Etendu sur le ventre, Sam n’était recouverte que d’un drap. La tête appuyée sur ses mains, elle regardait Jack. Celui-ci n’avait sur lui que ce même drap qui cachait tout son bas ventre. Bien qu’allongé sur le lit, il avait le dos appuyé contre le mur. Les yeux fermés, il semblait somnoler.
- Jack ?
- Mmmm ?
- J’ai bien réfléchi…
Jack ouvrit un oeil. C’était le genre de début de phrase qu'il n’aimait pas beaucoup.
- Je pense que je devrais quitter l’armée.
Cette fois-ci, il ouvrit les deux yeux et tourna la tête vers sa compagne.
- Je te fais autant d’effet que ça pour que tu ais des lubies pareilles ?
Elle ne put s’empêcher de lui faire un de ses célèbres sourires.
- Je suis sérieuse. Cela fait déjà quelque temps que j’y pense. Cela arrangerait tout le monde. Nous ne serions plus obligées de nous cacher et le Général ne prendrait plus de risque pour nous.
- Ne t’en fait donc pas pour Hammond, si ça l’ennuyait, cela fait longtemps qu’il nous l’aurait dit. Quant à nous, je croyais que tu trouvais ça… excitant ?
- Jack ! Mais tu n’es pas possible !
Elle attrapa l’oreiller et le frappa avec.
- Haaa ! Major, cela va se payer !
Jack la désarma et l’immobilisa en se plaçant au-dessus d’elle. Elle se mit à rire.
- Pitié, mon Colonel, je me rends !
- Je préfère ça, Major.
Il l’embrassa, puis se laissa tomber à côté d’elle. Sam vint se blottir dans ses bras.
- Oublie donc cette idée. De toute façon, si quelqu’un devait démissionner se serait moi. Toi, tu es promise à un brillant avenir.
- Mais enfin, pourquoi tout le monde me voit comme quelqu’un remplie d’ambition ?
- Parce que tu es brillante, talentueuse et que tu as tout pour finir Général.
- Jack, mon rêve n’a jamais été d’arriver au sommet de la hiérarchie militaire.
- Ha ?
- Si je suis rentré dans l’armée, c’est pour deux raisons : Tout d’abord, à cause de mon père. Après la mort de ma mère, il est devenu distant envers moi, je me suis dit que suivre le même chemin que lui nous permettrait de nous rapprocher. Ensuite, l’armée était le moyen le plus facile de réaliser mon rêve.
- Aller dans l’espace ?
- Exactement. Maintenant, je m’entends très bien avec mon père et je passe mes journées sur d’autres planètes. Alors pourquoi je resterais dans l’armée ?
Jack allait répondre mais Sam poursuivit :
- Même si je redeviens simple civil je suis sûre que je pourrais rester sur le projet, que ce soit en temps que docteur en astrophysique, spécialiste de la porte ou bien comme membre de la Tok’ra.
- C’est sur que sans toi, je ne sais pas ce que nous deviendrions.
- Tu vois que tu es d’accord.
- Mais cela veut dire plus de mission avec SG-1.
- Pas forcement. Il est vrai que je risque d’être affecter aux recherches à la base ; mais rien ne dit que, de temps en temps, je ne pourrais pas vous accompagner sur le terrain.
Jack ne semblait pas convaincu.
- Tu es sur qu’il n’y a pas d’autre raison ?
Sam paru surprise
- C’est vraiment les seules raisons qui poussent ton choix ?
- Oui, bien sur.
- Sam, je te connais.
- Où veux-tu en venir ?
- Que tu ne me dis pas tout.
- Mais si.
- Mais non !
Il y eut un silence. Ils se regardèrent dans les yeux pendant une longue minute. Sam se leva du lit en enroulant autour de sa taille un drap. Elle se mit dos à Jack et regarda par la fenêtre de la chambre :
- Quant… Quant je vois Janet et Daniel…
Jack se leva et se plaça derrière elle. Il enroula ses bras autour de sa taille :
- Tu les envies ?
- Oui… murmura t’elle.
- Je suis désolé, j’aurais du comprendre. Je ne suis qu’un imbécile.
