Les derniers rebelles s’écroulèrent sous le tir des jaffas.
Son pied heurta le corps sans vie d’un enfant. Un jeune garçon.
Il faisait ce que son dieu ordonnait.
Teal’C, le prima d’Apophis, après s’être assuré que toute la rébellion avait été matée, retourna vers le vaisseau de son dieu.
Sur Terre, dans un musée des Etats-Unis :
Il éternua.
Sa mère se retourna un instant pour le regarder. Regarder son visage fin et pâle, ses petites lunettes, son air à la fois concentré et rêveur, son sourire maladroit, son magnifique regard si bleu. Elle sourit. Elle était déjà si fière de son fils. Elle soupira et se remit à classer les objets avec son mari. Elle aurait tout le temps pour s’occuper de son fils après. Tout le temps du monde.
Le petit garçon regardait un croquis dans un lourd livre d’archéologie. Il savait déjà très bien lire pour son âge et adorait suivre du doigt pendant des heures les signes mystérieux sur les objets des musées. Il adorait les dessiner aussi, trouver des ressemblances entre certains. Il était très fort à ce jeu-là.
La page du livre représentait un croquis en coupe de la pyramide de Kheops. L’enfant fronçait les sourcils. Son père lui avait raconté un soir que c’était comme une très grande tombe.
Une si grande tombe pour un tout petit cercueil ?
A l’US Air Force Academy :
Le nouvel instructeur, tout en éteignant le projecteur, ponctua ainsi son exposé :
Les jeunes officiers se regardèrent, gênés. Puis un jeune homme, au premier rang, se décida à répondre :
Tous les regards convergèrent vers un jeune homme nonchalamment assis au fond de la salle. Il était très grand, mince, avec un visage fin et des cheveux châtain clair. Ses yeux marron pétillaient et un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Il faisait tourner un stylo entre ses doigts.
« - Vous auriez donc réussi par le plus grand hasard à atteindre deux fois la cible en vol-dos … ?
Un long silence suivit. Les autres officiers, amusés, regardaient tour à tour leur camarade et l’instructeur qui tentait de garder son calme.
Le stylo tournait toujours dans les doigts du jeune homme.
Finalement l’instructeur demanda :
« - Votre nom, je vous prie ?
O’Neill. Bien sûr. Il en avait tant entendu parler : brillant, très brillant. Mais aussi indiscipliné et parfaitement irrespectueux. Renonçant à répondre, il fit signe de la main aux jeunes officiers de sortir, l’exposé était terminé. Le dénommé O’Neill fut le premier à quitter la salle. Il avait laissé sa feuille sur sa tablette.
Intrigué, l’instructeur monta les marches et s’en saisit :
Des gribouillages géométriques, une sorte d’alien stylisé et le prénom « Sara » un peu partout sur la feuille.
France, Paris, Palais de la Découverte.
Un homme d’une quarantaine d’année descendait lentement l’escalier qui menait au Planétarium. Il tenait une petite fille blonde à la main.
« - Qu’est-ce que c’était beau, toutes ces étoiles !
Puis, après un temps, les yeux dans le vague, elle ajouta :
- Plus tard, je voyagerai dans les étoiles avec mon amoureux.
Le père s’efforçait de garder le plus grand sérieux. La fillette se renfrogna et répondit d’un air bougon.
- J’en avais un, Philip Mac Carty. Mais c’est fini.
Le visage de la fillette s’éclaira et elle serra un peu plus la main de son père.
- Ce sera toi, mon amoureux !
Une ombre passa sur le visage de Jacob Carter. L’enfant ne le vit pas et continua :
- Alors je trouverai quelqu’un comme toi, papa !
Elle ajouta avec un large sourire :
- … et qui me fasse rire !!
FIN
J’attends vos avis avec impatience.