Auteur : Warrius
E-mail : warriuszero@hotmail.com
Saison : saison 6, après l’épisode Secret d’Etat.
Genre : C’est pas facile, à dire, j’ai mis un peu d’aventure, un peu de psychologie des personnages, un peu d’humour et la surprise qu’annonce le titre évidemment.
Résumé : Après la mort de Daniel Jackson, la réapparition d’Anubis et la révélation du programme Stargate aux membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement Américain décide de renforcer les effectifs du programme Stargate, et SG-1 ne fait pas exception à la règle.
Disclaimer : comme c’est ma première fic je vais faire ça dans les règles. Aucun personnage, logo ni autre ne m’appartient, tout est la propriété exclusive de la MGM, de Double Secret et de Gekko Corp. Les personnages, évènements et les lieux décrits dans ce récit sont purement fictifs. Si une quelconque ressemblance avec des faits réels existait, ce serait une pure coïncidence. Ce récit est réalisé dans un but non lucratif, il est rédigé pour le plaisir de la communauté de fan et de l’auteur.
Note de l’auteur : ceci est ma première fiction, j’espère que mon style et mes idées vous plairont. Si je rédige aujourd’hui en novembre 2005, alors que la saison 9 pointe déjà plus que le bout de son nez, une fiction qui se déroule lors de la saison 6, c’est pour que je puisse mieux introduire un personnage qui sera récurrent dans toutes mes fictions qui suivront les grandes lignes des la série télé. Donc nous verrons réapparaître l’ami Daniel, mourir Janet, partir Hammond, etc., etc., mais nous reparlerons de cela le moment venu, maintenant place à SG-1.
Note N°2 : Les parties en italique représentent les pensées des personnages quels qu’ils soient, je préciserait de qui il s’agit en cas d’ambiguïté et les parties en parenthèses représentent les réactions d’un hypothétique réalisateur ou d’un spectateur tatillon ainsi que des commentaires personnels.
Note N°3 : Un grand merci à Whoami pour le boulot de relecture effectué.
Note N°4 : Bonne lecture.
Ne pas publier sans mon autorisation.
Niveau 27, bureau du Major Général Hammond, 16 septembre 2002 17h16.
Trois coups sourds résonnèrent.
- Hammond : Entrez.
La porte s’ouvrit et un lieutenant-colonel de l’US Air Force entra dans le bureau. Il avait la cinquantaine, faisait dans les 1m85 et avait une carrure plutôt imposante. Il arborait une magnifique barbe, bien entretenue, qui mangeait presque la totalité de son visage. En dehors de cela quand il était rasé, il avait des faux airs de Daniel, même s’il avait l’air plus sévère, plus grave que le jeune archéologue et qu’il avait les yeux marron foncés, presque noirs. Il était d’un brun profond, même si il commençait à être grisonnant et avait une coupe de cheveu similaire à celle du colonel O’Neill. Son visage ne laissait paraître aucun sentiment. L’absence d’ailes sur son uniforme indique que c’est un pilote encore actif.
- Colonel inconnu : Bonjour mon général. Lieutenant-colonel de Beaumont au rapport.
- Hammond : Ha colonel, je vous attendais. Asseyez vous je vous prie.
- Beaumont : Merci mon général.
- Hammond : On vous a mis au courant pour votre mission ici ?
- Beaumont : Oui, le Pentagone est prévoyant. J’ai pu parcourir tous les rapports de mission de SG-1, mon général. La réputation qu’ils ont acquise à l’état major n’est pas galvaudée bien au contraire. Ils m’ont même fait repasser tous les tests d’aptitudes pour vérifier mes capacités. Cependant …
Le colonel s’interrompit, songeur.
- Hammond : Quelque chose vous gène colonel ?
- Beaumont : Oui en effet mon général. Le SG-1 est une équipe soudée et j’ai peur d’être un élément perturbateur.
- Hammond : Ne vous en faites pas. Vous connaissez déjà le colonel O’Neill et le major Carter il me semble, vous devriez vous en sortir. Revenez me voir à 18h30, j’aurais fini le débriefing de SG-1 et je vous présenterai. Pendant ce temps vous pourrez vous reposer. Rompez.
- Beaumont : A vos ordres mon général.
Le colonel sortit et rendit dans ses quartiers.
Niveau 25, quartiers du lieutenant-colonel de Beaumont, 17h32
Les soldats lui avaient apporté ses affaires, soit une cantine contenant quelques habits, livres, photos, CD et un ordinateur portable. Bon c’est pas tout ça, mais va falloir que je range tout ce bazar. En même temps j’ai une heure, je devrais y arriver.
Il avait presque fini de s’installer quand il aperçut une photo dans son bagage. Il s’en saisit, se laissa tomber sur une chaise. Il caressa alors le visage d’une femme et de deux enfants.
- Beaumont, à haute voix : Vous me manquez tous les trois, vous me manquez terri…
Plus rien ne put sortir de sa gorge, comme à chaque fois qu’il revoyait cette photo. Il ne put se retenir de pleurer.
Niveau 21, infirmerie, au même instant
- Jack : Dites Vampirella, vous en avez pas marre de me vider de mon sang à tout bout de champ ?
- Janet : Mon colonel, c’est la procédure normale. Laissez vous faire je vous prie.
- Jack : Mais puisque je vous dit que je vais très bien, c’est pas la peine de perdre votre temps.
- Sam, l’air innocent : Mon colonel, le docteur Frasier a raison, vous devriez vous calmer. Ce n’est pas une toute petite prise de sang qui va vous tuez. Ne me dites pas que vous avez peur ?
Elle dit cela en faisant ce sourire au quel le colonel ne résistait jamais, et qui une fois de plus fit son effet.
- Jack, l’air un peu grognon : Bon, ça va, ça va, faites la moi cette piqûre. Mais gare à vous si vous me faites mal.
- Janet : Ne vous inquiétez donc pas colonel. Je ne vous ferai mal que si vous continuez à gigoter, alors pour l’amour du ciel tenez vous tranquille 5 minutes.
Jack grommela des mots incompréhensibles en se calmant. De son côté Sam réprimait difficilement une forte envie de rire. A chaque fois c’était la même chose : dès qu’ils rentraient de missions, et que le docteur Frasier voulait faire la prise de sang de contrôle au colonel, celui-ci en faisait tout un cirque.
- Janet : Voilà colonel, c’est terminé. Sans douleur et sans effet secondaire. Ca ne vous a pas tué à ce que je vois. Bon vous pouvez y aller. De mon côté, je vais analyser tout ça.
- Jack : Sans douleur, sans douleur, c’est vite dit ça.
- Sam, sur un ton faussement fâché : Mon colonel, vous n’avez pas un peu finit de vous plaindre, ce n’est tout de même pas aussi terrible qu’une séance de torture avec Apophis.
- Jack : Carter, je me plains comme toutes les vieilles personnes, voilà tout. Et puis vous savez, il y a peut être des gens qui trouveraient du plaisir à se faire torturer par Apophis.
Sam resta en suspens quelques secondes, ce que venait de dire Jack l’étonnant au plus haut point.
- Jack : Je plaisante Carter. Personne n’aimerait ça, sauf peut-être certains aux pratiques douteuses.
- Sam, reprenant là où elle avait été arrêtée : Vous savez mon colonel, je vous assure que cette visite médicale n’est pas aussi terrible que vous le prétendez, on en sort toujours en un seul morceau et sans égratignure …
- Jack, l’air faussement outré : Sans égratignure !!! Et ça !!!
En même temps, il releva sa manche sa terrible blessure. Sam ne put s’empêcher de pouffer de rire.
- Jack, sérieux : Qu’est ce qui vous fait rire major ?
- Sam, peinant à se contrôler : Rien … rien mon colonel. Je … je vous retrouve pour … le débriefing, j’ai des dossiers à ranger.
Sa bonne excuse lui permit de s’éloigner et d’éclater de rire, ce dont Jack se rendit compte.
- Jack : Carter, c’est pas bien de se moquer des gens.
- Sam, tentant de se contrôler : Excusez moi, à tout à l’heure mon colonel.
- Jack : C’est ça, à tout à l’heure.
De son côté, Jack partit flâner dans les couloirs. Sam se rendit vers son labo, retrouvant peu à peu son calme. De leur côtés, Teal’c méditait, et Jonas était profondément absorbé par une traduction inachevée de Daniel Jackson, ce dernier ne parvenant pas à trouver le sens de plusieurs mots et la construction grammaticale du texte. Ils vaquèrent ainsi à leurs occupations jusqu’aux environs de 18h, où chacun se rendit en salle de briefing.
Niveau 27, salle de briefing, 18h00
- Hammond : Tout le monde est arrivé ? Non, le colonel O’Neill est encore en retard à ce que je vois.
- Jack entrant dans la salle, l’air innocent : Non non, je suis là.
- Hammond : Colonel, il faudra que vous songiez sérieusement à vous acheter une montre.
- Jack : J’y songerai mon général, j’y songerai.
- Hammond : Bon, trêve de bavardage, qu’avez-vous trouvé sur P2A-704 qui soit un temps soit peu intéressant ?
- Jack : Eh bien mon général, hormis une dense forêt de résineux et un temps de cochon, pas grand-chose.
- Sam : Je suis du même avis que le colonel, il n’y a rien d’intéressant sur cette planète. J’ai bien repéré un filon de Naquadah, mais il est trop pauvre et trop petit pour valoir la peine d’être mis en exploitation. Je pense d’ailleurs que c’est pour ça que l’on n’a pas trouvé de traces de civilisations. La mine a du être abandonné il y a des milliers d’années, et depuis plus personne n’est revenu sur cette planète.
- Hammond : Rien d’autre à ajouter ? (silence) Bon alors le débriefing est terminé. Mais restez ici, j’ai quelqu’un à vous présenter. Soldat, allez chercher le colonel, et faites le rentrer directement.
Quartier du lieutenant-colonel de Beaumont, vers 18h10
Le colonel parvenait peu à peu à calmer son chagrin. Il lui fallu faire un effort intense pour se ressaisir complètement. Il savait qu’il serait présenté à SG-1 dans peu de temps. Il fallait qu’il soit présentable. Il alla dans sa salle de bain pour se rafraîchir le visage et les idées par la même occasion. Il se concentra pour faire le vide dans sa tête et ne plus penser qu’à son entretien avec SG-1. Diverses questions assaillirent alors le vétéran. Comment vont-ils prendre la nouvelle ? Ne vont-ils pas me rejeter ? Il entreprit alors de remettre son uniforme correctement, quand quelqu’un frappa à sa porte. Il regarda sa montre, elle affichait 18h12. Bizarre, le général m’avait donné rendez vous à 18h30 …
- Beaumont : Entrez.
- Soldat : Mon colonel, le général Hammond désire vous voir immédiatement en salle de briefing.
- Beaumont : Bien, j’arrive.
Il attrapa sa casquette et suivit le soldat.
Salle de Briefing, 18h20
A l’entrée le soldat lui fit signe de pénétrer dans la pièce. Le colonel frappa tout de même sur l’huisserie, plutôt que de débouler dans la pièce.
- Hammond : Entrez colonel, nous n’attendions plus que vous
- Sam&Jack avant même que le colonel n’ait pu prendre la parole : Jean ?!?!
- Beaumont, dont le visage s’éclaira d’un coup : Jack ! Sam ! Comment allez vous ?
O’Neill et son major se levèrent en même temps pour aller à la rencontre de leur ami. Jack se jeta littéralement sur lui.
- Jack : Content de t’revoir vieille fripouille ! Ca fait combien d’années ?
- Jean : Ca doit faire bientôt 7 ans, depuis que tu travailles pour le projet Stargate en fait.
Il se tourna alors vers Sam et lui donna à forte accolade à elle aussi.
- Sam : Moi aussi je suis contente de vous revoir.
- Jean : Le plaisir est partagé Sam.
- Hammond : Excusez moi d’interrompre ces retrouvailles, mais il faut que je présente votre mission à toute l’équipe.
- Jack&Sam&Jean : Bien mon général.
- Hammond : Allez donc vous asseoir colonel de Beaumont. Voici la situation : après les attaques lancées par Anubis contre nos forces et la révélation du programme Porte des Étoiles au membres permanents du Conseil de Sécurité à l’ONU, l’état major et le gouvernement ont décidé de renforcer les effectifs des équipes SG, TOUTES les équipes, insista Hammond en fixant Jack, qui allait rouspéter pour changer. En conséquence, je vous présente votre nouvel équipier, le lieutenant-colonel de Beaumont. Colonel, inutile de vous présenter au colonel O’Neill et au major Carter, mais voici Teal’c et le docteur Jonas Quinn.
Teal’c s’inclina à son habitude pour saluer le nouveau venu, salut que lui rendit de la même façon le colonel. Jonas, quant à lui, serra la main du colonel.
- Jonas : Enchanté de vous connaître colonel. Soyez le bienvenu dans l’équipe.
- Jean : Merci beaucoup docteur.
Ils se rassirent et le général repris la parole
- Hammond : Colonel, avez-vous quelque chose à ajouter ?
- Jean : Oui général, j’espère me montrer digne de l’honneur que l’on me fait en me faisant intégrer l’équipe SG-1. J’espère aussi que je ne gênerai personne par ma présence ici …
- Jack, coupant son ami : Non mais tu veux rire mon vieux, c’est les affreuses têtes de serpents que tu va gêner, pas nous.
- Sam : C’est pareil pour moi, je ne vais pas vous dire de vous en aller.
- Jean : Merci.
- Hammond : Bon, pour laisser le temps au lieutenant-colonel de Beaumont de s’habituer un petit peu à la base, demain vous avez quartiers libres ; je ne peux pas non plus repousser les missions de SG-1 at vitam aeternam, vous me comprenez colonel ?
- Jean : Parfaitement mon général.
- Hammond : Alors tout est pour le mieux. Rompez.
Le général se leva en même temps que ces trois subordonnés. Jack et Jean s’en approchèrent alors.
- Jack : Euh, excusez moi mon général, mais j’ai une petite question.
- Hammond : Qui y a-t-il colonel ?
- Jack : C’est à propos du commandement en second de SG-1 mon général …
- Hammond : Ha je vois colonel. J’avais l’intention de confier le commandement en second au colonel de Beaumont, du fait de son grade plus élevé et de ses états de services plus que remarquables.
