Citations du moment :
Dieu a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même." D'abord, Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie...
[Pierre Desproges]
Imagine

Une ame perdue : Chapitre 1

Il l’observa depuis la porte du laboratoire. Depuis plusieurs semaines, elle semblait de plus en plus nerveuse, elle était plus agitée, presque maladroite. Même sur le terrain elle était parfois distraite, à un point que cela pouvait être dangereux. Et en temps que colonel, mais aussi, et surtout, en temps qu’ami, et peut-être plus, il fallait qu’il sache de quoi il retournait. Même en ce moment, elle semblait avoir du mal à se concentrer sur ses expériences. Chose assez rare pour être étonnant, même pour le personnel du SGC, qui pourtant en avait assez vu pour que plus rien ne les surprenne.

Il s’avança donc dans le laboratoire et toussota pour se faire remarquer. Elle sursauta, et poussa un cri de frayeur. Jack fronça les sourcils, le comportement de son second était de plus en plus étrange, même s’il l'avait parfois surprise, jamais elle eu l’air effrayée à ce point par l’une de ses apparitions intempestives.

Jack : Tout va bien Carter ?

Sam : Oui, oui, ne vous inquiétez pas mon colonel, vous m’avez simplement surprise. Que puis-je faire pour vous ?

Trop prompte à me demander de ne pas m’inquiéter pensa t’il. Il s’approcha un peu plus, elle ne pu retenir un mouvement de recul.

Jack : Je vous fais peur Carter ?

Sam : Non !! C’est juste…rien, laissez tomber, je suis encore sur le coup du choc de votre entrée.

Depuis quand lui faut-il autant de temps pour ce remettre de ce type de surprise ? Vraiment, son comportement était de plus en plus inquiétant.

Jack : Carter, que ce passe t’il ?

Sam : Pardon ?

Aïe, la discussion ne serait pas simple.

Jack : Vous me semblez….soucieuse en ce moment. Et….j’ai l’impression que vous auriez peut-être envie de…d’en parler. Et comme je n’ai rien de spécial à faire…Ben je…j’ai pensé que peut-être…vous auriez…envie de m’en parler.

Sam observa son colonel, il avait l’air vraiment soucieux pour elle. Mais elle, ne voulait pas se confier, surtout pas à lui et pas maintenant, elle devait encore trouver les mots, elle lui lança un sourire qu’elle espérait être rassurant.

Sam : Je n’ai aucun problème mon Colonel, c’est juste que…vous avez raison, je travaille trop, je suis fatiguée ces derniers temps. Les dernières missions qui nous avons effectuées ont été éprouvantes et le travail au labo est conséquent. Pour tout vous dire j’attends la prochaine permission avec impatiente.

Jack parut soulagé, comme quoi, je ne mens pas si mal pensa Sam.

Jack : Vous auriez dû m’en parler Carter, j’en aurais parlé avec Hammond. Il ne peut vous refuser des vacances.

Sam : Je ne veux pas déranger le général avec ça. Si tout le monde allait lui demander des vacances au moindre coup de fatigue, d’une part il croulerait sous la demande et d’autre part, il n’y aurait plus beaucoup de monde dans la base.

Jack : Mais tout le monde ne se met pas en danger ni le reste de son équipe en mission !

Mais tout le monde ne se met pas en danger ni le reste de son équipe en mission !

Eh merde !! Il allait trop loin, trop vite, elle allait se braquer. Il s’était rendu compte qu’elle lui mentait, jamais elle n’avouerait pas une faiblesse aussi facilement, mais il faisait semblant de la croire, pour la mettre en confiance. Là, il s’y était mal pris, et risquait de se mettre dehors. Mais, contre toute attente, elle baissa les yeux, gênée, et ne semblait pas en colère, mais abattue, terriblement abattue.

Sam : Je suis désolée mon Colonel. Vous avez raison. Je vais prendre des vacances. J’irai voir le général dès que j’aurais sauvegardé mes recherches.

