Citations du moment :
"Ne touchez pas aux idoles, la dorure vous reste collée aux doigts ! "
Imagine

La goutte d'eau... : Chapitre 1

SG1 était sur P7X456, appelée Aubade. C’était un lieu calme avec une population accueillante et sympathique. Un an auparavant, l’équipe avait fait connaissance avec ce peuple et avait conclu une alliance.
Au départ, Samantha Carter avait tiqué parce que les hommes et les femmes avaient des occupations bien distinctes. Il n'y avait pas d'égalité. Cependant, en apprenant à les connaître, elle avait comprit un peu mieux leur code de vie. Même si certains travaux étaient destinés aux femmes et d'autres aux hommes chacun avait sa place sans discrimination, les femmes n'étaient pas considérées comme inférieures mais différemment. C'est pourquoi Sam ne s'en offusquait plus, de toutes manières les Aubadiens respectaient la façon de vivre des terriens et laissaient Sam agir comme elle le voulait.
Depuis la rencontre avec ce peuple, SG1 venait les voir dès qu'ils le pouvaient. En général, ils arrivaient avec un tas de surprises dans les poches, particulièrement Sam et Jack qui s'étaient pris d'affection pour un petit orphelin de 8ans, Angus. Le petit le leur rendait bien, il attendait avec impatience chaque nouvelles visites des soldats de la Terre.
SG1 et SG2 avaient été appelé cette fois pour diverses réparations suite à une tempête, le générateur fourni par la Terre avait subi des dégâts, Sam l'avait réparé très vite mais les deux équipes avaient eu l'autorisation de rester quelques jours afin d'aider la population à reconstruire et nettoyer leur village.
Angus avait sauté de joie en apprenant la nouvelle, il allait pouvoir passer du temps avec ceux qu'il considérait presque comme ses parents de la Terre.
Au début gêné que l'enfant les considère ainsi, Sam et Jack avaient longuement discuté avec lui pour lui expliquer, qu'ils étaient ses amis, que ses parents étaient le couple qui l'avait recueilli.
Angus avait souri leur affirmant qu'il le savait et expliqua ce que pour lui cela signifiait. Jack et Sam comprirent que sur Terre on appellerait ça des parrains marraine. Et ça leurs convenait tout à fait, il n'y avait aucune ambiguïté la dedans et le fait qu'Angus n'arrivait pas à se mettre dans la tête qu'ils ne formaient pas un couple ne les gêna plus, il finirait par comprendre en grandissant en avaient t'ils conclu.

Le soleil d'Aubade était déjà haut dans le ciel, le petit village était en pleine effervescence à cette heure. Rassemblés au centre, SG1 et SG2 s'apprêtaient à partir dans les montagnes pour vérifier que la rivière alimentant le village continuait de prospérer et aussi pour remettre quelques pièges pour la chasse. Les hommes de la planète allaient avec eux, si les soldats les accompagnaient, c'était surtout dans le but de les aider à refaire le tracé du chemin que la tempête avait endommagé et aussi pour les aider dans diverses réparations.

Les femmes, elles, allaient se rendre dans les champs pour ramasser les récoltes et nettoyer les parcelles, c'était aussi un jour particulier où elles se livraient à une cérémonie religieuse. Daniel leur demanda s’il lui était possible de les accompagner, il leur assura de rester en retrait pendant leur rituel, il ne voulait qu'observer. Les femmes acquiescèrent en souriant de voir un homme les accompagner dans les champs, pour elles les hommes étaient incapables de récolter correctement, ils étaient juste bons à semer.

Seuls quelques personnes âgées restaient au village dans la journée pour veiller sur les enfants.
Sam, elle, eut l'autorisation de son supérieur d'aller seule s'occuper du générateur et de la pompe à eau qu'ils avaient fabriqué pour aider la population.

Angus: Je peux aller avec toi parrain? demanda t'il avec des yeux de chien battus
Jack: Pas aujourd'hui bonhomme, la tempête a fait pas mal de dégâts, le chemin doit être quasiment impraticable et dangereux
Angus: Je ferais attention
Jack: Pas cette fois et puis tu dois écouter les sages aujourd'hui
Angus: Ca m'ennui, sur Terre aussi les enfants doivent écouter les sages?
Jack: Sur Terre les enfants vont à l'école
Angus: Je pari que tu n'aimais pas ça?
Jack: Très juste, (voyant Sam sourire) ça va Carter ne vous marrez pas!
Sam (innocente): Je n'ai rien dit monsieur
Jack: Mouais, quoiqu'il en soit, j'ai dû y aller quand même jusqu'à ce que je sois grand
Angus: Je suis un homme! dit il fier
Sam (lui ébouriffant les cheveux): Un petit homme
Jack (souriant): Tu as encore du chemin en effet
Angus: Et toi parrain quand est ce que tu es devenu un homme?
Jack: Ben...euh
Sam (moqueuse): Répondez Colonel voyons
Jack: Vous trouvez ça marrant n'est ce pas?
Sam: Assez, oui!
Angus: Alors ?
Jack: Pas à huit ans en tout cas
Sam: Tu sais, tu deviens un homme petit à petit, chaque jour tu vas dans cette direction. Mais pour le moment, tu dois encore apprendre, grandir et profiter des joies de ton âge.
Angus: Mais je veux aujourd'hui
Jack: Patience, et puis être un enfant ça a des avantages
Angus (pas convaincu): Comme quoi?
Sam: Réfléchis un peu, qu'est ce que les grands ne font pas que tu fais?
Angus: Euh... je peux pêcher l'après midi pendant qu'ils travaillent, je peux courir après les insectes et nager dans la rivière... ah oui, je peux venir te voir la nuit quand j'ai peur et dormir avec toi dit il tout sourire
Jack: Ben tu vois, y'a que des avantages, j'aimerais être un enfant parfois dit il fixant Sam et la faisant rougir
Sam: Et puis, tu pourras aller dans la montagne la prochaine fois il n'y aura plus de risques
Angus: D'accord mais c'est pas juste dit il bougon
Jack: Allais file voir les sages, on se voit tout à l'heure je t'apprendrais un autre truc que les enfants peuvent faire
Angus: C'est quoi?
Jack: Les billes!!!
Angus: Chouette, j'ai hâte
Sam: Allais zou! dit elle en lui montrant le chemin vers les sages
Jack: Merci de votre aide Carter
Sam: Mais de rien! répondit t'elle en souriant
Jack: Au fait, vous n'êtes pas partie avec les femmes pourquoi? le générateur pouvait attendre
Sam: Très peu pour moi merci et puis j'avais pas envie de me mêler à ce rituel
Jack: Pourquoi?
Sam: Désolée mais me plonger nue dans l'eau glacée en priant le dieu de la fécondité très peu pour moi
Jack: Dommage...Daniel va être ravi
Sam: Sans doute. mais il a la consigne de rester loin d'elles pendant ce moment
Jack: Ok, alors je ne l'accompagne pas tout compte fait
Sam: Dès qu'il y a la possibilité de voir un peu de chair les hommes sont tous pareils !
Jack: Possible mais même si on pouvait y assister, je n'y serais pas allé de toutes manières puisque vous n'y serez pas dit il en partant avec un sourire moqueur

Sam était devenue cramoisie puis elle sourit et à son tour s'en alla en direction du générateur, laissant personnes âgées et enfants faire leurs devoirs...
 
