Auteur : Megane Carter
E-mail : meg.carter@voila.fr
Sur P4X663, Daniel, Sam et Teal’c regardaient étonnés le petit garçon d’environ 4 ans allongé sur le sol devant eux, inconscient. Sam s’agenouilla à ses côtés.
Sam : Il a l’air d’aller bien.
Daniel : Mais qu’est ce qu’il s’est passé ?
Sam : Je n’en ai aucune idée.
Teal’c : Vous croyez que c’est vraiment lui ?
Daniel : J’en sais trop rien.
Sam : J’ai bien l’impression.
Daniel : Ca ne peut pas être un clone ou un truc du genre ?
Sam : Daniel, vous l’avez vu comme moi. C’est arrivé en une fraction de seconde, je doute que ça puisse être un clone.
Teal’c : Peut-être devriez vous essayer de traduire ces inscriptions Daniel, cela pourrait nous aider à comprendre.
Daniel : Oui, mais ça ne va pas être facile, je ne reconnais aucun de ces symboles.
Sam : Il va falloir trouver Daniel, en attendant on rentre de suite à la base.
Teal’c : Je m’occupe de lui.
Teal’c souleva prudemment l’enfant et SG1 prit la direction de la porte des étoiles. De retour au SGC, Ferreti les rejoignit dans la salle d’embarquement.
Ferreti : Colonel Carter ? Où est le Général O’Neill ?
Sam (lui montrant l’enfant dans les bras de Teal’c) : Ici.
Ferreti : Mais… Comment ?
Daniel : Si seulement on le savait.
Sam : C’est arrivé alors qu’on explorait une grotte, d’un coup le Général a…
Daniel : Rétréci.
Sam : Daniel va traduire les inscriptions qui se trouvaient dans la grotte, on en saura certainement plus après ça.
Daniel : Si j’arrive à traduire.
Sam (un peu énervé) : Il le faut Daniel !
Daniel : Oui, je me mets de suite au travail.
Sam : Teal’c emmenez le à l’infirmerie.
Le Jaffa inclina la tête et partit avec l’enfant. Daniel alla dans son bureau pour se mettre au travail. Sam resta quelques temps avec Ferreti et lui conseilla d’appeler ses supérieurs pour les prévenir des derniers événements. Puis Sam alla rejoindre le petit Jack à l’infirmerie.
Teal'c l’avait laissé aux mains des médecins pour aller aider Daniel dans son travail. Un médecin avait immédiatement examiné l’enfant. Il semblait ne pas être blessé mais n’être qu’inconscient. Le docteur avait également effectué une prise de sang pour avoir confirmation par l’ADN de l’identité du petit.
Sam s’assit au chevet de Jack. Elle examina attentivement son visage. On aurait dit un petit ange avec des cheveux blond foncé, châtain clair. Elle reconnaissait les traits du militaire bien que le changement soit radical. Le petit dormait en position fœtale, il semblait tendu. Après une heure, il ouvrit les yeux. Il regarda apeuré autour de lui. Sam fixa ses yeux marron. Si elle avait eu un doute, là c’était sûr c’était bien les yeux de Jack. Mais voyant la détresse sur le visage de l’enfant, elle oublia le militaire endurci qu’il était, elle avait seulement en face d’elle un petit garçon de 4 ans. Elle lui fit un sourire pour le rassurer, mais Jack continuait de regarder partout autour de lui.
Sam : Bonjour.
Il ne répondit pas. Elle voulu passer une main dans les cheveux de l’enfant mais il recula rapidement, puis ramena ses genoux contre lui.
Sam : Tu n’as pas à avoir peur.
Sam continuait de lui sourire, et petit à petit il se détendit légèrement, mais il restait toujours sur ses gardes.
Sam : Je m’appelle Sam, tu t’appelles Jack n’est ce pas ?
Il hocha la tête.
Sam : Je sais que tu dois te poser des questions, mais ne t’inquiète pas, tu es en sécurité ici.
Jack se détendit et lâcha ses genoux. A ce moment, Daniel, Teal’c et le médecin entrèrent dans la chambre. Jack se releva rapidement pour se réfugier dans les bras de Sam. Il était complètement terrifié. Sam le serra contre elle pour le rassurer.
Sam : Tout va bien, tu n’as pas à t’inquiéter. Cet homme est un docteur, il veut juste savoir si tu vas bien, et eux, ce sont des amis. C’est Daniel et Teal’c. Ils sont gentils, tu n’as pas à avoir peur.
Médecin : J’ai les résultats des analyses, il n’y a aucun doute. C’est bien le Général.
Sam : Ok. Daniel, les traductions ont donné quelque chose ?
Daniel : Non, je ne sais vraiment pas par où commencer.
