Auteur : Megane Carter
E-Mail : meg.carter@voila.fr
23 Mars – P3X943
SG1 se trouvait sur cette planète déserte depuis maintenant 3 heures. Ils avaient trouvé à quelques kilomètres de la porte un temple abandonné et Daniel avait insisté pour rester visiter et découvrir les moindres recoins. Teal’c aidait le jeune archéologue à ses traductions tandis que Sam prenait des photos pour que Daniel puisse continuer de travailler une fois de retour à la base.
Sam : Alors Daniel ? Une idée sur cette planète ?
Daniel : Pas vraiment. Ces textes sont très difficiles à traduire. Il va y en avoir pour des jours.
Sam : Teal’c ?
Teal’c : Je connais ce dialecte, il est très ancien et très complexe.
Sam : Ok. J’ai pris en photo tous les murs, toutes les inscriptions. On va rentrer, vous pourrez travailler dessus sur Terre.
Daniel : Mais Sam…
Sam : Daniel ! Il n’y a rien à faire ici.
Daniel (amusé): Vous devenez comme Jack. Dès qu’il n’y a pas d’action, vous vous ennuyez.
Sam(souriant): Allez, on rentre.
Sam reprit le chemin de la porte sous un soleil de plomb, suivit de très près par Teal’c. Daniel traînait des pieds un peu plus loin, déçu de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Ils leur restaient encore un peu plus de trois kilomètres à travers les dunes de sable lorsqu’un vaisseau apparut dans le ciel, suivit rapidement par des dizaines d’autres. Les trois compagnons n’avaient aucune idée de son origine. Ce n’était pas une technologie Goa’uld. Amis ou ennemis, mieux valait être prudent, mais il n’y avait pas d’abris, aucun endroit pour se cacher.
Sam : Teal’c ?
Teal’c : Je n’ai jamais vu ce genre de vaisseaux.
Daniel : Qu’est ce qu’on fait ?
Sam : On ne sait pas à qui on a affaire, et il n’y a rien pour s’abriter. Il vaut mieux continuer et accélérer le pas.
Daniel : C’est pas facile avec ce soleil !
Sam : On n’a pas le choix Daniel !
Ils accélèrent, mais un vaisseau se positionna juste au dessus d’eux et ils furent téléportés à l’intérieur. Ils se retrouvèrent dans une pièce fermée, sans issues.
Daniel : Je crois qu’on va vite savoir à qui on a affaire.
Sam : J’aurais préféré m’en passer.
Teal’c : J’ai un mauvais pressentiment.
Sam : Moi aussi.
Daniel : Ils veulent peut-être juste faire connaissance.
Sam : Mouais, ou nous torturer.
Daniel : Vous voyez tout de suite le pire.
Teal’c : C’est en général le genre de choses qui nous arrive.
Daniel : L’optimisme de Jack me manque…
Sam (amusé) : Je le répèterais au Général qu’il vous manque.
Daniel : S’il vous plait Sam, non. Ca lui ferait trop plaisir.
Ils discutaient tranquillement, habitués à ce genre de situation particulière. Mais un bruit les arrêta. Quelqu’un venait à leur rencontre. La porte de leur cellule s’ouvrit, laissant place à un homme. Il était grand et imposant et regardait SG1 de haut. Son regard se posa finalement sur Sam. Il entra dans la cellule et trois hommes le suivirent pointant leurs armes sur les prisonniers, car oui, ils étaient prisonniers. L’homme s’approcha de Sam et caressa sa joue. Sam serra les dents mais ne bougea pas.
Daniel : Qui êtes vous ?
Aldes : Je m’appelle Aldes. (haussant le ton) Mais sachez qu’ici, c’est moi qui pose les questions.
Il contourna Sam, se plaça derrière elle et laissa courir ses mains des épaules de la jeune femme jusqu’à ses mains. Sam détesta ça, un frisson la parcouru, mais elle ne laissa rien voir.
Aldes : Qui êtes vous ?
Sam : Des explorateurs.
Aldes : Et que faisiez vous sur cette planète ?
Sam : On l’explorait.
Aldes : Je n’apprécie guère qu’on se moque de moi.
Il s’était placé devant Sam et l’avait attrapé assez violemment par les cheveux, la tirant vers l’arrière.
Aldes : Compris ?
Sam le fixa dans les yeux sans baisser la tête. Elle ne daigna pas répondre. Il la lâcha brutalement, elle perdit l’équilibre un instant puis se ressaisit et continua de le fixer sans un mot.
Aldes : D’où venez vous ?
Daniel : De loin.
Aldes : On verra bien, si vous aurez encore longtemps envie de rire.
Il tourna les talons et s’en alla.
Teal’c : Vous allez bien Colonel Carter ?
Sam : Oui, ça va, merci Teal’c.
Daniel : Je crois que vous aviez tous les deux raisons. Je ne crois pas qu’ils souhaitent faire ami ami avec nous.
Sam : J’aurais préféré avoir tord.
Teal’c : Pour le moment, je ne vois aucune possibilité pour s’enfuir.
Sam : Il va falloir attendre et sauter sur la moindre occasion.
