Aurélia
Fic n° 65
2 février 2006
aurelia_49yahoo.frSaison : la huit,
Episode : zéro heure : fin.
Genre : fantaisie.
Disclaimer : les personnages et l’univers de Stargate ne m’appartiennent pas.
Résumé : trop court pour en faire un.
Avertissement : c’est très court. Une petite idée légère qui a jailli au cours de mes insomnies…
Je suis blanche…
Je suis blanche, fine et …vierge
Il y a longtemps que j’attends mon tour, serrée contre mes sœurs dans le noir. Nous nous tenons chaud les unes les autres, ignorantes du sort qui nous est réservé.
Tout peut arriver. Une très longue attente de plusieurs jours, semaines ou mois. Cela fait longtemps que nous sommes là… il me semble une éternité.
Des soubresauts ? On nous transporte ? allons-nous enfin quitter la réserve où il fait si froid ? Voilà ! un choc sourd, nous sommes arrivés à destination.
L’ angoisse est là, permanente. A quoi vais-je servir ? Serais-je utile à quelque chose ? à quelqu’un ? ou alors après m’avoir utilisée, me jettera t –on comme un kleenex usagé, dans l’indifférence la plus totale ?
Je rêve de connaître la gloire, de passer de mains en mains, de voir les hochements de tête des grands de ce monde en me voyant, être utile, indispensable.
Toutes ses questions me turlupinent.
Comme un voile déchirant l’obscurité, un crissement sourd me fait sursauter, et la lumière jaillit. Je suis dans un bureau. On m’a posée là sur la table, moi modeste feuille blanche dont le haut s’orne d’un sigle étrange : SGC.
Il m’a posée sur la table, je suis sur le dessus de la pile. Tout peut arriver maintenant. Il me glisse avec quelques unes de mes sœurs dans son imprimante.
Vais-je être un simple papier administratif ? une circulaire ? une lettre plus personnelle ? une lettre d’amour ? Oh oui ! j’aimerais être la lettre d’amour qu’il écrirait à Sam.
Non, ce n’est sûrement pas ça. Je l’observe depuis mon bac à papier. Il est soucieux, il est tendu. Il tape fort sur le clavier de son portable. Ce qu’il écrit est sérieux.
Il est tout le temps dérangé. Le téléphone, des visites. De temps à autre il s’absente. Il revient, rêvasse un peu, replonge dans son texte. Je suis impatiente.
Voilà, il a fini, il met en route l’imprimante. Le texte s’imprime.
Je le lis au fur et à mesure.
C’est une lettre au général Hammond.
Oh non, je suis une lettre de démission ! je suis triste.
En quelques secondes le texte est tapé.
Il m’a posée sur le bureau. Puis il me prend dans ses mains chaudes, me relit. Il hoche la tête de temps en temps. Le stylo dans sa main hésite. Voilà ça y est il a signé.
Je n’ai pas fait attention aux derniers mots, toute à ma douleur de le voir s’en aller. Je n’aime pas les départs.
" Never mind", l’espoir revient. Il ne va pas partir.
Et ces grands jambages en bas de page : Jack O’Neill.
Il me laisse sur la table. Seule. Mon rôle est terminé. Mon avenir est tracé. Je sais que je ne serais pas importante, ma fin approche, ce que je redoutais arrive.
Le soir quand il revient, il me prend et me roule en boule et me jette dans la poubelle.
Malgré tout, je suis heureuse, il reste.
L’espoir n’est pas mort. Une autre de mes sœurs fera un merveilleux voyage entre son bureau et celui de Sam . Il l’écrira sa lettre d’amour, j’en suis sûre.
FIN