Comme l'avait pensé Jack, le chemin était difficile, nombres d'arbres étaient tombés et il avait fallu tout déblayer. Ils poussèrent en amont de la rivière pour être sûr que rien n'obstruait le passage de l'eau mais renoncèrent à poser les pièges, ils reviendraient le lendemain.
Ils étaient sur le chemin du retour, Teal'c marchait en avant avec un des hommes du village, ils s'entendaient bien tous les deux. Jack s'épongea le front et bu une gorgée d'eau, il aimait cette planète et ce qu'il appréciait également c'est le rapprochement qu'il y avait entre Sam et lui quand ils étaient ici. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, avec Angus aussi et son second était plus détendue ici. Elle semblait moins timide et enfin ne passait pas son temps à travailler.
Jack sourit, il se rappellerait toujours ce matin où il avait vu Sam et Angus s'amuser dans la rivière, ils s'éclaboussaient et riaient aux éclats. Il les avait observés, notant au passage les vêtements mouillés de Sam qui lui dessinaient à merveille ses courbes. Passé l'instant de contemplation, il avait été attendri de la voir prendre l'enfant dans ses bras et lui faire un câlin. Angus s'accrochait à elle et l'étreignait avec affection. Un autre sourire franchit ses lèvres quand il les vit arriver en courant sur lui, il avait tenté de leur échapper mais Carter avait fini par le coincer, peu après il était les quatre fers en l'air dans l'eau avec Angus l'arrosant. Ils avaient chahuté à trois encore un long moment.
Ils arrivèrent près des champs où les femmes semblaient les attendre, c'était une sorte de rituel, le soir les hommes retrouvaient les femmes et ils rentraient tous ensemble en se racontant leurs journées de labeur. Jack retrouva Daniel, il avait l'air fatigué. L'archéologue lui expliqua que nettoyer le champ avait prit beaucoup de temps et qu'ils avaient juste eu le temps de récolter que le nécessaire pour le repas du soir. Jack lui parla de la cérémonie et Daniel les yeux brillants lui fit un descriptif. Il n'avait pas pu assister à la baignade mais une jeune femme lui avait expliqué ce qui se passait à ce moment là. Jack l'écoutait à moitié et regardait droit devant.

Au loin on percevait la fumée provenant du feu collectif, celui qui éclairait le village le soir et qui permettait à tout le monde de se rassembler pour de longues discussions, parfois une fête.
Tout semblait calme, on entendait le bruit des oiseaux, le son de la rivière au loin. Jack accéléra le pas, surpris de ne pas voir Angus courir devant eux. Teal'c aussi avait accéléré échangeant un regard inquiet avec le Colonel.

Le spectacle était horrible, des corps jonchés le sol, le sang se mêlait à la terre, des vieillards, des enfants étaient étendus sur les cailloux. Une vieille femme pleurait en se tenant la tête, devant le cadavre de son mari. Jack se mit à courir vers le centre du village, Teal'c avait suivi tandis que Daniel et le reste des personnes vérifiaient le nombre de survivants.

Jack se figea, ce qu'il vit lui retourna l'estomac. Assise sur le sol, le visage tuméfié et en sang, Samantha Carter berçait le corps sans vie d'Angus. L'enfant semblait désarticulé et un morceau de sa tête avait éclaté. Pendant une seconde, cette image se juxtaposa avec l'image de Sara tenant leur fils en sang dans ses bras.
Teal'c fut le premier à réagir, il se précipita sur Sam.

Teal'c: Major!

Sam ne répondait pas, les yeux dans le vague serrant contre elle le petit corps. Teal'c eut du mal à lui reprendre l'enfant. Elle semblait perdue, loin de tout. Jack s'était enfin approché, découvrant avec horreur, le visage à moitié arraché du petit garçon. Prenant une inspiration, il se tourna vers Sam. A côté d'elle son revolver vide. Un peu plus loin le corps d'un homme, on s'était acharné sur lui apparemment. Cet homme n'était pas du village, probablement un des auteurs de ce carnage. Jack se mit à la hauteur de Sam et lui passa une main sur le visage, elle ne bougea pas. Elle était couverte de sang, ne sachant s’il s'agissait seulement de celui d'Angus, le Colonel l'inspecta, elle avait reçu plusieurs coups de couteaux et quelques plaies saignaient. Immédiatement, il commença à soigner le plus gros, il lui ôta son t-shirt sans qu'elle fasse le moindre mouvement et nettoya. Teal'c les avait laissés et faisait le tour du village avec les autres.

Une dizaine d'enfants cachés dans une sorte de cave avait été retrouvés. Aucun n'avait pu dire quoique ce soit à part que Sam leur avait ordonné de se cacher.
Parmi les sages du village, seule trois femmes avaient survécue. Tout le monde était sous le choc. Assis sur un banc Daniel se tenait la tête, horrifié par ce qu'il avait vu. Le colonel Reynolds alla appeler des renforts et une équipe médicale, tandis que SG1 et SG2 dut rentrer.
Jack avait porté Sam, toujours dans un état de choc. Il l'avait laissé au soin de Janet.
Le passage à l'infirmerie fut long pour tous.
 
Bureau du Général Hammond

Janet Frasier entra, elle avait une petite mine, le Général lui fit signe de s'asseoir

Hammond: Comment vont ils?
Janet: Ils sont tous en état de choc, Sam a quelques blessures, dont une assez sérieuse mais se remettra physiquement. Par contre psychologiquement elle est plus atteinte que les autres
Hammond: C'est ce que j'ai cru voir
Janet: Que s'est il passé?
Hammond: Personne ne sait vraiment, seule le Major pourrait nous renseigner.
Janet: Et les survivants du village?
Hammond: Non, elle les avait cachés d'après ce qu'on sait.
Janet: Je ne sais pas quand est ce qu'elle pourra parler.
Hammond: et les autres?
Janet: Daniel a du mal à accepter et à comprendre, il ne va pas bien. Le Colonel Reynolds semble réagir, le Major Sims et le Capitaine Scott donne l'impression d'être en hyperactivité, c'est dû au choc, le lieutenant Casey est muet il fait ce qu'on lui dit comme un automate.
Hammond: Le Colonel et Teal'c?
Janet: Teal'c semble être le seul à encaisser, comme d'habitude vous le connaissez...Le colonel O'Neill, je ne sais pas trop, il parait tout maîtriser, il a expliqué la situation sans vraiment la moindre émotion, il semble juste inquiet pour Sam. Il m'inquiète beaucoup aussi
Hammond: Je comprends.
Janet: Il va s'en dire qu'un suivi psychologique est vital pour tous
Hammond: J'ai déjà fait prévenir le Docteur Mackenzie.
JAnet: Ils étaient tous si proche de ces villageois...
Hammond: Je sais. Tenez-moi au courant Docteur, je vais prévenir l'Etat Major
Janet: A vos ordres dit elle avant de quitter le bureau
 
L'ambiance était devenue pesante, chaque personne s'étant rendue sur Aubade pour aider revenait épuisées et démontées.
Le Docteur Mackenzie avait fait un premier rapport, il mit les deux équipes au repos, demandant à ce que ceux qui avait une famille rentrent chez eux, ça ne pouvait que leur faire du bien. SG1 étaient les seuls à n'avoir personne. Teal'c avait parlé expliquant ce qu'il avait ressenti en voyant le spectacle, comme toujours le jaffa avait une grande capacité à se reprendre.
Daniel lui, déprimait, il ne supportait pas ces visions d'horreurs, se demandait comment de tels choses pouvaient arriver. Il était très touchés par tout ça. Le Docteur Mackenzie conseilla qu'il sorte de la Base et voulu le voir tous les jours. Quand il aurait repris un peu plus du poil de la bête, il fallait qu'il s'éloigne un moment, qu'il fasse des choses autres qu'au SGC, il avait besoin de prendre du recul.

Le cas du Colonel O'Neill l'inquiétait un peu. Celui ci était passé en mode militaire depuis la découverte du massacre, et ne semblait plus vouloir en sortir. Seul le militaire pouvait gérer, Mackenzie disait que l'homme lui ne gérait pas du tout. Tant que Jack ne se décidait pas à parler et à laisser ses émotions prendre le dessus, il ne pourrait rien faire. Il craignait un effet de bombe à retardement.