Daniel : Jack va nous envoyer des renforts.
Sam : Il y avait des nombreux vaisseaux et nous ne savons pas qui ils sont. Il vaudrait mieux que personne ne vienne. Ca ne servirait à rien qu’on se fasse tous avoir.
Teal’c : Il va falloir se sortir de là seuls.
Daniel : On a déjà vu pire.
Ils s’installèrent le plus confortablement possible dans leur nouvelle demeure. S’ils devaient rester longtemps ici, mieux valait qu’ils économisent leurs forces pour être prêts à s’enfuir le moment voulu.
25 Mars – P3X943
Ils restèrent plus de 36 heures enfermés puis des hommes vinrent les chercher et les emmener auprès d’Aldes. A leur arrivée, Aldes vint lui-même auprès de Sam et la força à s’asseoir à ses côtés. Elle parcouru des yeux la pièce. De nombreux objets se trouvaient là et ce n’était pas bon signe. Pendant des heures, plusieurs hommes utilisèrent toutes sortes de tortures sur Daniel et Teal’c, des tortures toutes plus horribles les unes que les autres. Aldes posait des questions à Sam et celle-ci refusant de répondre, il la punissait en torturant davantage ses deux amis. Les deux hommes faiblissaient vite, surtout Daniel et Sam s’inquiétait de plus en plus. Voyant le Colonel Carter hésiter, Teal’c et Daniel lui répétèrent à nouveau de ne rien dire quoiqu’il arrive. Elle continua donc à se taire en regardant en pleurant ses deux amis subir les pires des tortures.
Au bout d’une dizaine d’heures, Aldes avait arrêté de poser des questions. Il avait quitté la pièce en disant à Sam que les tortures ne s’arrêteraient que lorsqu’elle serait décidée à parler ou bien à la mort des deux hommes. Il avait laissé la jeune femme attachée devant ce terrible spectacle. Les larmes continuaient à couler le long des joues de Sam. Elle gémissait et suppliait les bourreaux de s’arrêter. Un peu plus d’une heure après le départ d’Aldes, Daniel cessa de respirer. Il venait de mourir. Sam hurla, traitant ses bourreaux de tous les noms, puis elle continua de gémir, et d’appeler Daniel, espérant qu’il ouvre les yeux. Mais c’était vain, le jeune archéologue était mort.
Teal’c également accablé par la mort de son ami, perdait petit à petit la volonté de se battre. Sam le comprit et lui murmurait doucement de tenir. Mais elle le voyait partir et mourir à petit feu. Le jaffa était résistant mais pas invincible et finalement il perdit la bataille et rejoignit le jeune archéologue. Sam hurla à nouveau lorsqu’il laissa échapper son dernier soupir. Elle hurla, promettant à tous ses hommes, qu’elle leur ferait payer. Ils la ramenèrent en cellule et elle se laissa tomber sur le sol, pleurant et gémissant.
A bout, elle finit par s’endormir.
26 Mars – P3X943
Aldes entra dans la cellule de Sam. Elle était sur le sol allongée sur le ventre, comme morte. Il s’approcha et s’agenouilla à côté d’elle. Il avança une main pour la retourner, mais Sam ne dormait pas, elle l’avait entendu venir. Elle était à bout de force, mais elle parvint à trouver de l’énergie dans sa colère. Elle se retourna vivement, saisit l’arme à la ceinture de l’homme et l’abattit. Elle regarda avec haine le corps sans vie. Les autres s’apercevraient vite de sa disparition, elle se leva, sortit de la cellule. Elle parcouru sans réfléchir les couloirs du vaisseau jusqu’à trouver un mécanisme ressemblant vaguement à des anneaux de transport. Elle n’hésita pas un instant et se retrouva en un dixième de seconde au milieu des dunes de sable de P3X943. Elle ne savait plus où était la porte, où elle était, où était le temple. Elle se mit à courir sans réfléchir. Elle voulait juste courir. Sa course était rendu difficile par le sable, par sa fatigue et par le fait qu’elle n’ait rien avalé depuis plusieurs jours. Mais peu lui importait, plus elle courait, plus elle sentait sa vie lui échapper, ses pensées devenaient de moins en moins claires et elle espérait finir par tout oublier. Elle voulait ne plus se souvenir. Elle voulait ne plus avoir mal.
A force de courir, le souffle lui manqua, et elle s’effondra sur le sable chaud. Un visage lui revint à l’esprit avant de s’évanouir. Un homme avec un sourire magnifique et des yeux chocolats. Elle n’arrivait plus à mettre de nom sur ce visage, elle ne savait plus qui il était, ni même qui elle était. Elle savait juste qu’il fallait qu’elle retrouve cet homme. Elle avait besoin qu’il soit là.
27 Mars – P3X943
Les vaisseaux se trouvaient toujours en orbite, mais à une altitude telle qu’ils n’étaient plus visibles depuis le sol.