- Jean : Permettez moi de m’opposer à cette décision mon général.
- Hammond, l’air surpris et quelque peu agacé par ces paroles : Comment cela ? Vous n’êtes pas là depuis 2h et vous jouez déjà les insubordonnés ?
- Jean : Je ne me permettrais jamais mon général. Je refuse de prendre le commandement en second de SG-1 car je n’ai aucune expérience du terrain. De plus si j’ai des hommes avec moi, ils obéiront plus facilement au major Carter ou au colonel O’Neill qu’à moi même. Enfin, le SG-1 est une équipe très soudée, et je refuse de m’immiscer là où je n’ai pas de rôle à jouer. C’est pourquoi je refuse ce commandement en second pour le laisser au major, elle saura bien mieux que moi ce qu’il y a à faire en cas de coup dur.
- Hammond, rassuré : Vous avez raison. Le commandement en second reviendra donc au major Carter.
- Jean : Une dernière question général : pour le labo ?
- Hammond : Vous aurez les locaux à côté du laboratoire du major Carter, j’ai fait aménager les pièces spécialement pour le matériel que vous allez utiliser.
- Jean : Merci beaucoup mon général.
Il laissa s’éloigner le général et pensait déjà à la façon dont il organiserait ses locaux quand Jack le sortit de ses pensées.
- Jack : Un labo ? Ne me dit pas que tu es comme Carter : un accro aux recherches ?
- Jean : Cela fait plus de 9 ans que je ne fais que ça. Alors pour moi, ce sont plutôt les opérations spéciales qui sont devenues quelque chose de rare. Mais ne t’inquiète pas je n’ai pas trop perdu la main, si c’est ce que tu veux savoir, j’effectue régulièrement une petite descente à Fort Banning.
- Soldat : Colonel de Beaumont.
- Jean : Oui ?
- Soldat : Un appel pour vous du hangar.
- Jean : Bien j’arrive. Excuse moi Jack.
Jean s’empara du téléphone
- Jean : Allo … Plaît-il sergent, pourriez-vous répéter… Bon sang, ils sont arrivés vite je ne les attendaient pas avant une semaine. Eh bien, merci sergent, j’arrive tout de suite.
- Jack : Qui était-ce ?
- Jean : Le sergent Siller qui vient de m’informer que mon matériel est déjà arrivé ; je vais le récupérer tout de suite.
- Jack, faussement fâché : Ah oui je vois, monsieur préfère son petit matériel à ses amis.
- Jean : Jack ?
- Jack : Oui ?
- Jean : La ferme !
- Jack : Toujours aussi direct à ce que je vois.
- Jean : Je ne m’améliore pas avec le temps. Et je me permets de te rappeler que je suis nouveau ici, il faut que je m’installe. Si tu veux savoir, oui je pense à la même chose que toi mais je vais devoir passer toute la nuit au labo pour installer le matériel donc non pas ce soir, désolé. Allé mon vieux j’y vais, ne faisons pas attendre Siller.
- Jack : Comme tu veux, mais tu vas rater quelque chose.
Jean était déjà partit. Il alla d’abords rapidement se changer, car l’uniforme officiel pour jouer les déménageurs, ce n’est pas l’idéal. Puis il fila en direction des ascenseurs pour aller à la surface récupérer les colis en provenance de Washington. J’en connais qui vont être surpris quand ils verront ce que j’apporte.
Niveau 1, hangar de la base de Cheyenne Mountain, 18h35
Il atteint enfin le hangar en surface où l’attendait Siller ainsi que de grosses caisses estampillés du mot FRAGILE
- Siller : Bonjour mon colonel. Ces colis sont arrivés il y a une demi heure environ. On m’a dit d’en prendre grand soin, car il parait que c’est du matériel très fragile.
- Jean : Il n’y a pas qu’en apparence que c’est fragile, sergent. Aidez moi à bouger cette caisse là et faites attention, c’est la plus délicate.
- Siller : Excusez ma curiosité mon colonel, mais il y a quoi là dedans ?
- Jean : J’excuse tout à fait votre curiosité, mais je ne vous dirais pas ce qu’il y a là dedans, c’est une surprise. Enfin vous le saurez bien vite car j’aurais de toute façon besoin de vos services pour la monter, ma surprise.
- Siller : Bien mon colonel. On va à quel niveau ?
- Jean : 19, sergent. Même niveau que le laboratoire du major Carter.
La caisse occupant tout l’espace les deux hommes étaient à l’étroit dans cet ascenseur. Ils furent soulagés de pouvoir en sortir, perdant ainsi cette désagréable sensation de ressembler à une paire de sardine à l’huile. La partie dans le monte-charge entre les niveaux 11 et 19 fut un peu plus agréable.
- Jean : Allons y doucement sergent, on ne peut pas manœuvrer aussi aisément ici que dans le hangar.
Les deux hommes parvinrent au niveau du futur laboratoire du lieutenant-colonel, déposèrent leur encombrant colis, et repartirent pour aller chercher les deux autres caisses qui attendaient toujours dans le hangar. Une fois les trois dans le laboratoire, Jean pris une feuille de papier, marqua en gros dessus « NE PAS DERANGER », la placarda sur la porte et, avec Siller, ils commencèrent à déballer les colis de Washington.
Niveau 19, labo du lieutenant-colonel de Beaumont, vers 00h25
- Jean : Bon sang Siller, je ne pensais pas que ce serait si difficile à installer, mais on l’a fait. Il n’y a plus qu’a les étalonner, mais ça je le ferais avec quelques heures de sommeil en plus.
- Siller, en sortant du labo : Je vous comprend mon colonel. C’est le major Carter et le docteur Frasier qui seront contentes quand elles verront ça
Alors que Jean allait verrouiller la porte pour la nuit, une voix derrière lui l’interrompit.
- Sam : Et qu’est ce qui est sensé me faire plaisir avec Janet ?
- Jean, simulant une colère subite : Vous espionnez vos supérieurs hiérarchiques major ?
- Sam, entrant dans le jeu, avec un toute petite voix : Non pas du tout mon colonel, je travaillais dans mon labo et …
- Jean, l’air de donner une leçon : Bon, bon ça va, ça va, je ne vous en tiendrais pas rigueur.
- Siller : Excusez moi mon colonel, mais je suis crevé, je vais me coucher.
- Jean : Bien Siller, bonne nuit. Merci pour votre aide.
- Siller : Bonne nuit mon colonel.
Jean se retourna vers Sam, un large sourire barrant son visage, mais avec une certaine fatigue dans le regard. Sam le remarqua et constata que c’était la même expression que lorsqu’ils avaient fait équipe au Pentagone, ce qui lui glaça le sang.
- Jean : Alors Sam, vous voulez voir ce qui va sûrement vous contenter avec le docteur Frasier ?
- Sam : Eh bien Jean, euh pardon, … mon colonel, je veux bien voir ça. Vous m’intriguez.
- Jean : Pas question Sam, c’est une surprise.
- Sam, avec des yeux de cocker : S’il vous plaît ! Je n’en parlerais à personne !
- Jean, ouvrant la porte : Vous avez gagné. Attention … Tadammm !!!
- Sam : Waouh !!! Je savais que vous aviez le bras long, mais à ce point …
- Jean : Disons que j’ai su frapper aux bonnes portes, et agiter devant les bonnes personnes le chiffon de l’intérêt national.
- Sam : Mais au fait, vous travaillerez où avec tout ça ?
- Jean : Dans la pièce d’à côté. Ces installations ne sont pas exclusivement dévolues à mon usage personnel, loin de là. Je les ai obtenu car j’en avais besoin pour continuer mes recherches personnelles. Elles apporteront un plus indéniable à la base. Bon nombre de procédures seront simplifiées par leur présence. Et encore vous n’avez pas tout vu. Regardez… Les images proviennent du niveau 24. Il n’y a que là où je pouvais l’installer, avec la bénédiction du général Hammond, bien sûr.
En même temps il désigna à Sam un écran de contrôle. Ce qu’elle y vit lui fit un choc.
- Sam, effarée : …
- Jean : Je ne vous le fais pas dire. Je vous comprends. Je n’en suis moi-même pas revenu quand j’ai vu ma demande acceptée.
- Sam : J’vous comprends. Il est paramétré ?
- Jean : Non, pas encore. Je suis trop fatigué.
- Sam : D’ailleurs il se fait tard. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Allez donc vous reposer, on continuera demain.
- Jean : Vous avez raison. Bonne nuit et à demain.
Jean vérifia le bon fonctionnement de la climatisation de la pièce du niveau inférieur, boucla la porte du labo, et partit dans les couloirs de la base avec Sam en direction de leurs quartiers. Arrivés à un croisement, ils se souhaitèrent bonne nuit, chacun partant de son côté.
En arrivant dans sa chambre, Sam repensa à ce qu’elle avait vue dans le regard de son ami. Quand ils avaient commencé à travailler ensemble il y a bientôt 9 ans, elle avait déjà vu cette lueur au fond de ces yeux. Au fil des mois, celle-ci s’était un peu estompée. Puis elle avait rejoint SG-1. Lui avait été bombardé à la tête d’une équipe de recherche en Zone 51 chargée de continuer l’étude la porte, et de tout ce que l’on pourrait rapporter et avec en plus, le statut d’officier en second de la base (2IC en jargon militaire américain). Ils ne s’étaient quasiment pas revus depuis, ou en coup de vent. Malgré tout, ils avaient continué à prendre des nouvelles de l’un de l’autre. Et là il revient, mais cette lueur dans son regard est bien plus intense qu’auparavant. Que s’est-il donc passé ? Bon nombre de questions tournaient dans sa tête au moment de s’endormir, la laissant songeuse à propos de son ami.
De son côté, Jean se déshabilla rapidement et s’effondra sur son lit, complètement épuisé. Il allait encore faire ces maudits cauchemars, comme tous les mois à la même époque. Il voudrait tellement pouvoir prendre des somnifères, pour ne pas s’en rendre compte, pour essayer d’oublier. Mais il ne pouvait pas, car son médecin ne voulait pas lui en prescrire. Il allait passer une nuit courte, très courte.
Quartiers du lieutenant-colonel de Beaumont, le lendemain, 6h00
Son sommeil fut en effet de courte durée. Quand il vit l’heure, il n’essaya pas de se rendormir, car il sut d’instinct qu’il n’y parviendrait pas. Pas grave, j’ai du boulot, je pourrais me coucher tôt ce soir, le général va sûrement nous donner une mission demain, je ferais mieux d’être en forme. Il se dirigea vers sa salle de bain et pris une douche écossaise pour se réveiller. Même s’il ne pouvait plus dormir, il avait l’esprit quelque peu embrumé, ce à quoi la douche remédia assez vite. Il s’apprêtait à se laver les dents quand il vit une femme dans le miroir, derrière lui. Plein de stupeur et d’effroi, il se retourna, mais se rendit compte que personne n’était là. Il fondit alors en larmes. Calme toi Jean, c’est ton esprit qui te joue des tours. Concentre toi sur ce que tu as à faire aujourd’hui. Au prix d’une intense concentration, son chagrin se résorba quelque peu, il put alors finir sa toilette et partir en direction du mess pour prendre son petit déjeuner.
Niveau 22, mess vers 6h30
Après s’être trompé deux fois de niveau, le colonel arriva enfin au mess. Celui-ci venait d’ouvrir. Il entra, et put contempler les plats proposés. Décidément, que l’on soit au Pentagone, perdu dans les rocheuses, ou au milieu du désert, l’armée américaine ne sait vraiment pas faire à manger. Il prit néanmoins un grand bol de céréales et un café qui aurait dû être bien serré. Il engloutit le tout à une vitesse fulgurante, et se resservit. En cela, il ressemblait à Jack : il pouvait ingurgiter à peu près tout ce qu’il voulait, et garder la forme sans faire trop d’exercice. Il perçut vaguement que quelqu’un était rentré dans la pièce mais ne fit pas attention, plus préoccupé par ce qu’il allait devoir faire dans la journée que par ce qui l’entourait. Ce n’est que quand on l’appela assez fort derrière lui qu’il réagit.
- Sam : Colonel ?
- Jean : Ha major Carter, euh… je veux dire Sam ! Excusez moi, je réfléchissais au programme de ma journée qui est assez chargé. Que faites vous sur le pied de guerre de si bonne heure ?
- Sam : J’allais vous poser la même question.
- Jean : En ce moment, je dors particulièrement mal. Je n’ai quasiment pas dormi de la nuit, ce qui fait que je me suis retrouvé les yeux grands ouverts à 6h00, et comme j’ai pas mal de boulot, je n’ai pas essayé de me rendormir. Et vous ?
- Sam : Idem ici.
- Jean : Attendez, vous n’allez pas me refaire le même coup que lors de notre étude de la Porte ? Vous passiez vos dimanches et tous vos jours de congés à étudier ce tas de ferraille, enfin de Naquadah. Je ne vous ai vu quitter le labo que les jours fériés comme le 4 juillet ou le jour de Noël.
- Sam, sur un ton taquin : Dois-je vous rappeler que vous faisiez la même chose mon colonel ?
- Jean : Sam, nous ne sommes pas en service appelez moi Jean.
- Sam : Excusez moi Jean. Whou, et vous avez mangé tout ça, dit elle en posant son regard sur les deux grands bols qui contenaient des céréales quelques minutes auparavant, ainsi que sur celui que Jean tenait à la main et qu’il avait presque fini d’engloutir.
- Jean : Ben quoi, j’ai rien mangé moi hier soir ! J’ai passé toute ma soirée à faire du meccano je vous signale !
- Sam : Dans ces moments là vous me rappelez le colonel O’Neill.
- Jean : C’est vrai que Jack a toujours eu un bon appétit, et je dois bien avouer qu’il me bat dans ce domaine. Comme vous me voyer, je calle ! Maintenant que j’ai l’estomac plein, je vais pouvoir aller travailler.
- Sam : Je peux venir ?
- Jean : D’accord. Vous allez pouvoir m’aider, à deux nous irons plus vite. Surtout si dans les deux, il y a vous.
- Sam : Arrêtez, vous être aussi compétent que moi, vous êtes plus diplômé et vous avez plus d’expérience que moi.
- Jean : Bon ça va. Je vous attends dans mon bureau, vous frapperez l’indicatif habituel pour me prévenir que c’est vous.