Le cas de Sam était plus clair. Elle était en état de choc constant, elle s'était plongée dans une sorte d'apathie, incapable de supporter tout ça. Elle ne parlait plus, restait le regard fixe allongée et ne s'alimentait plus.
Janet la laissa sous perfusion afin qu'elle ne se déshydrate pas et qu'elle ne meure pas de faim. Ne pas savoir ce qu'elle avait vu laissait place à l'imagination morbide.

La tok'ra venue en renfort posa un capteur sur le front du Major et la relia à une machine, tout le monde avait besoin de savoir.
Aucune image autre que celle d'Angus dans ses bras n'apparue. Son esprit était fermé à tous souvenirs.
 
Jack se redressa sur son lit trempé de sueur. Il se frotta le visage tentant de reprendre ses esprits. Les mêmes images revenaient sans cesse. Impossible de dormir plus de deux heures. Il se leva, s'habilla et le plus discrètement qu'il le put se dirigea vers la chambre de l'infirmerie où se trouvait Sam. Toutes les nuits il refaisait ce chemin et toutes les nuits il l'observait.
Il se sentait coupable de tout, ne cessait de ressasser cette journée maudite. Il se revoyait dire à Angus de rester au village. Si l'enfant l'avait suivi, il serait encore en vie pensait t'il. Il craignait aussi ce qu'avait subit Sam et se pensait fautif, jamais il n'aurait dû la laisser seule, il aurait dû l'obliger à suivre les femmes ou encore lui dire de venir avec eux. Mais non, tout était tellement calme sur cette planète qu'il avait baissé la garde.

Il était fatigué, usé et ne savait pas comment remonter à la surface, il avait l'impression de s'enfoncer jour après jour. Il savait qu'il ne pourrait pas s'en sortir sans elle. C'est grâce à elle qu'il luttait jour après jour, c’est dans son regard qu'il survivait à chaque nouvelles tortures, chaque pertes. Qu'allait t'il faire si elle ne sortait jamais de ce silence ? Il soupira, combien de fois s'était t’il raccrochait à elle sans qu'elle ne le devine. Il se devait de rester en apparence insensible à tout bien sûr et il le faisait. Il savait que son comportement la faisait souffrir parfois mais il ne pouvait agir autrement. Il puisait sa force en elle dans ses sourires, dans ses yeux bleus, dans sa colère, dans ses pleurs. Cela semblait idiot mais il restait toujours maître de ses émotions et les vivait à travers elle. Quand elle riait, il était heureux, quand elle se mettait en colère, c'est un peu de sa colère à lui qui s'atténuait. Quand elle pleurait, elle pleurait pour lui, ça le soulageait. Sam était son humanité celle qu'il cachait. Il vivait en quelque sorte par procuration ses émotions, juste à travers elle. C'était injuste il en avait parfaitement conscience mais n'y pouvait rien, il se consolait en pensant qu'elle ignorait qu'elle portait son fardeau aussi.

Il se leva de sa chaise est alla s'asseoir sur le lit de la jeune femme, elle était si pale. D'une main douce il lui caressa le front.

Jack (tout bas): Il faut revenir. Je ne tiendrais pas longtemps sans toi. Je t'en prie ne me laisse pas, j'ai besoin de t'entendre. J'arriverais jamais à surmonter sans toi. Je suis désolé, je sais que tout est de ma faute mais reviens.

Elle ne bougea pas toujours endormie, les drogues lui procurant le sommeil dont elle avait besoin. Au petit matin Jack s'éclipsa avant que les infirmières n'arrivent.
 
Quelques jours encore s'étaient écoulés, le SGC avait appris que les responsables du massacre, étaient des sortes de pirates de l'espace. Ils allaient de planètes en planètes pour voler et revendaient au plus offrant. Ce n'était qu'un triste concours de circonstances qui les avait amenés sur Aubade. Le reste de ces voleurs avait été arrêté sur une autre planète et devait être jugé. La peine capitale ne leur serait pas épargnée.

Cela n'avait pas calmé les esprits ni soulagé qui que ce soit, Sam restait dans sa bulle, Janet était de plus en plus inquiète.

Janet: J'aimerai qu'elle mange quelque chose de solide, les perfusions apportent l'essentiel mais elle perd du poids rapidement.
Hammond: Elle refuse tout?
Janet: Oui, elle se détourne à chaque fois.
Mackenzie: il faut insister!
Janet (s'énervant): Qu'est ce que vous croyez que je fais?
Teal'c: Je peux essayer si vous le désirez
Janet: Oui merci dit elle soulagée

Teal'c se retourna pour saisir le plateau mais ne le trouva pas, redressant la tête, il vit que Jack l'avait pris et était entré dans la chambre. Depuis la vitre ils observèrent.

Il s'approcha et posa le plateau sur le chariot. Vérifiant le contenu il choisit la gelée bleue.

Jack: Regardez ce que je vous ramène, le cuisinier la faite juste pour vous...allez un effort ouvrez la bouche
 
Sam ne bougeait pas d'un cil, il soupira, reposa la cuillère et la fit s'asseoir, elle se laissa faire sans réagir.

Jack: Va falloir vous secouer un peu
 
Il ferma les yeux une seconde, tout ça commençait à l'agacer prodigieusement. Il la força à s'asseoir face à lui et il la fixa
 
Jack: Bon sang, faut vous réveiller!
 
Il l'avait saisi par les épaules et la secouait à présent sentant la colère monter petit à petit. Teal'c avait déjà fait les premiers pas pour aller stopper Jack mais le psychiatre le retint.
Jack était de plus en plus furieux de la voir comme ça, il lui en voulait et avait l'impression qu'elle l'abandonnait pour le punir. Elle lui en voulait et lui faisait payer de cette façon.

Jack: Regardez-moi au moins! cria t'il 

Ses yeux vides le rendirent presque fou. Sans comprendre ce qu'il faisait, sa main s'envola pour venir s'écraser durement sur la joue de la jeune. Le bruit de la gifle résonna dans le silence de la pièce faisant prendre conscience à Jack ce qu'il venait de faire.
Horrifié par son geste, il la lâcha et recula sous le choc. Le regard de Sam venait de se troubler et fixait à présent son supérieur. Elle porta la main sur sa joue et éclata en sanglots.
Incapable de bouger, il se fit bousculer par Teal'c qui s'empressa d'aller vers Sam. Ses pleurs ressemblaient aux plaintes d'un animal, tout son corps tremblait. Le jaffa ému, la serra contre lui et elle s'y accrocha.
Janet, Mackenzie et Hammond entrèrent, Jack se sauva, incapable d'assumer son geste.
Il s'enferma dans ses quartiers, et se laissa glisser contre la porte tentant de calmer sa respiration devenue anarchique. Comment en était il arrivé à la frapper, comment avait il pu lui faire ça?
 
Deux jours plus tard

Il n'était quasiment pas sorti de ses quartiers et personne ne songeait à l'en faire sortir. Le Docteur Mackenzie avait décrété qu'il avait besoin de cette solitude alors Teal'c renonça à aller lui parler et restait présent pour Daniel et Sam.
Daniel pour s'occuper l'esprit s'était plongé dans le travail espérant effacer le souvenir des corps en sang. Il était toujours aussi triste mais parler avec le psychiatre lui faisait du bien.
Sam était sortie de son apathie, elle avait passé presque deux jours à pleurer. Tout doucement elle s'alimentait de nouveau et arrivait à participer à une conversation. Teal'c n'avait jamais été aussi éloquent, il parlait pour deux de tout et de rien, juste pour lui occuper l'esprit.