Jack : Carter…Que ce passe t’il ?

Sam : Mais je viens de vous le dire…

Jack (sec) : Vraiment ! Que se passe t’il vraiment ?

Elle soupira. Cette fois, il le savait, il avait été trop loin.

Sam : Ecoutez Colonel, ce qui m’arrive est du domaine de ma vie privée. Je suis consciente que ces derniers temps cela a influé sur mon travail, je m’en excuse je ferai en sorte que ça ne ce reproduise plus. Maintenant, j’ai beaucoup de travail, donc si vous avez des motifs à votre présence dans mon bureau autre que professionnel, je vous prierai de me laisser travailler.

Cela s’appelait se faire congédier poliment, et encore. Il aurait dû lui dire qu’il était son supérieur, qu’elle frôlait l’insubordination, et même plus que frôler, et faire un rapport. En temps normal, avec un autre soldat, c’est ce qu’il aurait fait, mais pas avec elle et encore moins en ce moment. Ce n’est pas d’une marque dans son dossier dont elle avait besoin, cela ne servirait à rien, sauf peut-être, au vue des circonstances, à l’envoyer chez un psy qu’elle duperait avec une facilité déconcertante. Non ce dont elle avait besoin c’était de parler à un ami de ses problèmes, et sûrement de repos aussi à en juger les larges cernes qui se formaient sous ses yeux. Au lieu de la rappeler à l’ordre, il soupira et s’adressa à elle d’une voix douce qui l’étonna lui-même.

Jack : Ecoutez Carter. Je vois bien que vous avez un problème en ce moment. Et que cela vous tracasse énormément. Je souhaite juste vous aider. Mais si vous ne voulez pas en parler avec moi, c’est pas grave, parlez en avec Daniel ou tiens avec Teal’c pourquoi pas ? Mais s’il vous plaît confiez vous, vous verrez, ça fait du bien, et puis qui sait, nous pourrions peut-être vous aider à résoudre vos difficultés. Promettez moi d’y réfléchir d’accord ?

Et c’est lui qui disait ça. Lui qui était connu pour ne jamais se confier !

Sam : D’accord Colonel.

Avec un dernier sourire, empreint d’inquiétude, Jack se détourna et sortit du laboratoire sous le regard soulagé de Sam. Non elle ne pouvait pas se confier, pas cette fois, si seulement elle pouvait leur en parler, lui en parler. Mais cette fois-ci elle devait s’en sortir seule. Il saurait, bientôt il saurait, elle comptait bien le lui dire. Mais quand ? Et surtout comment ? C’est ça qui la tracassait.

 

* *

*

Jack entra dans le bureau de Daniel. Il se laissa tomber sur une chaise en soupirant.

Daniel : ça n’a pas marché !

Jack (sarcastique) : Vous croyez ?

Daniel : Comment ça c’est passé ?

Jack : Elle a prétendu être fatiguée, trop de travail et comme j’ai un peu insisté elle a confié que c’était privé et m’a prié de ne pas m’en mêler. Je lui ai demandé de réfléchir pour parler de ce qui la tracasse à l’un de nous, mais j’ai bien peur d’avoir prêché dans le désert.

Daniel : J’irai lui parler plus tard.

Jack : Qu’est-ce qui vous fais dire que vous obtiendrez plus de résultat que moi ?

Daniel : Rien, mais, je ne suis pas son supérieur, elle peut parler plus librement avec moi qu’avec vous.

Jack : Mais je ne suis pas que son supérieur. Elle sait que je suis surtout son ami. Avant d’être un supérieur !

Daniel : En êtes vous bien sûr ? Le lui avez vous dit ?

Jack : Non mais…

Daniel : Il ne suffit pas de savoir Jack, il ne suffit pas que vous lui montriez, elle a besoin de l’entendre. Sam est un bon soldat…

Jack : Un excellent soldat…le meilleur avec lequel j’ai travaillé.