Teal’c : Nous sommes juste venus pour avoir des nouvelles, nous allons nous remettre au travail.
Sam : SI vous trouvez quelque chose, dites le moi, je reste avec Jack.
Le trois hommes quittèrent la chambre. Jack resta contre Sam.
Sam : Tu n’as rien à craindre. (souriant)Tu as perdu ta langue ?
Jack lui répondit d’un sourire. Sam glissa sa main dans les cheveux du petit, il était trop craquant.
Jack (d’une toute petite voix) : Où sont M et Mme Janings ?
Sam : Qui ?
Jack : M et Mme Janings.
Sam : Qui sont ils ?
Jack : C’est chez eux que je vis. Ma famille d’accueil.
Sam : Tu vis dans une famille d’accueil ?
Jack (hochant la tête) : Mes parents sont morts l’année dernière, et maintenant je vis chez M et Mme Janings.
Sam (perturbée par cette nouvelle qu’elle ignorait) : Je… tu vas rester un peu ici d’accord.
Jack : D’accord.
Sam : Mais ne t’inquiète pas, tout rentrera vite dans l’ordre.
Jack commença à sangloter, Sam n’y comprenait rien. Elle le reprit dans ses bras et elle l’entendit murmurer.
Jack : Je veux pas retourner là-bas.
Sam : Chez M et Mme Janings ?
Jack(en sanglots) : Je veux pas. Je veux rester ici, je serais gentil c’est promis. Et je peux aider, je sais faire plein de choses et…
Sam : Chut… ne pleure pas Jack.
Jack : Je veux pas y aller.
Sam lui avait dit que tout rentrerait dans l’ordre, pensant ainsi le rassurer, mais elle se rendait maintenant compte qu’elle ignorait vraiment tout de ce qu’avait pu être l’enfance de son Général.
Sam : Tu n’y retourneras pas, je te le promets.
Jack : Je peux rester ici ?
Sam : Oui, tu vas rester avec moi d’accord ?
Il hocha la tête en essuyant ses larmes. Sam était troublée. Elle resta quelques temps dans la chambre de Jack jusqu’à ce que celui-ci se rendorme. Puis elle partit faire quelques recherches sur son passé. Elle découvrit que les parents de Jack étaient morts alors que celui-ci avait à peine trois ans. Jack avait ensuite vécu jusqu’à ses 10 ans chez les Janings, mais le couple l’avait battu pendant toutes ces années sans que personne ne le sache, finalement l’institutrice de l’enfant l’avait remarqué et il avait été retiré de sa famille d’accueil. Jusqu’à sa majorité, Jack avait ensuite vécu dans des dizaines de familles d’accueil différentes, puis à 18 ans, il s’était engagé dans l’armée. Sam fut très troublée par toutes ces découvertes. Elle n’aurait jamais pu imaginer ça,et elle avait du mal à faire le lien entre le militaire endurci qu’elle connaissait et le petit garçon apeuré qu’elle avait vu à l’infirmerie. Elle alla apprendre ses découvertes à ses deux équipiers qui furent également surpris. Puis elle retourna à l’infirmerie. Elle voulait être là si Jack se réveillait, elle ne voulait pas qu’il ait peur.
Sam trouva le petit garçon endormi mais très agité. Apparemment il faisait un cauchemar. Sam le secoua doucement et il se réveilla.
Sam : Ce n’est qu’un cauchemar, tout va bien.
Jack : Sam ?
Sam : Oui, je suis là. Je sais que les Janings n’étaient pas gentils avec toi, mais je te promets que ça n’arrivera plus. Je ne laisserais personne te faire de mal. Je te le promets.
Jack tendit les bras vers Sam et celle-ci accepta son étreinte avec un sourire.
Jack : Est-ce que je suis obligé de rester couché ? Je ne suis pas malade.
Sam : Tu avais besoin de te reposer. Je vais appeler le docteur, et s’il est d’accord, tu sortiras d’ici, ça te va ?
Jack : Ca me va.
Le médecin ne vit aucun problème chez Jack et le laissa partir avec Sam. Elle avait obtenu l’autorisation de le faire sortir de la base et avait préféré le faire pensant que ce serait mieux pour lui. Avant de quitter la base, Sam passa une dernière fois dans le bureau de Daniel. Les deux hommes n’avaient pas avancé et doutaient d’arriver à quelque chose. Sam leur demanda de continuer quand même et partit avec le petit Jack.
Arrivée devant chez elle, Sam constata que la voiture de Pete se trouvait là. Elle grimaça, elle n’avait pas trop envie de le voir pour le moment. Elle descendit de la voiture, attrapa la main de Jack et entra doucement. Pete arriva à sa rencontre et sans même s’apercevoir de la présence du petit garçon, il prit Sam dans ses bras et l’embrassa. Jack lança un regard noir à cet homme qui accaparait Sam mais Pete ne le voyait même pas. Sam repoussa Pete et il s’aperçut de la présence du petit. Il s’agenouilla devant lui avec un grand sourire pour lui dire bonjour, mais Jack préféra se cacher derrière les jambes de Sam.