Ce matin là, le Docteur Mackenzie entra et vint s'asseoir en face du Major. Elle frissonna, elle savait qu'elle allait devoir raconter.

Mackenzie: Comment vous sentez-vous aujourd'hui?
Sam: Fatiguée
Mackenzie: Vous savez pourquoi je suis là?
Sam: Oui
Mackenzie: Bien, pour vous éviter de raconter plusieurs fois cet entretien sera filmé, juste les évènements, je couperais si vous voulez évoquer des sujets personnels
Sam: D'accord.
Mackenzie: Prenez votre temps et commencez quand vous le voulez.
 
Elle prit une inspiration et ferma les yeux le temps de calmer les battements de son cœur.

Sam: Tout le monde avait de quoi s'occuper, mon travail consistait à rebooster le générateur et vérifier que la pompe à eau marchait correctement et qu'elle tiendrait en cas de nouvelles intempéries
Mackenzie: Vous étiez seule pour faire ça?
Sam: Oui ce n'était pas compliqué et il n'y avait aucun dangers...dit elle se perdant dans ses pensées
Mackenzie: Bien qu'avez-vous fait ensuite? demanda t'il afin de l'aider à reprendre
Sam: J'ai tout vérifié. J'avais promis de rentrer pour manger le midi alors j'ai pris le chemin du village
Mackenzie: A qui aviez vous promis?
Sam:...A...Angus murmura t'elle
Mackenzie: Ensuite?
Sam: J'ai entendu des cris quand je suis arrivée tout près des premières maisons. J'ai vu trois femmes et une dizaine d'enfants courir, j'ai demandé ce qu'il se passait et elles m'ont dit que des étrangers saccageaient le village.
Mackenzie: Qu'avez vous fait?
Sam: Je leur ai dit de se cacher mais pas au même endroit...et je me suis dirigée vers les habitations au plus vite sans me faire repérer. J'ai essayé de contacter le Colonel par radio mais ça ne marchait pas...
Mackenzie: Vous savez pourquoi?
Sam: La montagne est composée de lourd métal qui brouille les ondes parfois... Quand j'ai pu enfin voir ce qui se passait, il y avait déjà des victimes, les adultes pour la plupart. Cinq hommes terrorisaient la population. Un d'eux s'est approché de moi, j'ai profité de la surprise pour l'assommer
Mackenzie: Vous n'étiez pas armée?
Sam: Juste mon revolver, nos P90 étaient stockés dans une sorte de coffre, les Aubadiens ont peur des armes
Mackenzie: Et un zat?
Sam: Je l'avais laissé aux hommes partis dans la montagne
Mackenzie: Bien et après avoir maîtrisé un des hommes?
Sam: J'ai reçu un coup sur le coté, une arme tranchante...Un des étrangers m'a traîné jusqu'au centre du village... An...Angus m'a vu et s'est précipité sur moi. Ils ont regardé mon arme, ils n'avaient pas l'air de savoir à quoi ça servait, ils l'ont jeté un peu plus loin. Peu après j'ai réussi à la récupérer et un des hommes a tenté de me la reprendre, j'ai tiré, il a reçu la balle en pleine poitrine, il est mort sur le coup
Mackenzie: Vous vous défendiez
Sam: Oui mais j'ai visé délibérément le cœur. Il devait payer pour les personnes qu'il avait tuées...J'ai ressenti comme une décharge dans le corps, un autre venait de me tirer dessus avec une sorte de bâton... Le choc ressemble à celui d'un zat mais la douleur est différente. J'étais immobilisée et ne pouvais plus bouger du tout mais je voyais et j'entendais. Le tireur s'est penché sur moi et m’a donné un coup de pied en disant qu'il allait venger la mort de son frère.
Mackenzie: Major, ça va? demanda t'il inquiet en la voyant perdre le fil de l'histoire et plonger dans une sorte d'hébétude
Sam: Euh…Oui, je ...oui, ça ira...Angus a voulu m'aider et l'homme lui a brisé les jambes d'un coup de bâton. J'ai entendu les os craquer et le cri qu'il a poussé. Je voulais intervenir mais mon corps ne répondait plus... Ils ont commencé à frapper les gens puis à les tuer à coup de machette ou de couteau. Angus pleurait et me regardait, ses yeux me suppliaient de faire quelque chose et je ne pouvais pas. Le chef a ordonné à ses hommes de repartir et il est resté avec moi...il m'a donné plusieurs coup de pieds et ensuite des coups de couteaux. Je ressentais la douleur mais je ne pouvais pas crier, de toutes façons je ne lui aurais pas fait ce plaisir. Il s'est mis à rire et a pris mon arme me disant merci de lui avoir montré comment s'en servir. Il a tiré deux fois dans ma direction puis il s'est mis à sourire...
Mackenzie (voyant qu’elle se taisait): Prenez votre temps, vous voulez faire une pause?
Sam: Non. Il ...il a posé le canon sur la tempe d'Angus...Il a crié mon nom, il pleurait, hurlait "parrain!" il était sûr qu'il allait encore arriver pour nous aider...Il a compris ensuite et m'a dit "je t'aime et parrain aussi" l'homme a rigolé et le coup est parti...J'ai...j'ai senti le sang m'éclabousser le visage et j'ai reçu des morceaux de chair...dit elle la voix tremblante
Mackenzie: Respirez calmement Major, nous pouvons arrêter
Sam: Non, je ne pourrais jamais reprendre sinon
Mackenzie : très bien
Sam: Je ne sais pas pourquoi l'homme est resté, enfin si peut être
Mackenzie: Pourquoi?
Sam: Il disait qu'on s'amuserait tous les deux une fois que les effets de la paralysie s'estomperaient.
Mackenzie: Il voulait vous agresser sexuellement?
Sam: Non il voulait jouer aux billes! répondit elle sarcastique
Mackenzie: Pardon
Sam: Il pensait que cela mettrait encore au moins une heure mais déjà je sentais des fourmillements, je n'ai rien laissé paraître. Quand il s'est penché sur moi un peu après je l'ai frappé, il est tombé et je me suis levée...comment je l'ignore tout ce que je sais c'est que j'ai cogné encore et encore, il s'est défendu mais j'avais le dessus...il s'est écrasé à plat ventre sur la terre et je l'ai saisi par le cou...il y a eu un craquement quand je lui ai brisé la nuque dit elle avec un petit sourire
Mackenzie: Vous auriez pu le laisser vivre
Sam: Non, je ne pouvais pas, c'était inconcevable
Mackenzie: Que s'est t'il passé ensuite?
Sam: Je l'ignore
Mackenzie : Vous vous souvenez que le Colonel O'Neill et Teal'c vous ont retrouvé ?
Sam: Non
Mackenzie :vous étiez assise par terre et berciez l'enfant
Sam: Je ne m'en souviens pas
Mackenzie: De quoi vous souvenez-vous depuis cet instant?
Sam: Rien
Mackenzie: Rien?
Sam: J'avais l 'impression d'entendre des sons mais ne comprenais pas, il y avait des ombres aussi
Mackenzie : Quel est le premier souvenir de votre réveil?
Sam: La main du Colonel O'Neill sur ma joue et le bruit que ça a fait
Mackenzie: Pourquoi a t'il fait ça selon vous?
Sam: Parce qu'il m'en veut, j'ai laissé mourir Angus...je suis responsable de ça
Mackenzie: Vous n'êtes absolument pas coupable, vous ne pouviez rien faire et vous le savez
Sam: J'aurais du prendre des précautions
Mackenzie : vous avez sauvé la vie des personnes que vous avez cachées
Sam: Pas celle d'Angus...J'aimerais être seule à présent
Mackenzie: D'accord, nous nous reverrons, n'hésitez pas si vous avez besoin de me parler
 
Teal'c, Janet, le Général, Mackenzie et Jack venaient de voir cette vidéo, le psychiatre faisant quelques commentaires sur Sam, sa gestuelle, le choix de ses mots. Jack était resté debout dans le fond. Ce qu'il avait entendu l'accablait davantage. Ce qu'elle avait vécu était insoutenable et elle se croyait coupable, pire elle était sûre qu'il lui en voulait. Jack quitta la pièce, il avait besoin d'air. Le docteur Mackenzie le trouva peu après à la surface, assis la tête entre les mains.
 