Daniel : Oui, et aussi une grande scientifique mais avant tout, un être humain, et les êtres humains ont souvent besoin d’entendre ce qu’on pense d’eux. Surtout de la part de leur proche. Surtout les femmes.

Jack : Alors selon vous, elle pense que je la considère pas comme une amie seulement parce que je ne lui ai jamais dis « on est ami Carter » ?

Daniel : Oui.

Jack : Vous divaguez Daniel. Et puis depuis quand êtes vous psy ?

Daniel : Je crois que je le suis devenu le jour où je suis rentré dans votre équipe pour la première fois.

Jack : Mouais. Bref, si vous croyez vous en sortir mieux que moi, allez lui parler. Espérons qu’elle s’ouvrira à vous. Puisqu’elle sait que vous êtes son ami.

Sur ces mots grinçants, il sortit sous le regard désabusé de Daniel.

 

* *

*

Mais qu’est-ce qu’elle avait fait au bon Dieu pour mérité ça ? Pourquoi faut-il que ses trucs là tombent sur elle ? Comme elle aurait aimé qu’ils ne visitent jamais cette planète !!! Non, se corrigea Sam, sans ça, on aurait pas retrouver Daniel, ni…. Et c’était bien ça son problème. Elle seule l’avait vu, lui avait parlé, et avait deviné. Maintenant il faillait l’annoncer au Colonel, et le plus tôt sera le mieux. Mais comment ????????? Le choix des mots, c’était le truc de Daniel, pas le sien. Et si elle se confiait à Daniel ? Lui pourrait la conseiller. Oui, elle parlerait à Daniel et plus tôt que prévu puisqu’il venait de rentré dans le labo.

Daniel : Sam ? Ça va ?

Sam : Daniel, j’ai à vous parler.

Daniel : c’est en rapport avec ce … vos problèmes.

Sam : Oui, et je pense que vous êtes le seul à pouvoir me conseiller. Voilà, sur la planète où l’on vous a retrouvé…

Daniel : La cité des âmes perdues ?

Sam : Oui, justement, j’ai vu et j’ai parlé à….

 

* *

*

 

Mon Dieu, Mon Dieu, Mon Dieu. Je comprends son comportement troublé de ses dernières semaines, pensa Daniel. Garder ça, pour elle seule ! Mais il faillait qu’elle parle à Jack. Il comprenait maintenant. A ça place, il aurait éclaté. Comment annoncer le meilleur et le pire en même temps à un homme ? Comment lui donner et lui retirer en même temps son plus grand bonheur ? Pauvre Sam. Ce n’était pas étonnant qu’elle soit dans un tel état de stress !!! Et si elle ne disait rien sous peu, cela allait la bouffer de l’intérieur…

Il fallait qu’il la convainque de parler à Jack dès qu’il reviendrait la voir. Tant pis pour la délicatesse. Mais elle ne devait absolument pas lui cacher plus longtemps.

Daniel : Vous devez lui dire Sam, vous ne pouvez pas lui cacher.

Sam : Je sais Daniel. Mais comment ?

Daniel : Essayez le coup du sparadrap ! Sérieusement, je ne sais pas Sam, je comprends que c’est dur, mais ça fait plus de 6 semaines maintenant, et tout le monde s’inquiète pour vous. Vous ne pouvez pas continuez comme ça. Plus vous attendrez, plus cela empirera.

Sam : J’ai peur de sa réaction, il va me détester.

Daniel : Il peut aussi vous étonner, il est compréhensif avec vous.

Sam : Sur ce sujet ?

Daniel : Franchement, je ne sais pas Sam. Je ne peux pas préjuger du comportement de Jack, mais vous devez le lui dire dès que vous le verrez, parce que plus vous attendrez, plus il vous en voudra s’il doit réagir ainsi. Et franchement, je pense qu’il n’aurait pas tort. Jack a le droit de savoir !

Jack (arrivant) : Qu’est-ce que j’ai le droit de savoir Daniel ?

Daniel : Sam va vous le dire, je vous laisse, à plus tard.