Sam : Tu n’as pas à avoir peur. (lui souriant) Tu as oublié ce que j’ai promis ?
Il lui fit non de la tête mais ne lâcha pas ses jambes pour autant. Sam se retourna pour lui faire face, s’abaissa le prit dans ses bras et se releva. Jack se sentait tout à fait en sécurité avec elle, et enfouit son visage dans le cou de Sam. Sam le serra contre elle, puis une fois qu’il eut sorti sa tête de son cou elle lui indiqua Pete d’un mouvement de tête.
Sam : Il s’appelle Pete. Tu n’as pas à avoir peur de lui.
Pete : Salut.
Jack (hésitant) : … bonjour.
Pete : Et tu as un nom bonhomme ?
Jack :… Jack.
Pete : Ravi de te connaître Jack !
Pete lui souriait mais Jack restait de marbre. L’enfant ne l’aimait pas trop.
Sam : Tu vas rester un peu devant la télé Jack, je dois parler à Pete. Sois sage.
Elle le posa devant la télé et fit signe à Pete de la suivre hors de la pièce.
Pete : Un problème ?
Sam : Eh … je voulais juste te dire que Jack… c’est … le Général O’Neill.
Pete : Quoi ? Comment ?
Sam : Ca, je ne sais pas. On était en mission et … pouf !
Pete : Pouf ?
Sam : Oui. Pour le moment, on sait pas à quoi c’est dû, ni s’il est possible de le faire redevenir comme avant.
Pete : Et pourquoi tu l’as ramené ?
Sam : C’est un petit garçon de 4 ans, la base n’est pas l’endroit rêvé pour lui.
Pete : C’est sûr.
Sam : Il ne faut rien lui dire sur ce qu’il lui arrive.
Pete : Il ne va pas se demander où sont ses parents ?
Sam : Ils sont morts quand il avait trois ans. Il ne posera pas de questions.
Pete : Il croit quoi ? Que tu l’as adopté ?
Sam : Non, il … je lui ai juste dit qu’il allait rester avec moi pour le moment.
Pete : Et s’il reste comme ça pour toujours ?
Sam : Non, on trouvera une solution.
Pete : Mais si ce n’est pas le cas, tu vas pas le garder quand même !
Sam : Je sais pas, on verra…
Pete : On pourra toujours l’adopter si tu veux.
Sam ne répondit rien. Imaginer Pete étant le père de Jack. Non impossible, Jack serait fou s’il entendait ça, enfin… s’il était lui-même.
Sam : Pour le moment, on n’en est pas à là.
Elle rejoignit Jack sur le canapé. L’enfant vint immédiatement se caler dans ses bras. Pete s’assit également, mais Jack l’ignora totalement.
En fin de soirée, Sam emmena Jack dans la chambre d’ami. Elle lui prêta un T-shirt à elle pour qu’il puisse dormir. Mais alors qu’elle s’apprêtait à le laisser, il la retint par le bras.
Jack : S’il te plait, ne me laisse pas.
Sam : Je dors juste à côté.
Jack : S’il te plait. Je vais faire des cauchemars.
Sam : D’accord, je vais rester avec toi. Je reviens dans deux minutes.
Elle prévint Pete, et retourna auprès de Jack. Elle s’allongea à ses côtés et il s’endormit presque de suite dans ses bras. Sam réfléchissait. Elle dormait avec son Général. Si elle avait pu imaginer ça avant, elle aurait été persuadée d’être mal à l’aise. Mais là ce n’était absolument pas le cas, ce n’était pas son Général, juste un petit garçon de 4 ans très mignon et très attendrissant.
Le lendemain, Pete du partir rapidement, car il était attendu d’urgence à Denver. Sam pensa que ce n’était pas plus mal, elle se sentait mal à l’aise lorsque lui et Jack étaient là.
Sam prépara le petit déjeuner puis retourna dans la chambre d’amis pour réveiller Jack. Le petit dormait toujours. Il était adorable dans le t-shirt de Sam bien trop grand pour lui. La jeune femme s’assit auprès de l’enfant et le réveilla en douceur. Il se frotta les yeux, tout en gardant son pouce dans sa bouche. Puis il se releva et se glissa dans les bras de Sam assis sur ses genoux.
Sam : Tu as bien dormi ?
Il hocha la tête.
Sam : Tant mieux. Tu as faim ? Envie d’un petit dej ?