Mackenzie: Je suis certain que vous ne la tenez pas pour responsable?
Jack: C'est moi l'unique coupable
Mackenzie: Non plus. Vous savez pourquoi vous l'avez frappé?
Jack: J'en sais rien, j'ai perdu les pédales
Mackenzie: Ma théorie c'est que ce n'est pas elle que vous frappiez mais vous. En voyant le Major vous voyez votre propre faiblesse
Jack: Les psy et leur baratin soupira t'il en secouant à tête
Mackenzie: Vous devriez me parler, laisser enfin sortir vos émotions
Jack: Je n'ai rien a dire, ce n'est pas le premier massacre que je vois et peut être pas le dernier
Mackenzie: Je ne peux pas vous forcer, je vous demande juste de dire au Major que vous ne lui en voulez pas dit il en partant
 
Jack n'alla pas la voir à l'infirmerie, il ne pouvait pas pour le moment, le fait de l'avoir frappé le rendait malade.
Daniel sortait un peu de sa torpeur, Sam faisait des progrès mais la lueur de tristesse de quittait plus son regard. Jack semblait toujours aussi maître de lui. Au bout d'un long mois, les médecins acceptèrent que SG1 reprenne du service. Au début par des missions calmes pour se réhabituer.
Sam angoissait, repasser la porte lui faisait peur. Le Colonel avait prit ses distances en plus, il lui avait bien dit une fois qu'elle n'était pas coupable mais elle avait prit ça pour une politesse.
Depuis qu'elle semblait réapprendre à vivre, Jack se sentait un peu mieux mais la culpabilité ne le quittait pas, il était toujours en colère au fond de lui.
 
Les semaines passèrent, le Colonel O'Neill était devenu un vrai soldat, ne laissant plus rien au hasard, planifiant tout. Il était devenu froid et autoritaire ne pardonnant aucun écart. Daniel ne pouvait plus prendre 5 minutes de plus pour étudier un mur, Sam ne devait plus s'éloigner seule... Bref, une vraie machine de guerre. Il était dur avec son second et imposait un rythme soutenu à ses collègues, Daniel revenait épuisé de chaque missions. Quand ils rencontraient un nouveau peuple, il restait à l'écart, évitait de converser avec les habitants.
Le poids sur son cœur était devenu de plus en plus lourd, le rendant toujours plus distant, froid et dur. Sam étant la seule militaire de l'équipe se prenait des réflexions cinglantes. Il ne voulait pas la blesser mais n'arrivait pas à se contrôler. Quand parfois il l'entendait remuer dans son sommeil ou la voyait s'isoler pour pleurer, il enrageait parce qu'elle payait pour lui, parce qu'elle portait son fardeau.
 
Sam ne disait rien, elle pensait mériter ça. Elle comprenait qu'il ne la laisse plus prendre d'initiatives ou partir seule parce qu'elle était incapable de faire son travail correctement. Elle comprenait son manque de confiance et en souffrait.
 
Jack: Major Carter!!! hurla t'il
Sam (arrivant): Colonel? demanda t'elle au garde à vous de rigueur depuis quelques temps
Jack (furieux): Où étiez vous?
Sam: Pas très loin, juste derrière
Jack: Vous vous fichez de moi! J'ai dit que vous deviez rester avec Daniel et vous vous allez vous balader
Daniel: Jack
Jack: La ferme Daniel, elle a quitté son poste. Que faisiez vous de si important?
Sam: Rien monsieur
Jack: Dites-moi, c'est un ordre, je veux savoir!
Sam (rougissant): j'avais besoin de m'isoler monsieur
Jack: Voyez donc ça et ça ne pouvait pas attendre?
Sam: Ca ne se reproduira plus
Jack: Allez avec Teal'c chercher du bois je ne veux plus vous voir
Sam: A vos ordres
Daniel: Vous exagérez Jack, elle était juste là, au cas ou vous oublieriez Sam est une femme, et si nous nous pouvons rester de dos pour nous soulager ce n'est pas son cas. A moins qu'elle doive lever le doigt comme à l'école pour aller aux toilettes
Jack: Je ne veux rien entendre de plus Daniel dit il en s'asseyant.
 
Ok, il avait conscience qu'il avait eu tort, ils avaient en plus marché toute la journée sans s'arrêter. Il oubliait parfois qu'une femme était désavantagée dans la nature.
 
Quand elle revint un peu plus tard, il était calmé mais ne parla pas. Il définit les tours de garde et alla se coucher
 
Il se réveilla en sursaut à l'aube, Teal'c était assis et surveillait l'horizon. Jack se passa une main sur le visage et regarda Daniel dormir. Il tourna la tête vers le sac de couchage de Sam et bondit en la voyant absente. Il se retrouva sur ses pieds rapidement réveilla l'archéologue.
 
Jack: On se bouge, on va chercher Carter, elle est absente depuis trop longtemps
Teal'c: Elle n'a pas dû s'éloigner, elle connaît les consignes
Jack: Pas assez apparemment puisque personne ne sait où elle est, en route ordonna t'il

Daniel grogna et suivi ses équipiers, à peine 100 mètres plus loin, ils découvrirent Sam, elle avait ôté sa chemise et se passait de l'eau sur le haut du corps. En voyant que ses compagnons étaient là et qu'elle se trouvait en soutien gorge devant eux elle devint écarlate se cachant vite avec son t-shirt. Elle avait honte.
Teal'c et Daniel se retournèrent eux même gênés, Jack fut plus lent et se tourna la laissant s'habiller
 
Jack: Je peux savoir pourquoi vous n'avez pas prévenu de votre absence?
Sam: Vous m'en avez donné l'autorisation avant
Jack: A non certainement pas
Sam: Il y a environ une demi-heure, je vous ai demandé si je pouvais aller me rafraîchir à la rivière, vous avez dit oui mais rapidement Monsieur
Jack: Je dormais il y a une demi-heure
Sam: Je vous assure que vous m'avez répondu Colonel, je ne me serais pas éloignée sans votre accord
Jack: On a du travail, dans une heure on prend le chemin du retour
 
Il s'éloigna, il se souvenait à présent qu'il l'avait en effet autorisé à aller à la rivière, comment avait il pu oublier ça? Tout ce qu'il savait, c'est que le fait qu'elle ne soit pas près de lui avait fait naître une sourde angoisse.
Sam baissa la tête, elle se sentait humiliée. Elle n'était pas si pudique et cela était déjà arrivé qu'un de ses collègues le voie dans une tenue légère mais là elle s'était sentie gênée. La situation peut être ou l'accumulation de petits incidents du genre à chaque fois qu'elle avait besoin d'intimité.
Daniel et Teal'c s'étaient excusés et avaient de la peine pour elle. Ils savaient qu'elle souffrait encore beaucoup du massacre d'Aubade et Jack au lieu d'en discuter avec elle, de partager sa douleur avec elle, il l'accablait toujours plus.

Les missions continuaient à être calmes, ordres du médecin. Ils se contentaient d'aller faire des relevés, Jack en avait marre, il avait besoin de se défouler, de casser du goa'uld pour évacuer une partie de sa colère.
 
Salle de briefing trois jours plus tard.


