me retrouve avec un scientifique dans mon équipe, d’accord elle est militaire mais quand même et si tu l’entendais parler, une vraie tornade, un joli brun de femme cependant »
Sam : C’est vrai que notre rencontre fut houleuse mais je ne changerais ça pour rien au monde
Joe : Lui non plus je pense. J’ai su tout de suite que vous lui plaisiez, sûrement avant que lui même ne rende compte.
Sam : Ah oui ?
Joe : Jack me parle rarement de sa vie privée ou de ses amis mais votre nom revenait dans chacune de ses lettres ou de nos conversations. Et cette lueur dans les yeux quand il prononce votre prénom la même que vous en ce moment. Je vois que vous l’aimez autant qu’il vous aime. Même s’il ne l’a jamais avoué ouvertement, je peux vous jurer qu’il vous aime plus que tout, je le connais bien et je le sais, vous êtes son bonheur.
Sam : Sans lui ma vie n’a aucun sens dit elle dans un murmure
L’homme lui fit un sourire tendre, voyant l’amour que Sam portait à son neveu.
Sam elle, venait de s’avouer une chose non pas qu’elle ignorait mais qu’elle avait mis de côté. Elle soupira, pensant à Peter qu’elle allait épouser, de toutes manières elle aimerait toujours Jack mais c’était impossible entre eux alors elle se faisait une raison et Pete était un homme bien elle était bien avec lui. Son visage devint un peu plus triste et l’homme s’en aperçut.
Joe (lui prenant la main) : Il va revenir, ne vous inquiétez pas, en ce moment même il doit penser à vous
Sam : Je sais qu’il va rentrer mais…
Joe : Il vous manque
Sam (baissant la tête): Oui, beaucoup.
Sam soupira, elle parlait de Jack, son supérieur, son amour impossible avec l’oncle de celui ci, un inconnu…Elle secoua la tête devant l’ironie. Sam lâcha la main de Joe attrapa l’assiette de celui ci et alla la vider dans les toilettes. Elle regarda l’heure et lui sourit.
Sam : Vous vous sentez en forme pour une balade ?
Joe (souriant): Avec vous oui ?
Sam : Bien, je vais vous aider et on s’en va
Infirmière (revenant) : Ou allez-vous ?
Sam : J’emmène mon oncle se promener
Infirmière : Et votre soupe ?
Joe (avec une grimace): Dégoûtante
Sam : Je lui ai donné, il a tout avalé
Joe : Bon, je peux sortir avec ma nièce ou c’est la prison ?
Infirmière : Allez-y
Sam : Merci, a plus tard dit elle en poussant le fauteuil roulant
Joe : Où m’emmenez-vous ?
Sam : Dans un petit restaurant à côté, ils font de très bons steaks
Joe (amusé) : Et mon régime ?
Sam : A votre âge les régimes ne servent qu’à gâcher la vie, s’en vouloir vous offenser
Joe : Ce n’est pas le cas, je vous adore si j’avais 30 ans de moins je vous demanderais en mariage dit il en riant.
Sam l’invita et ils discutèrent un long moment, l’homme lui parlait de la jeunesse de Jack et lui demandait de raconter un peu du Jack Colonel. Ils passèrent une excellent après midi, Joe adorait Sam, la magie Carter avait encore opéré sur un O’Neill. Après l’avoir raccompagné, Sam dû lui dire au revoir, pas très ravie de le laisser dans cet endroit où il ne recevait aucune visite. L’homme la remercia de sa sollicitude mais décréta qu’il voulait mourir à Chicago pour être enterré avec sa femme.
Sam et Carla étaient de retour à Colorado Springs, à présent leurs vies allaient être assez différentes. Profitant de ses derniers jours de congés, Sam l’emmena choisir deux nouvelles chambres. En effet Sam avait décidé que Carla aurait une chambre chez elle et une chez Jack où elles iraient parfois pour quelques jours. Cela permettait de cette façon à Sam de faire tourner un peu la maison sans la laisser à l’abandon le temps de l’absence de Jack.
Elle avait aussi parlé au téléphone à Peter, et lui avait appris qu’elle avait en garde une petite fille pour quelques temps. Celui ci n’avait fait aucun problèmes mais ne pouvait pas venir la rencontrer pour l’instant.
Pendant ce temps le Général Hammond avait prit quelques dispositions pour Carla.
Cela faisait maintenant plus de 15 jours que le Colonel O’Neill était absent.
Daniel, Teal’c et le Général discutaient en attendant Sam.
Hammond : Je ne suis pas sur que cela soit une bonne idée
Daniel : Avec tout mon respect Général, si on retire Carla à Sam maintenant, elle ne tiendra pas le choc.
Teal’c : Daniel Jackson a raison, grâce à cette petite fille, le Major Carter gardera les pieds sur Terre, elle risquerait de s’effondrait si on la lui retirait
Hammond : Je sais mais elle risque d’être totalement débordée.
Daniel : Nous l’aiderons et puis au moins elle n’aura pas le temps de s’apitoyer
Sam arriva. Elle les salua et prit place.
Hammond : Bien puisque vous êtes tous là. Major, j’ai des documents à vous remettre, j’aimerai que vous les signiez, tenez lui dit il en lui donnant un dossier
Sam (après avoir lu) : Mon Général, il s’agit là, d’une adoption pour Carla
Hammond : En quelque sorte, grâce à ces documents vous serez sa tutrice légale
Sam : Elle a déjà un tuteur Monsieur
Hammond : Certes, mais le Colonel étant absent, il faut que quelqu’un puisse prendre des décisions concernant l’enfant, si elle venait à se blesser, l’hôpital ne ferait rien sans l’accord du tuteur légal par exemple
Sam : Sans doute mais…
Daniel (la coupant) : Sam, il le faut pour Carla, vous avez eu beaucoup de mal à la faire admettre à l’école de la ville, il a fallu pour cela recourir à une méthode pas très légale
Sam : Je sais, j’ai imité la signature du Colonel mais avec votre accord Général
Hammond : C’est exact mais il faut faire tout dans les règles à présent.
Sam : Bien puisque vous insistez mais je tiens à modifier un détail
Hammond : Lequel ?
Sam : A la place de Tuteurs Jonathan O’Neill ou Samantha Carter, je tiens à remplacer le « ou » par « et » afin que cela soit clair, le Colonel garde de cette façon ses droits.
Daniel : Ca ne change rien
Sam : Bien sur que si, j’ai lu même les petits caractères, si je signais ça tel quel cela voudrait dire que je suis prioritaire sur le Colonel et je ne suis pas d’accord
Sam (signant) : Voilà, tenez mon Général
Hammond : Merci dit il avec une mine fermée
Sam : Peut-on partir mon Général ?
Hammond : Pas encore, je suis désolé d’avoir fait cela de cette manière mais c’était la seule solution pour que vous acceptiez de signer.
Sam : Je ne comprends pas
Daniel : Ca fait 17 jours Sam
Sam : Oui et alors ?
Hammond : Je suis obligé de déclaré le Colonel mort en mission
Sam (se levant) : Quoi, non, attendez, ce n’est pas possible, vous savez qu’il va revenir, vous ne pouvez pas faire ça
Hammond : Reprenez-vous Major, vous savez qu’il est impossible qu’il ait survécu et le Docteur Jackson m’a informé que le vaisseau était juste un transport de loisir sans défenses, même s’il s’est enfui avec les Eschrans, ils n’avaient aucunes chances
Daniel : Je suis désolé Sam, mais je pense aussi que Jack est mort dit il les larmes aux yeux
Sam : Teal’c, dites quelques chose
Teal’c : Je suis navré, je le pense aussi
Sam : Mais enfin, vous le condamné de cette façon, même avec les codes il ne pourra pas revenir
Daniel : Sam, Jack est mort
Sam (criant): Vous vous trompez tous !
Hammond : Ca suffit, c’est dur pour nous tous, le Colonel est un ami pour tout le monde ici. Après demain nous ferons une cérémonie d’adieu en salle d’embarquement. Major j’aimerai que vous fassiez un discours
Sam (calme): Est ce un ordre Mon Général ?
Hammond : Bien sur que non
Sam : Dans ce cas, je refuse, je n’assisterai pas à ça. affirma t’elle d’une voix blanche
Daniel : Sam, vous ne pouvez pas faire ça, il faut honorer sa mémoire
Sam (au bord des larmes): Faites le, moi non, je sais qu’il est en vie. Tant que je n’aurais pas la preuve de sa mort, je refuse d’assister à une cérémonie d’adieu
Teal’c : Major, vous le regretterez.
Sam : Jamais, mais vous oui !
Hammond : Bien, je n’ai pas le droit à vous obliger d’y assister bien que j’espère que vous changerez d’avis. En attendant, les missions SG1 sont suspendues, Major j’aimerai que vous alliez à l’infirmerie
Sam : Puis-je en connaître la raison Monsieur ?
Hammond : Votre état de santé m’inquiète, je veux ensuite que vous consultiez le Docteur Mackenzie
Sam : Vous pensez que je suis folle ?
Daniel : Juste que vous êtes à bout
Sam : C’est pas croyable lâcha t’elle avec un rire amer
Hammond : Major ! Cette fois c’est un ordre, je veux bien passer pour l’insubordination, juste cette fois, mais il est hors de question que vous repartiez en mission sans l’accord du psychologue
Sam (froide): A vos ordres Général !
Hammond : Rompez dit il en partant
Sam (reprochant) Vous pourriez au moins me faire confiance tous les 2
Teal’c : J’ai confiance en vous Major, mais je pense que sur ce point vous n’êtes pas objective, vos sentiments pour le Colonel…
Sam (s’énervant): Le Colonel est mon ami comme pour vous Teal’c. Je reste totalement objective, je sais que la fuite a dû être laborieuse, peut être est il blessé ou encore en train de fuir mais je sais aussi qu’il est en vie !
Daniel : C’est impossible Sam, je sais qu’il vous a fait une promesse mais vous savez au fond de vous qu’il a dit ça pour que vous partiez
Sam : Vous le connaissez mal !
Teal’c : Major, rappelez-vous aussi que vous n’aviez pas totalement confiance en ce peuple
Sam : J’avais tort, si lui leur faisait confiance, nous le devions aussi. De plus, s’il est allé leur porter secours au péril de sa vie c’est qu’il y avait une bonne raison, il n’aurait pas agit de la sorte sinon. Je ne sais pas ce que lui a dit leur chef mais cela l’a convaincu de leur faire confiance.
Daniel : Je suis désolé Sam mais je ne peux pas vous suivre sur ce terrain, Jack est mort, plus tôt vous l’accepterez mieux ce sera pour vous
Sam : Et vous vous devriez accepter que j’ai raison.
Teal’c : Qu’allez vous dire à Carla ?
Sam : La vérité bien entendu, votre opinion et la mienne
Daniel : Vous ne pensez pas que c’est trop dur à comprendre pour elle
Sam : Pas du tout, Carla est plus mature que vous le pensez. Maintenant je dois y aller…
Sam alla à l’infirmerie et prit un rendez-vous avec le Docteur Mackenzie, ensuite elle alla chercher Carla à l’école et lui expliqua la situation.
La petite fille pleurait à présent.
Sam : Ecoute-moi, je sais que c’est difficile, mais je dois avouer que moi je crois qu’il est encore vivant
Carla : Mais je croyais
Sam : Tout le monde dit qu’il est mort, ils en sont convaincus mais moi je crois le contraire. Cependant je ne veux te donner aucuns espoirs, tu dois croire ce qui te semble logique. Officiellement ton oncle ne reviendra plus
Carla : J’ai peur mais je crois en toi Sam, si tu dis que tu le sens encore vivant, c’est que tu as raison. Merci de ne pas me mentir
Sam : Je suis désolée, tout cela doit être difficile à comprendre pour toi
Carla : Un peu, mais j’ai compris l’essentiel. Qui va s’occuper de moi à présent ?
Sam : Moi, je suis ta tutrice, le Général Hammond a fait les démarches nécessaires
Carla : C’est vrai je peux rester avec toi ?
Sam : Oui
Carla lui sauta au cou, contente de ne pas être séparée de Sam qu’elle adorait.
La porte d’entrée de chez Sam s’ouvrit, Cassandra franchit le seuil laissant ses bagages dans le couloir.
Cassy : Sam, tu es là ?
Sam (arrivant) : Cassy, que fais-tu ici, tu ne devrais pas être à l’université ?
Cassy : Mais je suis là pour l’enterrement de Jack dit elle en pleurant
Sam : Oh, je vois qui t’a prévenu ?
Cassy : Daniel dit elle en se blottissant dans les bras de Sam.
Sam : Viens entre ma puce, je vais te présenter Carla la nièce du Colonel.
Carla : Bonjour
Sam : Carla je te présente Cassandra, je t’ai parlé d’elle, Cassy voici Carla
Cassy : Bonjour Carla, je suis désolée pour ton oncle, j’aimais beaucoup Jack il était comme un père pour moi dit elle en éclatant en sanglots.
Sam : Ca va aller ma grande dit elle en la serrant dans ses bras
Cassy : Comment tu fais pour rester aussi calme Sam, Jack est pour toi…
Sam (la coupant) : Daniel ne t’a pas dit alors ?
Cassy : Dis quoi ?
Sam : Je crois qu’il est toujours en vie
Cassy : C’est insensé Sam, Daniel m’a raconté, c’est impossible
Sam : Non, je le sens, je n’y peux rien.
Carla : Sam m’a expliqué, je lui fais confiance, Oncle Jack doit être quelque part il va revenir
Cassy : Je ne sais pas quoi vous dire mais moi je peux pas y croire
Sam : C’est pas grave, je comprends
Cassy : Je vais me préparer et nous pourrons partir à la Base
Sam : Sans moi Cassy, je ne veux pas y aller
Cassy : Tu es folle, Jack
Sam (la coupant): Pour moi il n’est pas mort, je refuse d’assister à des adieux
Cassy : Très bien, mais tu risques de le regretter
Sam : J’en prends le risque.
Cassy : Tu veux que je t’emmène Carla enfin si tu veux Sam ?
Sam : Elle fait ce qu’elle désire
Carla : Je n’irai pas
Sam : Tu le peux si tu veux, fais ce que tu crois juste
Carla : D’accord, je crois que tu as raison donc je n’y vais pas
Daniel et Teal’c en tenues de cérémonie, ne cessaient de regarder vers l’entrée, espérant voir Sam arriver. La porte s’ouvrit sur Cassandra, les yeux rougis, elle se précipita dans leurs bras.
Daniel : Bonjour ma chérie
Teal’c : Bonjour Cassandra
Cassy : Je n’arrive pas à y croire, si tôt après maman
Daniel : Je sais. Sam n’est pas avec toi ?
Cassy : Non, elle ne veut pas venir, Carla non plus elle croit Sam
Daniel : Je m’inquiète pour elle
Teal’c : Moi aussi, après le décès du Docteur Fraiser et la disparition de Jacob Carter, la mort du Colonel O’Neill est très dur pour elle, je pense que c’est pour cette raison qu’elle ne veut pas y croire.
Cassy : Sans doute.
La cérémonie fut émouvante, tout le monde remarqua l’absence de Sam et cela fit parler. Les jours suivants, celle ci eu le droit à des regards de travers mais s’en moquait.
Cassy était repartie pour ses études. Sam avait un rythme de vie très intense mais ne se plaignait pas. Le Docteur Mackenzie l’avait déclaré apte aux missions mais elle devait le consulter régulièrement. Le Général Hammond ralenti cependant les sorties de SG1 dont Sam avait le commandement à présent. Il la laissait de cette manière plus tranquille pour s’occuper de Carla et lui se sentait plus rassuré.
Peter avait fait la connaissance de Carla, la petite fille ne l’appréciait pas trop mais ne disait absolument rien, tant que Sam semblait heureuse tout était pour le mieux.
Les jours, les semaines passaient et Sam ne démordait pas, Jack était pour elle vivant.
Ce jour là Peter arriva le matin
Peter (l’embrassant) : Salut ma chérie
Sam : Bonjour Peter, que fais-tu là ?
Peter : Nous avions prévu de passer la journée ensemble
Sam (se mordant la lèvre, gênée): J’avais oublié, Carla n’a pas école aujourd’hui et je lui ai promis de l’emmener visiter le parc naturel
Peter (sur un ton de reproche): Et nous ?
Sam (souriant): Viens avec nous
Peter (en colère): Sam, c’est toujours comme ça, nous n’avons plus de temps juste tous les 2
Sam : Je sais, je te promets que la prochaine fois
Peter : Tu dis toujours ça.
Sam (s’énervant): Ne sois pas jaloux d’une enfant !