Il hocha la tête à nouveau. Sam se leva avec le petit dans les bras et ils allèrent dans la cuisine.
Sam : Qu’est ce que tu veux manger ?
Il haussa les épaules.
Sam(souriant) : Tu n’es pas très bavard le matin toi. (plus sérieuse) Quelque chose ne va pas ?
Jack : Je vais rester avec toi ?
Sam : Oui
Jack : Pour toujours ?
Sam : Qu’est ce que tu veux toi ?
Jack : Je veux rester avec toi.
Sam : Alors je te garde avec moi.
Sam préférait le rassurer. Si Jack redevait lui-même, il n’y aurait plus à se poser cette question, mais s’il restait tel quel, Sam était décidée à le garder. Elle pensait qu’il avait droit à une véritable enfance, le droit d’être heureux.
Jack (timidement) : Et Pete ? C’est ton amoureux ?
Sam : Eh … oui.
Jack : Peut-être qu’il voudra pas que je reste…
Sam : Il n’a pas son mot à dire. Je te garde avec moi. Alors (avec un grand sourire)… qu’est ce que tu veux manger ?
Jack lui répondit d’un sourire, il était rassuré. Ils prirent ensemble un copieux petit-déjeuner puis Sam téléphona à Daniel. Il n’avait toujours pas avancé et étant donné que ce langage lui était totalement inconnu, il ne pensait pas pouvoir trouver quoique ce soit.
Trois jours plus tard, aucune solution n’avait été trouvée et tous les linguistes consultés étaient arrivés à la même conclusion, sans aide extérieure, il serait impossible de traduire les inscriptions. Pendant ce temps, Jack s’était adapté à sa nouvelle vie. Il avait passé trois supers journées avec Sam. La jeune femme avait pris quelques jours de vacances, pour s’occuper de lui et ils s’étaient beaucoup amusés. Ce jour-là, Pete devait revenir en fin d’après midi. Sam se posait des questions. Il était possible qu’elle garde Jack pour toujours étant donné qu’aucune solution n’existait pour le moment, mais pour elle, il était exclu qu’elle élève Jack avec Pete. Pete serait sûrement un très bon père, mais il ne pouvait être le père de Jack, c’était vraiment trop bizarre a imaginer. De plus, elle avait vu en parlant avec l’enfant, que celui-ci n’appréciait pas vraiment son fiancé.
Comme prévu, Pete arriva en fin d’après-midi. Il embrassa Sam et fit un grand sourire à Jack qui l’ignora et prit place sur les genoux de Sam. Sam embrassa le front de l’enfant et lui demanda d’aller jouer.
Pete : Les choses n’ont pas changé. Il est toujours… enfant.
Sam : Oui. Et il est possible qu’on ne puisse pas revenir en arrière.
Pete : Tu veux le garder, n’est ce pas ?
Sam : Oui.
Pete (souriant) : Ne sois pas si nerveuse, je suis sûr qu’on sera des supers parents.
Sam : Pete …
Pete : Fais moi confiance.
Sam : Je vais adopter Jack.
Pete : On va l’adopter.
Sam : Non. Je… je ne veux pas t’épouser. Je crois qu’il vaut mieux qu’on se sépare.
Pete : Mais… pourquoi ?
Sam : C’est mieux comme ça.
Pete (énervé) : C’est à cause de ce gamin. J’ai bien vu qu’il ne m’appréciait pas trop, mais ça peut changer. Et tu vas pas laisser un morveux comme lui te dicter ce qu’il faut faire.
Sam avait hésité à lui parler, mais vu la manière dont il le prenait, elle ne regrettait plus son choix.
Sam : Il y a quelques secondes tu voulais l’adopter, et tu as vu la manière dont tu parles de lui maintenant !!!
Pete : Mais je ne vais pas me laisser avoir par un gosse.
Sam : Ma décision n’a rien à voir avec lui.
Pete : Oui, bien sûr.
Pete s’en alla furieux. Sam rejoignit Jack.
Jack : Il est où Pete ?
Sam : Parti.
Jack : Il ne voulait pas de moi ?
Sam : Non, ça n’a rien à voir avec toi. Tu voulais de lui toi ?
Jack : Non.
Sam (souriant) : Moi non plus. On est mieux tous les deux.
Jack : T’es pas triste qu’il soit parti ?
Sam : Non mon ange.
Jack : Moi je resterai toujours avec toi.
Sam (le prenant dans ses bras) : Je t’adore toi.
Jack : Sam ?
Sam : Oui ?
Jack : Est-ce que… est ce que je peux t’appeler maman ?
Sam : Oui mon ange.
Jack : Merci maman.
Le lendemain, Daniel et Teal’c vinrent leur rendre visite.
Daniel : Salut Jack !