Depuis plusieurs jours, Jack accompagnait plusieurs équipes SG. Ils n’avaient pas de nouvelles de SG1. Ils étaient allés jusqu’au temple mais n’y avaient trouvé aucune trace. Jack était très inquiet. Il avait toujours eu une grande confiance en Sam, mais depuis qu’il ne partait plus en mission avec SG1, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter. Il savait la jeune femme à la hauteur, mais il connaissait aussi les nombreux dangers qui existaient lors des missions.
Aucune trace de SG1 n’avait été découverte mais personne n’abandonnerait avant que Jack ne dise quoique ce soit. Tous savaient que le Général ne laisserait jamais tomber SG1.
Soldat : GENERAL ! PAR ICI !
Jack était fatigué de marcher dans ce sable, sous ce soleil, mais tout son énergie revint d’un coup et il accouru vers le soldat qui l’avait appelé. Le jeune lieutenant était agenouillé devant un corps. Il approcha et découvrit le visage de Sam. Malgré la chaleur, son visage était livide. Elle avait les traits crispés, et les joues recouvertes de larmes.
Jack : Carter !
Il passa sa main sur sa joue, mais elle ne bougea pas.
Soldat : Elle semble épuisée, mais je ne crois pas qu’elle soit blessée.
Jack : Carter !
Sam ouvrit les yeux.
Jack (un sourire rassurant): Je suis là Sam, tout va bien.
Sam : non…
Jack : Carter, où sont Teal’c et Daniel ?
Les larmes se remirent à couler sur ses joues. Jack l’entendit juste murmurer « mort » puis elle perdit connaissance. Jack sentit une boule se former dans son estomac. Non, ce n’était pas possible. Ils ne pouvaient pas être morts. Il serra les dents. Il fallait qu’il soit solide pour Sam.
Jack : On repart. On la ramène.
Il prit la jeune femme dans ses bras, et partit d’un pas décidé vers la porte.
Même jour – Cheyenne Mountain, Colorado Springs
De retour à la base, Jack fonça immédiatement à l’infirmerie, Sam dans les bras. Il la déposa sur le premier lit et aboya à tous les médecins et infirmières présents de s’occuper d’elle sur le champ. L’expression sur le visage du Général ne leur laissait pas le choix. Mais Sam n’avait aucune blessure, ils se contentèrent donc de quelques examens de routine puis la mirent sous perfusion car elle était déshydratée et anémiée.
29 Mars – Cheyenne Mountain, Colorado Springs
Sam était inconsciente depuis deux jours. Jack passait presque tout son temps à l’infirmerie à ses côtés. Il ne pouvait fermer les yeux sans revoir la scène où il avait retrouver Sam et où elle avait murmuré que Daniel et Teal’c étaient morts.
Au milieu de l’après-midi, Sam ouvrit finalement les yeux. Seul Jack était présent dans la pièce. Dès qu’il la vit battre des paupières, il lui prit la main.
Jack (doucement) : Sam ?
Elle ouvrit définitivement les yeux.
Jack : Sam ?
La jeune femme restait allongée, les yeux fixés en direction du plafond. Jack se leva, sans pour autant lui lâcher la main. Il s’approcha et se pencha au dessus de son visage.
Jack : Sam ?
Elle continuait de fixer un point invisible, ne semblant ni le voir, ni l’entendre.
Jack (inquiet ) : Je vais chercher le docteur.
Il s’éloigna un instant et revint avec le médecin. Celui-ci s’approcha de Sam, tandis que Jack se tenait légèrement en retrait. Le médecin parla calmement à la jeune femme tout en l’examinant, mais comme précédemment elle n’eut aucune réaction. Au bout de quelques minutes, il quitta la pièce, invitant d’un signe de tête le Général à le suivre.
Jack : Qu’est ce qu’elle a Docteur ?
Médecin : Je pense qu’elle est en état de choc, je vais appeler le docteur McKenzie.
Jack : Mais vous pensez qu’elle va rester comme ça longtemps.
Médecin : Je ne sais pas mon Général.
Jack : Je peux rester un peu.
Médecin : Oui, mais si elle ne veut pas parler, ne la brusquer pas, cela ne ferait qu’empirer les choses.
Jack : Bien sûr.
Jack entra à nouveau. Il prit place sur le rebord du lit et reprit la main de Sam dans la sienne. Il était anéanti, il venait de perdre Daniel et Teal’c et il avait maintenant l’impression d’avoir perdu Sam. Elle était comme morte, elle fixait sans vie un point invisible. Jack ne pouvait qu’imaginer ce que Sam avait du vivre, et la sachant habituellement si forte, cela lui faisait d’autant plus peur. Mais il tentait de rester le plus serein auprès de la jeune femme. Il n’était pas nécessaire de l’inquiéter davantage. Il lui parla plusieurs minutes sans qu’elle ne bouge, jusqu’à l’arrivée de McKenzie. Dès que le psychologue arriva, il demanda à Jack de le laisser quelques temps seul avec Sam. Le Général quitta avec regret la jeune femme.
Un peu plus tard, le docteur retrouva Jack dans son bureau.
Jack : Alors docteur ?