- Sam : OK
Ce faisant, elle lança un regard complice à son ami, qui le lui rendit. Elle finit assez rapidement son petit déjeuner et partit à son tour en direction du labo.
Labo du lieutenant-colonel de Beaumont, vers 7h15.
Sam frappa une séquence caractéristique à la porte du labo, séquence immédiatement reconnue par Jean. Cela datait de l’époque de l’étude de la Porte. Jean aimait travailler seul, et il donnait toujours pour consigne qu’on ne le dérange pas. Or Sam et lui formaient une équipe et elle avait souvent des informations à communiquer à son supérieur. Le fait que quelqu’un entre dans son bureau et par là même, désobéisse à un ordre direct le mettait dans une colère fulgurante. Sam avait due plusieurs fois en subir, et c’est pour cela que le code existait, pour qu’elle puisse être identifiée. De plus, Jean appréciait sa présence, non qu’il ait eu des sentiments répréhensibles par l’armée, mais parce qu’il considérait Sam comme son amie. Hélas la bêtise humaine fit que certains en doutèrent. Ils mirent en avant la règle de non fraternisation, terme pudique et pompeux pour dire que les relations intimes entres militaires étaient interdites. Heureusement les deux militaires apportèrent les preuves de leur bonne foi et, pour une fois, ce furent les idiots qui en prirent pour leur grade.
- Jean : Entrez. Eh bien dites moi, vous avez fait vite !
- Sam : Je ne voulais pas vous laisser vous amuser tout seul ! Si on commençait ?
- Jean : Avec plaisir.
Les deux scientifiques commencèrent le calibrage et la vérification du bon fonctionnement des appareils apportés par le colonel (pour les impatients qui doivent commencer à se demander ce que c’est que mon coucou lumineux, contenez vous encore un peu, ça va venir dans quelques lignes). Après 4 heures de travail intensif, tout avait bien progressé
- Sam : Dites moi, le général sait-il ce que vous avez apporté ?
- Jean : Oui et non. Il ne sait pas exactement ce que j’ai fait venir comme matériel. Mais vu les demandes que je lui ai adressées, il doit bien avoir des doutes.
- Sam : Ha bon ! Comment cela ?
- Jean : Pour ce qui est de la pièce du niveau 24, il est au courant, je ne pouvais pas installer cet équipement ailleurs. Pour le matériel qui est ici, il doit se poser des questions, car j’ai demandé deux locaux au lieu d’un seul, d’où une certaine perplexité.
- Sam : En effet, vous perdez un effet de surprise appréciable. Au fait vous en êtes où ?
- Jean : Mes diagnostics sont quasiment finis, et vous ?
- Sam : Pareil, c’est allé vite dites moi.
- Jean : Oui, en effet. Ce qui veut dire que soit mes livreurs ont fait particulièrement attention, soit c’est du matériel super solide, soit on est les meilleurs, soit c’est les trois réunis.
Sam sourit à la remarque de son ami. Il répétait souvent ça au Pentagone, surtout quand elle n’allait pas bien, quand ces machos la rabaissait en la prenant pour une moins que rien, elle, la femme qui avait voulu voler comme un homme. Lui avait surtout vu en elle l’officier et le brillant scientifique. Il avait toujours été là comme un grand frère pour la soutenir dans les moments difficiles et elle lui en avait toujours été reconnaissante. Elle n’avait jamais réellement compris ce qui le poussait à faire ça. D’ailleurs il y avait un autre point qu’elle n’avait jamais élucidé : pourquoi étant lieutenant-colonel, n’avait-il pas eu le commandement de l’équipe scientifique, commandement qui était tombé dans les mains d’un major plus soucieux de son avenir dans l’armée que des recherches menées par celle-ci.
- Jean : Ca y est, c’est fini, tout fonctionne parfaitement.
- Sam, en souriant : Idem ici. Dites moi, maintenant que j’y pense, je devrais vous présenter le docteur Frasier. Comme nous avons fini, ce serait l’occasion.
- Jean : Pourquoi pas. Par la même demandez donc au général et au reste de SG-1 de venir. Nous pourrons leur présenter le matériel que j’ai ramené.
- Sam : Bonne idée. Je les contacte.
10 minutes plus tard, tout le monde arriva devant le labo, porte fermé bien sûr.
- Hammond : Colonel de Beaumont, Major Carter, vous voudriez bien nous ouvrir ?
- Jack : C’était bien la peine de nous convoquer pour contempler une porte fermée
- Jean, assez fort pour être en entendu : Deux secondes vieux râleur. On met un peu d’ordre.
Puis il glissa à l’oreille de Sam :
- Jean : Je vous laisserai parler, vous présentez mieux que moi.
- Sam : Bien mon colonel.
A ce moment là, la porte s’ouvrit permettant aux visiteurs d’admirer le matériel scientifique dernier cri disposé dans la salle : un MET (Microscope Electronique à Transmission) de dernière génération ; un spectromètre de masse dont les capacité étaient plus de 15 fois supérieures à celle du modèle équipant déjà la base. Mais le clou du spectacle se trouvait dans la salle climatisée niveau 24, c’était le dernier super ordinateur de poche de chez IBM qui tournait à plus de 80 téraflops*, avec coté labo, toute une interface de plug in pour faire les tests les plus divers. Sam présenta tout le matériel comme le lui avait demandé Jean, mais celui-ci n’écoutait rien, car quelque chose, ou plutôt quelqu’un avait troublé son regard. Non ce n’est pas possible, c’est toi Mary ? Non il y a erreur, tu n’étais pas militaire. Mais comment cela ce peut il ? Le colonel était tiraillé par des sentiments contradictoires, d’un côté il avait envie de ce jeter sur sa femme et de l’embrasser de tout son cœur ; de l’autre il voulait fuir, car cela ne pouvait être possible, cela faisait si longtemps. Le colonel fut tiré de son songe par un violent coup de coude dans les côtes que lui donna Sam, qui voyait que manifestement qu’il n’était pas avec elle
- Sam : Colonel, je vous présente le capitaine Janet Frasier, médecin en chef de cette base
- Jean, quelque peu gêné, mais cachant ses sentiments du mieux qu’il put : Enchanté docteur, j’espère que nous n’aurons pas l’occasion de nous rencontrer trop souvent … à l’infirmerie bien entendu.
- Janet : Je l’espère aussi colonel.
- Jack : Fait gaffe mon vieux, c’est un vrai vampire ce doc’, elle te fait des piqûres à tout bout ce champ quand tu es là bas, et en plus elle te fait affreusement mal.
*Note culturelle : Le téraflops est une unité spécifiquement utilisée pour exprimer la vitesse des superordinateurs. Un téraflop correspond à une vitesse de calcul de 1012 opérations par seconde, soit 1000 GHz, ou 260 fois plus d’opération que le plus puissant de tous les microprocesseurs mis en vente pour le grand public.
Janet lança un regard noir au colonel. Pendant ce temps, Jean pu souffler un bon coup. Avec son humour si particulier, Jack venait de lui sauver la mise, car pendant la petite discussion entre lui et le doc’, il allait pouvoir se donner une contenance qu’il n’avait pas eu le temps de se donner lors du coup de coude dans les côtes.
- Janet : Et vous colonel, si vous gigotiez un peu moins quand je désire vous en faire une, vous auriez moins mal je vous signale.
Tout le monde sourit à cette remarque, même Jack, qui en faisait toujours un peu trop dès qu’ils s’agissait d’aller se faire faire ces fameuses « piqûres » qu’il redoute tant. Jean pu alors enchaîner.
- Janet : J’espère que vous êtes plus tranquille comme patient, car sinon il va me falloir des renforts et très vite
- Jean : Ho ne vous en faites pas docteur, j’aurais plutôt tendance à regarder l’aiguille que de détourner mon regard. De plus je donne régulièrement mon sang, donc tout cela ne me dérange pas le moins du monde.
- Janet : Ah, enfin un patient raisonnable, vous devriez prendre exemple sur lui colonel.
- Jack : Oui, oui ça va. N’empêche que ça fait affreusement mal ces machins.
Tout le monde sourit de la mauvaise foi de Jack, sauf Teal’c qui souleva imperceptiblement son sourcil et qui resta aussi imperturbable que d’habitude.
- Janet : Oh mais quelle idiote je fais, j’allais oublier de vous remercier pour tout ce matériel colonel, il va permettre au labo de faire de substantiels progrès.
- Jean : C’est bien à cet effet que je l’ai fait venir ici, j’ai su que votre ancien spectromètre était quelque peu vétuste et je me suis dit que je pouvais faire jouer quelques une de mes relations pour que la base ait une dotation très rapidement.
Jean ne put aller plus loin, car il senti ça tête tourner, et vacilla un peu, mais il réussit à rester debout en se raccrochant au MET.
- Hammond : Colonel, vous vous sentez bien ?
- Jean : Oui mon général, je suis juste un peu fatigué, j’ai hérité de bon nombre d’heures en retard en zone 51, j’ai beaucoup travaillé ces deux derniers jours et j’ai particulièrement mal dormi cette nuit, une simple petite sieste me fera du bien.
- Hammond : Alors allez vous reposer, demain vous avez un briefing pour une mission de routine, mais je veux malgré tout que vous soyez en forme.
- Jean : Bien mon général, je demande alors l’autorisation de me retirer dans mes quartiers.
- Hammond : Autorisation accordée colonel. Je suppose que la petite visite guidée est terminée Major ?
- Sam : Oui mon général, nous désirions vous présenter le matériel dès qu’il aurait été installé.
- Jean : Je dois vous signaler tout de même qu’au départ le major Carter n’était pas dans la confidence, mais elle m’a un peu forcé la main hier soir pour que je lui montre tout après avoir mis en place avec l’aide du sergent Siller. Eh puis finalement je me suis dit que c’était pas plus mal que nous soyons deux dans le « secret », comme ça les vérifications s’effectueraient plus vite et les erreurs de l’un pourraient être corrigées par l’autre.
- Hammond : Merci de ces explications colonel, mais vous ne deviez pas aller vous reposer ?
- Jean : Euh, si mon général, j’y vais tout de suite.
- Hammond : Parfait, rompez SG-1.
Tout le monde allait s’en aller, Jean passa près de Jack et lui glissa à l’oreille
- Jean : Tu sais que tu viens de me sauver la vie toi, merci vieux.
- Jack, ne comprenant pas tout à fait que quoi son ami parlait : Hein ?
Ce n’est pas grave, tu comprendras un jour peut-être se dit Jean. Il s’éloigna, laissant son ami dans l’incompréhension. Tout le monde retourna à ses occupations : Hammond alla retrouver cette chère paperasse qui fait le quotidien d’un commandant de base, Sam alla retrouver son réacteur à Naquadah et les quelques dossiers qui lui restaient à classer, Jonas retourna à une traduction qui lui donnait du fil à retordre, Janet repartit vers l’infirmerie, Teal’c repartit méditer. Seul Jack resta planté là. Pourquoi il m’a dit que je lui avais sauvé la vie, j’ai rien fait pourtant. Oh, toi mon gars il y a quelque chose qui va pas, mais quoi, je sais pas.
Quartiers du lieutenant-colonel, vers 11h45
Mon dieu ! Cette ressemblance … Comment est-ce possible ?
Le colonel était étalé sur son lit, repensant à ce qui venait de se passer dans le labo. Il devrait faire plus attention, mieux contrôler ses émotions.
Comment ai-je pu laisser faire ça ?Niveau 19, labo de Sam au même instant
Sam avait fini de ranger ses dossiers en suspens et allait se remettre à travailler sur le réacteur à Naquadriah quand son estomac lui rappela qu’elle s’était levée très tôt, et que son petit déjeuner commençait à être assez loin. Elle décida alors d’aller manger quelque chose avant de reprendre ses expériences. Elle sortit de son labo sans trop regarder devant elle, réfléchissant à son programme d’expériences quand elle effleura quelqu’un. Elle crut que c’était le sergent Siller, car celui-ci devait lui apporter les derniers résultats obtenus sur le réacteur pour qu’elle puisse continuer ses simulations. Sauf que :
- Sam : Excusez moi sergent. Posez les dossiers sur mon bureau et fermez la porte avent de ressortir.
- Jack : Major ?
- Sam, confuse : Oh pardonnez moi mon colonel. Je ne vous avais pas reconnu.
- Jack : Ca, je m’en étais rendu compte. Je dirais même que vous ne m’avez pas vu du tout.
- Sam : Oui en effet, j’étais en train de réfléchir…
- Jack, la coupant : A ce que vous alliez faire passer comme tests à votre maudit réacteur, je sais. Vous ne pourriez pas faire comme tout le monde et vous reposer durant vos jours de perm. Regardez Teal’c, il se repose aujourd’hui en faisant son kelno machin truc…
- Sam : Mon colonel, Teal’c fait ça tous les jours, ce n’est pas une activité exceptionnelle pour lui.
- Jack : Bon d’accord, mauvais exemple. Mais tiens au fait, que faites vous hors de votre labo ?
- Sam : Je partais au mess car j’ai un petit creux.
- Jack : Ca tombe bien, j’allais y aller aussi. Major, puis-je me permettre de vous inviter dans notre magnifique restaurant 5 étoiles.
- Sam, en rigolant : Volontiers mon colonel, je meurs de faim.
Mess, 12h28
Les deux officiers partirent alors pour le mess, celui-ci était bondé. Comme d’habitude, la nourriture ressemblait à tout, sauf à ce à quoi elle était sensée ressembler. Malgré cela il fallait bien manger, et les deux officiers finirent par trouver un coin à peu près tranquille. Sam, qui avait toujours en tête le comportement étrange de leur ami, entama rapidement la discussion.
- Sam : Mon colonel, il faut que je vous parle. Jean m’inquiète.
- Jack, la bouche pleine : Comment ça major, chez lui il n’y a d’inquiétant que le fait qu’il ne se resserve pas trois fois au cours d’un repas.
- Sam, agacé : Mon colonel ! Je suis sérieuse ! J’ai vraiment l’impression qu’il ne va pas bien.
- Jack : Qu’est-ce qui vous inquiète à ce point ?
- Sam : Vous avez vu ses yeux ?
- Jack : Ben oui, ils sont marrons foncés et alors ?
- Sam, commençant à s’énerver : Non mais vous le faites exprès ou quoi !? Je ne vous ai pas demandé de quelle couleur étaient ses yeux. Je vous ai demandé si vous aviez croisé son regard.