- Non, non, c’est moi… Quand j’étais adolescente, et que j’imaginais le futur, je me voyais marié à un bel Apollon qui m’aurait donné une ribambelle de gamins. Aujourd’hui j’ai trente six ans et tout cela n’est que du domaine du rêve.
- Pas tous à fait. Tu as bien un bel Apollon prés de toi…
Elle ne put s’empêcher de rire.
- Ecoute Samy. Pour les enfants… tu sais que depuis que nous sommes deux là dedans…
Il montra sa tête puis celle de Sam.
- … il nous est interdit d'en avoir, même si nous n’étions pas ensemble, je sais.
- Exact. Et il nous est impossible de faire marche arrière.
- Mais je ne regrette pas la présence d’Anise.
- Et je ne regrette pas, non plus, la présence de Lantash… quoi que, des fois… il ait la sale manie de toujours vouloir avoir raison.
Elle sourit. Jack reprit :
- Je ne pourrais jamais te donner d’enfants, mais pour le reste…
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- Daniel ! Daniel ! Réveilles-toi !
- Mmmmm…
- Tu as vu l’heure !
- Quoi l’heure ?
- Il est presque onze heures et demie !
Elle se leva du lit précipitamment et commença à se rhabiller. Daniel sortit un bras de sous les couvertures et attrapa le réveil. Il constata qu’il était, en effet, presque onze heures et demie.
- Je croyais que nous étions en week-end…Nous sommes bien dimanche ?
Il venait de dire cette phrase tout en baillant à s’en décrocher la mâchoire.
- Dépêche-toi de te lever. Cassandra va se poser des questions.
- Tu ne lui as encore rien dit ?
- Je n’ai pas encore trouvé le bon moment.
- Essaye de le trouver avant le mariage…
Pour toute réponse, Daniel reçu sa chemise en pleine figure.
- Je vais voir si elle est levée. Si c’est le cas tu passes par derrière.
Janet sortit de la chambre laissant Daniel. Celui-ci s’étira, se leva et commença à regrouper ses affaires éparpillées un peut partout.
Janet avait entrepris de descendre les escaliers au pas de course. Elle s’arrêta brutalement, inspira, expira. Puis reprit sa descente, mais plus calmement cette fois. Arrivé dans le salon, elle entendit du bruit venant de la cuisine. Elle s’approcha du bar qui servait de séparation entre les deux pièces :
- Salut m’an.
- Bonjours ma chérie. Tu as bien dormie ?
- Pas autant que toi, en tous cas.
- Heu… Tu as commencé à préparer le repas ?
Janet détourna légèrement la tête et vit Daniel, à moitié habillé, qui descendait en catimini, tout en lui faisant des signes. Il essayait de lui faire comprendre qu’il n’avait pas ses clefs de voiture. Vérifiant que Cassandra ne la regardait pas, celle ci avait la tête plongée dans ses casseroles, elle attrapa les dites clefs qui se trouvaient sur le bar où elle était appuyée.
- Il fallait bien que quelqu’un s’en charge, si nous voulons manger. Je t’ai fait aussi du café… Tiens.
Elle prit la cafetière et lui versa du liquide noir dans une tasse.
Janet fit un signe discret à son fiancé de s’approcher pour qu’elle puisse lui donner les clefs.
- Café maison comme tu l’aimes. Sans sucre
- Merci, Cassy… Humm… Il est parfait.
Daniel marchait à quatre pattes. Il était caché de la vue de Cassandra par la séparation. Aussi furtivement que possible, de sa main libre, Janet mis les clefs à sa portée.
Cassy, commença à remplir une seconde tasse :
- Et toi Daniel, combien de sucre ?
Sur les yeux éberlués de sa mère, la jeune fille regarda la tête du docteur Jackson apparaître lentement de derrière sa cachette :
- Heu… deux…merci…
Un large sourire apparut sur le visage de l’adolescente…
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Comme chaque lundi matin le Général était entrain d’étudier les plannings des prochaines missions des équipes SG, quant on frappa à la porte.
- Entrez.
La porte s’ouvrit et le Major Carter rentra. Elle salua le Général de manière militaire.
- Mes respects, mon Général.
- Bonjours Major. Que me vaut cette visite de si bon matin ? Nous nous voyons pour le briefing dans…
Il regarda sa montre.
- …moins d’une demi-heure, si je ne m’abuse.