Peter : Y’ a de quoi, tu consacres ton temps à elle et ton travail.
Sam : Tu le savais, je ne t’ai rien caché
Peter : Tu ne m’as pas demandé mon avis non plus sur son installation ici
Sam : Je n’avais pas à le faire, je sais prendre mes décisions seule !
Peter : Tu oublies que nous allons nous marier dans quelques mois, j’ai mon mot à dire. Sam, comprends-moi, je veux des enfants mais à nous
Sam : Et Carla ?
Peter : Tu devrais peut-être l’envoyer en pension, elle viendrait pendant les vacances
Sam : Tu plaisantes ?
Peter : Pas du tout
Sam : Le Colonel ne voudrait jamais ça
Peter (agacé): Arrête Sam, je sais qu’il est mort Daniel m’a prévenu
Sam (haussant les épaules): Il croit ce qu’il veut
Peter : Mais enfin, il n’y a que toi qui crois qu’il est vivant soit réaliste ton précieux supérieur est MORT !
Sam (le giflant) : Parle de lui avec respect
Peter : Regarde-toi Sam, tu es complètement hystérique. Qu’était il pour toi ?
Sam : Il est mon ami
Peter : J’en sais rien, tu es…je sais pas c’est bizarre
Sam : Crois ce que tu veux mais Carla restera ici jusqu'à son retour, il faudra t’y faire
Peter (énervé): Je ne suis pas d’accord, j’en ai marre de toujours passer après tout le reste
Sam : Que veux tu dire ?
Peter : Tu le sais, dans quelques temps nous prendrons les décisions ensemble et Carla fait partie des choses à décider
Sam (froide): Carla n’est pas un objet. Alors pour elle c’est la pension, c’est ça, je dois choisir entre toi et elle ?
Peter : Ne dis pas de bêtise, tu la verras quand tu veux mais nous devons penser à nous, nous allons avoir notre propre famille
Sam (glaciale): Non Peter, va t ‘en dit elle en lui rendant sa bague
Peter : Qu’est ce que ça veut dire ?
Sam : Tu le sais, c’est fini, comment j’ai pu me tromper à ce point sur toi, j’ai failli faire une grave erreur, sors de chez moi, je t’enverrai tes affaires
Peter : Tu le regretteras Sam
Sam (ouvrant la porte) : Tout le monde me dit ça en ce moment et bien tant pis pour moi
Peter : Tu as besoin de moi
Sam : Tu te trompes, je n’ai besoin de personne, toi encore moins, y’a longtemps que je le savais, je refusais simplement d’y croire
Peter : Je t’aime, rappelle-moi quand tu auras repris tes esprits
Sam : Reste pas à coté du téléphone. Peter ? (il se retourne) Tu oublis ça
Sam lui envoya un paquet, des feuilles s’envolèrent, il ramassa une et vit les faire-part de leur mariage. Il releva la tête et Sam claqua la porte. Ce n’est qu’à cet instant qu’il comprit qu’elle venait de le sortir de sa vie. Elle avait été si froide, si impénétrable, impossible de savoir ce qu’elle ressentait vraiment.
Il se redressa et tomba nez à nez avec Daniel et Teal’c. Il les salua et s’en alla. Les deux hommes se regardèrent et haussèrent les épaules en signe d’incompréhension. Teal’c ramassa un des faire-parts et ils comprirent. Ils sonnèrent à la porte
Sam : Fiche-moi la paix Peter dit elle en ouvrant brusquement
Daniel : Bonjour Sam
Sam : Oh, c’est vous. Salut, venez, entrez
Teal’c : Major, que s’est il passé avec Peter Shanahan ?
Sam : Rien, je viens de rompre
Daniel : Pourquoi ?
Sam : C’est personnel, ça vous dit de venir avec Carla et moi au Parc naturel ?
Teal’c : Volontiers
Sam : Bien, elle va descendre, je vais finir de me préparer faites comme chez vous
Carla descendit peu après et alla leur dire bonjour
Daniel : Tu sais ce qu’il s’est passé avec Peter ?
Carla : J’étais dans ma chambre
Teal’c : Oui mais tu as entendu, n’est ce pas ?
Carla (rougissant) : C’est vrai
Daniel : C’est si privé ?
Carla : Peter ne voulait pas de moi alors Sam lui a dit de partir
Daniel (se tapant la tête du plat de la main): Quel con ce mec ! oups pardon Carla
Carla : J’ai déjà entendu pire dit elle avec un petit sourire
Teal’c : En tout cas, vous avez raison Daniel Jackson, chez moi on dirait que c’est un Krinefac
Daniel : Je sais
Carla : C’est quoi ?
Daniel : Je préfère ne pas traduire.
Teal’c : J’aurais aimé qu’elle le quitte avant la mort de O’Neill, tous les 2 étaient faits l’un pour l’autre, il est parti sans lui avoir parlé
Daniel : Je sais, moi aussi j’aurais préféré mais depuis sa mort, je m’étais dit que Sam devait faire sa vie avec Peter, il avait l’air bien
Sam (arrivant) : Ben il en avait que l’air. Messieurs je sais ce que vous pensez mais je vous saurais gré de ne pas faire d’élucubrations, le Colonel et moi nous ne sommes que 2 excellents amis.
Carla : Pourtant vous feriez un beau couple. Quand il reviendra, je lui dirais !
Daniel et Teal’c soupirèrent en voyant que Sam et Carla espéraient toujours.
Leurs vies se faisaient entre les missions, la Base, Carla…Daniel et Teal’c aidaient beaucoup Sam dont l’emploi dut temps était surchargé. Elle s’occupait en plus de la maison de Jack y passant parfois quelques jours. De plus à chaque vacances Cassandra était là elle aussi. Mais Sam s’en contre fichait, elle aimait sa vie.
Elle allait aussi de temps en temps voir Joe, l’oncle de Jack, ils étaient devenus très complices. Cependant l’homme décéda quelques mois plus tard, Sam en fut très peinée. Elle fit les démarches nécessaires pour les obsèques.
Sam était couchée, Carla était avec elle, le Général avait fait aménager une chambre plus grande pour que Carla puisse venir parfois. Cela faisait 9 mois que Jack n’était plus là et Sam persistait à croire qu’il était vivant, le Docteur Mackenzie continuait de la recevoir. Il la savait saine d’esprit, son seul souci était qu’elle refusait la mort de son supérieur.
Salle de briefing
Daniel, Teal’c, le docteur Black et le Général discutaient d’une découverte faite pas une autre équipe.
Hammond : SG1 ira demain, vous pourrez y faire des recherches, il faudra prévenir le Major demain matin
Daniel (inquiet): Elle est assez fatiguée en ce moment
Doc : C’est normal mais elle va bien, cette mission sera calme pour elle
Teal’c : C’est exact
Une grande lumière rouge envahi soudain toute la pièce. Quand celle ci disparue, Jack était là devant eux un sourire aux lèvres. Les soldats dans la pièce braquèrent leurs armes
Jack : Quel accueil, salut les gars !
Daniel : Jack ? dit il la bouche ouverte
Jack : Bravo Daniel, toujours aussi perspicace
Hammond : Gardes arrêtez-le !
Jack (levant les mains): Oh la mais qu’est ce qui vous arrive ?
Teal’c : Nous ne sommes pas sûrs que vous êtes celui que vous prétendez
Jack : Je ne prétends rien moi, je suis Jack, le Colonel O’Neill, d’accord un peu sale mais quand même
Doc : Je vais faire des tests pour en être sûre
Hammond : Soldats ne le quittaient pas des yeux
Jack : On se calme, où est Carter, elle, elle vous dira que je ne mens pas
Daniel : Elle n’est pas là, je vous en prie si vous êtes celui que vous dites obéissez.
Jack soupira et se plia, ils allèrent à l’infirmerie pour tous les examens nécessaires. Ils attendaient tous avec impatience faisant les cents pas dans le couloir. Le Docteur les fit entrer.
Doc : C’est bien notre Colonel O’Neill dit elle avec un sourire
Jack : J’y crois pas, je m’absente une petite semaine et vous ne me reconnaissez pas
Daniel : Pardon, une semaine ?
Teal’c : O’Neill cela fait plus de 9 mois que vous n’êtes plus ici, on vous a déclaré mort 15 jours après notre rencontre avec les Eschrans
Jack (les yeux écarquillés): Quoi ? 9 mois, c’est du délire
Hammond : C’est pourtant vrai
Jack : Ils m’avaient dit que le temps ne passait pas de la même façon mais quand même 9 mois, waouh ça en fait du sommeil en retard
Hammond : Nous aimerions comprendre
Jack : C’est normal mais où est Carter ? Si j’ai disparu depuis si longtemps pourquoi n’est elle pas là pour me souhaiter la bienvenue ?
Daniel (se parlant à lui-même): Elle avait raison, nous nous sommes plantés murmura t’il en secouant la tête
Jack (inquiet): Je ne comprends pas, dites-moi si elle va bien ?
Daniel : Elle va bien, elle est dans ses quartiers, elle dort
Jack : (Regardant l’heure) : Il est à peine 22h, et elle dort ? C’est quoi le problème ? demanda t’il en s’énervant un peu
Hammond : Le major est très fatiguée en ce moment mais elle est en bonne santé.
Daniel : Jack, ça n’a pas été facile pour elle, vous comprenez, il n’y a qu’elle qui croyait que vous étiez vivant
Jack : Vous auriez dû la croire, elle ne se trompe jamais. Je peux sortir, je voudrais la rassurer avec votre permission Général dit il se rendant compte que son attitude n’était pas très militaire
Hammond : Oui mais il faut que l’on vous annonce une mauvaise nouvelle avant
Jack : Quoi, il lui est arrivé quelque chose ?
Daniel : Non, quand vous avait disparu, les premiers jours, Sam est allée chez vous pour voir si tout allait bien, une femme s’y est présentée avec une petite fille
Jack (agacé): Ne tournez pas autour du pot
Daniel : Pardon. La femme amenait Carla votre nièce, je suis désolé de vous annoncer cela mais Anna votre belle sœur est décédée
Jack (sous le choc): Anna…Et Mickael…c’est lui n’est ce pas ?
Teal’c : Nous l’ignorons, il est en prison pour le meurtre de sa femme mais n’a pas encore été jugé
Jack : Je sais que c’est lui, ce fumier…(réfléchissant) et Carla, il faut que je la retrouve
Hammond : Elle est ici
Jack : Quoi ?
Sam : Sam l’a gardé, la femme des services sociaux la prise pour votre fiancée Sam n’a rien dit pour éviter que Carla aille en foyer.
Jack (étonné): Waouh et après ?
Hammond : J’ai fait les démarches pour qu’elle devienne sa tutrice. Carla est restée avec elle
Jack : Il faut que j’aille la voir
Daniel : Elle est dans les anciens locaux de repos
Jack : Merci, j’y vais
Daniel : Nous vous accompagnons
Teal’c (retenant Daniel) : Ce ne sera pas nécessaire
Daniel : Mais je veux voir sa tête quand elle le verra
Teal’c : Daniel Jackson notre présence serait de trop
Daniel : Oh… oui vous avez raison
Hammond : Je vais passer quelques coups de téléphone
Jack alla prendre une douche avant, histoire d’être plus convenable, il avait hâte de voir sa nièce mais aussi Sam, le regard implorant qu’elle avait eu au moment où elle avait comprit qu’il ne passerait pas la Porte des étoiles avec elle, l’avait bouleversé. Bien sur, il avait tenté de la rassurer et lui avait fait une promesse qu’il voulait tenir. Sam lui avait manqué, une semaine s’était écoulée pour lui et elle lui avait manqué. Il frappa doucement à la porte mais n’obtenu aucune réponse, il ouvrit alors lentement. Il ne put s’empêcher de sourire, Sam était allongée de côté et Carla lui faisait face dans la même position. Jack referma la porte et alluma la petite lumière du fond pour ne pas les réveiller brutalement. Il soupira, Carla avait perdu sa mère et son père en était probablement la cause. Il adorait sa nièce, il avait tout fait pour qu’elle soit heureuse mais son frère refusait sa visite.
Jack s’approcha et s’assis sur le bord du lit près de Carla. La petite se tourna et ouvrit légèrement les yeux. Elle sursauta
Carla (hésitante) : Oncle Jack ?
Jack (tout bas) : Bonjour ma princesse
Carla (les larmes aux yeux) : Tu es revenu, Sam avait raison dit elle en se jetant dans ses bras
Jack : Oui, elle a toujours raison, chut, tu vas la réveiller
Carla : Non, elle a pris un médicament pour dormir, elle en avait besoin, elle est épuisée
Jack : Je sais. Je suis si triste pour ta mère, j’aurais dû être là
Carla : Elle me manque, mais ne t’inquiètes pas Sam s’est bien occupée de moi, elle est géniale.
Jack : C’est vrai. Tu m’as manqué Carla
Carla : Toi aussi, personne ne croyait Sam, elle savait que tu allais rentrer, elle le savait
Jack : Je lui avais promis
Carla : Je suis si contente dit elle en lui faisant un câlin.
La petite resta un moment dans ses bras pleurant de joie, elle finit par se rendormir Jack la suivi de peu.
Au petit matin, Jack la sentit remuer et s’éveilla difficilement tant il était fatigué
Carla : Bonjour
Jack : Bonjour princesse
Carla : Je vais aller me laver et puis déjeuner, c’est le sergent Siler qui m’emmène à l’école ce matin
Jack : Ah oui ?
Carla : Je vais déjeuner avec Daniel et Teal’c avant. Je fais presque toujours ça quand on vient dormir ici
Jack : Pourquoi ?
Carla : Parce qu’en général si on dort à la Base, c’est parce que Sam est très fatiguée, alors les autres s’occupent de moi. T’inquiètes, j’ai l’habitude, normalement elle est réveillée pour me dire au revoir.
Jack : D’accord, je vais me lever aussi
Carla : Non, reste, il est 6h30 et Sam sera contente de te voir au réveil
Jack : Pas dans son lit mon ange
Carla : Arrête, vous ne faites rien de mal et puis elle sera trop contente pour y songer. En plus tu as l’air encore très fatigué
Jack (cédant facilement): D’accord t’as gagné à tout à l’heure
Carla se dépêcha de sortir sans bruit, satisfaite de les laisser à deux. Jack observa Sam, elle paraissait si sereine, il mourrait d’envie de la prendre dans ses bras. Neuf mois, il s’était écoulé neuf mois et pendant ce temps là elle n’avait jamais cessé d’y croire, s’occupant de sa nièce. Réfléchissant, Jack se rendit compte qu’ils étaient en décembre, son visage s’assombrit, Sam devait se marier le mois suivant. Il soupira, cela le rendait triste mais tant qu’elle était heureuse… Il ne tarda pas à se rendormir.
Une heure après le réveil sonna, d’un geste rapide Jack l’éteignit. Sam ouvrit les yeux
Sam : Bonjour mon Colonel murmura t’elle dans un demi-sommeil puis refermant les yeux
Jack (souriant) : Bonjour Carter
Sam (ouvrant les yeux en grand) : Mon Colonel ?
Sam le regardait surprise, elle avança la main pour le toucher afin de voir s’il n’était pas une hallucination. Quand ses doigts entrèrent en contact avec le visage de Jack, ses yeux s’embuèrent.
Jack : Salut Dorothée
Sam (se redressant) : Ca y’est vous êtes rentré, depuis quand, que s’est il passé, où étiez vous ?
Jack : Doucement respirez Carter. Je suis arrivé hier soir, j’ai eu le droit à un drôle d’accueil. Le reste vous le saurez au débriefing de 10 h.
Sam : Vous auriez dû me réveiller
Jack : Non, j’ai cru comprendre que vous aviez besoin de dormir, j’ai discuté avec Carla
Sam : Mon Dieu Carla, oui c’est vrai elle est avec les autres. Mon Colonel, votre belle sœur…
Jack : Je sais, Daniel m’a dit.
Sam : Je suis désolée
Jack : Je sais, merci de vous êtes occupée de Carla
Sam : Elle est adorable.
Jack : Elle me ressemble alors
Sam (souriant) : Vous ne changez pas !
Jack (souriant): Ca m’avait manqué
Sam : De quoi ?
Jack : Votre sourire Carter
Sam : Votre humour aussi Monsieur.
Ils se levèrent en même temps, Jack la regarda de haut en bas et elle rougit. Sam ne portait qu’un t-shirt.
Jack : Je vais vous laisser vous préparer, je vais aller dans mes quartiers prendre mes affaires
Sam (gênée): C’est à dire…
Jack : Oui ?