- Jack, comprenant qu’il n’avait fait une plaisanterie de trop : Euh, ben non en fait. Qu’est ce qu’il y a de si particulier de son regard ?
- Sam : Je ne sais pas comment dire … Quand j’ai croisé son regard hier soir, il me faisait un grand sourire, mais son regard était rempli de tristesse et de lassitude. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état.
- Jack, comprenant enfin de quoi Sam parlait, avec trois métro de retard : Ah, j’ai compris. Il est comme ça depuis plus de 10 ans.
- Sam : Et vous savez pourquoi ?
- Jack : Oui, un jour il s’est confié à moi, et m’a tout raconté. Mais en même temps, il m’a fait promettre de ne rien dire. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il a perdu sa femme et ses deux enfants.
- Sam : Ho mon dieu … Je ne le savais pas … Il ne m’en avait jamais parlé …
- Jack : Je dois être le seul à qui il se soit jamais confié. Je crois qu’il n’y a qu’au plus haut niveau que l’on sache ce qui s’est réellement passé. Il vous le racontera peut-être … Un jour …
- Sam : Je comprends. Et si je l’interroge ?
- Jack : Soit il s’effondrera en larme, soit il vous chassera assez violement et vous resterez en froid pendant un moment, et quand je parle de froid, je devrais parler de glaciation. Il ne se confiera à vous que s’il a une totale confiance et s’il est dans une période de mieux. Faites attention major, sur ce plan là c’est une bête farouche. Je l’ai déjà vu manquer de briser les cervicales d’un officier qui le pressait un peu trop de questions. Si je ne l’avais pas retenu, il y aurait eu un mort dans la salle.
- Sam : Mais comment se fait-il alors qu’il ait été pris pour le programme Stargate ? Sa présence ne me gène pas, mais il faut que les gens qui composent nos équipes aient un moral solide. Je me souviens assez de l’épisode Hensen (cf. l’épisode 1x05, Le Premier Commandement), je n’ai pas envie de recommencer.
- Jack : Il a toujours été très fort pour se contrôler. Il a même réussi à faire mentir le détecteur de mensonge. Il m’a avoué après la séance qu’il avait raconté des bobards, mais que la machine avait tout gobé. C’est pour ça que ça ne me fait pas peur de l’avoir dans l’équipe, car au combat il fera face quoi qu’il arrive.
Jack n’eut pas le temps de continuer, car Jonas venait de les rejoindre.
- Jonas : Bonjour à tous ! Mais dites moi vous en faites une tête. Ca ne va pas ?
- Jack, ironique : Non ça ne va pas ! Vous venez de vous mettre à la même table que moi !
Sam et Jonas sourirent, car ils savaient très bien que Jack n’en pensait pas un mot. En effet, même si il n’avait pas été bien accueilli au début, Jonas avait su se faire apprécier de tous et même du colonel O’Neill, bien que celui-ci ne le montrait pas explicitement.
- Jonas : Dites moi colonel, où puis-je trouver le colonel de Beaumont ?
- Jack : Pas la moindre idée. Carter ?
- Sam : Ses quartiers sont à côté des miens. Je pourrais vous montrer si vous voulez. Mais vous lui voulez quoi ?
- Jonas : Je désire le connaître un peu plus. En effet, vous semblez bien le connaître, mais pas moi. Et puis ensuite j’ai deux ou trois questions à lui poser. J’ai trouvé qu’il avait un drôle d’accent, vous savez d’où ça vient ?
- Jack : Vous n’avez qu’à lui demander.
Jack se leva pour aller voir comment son ami allait. Ils revinrent ensemble vers la table où se trouvaient déjà Jonas et Sam. Durant le trajet :
- Jack : Dit moi mon vieux, pourquoi tu m’as dit que je t’avais sauvé la vie tout à l’heure ?
- Jean, d’un ton neutre : Tu comprendras un jour.
Décidément, celui là, il est plus fermé qu’une coquille d’huître en ce moment, pensa Jack en s’asseyant.
- Sam : Alors mon colonel ça va mieux ?
- Jean : Oui, merci Major. Je me porte comme un charme. J’ai juste l’impression que Joukov est en train de refaire le bombardement de Berlin dans mon crâne.
Devant le regard un peu hébété de Jack et de Jonas, il précisa :
- Jean : J’ai la migraine du siècle. Ca va tous les deux ! Arrêtez de faire vos têtes d’ahuris !
Sam ne put s’empêcher de rire, car il est vrai que le colonel et l’archéologue/linguiste n’avaient pas l’air très éveillés. Quand Jonas eut enfin compris, il revint dans la discussion.
- Jonas : Mon colonel, tout à l’heure quand vous vous êtes présenté, j’ai trouvé que vous aviez, comment dire… un accent…
- Jean, ne laissant pas à Jonas le temps de finir : Pur malt.
Sam et Jack éclatèrent de rire, car ils savaient à quoi leur ami faisait référence en disant cela, ce qui n’était pas le cas de Jonas.
- Jonas : Plait-il ?
- Jean en faisant exprès de forcer son accent : Vous trouviez que j’avais un drôle d’accent, et je vous ai répondu qu’il était pur malt. (Il reprend une voix normale, Sam et Jack étaient toujours en train de rigoler) Ce qui veut dire mon cher que j’ai un accent écossais pure souche.
- Jonas : Mais pourtant votre nom ne sonne pas très écossais si je peux me permettre.
- Jean : Mais permettez-vous mon cher, permettez-vous. Je suis écossais par ma mère et français par mon père, d’où mon accent « à couper au couteau », voilà tout.
- Jonas : Je ne voulais pas vous offenser colonel, je …
- Jean, recoupant Jonas (non il n’en fait pas de petits morceaux) : C’est tout naturel. Tout le monde s’est toujours interrogé sur mes origines tout au long de ma carrière, alors une question de plus ou de moins, ça ne me fait plus grand-chose.
- Jack, reprenant un peu son souffle après ce fou rire : Mais dit moi, tu as trouvé une maison dans le coin ?
- Sam, elle aussi un peu essoufflée : Oui c’est vrai ça, où allez vous loger ?
- Jean : Je recherche encore quelque chose qui me convienne. Mais pour l’instant je reste à la base, faute de mieux. De toute façon je n’ai toujours pas mis en vente mon logement d’Indian Springs (c’est la grande ville au sud de la fameuse Zone 51, j’ai rien trouvé de plus près de la « Zone 51 », secret défense oblige on ne sait pas le nom des patelins de la zone réservée de Nellis). Il faut que je déménage tout avant, car vu le bazar qu’il y a d’entassé là bas, si je ne m’y prends pas 6 mois à l’avance, il ne sera jamais libre à temps.
Tout le monde rigola, surtout Sam qui se souvint du champ de bataille qu’était le bureau du colonel du temps où ils travaillent ensemble, et quel parcours du combattant cela était que d’arriver jusqu’à lui. SG-1 moins Teal’c continua de deviser pendant la fin du repas. Ils allaient se séparer, quand, soudain, Jean retomba sur sa chaise.
- Jack : Eh Jean, ça va ? Tu te sens bien ?
- Jean : Oui oui ça va. C’est cette migraine qui me travaille. J’espère qu’elle va passer avant demain, car c’est particulièrement désagréable.
- Jack : Bon Carter, vous le conduisez à l’infirmerie. Je vais prévenir le général.
- Jonas : Et moi ?
- Jack : Euh ben … vous n’avez qu’à débarrasser la table.
Sur ce, Sam partit avec Jean vers l’infirmerie. Jack s’en alla pour voir le général Hammond, laissant Jonas, planté là, à devoir jouer les femmes de ménage. Jean suivait Sam, et plus il approchait de l’infirmerie, plus il avait mal à la tête. Je vais la revoir, comment vais-je réagir cette fois ? Pourvu qu’elle ne remarque rien.
Infirmerie de la base, 14h04
- Janet : On m’a avertie que le colonel avait encore eu un malaise. Que s’est-il passé ?
- Sam : Nous mangions au mess avec le colonel O’Neill et Jonas. Au moment de nous en aller, le colonel de Beaumont est brusquement retombé sur sa chaise.
- Jean : Major, je vous dit que j’ai une migraine de tous les diables. Que l’on me refile deux aspirines et ça ira mieux.
- Janet : Négatif mon colonel, deux malaise en moins de 3 heures, ce n’est pas normal. Je vous garde en observation pour le reste de la journée.
- Jean : Mais …
- Janet : Mon colonel ! Ici c’est moi qui commande, et je vous donne l’ordre de rester dans ce lit jusqu’à demain matin.
- Jean : Bien docteur, c’est vous le médecin après tout.
Comment vais-je faire ? Toute la journée et toute la nuit près d’elle. Pourvu que je réussisse à me contrôler, à ne pas craquer.
Sur ce, le général Hammond arriva, suivi de Jack.
- Hammond : Alors colonel, vous nous faites des frayeurs dès votre premier jour à la base. Vous faites fort ! Le colonel O’Neill avait attendu le deuxième jour lui.
- Jean, souriant à l’allusion du général : Je ne veux pas vous causer d’ennuis. C’est juste que j’ai une migraine épouvantable et que ça me fatigue.
- Janet : C’est pourquoi je vous garde jusqu’à demain matin en observation. Donnez moi votre bras.
- Jean : Hein ?!
Janet reprit en agitant une seringue devant le nez du colonel
- Janet : Mon colonel ! Votre bras ! Pour vos analyses !
- Jean : Ah, oh pardon.
Ca commence bien ! Il tendit alors son bras droit où l’on voyait nettement la veine apparaître.
- Janet : Mais c’est merveilleux ! Mon nouveau patient est docile et en plus, il n’y a aucun souci pour lui faire ses prises de sang.
Tout en disant cela, elle jeta un coup d’œil au colonel O’Neill
- Jack : Oh ça va !
- Janet, ne faisant pas attention à Jack : Bon maintenant colonel, installez vous confortablement car vous aller passer le reste de la journée dans ce lit. Au fait, je peux vous demander depuis quand vous n’avez pas passé une vrai nuit …
- Jean : Ca doit faire trois jours que je ne dors quasiment plus. Ajoutez à cela quelques centaines d’heures en retard accumulées en zone 51. Mais en temps normal, je dors plutôt bien.
- Janet : Je m’en doutais. Je vais vous donner de quoi soulager votre migraine, et je vais rajouter un léger somnifère pour que vous dormiez, vous en avez besoin. A votre teint pâle, je suis à peu près certaine que vous analyses me révèleront une légère anémie. En attendant au dodo.
- Hammond : Docteur ? Dans combien de temps sera-t-il sur pied ?
- Janet : S’il dort toute la nuit, je ne vois aucune objection à le laisser sortir demain matin. Il est fatigué, mais je ne pense pas que ce soit grave.
- Hammond : Parfait docteur. Rendez le nous tout neuf pour demain. Rompez.
- Janet : Bien mon général.
- Jack : Allé vieux, fait de beaux rêves. Je te veux en forme pour demain.
- Janet : Pour qu’il soit en forme, colonel, il faut que vous le laissiez se reposer. Alors tout le monde dehors !
Janet alla préparer les comprimés tandis que Jean se changeait. Il était tellement fatigué qu’il n’opposa aucune résistance, et il s’endormit comme un bébé.
Labo de Janet, 17h57
On frappa à la porte
- Janet : Ah, Sam ! Entrez.
- Sam : Alors vous trouvez quoi ?
- Janet : C’est bien ce que je pensais, il est légèrement anémié. Regardez ses analyses : son corps est épuisé. C’est somme toute normal qu’il ai eu ces malaises, ça devait arriver tôt ou tard, et c’est mieux pour vous que ça ce soit passé ici plutôt que de l’autre côté avec des jaffas derrière vous.
- Sam : Et, lui comment va-t-il ?
- Janet : Il se porte bien. Je lui ai donné un complément en fer il y a une demi-heure environ. Il s’est endormi juste après avoir pris ses comprimés. Je ne lui ai donné qu’une faible dose et pourtant, il dort comme une masse depuis près de 4 heures. A mon avis, il n’est pas près de se réveiller.
- Sam : Merci Janet. Je repasserais le voir avant d’aller me coucher.
- Janet : Comme vous voudrez, mais je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de changements d’ici là. Si vous voulez mon avis, il va rester dans les bras de Morphée jusqu’à demain matin.
Sam quitta alors le labo de Janet pour retourner vers le sien et continuer les simulations sur le réacteur à Naquadriah. Plus rien de particulier ne se passa dans la soirée : SG-3 partit pour une mission d’une semaine d’exploration approfondie d’une planète qui semblait riche en Trinium ET en Naquadah ; SG-12 et 15 revinrent de leur côté sans encombres. Tout se passa dans le calme. Le major Carter n’en finissait pas avec ses simulations sur le réacteur à Naquadriah, qui avait remplacé dans son cœur le réacteur à Naquadah (non mais oh le scénariste t’es pas bien toi, tu sais bien que dans son cœur, c’est Jack O’Neill qui s’y trouve et qu’on ne peut pas l’en déloger/Oh ça va, si on peut même plus rigoler cinq minutes/eh ho, les deux shippeurs là, c’est pas un peu fini ?/désolé m’sieur le producteur/Bien, on reprend). Jonas était absorbé par plusieurs livres sur l’Écosse et la France. Le colonel O’Neill et Teal’c s’entraînèrent à la boxe puis Teal’c repartit faire son Kelno’reem et le colonel O’Neill alla traîner encore une fois dans les couloirs de la base, sans toutefois que son chemin le mène vers le laboratoire du major Carter (ce qui est surprenant, n’est-il pas ?). Le général Hammond dut arbitrer les petits tracas du quotidien de la base. Le docteur Frasier surveilla le colonel de Beaumont qui dormit sur ces deux oreilles jusqu’au lendemain et sans somnifère qui plus est, le somnifère cessant d’agir environ 4 heures après la prise.
Infirmerie, le 18 septembre 2002, 8h25
La nuit avait été particulièrement reconstituante pour le colonel de Beaumont. Il n’avait même pas fait de cauchemar, ce qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps. Qu’est ce qui m’est arrivé, je n’étais pas sous somnifère, mais je n’ai pas fait de cauchemar, c’est sûrement sa présence qui m’a apaisée. Il essaya de se lever, mais le docteur Frasier veille au grain.