Le Général attendait anxieux que SG1 le rejoigne, il savait que ce qu'il allait leur demander n'allait pas être facile. C'est le docteur Mackenzie qui avait estimé qu'il fallait les confronter à la situation.

 

L'équipe arriva relativement calme comparé à ce qui était avant où ils arrivaient souvent dissipés en riant ou en se chamaillant.

 

Hammond: Prenez place. J'ai une nouvelle mission pour vous

Jack: Chouette on va encore aller cueillir des champignons

Hammond: Colonel! Cette fois vous allez rendre une visite à des alliés il faut relancer l'alliance qui s'était un peu mise sur pause.

Daniel: Pour quelles raisons?

Hammond: Pratique mais aussi par respect envers le peuple qui était en deuil

Sam: Où allons nous? demanda t'elle avec crainte

Hammond: Sur Aubade...Et ce n'est pas la peine de protester, vous irez, les Aubadiens ont confiance en vous et il est temps que vous y retourniez

Teal'c: J'aimerai en effet me recueillir sur les sépultures des victimes

Daniel: Il est peut être temps oui dit il a voix basse
 
Les deux militaires de SG1 s'étaient tus et gardaient la tête baissée. Le Général ordonna le départ le lendemain à 9h00.
 
 
SG1 venait d'arriver sur Aubade, en entendant le bruit des oiseaux, des insectes, du vent jamais on aurait pu penser qu'un drame avait eu lieu ici. C'est en silence qu'ils allèrent rejoindre le village.
 
Ils furent accueillis par Stanos l'équivalant du Maire. Avec respect il les salua. Jack gardait la tête froide et parlait peu, se contentant de rester professionnel. Daniel lui demanda des nouvelles de la population.
 
Stanos: La vie reprend petit à petit mais la blessure ne disparaîtra jamais.
 
Le jaffa approuva d'un signe de tête et ils commencèrent tous à discuter de l'alliance. Sam n'avait pas décroché la mâchoire, plus elle évoluait dans le village plus elle avait la sensation d'étouffer. Les heures s'égrainèrent d'une lenteur insupportable.
 
Alors qu'enfin SG1 se préparait à partir, Stanos insista pour leur montrer quelque chose. Il les mena devant une statue édifiée en mémoire des disparus, leurs noms gravés sur la pierre. Sam eut un haut de cœur qu'elle dissimula mais il n'échappa pas à l’œil de Jack. Il ne fit aucun commentaire sur le mémorial. Teal'c lui s'inclina et dans sa langue natale prononça quelques mots. Daniel murmura une prière les larmes aux yeux. Sam se contenta de caresser le nom d'Angus. En frôlant la pierre froide elle eut comme une sorte de décharge, un flash de l'exécution de l'enfant la fit reculer brutalement tandis que son corps frémissait.
 
Jack inspira un grand coup et se détourna. Il allait s'éloigner quand une femme s'approcha. Il reconnut immédiatement la mère adoptive d'Angus
 

Femme: Bonjour Colonel, bonjour Major

Sam: Melisse? dit elle d'une voix anormalement basse

Mélisse: Je suis contente de vous revoir, j'ai quelque chose pour vous. Angus voulait vous en faire cadeau à l'occasion de la célébration de l'alliance dit elle en remettant un paquet à Sam et un à Jack.

Jack/Sam: Merci
 
Sam ouvrit en premier et un sourire faible se figea sur ses lèvres. Il y avait un dessin la représentant avec Angus et Jack. Ouvrant un petit cahier elle vit la petite écriture de l'enfant, il avait du faire un effort surhumain pour écrire en anglais. Il avait fait un genre d'herbier regroupant toutes les choses inconnues sur Terre. Puis dans des petites boites différents cailloux fait de matières différentes. A la fin il écrivait : Pour ma marraine que j'aime, voici toutes les raisons qui font que tu dois venir plus souvent ici, il y a plein de choses à découvrir. Je n'oublie pas ta promesse de me faire découvrir les étoiles de la Terre depuis la montagne Cheyenne.
 
Sam s'excusa et s'éloigna rapidement, elle avait besoin d'être seule.
 
Jack ne regarda pas, disant qu'il le ferait tranquillement chez lui. Il remercia la mère d'Angus et alla annoncer le départ

 

Jack: Où est Carter?

Daniel: La bas dans la forêt

Jack (par radio) Major?...Major vous me recevez?...Saloperie de montagne! grogna il

Teal'c: Elle n'allait pas très bien

Jack: Allez la chercher Teal'c,

Teal'c: Non, je regrette je dois saluer mon ami dit il en se détournant

Jack: Daniel

Daniel: Comptez pas sur moi

 
 

Jack lui jeta un regard noir puis partit en direction du bois. Il n'avait surtout pas envie d'un face à face avec elle pour le moment. Il ne voulait plus la voir pleurer. Elle l'avait assez fait, il voulait qu'elle évacue sa colère pour que peut être lui puisse se contenter de ça pour calmer la sienne. Tant qu'elle pleurerait cette colère resterait enfouie et il commençait à ne plus le supporter. Il la vit assise près d'un ravin la tête entre les jambes tout son corps était secoué par les pleurs. Quand elle l'entendit elle se redressa et d'un geste se retrouva debout.

 

Jack: Nous partons

Sam: J'arrive dit elle la gorge nouée

Jack (agacé): Reprenez vous Major

Sam: A vos ordres! affirma t'elle pleurant de plus belle.

Jack (élevant la voix): Ca suffit! Vous vous donnez en spectacle, secouez vous et arrêtez donc de chialer sans cesse.

Sam: Je suis désolée si je n'arrive pas à rester de marbre comme vous! J'y peux rien, je ne supporte plus ça...Comment pouvez vous être aussi insensible? cria t'elle

Jack: A quoi ça m'amènerait? A rien, c'est inutile. Des gens sont morts ce n'est pas la première fois ni la dernière!

Sam: Et Angus, il

Jack (la coupant): Angus est un mort parmi les autres...Maintenant suivez moi et essayez au moins d'avoir visage humain

Sam: C'est dégueulasse

Jack (l'attrapant par le bras): Baissez d'un ton Major Carter dois je vous rappeler à qui vous parlez?

Sam: Pas la peine, non. J'en peux plus, allez y insultez moi, frappez moi, faites moi des reproches mais je ne supporte plus cette situation. Oui c'est de ma faute s’il est mort, non je n'ai pas réussi à le sauvé parce que j'ai fait preuve d'incompétence...dites le moi une fois pour toute! hurla t'elle en se dégageant brutalement de Jack
 
Elle fut déséquilibrée un instant et son pied glissa, attirée par le fond elle tomba dans le ravin. Jack fut tétanisé et ne bougea plus. Il vit Teal'c s'aplatir sur le sol et agripper quelque chose. Jack sembla réagir, elle n'était pas tombée et se tenait à une branche. Le jaffa la tira par le bras et la ramena sur la terre ferme tandis que Daniel s'approchait pour la prendre dans ses bras.
 
Elle n'avait rien heureusement, l'archéologue l'entraîna un peu plus loin

 

Teal'c: Quand allez vous cesser O'Neill? Que cherchez vous à faire? Sa peine ne soulagera pas la votre cette fois et vous êtes en train de l'entraîner dans votre chute. Elle a besoin de votre soutien, que vous partagiez sa douleur pas que vous soyez toujours un roc dénué de sentiments. Admettez que cela vous arrange qu'elle soit triste vous déculpabilisez de ne pas pouvoir vous laisser aller comme ça en vous disant que vous êtes fort pour deux
 
Il partit rejoindre Daniel et Sam laissant le Colonel réfléchir
 
Leur retour au SGC se fit dans une ambiance lourde et pesante. Tout le monde avait bien vu que Sam avait pleuré. Le médecin leur conseilla de rentrer chez eux
 

Labo de Sam

 

Elle essayait de se concentrer sur un travail mais n'y parvenait pas. Elle avait trop mal.