Sam : Vous n’avez plus de quartier
Jack : Quoi ? ah oui, neuf mois, c’est logique. Ca veut dire que je n’ai plus rien, tout a été vendu
Sam : Calmez-vous, aidez-moi à descendre la cantine de l’armoire, vos affaires y sont
Jack : Mes affaires ?
Sam (timidement): J’ai vidé vos quartiers, comme je savais que vous alliez revenir, j’ai tout gardé
Jack : Que ferais-je sans vous ?
Sam : Vous vous baladeriez nu sûrement.
Jack : Merci Carter
Sam : Vous avez toujours votre maison aussi, j’ai fait en sorte qu’elle ne soit pas vendue
Jack (surpris): C’est vrai ?
Sam : Oui, j’ai des tas de choses à vous dire, ça risque d’être long.
Jack : Allez vous préparer avant, j’y vais de mon côté on se retrouve au mess sinon on va manquer le départ de Carla
Chacun de leur côté allèrent sous la douche, Sam avait encore du mal à réaliser. Une fois prête, elle se dirigea vers le mess, Jack était déjà là attablé avec les autres. Quand Sam entra, il y eu un grand silence. Elle fit un petit sourire ironique et la tête haute alla chercher un plateau.
Jack : Qu’est ce qu’il se passe, pourquoi tout le monde la regarde comme ça ?
Daniel : Parce que depuis votre mort, les gens la prennent pour une folle. Ils disaient qu’elle avait perdu la tête et que c’est pour cela qu’elle vous croyait vivant. Elle a eu la vie dure.
Jack : Et vous comment l’avez vous traitée ?
Daniel : Jamais je n’ai pensé qu’elle avait perdu la tête, ni le Général puisqu’elle partait en missions
Teal’c : C’est pareil pour moi, je pensais simplement qu’elle avait reçu un gros choc.
Carla : Elle va avoir le droit à des excuses publiques j’espère
Jack : J’en doute
Sam (arrivant) : Bonjour à tous
Les autres : Bonjour
Daniel : Sam, je vous dois des excuses, vous aviez raison
Teal’c : Recevez mes excuses aussi, nous aurions dû vous faire confiance
Sam : Ce n’est rien, j’admets que j’ai pu paraître bizarre mais vous êtes pardonné tous les 2.
Carla : Alors Sam, contente de leur rabattre leurs caquets à tous ces militaires prétentieux
Sam : Pas autant que j’aurais de plaisir avec Mackenzie ma puce
Jack : Mackenzie ?
Daniel : Sam devait le voir une fois par semaine
Jack : Je vois
Teal’c : Il n’est pas encore au courant Major, vous lui annoncerez
Sam (souriant): Mais avec joie
Carla : Je dois y aller, Siler va m’attendre.
Sam : Bonne journée, à la maison ce soir
Carla : ok dit elle en l’embrassant
Jack : A tout à l’heure princesse
Après le petit déjeuner, Sam se dirigea vers le bureau du Docteur Mackenzie pendant que Jack s’installait dans des nouveaux quartiers, Teal’c et Daniel l’aidaient.
Sam entra dans le bureau du psychologue celui ci lui fit signe de s’asseoir.
Mac : Bonjour Major, comment allez-vous aujourd’hui ?
Sam (souriante): Je suis en pleine forme
Mac : Bien, comment se passe l’ambiance dans la Base ?
Sam : Toujours pareil, seul mon équipe et le Général ne me prennent pas pour une illuminée.
Mac : Et que ressentez-vous ?
Sam : Je sais que j’aurais le dernier mot, ils verront quand ils auront le Colonel O’Neill devant eux
Mac (soupirant): Je croyais que vous aviez enfin admit sa mort
Sam : Pas du tout, j’ai accepté que les autres ne me croient pas. Et j’ai accepté de vous écouter, j’évite d’en parler c’est tout
Mac : Mais vous le pensez toujours en vie ?
Sam : C’est exact. Je lui ai parlé ce matin
Mac (inquiet) : A qui ?
Sam : Au Colonel O’Neill
Mac : C’est à dire ?
Sam : C’est à dire que nous avons eu une conversation, je lui ai expliqué ce qu’il se passait
Mac : Et qu’a t’il dit ?
Sam : Il m’a remercié
Mac : Avez vous conscience que tout ceci est de votre imagination ?
Sam : Avez vous conscience que cela ne l’ai pas. Bon, je n’ai plus rien à vous dire. Au revoir Docteur.
Mackenzie la regarda incrédule, il la croyait sur la voie de guérison et son état empirait maintenant, il fallait qu’il avertisse le Général au plus vite.
Bureau du Général
Le psychologue venait d’arriver, il vit Sam déjà dans le bureau
Mac : Major, je ne savais pas que vous seriez là
Hammond : Je l’ai fait venir, si vous devez me parler d’elle, elle doit être présente. Asseyez vous je vous écoute.
Mac : Bien, je dois dire que je suis très inquiet, le Major Carter semblait avoir enfin admit la disparition du Colonel O’Neill
Sam (le coupant) : J’ai toujours admit sa disparition Docteur, c’est sa mort que je n’admets pas.
Hammond : Major, vous n’avez pas…
Sam (souriant): Non, mon Général, je n’ai rien dit. Si vous permettez Général j’aimerai savoir les conclusions
Hammond : D’accord dit il se disant qu’elle méritait bien cette petite vengeance personnelle
Mac : Donc, je disais que j’étais inquiet. Le Major prétend avoir discuté avec le Colonel et celui ci lui aurait répondu. Je crois qu’il faudrait qu’elle suive une psychothérapie et qu’elle soit immédiatement traitée pour Schizophrénie
Hammond : Docteur, vous y allez un peu fort, elle est sous pression mais quand même, il y a de quoi
Mac (insistant): Elle parle à un mort qui lui répondrait mon Général
Sam : Et si je vous dis qu’à cet instant je vois le Colonel O’Neill derrière vous en train de nous faire signe bonjour à travers la vitre
Mac : Vous voyez Général, elle perd la raison
Sam : Docteur, il faut vraiment vous ouvrir à toutes possibilités. (souriant) Alors mon Colonel vos nouveaux quartiers ?
Jack (entrant en souriant) : Gris, très gris
Mac (sursautant) : Co…Colonel O’Neill, c’est vous ?
Sam (sarcastique): Voyons docteur, vous frisez la schizophrénie là
Hammond (se retenant de rire): Ca va maintenant Major. Docteur, le Colonel O’Neill est rentré hier soir et il va bien comme vous pouvez le constater
Jack : Salut Doc, alors comme ça mon second est bon à interner ? Remarquez, je comprends toutes ses théories bizarres et ce langage incompréhensible qu’elle utilise dit il ironique
Sam lui fit un magnifique sourire, Jack en fut ravi, il était content qu’elle obtienne sa vendetta. Le Général heureux de constater Jack en vie et la bonne santé mentale de Sam ne dit rien. Il était tout sourire aussi.
Mac : D’accord, je crois que les séances ne seront plus nécessaire Major, je vous dois des excuses, j’aurais dû vous croire tout du moins ce matin
Sam : Excuses acceptées. Merci de votre aide Docteur
Mac : Puis-je vous poser une question ?
Sam : Allez-y
Mac : Comment saviez vous ?
Sam : Je ne sais pas, je le savais c’est tout. Tant que je n’ai pas la preuve de la mort d’un de mes amis, je ne peux y croire, notre univers recèle de drôle de choses, vous devriez l’avoir compris depuis le temps que vous êtes au SGC.
Mac : Je ne m’y ferais jamais. Je vous laisse, au revoir dit il en partant
Jack : Alors Carter, contente de revenir dans le monde des gens sains d’esprits ?
Sam : Oui, en effet
Hammond : Je dois avouer Major que je me suis trompé aussi, mais comprenez que c’était quasiment impossible.
Sam : Je sais, je vous suis reconnaissante de ne pas m’avoir écartée du projet et de m’avoir aidé pour Carla
Hammond : C’est naturel. Bon maintenant au briefing, j’ai hâte de connaître votre aventure Colonel.
Salle de briefing
Quand Daniel et Teal’c arrivèrent, ils eurent un petit sourire, Jack et Sam étaient assis l’un à côté de l’autre et riaient ensembles, comme avant, sous le regard bienveillant du Général qui riait également.
Hammond : Nous allons pouvoir commencer, nous vous écoutons Colonel O’Neill
Jack : En fait, il n’y a pas grand chose à dire. Quand je suis retourné à leur vaisseau, ils avaient un problème à le manipuler, leur pilote venait de mourir. Vu la simplicité de commande, j’ai pris le « volant ». Nous avons dû slalomer pour éviter les tirs et nous avons réussi à sortir de l’atmosphère de la planète.
Daniel : Et après, ce n’était qu’un vaisseau de tourisme et il n’avait presque plus de puissance.
Jack : Je sais, pour accélérer, j’ai profité de la déflagration quand ils ont fait exploser la planète. Je me suis mis dans le bon axe et dès que j’ai senti le souffle j’ai poussé à fonds les manettes
Teal’c : Vous avez du abîmer le vaisseau
Jack : Non, ils ont un système de…
Sam : Réflexion de matière mon Colonel
Jack : Ouais, c’est ça, le vaisseau est capable d’engranger toute énergie et de s’en servir
Daniel : Vous m’épatez là, je sais que vous êtes un excellent pilote mais là c’est très technique
Jack : Carter l’avait expliqué un peu avant dans la journée
Hammond/Daniel : Vous l’écoutez ? demandèrent-ils surprit
Jack : Bien sur, elle m’a même décrit comment s’en servir
Teal’c : Et vous avez compris ?
Jack : Ca devient insultants messieurs. Oui, j’avais compris, elle a utilisé un langage simplifié et clair
Daniel : Je ne savais pas que ça vous intéressait, Jack
Sam : Voyons Daniel, ce système est génial, tout pilote serait intéressé, c’est simplement incroyable
Jack : Pratique et efficace
Sam : Et après pourquoi ne pas être rentré plus tôt ?
Jack : Les Eschrans devaient absolument retourner sur leur planète et ne voulaient surtout pas nous nuire. S’ils m’avaient ramené aussitôt, leurs ennemis risquaient de découvrir notre planète et de nous faire la guerre, nous ne pourrions pas nous défendre.
Daniel : Vous pouviez emprunter une porte
Jack : La plus proche était à trois jours de vol, je me doutais que le Général allait annuler mes codes. Donc, je les ai suivis. Ca n’a pas duré longtemps, ils ont déposé quelques objets et une heure après nous sommes repartis à bord d’un vaisseau plus pratique et surtout armé. Hier nous sommes arrivés en orbite autour de la Terre et me voilà, pour moi toute cette histoire n’a duré qu’une semaine
Sam : La distorsion de temps doit être phénoménale
Hammond : Pouvons nous considérer les Eschrans comme nos alliés ?
Jack : Oui mais leur planète est très loin de la notre, ils n’ont pas de Porte, ils ont décidé de s’en fabriquer une ils nous contacteront ensuite, je leur ai laissé le GDO avec un ancien code SG1.
Sam (étonnée): Ils vont fabriquer une Porte ?
Hammond : Ils sont très avancés alors
Jack : Oui en effet. Pour me remercier, ils voulaient m’offrir un vaisseau, style bi-place, furtif et tout plein d’autres trucs que j’ai pas encore compris, eux s’en servent comme vaisseau d’escorte.
Sam : Vous avez accepté ?
Jack : Bien sur, mais il y avait un souci à cause de l’habitacle
Sam : A cause de notre morphologie très différente nous ne pouvions pas le piloter
Hammond : C’est vraiment dommage
Jack : Pas tant que ça, ils m’ont donné leur plan de construction en disant que Carter pourrait certainement adapter le vaisseau aux terriens
Sam (surprise): Moi ?
Jack : Ils disent que vous êtes suffisamment intelligente pour ça, et je suis d’accord.
Sam : Je leur ai à peine parlé
Jack : Je vous ai pas dit, ils sont télépathes
Daniel : Télépathes ?
Jack : Un peu, ils peuvent lire certaines de nos pensées et nous envoyer des messages
Hammond : Ils peuvent alors nous influencer ?
Jack : Et non, ils ne peuvent pas nous forcer à faire quelques chose contre notre volonté.
Teal’c : C’est très intéressant, les avoir pour alliés sera bénéfique
Jack : Le seul problème, c’est que pour l’instant sans Porte ils mettraient du temps à venir
Sam : Donc, en considérant le temps de votre retour, ils vont mettre environs 9 de nos mois à rentrer, ensuite, ils vont devoir construire une porte ce qui risque d’être long
Jack : Ils ont commencé déjà sur le trajet, mais d’après eux 3 jours suffiront, j’ignore cependant si c’est trois de nos jours ou des leurs
Sam : Donc, nous ne les reverrons plus avant plus d’un an
Jack : Exact. Ils m’ont donné un objet, une sorte d’ordinateur afin que l’on étudie leur culture si on le désire, les plans du vaisseau se trouvent aussi dedans.
Hammond : Docteur Jackson et Major Carter, je crois que vous allez avoir de quoi vous amuser.
Daniel : Je suis impatient.
Hammond : Je m’en doute, mais ça attendra, je vous laisse le reste de la semaine, on se revoit lundi vous êtes en congé à partir de 15h.
Jack : Chouette !
Hammond : J’espère que ce temps vous suffira pour reprendre vos marques Colonel. Major, vous le tenez au courant de tout ce qu’il s’est passé.
Sam : A vos ordres mon Général.
Hammond : Rompez ! dit il en partant
Daniel : A propos Sam, le Docteur Black veut vous voir, vous n’y êtes pas allée ce matin
Sam : J’avais oublié avec tout ça, j’y vais de ce pas, merci. Colonel, on se voit après ?
Jack : Allez-y, j’ai encore quelques trucs à faire après je vous suis tout ouie.
Sam (avec un sourire): A tout à l’heure
Jack : Carter est malade ?
Daniel : Non, elle est juste sous surveillance médicale, le stress, la pression enfin vous comprenez
Jack : Je crois
Teal’c : Le Major n’a pas été épargnée depuis votre départ. Certains soldats la regardaient de haut, d’autres ne voulaient pas travailler avec elle disant qu’ils ne pouvaient pas avoir confiance.
Jack : C’est ridicule et c’est de ma faute en plus
Daniel : Vous n’y êtes pour rien et Sam a toujours gardé la tête haute
Teal’c : Malgré tout, elle risque de craquer à un moment
Jack : J’imagine
Daniel : Il faut faire attention ces prochains jours, je crois qu’elle n’a pas encore réalisé que c’était fini, que tout aller redevenir normal, qu’elle peut relâcher la pression.
Teal’c : Si vous pouviez imaginer la masse de travail qu’elle supporte depuis 9 mois
Jack : Je veux bien vous croire, j’aimerai que vous me racontiez plus en détail ce que lui ont fait subir les autres, venez, on va dans mes quartiers
Tous les trois discutèrent pendant un long moment, Jack était parfois déçu du comportement de certains, il se promit une vengeance.
Vers 15 heures Sam arriva en civile et frappa à la porte de Jack, il lui ouvrit en souriant.
Sam : Voilà, je suis prête Monsieur, nous pouvons partir
Jack : Parfait, j’ai hâte de savoir ce qu’il s’est passé, les derniers mois. Au fait, que pensez vous de mes nouveaux quartiers ?
Sam (souriant) : Gris, très gris, tenez vous aviez oublié ceci dit elle en lui remettant plusieurs posters.
Jack : Ma déco personnelle, ah c’est bien ça !
Sam : J’ignorais que vous vous intéressiez aux motos mon Colonel dit elle malicieuse en lui faisant voir un des posters
Jack : Belle mécanique non ? dit il gêné
En effet, sur la dite moto, se tenait une femme, très dénudée et à la plastique généreuse. Jack ne savait plus où se mettre, Sam se mit à rire
Sam (espiègle): J’ai une préférence pour les Dieux du Stade moi dit elle avec un clin d’œil
Jack sourit et ils s’en allèrent, direction chez Sam.
En chemin, ils ne parlèrent pas, Jack regardait discrètement Sam, elle avait changé, la fatigue, le stress se lisait sur son visage mais malgré tout elle semblait heureuse même si la petite lueur de tristesse qu’elle avait dans les yeux depuis qu’ils se connaissaient, était toujours présente.
Elle s’arrêta devant un petit magasin mais ne descendit pas, Jack allait demander ce qu’il se passait quand il vit un jeune homme arriver avec une caisse. Sam lui sourit et ouvrit son coffre. Elle donna de l’argent à l’individu et redémarra.