- Janet : Où allez vous comme ça mon colonel ? Je ne vous ai pas autorisé à sortir que je sache …
- Jean : Mais …
- Janet : Il n’y a pas de mais. Vous resterez dans ce lit temps que je ne vous aurai pas dit que vous pouvez le quitter.
Elle procéda aux examens de routine, et refit une prise de sang qu’elle s’empressa d’aller analyser. Une demi heure plus tard elle revint, le sourire aux lèvres.
- Janet : Vous pouvez quitter l’infirmerie, tout est rentré dans l’ordre : vous avez bien récupéré apparemment, et vos analyses sont tout à fait normales. Vous êtes à nouveau bon pour le service.
- Jean : Merci beaucoup docteur. Où est mon uniforme ?
- Janet : Je ne sais pas où les infirmières l’ont mis, je vais voir.
Deux minutes plus tard, Elle revint avec les bras chargés d’habits
- Jean : Ce n’était vraiment pas la peine de me les rapporter docteur. J’aurais pu aller les chercher vous savez.
- Janet : Mon colonel, je devais de toute façon rapporter du linge. J’en ai profité pour prendre votre uniforme, voilà tout.
Le docteur Frasier laissa le colonel aux prises avec son uniforme, qu’il enfila très rapidement d’ailleurs pour ensuite filer au mess, car il avait une faim de loup. Une fois son petit creux comblé, il se rendit au labo du major Carter, qui (devinez quoi) faisait encore et toujours des simulations.
- Jean : Bonjour major.
- Sam : Ah Jean ! Comment allez vous ce matin ?
- Jean : Mieux, merci. Euh …au fait, le briefing aura lieu à quelle heure ?
- Sam : A 11h00, pourquoi ?
- Jean : Disons que mon mal de crâne d’hier n’a rien fait pour que je retienne tout ce qui c’est dit dans la journée.
- Sam : Je vois. Vous allez faire quoi là ?
- Jean : Eh bien, je vais reprendre mes travaux sur le Roshna. Je pense avoir découvert d’où venait la dépendance, mais, le gros problème, c’est que je n’ai aucun échantillon de tissu de la race de … comment il s’appelait déjà, ce chasseur de prime ?
- Sam : Ha, hum, Aris Bok, je m’en souviens, sa race ne peut pas servir d’hôte. Mais je croyais que le dossier avait été classé sans suite ?
- Jean : Oui, et par moi en plus. Mais au vu de nouveau progrès de la science sur Terre et à la faveur d’un tri dans mes dossiers, je suis retombé dessus et j’ai repris de façon indépendante les recherches depuis l’an dernier. A première vue, on doit pouvoir modifier la structure de cette drogue pour qu’elle ait un effet inverse, c'est-à-dire qu’elle deviendrait un puissant outil pour désintoxiquer les héroïnomanes et autres consommateurs de drogues dures. Mais pour ça, il va me falloir du temps. Avec ce produit, tu serais encore là Rachel.
- Sam : Si j’avais su cela, je me serais plus intéressée à cette substance.
- Jean : Attendez Sam, tout n’est encore que des suppositions. Je n’ai pu formuler que des hypothèses pour l’instant. On est encore très loin du compte : seuls des tests à grande échelle sur du tissu cérébral de primate ou de porcin pourront nous donner une idée de la capacité de ce produit. Et vous, toujours sur votre réacteur à Naquadah ?
- Sam : Non j’ai pris le modèle au dessus, je travaille désormais sur le modèle à Naquadriah, qui devrait équiper les F-302 et le Prométhée.
- Jean : Je vois. Je vous laisse à vos rayons a, b et g, et moi je vais faire mumuse avec ma petite drogue.
Il passa alors dans la pièce d’à côté, qui constituait son labo. Il y avait un petit colis sur son bureau portant l’inscription : TOP SECRET. Il avait été expédié de la Zone 51. Ah ils me les ont envoyé vite, je n’espérais pas les avoir avant deux ou trois jours, eh bien commençons. Il avait fait venir tout son matériel de la Zone 51, aussi bien le labo de Sam ressemblait à un bureau standard, aussi bien celui du colonel de Beaumont ressemblait à l’antre d’un alchimiste avec une quantité de verrerie impressionnante. Les deux scientifiques étaient plongés dans leurs travaux respectifs quand soudain :
- ? : SG-1 est demandé immédiatement en salle de briefing. Je répète : SG-1 est demandé immédiatement en salle de briefing.
- Sam : Je crois que c’est l’heure mon colonel.
- Jean : En effet, c’est par où déjà ?
- Sam : Suivez moi, je vous montre le chemin.
Salle de briefing, 10h56
Les deux officiers arrivèrent un tout petit peu en avance et prirent place, Sam à sa place habituelle et Jean derrière elle. Jonas et Teal’c étaient déjà là.
- Jean : Dix billets que le colonel O’Neill va encore être en retard.
- Sam : Comment vous savez ça ?
- Jean : Eh bien, disons pour faire simple que quand j’ai travaillé avec lui, il était toujours en retard. Alors je pense qu’avec l’âge ça n’a pas dû s’arranger.
- Sam, en rigolant : Tenu.
- Jonas : Vous pouvez m’expliquer ?
- Jean : Jonas, comme vous le savez, le colonel O’Neill est en retard dans 99.9% des cas, et je pense que même si Anubis attaquait la Terre, il serait capable d’être en retard au briefing. Donc je parie sans trop me mouiller qu’il va être en retard aujourd’hui, encore une fois.
Sauf que tout ne se passa pas comme l’avait prévu le colonel de Beaumont, car Jack arriva à 11h00 pétantes, fait assez rare et exceptionnel pour mériter qu’on le souligne.
- Sam, le glissant à l’oreille du colonel : Raté pour cette fois ! Ce n’est que partie remise.
- Jean : Tenu major.
- Jack, remarquant le petit manège de ses deux subalternes : Qu’est ce que c’est que ces messes basses tous les deux ?
- Jean & Sam, en même temps, comme deux gamins pris le doigt dans le pot de confiture : Nous, mais rien du tout mon colonel !
Les deux officiers se regardèrent et éclatèrent de rire. Jack les regardait un peu de travers. Jean s’en aperçu et essaya de rattraper le coup comme il put.
- Jean : Je parlais au major, euh… des derniers progrès … fait sur le Prométhée, mais comme je n’étais pas tout à fait sûr des résultats, je n’ai pas voulu le hurler sur tous les toits.
- Jack : Vous mentez toujours aussi bien colonel. Mais après toutes ces années, vous ne m’aurez toujours pas. En effet, même si le lieutenant-colonel de Beaumont était un fin manipulateur, il n’avait jamais pu tromper complètement le colonel O’Neill.
- Teal’c, qui comme d’habitude en de telles circonstances met les pieds dans le plat jusqu’aux deux oreilles : En fait le major Carter et le colonel de Beaumont avaient parié que vous arriveriez en retard O’Neill, mais comme vous êtes arrivé à l’heure, ils ont remis leur pari à plus tard.
- Jack : Merci Teal’c, je savais que je pouvais compter sur vous.
En s’asseyant Jack fusilla du regard les deux autres officiers présents, alors que ceux-ci continuaient de rire. Teal’c lui restait impassible comme jamais avec son éternel sourcil de relevé. A ce moment seulement entra le général Hammond qui remarqua la tête un peu bizarre de Jack et ses deux subalternes pliés de rire.
- Hammond : Veuillez excuser moi retard, un coup de fil du Président. Mais dites moi, vous en faites une tête. Quelque chose ne va pas ?
Jack pris immédiatement la parole, ne laissant pas à Sam et à Jean le temps de réagir
- Jack, l’air très sérieux : En effet mon général, quelque chose ne va pas. Il se trouve que les deux hurluberlus derrière moi ont parié sur mon heure d’arrivée en salle de briefing. Je demande à ce qu’ils soient retirés de mon équipe pour insubordination.
- Hammond, lui-même souriant : Je vois colonel, je réfléchirais à votre demande, mais pour le moment, j’ai une mission pour vous SG-1.
A l’écoute de cette phrase, les rires cessèrent assez rapidement et tout le monde fut tout ouïe. Hammond distribua les mémos et la réunion pu commencer.
- Hammond : Vous allez vous rendre sur P2S-548. Cette planète nous a semblé déserte à première vue, mais l’UAV a détecté une source d’énergie assez importante à environ 18 kilomètres de la Porte. A vous d’aller voir ce que c’est et si ce peuple est amical, je vous autorise à prendre contact et à commencer les négociations en vue d’un éventuel accord. Des questions ?
- Jack : Oui moi. Vous n’avez pas vu de traces de Goa’uld ? J’aurais voulu en montrer un au colonel de Beaumont.
- Hammond : Non, colonel pas de trace de Goa’uld. Mais ne vous inquiétez pas, vous aurez l’occasion tôt ou tard de lui en montrer.
- Teal’c : Général Hammond ?
- Hammond : Oui Teal’c.
- Teal’c : Il se peu que nous trouvions des jaffas sur cette planète. C’est une ancienne base d’Apophis très éloignée de ses anciennes planètes mère. Il se peut qu’ils ne sachent même pas que leur faux dieu est mort désormais. Malgré tout, nous risquons d’avoir à faire face à une résistance assez importante, car un régiment complet était stationné sur cette planète auparavant. Malheureusement, je ne sais pas combien il en reste aujourd’hui.
- Jack : Et c’est maintenant que vous le dites ?
- Teal’c : Vous ne m’aviez pas posé la question auparavant O’Neill, je ne pouvais donc y répondre.
- Hammond : Merci Teal’c pour ces informations. Colonel, vous désirez toujours y aller.
- Jack : Oui mon général, je n’ai pas peur de casser du Jaffa aujourd’hui.
- Hammond : Parfait, vous partez dans une demi heure. La mission durera trois jours normalement, ce qui devrait vous laisser le temps de faire l’aller retour, et d’établir un premier contact. Rompez.
Tout le monde se leva et alla au vestiaire pour se préparer. On y est. Ma première traversée ! J’ai déjà vu la porte s’ouvrir des dizaines milliers de fois sur mon ordinateur, mais qu’est ce que ça va être de la voir en vrai ?
Niveau 28, vestiaire des hommes, 11h42
Jack alla voir Jean pour lui parler durant qu’ils se préparaient. Ils jouèrent parfaitement leur rôle, faisant très militaires, mais avec une bonne envie d’éclater de rire par derrière.
- Jack : Alors colonel, prêt pour le premier saut ?
- Jean : Autant que possible. J’ai une demande à formuler mon colonel.
- Jack : Allez y.
- Jean : Je demande l’autorisation de prendre un M249* à la place de mon P90.
- Jack : Et pourquoi cela colonel ?
- Jean : Eh bien disons, qu’après les infos révélées par Teal’c, je me dit qu’un appui feu plus important pourrait être nécessaire. Si jamais ils se décident à tous sortir en même temps, je crains que les P90 ne suffisent pas.
- Jack : Autorisation accordée à une condition : visez un peu ! La dernière fois que vous avez eu ce truc entre les main, c’est moi qui m’en suis pris plein le derrière.
- Jean, au bord du fou rire : A vos ordres mon colonel, mais pour ma défense je vous dirais qu’il faisait une purée de poix de tous les diables ce jour là, et qu’en face ils se tiraient aussi les un sur les autres.
- Jack : C’est pas une raison, vous auriez pu me demander où j’étais avant de tirer.
- Jean, s’apprêtant à sortir avant d’exploser de rire : Je suis désolé mon colonel ! Je vais procéder à l’échange, on se retrouve devant la Porte.
Il sortit alors en rigolant, cela lui rappelant l’époque où Jack et lui travaillaient ensemble. Soudain, son regard s’assombrit, car l’évocation de ces souvenirs lui en remémora un particulièrement douloureux. Il arriva à l’armurerie où il remplaça son P90 par une mitrailleuse légère de 7.62mm M249. Il barbota deux chargeurs de 200 balles et sorti pour rejoindre SG-1.
*Note culturelle : Le M249 fait partie de la famille des SAWs ou Squad Automatic Weapons. Cette arme tire des balles de 7,62 mm de diamètre, ce qui la classe dans la famille des mitrailleuses légères tout comme le célèbre M60 (si souvenez vous, Rambo). C’est une version allégée de l’arme précédente pour qu’elle puisse être utilisée par les troupes para. On la voit régulièrement apparaître, ne serait-ce que dans le premier épisode, où c’est l’arme du Kawalsky. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter ce site http://www.fas.org/man/dod-101/sys/land/m249.htm qui regroupe une importante quantité d’informations sur les armes de l’armée américaine, au sens le plus large du terme.
Niveau 28, salle d’embarquement, 12h00
Le colonel de Beaumont rejoignit le groupe dans la salle d’embarquement, au pied de la rampe.
- Hammond, au micro de la salle de contrôle : Nous n’attendions plus que vous pour ouvrir la Porte. Sergent, entrez les coordonnées pour P2S-548
- Walter : Bien mon général.
Le sergent Harriman égrena les différents chevrons. Pendant ce temps en bas :
- Jack : Vous verrez colonel. c’est impressionnant, mais il n’y pas de quoi avoir peur, au bout de deux ou trois fois on s’y fait.
- Sam : Si vous êtes gelé en arrivant de l’autre côté …
- Jean : C’est à cause de la milliseconde nécessaire à la recompression des molécules composant mon corps, merci major, je le sais tout aussi bien que vous, je vous rappelle que nous avons étudié la porte ensemble.
- Sam : Excusez moi, c’est presque devenu un réflexe à chaque fois que quelqu’un de nouveau passe la porte je lui explique et …
- Jean : Et vous n’avez pas pensé que je le savais déjà, ce n’est pas grave major, pas grave du tout.
- Walter : Chevron 7 enclenché.
Soudain une immense vague bleutée jailli du cercle de métal et envahi la salle d’embarquement. Puis celle-ci replongea tout aussi vite qu’elle était apparue, laissant l’horizon des évènements onduler légèrement. Jean n’avait pas eu peur. Bien au contraire, il avait été fasciné par la beauté du spectacle qu’il venait de voir, et regardait cela avec les yeux d’un enfant de 8 ans qui ouvre un gros paquet cadeau le jour de noël.
- Hammond : Bonne chance SG-1, revenez nous entier.