- C’est qu’il fallait que je vous parle de façon personnelle, mon Général.
- Très bien, asseyez-vous. Je vous écoute.
Sam s’assit en face de son supérieur. Elle sortit une enveloppe d’une des poches de son treillis, qu’elle lui tendit.
Sam rentra dans la pièce. Teal’C était debout, les bras dans le dos, il regardait par la baie vitrée donnant sur la Porte des Etoiles. Daniel, assis à une des places, s’amusait avec un stylo.
- Bonjour tout le monde.
Sam se forçait à afficher un sourire. Visiblement quelque chose n’allait pas.
- Bonjours Major Carter.
- Bonjours Sam. Est-ce que tout va bien ?
- Bien sur, pourquoi cette question ?
- Vous me semblez avoir une petite mine.
- Non, je vous assure, tout va bien.
- C’est à cause de Jack ?
- Daniel, je vous assure que je n’ai aucun problème.
- C’est peut être pour cela qu’il est en retard ?
- Le Colonel O’Neill n’a pas besoin du Major pour être en retard, Daniel Jackson.
- Teal’C !
- C’est vrai Teal’C vous avez raison… Alors Sam ?
- Vous dites encore du mal de moi ?
Le Colonel rentra dans la pièce, comme à son habitude, les mains dans les poches. Il s’assit à sa place habituelle. Il ne porta même pas de regard sur Sam, ni lui adressa la parole, chose que Daniel et Teal’C ne manquèrent pas de remarquer.
- Salut Danny-boy. En forme ?
- Ca va merci. Vous aussi, il me semble.
- Salut Teal’C.
- O’Neill.
- Et où est notre vénérable commandant en chef ? Demanda Jack.
- Il aura du retard, lui répondit Sam. Il avait plusieurs chose à régler.
- Des choses qui nous concernent ?
- Entre autre…
- De quoi vous parlez-vous deux ?
- De rien, Daniel, de rien.
- Jack ?
- Daniel ?
- Vous êtes exaspérant.
- Moi ?!
- Oui, vous ! De qui voulez-vous que je parle ?
- Je ne sais pas moi… de vous-même, par exemple.
- Jack !
- Daniel ?
- Vous êtes… vous êtes…
- Exaspérant ?
Daniel fit un geste, lui indiquant de laisser tomber. Jack afficha fièrement un sourire de vainqueur. Teal’C arqua un sourcil et Sam fit un de ses grands sourires.
C’est à ce moment là que le général Hammond fit son entrée. Il ne prit pas la peine de donner un « repos » à ses officiers qui le saluaient. D’un pas rapide il se dirigea vers son siége et s’assit. Il invita SG-1 à faire de même. Surpris par son comportement les quatre coéquipiers échangèrent des regards interrogatifs.
- Cette réunion sera riche en annonces, donc commençons tous de suite. Première chose…
Il se tourna vers Sam.
- Major, votre démission est acceptée…
- Votre démission ?
Le visage du docteur Jackson exprimait l’étonnement. Teal’C, quant à lui leva un sourcil. Quant à Jack il afficha un sourire satisfait.
- Vous nous quittez, Major Carter ?
- Seulement l’armée, Teal’C. Pas le projet, enfin j’espère.
- C’était la deuxième chose : Avec l’accord présidentiel, le docteur Carter est incorporé au projet Stargate comme expert en technologies aliens et ambassadrice de la Tok’ra sur la terre.
- Mes félicitations, docteur Carter.
- Merci Teal’C
- Mais cette mesure ne sera applicable qu'en fin de semaine jusque la, vous êtes toujours dans US Air Force.
- Compris, mon Général.
- D’autre bonne nouvelle, mon Général ?
- Pas pour vous, Colonel.
- Comment ça ?
- SG-1 va avoir un nouveau membre pour compenser l’absence sur le terrain du Major.
- Déjà ?! Ils ont fait fort au Pentagone.
- En fait, ils avaient prévu cette incorporation depuis longtemps. Ils ont juste profité de l’occasion.
Hammond sorti des dossiers qu’il fit passer aux quatre membres de l’équipe. Tous l’ouvrir :
- Voici le Lieutenant Natalia Romanov.