Et sans attendre, il fila, redoutant tout autant que Sam, la réaction du Colonel O’Neill.

 

* *

*

 

Jack : Alors Carter, que devait vous me dire ?

Sam : Asseyez vous Colonel.

Jack haussa un sourcil, jamais il n’avait vu Carter aussi nerveuse. Elle se mordait la lèvre jusqu’au sang. Cela devait être grave. Il s’assit donc.

Sam : J’ai falsifié un rapport mon colonel.

Jack : Vous avez donc menti dans un rapport. Vous ne seriez pas la première.

Sam : Je n’ai pas menti, j’ai omis sciemment un fait.

Jack : Ce ne serait pas la première fois, sauf que les autres fois c’était avec mon accord. Ce n’est pas forcement grave. De quel rapport s’agît-il ?

Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi gentil ? Ç’aurait été plus facile s’il se montrait sous le masque de supérieur plutôt que d’ami comme ici. Elle avait encore plus l’impression de l’avoir trahi.

Sam : C’était le rapport sur la cité perdue, enfin des âmes perdues.

Jack : Je vois la mission dont vous parlez. De quoi n’avez-vous pas parlé ?

Sam : J’ai discuté avec des autochtones.

Jack : Et alors, vous n’allez pas consigner toutes les discussions. Vous voyez ce n’est pas bien grave. C’est dont ça qui vous causait du soucis depuis en mois et demi ?

Sam : En partie mon Colonel. J’aurais dû vous parlez d’une discussion en particulier.

Jack : Laquelle ?

Sam : Il se trouve qu’il y avait un autre ressuscité.

Jack : Terrien ?

Elle hocha la tête pour acquiescer.

Jack : Pourquoi n’en avez-vous pas parlé Carter ?

Sam (les yeux fixés sur ses chaussures) : Il ne veut pas revoir sa famille qui le croit mort. Sous aucun prétexte.

Jack : Je crois que vous avez eu raison alors. Pourquoi faire souffrir inutilement ses pauvres gens ? Ils ont dû faire leur deuil maintenant.

Sam : Ils ont le droit de savoir. J’ai toujours voulu le dire, mais je n’y arrive pas, c’est très dur.

Jack : De qui s’agît-il ?

Sam regarda le colonel, les yeux remplis de larmes et de compassion.

Jack : Pourquoi ce regard Carter ? Que ce passent-il ? Je connais cette personne ?

Sam : O…Oui ! Je suis désolée mon Colonel.

Jack pâlit, il avait peur de comprendre.

Jack (suppliant): Dîtes-moi Carter. Dîtes moi que ce n’est pas lui !

Sam : Je suis désolée.

Jack : Non, ce n’est pas Charlie.

Sam (pleurant) : Je suis désolée. Tellement désolée. J’aurais vous le dire de suite. Mais j’ai eu peur, je ne savais pas comment vous le dire. Je suis désolée, j’aurais du vous le dire. Je suis désolée…

Jack (hurlant) : Vous êtes entrain de me dire que mon fils est vivant et que vous le savez depuis plus d’un mois et demi, et tous ce que vous trouvez à dire est que vous êtes désolée ????

Il lui lança un regard noir.

Jack : Je vais voir le général ! On va préparer une mission...

Sam : Mon Colonel., je….

Jack (froid) : Ne me parlez plus Carter, je risquerais d’être incorrect en vous répondant. Vous ne faîtes plus partie de mon équipe, et de ma vie, à partir de maintenant.

Il sortit de la pièce en fureur. Sam s’effondra, en larmes, sur son bureau.

 

* *

*

Daniel vit Jack sortir en trombe du labo de Sam. A sa tête, il comprît qu’elle avait tout avoué et qu’il l’avait mal prît. Il rattrapa Jack.

Daniel : Jack ?

Jack : Je n’ai pas le temps Daniel, je dois aller chercher mon fils !!!

Daniel : Attendez Jack ! Ne partez pas sous le coup de l’émotion. Ce serait une erreur. Venez.