- Jack : Merci mon général. Allez les enfants, on y va.
A son habitude, Teal’c franchit la porte en premier suivi de près par Jonas et Sam. Restaient Jack et Jean. Ce dernier s’arrêta juste devant l’horizon.
- Jack : Alors colonel, auriez vous peur.
- Jean : Non mon colonel, mais cela fait des années que je travaille sur ce fichu bout de métal, et c’est la toute première fois que je la vois fonctionner réellement. Ca fait des années que j’en rêvais, je ne m’imaginais même pas qu’un jour je la franchirais, et encore moins en compagnie de SG-1.
Il souffla un grand coup puis :
- Jean : Allé, on y va.
Les deux amis franchirent ensemble la porte, et paradoxalement, le lieutenant-colonel de Beaumont ne fut pas malade à la sortie de l’autre côté, il se portait comme un charme.
Sur P2S-548 12h05 heure terrestre, environ 16h00 heure locale
SG-1 venait de traverser la porte, la température ambiante était dans les 93°F (ben quoi, ils sont ricains oui ou non, 93°F, ça fait environ 20°C), la planète possédait un soleil de la catégorie géante bleue et, apparemment, elle avait plusieurs lunes. Deux étaient visibles, mais une troisième semblait apparaître à l’horizon. La Porte était disposée dans une petite cuvette. Face à elle s’étendait une forêt de feuillus assez dense. De l’autre côté, on pouvait voir un grand maquis s’étendre à perte de vue. Deux petits fourrés s’avançaient comme deux langues sur les côtés et fermaient la vue dans les directions latérales (ils sont importants mes petits fourrés pour la suite de l’histoire, vous verrez). Après deux ou trois relevés effectués autour du site de la Porte, Carter, Jean et Jonas revinrent vers le colonel O’Neill et Teal’c.
- Jack : Alors Carter, vous avez trouvé de quoi faire joujou ?
- Sam : Hum, à part des composés à base de silice, il n’y a rien de très intéressant ici.
- Jean, en désignant le forêt : Par contre on a une source d’énergie à 18 kilomètres par là. Si mes calculs sont justes, la nuit va tomber dans un peu moins de 2 heures. Il faudrait donc que l’on trouve un endroit pour bivouaquer si on ne veut pas servir de cible pour du tir aux pigeons, au cas où quelqu’un qui n’aime pas les étrangers passe par là.
- Jack : OK, alors on y va. Teal’c, vous ouvrez le chemin, Carter avec Jonas, moi et de Beaumont on assure l’arrière garde.
La petite troupe s’ébranla et pénétra alors dans la forêt. On faisait souvent, voire même toujours, passer Teal’c en premier, car en temps que Jaffa, ses sens étaient plus aiguisé que ceux des humains, et il percevait ainsi plus rapidement les dangers. La progression n’était pas aisée, car, contrairement à nos bonnes vieilles forêts de type européen où tout est bien entretenu, c’était une vraie jungle. Les arbustes et les fougères envahissent tout le sous bois. Résultat : ils peinaient à aligner deux pas sans manquer de perdre leur équilibre. Par chance, l’équipe finit par trouver un sentier qui semblait bien entretenu.
- Jack : Ah ben enfin on va pouvoir marcher comme il faut.
- Sam : Mon colonel, vous devenez aussi râleur que Daniel quand il s’agit de se déplacer sur une planète.
A l’évocation de ce nom le regard de tous les membres de SG-1 s’assombrit. En effet pour Jack, Sam et Teal’c, c’était l’évocation d’un ami disparu, pour Jonas le rappel de ses erreurs passées, et pour Jean, c’était une compassion commune avec le reste de l’équipe. La colonne continua sa marche tranquillement, Teal’c toujours à l’affût, Sam et Jonas discutant de la culture terrienne, Jack et Jean évoquant des souvenirs du passé, du temps où ils travaillaient ensemble. Soudain, Teal’c fit signe à tout le monde de s’arrêter, les bavardages cessèrent brusquement. Jack remonta à la hauteur de Teal’c pour savoir ce qui se passait.
- Jack : Qu’est ce qu’il y a ? Vous avez vu bouger ?
- Teal’c : Oui O’Neill, à gauche devant nous, après le tournant.
- Jack, faisant signe à tout le monde de se rapprocher : Bon, apparemment il y aurait quelque chose après ce tournant. On va couper à travers le sous bois en restant accroupis le plus possible et en avançant le plus lentement possible pour ne pas faire trop de bruit et surprendre un éventuel ennemi. Carter, Jonas, avec de Beaumont vous restez cachés le long du chemin. Teal’c avec moi, on coupe pour les prendre à revers.
Les ordres distribués, tout alla assez vite. On pénétra dans les sous bois, Sam, Jean et Jonas suivirent le sentier sur le côté, Jack et Teal’c s’enfoncèrent plus loin pour contourner l’obstacle. Arrivés au niveau du tournant fatidique, ils eurent une surprise. Ce fut le groupe de Sam qui arriva le premier.
- Sam : fausse alerte mon colonel, ce n’est qu’un chevreuil, ou tout du moins ce qui y ressemble, qui a fait bouger les fourrés. Pas la peine de s’affoler.
- Jack : Ouais, mais je préfère être prudent à chaque fois, car si le prochain coup ce sont des jaffas et non pas un chevreuil, on va finir en pièces détachées.
- Jean : Dites mon colonel, ce soir, plutôt que de manger ces délicieuses rations standard de l’armée, on ne pourrait pas plutôt se faire un petit gibier ?
- Jack : Et vous avez quoi derrière la tête en me disant ça ?
- Jean : J’ai rien derrière la tête, mais j’ai quelque chose devant les yeux, si vous voyez ce que je veux dire. Il n’est pas gros, on pourra facilement manger à cinq dessus et il n’y aura pas trop de reste.
- Jack : Non. Je ne pense pas que tout le monde soit d’accord pour tuer cette bête, Carter la première.
- Jean, résigné : Bien mon colonel, je lui fais peur. Comme ça on ne pourra pas dire que je suis désobéissant.
Jean se leva alors hors du fourré et fit de grands gestes pour effrayer l’animal. Contre toute attente, rien de ne se passa, l’animal n’avait absolument pas peur de ce machin à deux pattes qui gesticulait dans tous les sens. Voyant que ses efforts étaient vains, Jean se rapprocha du chevreuil et comprit pourquoi il ne bougeait plus : un piège l’immobilisait. Plutôt que de le tuer, Jean décida alors de libérer la pauvre bête. Il s’approcha doucement d’elle pour lui signifier qu’il ne lui voulait aucun mal. Il se baissa tout aussi doucement et libéra la patte de l’animal qui se montra très peu farouche, il accepta même les caresses de son libérateur.
- Jean : Vous aviez raison mon colonel, c’eût été dommage de l’abattre.
- Jack, se relavant à son tour : Eh ben, pour une fois que vous m’écoutez, vous voyez que j’ai raison.
- Jean, ironique : Et pour une fois où vous avez raison ! Vous avez tort combien de fois ?
- Jack, changeant de sujet : Bon les enfants, on y va, car c’est pas ce chevreuil qui va nous installer le bivouac.
Ils marchèrent encore une bonne heure. Le soleil commençait à décliner. Ils se mirent à chercher un endroit un peu dégagé pour passer la nuit. Ce fut Jonas qui trouva la perle rare : une petit clairière assez vaste pour accueillir le campement, retirée d’une dizaine de mètre du chemin, et entourée par des fourrés assez épais pour masquer la présence des visiteurs à d’éventuels natifs xénophobes, ou à des jaffas un peu curieux.
Bivouac, 14h30 terrestres, 18h30 locales
La nuit commençait à tomber. On ne pouvait désormais plus avancer sans risque. Malgré tout il y avait des têtus.
- Jean : Mon colonel, laissez moi une demi heure, et je vous rapporte un souper 100 fois meilleur que nos succulentes rations standards.
- Jack, l’air un peu agacé par l’insistance de son subordonné : Quand vous aurez monté votre tente.
- Jean, l’air malicieux : Déjà fait.
- Jack, manquant d’argument pour refuser : Bon ben … euh, je … ah et puis zut, allez y. Si vous n’êtes pas de retour dans une demi heure, vous êtes considéré comme déserteur.
- Jean : Bien mon colonel.
Il partit l’air réjoui d’avoir fait céder son ami, mais aussi supérieur hiérarchique direct durant le service. Qu’est-ce qu’il mijote encore celui là ? pensa Jack avant de s’atteler à monter sa propre tente. Une demi heure plus tard, le colonel de Beaumont revint avec 2 lapins bien en chair, une quantité impressionnante de champignons et un bon nombre de feuilles et de racines diverses et variées.
- Jack : Et vous allez faire quoi avec ça ?
- Jean : La cuisine mon colonel. Laissez moi faire.
Jack le laissa faire, perplexe. Jean s’écarta un peu pour préparer les lapins, puis quand ils furent dépecés et éviscérés, il revint, sorti de son sac une gamelle sans âge et commença à préparer le repas sur le feu que Teal’c venait d’allumer.
- Jack, toujours aussi perplexe : Vous voulez bien me dire ce que vous êtes en train de faire ?
- Jean, didactique : Mon colonel, j’ai constaté que la flore et la faune de cette planète sont très semblables aux nôtres. J’ai donc inspecté rapidement la zone et j’ai constaté que l’on y trouvait des plantes susceptibles de remplacer nos légumes habituels. J’ai aussi cueilli ces herbes qui sont aromatiques et qui parfumeront le tout. J’ai ramassé ces champignons qui sont tous comestibles et j’ai capturés ces deux lapins, car un repas à base de racines et de champignons, ce n’est pas très nourrissant. Maintenant si vous voulez bien me laisser, j’aimerais continuer mon colonel.
- Jack : Oh mais faites, faites. Mais je vous garanti que si c’est immangeable, je vous fait avaler toute votre mixture.
- Jean : Vous verrez bien.
Jack s’en alla, pas très convaincu par ce que disait son ami. Certes, il avait appris à se nourrir tout seul en pleine nature quand il était dans les forces spéciales, et ce que faisait Jean, il l’aurait tout à fait accepté sur Terre. Mais là ils se trouvait sur une planète inconnue, potentiellement hostile, ce qui rajoutait à sa perplexité. Il alla voir si le système d’alarme en cas d’intrusion fonctionnait.
- Jack : Alors Teal’c, cette alarme ?
- Teal’c : Jugez par vous-même O’Neill.
Teal’c lança un tout petit caillou en l’air. Celui-ci déclencha de puissants projecteurs et une alarme assez stridente pour désorienter un éventuel agresseur et pour réveiller quiconque se trouverait dans un rayon de 100 mètres au moins (la même mais en mieux que dans l’épisode [1x05] Le Premier Commandement).
- Teal’c : O’Neill, qu’est ce que le colonel de Beaumont est en train de faire ?
- Jack : Il cuisine. Mais j’ai pas confiance, on est pas sur Terre ici, les plantes et les animaux peuvent être différents et pas trop mangeables.
Au même instant, la personne concernée par ces accusations se fit entendre.
- Jean : A table, c’est prêt.
Toute l’équipe se regroupa autour du feu, Jack toujours aussi perplexe, Sam et Jonas curieux, Teal’c impassible à son habitude.
- Jack : Alors monsieur l’empoisonneur, vous vous apprêtez à commettre votre crime ?
- Jean, agacé : Mon colonel, si je devais être mort ou me sentir mal, ce serais déjà fait, étant donné que j’ai goûté une bonne demi douzaine de fois pour vérifier où ça en était. Si vous n’avez pas confiance, je vous laisse votre bouillie verte en sachet.
- Jack : Bon ça va, voyons quel goût ça a votre truc.
Jean servit copieusement son ami, juste pour l’embêter, puis il s’occupa de l’écuelle de chacun. Tout le monde retenait son souffle pour écouter le verdict du plus râleur de tous les chefs, j’ai nommé Jack O’Neill. Celui-ci plutôt tendu se décrispa au fur et à mesure qu’il mastiquait. Il fut tellement étonné qu’il en oublia qu’il était en service
- Jack : T’as pas perdu la main à ce que je vois, c’est délicieux.
- Jean : Merci mon colonel.
Tout le monde sourit et mangea de bon cœur le ragoût de lapin à la P2S-548. Celui-ci terminé, on décida des tours de garde : Teal’c en premier, puis Jonas, Sam, Jean et enfin Jack. Personne n’avait vraiment sommeil, car il était environ 17h00 sur Terre, mais ici il était 21h00 et il faisait nuit noire. Ce fut le colonel de Beaumont qui partit le premier, il n’avait pas fini de récupérer de ses petits inconvénients de la veille et voulait bien se reposer avant de prendre son tour de garde. Sam en profita pour reprendre la discussion interrompue la veille
- Sam : Mon colonel, il faut que je vous parle.
- Jack : Et de quoi cette fois Carter ?
- Sam : Du colonel de Beaumont.
- Jack : Vous ne l’appelez plus Jean ?
- Sam, en souriant : Nous sommes en service mon colonel.
- Jack : Ah oui c’est vrai, j’oubliais. Et si tu me souriais un peu moins de la sorte, je me concentrerais plus.- Sam : J’ai repensé à ce que vous m’aviez dit à propos de lui, qu’il contrôlait très bien ses sentiments. Alors pourquoi craque-t-il comme ça dès qu’on lui parle de sa femme et de ses enfants ? Je comprends parfaitement quelle douleur ça a du être pour lui de les perdre, mais qu’il réagisse aussi violement, je ne comprends pas.
- Jack : Il aimait sa femme et ses enfants plus que tout. Ils se sont connus très jeunes et ce fut le coup de foudre. Il eurent de faux jumeaux peu de temps après leur mariage. Quand il les a retrouvé morts, ce fut en lui une déchirure absolue. Tout était brisé en lui, il a même failli se suicider quelques semaines après. Et le plus grave, c’est que cette blessure est toujours ouverte et qu’elle saigne même abondamment. Il considère que c’est de sa faute s’ils sont morts et il ne parvient ni à oublier, ni à se pardonner. Si vous voulez en savoir plus, interrogez le. Je lui ai juré sur ce que j’avais de plus cher de ne pas révéler de détails et je n’en révèlerai aucun.
- Sam : Merci pour ces explications mon colonel.