Jack se cacha à nouveau derrière Sam.
Sam : Tu n’as rien à craindre mon ange. Ce sont des amis, tu les as déjà vus.
Daniel (amusé) : Mon ange ?
Sam : Daniel ! Ne commencez pas. Jack, tu peux nous laisser un peu s’il te plait.
Jack : Oui maman.
Le petit garçon tourna les talons et s’en alla jouer. Daniel et Teal’c regardèrent Sam surpris mais elle fit comme si de rien était et les invita à s’asseoir.
Daniel : On a réussi à contacter les Asguards et les Tok’ras mais personne n’a pu nous aider. Nos alliés n’ont jamais vu ça. J’ai peur qu’on ne puisse pas le ramener à la normale.
Teal’c : Envisagez vous de le garder avec vous Colonel.
Sam : Oui, je vais le garder.
Daniel : Ce n’est pas un peu rapide qu’il vous appelle maman…
Sam : Vous pensez que l’armée s’opposera à ce que je le garde ?
Daniel : Non, je ne pense pas, mais… vous en avez parlé à … Pete ?
Sam : J’ai rompu avec Pete.
Daniel : Ah bon. On ne savait pas.
Sam : Normal, c’était… hier.
Teal’c : Est-ce que ça a un rapport avec l’état du Général O’Neill ?
Sam : Pete voulait l’adopter. Vous imaginez ça !
Daniel : Alors c’est à cause de Jack ?
Sam : Non, oui, enfin… pas uniquement.
Daniel : Vous êtes sûr que c’est ce que vous voulez ?
Sam : Absolument.
Jack : Maman ?
Sam : Oui ?
Jack : Je peux venir.
Sam : Bien sûr, viens là.
Jack prit place sur les genoux de sa nouvelle maman, la tête calée contre son épaule.
Daniel : Tu te plais ici Jack ?
Jack hocha la tête en souriant.
Daniel : En tout cas, tu as une jolie maman.
Jack : Oui, c’est la meilleure maman au monde.
Jack tourna un visage souriant vers Sam qui embrassa l’enfant sur le front.
Jack : Et on va rester tous les deux pour toujours, hein maman ?
Sam (resserrant son étreinte autour de l’enfant) : Oui pour toujours.
Plusieurs mois passèrent. Jack s’était parfaitement fait à sa nouvelle vie et à sa nouvelle maman. Sam ne partait presque plus en mission de peur de laisser Jack seul, s’il lui arrivait quelque chose. Malgré la présence de l’enfant et des liens qui s’étaient formés entre la mère et le fils, Sam pensait encore beaucoup à son Général. Celui-ci lui manquait énormément. Un soir, Jack avait surpris sa maman à regarder une photo d’elle avec un homme. Il lui avait posé des questions et elle lui avait répondu avec un sourire triste que c’était un ami qui lui manquait beaucoup car elle ne l’avait pas vu depuis longtemps.
Cela faisait maintenant un peu plus de 7 mois, que Jack était redevenu enfant. Celui-ci se trouvait avec Sam dans son labo. Il aimait bien la regarder faire. Un rayon traversa la pièce, et Sam et Jack se retrouvèrent en une fraction de seconde dans un vaisseau Asguard. Jack courut immédiatement vers Sam, peu habitué à ce genre de chose. Sam le prit dans ses bras et se tourna vers Thor.
Sam : Bonjour Thor.
Thor : Salutation Colonel Carter.
Sam : Jack, c’est un ami. Il s’appelle Thor.
Jack : Il est bizarre.
Sam : C’est parce qu’il vient d’une autre planète.
Jack la regarda en fronçant les sourcils, puis de nouveau regarda Thor.
Sam : Thor, vous … pourquoi on est là ?
Thor : J’ai trouvé une solution pour O’Neill.
Sam : Vraiment ? Je croyais que vous n’aviez jamais vu ça.
Thor : C’est exact. Mais nous avons contacté les Furlings et ils nous ont dit ce qu’il fallait faire. Je suis maintenant en mesure d’aider O’Neill.
Sam : Je… c’est bien. Vous permettez que je lui parle avant.
Thor : Bien sûr. Je vais dans la pièce à côté, amenez le moi quand vous serez prêts.
Sam : D’accord, merci Thor.
Thor s’éloigna, Sam redéposa Jack sur le sol et se mit à son nouveau pour lui parler.
Sam : Je sais que tout ça est un peu … bizarre, mais ne t’inquiète pas.
Jack : C’est de moi qu’il parlait.
Sam : Oui.
Jack : Qu’est ce qu’il me veut.
Sam : Tu n’as pas à t’inquiéter.
Sam était partagée. Elle voulait vraiment revoir son Général. Elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui, mais elle s’était faite à son rôle de maman, et le petit Jack allait lui manquer.