Ils marchèrent vers le bureau de Daniel dans lequel ils s’installèrent, Teal’c à leur côté.

Jack : Vous ne semblez pas étonné par ce que je vous dis ; Vous le saviez aussi ?

Daniel : Sam venait de me le dire quand vous êtes arrivé.

Teal’c : Vous dire quoi ?

Daniel : Charlie a ressuscité, Sam l’a vu sur la planète où vous m’avez retrouvé.

Jack : Vous ne trouvez pas qu’elle a trop attendu ?

Daniel : Oui Jack, je suis d’accord avec vous, mais je ne sais pas si elle vous a tout dit, et je doute que ce soit le cas, sinon, vous comprendriez qu’elle a mis du temps.

Jack : Elle m’a dit que mon fils était vivant sur cette planète et cela me suffit. Je dois y aller Daniel.

Daniel : Je sais, et on va y aller, mais que vous a dis Sam exactement, repensez à toutes votre discussion avant de partir…s’il vous plait Jack.

Jack s’exécuta et une phrase de Sam et surtout ce qu’il avait répondu raisonna à ces oreilles « Il ne veut pas revoir sa famille qui le croit mort. Sous aucun prétexte ». « Je crois que vous avez eu raison alors. Pourquoi faire souffrir inutilement ses pauvres gens ? » « Ils ont le droit de savoir. J’ai toujours voulu le dire, mais je n’y arrive pas, c’est très dur. »

Jack : Il…Il faut que je parle à Carter !

Daniel (soupirant) : Quelle connerie avez-vous encore dit ?

Jack (gêné) : Je l’ai virée de l’équipe !

Teal’c: Je crois, en effet que vous devriez lui parler.

 

* *

*

 

Il n’était plus qu’à quelques mètres du bureau de Carter. Il réfléchissait à la manière de se rattraper et de reprendre une discussion plus calme là dessus. Plus qu’un couloir à traverser et il n’avait pas trouvé…bah, il improviserait, comme d’habitude. Il n’était plus qu’à deux portes du bureau de Sam quand…

« SG1 est demandée de toutes urgences dans la salle de briefing »

 

Et merde !! Bon, j’expirai mes fautes plus tard, se résigna Jack. Oh et puis non, il fallait qu’il lui fasse comprendre qu’il ne pensait pas ce qu’il avait dit, qu’il avait réagît avec stupidité sous le coup de la surprise et de l’émotion. Alors, il tapa à la porte du labo du major, et entra, pour la trouver la tête entre ses bras, pleurant sur son bureau. Un poignard en plein cœur ne lui aurait pas fait plus mal que le pincement qu’il ressentit en la voyant ainsi, à cause de lui. Il s’avança doucement et se racla la gorge pour signaler sa présence avant de parler.

Jack : Carter ?

Elle releva doucement la tête, renifla et élimina avec sa manche les larmes qui luisaient sur ses joues.

Jack : Je…Nous avons une convocation en salle de briefing.

Elle le regarda, étonnée, puis sourit timidement se rendant compte qu’il ne la pressait pas pour se rendre à la réunion, mais qu’il revenait sur ses paroles, à sa manière.

Sam : J’arrive.

Jack : Je vous attends…et….Il faudra qu’on parle….après.

Sam : D’accord, je vais juste…

Elle fit un geste pour faire comprendre son besoin de se baigner le visage. Il hocha la tête en faisant une mine désolée. Ce sont les seules excuses qu’elle aurait pour le moment. Tout deux le savaient. Et, elle les accepta, avec un magnifique sourire.

 

* *

*

 

Sam et Jack arrivèrent les derniers, une bonne quinzaine de minutes après l’annonce, bavardant comme si de rien n’était, sous le regard soulagé de Daniel. Ils n’avaient pas encore discuté du sujet qui les préoccupaient, mais la petite scène du labo avait remis les choses à plat. De toutes manières, pensa Daniel, aucune dispute, quelque soit le sujet de désaccord, ne duraient entre ces deux là.