Jonas avait remarqué que Jack et Sam se parlaient beaucoup en ce moment, et il voulu en savoir un peu plus. (Il faut toujours qu’il se mêle de se qui le regarde pas celui là)
- Jonas, s’approchant de Sam et de Jack : Alors quoi de neuf ?
- Jack, un peu énervé par l’intervention de Jonas : Rien, on parlait seulement du déroulement de la mission. D’ailleurs, comme j’ai fini, je vais aller me coucher. J’ai un tour de garde tôt demain matin et je veux être en forme.
- Sam : Moi aussi je vais me coucher. Bonne nuit Jonas. Vous devriez aller vous coucher vous aussi si vous ne voulez pas vous endormir durant votre tour de garde.
- Jonas, un peu dépité par ce mutisme : Vous avez raison, je vais aller me coucher. Bonne nuit à tous.
- Jack, toujours fâché : Oui c’est ça, bonne nuit.
- Sam : Bonne nuit à tous.
- Teal’c : Bonne nuit. Colonel O’Neill, major Carter, Jonas Quinn.
Chacun gagna sa tente et Teal’c resta à veiller au coin du feu. Son tour de garde se passa sans encombres, il en fut de même pour celui de Jonas et celui de Sam. L’heure de la relève approchait. Jean avait réglé sa montre pour qu’elle le réveille un peu avant son tour de garde, et c’est ce qu’elle fit vers trois heures du matin. Il se rhabilla rapidement et il sorti de sa tente pour aller relever Carter qui commençait à s’endormir.
- Jean, dans le dos de Sam : Alors major, on s’endort pendant son tour de garde ?
- Sam, sursautant : Qui va là ?! Ah c’est vous mon colonel, vous m’avez surprise.
- Jean : Je vois ça major, je vois ça. Vous pouvez retourner vous coucher, je prends mon tour de garde.
- Sam : Merci mon colonel. Euh au fait, je voulais vous demander…
Soudain elle se souvint de ce que lui avait dit Jack au mess : soit il s’effondrera en larme, soit il vous chassera assez violement et vous resterez en froid pendant un moment, et quand je parle de froid, je devrais parler de glaciation. Elle se reprit
- Jean : Vous vouliez me demander quelque chose ?
- Sam : Non rien mon colonel. Bon courage pour votre tour de garde.
- Jean : Bonne fin de nuit major.
- Sam : Merci mon colonel.
Il prit son tour de garde, songeur. Sam avait voulu lui demander quelque chose, mais elle s’était ravisée au dernier moment, il s’en était bien rendu compte. Mais pourquoi une telle attitude ? Que veut-elle me demander de si délicat ? On verra bien plus tard. Pour le moment ouvre donc l’œil si tu veux pas te faire descendre à l’improviste. Le tour de garde se passa bien pour lui aussi. Il fut surpris de voir Jack debout avant même le début de sa garde. Il alla lui parler, mais oublia momentanément les grades pour parler à son ami.
- Jean : Alors on se lève en avance maintenant. T’es malade ?
- Jack : Très drôle. Tu oublies qu’on est en mission et que je suis ton supérieur hiérarchique direct. Alors pourquoi tu me tutoies ?
- Jean : Je te retourne la question.
- Jack : Bon OK. Tu me veux quoi ?
- Jean : C’est Sam. Elle a voulu me demander quelque chose, puis au dernier moment, elle s’est ravisée, comme si quelque chose de terrifiant risquait de se produire. Tu n’aurais pas une petite idée ?
- Jack, comprenant assez vite où voulait en venir Carter : Non, pas la moindre, désolé. Tu vas faire quoi, te recoucher ?
- Jean : Je vais essayer tout du moins, j’ai quelques heures de sommeil en retard héritées de la zone 51, je vais tenter d’en rattraper un peu. En attendant tu mens toujours aussi mal mon pépère, ça se voit à 10 années lumières à la ronde que tu sais de quoi je parle.
- Jack : Ok, alors à dans deux heures.
- Jean : Ou dans 20 minutes si je ne m’endors pas.
Il se dirigea alors vers sa tente, mais contrairement à se qu’il pensait, il tomba comme une masse sur son couchage et fini sa nuit tout habillé, et sur le ventre avec son M249 en dessous de lui, ce qui provoqua une certaine mauvaise humeur à son réveil.
P2S-548, le deuxième jour, 3 heures du matin terrestres, 7 heures locales.
Jean se réveilla le premier, et pour cause, il avait un M249 sous le ventre, et c’est le genre de petit détail qui fait mal. Il fut donc d’une humeur d’ours que l’on vient de tirer de son hibernation quand il sortit de sa tente. Avec Jack, ils réveillèrent toute la petite troupe qui, elle, dormait encore à poings fermés. On replia le paquetage et l’on se remis en marche dans la joie et la bonne humeur (sauf pour Jean, mais ça on l’avais compris), mais dans un ordre différent de la veille, Jean ayant insisté pour faire équipe avec le major Carter à l’arrière garde.
- Jean : Major, je vais être franc avec vous. J’ai bien vu ce matin lors du changement de garde que quelque chose vous a gêné dans la question que vous vous apprêtiez à me poser, car ce n’est pas dans votre habitude de vous arrêter comme ça.
Le regard de Sam croisa celui de son ami, et malgré le comportement tout a fait normal de celui-ci, elle vit au fond de ces yeux la même tristesse, le même vide, et compris que ce n’était vraiment pas le moment de parler de ça.
- Sam, mentant du mieux qu’elle pouvait : Non mon colonel, je vous assure, ce n’était pas important et je ne voulais pas vous importuner avec ça à trois heures du matin, et puis j’ai résolu le problème toute seule
- Jean, qui n’était pas dupe : Très bien major. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à me cacher quelque chose, c’est énervant à la fin.
Ils continuèrent à marcher une grande partie de la journée, toujours en forêt, et vers 16h locales, ils atteignirent la lisière de celle-ci. Ils firent alors une halte plus sérieuse qu’à la pause casse croûte de midi. Ils se reposaient un peu et vérifiaient leur armement au cas où. Pendant ce temps, Jean était parti observer au loin, du haut du talus qui formait la limite entre la plaine et la forêt. Mais il mettait un temps fou à revenir, ce qui inquiéta Jack qui contacta ce dernier par radio.
- Jack : Colonel, qu’est-ce que vous fabriquez ? On va s’en aller sans vous.
- Jean : Très bien. Comme ça je serais le seul survivant de l’équipe et je serais débarrassé de vous colonel. Si vous tenez à rester en un seul morceau venez plutôt voir par là haut.
- Jack : Très bien. On arrive.
Tous ceux qui étaient restés en bas du talus le gravirent et s’installèrent à côté de notre guetteur. Ce qu’ils virent leur fit froid dans le dos. Ils étaient en face d’un immense camp d’entraînement de jaffa. Ils ne portaient pas la marque d’Apophis, mais celle de Khépri, un goa’uld mineur qui avait profité de la chute du Grand Maître pour s’emparer de quelque unes des possessions de ce dernier.
- Jack : Eh ben, je crois qu’on l’a trouvée notre source d’énergie. Bon on ne traîne pas ici, on retourne vite fait à la porte et on rentre au bercail.
- Sam&Jean : A vos ordres mon colonel
- Jonas : Bien colonel
- Teal’c : Bien O’Neill.
L’unanimité étant faite autour de la question du retrait stratégique, ils se pressèrent pour parcourir le plus de chemin possible avant la tombée de la nuit. Sauf qu’un dernier imprévu vint pimenter la sauce qui était déjà bien relevée. L’équipe vit des dizaines d’Al’kesh débarquer d’on ne sait où, et ceux-ci commencèrent à bombarder le camp d’entraînement, où ce fut un peu la panique. Ce dernier ingrédient donna des ailes au groupe qui de la marche forcée passa au pas de charge et assez rapidement à un bon petit trot, tant et si bien qu’ils avaient refait tout le trajet de la journée en un peu plus de deux heures et demi. Ils continuèrent à avancer vers la Porte, mais un troisième imprévu vint leur barrer la route : elle était ouverte et tenue par des jaffa arborant la marque d’Anubis. Ils étaient tombés au mauvais endroit au mauvais moment : ils débarquaient en pleine invasion planétaire. Ils se reposèrent un peu à l’écart du sentier menant à la Porte et le débat fut ouvert sur la tactique à adopter.
- Jack, un peu essoufflé par trois heures de course en forêt (tu m’étonnes, on le serait à moins) : Quelqu’un a une idée ? J’avais bien envie de tenter de leur rentrer dedans.
- Teal’c : Impossible O’Neill, nous sommes en pleine invasion planétaire, Anubis va maintenir la Porte ouverte pendant très longtemps, et il va faire passer à travers hommes et matériel, ce serait du suicide que de partir à l’assaut.
- Jean : Teal’c a raison.
- Jack : Comment vous savez ça ?
- Jean : Je ne le sais pas mon colonel, je le vois.
Tout le monde tourna son regard vers la porte et vit une division entière de jaffa en sortir petit à petit. Ils comprirent tous que ce n’était pas la peine de tenter quoi que ce soit, car ils seraient vite submergés sous le nombre.
- Jack : Bon, alors une autre idée ?
- Jean : Teal’c, les jaffa risquent-ils de fouiller les fourrés de part et d’autre de la Porte ?
- Teal’c : Je ne pense pas, leur ennemi est très éloigné de la Porte, et ils ne savent pas que nous sommes ici. Ils n’utilisent la Porte que pour empêcher l’ennemi d’appeler des renforts. La division que vous voyez arriver ici ne va pas stationner autour de la Porte. Quand le contingent sera complet, ils partiront pour aller renforcer le front situé loin d’ici. Pourquoi cette question colonel ?
- Jean : J’avais dans l’idée de nous cacher dans ces fourrés le temps que ça se tasse un peu, et qu’il n’y ait plus qu’une garde restreinte autour de la porte. Ensuite, en restant un tantinet discret, deux d’entre nous iraient se mettre de chaque côté de la Porte, caché dans les fourrés, je me placerais en face, nous éliminerions les jaffas, et hop, on rentre chez nous.
- Sam : Une chance qu’un ait mis le MALP de côté et que le FRED soit resté au bivouac, sinon nous étions grillés.
- Jack : Teal’c combien de temps cette petite rigolade peut elle durer ?
- Teal’c : Cela dépend O’Neill. J’ai mené des attaques qui n’ont pas durées plus de quatre heures, et d’autre qui ont duré près de 6 mois. Ici, étant donné que nous sommes apparemment sur une planète d’entraînement, je dirais que la Porte va être inutilisable durant 24 heures, puis nous pourrons sûrement tenter quelque chose.
- Jack : Merci. Bon, personne n’a de meilleure idée ? (silence) Bon alors on y va les enfants, on va se planquer. Fichons le camp de ce talus avant que les jaffa ne se mettent en marche.
SG-1 opéra donc une translation stratégique vers l’épais fourré à droite de la Porte. Ils s’installèrent comme ils purent, ne pouvant faire aucun feu, ni ne pouvant monter leurs tentes, laissées dans le FRED. Ils n’avaient que leurs duvets et un petit réchaud à gaz que le colonel de Beaumont avait avec lui dans son sac à dos. Les deux colonels confectionnèrent aussi discrètement que possible des litières à partir des branchages qu’ils avaient sous la main. Ils dégagèrent ainsi un peu d’espace en hauteur. Ils firent également une sorte de cloche avec les branches restées sur les arbustes, ce qui permit de conserver un peu de chaleur. On distribua les tours les gardes, mais cette fois on veillerait à deux pour plus de sécurité. Teal’c accepta de faire un tour double pour amorcer le système. La nuit fut courte pour chacun, nul ne dormit vraiment avec cette menace latente aussi près d’eux. Durant toute la nuit il y eut du matériel qui traversa la Porte.
P2S-548, le troisième jour, 2h00 terrestres, 6h00 locales.
Tout le monde était sur le pied de guerre très tôt. L’équipe avait aménagé une petite ouverture à la base du fourré durant la nuit pour surveiller ce qui se passait aux alentour. On se relaya pour surveiller le moment où un hypothétique arrêt du vortex allait se produire, mais malheureusement, toute la journée se déroula comme la veille, Anubis rouvrant la Porte dès qu’elle se fermait. Tout le monde était sur les nerfs, Jack le premier.
- Jack, fulminant : Ca va durer encore longtemps ce cirque ? Je commence à en avoir sérieusement marre d’attendre.
- Teal’c : Calmer vous O’Neill, cela ne sert à rien de nous énerver. La Porte ne se fermera pas plus vite. Anubis désire certainement avoir le contrôle total de la planète avant de foire quoi que ce soit d’autre.
- Jack, pétant un câble, et parlant un peu trop fort (il hurle quoi) : Mais je suis … humpffff.
Jean venait de mettre la main de la bouche de son ami pour l’empêcher d’aller plus loin.
- Jean : Calmez vous mon colonel, vous allez nous faire repérer. Si vous ne restez pas tranquille je vous administre un sédatif qui ferait dormir une baleine.
Jack essaya de se débattre, car il n’était pas tout à fait de l’avis de son ami, mais celui-ci ne se laissa pas faire et maintint son ami en place.
- Jean : Pas la peine de gigoter de la sorte mon colonel, vous ne réussirez pas à vous démettre de mon emprise. Je ne vous lâcherais que si vous vous calmer, d’accord ?
Jack hocha de la tête.
- Jean : Bien, je vous relâche mais tenez vous tranquille un peu. Je vous signale qu’on est tous autant sur les nerfs que vous.
- Jack, très énervé : Je sais, mais c’est pas la peine pour me faire une clef de bras
Sam et Jonas, qui jouaient les sentinelles, venaient d’arriver, car ils avaient écouté du bruit derrière eux.
- Sam : Qu’est ce qui se passe ? Teal’c ?
- Teal’c : Le colonel O’Neill était passablement en colère de ne rien pouvoir faire et il s’est énervé, puis le colonel de Beaumont l’a maîtrisé et un peu calmé en lui promettant un sédatif pouvant endormir une cétacé de votre planète du nom de baleine. Malgré tout O’Neill n’était pas très content de la méthode utilisée pas le colonel de Beaumont pour le calmer.