Sam : On va aller voir Thor, et… il va juste vérifier si tu vas bien et ensuite on rentre à la maison.
Jack : Mais tu resteras avec moi ?
Sam : Oui bien sûr mon ange.
Elle reprit Jack dans ses bras et le serra très fort. Elle l’emmena ensuite dans la pièce adjacente et Thor lui indiqua où allonger l’enfant. Sam s’exécuta. Elle déposa Jack, l’embrassa sur le front mais alors qu’elle reculait Jack lui attrapa le bras. Elle lui fit un sourire rassurant et lui murmura à nouveau de ne pas s’inquiéter et qu’elle l’aimait.
Cela faisait une bonne heure maintenant que tout était redevenu normal. Thor avait à nouveau téléporté les deux militaires à la base, Jack était inconscient mais d’après l’Asguard il allait se réveiller très vite. Sam était à son chevet à l’infirmerie quand il ouvrit les yeux.
Sam baissa la tête gênée. Mais Jack passa une main sous son menton pour voir son visage. Elle releva timidement les yeux vers lui.
Jack : Je vous remercie Sam, vous n’avez pas idée de ce que vous m’avez offert pendant ces quelques mois. J’ai eu avec vous, l’enfance que je n’ai jamais eu. Vous êtes une maman géniale.
Sam : Merci. Je vais chercher un médecin.
Jack : Je vais bien, ne vous faites pas de soucis.
Sam : Il vaut mieux être prudent.
Après quelques examens, Sam retourna voir Jack avec Daniel et Teal’c.
Daniel : Content de vous revoir Jack !
Jack : Merci Daniel.
Daniel : Vous étiez un petit garçon adorable, dommage que vous ayez changé en grandissant.
Jack (faussement vexé) : Merci ! Daniel !
Daniel(amusé) : Vous avez l’intention de continuer d’appeler Sam maman ?
Sam : Daniel !
Pendant quelques temps, Daniel continua de les embêter tous les deux, sous l’œil de Teal’c. Puis ils laissèrent Jack se reposer un peu. Le lendemain, Jack alla voir Sam dans son labo. Il resta un instant à l’entrée pour l’observer. Elle avait les larmes aux yeux et regardait une photo. Jack s’approcha doucement, elle le vit et s’essuya les yeux. Il s’approcha encore pour voir la photo, c’était lui enfant.
Jack : Il vous manque ?
Elle hocha la tête.
Jack : Répondez moi honnêtement, vous… vous regrettez ?
Elle le regarda sans comprendre.
Jack : Est-ce que vous auriez préféré qu’il reste plutôt que je revienne ?
Sam : Non, bien sûr que non. Vous m’avez manqué aussi. Et… lorsqu’il était là, vous n’étiez pas là. Maintenant vous êtes revenu, et il est toujours là. Il est une partie de vous. Il me manque mais je ne veux pas vous perdre.
Jack la prit dans ses bras.
Sam : Ca va me manquer d’être maman.
Jack : Je comprends. Mais vous le serez probablement un jour.
Sam : Je ne sais pas …
Jack : Pourquoi est ce que vous avez rompu avec Pete ? Il est parti à cause de moi ?
Sam : Non. Lui voulait vous adopter.
Jack grimaça ce qui fit sourire la jeune femme dans ses bras.
Sam : Je savais très bien ce que vous en penseriez.
Jack : Alors c’est pour ça que vous avez rompu ?
Sam : C’est ce qui m’a décidé, mais je l’aurai fait de toutes manières. Je ne voulais pas l’épouser, je n’étais pas amoureuse de lui. (souriant)Et j’étais mieux avec mon petit garçon, qui d’ailleurs n’avait pas l’air d’aimer beaucoup Pete.
Jack : C’est vrai. (amusé et resserrant son étreinte) je voulais ma maman pour moi tout seul.
Sam : J’avais vu ça.
Jack (plus sérieux) : J’espère que je n’ai pas été un trop gros fardeau pour vous.
Sam : Vous n’étiez absolument pas un fardeau. Vous étiez (cherchant le mot qui convenait)… adorable.
Jack (amusé) : Je ne le suis plus ?
Sam lui fit un magnifique sourire tout en calant à nouveau sa tête contre son épaule.
Sam (rougissant) : Si.
Jack (amusé) : Vous me trouvez adorable ?
Sam : Oui, parfois, quand vous ne faites pas votre mauvaise tête.
Jack (faussement vexé) : Ma mauvaise tête ? Moi ? Jamais.
Sam se mit à rire doucement dans son cou. Quand elle releva la tête, elle fut surprise de voir le regard sérieux de Jack fixé sur elle. Une de ses mains avait quitté la taille de la jeune femme pour sa joue. Il la regardait dans les yeux.