Sam et Jack s’assirent côte à côte sous le regard désapprobateur de Hammond, qui n’appréciait guère leur retard.

Hammond : Puis-je savoir la raison d’un tel retard ?

Le ton froid de la question dissuada Jack de sortir une de ses plaisanteries.

Jack : Le major était sur une expérience qu’elle ne pouvait interrompre et j’ai décidé de l’attendre pour venir ici mon général.

Hammond ne sembla que peu convaincu par cette excuse mais renonça à en vérifier l’exactitude auprès du major Carter par peur de l’entendre décrire cette expérience si d’aventure l’excuse était réelle.

Hammond : Bien ! Nous venons de recevoir un message de la part d’une de nos équipes. Celui-ci était confus mais ils semblent qu’elle soit au main d’un Goa’uld et je vous demande…

Jack : Négatif mon général.

Hammond : Pardon ?

Jack : SG-1 ne participera pas à cette mission, mon général. En tant que chef d’équipe je me dois d’assurer la sécurité de mes hommes hors, une mission de sauvetage demande une concentration totale et une forme physique exceptionnelle que mes hommes et moi-même sommes loin de posséder en raison d’une trop grande fatigue accumulée. Les dernières missions étaient très éprouvantes mon général.

Teal’c : Moi-même ressent une profonde lassitude Général.

Jack le regarda avec reconnaissance. Hammond soupira avec lassitude.

Hammond : Je sais les enfants. Bien, je vais envoyer SG-2. Vous êtes en repos jusqu’à nouvel ordre mais vous restez en stand by à la base. Vous pouvez disposer. Air Man, convoquez SG-2.

 

* *

*

Sans mot, Jack et Sam se rendirent dans les quartiers du colonel. Ils s’assirent tous les deux sur le lit. Après un instant d’hésitation, Jack prît la parole.

Jack : Je…Excusez-moi Carter… Je…mes paroles ont dépassé ma pensée…vous pouvez vous vanter d’être la première à me faire perdre totalement mon sang-froid !

Elle sourît.

Sam : Je comprends mon colonel, et c’est à moi de m’excuser, j’aurais dû vous en parler dès que j’ai su.

Jack : C’aurait été mieux c’est vrai, mais on ne peut pas revenir en arrière. Expliquez-moi…..

Elle comprît, par son hésitation.

Sam : Il ne me l’a pas dît, je l’ai deviné.

Jack : Comment ?

Sam : Par ce qu’il a dit.

 

***Flash back***

 

Sam se sentait déprimée par les propos de Daniel. De loin, elle vit le Colonel entrée dans la tente de l’archéologue. Pour ce changer les idées, elle décida de discutait avec un groupe de jeune de 15/16 ans afin de connaître leur vie, leurs coutumes, le boulot de Jonas.

Sam : Bonjour.

Tous lui rendirent son salut avec le ton enjoué et malicieux des adolescents. Sauf un. Il avait l’air plutôt hostile. C’est lui qui prît la parole.

Ado : Vous êtes les voyageurs de la terre ? Ceux qui connaissent Aaron ?

Sam : Oui. J’ai appris que vous étiez un peuple de nomades, vous venez de quelle planète ?

Ado : Ils sont tous nés ici.

Sam : Et toi ?

Ado : Moi c’est comme Aaron, On m’a retrouvé seul. Il y a 5 ans. Je n’avais aucun souvenir.

Sam : Et maintenant ?

Ado : J’ai quelques bribes, mais…

Il fixa un point derrière Sam. Elle se retourna et vît qu’il regardait le colonel sortir de la tente.

Ado : C’est bien le colonel O’Neill ? Le colonel Jack O’Neill avec deux l ?

Sam : Oui. Comment… ?

Ado : Je ne veux pas le voir. Ne lui dîtes pas que vous m’avez vu.

Sur ses mots il partit en courant dans la direction opposée du centre du village...

Sam : Qu’est-ce qu’il a ?