- Sam : Merci Teal’c, mais je crois que j’ai quelque chose qui va vous faire plaisir : la Porte ne s’est pas rouverte depuis plus de 20 minutes. Au début nous n’y croyons pas trop, mais c’est sûr, Anubis doit penser que la conquête est assez avancée pour arrêter de maintenir la Porte ouverte. Il y a juste un tout petit problème.
- Jean : Lequel major ?
- Sam : Il y a une quarantaine de Jaffa qui gardent la Porte. Venez voir.
L’équipe se déplaça alors vers le poste d’observation. Il était 17h06 locales, 13h06 terrestres. Jack était toujours fâché de s’être ainsi emporté et d’avoir contraint son ami et subalterne à le maîtriser. Tous purent voir que la Porte était très solidement gardée, pas le lance lourde ou de tourelles, mais 40 Jaffa ayant installé leur campement à côté de celle-ci.
- Jack, qui en avait franchement assez de rester là à se tourner les pouces : Bon on y va. Avec l’effet de surprise, on devrait les avoir sans trop de problèmes.
- Sam : Mon colonel. Je ne voudrais pas jouer les rabats joie, mais nous cinq contre 40 jaffa, je pense que même avec l’effet de surprise, c’est du suicide.
- Jack : Ben alors on fait quoi ?
Personne n’eut le temps de rajouter quoi que ce soit, car la Porte s’ouvrit à ce moment là, et une voix familière se fit entendre.
- Hammond : SG-1, ici le général Hammond. Où en êtes vous ? Ca fait une heure que vous devriez être rentrés.
- Jack, soulagé d’écouter le général : Bonjour mon général. Nous sommes coincés sur la planète, on est arrivé la veille de l’invasion de la planète par Anubis. La Porte est restée ouverte depuis plus de 24 heures, Anubis la maintenant connectée à sa planète mère. Nous étions en train d’attendre que ça se libère un peu autour du DHD pour tenter une sortie.
- Hammond : Vous voulez que je vous envoie des renforts.
- Jack : Négatif mon général, la porte est fortement gardée, les gars se feraient tuer avant même d’avoir pu tirer la moindre balle. Si vous pouviez nous envoyer deux petits missiles d’ici 20 minutes, ça ne serait pas de refus. On a de quoi jouer les peintres.
- Hammond : Vous n’y allez pas de main morte colonel. Je vais voir ce que je peux faire. Je vous re-contacte dans 20 minutes.
- Jack : Merci mon général.
La Porte se referma, laissant les jaffa dubitatifs et sur le qui vive. Quoi qu’il en soit, désormais il fallait agir.
- Jack : Bon les enfants vous avez écouté. Dans 20 minutes, on a une chance de foutre le camp de ce guêpier, alors on va se mettre en place. Teal’c et moi on va de l’autre côté, de Beaumont, vous allez placer votre mitrailleuse dans l’axe, Carter, Jonas, vous restez ici. Carter je vous laisse un pointeur laser, j’en prends un avec moi. Vous visez le groupe là bas, moi je m’occupe de ceux de l’autre côté. Après ça on arrose et quand il n’y a plus personne, on fout le camp.
- Sam&Jean : A vos ordres mon colonel
- Jonas : Bien colonel
- Teal’c : Bien O’Neill.
Tout le monde alla se mettre en place. On se faufila lentement pour ne pas se faire remarquer. Jean resta dans l’axe de la Porte et descendit dans les fourrés qui couvrent le talus. Il sorti le bipode et le mit en position pour éliminer le plus de jaffa possible sans se faire trop remarquer, il regarda les munitions dont il disposait. Mince, une traçant toutes les 10, ça va pas m’arranger ça, niveau discrétion … J’ai quoi dans les autres chargeurs ? Une toutes les 10 sur celui là super, je peux continuer le feu d’artifice un bon moment comme ça, voyons le dernier. Et ho merde, des balles chemisées de téflon ! Hé ben, quand je l’ai pris celui là, j’l’avais pas remarqué. Attendez mes cocos, je vous réserve un chien de ma chienne. Jack et Teal’c continuèrent lentement vers le fourré de gauche, et s’installèrent confortablement pour le tir au pigeon (euh pardon, au jaffa).
- Jack : Bravo1 en place.
- Jean : Bravo 3 en place.
- Sam : Bravo 2 en place.
- Jack : Bon, maintenant, on a plus qu’à attendre.
L’attente ne fut pas longue, après un peu moins de cinq minute, la Porte s’ouvrit et la douce et mélodieuse voix du général Hammond se fit entendre (euh le scénariste tu te sens bien ?/ben oui pourquoi ?/non pour rien, pour rien (soupir))
- Hammond : SG-1, me recevez vous
- Jack : Oui mon général, on est en position.
- Hammond : Bien, nous sommes près à lancer deux missiles pour vous aider, callez vos lasers sur les fréquences un et trois.
- Jack : Carter, vous prenez la fréquence trois, je prends la une.
- Hammond : Nous allons procéder dans un lancement simultané dans 5, 4, 3, 2, 1, maintenant. Bonne chance SG-1.
Les deux missiles jaillirent alors de la Porte, ce qui décontenança les jaffa. Les deux projectiles montèrent rapidement en altitude, pendant que Sam et Jack ajustaient leurs lasers. Une vingtaine de seconde après, les deux missiles atterrirent sur les jaffa désemparés, ce qui sema la pagaille la plus grande et tua environ la moitié d’entre eux. Ce fut alors un déluge de feu qui s’abattit sur les serviteurs d’Anubis, sans qu’ils ne sachent trop d’où cela venait. Sam et Jonas éliminèrent méthodiquement une bonne demi douzaine de gardes, Jack et Teal’c arrosèrent généreusement et tuèrent une bonne dizaine de jaffas, tous étant couverts par le colonel de Beaumont qui s’en donnait à cœur joie, et qui dégommait tout ce qui passait dans son viseur. En moins de cinq minutes les derniers jaffas qui osaient résister furent éliminés. Durant tout ce temps la Porte resta ouverte au cas où.
- Jack : Mon général, vous pouvez refermer la porte, on arrive.
- Hammond : Bien colonel. Sergent fermez la Porte.
Tout le monde jailli de se cachette. Le premier à arriver près de la Porte fut le colonel de Beaumont, qui se coucha rapidement devant la Porte pour couvrir tout le monde. Sam et Jonas arrivèrent juste après et commencèrent à composer les coordonnées de la Terre. Jack et Teal’c arrivèrent alors. Sam composa le code sur son GDO pour confirmer que c’était bien SG-1 qui arrivait. Sam et Jonas se jetèrent alors dans le vortex, suivis rapidement de Teal’c Jack et Jean qui jeta un regard en arrière juste avant de passer. Il traversa et en arrivant hurla :
- Jean : Fermez l’iris, vite.
- Hammond : Sergent, fermez l’iris. Que se passe-t-il colonel ?
- Jean : Un Al’kesh en approche de la Porte avec sûrement des jaffa plein la soute.
On entendit alors plusieurs impacts sur le diaphragme de métal avant que le vortex ne se ferme. Hammond descendit en salle d’embarquement.
- Hammond : SG-1, passer à l’infirmerie, allez vous reposez un peu, le débriefing aura lieu dans une heure et demi.
- Tous : Bien mon général.
Infirmerie, 13h56.
Après un passage rapide au vestiaire et à l’armurerie, on alla à l’infirmerie, l’œil un peu creux de ne presque pas l’avoir fermé de 48 heures.
- Janet : Eh bien dites moi, vous en faites une tête. Que s’est-il passé ?
- Jack : On était parti faire un petit promenade en forêt sauf qu’on est tombé sur des jaffas devant, au dessus et derrière, et qu’on a du faire 18 kilomètres en forêt en courrant en un peu moins de 3h15, sinon tout va bien.
- Janet : Je vois. Bon allez, tout le monde s’allonge, je vais vous ausculter.
Le premier à passer sous la loupe du docteur Frasier fut Teal’c qui comme d’habitude n’avait rien et on passa très vite au suivant, qui fut Jonas, puis Sam. Pour ces deux là, rien à redire, à part une petite fatigue. Arriva le tour du colonel de Beaumont.
- Janet : Dites moi colonel, que vous est il arrivé pour avoir tous ces bleus sur le ventre ?
- Jean : J’ai dormi sur une mitrailleuse.
- Janet : Hein ?
- Jean : Je me suis endormi tout habillé sur mon M249, et il y a quelques arrêtes vives là dessus.
- Janet, en souriant : Vous aimez les matelas fermes à ce que je vois.
- Jean : Pas tellement de ce type là.
- Janet : Bon hormis ces petits bleus et une petite fatigue, tout va bien.
L’auscultation de Jack fut un peu plus longue, car le colonel n’est pas un patient facile. Après ce tour, le docteur Frasier effectua la prise de sang règlementaire, qui prit encore un temps infini avec Jack, mais on en a l’habitude. Elle autorisa tout le monde à sortir, en ayant donné une pommade anti inflammatoire au colonel de Beaumont. SG-1 se dirigea comme un seul homme vers le mess, car ils étaient tous affamés. Ils dévalisèrent les présentoirs, s’installèrent à une table et mangèrent à belles dents.
- Sam : Mon colonel, votre lapin était meilleur que ce que nous mangeons ici.
- Jean : Major, je ne peux pas être dans SG-1 et en même temps au fourneaux de la base.
Tout le monde sourit et ils continuèrent à dévorer plus ou moins vite. Ils discutèrent une bon moment jusqu’à ce que :
- ? : SG-1 est demandé immédiatement en salle de briefing, je répète SG-1 est demandé immédiatement et salle de briefing.
Tout le monde se leva pour se rendre plus ou moins vite au point de rendez vous. Teal’c, Jonas et Sam arrivèrent quasi en même temps, suivit de près par les deux colonels. Le général arriva bien à l’heure. L’équipe relata ce qu’il s’était passé un peu plus par le détail que ce que Jack avait fait par radio. Après ce récit, et la décision de classer la planète dans la catégorie hostile, le général accorda une semaine de vacances à SG-1 qui la méritait bien. On alla récupérer ses habits civils et chacun se renseigna sur les activités des autres. Jack croisa son ami dans un couloir vers les ascenseurs.
- Jack : Alors tu vas faire quoi de ta semaine de vacances, tu viens au chalet taquiner le poisson ?
- Jean : Non je prends le premier Colorado Springs - Las Vegas puis je saute dans le bus pour Indian Springs, histoire de commencer à vider ma maison là bas. Eh puis je ramènerais un véhicule qui me permettra d’être autonome dans mes déplacements.
- Jack : T’as trouvé un garde meuble ?
- Jean : Ben bien sûr, j’en ai trouvé un qui me loue un petit hangar car j’aurais à stocker deux ou trois trucs volumineux.
- Jack : Comme ?
- Jean : Le half-track qui roule désormais. Je reviendrais avec le GMC, si tu as besoin de transporter quelque chose de volumineux, tu pourras m’appeler, je te le ferais gratuitement.
- Jack : Merci mon vieux.
- Jean : Et toi tu fait quoi ?
- Jack : Je vais proposer à Carter de m’accompagner dans le Minnesota pour taquiner, le poisson, mais comme d’habitude, elle va me dire qu’elle a du travail en retard, c’est lassant à la fin.
- Jean : Alors pourquoi tu lui demandes ?
- Jack : Qui sait, si elle changeait d’avis subitement.
- Jean : Eh ben bon courage pour ta pêche, moi j’y vais, à la semaine prochaine.
Les deux amis se donnèrent une accolade puis le colonel de Beaumont s’engouffra dans l’ascenseur. Jack, quant à lui, se dirigea vers le laboratoire de Sam. Il fut surpris de ne trouver personne.
- Sam : Vous me cherchez colonel ?
- Jack, surpris de voir son second en civil : Carter, vous n’avez pas de travail en retard cette semaine ?
- Sam, en souriant : Non mon colonel, pas cette semaine. En plus Janet a posé quelques jours de vacances, alors j’en profite. Mais c’est plutôt avec toi que j’aurais aimé les passer ces jours, et tu le sais bien. Et vous ?
- Jack : Je viens de croiser Jean pour lui proposer de venir taquiner le poisson dans mon étang derrière le chalet, mais il part pour commencer son déménagement, alors je suis venu vous voir pour vous inviter vous aussi ce qui était mon intention première, mais je vois que vous êtes déjà prise. Elles s’organisent une petite semaine entre filles à ce que je vois. Qu’elles s’amusent bien. Vous ne savez pas ce que font Jonas et Teal’c ?
- Sam : Jonas reste pour se documenter sur la France et l’Ecosse, quant à Teal’c il est reparti sur Chul’ak.
- Jack : Bon ben je vais encore partir à la pêche tout seul.
Sam sourit car à chaque fois que le colonel proposait à quelqu’un d’aller à la pêche avec lui, Jack finissait par se retrouver tout seul. Les deux officiers partirent ensembles en direction de l’ascenseur. Ils arrivèrent rapidement au hangar, rejoignirent leurs véhicules respectifs et s’en allèrent pour une semaine de vacances bien méritée. Le colonel de Beaumont était quant à lui partit en squattant une jeep qui le conduisit directement à l’aéroport de Colorado Springs. Dès son arrivée, il sauta dans le premier avion pour Vegas. Jack, qui avait sensiblement la même distance à couvrir préféra aller chez lui en voiture. Sam, elle, resta en ville pour passer la semaine avec Janet.
FIN
Note de l’auteur : Pour cette fois c’est fini, mais rassurez vous, car vos persos préférés vont bientôt revenir. Malgré tout, avant que je me lance à corps perdu dans la rédaction d’une nouvelle fic, je vais vous supplier pour m’envoyer des messages pour me donner votre avis que cette première fic. Si vous avez juste « a chier » ou « super » à me dire, abstenez vous, dites moi plutôt ce qui selon vous va ou ne va pas, si mon cinquième perso vous plait, ou pas, etc. A propos de lui, j’ai révélé quelques infos sur son passé, le reste viendra avec le temps et les fics si vous voulez le garder bien sûr. J’ai l’intention de faire des fics isolées mais reliées entre elles malgré tout par des éléments scénaristiques, donc il se peut que je reparle de cette mission dans quelques temps dans une autre fic, c’est pas encore décidé. Si vous êtes arrivés là c’est que vous êtes très courageux, alors je ne rajouterais qu’une chose :
DONNEZ MOI VOTRE AVIS, C’EST TRES IMPORTANT POUR MOI.