Sam : J’ai envoyé une liste de course par mail, je récupère mes achats
Jack : Pratique comme système
Sam : Surtout quand j’ai peu de temps. Je suis désolée, je sais que vous aimeriez sans doute rentrer chez vous, mais ça fait une semaine que j’ai pas mis les pieds chez moi, j’ai des tas de trucs à faire, je vous raconterais ce que vous voulez savoir en même temps
Jack : Pas de problèmes, je comprends.
Sam : Bien, merci, il est 15h30, Carla sera à la maison vers 18h, ça laisse un peu de temps pour tout préparer
Jack : Largement
Sam : Vous verrez que non.
Ils arrivèrent enfin à destination. Jack s’occupa des courses pendant que Sam récupérait le courrier dans sa boite aux lettres. Elle lui ouvrit la porte, lui fit signe de s’installer et lui apporta une bière.
Jack lui sourit et des yeux fit le tour du salon, tout été décoré pour Noël, il y avait un sapin multicolore, des chaussettes accrochées à la cheminée, des dessins ornaient les vitres, et par endroit du gui suspendu au plafond, Jack sourit. C’était étrange, il avait quitté la Terre un peu avant le début du printemps et là ils étaient en décembre à quelques jours à peine de Noël. Jack continua d’observer les lieux, il vit des nouvelles photos, Sam avec Carla, son équipe avec Carla, Carla et Cassandra. Sam, Carla et l’oncle Joe. Sam avait suivi son regard, elle soupira
Elle vint s’asseoir à ses côtés.
Sam : Je n’ai pas que de bonnes nouvelles malheureusement
Jack : C’est à dire ?
Sam : Je ne sais pas comment vous dire ça sans être trop directe mais j’ai pas le choix. Il y a un mois, votre oncle Joe est décédé
Jack (choqué): Il est mort, ils avaient dit 6 mois
Sam : Ils avaient torts, il est resté parmi nous 8 mois encore dit elle émue
Jack : Oh, je n’arrive pas encore à me dire que j’ai été absent 9 mois.
Sam : Il a laissé une valise pour vous
Sam alla chercher l’objet et le déposa devant Jack. Elle lui fit un petit sourire d’encouragement et le laissa seul.
Jack ouvrit lentement la valise, dedans il y avait des photos, des petites boites, des objets que son oncle voulait qu’il ait. Jack découvrit une enveloppe et l’ouvrit.
A ma grande surprise le lendemain de l’enterrement d’Anna, Samantha est venue me rendre visite à la maison des vieux, elle m’a emmené manger un bon gros steak et je l’en remercie encore. Nous avons beaucoup discuté, j’ai vu dans ses yeux les mêmes étincelles que dans les tiens quand tu me parlais d’elle. Je sais, tu as toujours nié mais aujourd’hui tu ne le peux plus. Une chose est sure, tu lui as manqué. Elle m’a proposé de venir m’installer à Colorado Springs mais j’ai refusé, tu en connais les raisons. Mais j’ai apprécié. Depuis ce jour, Samantha est venue me voir assez souvent, parfois seule parfois avec Carla. Elle téléphone fréquemment aussi. Nous discutons pendant des heures, je crois que si j’avais eu une fille, c’est elle que j’aurais choisie, elle est formidable. Je suis si content que tu ais retrouvé le bonheur à ses côtés, tu le mérites Jack, crois-moi.
Contre le passé y’a rien à faire, j’ai entendu ça une fois, c’est malheureusement vrai, tu le sais également. Tu as été un père fantastique n’en doute jamais même si la culpabilité te ronge encore. Charlie sera toujours présent pour toi mais donne-toi la possibilité de former une nouvelle famille, n’ai pas peur. Mon regret sera de ne pas assister à ton mariage avec Sam et à la naissance de vos futurs enfants…qui sait peut –être que de la haut je verrais.
Jack relu la lettre plusieurs fois, les larmes aux yeux, il savait que comme lui son oncle n’était pas du genre à afficher si clairement ses sentiments et cela le touchait beaucoup. Il était heureux aussi que lui et Sam aient fait connaissance et se soient aussi bien entendus.
Jack s’enfonça un peu dans le canapé et bascula la tête en arrière pour s’y appuyer, réfléchissant. Anna et son oncle étaient morts pendant son absence, il ne restait que Carla, il y avait bien son frère mais il y avait longtemps qu’ils ne s’entendaient plus et après ce qu’il venait de faire à sa femme…
Il repensa aux mots de Joe, si le pauvre homme savait que Sam n’était pas sa fiancée mais celle de quelqu’un d’autre. S’il savait qu’il avait fait tout foirer, il y a bien longtemps. Jack savait que Sam aurait fait son bonheur mais lui aurait-il fait le sien ? D’après Joe, oui mais il ignorait toutes les données. Sam allait se marier à un autre sans que Jack puisse y redire quoique ce soit.
Si seulement je n’avais pas était absent si longtemps, il aurait pu se passer tant de chose…Et si Joe avait raison, et si Sam m’aimait, peut être que je peux encore faire quelque chose. Arrête de te faire des illusions Jack, elle va se marier avec un type bien, tu devrais être heureux de son bonheur. Je ne vais pas quand même semer le trouble dans son esprit alors que je ne peux rien lui promettre moi. Peter lui peut lui offrir ce qu’elle attend, une vraie vie de couple, une famille.
Tant qu’elle est heureuse, tant mieux et puis, je dois me contenter de son amitié et d’après ce que je peux constater celle ci est grande***
Entendant du bruit dans le couloir, il appela
Jack : Carter, où êtes vous ?
Sam : J’arrive dit elle en entrant un chiffon à la main
Jack : Je me demandais ce que vous faisiez
Sam : Un peu de ménage comme vous voyez. Ca va ?
Jack : Ca ira, merci, vous pouvez venir vous asseoir, je dois vous donner quelque chose
Sam : (s’asseyant à côté) : Quoi donc ?
Jack : Vous avez dû voir qu’il y avait de nombreuses choses dans cette valise
Sam : Non, quand je suis allée à la maison de retraite pour récupérer les effets de votre oncle, il y avait votre nom sur la valise, je ne l’ai pas ouverte, j’ai pensé que c’était personnel
Jack : Merci, Joe me laisse quelques objets. Il y a un petit quelque chose pour vous
Sam : Ce n’est pas utile
Jack : Regardez d’abord dit il en lui donnant le bracelet
Sam : C’est très joli, mais je ne peux pas accepter
Jack : Vous savez cela n’a de valeur que sentimentalement
Sam : Justement, gardez-le
Jack : Il savait que vous refuseriez. Joe d’après ce qu’il m’a écrit vous considérait un peu comme sa fille et voulait que vous ailliez ce bijou
Sam (mal à l’aise) : Mon Colonel, comprenez-moi, j’aimais beaucoup votre oncle, il était d’une grande gentillesse mais je n’ai pas été très honnête avec lui
Jack : C’est à dire ?
Sam : Quand nous nous sommes rencontrés, Carla m’a présenté comme étant …votre amie
Jack : Vous l’êtes
Sam (gênée): Votre petite amie, votre fiancée pour être plus exacte, je suis désolée, c’était pour qu’elle puisse rester avec moi sans problèmes.
Jack : Je sais, Joe parle de vous en tant que ma future femme
Sam (rouge) : J’aurais dû lui dire, j’ai essayé plusieurs fois mais…il
Jack : Il était heureux que je ne sois plus seul
Sam : Oui, il avait l’air tellement
Jack : Rassuré ?
Sam : Je sais que je ne devais pas lui mentir
Jack : Ce n’est pas grave, il est mort heureux. Cependant cela n’empêche rien, il vous aimait beaucoup, même si vous lui aviez dit la vérité son opinion sur vous n’aurait pas changé, je vous en prie acceptez ce présent de sa part, cela lui aurait fait plaisir
Sam : D’accord, ça me touche énormément, je sais que je le connaissais peu, mais nous nous sommes entendus tout de suite
Jack : J’ai cru comprendre, vous avez charmé mon tonton, il ne tarit pas d’éloges sur vous
Sam : Il m’a fait rire, je sais d’où vient votre caractère vous lui ressemblez tant. Il est peut-être plus bavard
Jack : Joe, bavard ? C’est une plaisanterie, il était pire que moi.
Sam : A bon, pourtant nous avons discuté longuement. Il était fier de vous mon Colonel
Jack : Merci de lui avoir adouci ses derniers jours et de l’avoir réconforté, vous avez raison, il n’a commis aucune erreur mon frère est le seul responsable de ce qu’il a fait.
Sam : Je crois qu’il avait compris
Jack : Vous savez, quand on nous a confiés à Joe et sa femme, j’avais à peine 6 ans et Mickael 4. Mon oncle et ma tante étaient jeunes mariés lui avait 26 ans et elle 20 mais ils se sont occupés de nous. Martha ne pouvait pas avoir d’enfant, ils nous ont donné tout leur amour. Je regrette de leur avoir mené la vie dure parfois. Mickael lui était si calme, si gentil. Je ne sais pas s’il a des souvenirs de nos parents moi j’en ai si peu, c’est peut être ça qui a joué sur notre avenir. Finalement alors que tout le monde me voyait finir en prison, c’est lui qui a choisi cette voie
Sam : Vous n’êtes pas responsable non plus.
Jack : Je sais mais j’aurais dû réussir à convaincre Anna de le quitter
Sam : Personne ne le pouvait à part elle
Jack : Je vous ennui avec mes histoires
Sam : Pas du tout.
Jack : Merci. Il y a encore des mauvaises nouvelles ?
Sam : Non, pas que je sache, le reste est somme tout banal. Je vais vous faire un résumé pendant que je continu mon ménage, si ça ne vous ennui pas
Jack : Non, je peux vous aider ?
Sam : Ca ira, écoutez moi et posez toutes les questions que vous le désirez.
Sam se leva et commença à faire les poussières en racontant les 9 derniers mois. D’abord les diverses actualités du pays et de la planète, du moins ce qu’elle avait retenu. Ils riaient parfois. Ensuite elle commença à raconter les missions les plus marquantes et les dernières découvertes. Elle finit sur différentes choses sur Carla et Cassandra.
Jack : Il s’en est passé des trucs. Je voudrais savoir comment vous avez réussi à tout faire : Les missions, la Base, Cassy, Carla, le quotidien et la préparation de votre mariage
Sam le regarda un instant, déstabilisée, personne ne l’avait averti de sa rupture avec Peter, elle ne savait pas quoi lui dire. Elle ne voulait pas qu’il puisse croire qu’elle attendait quelque chose de lui, même si c’était le cas. Elle aurait tant voulu qu’il la prenne dans ses bras pour lui dire qu’il l’aimait et qu’elle lui avait manqué. Mais voilà, lui n’était resté absent qu’une semaine et quand bien même lui aurait-elle manqué ? L’aimait t’il ? Et surtout, rien avait changé, Jack était son supérieur et la loi de non-fraternisation était toujours existante. Elle préféra éviter le sujet Peter.
Sam : Vous savez tout est une question d’organisation et puis j’ai été aidé par Daniel et Teal’c. Le Général m’a facilité beaucoup de choses aussi. Carla est très compréhensive, elle m’aide au quotidien, Cassandra elle, ne vient que pour les vacances et s’occupe de tas de choses.
Jack : Je vois, je vois aussi que vous n’arrêtez quasiment pas une seconde.
Sam : J’admets que ce n’est pas toujours facile, que je suis fatiguée mais je trouve que je m’en suis bien sortie
Jack : C’est vrai, maintenant je suis là et je vais pouvoir vous soulager de quelques soucis, notamment, ceux crées à la Base
Sam : Laissez tomber.
Sam continua ce qu’elle faisait et refusa l’aide de Jack. En fait, elle avait tellement prit l’habitude de tout faire, qu’elle ne se rendait pas compte que les choses allaient changer.
Jack fini par s’endormir en regardant la télé, il s’était lui aussi aperçu qu’elle le mettait à l’écart inconsciemment, il ne lui en voulait pas, sans doute n’avait-elle pas encore réalisé qu’elle n’avait plus besoin de courir à droite à gauche. Il ne dit rien, comme Daniel et Teal’c l’avaient dit, tôt ou tard elle allait relâcher la pression. Il voyait que ça risquait d’arriver plus tôt que prévu, quand il lui avait demandé comment elle s’en sortait, il avait semblait à Jack qu’elle engrangeait à peine l’information, elle n’aurait plus à faire tout ça.
Quand il ouvrit les yeux un peu plus tard, il vit Sam replier une table à repasser, elle lui sourit.
Jack : Salut, je suis désolé de m’être endormi, je vois que vous n’avez pas chômé dit il en désignant le tas de linge repassé
Sam : Ce n’est rien, votre organisme a besoin de réapprendre à vivre avec notre espace temps. Carla est rentrée, elle fait ses devoirs, elle va bientôt descendre
Jack : Il est déjà si tard ?
Sam : 18h30
Carla (arrivant) : Coucou la marmotte
Jack : Coucou ma princesse, alors comment vas-tu depuis ce matin ?
Carla : Très bien. J’ai fini mes devoirs Sam, j’avais presque rien
Carla: Au bain!
Sam : T’as tout compris
Carla : a tout de suite
Jack : Elle a beaucoup changé, on dirait qu’elle a prit de l’âge très vite
Sam : Je sais, trop vite même, la perte de sa mère de cette façon l’y a contrainte et je dois avouer que je suis obligée de lui donner des responsabilités qu’elle ne devrait pas avoir à son âge.
Jack : C’est parfait, je suis certain que vous avez fait le mieux pour elle
Sam : Je l’espère.
Jack : Donnez-moi cette table et dites-moi où la ranger, ensuite laissez moi vous aider un peu
Sam : Ok, la table dans la buanderie et vous allez mettre les assiettes pour le repas alors
Jack : A vos ordres Major !
Jack dressa la table pour le dîner pendant que Sam faisait la cuisine. Il la vit regarder l’heure plusieurs fois comme si tout était minuté et il savait que c’était probablement le cas.
Un peu après Carla redescendit, dans un pyjama rose avec une serviette entourant ses cheveux. Elle s’installa sur une chaise posant un cahier sur la table et attendit. Sam vint se placer derrière et commença à la coiffer en l’écoutant réciter une poésie.
Jack les regardait subjugué par la scène, on aurait dit une mère et sa fille, le tableau était touchant. Jamais il n’avait vu Sam dans une telle situation, cela la rendait encore plus belle à ses yeux. Alors il resta à les écouter, à regarder Sam tresser les cheveux de sa nièce…
Finalement ils dînèrent tranquillement, Carla racontant qu’elle s’était fait de nouveaux amis même si les anciens lui manquaient. Elle parlait de l’école et de ses activités à l’extérieur.
Après que tout le monde ait fini de manger, Carla commença à débarrasser la table
Sam : Laisse ma puce, je m’en occupe, nous avons traîné aujourd’hui ça va commencer, vas y
Carla : Merci dit elle en allant dans le salon
Sam : Vous devriez aller la rejoindre, c’est l’heure des Simpson, elle n’en rate pas un.
Jack : Je vais vous aider
Sam : Non, allez y je mets tout dans le lave-vaisselle et je vous rejoins
Jack s’exécuta. Sam, elle, rangea tout et prépara du café. Puis alla s’asseoir avec eux. Elle soupira et posa les yeux sur Carla assise sur les genoux de Jack. Ils riaient tous les deux. Sam senti un frisson, une drôle de sensation, une sorte de poids venait de la quitter. Mais au lieu de la soulager, elle se sentait mal, une envie de pleurer s’insinuait. Elle se mit à respirer lentement, pour se reprendre et ne pas se laisser aller. Elle ne se rendit pas compte que la série était finie et que Carla lui parlait
Carla : Ca va ?
Sam (émergeant): Hein, tu disais ?
Carla : Je disais que j’allais me coucher
Sam : Oui, bien sur bonne nuit excuse moi je réfléchissais
Carla (avec une bise): Dors bien, à demain
Sam : A demain
Carla : Dis Jack tu viens voir ma chambre ?
Jack : J’arrive sourit il en se levant
Sam fut soulagée qu’il s’éloigne un peu. Elle tenta de se secouer, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Elle se leva, fit quelques pas les jambes en coton, puis se concentra pour éviter d’éclater en sanglots.
Jack l’observa un instant avant de se faire voir, il la voyait lutter, petit à petit le cerveau de la jeune femme assimilait les nouvelles données, Sam paraissait au bord de l’explosion mais se contenait encore.
Jack : Très jolie chambre, elle dit que vous avez tapissé toutes les 2
Sam : Oui dit elle simplement de peur qu’il n’entende les tremblements de sa voix
Jack : Beau travail
Sam : Un café ?