 

Daniel (entrant avec Teal'c): Sam je pensais que vous deviez rentrer?

Sam: J'ai pas envie

Teal'c: Ca ne changera pas la situation

Sam: J'aimerais tant qu'il réagisse qu'il me dise enfin que tout est de ma faute au lieu d'être si froid. Il me déteste, je le sais et je ne lui en veux même pas. Là où j'ai du mal c'est que tout ceci ne le touche même pas!

Daniel: Vous vous trompez, venez suivez moi
 
Ils entrèrent dans le bureau de Daniel et il mit une cassette dans le magnéto
 
Daniel: Je l'ai gardé parce que si ça tombait dans de mauvaises mains il aurait des ennuis
 
La vidéo se mit en marche et on vit O'Neill dans l'infirmerie parler à Sam alors qu'elle dormait abrutie par les médicaments
 
Jack (tout bas): Il faut revenir. Je ne tiendrais pas longtemps sans toi. Je t'en prie ne me laisse pas, j'ai besoin de t'entendre. J'arriverais jamais à surmonter sans toi. Je suis désolé je sais que tout est de ma faute mais reviens.
 
Elle resta abasourdie par ce qu'elle entendit.
 

Sam: Je ne comprends pas

Daniel: Il ne vous en veut pas au contraire, c'est à lui qu'il en veut

Teal'c: Il n'a jamais été insensible et vous le savez. Ces reproches envers lui vous aident dans votre propre douleur. Vous lui reprochez d'être impassible mais cela vous arrange au moins vous avez quelqu'un sur qui pleurer.

Sam: Quoi? C'est insensé

Teal'c : Avouez que cela vous arrange qu'il soit fort pour vous deux au moins vous pouvez vous lamenter puisque vous savez que lui gardera la tête froide

Sam: Ne dites pas n'importe quoi

Teal'c: Vous lui en voulez parce que cette fois il ne vous console pas, qu'il n'est pas là pour vous prendre dans ses bras et vous réconforter. Et si pour une fois il avait besoin du contraire, s’il avait besoin que vous le consoliez que vous soyez forte un moment pour qu'il puisse enfin se libérer
 

Sur ce le jaffa quitta la pièce suivit d'un Daniel surpris.

 

Daniel: Vous avez été dur

Teal'c: Il faut les bousculer un peu tous les deux

 

Sam réfléchissait à ce que venait de dire Teal'c. Elle se sentit tout à coup égoïste, bien sur qu'elle savait que Jack était tout sauf insensible, elle le savait même mieux que quiconque.

 
Dès sa sortie de l'infirmerie, il était rentré chez lui. Il ne voulait pas rester au SGC, il ne voulait pas voir Sam. Par sa faute encore, elle avait failli mourir aujourd'hui, tout ça parce qu'il était incapable de faire face à ses démons. La colère qui le rongeait augmenta encore, il avait besoin de cogner. Enfilant un pantalon ample de sport et un t-shirt, il sortit dans son jardin et s'approcha d'un sac de sable suspendu à une branche. Il le poussa légèrement pour que celui ci soit en mouvement. Le premier coup lui permis de tâter le terrain. Satisfait il commença à frapper dans une cadence régulière, puis les coups augmentèrent en nombre et en puissance. La rage au ventre il cognait à présent. Il ne serait calmé que lorsque sont corps ne supporterait plus l'effort.
 
C'est ce qu'elle vit en arrivant, Jack frappant comme un dément dans un sac. A la Base on lui avait dit qu'il était rentré, alors bien décidée à le voir, elle s'était rendue chez lui. Elle avait frappé à la porte, puis sonné et personne n'avait répondu, pourtant sa voiture était bien là. Peut être qu'il ne voulait pas la voir pensa t'elle en rebroussant chemin. Mais elle se figea soudain une boule dans la gorge et un nœud à l'estomac, et s’il faisait une bêtise?
 
Elle fit alors le tour de la maison et le vit en sueur se décharger de sa colère. Elle ne bougea pas le laissant faire, il en avait besoin. Elle attendit l'observant de loin, sans bruit.
 
Il se défoula longtemps, mettant ses poings à sang, mais qu'importait la douleur physique, sa colère explosait enfin et il avait besoin de s'en débarrasser. Le sac revint brutalement et toucha Jack, il perdit l'équilibre et tomba à genoux se retenant à son adversaire. Il resta comme ça, incapable du moindre mouvement.
 
 Et maintenant que fallait il qu'il fasse? Il l'ignorait...
 
Le voyant accroché à son sac, semblant perdu, le visage triste et fatigué, Sam sentit son cœur se serrer. En venant, elle ne savait pas ce qu'elle allait lui dire maintenant tout semblait si clair pourtant. Elle s'approcha, se mit à genoux devant lui et passa tendrement la main dans ses cheveux. Il ne sursauta même pas et n'eut aucun mouvements, son corps était comme paralysé. Elle baissa la tête et regarda ses poings ensanglantés et soupira tristement. Le plus naturellement du monde elle prit la tête de son Colonel et la posa contre sa poitrine le serrant contre elle. Elle s'attendait à toutes réactions, soit il allait la repousser sauvagement en lui ordonnant de partir soit il relèverait la tête fièrement et la remercierait d'un regard avant de retourner à l'intérieur la laissant seule au milieu du jardin. Peut être même les reproches sortiraient enfin de sa bouche le libérant de sa rancœur.
 
Elle s'attendait donc à tout sauf à ça. Il passa les bras autour de la jeune femme et étreignit avec force, en silence l'homme se laissa aller et pleura enfouissant son visage contre le corps chaud de Sam, dernier sursaut de pudeur pour se cacher. Elle le laissa se soulager de sa peine en lui caressant les cheveux, le berçant presque. Comme elle l'avait fait avec le corps d'Angus. Elle aussi versa quelques larmes mais sa priorité était Jack.
 
Ils restèrent longtemps ignorant la douleur de leurs genoux que le sol écorchait. La nuit était tombée quand l'homme se détacha, il s'était apaisé l'heure d'avant mais n'avait pas pu se résoudre à quitter la douce chaleur de Sam.
 
Il se releva l'aidant à faire de même et n'osa pas la regarder. Elle lui attrapa la main et l'entraîna vers la maison, il se laissa guider. Elle l'emmena jusqu'à la salle de bain où elle entreprit de soigner les plaies de ses mains. Comme dépourvu de volonté, il se contenta d'obéir.
 
Il l'observa tandis que méticuleuse, comme toujours, elle désinfectait les blessures. Il ne savait pas pourquoi elle était venue mais sa présence lui faisait un bien fou. Elle lui bandait les mains quand il vit les traces de sang qu'il avait laissé sur son chemisier blanc alors qu'elle le tenait contre elle. Elle vérifia son travail une dernière fois pour être sûre que tout était bien fait, ce qui il le savait était le cas, elle faisait toujours tout parfaitement.
 
Elle rangeait les produits quand elle le sentit près d'elle, il lui fit voir une chemise et montra qu'elle avait salit ses vêtements. Elle le remercia d'un sourire et accepta volontiers. Sam sortit de la salle de bain, et se rendit dans la pièce d'a côté. Son reflet dans le miroir la fit sursauter, elle avait beaucoup changé en quelques semaines. Elle tourna le dos à son image et déboutonna son chemisier. Le jetant sur un fauteuil, elle prit ensuite la chemise de Jack inspirant son odeur au passage.
 