McKenzie : C’est difficile à dire. Elle semble s’être enfermée dans un monde rien qu’à elle. Elle souhaite se protéger et probablement oublier ce qui s’est passé sur P3X-943. Je crois qu’elle ne comprend même pas quand on lui parle.
Jack : Une idée de ce qui a pu arriver ?
McKenzie : Elle ne parle pas, je n’en ai aucune idée. Mais la mort du Docteur Jackson et de Teal’c est probablement une des causes de son état.
Jack baissa les yeux. La mort. Il n’arrivait pas à y croire.
Jack : Et vous pensez qu’il faudra du temps pour qu’elle aille mieux ?
McKenzie : Seul le temps nous le dira. Peut-être quelques jours, quelques semaines…
Jack : Ou peut-être jamais ?
McKenzie : C’est… possible. Elle a survécu à tellement … de choses… toute personne a ses limites.
Jack : Et qu’est ce qu’on peut faire pour l’idée ?
McKenzie : Lui parler… mais c’est surtout le temps qui pourra l’aider.
Jack : Je vois.
McKenzie : Par contre, je ne pense pas que ce soit une bonne chose de la garder ici.
Jack : Elle n’est pas en état de rentrer chez elle.
McKenzie : Effectivement. Je pense qu’il faudrait la transporter à l’hôpital St Catherine.
Jack(énervé): Un hôpital psychiatrique ?? Vous voulez l’interner ??
McKenzie : Ils pourront l’aider mieux que n’importe qui. Je connais le médecin en chef de cet hôpital, il a eu comme patient de nombreux militaires en état de choc suite à des missions difficiles.
Jack : Vous croyez que c’est vraiment nécessaire ?
McKenzie : Oui, je le pense.
Jack : D’accord, on fera comme vous dites. Est-ce que … est ce que les visites sont autorisées à St Catherine ?
McKenzie : Oui, vous pourrez aller la voir. Je pense que ce serait bien pour tous les deux. Vous avez fait équipe des années avec SG1, si vous avez besoin d’en parler…
Jack : Je vais bien. C’est du Colonel Carter qu’il faut s’occuper.
McKenzie : Très bien. Je fais la faire transférer dès demain mon Général.
Jack : Ok.
Le médecin quitta le bureau, et Jack laissa tomber sa tête entre ses mains. Il fallait qu’elle s’en sorte, il n’avait plus qu’elle.
30 Mars – Cheyenne Mountain, Colorado Springs
Très tôt le matin, McKenzie avait fait transféré Sam à St Catherine. Jack n’avait pas pu l’accompagner, il avait des dizaines de papiers à remplir pour rendre compte à ses supérieurs des événements tragiques des derniers jours. Il ne l’avait pas fait précédemment, trop occuper à rester au chevet du Colonel Carter. Il lui fallait aussi organiser la cérémonie en l’honneur de Daniel et de Teal’c.
En début d’après-midi, il pensa à téléphoner à Pete. Il lui expliqua vaguement ce qui c’était passé, et l’état dans lequel se trouvait Sam et où elle était désormais. Pete fut troublé par la situation et alla voir Sam immédiatement.
Même Jour – Hôpital St Catherine, Colorado Springs
Pete arriva précipitamment à l’hôpital. On le mena jusqu’à la chambre de sa fiancée. La jeune femme se trouvait assise dans un fauteuil et fixait le mur en face d’elle. Il s’approcha doucement et s’agenouilla en face d’elle. Il lui prit les mains et lui parla, mais elle ne bougea pas. Il resta plusieurs heures, puis s’en alla dépité, après lui avoir promis de repasser très bientôt.
Chaque jour, Jack se débrouillait pour trouver une heure ou deux dans son emploi du temps et allait rendre visite à Sam. Chaque fois, il s’asseyait à ses côtés et lui parlait, lui racontant quelques anecdotes sur la base… Pete venait également une fois par semaine, mais Jack essayait toujours de venir quand il n’était pas là.
2 Avril – Hôpital St Catherine, Colorado Springs
La cérémonie en l’honneur de Daniel et de Teal’c avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée. Tout de suite après, Jack avait prit la direction de l’hôpital. Il avait vraiment besoin de voir Sam. Quand il arriva dans la chambre de la jeune femme, une infirmière y était présente, une femme d’environ 55 ans, petite et dynamique qui s’appelait Maggie. Elle s’occupait tous les jours de Sam depuis son arrivée ici. Elle avait tout de suite vu l’attachement de Jack envers sa patiente et discutait tous les jours un peu avec lui pour le réconforter.
Après une courte discussion, elle laissa le Général avec Sam. Jack lui raconta la cérémonie, il la regardait dans l’espoir de la voir réagir mais rien. La journée avait été difficile pour lui et il en avait marre d’être enfermé. Il eut l’idée d’aller se balader dans le parc de l’hôpital avec la jeune femme. Il lui prit la main et sans grande conviction lui proposa d’aller faire un tour. Il ne s’attendait pas à une quelconque réaction de sa part, mais à son plus grand étonnement, elle se leva de son siège. Il plongea ses yeux dans ceux de Sam, mais n’y vit pas la petite lueur qui les caractérisait avant. Elle avait toujours ce regard fixe et sans vie. Malgré tout, elle s’était levée, elle avait donc compris ce qu’il lui disait, c’était déjà ça.