Jack : Oui merci mais laissez, je vais le chercher, asseyez vous et détendez-vous
Détendez-vous, il en a de bonne lui ! J’ai mal partout, j’ai l’impression de trembler de toute part, si je me détends, je ne pourrais pas empêcher que cela se voie. Mais qu’est ce qu’il m’arrive, j’ai froid, j’ai une envie quasiment incontrôlable de pleurer, mes jambes me portent à peine, sans compter les efforts que je dois faire pour calmer ce tremblement, je suis si fatiguée en plus***
Jack réapparu avec deux cafés. Il lui tendit une tasse et vit celle de Sam trembler, il la regarda et la posa sur la table basse
Jack : Je ne sais pas si la caféine est une bonne chose pour vous
Sam : Je suis juste
Jack (la coupant): Stressée ? demanda t’il
Sam : Sans doute
Jack : Calmez-vous Sam, ça va aller
Sam : Pardon, que voulez vous dire ?
Jack : Juste qu’il est temps de relâcher la pression, laisser vous aller
Sam : Je ne comprends pas affirma t’elle tandis que sa voix la trahissait déjà
Jack : Vous croyez que je suis aveugle, j’ai discuté avec Daniel et Teal’c, je sais que les derniers mois ont été durs, sûrement plus que je ne peux l’imaginer mais maintenant c’est fini. Plus besoin de tout prendre sur vous Carter. Regardez-vous, j’ai l’impression que vous allez vous effondrer.
Sam : Je vais bien Colonel
Jack : Je suis votre ami, je ne dis pas ça pour vous ennuyer, je sais cependant que vous êtes en train de vous faire plus de mal c’est tout.
Sam (s’énervant): Je vous dis que ça va dit elle sans contrôler les tremblements de son corps maintenant
Jack : Ne vous crispez pas, c’est pire
Sam : Qu’est ce que …demanda t’elle en se levant
Sam commençait à avoir peur, tout son corps la faisait souffrir atrocement, elle fit à peine 2 pas et dû s’asseoir par terre. Jack la rejoignit et s’assit à ses côtés, il lui parla doucement
Jack : Laisser vous aller, ne résistez pas, plus vous serez crispée plus se sera douloureux, et ne vous inquiétez pas, ce sont juste vos nerfs qui lâchent. Fallait bien que ça arrive même à vous. Je vous offre un scoop, Samantha Carter est humaine et a des limites. Allez Dorothée, faites confiance à tonton Jack, ça va passer
Sam émit un petit rire nerveux qui se changea en pleurs. Jack la prit dans ses bras et elle cessa de lutter. Son corps fut pris de grands tremblements, Jack la maintenait serrée pour qu’elle ne se fasse pas mal, pendant ce temps, il continuait de lui parler doucement, la rassurant. Ils restèrent longtemps au sol, puis quand son corps cessa de bouger, il desserra son étreinte sans la lâcher pour autant. Elle continuait de pleurer mais en silence. Sam avait honte d’être dans cette situation et ne comprenait pas que cela puisse lui arriver. Sa respiration devint plus lente et elle se calma.
Jack : Comment vous sentez-vous ?
Sam (s’essuyant les yeux): Mal…vidée
Jack : C’est normal, je vais vous aider à vous relever, vous serez mieux dans le canapé
Sam : Merci dit elle en s’appuyant sur lui
Jack : Je vous en prie.
Sam : Je ne comprends pas
Jack : A bon, notre grande scientifique ne comprend pas, c’est pourtant simple. Je crois que vous venez simplement de réaliser que je suis de retour. N’y voyez rien de présomptueux je veux simplement dire, que ça y ‘est, vous n’avez plus besoin de tout assumer, de vous justifier devant un psy, de tolérer les remarques de vos collègues et de tout ce qui a été dur. Je vous ai vu à l’œuvre quelques heures, vous avez abattu un travail d’une semaine en une après midi, combien de temps pensiez vous tenir ?
Sam : J’en sais rien
Jack : Vous auriez sans doute pu continuer longtemps comme ça mais tôt ou tard il fallait que ça sorte. Vaut mieux que cela soit ici qu’en mission. Désolé d’avoir déclencher tout ça
Sam : Je m’en veux de vous avoir offert ce spectacle, je suis militaire et
Jack : Ta,ta,ta rien à voir. Et puis nous sommes amis non ? Ca peut arriver, ça m’étonne même que cela ne soit pas arrivé avant avec tout ce que vous avez vécu depuis que vous êtes au SGC
Sam : Je n’ai rien vu venir, je ne comprenais même pas ce qui m’arrivait, j’ai pourtant vu ça de nombreuses fois
Jack : Quand on est concerné c’est différent, on pense être à l’abri, on se croit plus fort
Sam : Vous ?
Jack : Quelques temps après que je sois libéré de ma prison Irakienne
Sam : Merci d’avoir été là
Jack :Merci à vous, vous savez il est bon d’hurler parfois, voir de se défouler, ça aide. Le plus dur est passé mais vous allez en ressentir les effets quelques jours, courbatures, grosse fatigue, crise de larmes…
Sam : Je crois que je vais aller me coucher, je suis épuisée. dit elle alors qu’elle sentait de nouveau ses yeux s’embuer
Jack : C’est ce qu’il y a de mieux à faire, dormir.
Sam (mal à l’aise): Je me sens si stupide, j’ai inondé votre t-shirt dit elle en étouffant un sanglot
Jack (souriant) : C’est un vieux. (soupirant) Vous voulez que j’appelle Peter, il sera peut-être d’un plus grand réconfort que moi
Sam : Non, je veux juste dormir dit elle en larmes
Jack l’aida à monter les marches, elle lui fit voir sa chambre et entra dans la sienne. Il constata qu’elle avait mit des draps propres et laissé quelques serviettes de bain. Jack était soulagé qu’elle se soit enfin déchargée de tout stress, il la savait forte, et qu’elle reprendrait vite le dessus. Il devait avouer aussi que cela l’avait troublé de la voir si fragile, il avait honte d’être content que Sam soit avec lui dans ce moment là et non avec ce Peter.
D’ailleurs où était-il cet imbécile ? Il n’avait pas l’air de l’aider beaucoup, d’accord il avait un travail mais quand même, il donnait l’impression de l’épauler peu. S’il faisait la même chose avec les enfants qu’ils risquaient d’avoir, Sam sacrifierait certainement sa carrière. Jack eu un frisson de dégoût en imaginant Shanahan poser les mains sur Sam, lui faire des enfants…Il se sentit en colère contre cet homme, non seulement il lui prenait Sam mais en plus il ne savait pas la chance qu’il avait ?
Au réveil, Jack sentit une bonne odeur lui chatouiller les narines, il se leva et fila sous la douche.
Peu après il descendit les marches pour se rendre à la cuisine d’où il entendait de la musique.
Il entrouvrit la porte et stoppa net. A cet instant, si on lui avait demandait ce qu’il désirait, il aurait juste répondu : ça.
Dans la cuisine, Sam était en train de faire des pan cakes, autour d’elle Carla une spatule à la main lui servant de micro, chantait à tue tête la chanson qui passait à la radio. Jack cru reconnaître Shania Twain. Sans se faire voir, il regarda, incrédule, Sam rire et se déhancher sans lâcher la crêpière. Il sourit en voyant Carla tendre son micro improvisé à Sam et celle dernière prononcer un provocant : « men, i feel like a woman ». Jack cru défaillir. Les deux « femmes » sourirent continuant de chanter en dansant. Elle stoppèrent à la fin de la chanson en riant, Carla retourna s’asseoir essoufflée et commença à déjeuner, Sam fredonnait toujours.
Jack s’imagina voir sa famille. Il se voyait un matin entrer dans la cuisine, caresser les cheveux de sa fille et déposer un baiser sur son front, puis s’approcher de sa femme glisser les bras autour de sa taille et l’embrasser délicatement dans le cou. Et enfin, s’asseoir, satisfait de son bonheur. Il sourit. Quand il sortit de ce merveilleux rêve, il était assis à table devant Carla qui le regardait avec un sourire aux lèvres et Sam l’observait surprise et rougissante.
Il déglutit, il l’avait fait, ce n’était pas son imagination, il venait de faire ce à quoi il pensait. Il ferma les yeux une seconde, embarrassé. La petite fille se retenait de rire
Carla : Bonjour Jack, tu as l’air en forme aujourd’hui dit elle moqueuse
Sam : Carla, mange Mme Brown va arriver pour t’emmener à l’école
Carla : Oups fit elle en riant
Sam : Vous désirez quelque chose d’autre mon Colonel demanda t’elle
Jack : Ca ira merci dit il sans la regarder
Le petit déjeuner se passa en silence, Jack se sentait ridicule et Sam embarrassée mais heureuse. Elle se demandait ce qui lui avait prit. Un klaxon se fit entendre et Carla se leva pour partir
Carla : C’est pour moi, j’y vais dit elle en embrassant Sam et Jack
Sam : Ce soir chez ton oncle, ok ?
Carla : Ok, soyez sages dit elle en riant.
Ils rougirent tous les deux.
Jack : Je suis désolé
Sam : Oh vous savez Carla entre dans sa période ado
Jack : Ce n’est pas de ça dont je parle
Sam : C’est pas grave, j’ai juste été surprise
Jack : Moi aussi
Sam :???
Jack : Je crois que je suis encore un peu largué. Quand je vous ai vu toutes les deux vous amuser dans la cuisine, pendant une seconde…
Sam : Pendant une seconde ?
Jack : Je me suis vu avec une famille…dit il tout bas
Sam : Je vois
Jack : Le reste c’est venu naturellement, par réflexe
Sam : Ne vous justifiez pas, y ‘a pas mort d’homme. C’était étrange mais pas désagréable dit elle moqueuse enfin surtout pour cacher qu’elle avait adoré
Jack : Riez Carter, c’est ça dit il feignant d’être vexé
Sam : En tout cas, vous n’êtes pas si loin du compte, Carla est de votre famille et moi je suis votre amie, avec SG1 on forme une sorte de famille, non ?
Jack : C’est vrai
Sam (souriant): Allez dépêchez-vous, on va chez vous, vous allez pouvoir enfin rentrer dans votre maison et retrouver un peu de calme avant la tempête
Jack : Vous me faites peur
Sam : Rassurez-vous Carla est sage. Dès ce soir elle s’installera chez vous
Jack : Si vite, enfin ce n’est pas que je ne veuille pas mais elle risque d’être dépaysée.
Sam : Non, elle le savait que dès votre retour elle vivrait avec vous. Et puis nous passions parfois quelques jours la bas.
Jack : Carter, je ne sais pas si je saurais m’y prendre avec elle
Sam : Bien sur que si, vous êtes toujours parfait avec les enfants
Jack : Oui mais c’est une fille dit il comme sur le ton d’une confidence
Sam (souriant) : Et alors ? avec Cassy ça va très bien
Jack : Cassandra ne vit pas avec moi, comment je vais faire, en plus elle est bientôt à l’adolescence, je sais pas comment ça marche les filles à cet âge
Sam (riant): Ca parle de garçons, de fringues, de maquillage et le reste c’est comme pour tous les jeunes
Jack : Et si elle me demande des trucs de filles, vous savez, il va falloir peut-être lui acheter, un… dit il rougissant en faisant voir la poitrine de Sam
Sam (moqueuse): Un soutien gorge mon Colonel, c’est le terme technique
Jack : Arrêtez de vous moquer, je ne m’y connais pas pour ce genre de chose
Sam (espiègle): Ah oui, vous me surprenez, pourtant j’aurais cru
Jack : Très drôle Carter, ce n’est pas vraiment la même chose, franchement vous me voyez entrer dans un magasin pour lui acheter des sous-vêtements
Sam : Ah les hommes ! Ne vous en faites pas, il n’y aura aucun problèmes j’en suis sûre et puis je ne compte pas sortir de la vie de Carla, je l’adore cette petite. Pour les sujets « féminins » je serais là.
Jack : Tant mieux, y’ a des choses dont je me sens incapable de parler
Sam (riant) : Je ne vous avais jamais vu si anxieux
Quelques minutes plus tard, ils étaient en voiture pour se rendre chez Jack. Il observait Sam du coin de l’œil, elle avait encore l’air sur le point de pleurer, il savait que ça risquait d’arriver souvent pendant quelques jours.
Jack : Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Sam : Bien
Jack : Mais encore
Sam : Ecoutez, je vais bien, je ne me sens pas à l’aise avec ce qu’il s’est passé hier
Jack : C’est ridicule. Tout ce que je vous demande, c’est si ça va, si vous vous sentez libéré d’un poids, si
Sam (le coupant) : Si quoi, si je pleure toutes les 5 minutes pour un rien, quoique pour un rien c’est pas exact. C’est vrai ce matin j’ai éclaté en sanglots parce que ma bombe de laque est vide, sans compter la mort du petit chien dans le dessin animé…Non vraiment je suis en super forme dit elle sur un ton plus sec qu’elle ne le voulait
Jack (riant) : Excusez-moi, je sais que ce n’est pas marrant mais…
Sam : Mais quoi ? dit elle n’arrivant pas à se fâcher et éclatant de rire à son tour.
Jack : J’aime mieux vous voir rire.
Sam : Je n’ai pas à m’en prendre à vous, je suis désolée, je sais que vous voulez m’aider mais j’aime pas me sentir faible
Jack : Vous ne l’êtes pas. Et ne vous en faites pas, je ne vous en veux pas, les amis sont là pour ça, dans les bons et les mauvais moments
Sam : Merci et pour répondre, oui je me sens plus légère, il me faut juste un peu de temps pour récupérer.
Quand ils descendirent de voiture, Sam fit comme à son habitude, elle ramassa le courrier, salua un voisin et entra, Jack était surpris
Jack : Le voisin ne me dit jamais bonjour à moi
Sam : Oh, pardon, vous êtes chez vous, j’ai pas à rentrer comme ça et à faire comme à la maison
Jack : Ne dites pas n’importe quoi, vous êtes chez vous ici (gênée) enfin vous voyez
Sam : Oui, merci, tenez votre courrier
Jack observa sa salle et son salon, rien avait changé ou presque. Quelques objets marquaient juste la présence d’une petite fille et d’une femme dans la maison mais rien de bien important. Il vit dans le fond, le sapin artificiel et les décorations à côtés.
Sam : Nous n’avons pas encore décoré, Cassy voulait être là, la vérité est que nous pensions faire Noël chez vous
Jack : Ne changez rien, cela sera parfait.
Sam : Merci, vous permettez que j’aille déposer ces trucs dans la chambre de Carla
Jack : Vous n’avez pas à demander, allez-y
Sam le laissa donc seul, il se balada dans sa maison, y vit les mêmes photos que Sam avait rajoutées chez elle, il se sentait enfin de retour. En visitant, il vit un meuble qu’il n’avait pas avant, il l’ouvrit, dedans il vit différents dossiers classés. Il en prit un et lu. Voyant le contenu, il ouvrit les autres de plus en plus surpris. Tout était très bien classé, Jack soupira attrapa une feuille et s’installa à table. Sam réapparu une heure après.
Sam : Je me suis permise de faire un peu de ménage la haut
Jack : Asseyez-vous s’il vous plait
Sam : Un problème ?
Jack : Non, c’est tout ça. Sam, vous avez tout géré ici aussi, j’avais vraiment pas pensé à ça. Les factures, les réparations, tout quoi
Sam : Il fallait le faire et faire tourner votre maison aussi
Jack : Je viens de regarder mes comptes, vous faites un virement tous les mois d’une partie de votre salaire sur mon compte
Sam : Je vous rappelle que vous n’avez pas été payé pendant les 9 derniers mois, il fallait alimenter votre compte pour les prélèvements
Jack : Comment avez vous fait ?
Sam : Je dépense peu et j’ai des économies.
Jack : Je ne sais pas quoi vous dire. Je vous rembourserais le tout
Sam : Vous savez, j’ai utilisé l’électricité, le téléphone
Jack : Ca ne se discute pas Carter ! Et mon chalet ?
Sam : J’y suis allée 2 fois mais en coup de vent. J’ai vu le garde forestier pour qu’il surveille, il devait m’appeler en cas de problèmes. Il l’a fait une fois, un problème de toiture et de générateur abîmés par une tempête. Je me suis occupée de la partie électrique mais j’ai préféré appeler un couvreur pour le reste
Jack : Je ne sais pas comment vous remercier, quand vous avez dit que vous vous occupiez de mes affaires, j’avais pas vu ça comme ça
Sam : Le principal est que vous soyez revenu tout va rentrer dans l’ordre. Tenez, tout ceci est le courrier que vous avez reçu et que je n’ai pas ouvert, c’est personnel.