Sentant un léger picotement dans la nuque elle leva les yeux et le vit. Il la regardait, comme absorbé par ce qu'il voyait. Elle eut un frisson en voyant ses yeux plus sombres. Se reprenant, elle enfila la chemise les mains tremblantes. Un bruissement, lui indiqua qu'il s'était approché. Elle posa les yeux sur lui, d'un air surpris et inquiet. Il leva la main vers sa joue et lui caressa le visage, dessinant du pouce ses pommettes, suivant l'arête de son nez, puis doucement il frôla ses lèvres. Elle s'était arrêtée de respirer suspendue à ses mouvements. Du visage pâle de Sam la main de Jack glissa jusqu'à son oreille où il replaça une mèche, puis d'un geste plus appuyé il la saisie par la nuque et l'embrassa.
 
Le cœur de Sam manqua un battement, il lui fallut plusieurs secondes pour comprendre et répondre à ce baiser. Jack recula et la sonda un instant avant de l'embrasser de nouveau cette fois avec plus de passion. Peu après, elle sentit les mains de Jack passer sous la chemise qu'elle n'avait pas fermée, un frisson secoua son corps et la laissa pantelante. Jack s'enhardissait, ses gestes se faisaient plus pressants, quand elle sentit sa poitrine se libérer de son soutien gorge Sam sortit de sa léthargie. Il fallait qu'elle l'arrête, ce n'était pas le moment, il était trop perdu dans ses émotions et agissait par détresse elle le savait et le sentait dans toutes ses caresses trop passionnées, trop pressées. Elle le repoussa légèrement, elle ne voulait pas le froisser. Il ne parut rien remarquer et promenait à présent sa bouche sur le cou de Sam descendant jusqu'à sa poitrine qu'il libéra complètement. Elle se perdit un moment dans un déluge de sensations reprenant ses esprits quand elle sentit son pantalon glisser sur ses jambes. Elle le repoussa encore mais plus fermement, il grogna avant de repartir à l'assaut plus fougueusement encore
 

Sam: Jack dit elle en éloignant ses mains baladeuses

Jack: J'ai besoin de toi souffla t'il à son oreille

 
Elle lâcha ses mains, le ton de sa voix la suppliait presque. Cette simple phrase l'avait touchée de plein fouet. Elle savait que ce n'était pas une bonne idée mais elle lui donnerait ce qu'il attendait. Il avait besoin d'elle et elle pouvait l'aider. Forte de cette constatation, elle passa ses doigts sous le t-shirt de Jack et lui retira avant de l'embrasser. Un gémissement échappa à Jack alors qu'il sentait à présent le consentement de Sam. Il retira ses chaussures et la fit reculer jusqu'au lit. D'un mouvement brusque mais contrôlé il la coucha en travers. Il s'écarta d'elle, les yeux voilé par le désir, doucement il la déchaussa et retira le jeans devenu gênant. Partant à l'ascension du corps de sa partenaire, il remontant sa bouche le long de sa jambe, jusqu'a ses cuisses. Entièrement soumise, elle laissait les émotions, les sensations prendre le contrôle de son corps et de son esprit. Son slip de dentelle rejoignit vit le pantalon. Les yeux fermés, elle sursauta quand elle sentit la bouche de Jack sur sa féminité. Un râle de plaisir qu'il ne cacha pas accentua la chaleur qui se propageait en elle. Elle gémit quand sa langue effleura le bouton durci, cria presque quand il la fouilla plus profondément. Il délaissa cette partie du corps et remonta vers sa poitrine qu'il embrassa, caressa, huma...D'un coup de rein Sam le fit basculer et se retrouva assise sur lui, elle se débarrassa en premier de son pantalon emportant le boxer et  frôlant au passage son membre tendu lui soutirant un gémissement.
 

Le regard aguicheur elle s'accrocha à ses yeux puis baissa la tête et de sa langue parcourue son sexe, jouant avec l'extrémité. Il se cambra sous la douce torture plongeant la main dans la chevelure blonde. Il grogna, il la voulait maintenant et sans autres formes de jeux. Il la fit remonter et se coucha sur elle. Lui écartant les cuisses il la fit sienne d'un mouvement de bassin. Elle poussa un cri mélange de douleur et de plaisir. Il l'embrassa avec fougue, bougeant son corps dans un va et vient fiévreux et rapide. Elle était submergée, cet empressement elle ne l'aurait accepté d'aucun autre. Elle avait l'impression de se perdre de franchir un palier de plaisir à chaque fois qu'il se retirait presque pour venir s'enfoncer plus sauvagement plus profondément. Elle sentait, le désespoir de cette étreinte, il voulait oublier, s'embrumer le cerveau dans cet échange charnel interdit et au combien salvateur. Jamais ni pour l'un ni pour l'autre, il n'y avait eu temps de sensations, tant de plaisir, jamais deux corps ne s'étaient aussi bien complétés.

La chaleur qui irradia ses reins se propagea comme une explosion dans son corps, elle planta ses ongles dans les épaules de son amant et dans un spasme atteignit le summum du plaisir.

Sentant le muscle de sa maîtresse se resserrer au maximum sur son membre tendu à l'extrême, Jack d'un ultime coup de rein se déversa en elle ne retenant pas un long râle.
 
Il se laissa tomber sur elle et tenta de récupérer son souffle. Quand enfin il fut plus calme, il la serra fortement quelques secondes puis la libéra et s'allongea à ses côtés. Jack sombra dans le sommeil peu après. Elle soupira, elle savait comment ça aller finir, il allait falloir oublier, elle n'oublierait pas bien sûr mais mettrait ça de côté comme tout le reste. Elle s'accorda le droit de dormir un peu près de lui et ferma les yeux.
 
Ce sont les premiers rayons du soleil qui la réveillèrent, Jack à plat ventre un bras sous l'oreiller dormait toujours. Elle sourit devant son air serein peu habituel. Elle se leva doucement pour ne pas le réveiller et entreprit de rassembler ses vêtements et de les remettre.
 
La sentant remuer, il était sorti du sommeil il l'observait discrètement, il savait qu'il aurait du ouvrir les yeux et dire quelque chose mais quoi? Cette nuit avait été merveilleuse, il s'était sentit revivre mais leur situation restait la même. Il s'en voulait aussi d'avoir manqué de douceur de lui avoir un peu forcé la main. Il comprenait pourquoi elle avait tenté de le repousser, elle avait eut raison comme toujours mais à ce moment là tout ce qu'il désirait c'était elle. Il avait besoin de la sentir contre lui, de la caresser, de lui faire l'amour. Il avait besoin que celle qu'il aime donne un sens à sa vie.
 
Il la laissa quitter la chambre à pas de loup, se maudissant de sa lâcheté. D'un bond il se leva, enfila son boxer et couru dans l'escalier, il ouvrit la porte d'entrée et la rattrapa.
 

Jack: Attendez!

Sam (surprise et gênée): Mon Colonel?

 

Il regarda ses pieds cherchant ses mots, il s'écoula encore une minute avant qu'il la regarde

 
Jack: Merci
 

Sam le regarda effarée, ce mot la blessait. Elle ne voulait pas de merci, elle avait l'impression d'être une prostituée ramassée sur le trottoir à qui il disait merci de l'avoir soulagé. Elle se savait incohérente pourtant ce sentiment ne la quittait pas.

 

Sam: A votre service dit elle froidement

 

Jack grimaça, il avait été maladroit sans doute. Il faut dire que un simple merci ne voulait rien dire.

 

Jack: Je ne regrette rien mais j'aurais aimé que cela se passe autrement dit t'il sincèrement désolé

Sam (d'une voix douce): J'ai accepté les conditions... Je crois que nous en avions besoin tous les deux. dit t'elle en entrant dans sa voiture.
 
Il la regarda s'éloigner jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue et retourna chez lui. Il se sentait plus léger.

 

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]