- Ce n’est pas très Américain comme nom…
- Exact Colonel. Elle est…
- …Russe. C’est une blague, mon Général ?
- Non Colonel, c’est très sérieux au contraire. Nous avons du céder aux exigences des Russes. L’incorporation de leurs soldats dans nos équipes en fait parti.
- Ben tien ! Vu comme ils ont tous finis la dernière fois que nous en avons emmené avec nous…
- Général ?
- Oui, docteur Jackson ?
- Elle n’est pas un peu novice, pour ce genre de mission ?
Jack tourna quelque page de son dossier et…
- Vingt-deux ans ! C’est une gosse ! Nous n’allons pas faire du baby-sitting, quant même ?
- C’est vrai mon Général. Daniel et Jack ont raison, elle n’a pas beaucoup d’expérience… En fait, elle n’en a pas.
- Je sais Major. Mais ce genre de décision ne dépend pas de moi. Le Lieutenant Romanov fera parti de SG-1, un point c’est tout.
- Général, en temps que responsable de SG-1 je m’oppose à cette incorporation.
- Vous n’avez rien à dire Colonel ! En particulier dans votre situation. Votre poste de chef de SG-1 est d’ailleurs remis en question par les hauts responsables.
- Quoi ! S’exclamèrent, Jack, Sam et Daniel.
- Quelqu’un met en doute les qualités de commandement du Colonel O’Neill, Général Hammond ?
- C’est le cas Teal’C. L’état-major du Pentagone pense que le Colonel et le Major ne sont plus capables de mener à bien leurs missions à cause de leur situation.
- Et… de quelle situation font-ils allusion ?
- Je pense qu’il s’agit de votre appartenance à la Tok’ra, O’Neill, et pas de votre relation avec le Major.
- Exacte Teal’C. Certaines personnes estiment que votre personnalité a pu être modifier et que votre loyauté envers la terre peut-être sujet à caution.
- Mais c’est ridicule ! Nous n’avons pas changé… On a changé ?
- Jack a raison, Général. Nous avons effectué plusieurs mission depuis qu’ils sont Tok’ra et tout c’est parfaitement bien passé. Au contraire, leurs symbiotes se sont révélé de grands atouts.
- Je suis du même avis que Daniel Jackson.
- Ha ! Vous voyez.
- Je sais messieurs. J’ai bien donné ce genre d’argument mais personne ne semble enclin à m’écouter. Ce sera à vous de les convaincre.
- Comment ça mon Général ?
- C’est très simple Major. D’ici quelque jour nous allons avoir la visite d’une commission d’enquête qui devra statuer si oui ou non, vous et le Colonel êtes toujours aptes à effectuer les taches qui sont ou seront les votres…
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Le docteur Fraiser s’affairait à diverse activité de routine quand Sam rentra dans l’infirmerie :
- Bonjours Sam.
- Bonjours Janet.
- Quel bon vent vous amène ?
- Ho, rien de particulier. Juste l’envie de vous dire bonjour.
- Sam… Je vous connais. Vous avez la tête d’une personne qui a quelque chose à dire mais qui ne sait pas par quoi commencer.
- D’accord, j’avoue…
Janet s’assit sur un des lit.
- Asseyez-vous et racontez-moi tout.
Sam vint la rejoindre.
- Je suppose que cela concerne Jack ?
- Vous supposez bien.
- Alors ?
- Et bien… Vous êtes au courant de ma démission ?
- Oui bien sur. Daniel me la dit, d’ailleurs toute la base doit le savoir. Mais quel rapport avec Jack ? Vous vous êtes disputé à cause de cela ?
- Ho non ! Ce serait plutôt le contraire…
- J’ai du mal à vous suivre.
- Disons que quant nous en avons parlé, nous avons abordé le sujet de notre avenir…
- Et ?
- … en commun.
- …
- Il m’a demandé de l’épouser.
- Mais c’est magnifique !
Janet prit Sam dans ses bras, mais celle ci ne semblait pas partagé l’euphorie du docteur.
- Mes félicitations.
Elle vit que le Major semblait être moins enthousiaste qu’elle.
- Mais, que lui avez-vous répondu ?
- Que j’avais besoin de temps avant de donner ma réponse.
- Et comment la pris Jack ?
- Assez bien… Enfin je crois…