Il sortit de la chambre avec Sam, sous le regard surpris du personnel médical qui se trouvait dans les couloirs.
Maggie : M. O’Neill ?
Jack : On va juste faire un tour, se dégourdir les jambes. Je la ramène ensuite.
Maggie : D’accord, il n’y a pas de problème. Je suis juste étonnée qu’elle vous ait suivi.
Jack (souriant) : Je lui ai proposé et elle m’a suivi.
Maggie : C’est bien. Bonne promenade.
Jack : Merci.
Jack s’éloigna avec Sam sous le regard bienveillant de l’infirmière. Celle-ci se disait qu’il formait un joli couple, et elle espérait que l’amour de cet homme aiderait la jeune femme à se rétablir.
Sam et Jack marchèrent main dans la main pendant quelques minutes. Jack tournait de temps en temps le regard vers elle, espérant voir un sourire ou quoi que ce soit. Au bout de quelques temps, ils s’installèrent sur un banc. Jack avait gardé la main de la jeune femme et lui parlait doucement. Il lui promit de toujours être là pour elle et toutes sortes de choses du même genre.
Alors que les deux militaires se trouvaient toujours dans le parc, Pete se présenta à l’accueil de l’hôpital. Il était venu avec Mark, le frère de Sam et sa femme Amy.
Pete : Bonjour, nous souhaiterions voir Samantha Carter.
Maggie : Vous êtes de la famille ?
Mark : Je suis son frère.
Pete : Et moi son fiancé.
Maggie : Oh…
Maggie fut surprise de cette annonce, elle avait cru que O’Neill était avec Sam. Il était tout le temps là et semblait si proche de la jeune femme. Mais très vite, Maggie se reprit et retrouva son habituel sourire.
Maggie : Elle n’est pas dans sa chambre pour le moment, elle est allée se promener.
Pete : Se promener ? Seule ?
Maggie : Non bien sûr que non, avec un ami, qui vient souvent la voir.
Pete : Qui ça ?
Maggie : M. O’Neill.
Pete : Le Général O’Neill ?
Maggie : Oui, ils sont partis il y a une demi-heure.
Mark : D’accord merci.
Amy : On va les rejoindre.
Pete : Oui.
Ils sortirent du bâtiment. Pete semblait énervé.
Mark : Qu’est ce qu’il y a Pete ?
Pete : Ce n’est pas prudent de la laisser dehors.
Amy : Ca doit lui faire du bien de sortir un peu.
Pete : Oui… mais j’aimerais bien que tous ces militaires la laissent tranquille.
Mark : Tu connais ce O’Neill ?
Pete : C’est son supérieur, et je pense que pour le moment, elle aurait bien besoin d’oublier le boulot.
Mark : T’as raison.
Ils trouvèrent les deux militaires assis sur un banc toujours main dans la main. De loin, ils purent voir que Jack parlait à Sam. Ils s’approchèrent et Jack les ayant vu arrêta de parler.
Pete : Général.
Jack : Pete.
Jack se leva pour lui serrer la main. Il avait en même temps, lâché celle de Sam. Pete prit immédiatement sa place sur le banc à côté de sa fiancée et passa un bras autour de sa taille. Mark tendit la main à Jack.
Mark : Général. Mark Carter, et voici ma femme Amy.
Amy : Bonjour.
Jack : Bonjour.
Puis Mark et Amy oublièrent Jack pour dire bonjour à Sam. Mais la jeune femme semblait indifférente à la présence de ces nouveaux arrivants.
Sam n’aimait pas être entouré de plusieurs personnes, elle préférait être seul avec l’homme aux yeux chocolats. Elle ne souvenait plus de son nom, et tout était très embrouillé. Mais elle aimait sa présence même si elle n’arrivait pas à saisir un mot quand il lui parlait. Un autre homme avait pris sa place, et la tenait contre lui.
Pete se leva et prit la main de Sam.
Pete : Allez viens Sam, je te ramène.
Elle ne bougea pas. Sam ne comprenait pas ce que cet homme disait. Mais il lui avait prit la main, et s’était levé, elle en avait déduit qu’il voulait qu’elle le suive. Or, il n’en était pas question. Elle sentait le regard de l’homme aux yeux chocolats sur elle. Il était là, et elle ne voulait que lui.
Pete : Sam, tu viens ?
Encore une fois, elle ne bougea pas. Jack approcha, et posa une main dans son dos. Elle se leva. Pete commença à marcher en lui tenant la main, mais il fut retenu, elle n’avançait pas. Il se retourna et la regarda. Mark s’approcha de la jeune femme et les deux hommes lui parlèrent doucement pour la convaincre.
Sam ne comprenait pas, et n’essayait même pas d’écouter. Jack les écarta, ils furent surpris et Pete s’apprêtait à protester mais Jack avait saisi la main de Sam et Sam l’avait suivi. Amy, Mark et Pete regardèrent étonnés les deux militaires partirent main dans la main en direction de l’hôpital.