Un autre ado haussa les épaules.

Ado 2 : Allez savoir. Amin dit jamais rien de ce qu’il lui arrive.

 

***Flash Back***

 

Sam : J’avais des doutes, j’ai pensé à une mauvaise blague d’adolescent. On était là depuis plusieurs jours et ils auraient pu entendre une conversation.

Jack : Et quand avez-vous été sûre ?

Sam : Jack Bis. Votre clone.

Jack : Il me ressemble tant que ça ?

Sam : Oui. Ce n’est pas votre copie conforme, mais il tient de vous, indéniablement.

Un silence pesant s’abattit dans la pièce. Au bout de quelques minutes Sam ne tint plus et le brisa.

Sam : Que comptez vous faire ?

Il lui lança un regard éloquent.

Sam : Je veux dire…avec Hammond.

Jack : Je vais lui expliquer la situation, et lui demander une mission.

Sam baissa la tête.

Jack : Ne vous inquiétez pas, je trouverai une autre explication.

Sam : Merci mon colonel.

Jack : Ne me remerciez pas. Grâce à vous, je vais retrouver mon fils…Et ça, ça compense largement. Je vous suis même encore redevable.

Il se leva et se dirigea vers la porte.

Jack : Vous venez ?

Sam : Mon colonel, je voudrais vous dire que…

Jack : ça risque d’être difficile…je sais, il ne veut pas me voir. Mais…Je dois essayer.

* *

*

Le choc de la nouvelle passé, Hammond approuva la mission. Les quatre membres de SG-1 partirent séances tenantes sur la nouvelle planète des nomades.

Le chef des nomades les accueillis dés leur arrivée..

Chef : bonjour cher amis. Que puis-je pour vous. Aaron, comment vas-tu ?

Daniel : Bien merci…je me réadapte dans…

Jack : Daniel !!

Daniel : Oui, excusez moi.

Jack : Nous venons voir l’enfant que vous aviez trouvez il y a 5 ans.

Chef : Amin ? Oui bien sûr, il est sous cette toile là-bas. Mais pourquoi ?

Sans répondre, Jack s’avança d’un pas vif vers la tente, laissant le soin aux autres d’expliquer la situation.

Il était a quelques mètre de la tente quand Charlie sorti. Ils se figèrent face à face. Se regardant dans le blanc des yeux. Jack avança de quelques pas, murmurant le prénom de son fils. Puis, brusquement, il le prit dans ses bras. Le serrant fort contre lui presque à lui briser les os.

Jack : Mon Dieu Charlie…

Charlie : Papa je…

Jack : Pardon, fiston, Pardon. Je suis désolé. Tellement désolé.

Une larme brilla sur sa joue, puis une deuxième. Il écarta Charlie, le tenant par les épaules.

Jack (d’une voix tremblante) : Pardonne-moi. Je t’ai fais tant de mal…Oh, Charlie…

Charlie : Non papa, non. C’est moi, je n’aurais jamais dû jouer avec…

Jack : Non mais moi, je n’aurais pas dû l’avoir…La laisser à ta porter. Mon dieu…

Charlie : Tu…tu ne me détestes pas ?

Jack : Te détester ???? (Il reprit son fils contre lui, le berçant) Oh mon dieu non. Je t’aime tellement chéri. Tu m’as tellement manqué.

Charlie : Moi aussi je t’aime papa.

Ils ne dirent plus un mot. Charlie sanglotant contre son père, qui ne put retenir quelques larmes.

Plus loin le reste de l’équipe assistait à la scène, émus eux aussi. Puis, ils se détournèrent, laissant Jack et Charlie savourer leurs retrouvailles.

Plus tard, quand ils se calmèrent, ils rejoignirent le reste de l’équipe, Jack entourant de son bras les épaules de Charlie. Tous deux avait un sourire rayonnant.

Jack : Charlie, je te présente mon équipe. Les enfants, on rentre sur Terre… Tous les cinq.

FIN

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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