Jack : Merci. Je vous offre un verre ?
Sam : Un jus de fruit
Jack : Je ne sais pas si
Sam : Dans le frigo
Jack : Ok, tenez, je vous apporte un verre (ouvrant un placard) enfin si j’en trouve
Sam (grimaçant) : Oui, je les ai déplacés pour que Carla puisse les atteindre, j’ai fait très peu de changements ici mais il fallait qu’elle puisse se débrouiller.
Jack : Bien sur, c’est pas grave
Sam : J’ai aussi arrangé la petite chambre pour elle
Jack : Vous avez bien fait.
Sam : Je suis désolée d’empiéter sur votre territoire mon Colonel
Jack : Ce n’est pas le cas, j’ai rien à dire tout ce que vous avez fait est pour moi…
Toute la journée, Jack se mit au courant de ses affaires personnelles, il sortit faire des courses aussi avec Sam et passa tout son temps avec elle, discutant de chose et d’autre notamment, l’organisation qu’elle avait mise au point avec Carla. Jack était admiratif, Sam avait réussi avec intelligence à tout faire sans vraiment se laisser dépasser. Pas étonnant qu’elle ait les nerfs qui lâchent, elle n’a aucun répit pensa t’il.
Ils dînèrent ensemble tous les trois chez Jack. Sam l’aida à ranger et s’apprêtait à partir.
Sam : Bon, je crois qu’il est l’heure que j’y aille
Jack : Il n’est pas très tard et nous sommes vendredi vous pouvez rester encore un peu si vous le désirez
Sam : C’est gentil mais je dois rentrer, ne vous inquiétez pas et puis on se voit demain Cassy doit arriver en début d’après midi, nous décorerons la maison tous ensembles
Jack : C’est vrai et puis vous avez le droit à un peu d’intimité, bonne nuit
Sam : Bonne nuit Mon Colonel dit elle en partant
Jack soupira, oui c’était vendredi soir et il avait totalement oublié qu’en général son fiancé Peter arrivait vers 22 h les vendredis soirs pour passer le week end avec elle. Jack grimaça, serait-il là pour le sapin ? Non, Sam lui aurait dit sinon. Une autre idée malsaine lui vint à l’esprit, Peter avait-il dormi ici, avait il fait l’amour avec Sam dans cette maison, dans son lit. Il secoua la tête refusant d’y penser encore, en plus Sam avait dit qu’elle occupait une chambre d’amis quand elle venait.
Il s’installa devant la télé une bière à la main tentant de penser à autre chose que Sam.
Sam n’avait qu’une envie rentrer chez elle pour dormir. Elle savait qu’elle pouvait rester chez Jack mais elle préférait qu’il commence dès maintenant à s’occuper de Carla. Elle sentit les larmes couler de nouveau, Carla allait lui manquer même si elle pouvait la voir souvent. L’enfant avait prit beaucoup de place dans sa vie. Quand Sam se coucha, elle pleurait toujours, se demandant combien de temps encore ses nerfs lui joueraient des tours. Emportées par la fatigue elle s’endormit rapidement.
Le bruit du téléphone la réveilla, elle jeta un coup d’œil au réveil qui indiquait 1h53. Elle grogna et décrocha en râlant.
Sam (dans le gaz) : Carter
Jack : Excusez-moi de vous réveiller Carter mais
Sam : Mon Colonel, un souci, Carla va bien ?
Jack : C’est pour cela que je vous appelle, elle s’est réveillée en hurlant et je n’arrive pas à la calmer, elle vous réclame, je ne sais plus quoi faire, ça fait plus d’une heure qu’elle est dans cet état
Sam : J’arrive.
Sam raccrocha et se leva, ne se sentant pas le courage de s’habiller, elle enfila un long manteau qu’elle ferma et mit les premières chaussures à mettre sans efforts. Elle attrapa son sac, ses clés et s’en alla.
Chez Jack
Jack avait tout tenté, les mots, le lait chaud, essayé de la faire rire mais rien y faisait elle voulait Sam, elle hurlait le nom de Sam ou appelait sa mère. Il avait fini par appeler son Major au secours, pensant qu’elle allait le prendre pour un incapable.
Il fut soulagé en entendant sa voiture se garer dans l’allée. Il dévala les escaliers pour aller ouvrir. Sam entra, fit un petit signe de tête posa son sac dans l’entrée et sans un mot elle monta voir la petite fille. Jack la suivit embarrassé. La jeune femme s’assit sur le lit de Carla, la petite fille, la voyant se blotti dans ses bras en sanglotant de plus belle. Se sentant de trop, Jack les laissa à deux.
Sam retira son manteau pour être plus à l’aise et s’installa de nouveau près de la fillette. Elle la berça un long moment, lui parlant d’une voix douce ou fredonnant. L’enfant fini par s’endormir.
La voyant enfin apaisée Sam la recoucha doucement et quitta la chambre.
Jack était resté en bas à attendre, anxieux. Il entendit les pas de Sam retentir dans les marches et leva la tête. Sa bouche s’ouvrit et ses yeux s’agrandirent.
Il suivit le tracé de ses chaussures à talons haut, remontant sur ses jambes nues, détaillant une nuisette bleu nuit qui dévoilait un décolleté avantageux, puis arriva au visage de Sam qui paraissait ne rien remarquer.
Sam : Elle s’est endormie (fronçant les sourcils) mon Colonel ? eh oh, ça va ?
Jack (retrouvant ses esprits): Euh…oui, très…très bien et vous ? bégaya t’il essayant de ne pas trop regarder la poitrine nue de Sam sous le fin tissu.
Sam : Vous êtes bizarre
Jack : Vous n’avez pas froid Carter ?
Sam (réalisant sa tenue) : Oh mon dieu, j’ai oublié mon manteau
Jack : On dirait
Sam (rouge): Je suis partie un peu précipitamment
Jack : Je comprends, (retirant sa chemise à carreau sous lequel il avait t-shirt )tenez, mettez ça, vous allez avoir froid dit il voulant surtout qu’elle s’habille plus car son esprit dérivait sur des pensées pas très chastes
Sam (enfilant la chemise): Merci
Jack : Un café, un chocolat, un thé ?
Sam : Chocolat merci
Jack : Allez vous asseoir j’apporte ça.
Jack s’activa essayant de ne plus penser à la tenue de Sam, la voir porter sa chemise lui avait soumis d’autres images pas si sages non plus. Il souffla pour se détendre puis il la rejoignit au salon.
Jack : Tenez.
Sam : Merci
Jack : Je suis vraiment navré de vous avoir dérangé
Sam : C’est pas grave, j’aurais du vous dire qu’elle faisait parfois des cauchemars, j’ai oublié, ça faisait un moment que cela ne lui était pas arrivé.
Jack : C’est à dire ?
Sam : Au début, c’était toutes les nuits, la première fois j’ai paniqué tout comme vous et puis j’ai réussi à la calmer. C’est moins fréquent maintenant juste quand elle subit un stress.
Jack : Son installation avec moi doit lui peser plus qu’on le pensait votre absence aussi, elle n’est pas habituée à moi
Sam : On parlera de ça avec elle demain.
Jack (fixant sa tasse): J’espère que votre fiancé ne va pas m’en vouloir de vous avoir arraché à lui.
Sam le regarda et soupira, elle baissa la tête gênée.
Sam : Peter n’est pas là
Jack : En mission ?
Sam : Je veux dire, il n’est plus là (le voyant ne pas comprendre) Nous nous sommes séparés
Jack (surpris): Oh, y’ a longtemps, qu’est ce qui s’est passé, pourquoi ne pas l’avoir dit ?
Sam : Il y a environ 7 mois, je ne sais pas pourquoi j’ai rien dit mais j’ai pas envie de parler de ça
Jack : Je comprends, je suis indiscret, c’est personnel.
Sam : N’en parlons plus. Carla ne vous a pas dit quel était son cauchemar ?
Jack : Non, elle appelait sa mère et quand elle s’est réveillée, elle vous a réclamé. Pourquoi ?
Sam : Elle n’a jamais voulu me raconter
Jack : Elle n’a pas dû avoir la vie facile, mon frère était violent avec Anna et il est spécial.
Sam : Je sais soupira t’elle
Jack : Vous savez ?
Sam : Je l’ai vu, je suis allée le voir en prison
Jack : Mais pourquoi ?
Sam : A cause de Carla. Nous avons reçu une lettre de l’avocat de votre frère, il voulait que son client puisse avoir la visite de sa fille. J’en ai discuté avec Carla et elle a refusé en bloc, elle avait l’air si effrayé que je n’ai pas insisté. J’ai contacté mon avocat qui m’a conseillé de voir votre frère pour qu’il renonce aux visites. Alors j’y suis allée.
Jack : Il ne s’est pas montré incorrecte, bien sur que si, je le connais...
Flashback
Mickael O’Neill était étendu dans son lit, jetant des boules de papier dans une poubelle, quand un garde vint le prévenir d’une visite.
Garde : Debout O’Neill, y’a un major de l’armée de l’air pour toi
Mickael : Mon frère aurait-il encore fait des siennes ?
Le détenu se leva et on lui mit les menottes pour l’amener jusqu’à la salle prévue pour les visites. Il entra et fut surprit de voir une femme de dos et en civile. Quand la lourde porte se referma, Sam se retourna le visage neutre.
Mickael : Dites donc l’armée semble plus attrayante que je le pensais
Sam : Bonjour monsieur O’Neill, je suis le Major Samantha Carter
Mickael : J’y suis, c’est vous la moitié de mon frangin, on m’a dit que vous vus occupiez de la petite avec lui.
Sam : C’est exact, c’est d’elle dont je suis venue vous parler.
Mickael (s’asseyant) : Sacrée Jack toujours autant de goût pour les gonzesses
Sam (restant calme) : Nous avons reçu une lettre de Maitre Nelson au sujet du droit de visite de Carla
Mickael : Je suis au courant et alors ?
Sam : Carla n’a pas très envie de vous voir, nous aimerions que vous renonciez à la faire venir
Mickael : Jack m’envoie sa jolie fiancée pour dire ça, il veut que vous jouiez de votre charme, je vous en prie faites !
Sam : Jack est en mission, il ne sait pas que je suis ici mais j’ai autorité sur votre fille actuellement
Mickael : Vous savez, je suis peut-être pas aussi boy scout que lui mais je sais y faire, je suis sûr que je saurais vous satisfaire
Sam : J’en doute Monsieur. Lisez ces documents s’il vous plait et dites-moi si vous êtes d’accord
Mickael (après avoir lu) : En plus des visites vous me demandez de renoncer à mon autorité parentale sur Carla, c’est ça ?
Sam : Je crois que cela serait le mieux pour elle
Mickael : Et si je refuse ?
Sam : Vous refusez ?
Mickael : Je ne sais pas, peut être que si tu es suffisamment convaincante dit il en lui caressant le visage
Sam N’y songez même pas dit elle en le forçant à se rasseoir durement puis faisant un signe au gardien qu’elle n’avait pas besoin d’aide
Mickael : Ok, Jack aime les femmes de caractère, tu dois être un sacré coup toi ! dit souriant en se frottant les doigts
Sam : Refusez-vous d’abandonner l’autorité parentale de Carla ?
Mickael : Je m’en fous de Carla, c’est une idée de mon avocat pour attendrir le jury, vous savez le pauvre papa qui voit sa fille en prison…
Sam : Ca ne vous fait rien que votre fille ne veuille pas vous voir ?
Mickael : Je m’en tape de cette gosse (signant les documents) Vous voulez un scoop chère belle sœur, Carla n’est pas ma fille mais celle de votre fiancé dit il mauvais et partant.
Sam resta interdite pendant quelques secondes, puis nia mentalement ce qu’il venait de dire
Fin du flashback
Sam repensait à cette visite à la prison, elle raconta un peu à Jack sans toutefois lui parler de toutes les allusions perverses de son frère.
Jack : Il est cinglé, Carla n’est pas ma fille, jamais sa mère et moi
Sam : Je sais, écoutez, je n’étais pas d’accord mais l’avocat de votre frère a fait demander une analyse génétique.
Jack : Il croyait s’en sortir comme ça en disant qu’il avait tué Anna par jalousie
Sam : Sans doute
Jack : Et les résultats ?
Sam : Vous le savez très bien, Mickael est le père de Carla
Jack : Mais vous le saviez vous ? demanda t’il sèchement
Sam (vexée): Vous croyez vraiment que j’ai douté de vous un instant, jamais j’ai pensé que vous aviez pu coucher avec la femme de votre frère, en plus vous étiez toujours marié à l’époque, alors non j’ai jamais douté. Comment pouvez vous croire ça ?! Et même si c’était la réalité, cela ne me regarde absolument pas et j’aurais quand même fait ce que j’ai fait ces derniers mois.
Jack : Pardon, je sais très bien que vous avez confiance en moi et que vous n’avez pas douté. Je suis en colère, c’est tout. Vous savez, c’est moi qui ai présenté Anna à Mickael, c’était une amie, le jour où ils se sont rencontré, ça a été le coup de foudre
Sam : Je comprends mieux
Jack : Ils étaient heureux, Mickael a commencé à frapper Anna après la naissance de Carla, bien sur elle ne m’a rien dit tout de suite, je m’en suis aperçu longtemps après, je lui ai dit de le quitter mais elle n’a rien voulu entendre. Je me suis engueulé avec mon frère, on s’est même battu puis il a fait en sorte que je ne vienne plus les voir. J’ai réussi à voir Carla et Anna de temps en temps mais discrètement
Sam : Rien n’est de votre faute, Anna l’aimait et avait peur.
Jack : Je sais. Excusez-moi encore de m’être emporté.
Sam : N’en parlons plus
Jack : Et Mickael, que vous a t’il dit, le connaissant, il a dû vous faire des remarques déplacées
Sam : J’ai connu pire. Le principal c’est qu’il a renoncé à tous ses droits sur Carla.
Jack : Merci, j’ai l’impression de passer mon temps à vous remercier vous avez fait tellement
Sam : C’est normal, vous auriez pareil non ?
Jack : Sans doutes. Vous restez cette nuit ?
Sam : Je ne sais pas
Jack : La chambre d’amis est toujours disponible et puis vous n’allez pas rentrer si tard vous dormez debout. En plus vous avez des affaires ici pour demain, manquez vous deviez revenir
Sam : Ok, je reste. Dans ce cas, si cela ne vous dérange pas… ?
Jack : Allez dormir, je vous suis… enfin moi dans ma chambre et vous dans la votre
Sam : J’avais compris. Bonne nuit dit elle souriant en montant les escaliers.
Jack : Bonne nuit Carter.
Jack avait un sourire jusqu’aux oreilles, Sam était sous son toit.
Elle a rompu avec Peter, elle a rompu avec Peter, elle a rompu avec Peter…Du calme Jack, c’est pas bon pour ton vieux cœur et c’est pas gentil d’être content de son malheur. Mais quand même elle a rompu avec Peter...Je me demande bien ce qui a pu se passer, je m’en fous, tant qu’il ne lui a pas fait de mal, je m’en fous. Elle a rompu avec Peter. Inspire, expire, inspire…bon d’accord, elle n’est plus avec l’autre mais ça veut pas dire que j’ai mes chances, Jack il va falloir la jouer fine. Ne pas trop la bousculer, elle n’est pas très en forme en ce moment. Donc subtilité et patience Jack. S’arranger pour passer du temps avec elle et voir si elle est intéressée. J’oubli un léger détail, l’article 621b alinéa C. Pas grave, je trouverais une solution. Assez cogitez mon vieux, au dodo, demain est un autre jour.
Elle a rompu avec Peter…yahoooo !!!***
Cette nuit là Jack s’endormi avec un grand sourire tandis que dans la chambre d’a côté Sam rêvait de son Colonel, le visage enfoui dans sa chemise, s’enivrant de son odeur qui lui avait tant manqué.
Lendemain
Sam fut réveillée par les rayons du soleil, elle s’étira lentement et soupira de bien être en respirant le parfum de Jack sur le vêtement. Elle se leva et d’un pas énergique alla à la salle de bain. Elle déposa ses vêtements sur une chaise, ôta sa nuisette et prit une serviette. Elle ouvrit le rideau de douche et sursauta. Devant, Jack nu comme un ver en train de s’essuyer après s’être lavé. Elle réagit aussitôt en cachant sa propre nudité avec la serviette, Jack dans un réflexe plus lent dissimula son intimité. Sam se retourna rouge pivoine et s’entoura de la serviette pendant que Jack mettait la sienne autour de sa taille
Sam (bégayant): je savais pas que…je suis vraiment désolée, …pardon …j’aurais du frapper…
Jack : J’aurais du fermer à clé aussi
Sam : Je suis confuse
Jack : Ca va Carter remettez-vous-en sinon, je vais finir par croire que c’est la première fois que vous voyez un homme nu dit il amusé
Sam : Vous êtes pas un homme répondit elle sans réfléchir
Jack (écarquillant les yeux): Je vous demande pardon ?