Mark : Comment avez-vous fait ?
Jack : Je ne sais pas. Elle a confiance en moi je crois.
Pete (énervé): Parce que vous pensez que Sam n’a pas confiance en moi ?
Jack : Je n’ai pas dit ça ! Mais elle n’est pas la Sam que l’on connaît. Je ne suis même pas sûre qu’elle nous reconnaisse. Il faut lui laisser du temps.
Amy : Vous êtes son supérieur, c’est ça ?
Jack : Oui.
Amy : Vous êtes amis également ?
Jack : Oui. On a fait équipe pendant des années, à quatre, tous les deux et nos deux équipiers qui sont morts.
Mark : C’est à cause de leurs morts que Sam est … comme ça ?
Jack : Les médecins ne savent pas trop, mais oui, probablement.
Amy : Elle était très proche d’eux ?
Jack (d’un sourire triste) : On était une famille et elle les a vu mourir.
Mark : Qu’est ce qu’elle a vu exactement ?
Jack : Je n’en ai aucune idée.
Pete : Vous ne savez pas ou vous ne voulez pas le dire ?
Jack : Je ne SAIS pas. Elle est la seule à pouvoir répondre à cette question. Elle est la seule à savoir ce qui s’est passé.
De retour dans la chambre de Sam, Jack fit asseoir celle-ci sur son lit. Maggie vint aux nouvelles.
Maggie : Alors cette balade ?
Jack : Ca fait du bien de se dégourdir les jambes, n’est ce pas Sam ?
Il faisait ça tout le temps, il lui parlait, lui demandait son avis, même s’il savait pertinemment qu’elle ne répondrait pas.
Maggie : Je suis sûre que ça lui a fait du bien.
Jack : On recommencera.
Maggie : Oui, elle est beaucoup plus docile avec vous. (Souriante) Avec moi, c’est une vraie tête de mule.
Jack : C’est pas bien, de ne pas être gentille avec Maggie Sam !
Maggie : Il faudra me dire votre secret.
Jack : Elle sait comment je suis quand je suis de mauvaise humeur, alors elle se tient à carreaux.
Maggie :Vous de mauvaise humeur ? Je vous vois toujours souriant.
Jack : Ne vous fiez pas aux apparences Maggie.
Maggie : Bon, ce n’est pas que je souhaite vous mettre dehors, mais les visites sont terminées.
Tous durent donc quitter l’hôpital. Pete était déçu, Jack avait accaparé Sam tout le temps.
5 Mai - Hôpital St Catherine, Colorado Springs
Cela faisait maintenant plus d’un mois que Sam se trouvait à St Catherine. Il n’y avait aucun changement. Elle ne parlait pas et ne semblait même pas écouter. Ses yeux étaient comme éteints. Pete venait toujours une fois par semaine, car son travail à Denver l’empêchait de venir plus souvent. Jack, quand à lui, continuait de venir tous les jours, et il restait même de plus en plus longtemps.
Ce jour là, Jack avait eu du mal à se libérer, et il n’arriva à l’hôpital qu’après 17h. Mais l’essentiel, c’est qu’il était là. Et de toutes façons, les horaires des visites ne s’appliquaient pas à lui, le personnel de l’hôpital s’était habitué à lui, et le laissait faire comme il souhaitait. La plupart des patients ne recevaient presque aucune visite, et les médecins et infirmières étaient très touchés par toute l’attention que Jack portait à Sam.
Quand Jack entra dans la chambre de Sam, elle se trouvait comme à chaque fois assise dans son fauteuil. Il prit une chaise et s’installa comme à son habitude à ses côtés. Il lui saisit les mains et lui parla de tout et de rien pendant près de deux heures. Puis Maggie arriva avec deux plateaux repas. C’était comme ça à chaque fois qu’il venait un peu tard, Maggie lui apportait aussi un repas pour qu’il dîne avec Sam. Il mangea tout en continuant seul la discussion tandis que Sam mangeait comme un automate. Après le repas, il resta encore. Ce soir, il n’avait aucune envie de partir. C’était de plus en plus dur de la quitter. Toute la journée, il ne pensait qu’à elle, qu’au moment où il pourrait la rejoindre.
Vers 21h, il se décida enfin à la quitter. Il se leva et s’approcha d’elle pour lui déposer un baiser sur la joue. Mais au moment, où il se reculait, elle saisit d’une main sa chemise. Elle ne voulait pas qu’il parte. Jack surpris, regarda son visage. Il ne pouvait y lire aucune émotion, elle ne le regardait même pas. Mais elle avait réagi, ça n’était encore jamais arrivé. Il détacha doucement la main de la jeune femme et la garda dans la sienne. Il la sentit serrer sa main. Il se rassit à ses côtés tout en gardant le contact.
Sam avait l’impression de sortir du brouillard. Elle ne savait pas ce qu’il se passait, mais elle avait senti cet homme à ses côtés. Elle se souvenait vaguement qu’il était là souvent et elle avait l’impression qu’elle se sentait mieux à ses côtés. Elle ne voulait pas qu’il parte. Mais tout était encore si flou. Des paroles lui parvenaient aux oreilles, mais elle ne parvenait pas à comprendre, alors elle serrait cette main pour ne pas qu’il parte.