Sam : Jack ?
Jack lui sourit en l’entendant prononcer son prénom.
Sam (ne pouvant retenir son sourire): Vous ne me considérez pas comme … votre maman ?
Jack se mit à rire doucement en enfouissant son visage dans le cou de la jeune femme.
Jack : C’est comme ça que vous considérait le petit Jack, et il est vrai que je suis intimement persuadé que vous seriez une super maman. Mais je vous assure que ce n’est absolument pas comme ça que je vous vois.
Sam : Ca me rassure. (amusé) Et ça m’aurait gêné à la base.
Jack (relevant la tête): Imaginez la tête des soldats si je m’asseyais sur vos genoux en salle de briefing en suçant mon pouce.
Sam se mit à rire à son tour. Elle se sentait à merveille contre lui.
Sam : Je suis contente que vous soyez revenu.
Jack posa ses lèvres sur le front de la jeune femme comme elle l’avait souvent fait avec le petit Jack. Puis il resserra son étreinte, et les deux se regardèrent front contre front, les yeux dans les yeux. Après quelques secondes, les lèvres de Jack s’approchèrent doucement jusqu’à se poser sur celles de Sam. Ce fut un baiser timide et très doux. Quand Jack se recula, il regarda en souriant la jeune femme qui souriait les yeux encore fermés. Il l’embrassa à nouveau, mais plus furtivement cette fois, et quand il se recula à nouveau, elle avait ouvert les yeux, mais n’avait pas perdu son sourire.
Jack : Est-ce que c’est une manière d’embrasser sa maman ?
Sam se mit à rire de plus belle et posa sa tête sur son épaule le regard tourné vers lui.
Sam : Non. (souriant) C’était juste pour me convaincre ?
Jack (sérieux) : Non. J’en avais juste envie.
Sam l’embrassa sur la joue, une fois, deux fois, trois fois, s’approchant de plus en plus de ses lèvres. Mais Jack n’était pas très patient et alors qu’elle s’apprêtait à l’embrasser à nouveau sur la joue, il tourna légèrement la tête, et les lèvres de la jeune femme rencontrèrent les siennes. Surprise l’espace d’une seconde, elle ne réagit pas de suite, puis répondit au baiser de Jack.
Jack (souriant) : J’en avais encore envie.
Sam ne savait pas trop quoi lui dire, elle était heureuse, mais aussi un peu mal à l’aise. Elle baissa les yeux et se colla plus à lui. Jack ne voulant pas la brusquer, se contenta de la tenir contre lui, une main autour de sa taille et l’autre dans les cheveux de la jeune femme.
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, Jack regardait le visage de Sam contre son épaule. Elle gardait les yeux fermés, mais une larme coulait sur la joue. Cela le troubla quelque peu, il ne savait pas trop quoi dire. Il essuya cette larme et Sam ouvrit les yeux. Leurs regards s’accrochèrent et alors que Sam s’apprêtait à nouveau à baisser les yeux, Jack glissa sa main sous son menton pour garder les yeux bleus de la jeune femme en face de lui. Il la vit se mordre la lèvre, elle était nerveuse. Tout en maintenant son visage au niveau du sien, il s’approcha pour l’embrasser.
Jack : Ce n’est pas une chose que j’ai souvent l’habitude de dire, et à part à Charly, je ne l’ai jamais dit à personne, mais je veux te le dire à toi. Je t’aime Sam.
Des larmes se remirent à couler sur les joues de Sam. Elle ne s’attendait vraiment pas à ça. Elle connaissait suffisamment Jack pour savoir que ce n’était pas le genre de chose qu’il disait. Jack ne savait pas trop comment interpréter le silence de la jeune femme. Il était aussi gêné, car il venait de se livrer à elle, et il avait très peur de ne pas avoir en retour ce qu’il voulait tellement. Le silence étant trop dur pour lui, il décida de poursuivre.
Jack : Je sais que tu ne t’attendais certainement pas à ça de moi, en tout cas pas à ce que je te le dise, mais… je crois que j’avais besoin de te le dire et … tu as tellement fait pour moi. Ces derniers mois tu m’as donné l’enfance que je n’ai pas eu, et avant ça… pendant toutes ces années…
Sam le fixait toujours en pleurant sans rien dire.
Jack : Si tu pouvais me répondre quelque chose, ce serait bien, …même pour me rire au nez… mais là je ne suis vraiment pas à l’aise.
Sam se mordit la lèvre, il attendait qu’elle dise quelque chose mais elle se sentait bien incapable de dire quoique ce soit. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Elle paniquait complètement. Elle réussit juste à prononcer un « je suis désolée » et sortit précipitamment du labo. Jack la regarda partir sans bouger, et surtout sans comprendre. Il avait pourtant cru… elle avait répondu à ses baisers, elle lui avait sourit… s’était il trompé ? Elle était partie sans explication.