Sam (le regardant) : Si, c’est pas ce que je voulais dire, bien sur que vous êtes un homme, c’est même certain (rougissant plus) enfin….je veux juste dire que vous êtes mon supérieur et que je suis en train de m’enliser encore plus et que nous avons l’air ridicule avec nos serviettes, excusez-moi encore, je sors
Jack : Une minute, prenez la douche, j’ai fini. Vous savez depuis que l’on travaille ensemble c’est étonnant que ça n’arrive que maintenant, avec les vestiaires communs et les campements…oh et merci de reconnaître que je suis un homme dit avec un clin d’œil
Sam lui envoya un regard noir entra dans la douche et tira le rideau violemment, Jack souriait. Son sourire se changea vite, il sentit la chaleur dans creux de ses reins, quand il vit la serviette de Sam se poser sur la barre qui retenait le rideau. Il lui suffisait de tendre le bras et il pouvait la toucher. L’image de Sam sous l’eau qui venait de se mettre à couler, provoqua en lui un désir fou. Il secoua la tête et alla vers le lavabo, il se passa de l’eau fraîche sur le visage.
Quelques minutes plus tard, apaisé, il s’habilla, jetant un coup d’œil sur une chaise, il vit les vêtements de Sam, enfin surtout les sous-vêtements en dentelles noires et les bas. Il ferma les yeux, s’interdisant de se l’imaginer plus dans cette tenue.
Sam après avoir tiré le rideau souffla, Jack l’avait déstabilisée, l’image de son supérieur nu, de son torse musclé, de son ventre ferme et plat, de son…Sam grogna et ouvrit le robinet, l’eau glacée tomba sur son corps la faisant sursauter. Elle se délecta de cette fraîcheur, il lui fallait au moins ça pour oublier Jack et le désir qu’il avait fait naître en elle.
Calme-toi ma fille, on dirait une adolescente toute émoustillée. (avec un grand sourire) Il est parfait, il n’a rien a envier à des petits jeunes, son corps est superbe, musclé mais pas trop, ferme, bronzé…Bon sang ! (soupirant)Si j’avais pu juste toucher sa peau sentir la texture sous mes doigts, me coller contre lui…Waouhhh, Sam tu deviens folle, heureusement que tu ne t’es pas extasié comme ça devant lui, c’est vrai j’aurais l’air ridicule à le regarder bavant comme une gamine devant une sucrerie…Mais quelle sucrerie….On respire Sam, tu es en train de devenir cinglée, mais qu’est ce qui m’arrive ? Serait ce la chasteté forcée depuis que Peter n’est plus là qui me rendrait plus fébrile ? C’est ça, je suis en manque. Peut-être mais toujours est il que même si ce n’était pas le cas, le voir lui, Le Colonel, Jack devant moi, nu si …enfin qui ça ne tenterait pas ? Pas moi c’est sur. Allais ma vieille reprends toi !***
Sam finit donc de se laver en préférant garder l’eau froide. Elle remit la serviette autour d’elle après s’être épongé les cheveux et ouvrit le rideau pour sortir. Elle s’arrêta, Jack était toujours là. Il portait uniquement un jeans et il était penché sur le lavabo, lui offrant une vue sur son fessier. Sam se mordit la lèvre.
Sam : Mon Colonel, je croyais que vous étiez sorti
Jack : Il faut que je me rase avant, j’ai pensé que cela ne vous gênerait pas
Sam : Euh, non…vous êtes chez vous
Jack : Merci, bonne douche ? demanda t’il en suivant quelques petites goutte d’eau glisser sur le cou et les épaules de Sam
Sam : Oui parfaite dit elle en rougissant face au regard de son supérieur
Jack (se rasant): Au fait, comment vous vous êtes fait cette cicatrice en forme de lune
Sam : Une nouvelle arme goa’uld, il y a quelques jours
Jack : Ah, douloureux ?
Sam : Plus maintenant, la marque est presque partie comme vous avez pu…
Sam réalisa seulement à cet instant que la cicatrice se trouvait dans un endroit assez intime de son corps. Elle leva les yeux sur Jack, tout à coup gênée et le vit avec un petit sourire de victoire. Il la provoquait, il allait lui payer
Elle ouvrit la porte d’un grand placard, attrapa la chaise et la posa devant elle. Ainsi cachée, elle allait pouvoir s’habiller.
Jack surveillait grâce au miroir, bien sur il ne voyait rien, mais son imagination allait bon train. Il vit tout d’abord la serviette atterrir sur la chaise, ensuite une main de Sam attraper, le slip de dentelle, le soutien gorge puis les bas. Son cœur manqua un battement quand il vit le pied de Sam se poser sur la chaise et les mains remonter lentement le bas sur sa jambe. Il pouvait voir jusqu’au genoux mais la suite était imagée dans sa tête. Sam réitéra le geste avec l’autre jambe, puis il vit son ombre enfiler une robe.
Jack était au bord du malaise cardiaque
Pauvre imbécile, d’habitude voir une femme s’habiller ne te mettrais pas dans cet état. Elle me rend fou, elle se rend compte au moins de ce qu’elle fait, non bien sur que non. Grrr***
Jack appliqua une serviette humide sur le visage et respira lentement, histoire de faire taire son corps. Calmé, il sortit son visage du tissu et sursauta en voyant Sam à quelques centimètres de lui. Elle se coiffait devant le miroir, elle lui fit un petit sourire délicieusement innocent et commença à se maquiller légèrement. Jack la regardait sans un mot, découvrant une Sam moulée dans une robe en maille chenille noire, un peu décolleté et à manches longues, très simple en fait mais parfaite.
Sam le regarda de nouveau.
Sam : Voilà, j’ai fini je vous laisse tranquille, oh et faite attention, c’est une vilaine coupure là dit elle avec un sourire malicieux en lui montrant sa joue.
Elle sortit un air de victoire sur le visage. Jack se tapa la tête sur le miroir, elle l’avait eu, elle avait joué avec lui et il s’était laissé avoir comme un bleu.
Il finit de se préparer et descendit à la cuisine.
Sam était là un papier à la main, et l’air embarrassée.
Jack : C’est quoi ?
Sam : Carla, elle est déjà partie à son cours de patinage. Je n’ai même pas entendu Mme Tchang venir la chercher.
Jack : Ah et qu’est ce qu’elle dit ?
Sam : Lisez
J’ai attendu pour vous dire au revoir mais vous aviez l’air très occupé dans la salle de bain, j’ai pas voulu vous déranger. Amusez-vous bien !!! ; )))
Bisous Carla
Jack : Quelle chipie, elle entre vraiment dans une sale période
Sam : Je ne vous le fais pas dire. Bon, puisque Carla est partie, je vais y aller, je reviendrai tout à l’heure, Cassandra vient ici directement. N’oubliez pas que Carla mange à la patinoire avec ses amies, elle sera là vers 14h
Jack : Ok, bon ben si vous devez partir
Sam : J’ai des courses à faire.
Jack : Ca me fait penser que j’ai fait aucun achats pour Noël
Sam : Bon courage, il y a du monde, plus beaucoup de choix et peu de temps
Jack : Vous allez bien venir m’aider, n’est ce pas ? dit il avec un sourire charmeur
Sam Et mes courses ?
Jack : En même temps
Sam (soupirant) : D’accord, mais c’est juste parce que c’est bientôt Noël
Jack : Montrez-moi le chemin Dorothée
C’est donc à deux qu’ils allèrent faire les boutiques, Sam était surprise de la patience de Jack dans les magasins. Il ne râlait pas quand Sam traînait un peu, il était toujours souriant, donnant son opinion, parfois des petits conseils. Sam était ravi et se disait qu’il était vraiment génial, Peter lui râlait avant même d’entrer dans le magasin.
Vers midi, ils s’arrêtèrent dans un petit snack et déjeunèrent tranquillement avant de rentrer.
Jack lui n’en revenait pas, il avait aimé faire les courses avec elle, comme beaucoup de femmes elle aimait fouiller et faire chaque boutique mais cela lui avait plu, voir son sourire satisfait, la regarder rougir quand il lui faisait un compliment du genre « cette couleur vous va mieux, elle met en valeur vos yeux » Bref, la matinée fut excellente. En plus il avait trouvé tous les cadeaux sauf celui de Sam naturellement. Après être passé au supermarché et déjeuné, ils rentrèrent.
Sam se mit aussitôt à la cuisine, elle avait promis aux filles des petits gâteaux. Jack était de plus en plus étonné de découvrir une Sam « femme d’intérieur ». Il fit les paquets en attendant.
Comme prévu, Carla rentra à 14h, Sam et Jack discutèrent longtemps avec elle de son dernier cauchemar essayant de la rassurer mais aussi d’en savoir plus. Mais elle ne dit rien.
Sam entendit la voiture de Cassandra arriver, elle demanda à Jack de se cacher, Cassandra ne savait pas encore qu’il était de retour. La jeune fille entra.
Cassy (criant): Sam, Carla, je suis là
Sam (arrivant) : Bonjour ma chérie, comment tu vas ?
Cassy : Bien, un peu fatiguée donc contente d’être en vacances. Où est Carla ?
Sam : Elle est la haut, elle fait une sieste elle a mal dormi la nuit dernière
Cassy : Ca va toi, tu air l’air je sais pas heureuse, tu as un sourire…
Sam (feignant la surprise): Un sourire ?
Cassy : Un de ceux que je n’avais pas vus depuis longtemps
Sam : J’ai une surprise pour toi
Cassy (impatiente): C’est quoi ? (sentant des mains sur ses yeux) Daniel ?
Jack (murmurant) : Est ce que je ressemble à un intello à lunettes ?
Cassy (se retournant) : Jack ? C’est pas possible…non, tu…C’est bien toi demanda t’elle les larmes aux yeux
Jack : Le seul, le vrai
Cassy (lui sautant au cou) : C’est pas vrai, tu m’as tellement manqué, je croyais que tu…si tu savais, oh Jack j’ai cru ne jamais te revoir
Jack (la serrant) : Je suis là maintenant, regarde-moi un peu, dis donc tu es de plus en plus jolie, les garçons doivent se battrent pour toi
Cassy : Un peu, mais tu seras toujours mon préféré
Jack : Tant mieux
Cassy : Sam, pardonne-moi, j’aurais dû te croire mais
Sam : Je sais
Cassy (de nouveau dans les bras de Jack) : C’était dur, si tôt après maman en plus
Jack : Je suis désolé de t’avoir fait de la peine
Cassy : Non, tu es là, c’est le principal, je comprends mieux ce sourire Sam
Sam : Nous sommes tous soulagés de le revoir
Cassy : Allais raconte moi demanda t’elle en l’entraînant dans le canapé
Jack lui raconta le peu qu’il pouvait, Cassandra était très attentive, écoutant la moindre chose, trop heureuse de retrouver Jack. Plusieurs fois, elle l’avait touché pour être sur qu’il était bien réel.
En fin d’après midi, ils étaient tous les quatre réunis pour faire le sapin et décorer la maison. Ils étaient contents d’être ensemble et de partager ce bonheur, avoir Jack pour Noël était le plus beau des cadeaux.
Jack alla leur préparer des chocolats chauds pour accompagner les gâteaux de Sam.
Sam finissait d’accrocher une guirlande au plafond, quand elle vit que Cassandra et Carla étaient derrière le sapin en train de chuchoter, l’air triste.
Sam (s’approchant) : Vous allez bien les filles ?
Cassy : Oui, t’en fait pas
Carla : Oui, nous parlions des vacances dit elle en réfrénant des larmes.
Cassy : Arrête de t’inquiéter tout le temps dit elle d’une voix qui cachait aussi des pleurs
Sam : Asseyez-vous dans le canapé. Dites-moi réellement ce qui ne va pas
Cassy : Rien de grave Sam, c’est juste, non laisse tomber, j
Sam (soupirant) : C’est le premier Noël sans votre mère, je sais que c’est dur.
Carla (pleurant) : Pardon Sam, on ne devrait pas
Sam : Et pourquoi ?
Cassy : Tu t’occupes si bien de nous
Carla : Je ne veux pas que tu crois que je ne te suis pas contente d’être avec toi
Sam : Rien ne remplacera votre mère à l’une ou à l’autre, c’est normal de penser à elles, surtout dans des moments pareils, je ne vous en veux pas. Je pense à la mienne aussi
Carla : C’est vrai ?
Sam : Bien sur, dans chaque moment difficile, ou quand je suis heureuse, les jours de fêtes, à chaque instant je pense à elle, même si son absence est plus dure à Noël. C’est le premier Noël sans vos mères, c’est logique d’être triste et de penser à elles.
Carla : Elle me manque dit elle en pleurant.
Sam : Je sais ma puce murmura t’elle en posant la tête de l’enfant sur ses genoux.
Jack était juste à côté en train de les écouter mais ne voulait surtout pas les interrompre alors il attendait, attentif. Cassy posa sa tête sur l’épaule de Sam pleurant à son tour.
Sam : Ne vous cachez pas pour les pleurer, je préférerais qu’elles soient près de vous, inutile de vouloir m’épargner.
Carla : On ne voulait pas te faire de la peine
Sam : Tout le monde pleure quelqu’un en cette période. Ma mère me manque, Janet aussi et d’autres personnes également
Cassy : Tu crois que Jack pense à son fils
Sam : Bien sur, tous les jours
Carla : Je ne me souviens pas de Charly, j’étais trop petite quand il est mort, mais j’ai une photo avec lui, oncle Jack était si souriant
Sam : C’est terrible de perdre son enfant, même s’il ne le montre pas, le Colonel pleure aussi son fils.
Cassy : c’est vrai que j’ai jamais vu Jack pleurer
Sam : Je vais vous dire un secret les filles, les hommes n’aiment pas pleurer, ils pensent tous se montrer faible en le faisant
Cassy : Ils sont idiots
Sam (souriant): Exact, je pense que c’est une force parfois. Mais en général ils se cachent, ils préfèrent consoler plutôt que se faire consoler. Et je crois que l’homme qui vit dans cette maison est de loin un des plus pudique en matière émotionnelle. Mais il est comme tout le monde, il a ses peines et ses joies.
Carla : On a tous quelqu’un qui nous manque
Sam : C’est vrai
Cassy : Jacob doit te manquer aussi Sam ?
Sam : Oui, j’espère le revoir bientôt.
Cassy : Et Marc ?
Sam : Il ne veut toujours pas me parler
Carla : Ne t’en fait pas, on est là nous
Sam : C’est gentil. Vous savez quand je suis triste en pensant à ma mère, je repense à des moments heureux. Par exemple tous les ans après avoir fait le sapin, on s’asseyait près de la cheminée avec du pop corn et elle nous lisait un conte de Noël.
Carla : Nous on faisait le sapin en cachette, papa n’aimait pas ça, c’était la dispute assurée quand il rentrait mais maman s’en moquait. Elle achetait aussi des chocolats qu’elle cachait dedans parce que mon père ne voulait pas de sucrerie. Avant d’aller à l’école tous les matins, elle m’en donnait un.
Cassy : Tu te rappelles mon premier Noël Sam ?
Sam : Oui, tu ne savais pas pourquoi il y avait un arbre dans la maison
Cassy : C’était incroyable, j’étais triste que ma mère ne voit pas ça mais Janet m’a réconforté. Tu te souviens aussi de cette chanson, qu’elle m’a apprise
Sam : Noël blanc
Cassy : Oui, tous les ans on chantait devant le sapin mais c’est celle ci ma préférée.
Sam (chantant doucement) :
Le sapin scintillant
La neige d'argent
Les trois filles continuaient à fredonner les larmes aux yeux, Jack lui écoutait, ému parce qu’il avait entendu. Il laissa passer encore quelques secondes puis entra dans le salon en souriant.
Jack : Ces demoiselles sont servies.
Carla : Ca a l’air bon
Jack : Ca l’est, c’est moi qui l’ai fait
Cassy : Avec les mains Sam
Jack (faussement vexé): Les gâteaux oui mais pas le chocolat
Carla : Merci oncle Jack dit elle en avalant une gorgée
Cassy : Regarde Carla on a oublié les anges dans le sapin dit elle en entraînant l’enfant pour finir la déco
Jack (lui donnant un mug): Tenez un chocolat Carter
Sam : Merci
Jack : Non, merci à vous dit il avec un sourire triste et reconnaissant
Sam ne lui répondit pas, elle comprit qu’il les avait entendus, elle lui fit un sourire de réconfort, et dégusta sa boisson chaude.