Quelques minutes après Maggie vint les voir.
Maggie : Il commence à être tard Jack.
Jack : Elle m’a prit la main. Je crois qu’elle ne veut pas me lâcher.
L’infirmière approcha et lui sourit. Elle pensait qu’il se faisait des idées et doutait que la jeune femme ait les intentions qu’il lui donnait. Elle se disait qu’il avait besoin d’espérer et ne le contredit pas.
Jack : Je peux rester ?
Maggie : Je… oui… si vous voulez. Mais il faut qu’elle dorme.
Jack : Très bien. Je m’occupe d’elle, ne vous inquiétez pas.
Maggie : Ok, je vous laisse.
Jack se leva. Il sentit la main de Sam se resserrer. Il pensa, qu’elle devait avoir peur qu’il parte et c’était effectivement le cas. Il l’aida à se lever et l’emmena jusqu’à la salle de bain. Il la laissa se changer puis elle revint vers lui, lui prit la main et le guida jusqu’au lit. Jack était très étonné. D’habitude, elle agissait comme s’il n’était pas là. Elle s’allongea et tira sur sa main pour qu’il reste près d’elle. Jack se coucha à ses côtés, tout en la gardant dans ses bras.
6 Mai – Hôpital St Catherine, Colorado Springs
Jack se réveilla le premier. Il se demanda un instant où il se trouvait, mais à la vue de la chevelure blonde qui lui chatouillait le menton, tout lui revint en mémoire. Il s’appuya sur un coude et fit doucement tourner le corps de Sam dans ses bras pour voir son visage. Elle dormait paisiblement. En le regardant, on ne pouvait avoir idée de tout ce qu’elle avait du endurer.
Seulement quelques instants après, Sam ouvrit les yeux et fixa quelques secondes son regard dans celui du Général. L’attention de Jack fut détournée lorsque Maggie entra dans la chambre en souriant.
Maggie : Je vous apporte le petit déjeuner.
Jack reporta très vite son attention sur Sam, mais il avait de nouveau à faire avec son regard éteint. Avait il rêvé ? C’était possible, il voulait tellement la voir aller mieux. Mais non ! Il n’avait pas rêvé, elle était différente quand ils étaient juste tous les deux, comme si elle essayait de lui faire passer un message.
Jack ne préféra rien dire à Maggie, elle penserait qu’il avait imaginé. Il passa la matinée avec Sam puis du finalement se résoudre à la quitter car il était attendu à la base.
Même Jour – Cheyenne Mountain, Colorado Springs
Jack arriva à la base juste avant midi. A son arrivée, le sergent Harriman vint immédiatement à sa rencontre.
Harriman : Mon Général…
Jack : Je sais, je sais, je suis très en retard.
Harriman : Jacob Carter est ici.
Jack tourna vers lui un regard étonné. Cela faisait plusieurs mois que le SGC n’avait pas eu de nouvelles des Tok’ras, et Jack n’était pas parvenu à les joindre à la suite des derniers évènements pour lui faire part de la mort de Daniel et de Teal’c et de l’état de santé de Sam.
Jack : Qu’est ce qu’on lui a dit ?
Harriman : Rien pour le moment, il est arrivé il y a moins d’une demi-heure. On a pensé que vous préféreriez lui parler vous-même mon Général.
Jack : Il est venu seul ?
Harriman : Oui, il a dit qu’il venait juste en visite, pour voir le Colonel Carter. Il est dans votre bureau.
Jack : Très bien, je vais le voir.
Harriman : Oui mon Général.
Jack partit, nerveux, en direction de son bureau. Il entra et eu le droit à un sourire réjouit de la part de son ami Tok’ra.
Jacob : Ah Jack ! Enfin ! Même en étant Général, vous ne perdez pas vos petites habitudes. Toujours en retard.
Jack : Désolé Jacob.
Jacob : Alors quoi de neuf ? (voyant l’air sérieux de Jack) Ca n’a pas l’air d’aller. SG1 est en mission ?
Jack : Non. Je… Daniel et Teal’c sont morts en mission, il y a un peu plus d’un mois.
Jacob : Oh mon dieu … c’est horrible…Mais et … et Sam ?
Jack : Elle est vivante.
Jacob : Elle va bien ?
Jack baissa la tête.
Jacob (inquiet) : Jack ?
Jack : Elle est à l’hôpital St Catherine.
Jacob : Quoi ? Mais c’est un hôpital psychiatrique !
Jack : Oui. Elle n’a pas prononcé un seul mot depuis cette mission. Elle reste assise, le regard dans le vide…
Jacob : Qu’est ce qu’il s’est passé exactement ?
Jack : Je sais pas, on l’a trouvé inconsciente. Elle s’est réveillé quelques secondes, elle a juste dit que Daniel et Teal’c étaient morts puis elle s’est évanouit et c’est la dernière chose qu’elle ait dit.
Jacob : C’est pas vrai. Je voudrais la voir.