Sam de son côté avait les idées très embrouillées. Elle avait fui, elle avait eu peur, alors elle avait fui. Elle s’était réfugiée dans ses quartiers, et s’était allongée sur le lit en serrant contre elle le nounours qu’elle avait offert au petit Jack. Elle pleurait. Mais cette fois ce n’était pas parce qu’elle était contente mais plutôt parce qu’elle s’en voulait. Jack lui avait ouvert son cœur, chose qu’il ne faisait jamais, et elle l’avait planté sans un mot. Elle lui devait des explications mais elle n’en avait pas le courage. Elle finit par s’endormir, tout comme Jack qui s’était réfugié dans ses quartiers.
Au beau milieu de la nuit, elle se réveilla. Elle n’avait cessé de revivre la scène du labo dans ses rêves, et elle se sentait de plus en plus mal vis-à-vis de Jack. Il était presque 3 heures du mat, mais ça lui était égal, elle se leva, elle voulait voir Jack.
Arrivée devant ses quartiers, elle hésita. Il allait peut-être être fâché, et après tout, il n’aurait pas tort. Elle entra doucement, alluma la lampe de chevet et s’assit à ses côtés. La lumière ne l’avait pas réveillé. Elle le regarda, il avait les traits tirés et les yeux rouges. Une boule se forma dans l’estomac de Sam. Le Général O’Neill avait pleuré à cause d’elle, le grand Jack O’Neill, un militaire entraîné et endurci. Elle s’en voulait.
Elle passa une main sur sa joue et il se réveilla. Il fixa sur un elle un regard sans émotion. Elle n’arrivait pas à lire en lui ce qu’il pensait. Elle baissa les yeux puis les releva, c’était à elle de parler.
Sam : Jack, je suis désolée. Je n’aurais pas dû partir comme ça. Mais… j’ai pris peur. Je…
Elle ne savait pas trop quoi lui dire de plus. Mais visiblement, il attendait plus d’elle. Il la fixait toujours sans parler.
Sam : Ce que tu m’as dit… ce n’est pas le genre de chose qu’on entend souvent. Et… je n’y étais pas préparée. Je…
Elle se remit à pleurer, elle n’y arrivait pas. Elle ferma les yeux un instant mais elle sentit deux bras l’encercler. Elle rouvrit les yeux et il était là, tout contre elle. Elle se laissa aller dans ses bras puis l’embrassa. Elle n’arrivait pas à lui dire ce qu’elle ressentait alors elle voulait lui faire comprendre. Il répondit à son baiser puis l’attira plus contre lui et l’allongea à ses côtés. Il posa sa tête dans le cou de Sam et laissa ses bras encerclés autour d’elle. Sam vit une larme coulée sur sa joue. Toujours allongée, elle se tourna sur le côté pour lui faire face, mais il baisa les yeux. Elle lui releva le visage et essuya ses larmes.
Sam : Pardon.
Jack (chuchotant) : Tu m’as fait tellement peur. J’ai cru que…
Sam : Je suis désolée, je ne voulais pas. Je…
Jack : Je t’en prie Sam…j’ai besoin de l’entendre.
Sam : Je t’aime.
Jack sourit et la serra contre lui. Ils s’endormirent ainsi.
Quand Sam se réveilla le lendemain, elle se sentit observée. Elle était allongée, le dos contre le torse de Jack. Elle tourna légèrement la tête vers lui, il était appuyé sur un coude et la regardait. Elle lui sourit mais il ne bougea pas et ne réagit pas. Sam prit peur, son sourire disparut et elle le regarda inquiète. Jack vit sa peur et se décida à rompre le silence.
Jack : Je veux juste savoir si tu es sûre.
Sam : Je le suis.
Un sourire apparu sur les lèvres de Jack. Mais Sam le regardait toujours inquiète. Jack la serra contre lui.
Jack : Tout va bien aller Sam.
Un sourire apparut enfin sur le visage de Sam. Puis les deux militaires s’embrassèrent.
Jack : Tu trouverais que je précipite les choses si je te demandais en mariage ?
Sam : C’est une demande en mariage ?
Jack : Si tu as l’intention de me répondre oui, oui, sinon …non.
Sam (dans un murmure) : Oui.
Jack la serra contre elle et l’embrassa à nouveau. Puis il glissa ses lèvres dans son cou pour lui murmurer à l’oreille.
Jack : Et je veux que tu sois la mère de mes enfants.
Sam (souriant) : Pleins de petits Jack.
Jack (sur le même ton) : Et des petites Sam.
Les deux rirent puis s’embrassèrent encore.
FIN