Après avoir mangé, Jack proposa une vidéo, ils choisirent un film sur Noël et s’installèrent tranquillement. Jack et Sam dans le canapé et les filles assises par Terre.
Jack : Elles s’entendent bien
Sam : Oui, Cassy se comporte en véritable grande sœur
Jack : J’ai entendu votre conversation tout à l’heure
Sam : A quel sujet ?
Jack : La famille
Sam : Oh, désolée si je vous…
Jack (la coupant) : Non, ce n’est pas ça. Vous n’avez toujours pas de nouvelles de Jacob ?
Sam : Pas la moindre, j’espère qu’il va bien
Jack : J’en suis sur. Et…hésita t’il
Sam : Et ?
Jack : J’ai cru entendre que vous et votre frère…enfin qu’il ne veut pas vous parler
Sam : C’est vrai, on s’est disputé
Jack : Oh, fit il simplement voulant en savoir plus mais n’osant pas demander
Sam (comprenant) : Marc s’est mêlé de ma rupture avec Peter
Jack : Il se calmera et puis peut-être que ça va s’arranger avec Peter
Sam : Certainement pas ! dit elle encore en colère
Cassy/Carla : Chut !
Jack : Je ne voulais pas être indiscret
Sam : Je crois que nous devrions nous taire et regarder ce film
Jack soupira, il l’observait discrètement, dans ses yeux on lisait un mélange d’amertume et de tristesse. Cependant Jack était rassuré, Peter ne reviendrait pas dans sa vie.
Quand le film, stoppa, Carla dormait par terre et Sam s’était assoupie dans le canapé.
Jack porta Carla jusque dans sa chambre et redescendit. Cassy rangeait les verres.
Jack : Elle dort profondément elle ne s’est même pas réveillée
Cassy : Sam a l’air de bien dormir aussi
Jack : Ne la réveille pas, prend la chambre d’amis, je vais apporter une couverture à Sam.
Cassy (regardant Sam tendrement) : Elle a tant fait ces derniers mois. Je m’en veux, y’a longtemps que j’ai l’âge de me prendre en main toute seule et je viens toujours squatter chez elle pendant les vacances
Jack : Tout le monde aime être choyé et puis tu n’as pas encore 20 ans, c’est normal, je soupçonne même Carter d’aimer te dorloter
Cassy : Je sais, elle a toujours été là.
Jack : Je ne sais pas si moi j’arriverais à être aussi efficace qu’elle avec Carla
Cassy : Mais si et puis Sam sera là pour aider et tu peux aussi compter sur moi
Jack : Merci ma puce.
Cassy : Je vais me coucher alors, à demain
Jack : Bonne nuit.
Jack déposa une couverture sur Sam, elle se réveilla légèrement
Sam : J’arrive Carla
Jack : Chut, dormez Carla va bien
Sam se rendormit aussi vite.
***
Les jours s’écoulèrent vite ensuite, SG1, Carla et Cassandra avaient fêté Noël ensemble et s’étaient bien amusé. Après les vacances Cassy était retourné à la fac.
L’équipe n’avait pas encore repris les missions, Jack devait d’abord se mettre au courant des dernières choses et le Général avait décidé que SG1 aurait un rythme un peu moins soutenu encore pendant quelques temps. Personne ne trouva rien à redire, Sg1 était devenu en sorte l’équipe que l’on appelait pour les missions importantes, faisant moins de routine. Sam pouvait donc travailler plus dans son labo et Daniel également. Le Général Hammond avait aussi sous-entendu que le Colonel prendrait bientôt sa place. Quant à Teal’c, en dehors des missions, il était devenu instructeur, il formait les nouvelles recrues aux combats.
A côté de ça, Sam aidait beaucoup Jack, au début s’était surtout pour qu’il se remette dans le bain puis une routine s’était installée.
Jack se débrouillait très bien, Carla s’était vite faite à ce nouveau changement, de toutes façon Sam n’était jamais loin. Celle ci s’occupait encore beaucoup des courses, d’un peu de ménage et autres chez Jack. Ce dernier sans vraiment s’en rendre compte, s’était accommodé à cette vie, Sam toujours aux petits soins, Sam présente quand il était dépassé.
Elle était contente de pouvoir l’aider et d’être toujours présente pour Carla, elle ne voyait pas ça comme une corvée et appréciait de passer du temps avec eux deux. Donc après le travail en fin de journée, elle allait chez Jack, faisait un peu de rangement, Jack étant bordélique, s’occupait des devoirs de Carla au besoin et surtout faisait la cuisine, la petite fille n’aimant pas celle de Jack. Et donc après avoir mangé avec eux, elle rentrait chez elle.
Parfois Carla allait aussi dormir chez Sam, ou faire les boutiques avec elle. Ils menaient tous les trois une nouvelle vie bien rodée.
Le Général au début était un peu soucieux de voir ses deux hommes se rapprocher autant mais à la Base rien ne paraissait, ils étaient très professionnels et il devait admettre que Sam avait tous les droits sur Carla étant sa tutrice avec Jack et George savait que s’était un peu de sa faute. Il les laissait donc faire.
Daniel trouvait de quoi les taquiner un peu plus, seul Teal’c ne disait rien, il était attentif parfois soucieux mais il se taisait.
Jack leur proposa un voyage à Chicago il n’avait pas encore était sur les tombes de sa belle Sœur ni de son oncle et voulait le faire, naturellement il préférait que Sam soit présente. Carla elle avait été ravie de pouvoir aller voir ses amis. Lors du retour, Jack était d’humeur morose, il avait l’impression d’avoir perdu des précieux mois. Sam essaya de l’apaiser, il l’en remercia. Ce soir là Carla alla dormir chez elle, Jack avait besoin de se changer les idées. Il sortit boire un verre en ville.
Jack était accoudée au comptoir, une bière à la main réfléchissant en regardant d’un œil un match diffusé à la télé. Une jeune femme vint s’installer près de lui et entama la conversation. Jack lui offrit un verre et fit connaissance avec elle, quand il entendit un bruit derrière lui. Du verre venait d’être brisé, un homme apparemment ivre menaçait un autre encore plus ivre. Jack en reconnu un, il se leva et alla les séparer avant que le patron n’appelle la police. Il força l’homme à s’asseoir avec lui et s’excusa auprès de la femme, celle ci lui laissa une carte de visite avec son numéro personnel, il la rangea et s’occupa de son compagnon.
… : On se connaît hein ? demanda l’homme saoul
Jack : Pas vraiment, vous devriez cesser de boire, vous ne tenez plus debout.
… : Ca y’est vous êtes le grand Colonel O’Neill, vous n’êtes pas mort, c’est qu’elle avait raison notre chère petite Sam
Jack : Peter, vous devriez parler moins fort
Peter (mettant le doigt sur la bouche) : Chuttt, secret je sais, vous billez pas Colonel
Jack : Vous êtes complètement ivre, demain vous allez sentir vos cheveux pousser dans le crane
Peter : C’est vrai, j’suis rond, vous savez quel jour on est hein ?
Jack : le 22 janvier
Peter : Bravo, vous avez gagné ce super et fonctionnel verre de bière
Jack : Quel est le problème ?
Peter : Aujourd’hui je devais me marier avec la femme la plus sublime au monde et je l’ai perdue parce que je suis un con, ne dites pas le contraire c’est ce que vous pensez, et vous avez raison, je suis un con. Elle n’a même pas voulu me parler tout à l’heure, je suis allé la voir et elle m’a demandé de me casser
Jack : Si vous y êtes allé dans cet état…
Peter : C’est pas une raison, à cette heure nous devrions faire la fête et une nuit de noce devait suivre…Vous vous rendez compte nous devrions être tous les 2 en train de faire l’amour…j’aimais être dans ses bras, Sam est une sacrée femme, elle ferait perdre pied à tout le monde
Jack (s’énervant) : Taisez-vous Peter, vous devriez éviter de parler de ce genre de choses
Peter : Quoi, j’ai pas le droit de me lamenter parce que je ne pourrais plus jamais la toucher, l’embrasser. Je devrais être l’homme le plus heureux du monde aujourd’hui et je suis là dans un bar en train de discuter avec un mec que je connais pas et que je déteste. Alors, oui je suis bourré et je crois que c’est très bien comme ça. Maintenant Colonel laissez moi rentrer
Jack : Vous n’allez pas conduire ?
Peter : Et pourquoi pas
Jack : A quel hôtel êtes vous, je vous ramène
Peter : Pas d’hôtel, je croyais passer la nuit avec la femme de ma vie, j’aurais jamais dû…si j’avais su que ça ferait si mal…j’aurais jamais du partir dit il commençant à pleurer
Jack se sentait terriblement gêné. Il écoutait Peter se lamenter et se demandait pourquoi il avait quitté Sam, car c’est ce que lui avait comprit. Peter aurait rompu avec Sam et quand il a voulu faire machine arrière, elle a refusé le dialogue.
Jack l’emmena chez lui, ne sachant pas quoi en faire et se refusant à le laisser. Dans la voiture Peter n’arrêtait pas de répéter « Sam m’a dit qu’elle ne m’aimait pas » ou « Elle dit que je ne lui manque pas » ou « Elle m’a hurlé de sortir de sa vie ».
Peter s’endormit sur le canapé de Jack.
Le lendemain
Sam comme tous les dimanches, arrivait chez Jack vers 10 heures. D’habitude à trois ils allaient se promener, voir un film, manger à l’extérieur. Elle ouvrit la porte avec le double que Jack lui avait donné.
En entrant une odeur d’alcool lui parvint aux narines, elle grimaça se demandant pourquoi Jack avait bu de la sorte et se sentit soulagée que Carla ne soit pas là. Elle alla directement dans la cuisine faire un café et revint au salon ouvrir les volets.
Jack avait entendu sa voiture, il se dépêchait de se préparer avant qu’elle ne voie Peter.
Sam se dirigea vers le canapé et souleva la couverture qui couvrait l’homme, elle recula d’un bond en voyant Peter. Sans ménagement elle le secoua.
Sam : Debout !!!
Peter (dans le gaz) : Sam, c’est toi mon amour demanda t’il en lui attrapant le bras
Sam (se dégageant) : Lâche moi et lève-toi immédiatement
Peter (s’asseyant) : Crie pas, j’ai mal à la tête, je suis où ?
Sam : Chez le Colonel O’Neill
Peter : Oh, pardon dit il en se levant vite
Sam : Les toilettes sont à gauche cria t’elle
Jack (arrivant) : Il a l’air malade
Sam : Qu’est ce qu’il fait là ? Il n’est pas venu vous ennuyer ?
Jack : Non, je l’ai rencontré dans un bar hier
Sam (levant les yeux): Je vois, vous avez bu ensemble
Jack : Pas du tout, il était complètement saoul, il a failli se battre, je l’ai aidé et comme je ne voulais pas qu’il conduise, je l’ai ramené ici.
Sam ; Vous n’auriez pas du, je m’en vais, Carla est partie avec Daniel
Jack : Attendez, ne partez pas, vous devriez lui parler, il ne va pas bien
Sam (élevant la voix): Mais je m’en fous
Jack : Vous êtes dure avec lui, je ne vous dis pas de vous remettre avec lui, juste de lui parler, il est malheureux vous savez. Faite un effort
Sam : Un effort, c’est une plaisanterie ? Je ne veux plus le voir.
Peter (revenant) : Sam, s’il te plait
Sam : Laisse moi dit elle en partant
Peter : Qu’est ce qui s’est passé hier, je me souviens plus ?
Jack : Plus tard, allez la voir dit il a contre cœur
Peter se passa de l’eau sur le visage et alla la rejoindre, elle était assise dans le parc en face.
Jack regardait par la fenêtre et les voyait se disputer, Sam semblait furieuse, elle le gifla lui cria quelque chose et Peter s’en alla. Sam partit dans la direction opposée, visiblement secouée. Jack prit le blouson de la jeune femme et alla la voir.
Doucement, il s’approcha et déposa le manteau sur ses épaules.
Sam : Vous n’auriez pas du vous en mêler murmura t’elle en essuyant ses larmes du revers de la manche
Jack : Je ne pouvais pas le laisser dans cet état prendre le volant
Sam : Vous n’auriez pas du le ramener chez vous dit elle toujours de dos et tête basse.
Jack : Je suis désolé, je ne voulais pas vous mettre dans l’embarra. J’ai pensé que vous pouviez lui parler. Il m’a dit qu’il était venu vous voir hier et que vous l’aviez jeté dehors
Sam : C’est bien un flic, il oubli des détails
Jack : Des détails ?
Sam (s’asseyant sur un banc) Il est venu ayant bu déjà, il voulait reprendre une relation, s’excuser comme si…Il a mentionné le jour de notre mariage, cherchant à m’attendrir sans doute, je lui ai demandé de partir ce qu’il n’a semble t’il pas comprit.
Jack (fronçant les sourcils): Il vous a fait mal ? demanda t’il inquiet et prêt à aller tuer Peter
Sam : Pas volontairement, je suis tombée quand je me suis dégagée…Pete me tenait le visage fortement, il m’avait embrassé et je voulais pas qu’il me touche c’est tout. Je l’ai repoussé et quand il a voulu me prendre dans ses bras, il m’a fait tomber
Jack : Je ne savais pas, pardon, vous n’avez rien ?
Sam : Juste un bleu à l’épaule. C’est pour ça que j’ai dû être ferme avec lui, il disait que j’avais besoin de lui. Alors j’ai du lui dire que je ne l’aimais pas et que je voulais ne plus le revoir. Je sais que je n’aurais pas dû lui dire de cette façon
Jack (la coupant): C’est lui qui est en tort, il n’avait pas à vous toucher, s’il n’accepte pas que vous ne l’aimiez plus, c’est son problème
Sam : J’ai eu peur que Carla arrive, je ne voulais pas qu’elle assiste à ça
Jack : Elle était où ?
Sam : Dans sa chambre.
Jack : Venez rentrons
Sam : Que vous a dit Peter hier ?
Jack : Des choses et d’autres, que c’était la date de votre mariage, que vous étiez sensé faire la fête…
Sam : C’est tout ?
Jack : Qu’il vous aimait et que vous lui manquiez
Sam eu un petit rire amer, lui ne lui manquait pas, à vrai dire, elle était soulagée depuis leur rupture. Jamais elle n’aurait du accepter sa demande en mariage, elle avait espéré, qu’elle oublierait Jack, qu’elle serait heureuse avec Peter mais elle avait perdu. La disparition de Jack la conforta dans ce qu’elle savait déjà. Elle ne pourrait jamais être heureuse qu’avec Jack O’Neill. Toutes relations étaient vouées à l’échec et elle ne pouvait rien vivre avec Jack..
Ils retournèrent donc vers la maison de Jack.
Sam : Je vais rentrer chez moi
Jack : On pourrait quand même suivre le programme que l’on avait prévu
Sam : Je serais de très mauvaise compagnie aujourd’hui
Jack : Allons, vous changer les idées vous ferez du bien.
Sam : Non, merci c’est gentil, j’ai envie de rentrer
Jack : Vous auriez pu me dire par téléphone que Carla partait finalement avec Daniel, si vous êtes venue c’était bien pour une raison
Sam : J’apportais les affaires de Carla. Ne m’en veuillez pas, mais je préfère rentrer, on se voit demain
Jack ; D’accord, appelez-moi au cas ou dit il déçu
Sam : Merci, au revoir dit elle en montant dans sa voiture.
Jack la regarda partir déçu mais aussi un peu fâché, il ne comprenait pas pourquoi elle refusait de rester avec lui.
Et voilà, encore envolée…C’est pas vrai, je reconnais que d’avoir logé Peter n’était pas la meilleure idée du monde mais quand même. Je sais pas ce qui s’est passé entre eux mais elle lui en veut. Elle aurait pu rester avec moi. Je sais très bien qu’elle est présente le plus souvent pour Carla mais j’espérais que c’était aussi pour ma compagnie, apparemment je me suis trompé. J’en ai marre de tout ça, je ne la comprends pas parfois, non souvent en fait !***
Jack enfonça ses mains dans les poches de son blouson et rentra dans sa maison. Dans ses poches, il trouva un petit papier, une carte, dessus le nom de la fille qu’il avait rencontré la veille, Carole et son numéro de téléphone. Il jeta le papier négligemment sur la table basse, retira son blouson et s’installa devant la télé.
A suivre