Jack : Oui, je comprends.
Jacob : Vous venez avec moi ?
Jack : Non, je… j’en reviens justement et je ne peux pas laisser la base.
Jacob : D’accord.
Même Jour – Hôpital St Catherine, Colorado Springs
Jacob se présenta à l’accueil de l’hôpital et Maggie l’emmena jusqu’à la chambre de sa fille. Elle le laissa avec Sam. Jacob ne resta pas très longtemps, il ne supportait pas de la voir comme ça et préféra quitter la pièce.
Il resta devant l’hôpital et Maggie vint le voir.
Maggie : Vous êtes son père ?
Jacob : Oui.
Maggie : Est-ce que ça va ?
Jacob : Non. Est-ce qu’il y a eu des améliorations depuis qu’elle est là ?
Maggie : Pas vraiment. Il y a juste un de ses amis qui … on dirait qu’elle l’écoute un petit peu.
Jacob : Un ami ? Jack O’Neill.
Maggie (souriant) : Oui Jack. Il vient la voir tous les jours.
Jacob : Vraiment ? c’est bien.
Maggie : Son fiancé vient aussi une fois par semaine.
Jacob : Vous pensez qu’elle pourrait aller mieux ?
Maggie : Je ne suis pas médecin …
Jacob : Mais vous avez une opinion.
Maggie : Elle pourrait peut-être faire quelques progrès, mais elle ne redeviendra jamais celle que vous connaissez.
Même Jour – Cheyenne Mountain, Colorado Springs
De retour à la base, Jacob passa voir Jack dans son bureau. Il ne resta pas longtemps, il était perturbé par tout ce qu’il venait d’apprendre. Il demanda juste à Jack de bien s’occuper de sa fille, puis parti sans un mot de plus.
Jack resta assis en silence à son bureau. En fin d’après midi, il n’avait toujours pas ouvert un dossier, et le sergent Harriman avait compris qu’il ne fallait pas le déranger et s’était installé devant son bureau pour éloigner toutes les personnes souhaitant parler au Général. Vers 18h, Jack ne tenait plus, Sam lui manquait trop. Il repartit pour l’hôpital.
Même Jour – Hôpital St Catherine, Colorado Springs
Lorsque Jack arriva il croisa Maggie.
Maggie (souriant) : Deux fois dans la journée ?
Jack : Oui, je…
Maggie : Vous n’avez pas à vous justifier. Sam a beaucoup de visites aujourd’hui.
Jack : Vous avez vu son père ?
Maggie : Oui, ça n’a pas été facile pour lui.
Jack : Je sais. Je n’avais pas réussi à le contacter avant.
Maggie : Et son fiancé est là aussi.
Jack : Il est encore là ?
Maggie : Oui.
Jack : Je vais attendre un peu.
Maggie : Comme vous voulez, mais je crois que vous lui manquez. Depuis que vous êtes parti ce matin, elle est restée assise et j’ai eu beaucoup de mal pour le convaincre de manger à midi. Ce soir, c’est son fiancé qui essaie mais je doute qu’il y arrive.
Jack : Bon, je vais aller la voir maintenant alors.
Jack trouva Pete assis à côté de Sam. Il semblait commencer à perdre patience devant le mutisme de la jeune femme. Il leva la tête à l’arrivée du Général.
Pete : Général O’Neill.
Jack : Pete.
Pete : Elle n’en fait qu’à sa tête aujourd’hui. Elle ne veut même pas manger.
Jack : Il ne faut pas s’énerver, sinon elle se renferme encore plus.
Pete (énervé) : Oui, et bien c’est facile à dire ! Essayez vous si vous êtes si doué !
Jack ne se laissa pas impressionner. Pete s’était levé et Jack avait pris sa place aux côtés de Sam. Il lui parla doucement à l’oreille, ce qui énerva Pete davantage car il ne pouvait pas entendre ce qu’il murmurait. Au bout de quelques minutes, Jack prit une fourchette et la donna à Sam. Elle la saisit et mangea. Jack leva un sourire vers Pete, lui envoyant un regard vainqueur et quelque peu arrogant.
Pete : Bien joué.
Jack (avec un grand sourire, souhaitant enfoncer le couteau dans la plaie) : Vous avez vu, il faut garder son calme.
Pete détestait l’arrogance de Jack, mais surtout il avait l’impression que cet homme se rapprochait de plus en plus de Sam chaque jour, alors qu’il la sentait s’éloigner de lui. Mais Pete ne pouvait pas faire grand-chose face à cela, et surtout il ne pouvait pas abandonner parce qu’il aimait Sam sincèrement, même si elle n’était plus elle-même.
Pete du se résoudre à partir car il avait un rendez-vous important le lendemain, et devait donc rentrer à Denver. Jack en fut plus que ravi. Il avait Sam pour lui tout seul. Comme la veille, quand il voulu partir, Sam le retint par le bras et cette fois-ci, elle se leva de son siège et se glissa dans ses bras. Jack la garda contre lui quelques minutes, puis comme la nuit précédente, ils s’endormirent, Sam calée dans les bras de Jack.