Citations du moment :
L'héroïsme, c'est encore la meilleure façon de devenir célèbre quand on n'a pas de talent.
[Pierre Desproges]
Imagine

Le Début de la Fin (1ére partie) : Le Sacrifice d'un Ange. : Chapitre 1

 
 
Une planète codée P8X985 :
 

-         Allez ! Plus vite ! Cria le Lieutenant Romanov.

 

Les autochtones continuaient à s’engouffrer à travers le vortex de la porte.

P8X985 était une planète de classe M, c’est à dire que ses conditions de vie étaient similaires à celle de la terre. La population locale, bien qu’aillant une technologie inférieure à la terre, s’était montrée très sociable envers les membres de SG-1. Leur civilisation avait de grande similitude avec la notre : Plusieurs nations, des regroupements d’habitations similaires à nos villes et un système gouvernemental démocratique. Un peuple fort agréable qui, en plus, n’avaient jamais entendu parler des Goa’uld.

Mais, car il y avait un "mais", la vie de ce monde touchait à sa fin. En effet, les calculs du docteur Carter avaient démontré que d’ici moins d’un an terrestre, P8X985 serait détruite par son soleil ; celui-ci étant sur le point de mourir. Il ne tarderait pas à se transformer en nova et engloutir la planète et toutes celle du système solaire.

SG-1 s’était donc lancé dans un grand jeu de négociation et de diplomatie pour convaincre les habitants de la planète de quitter leur monde, puisque celui ci était condamné. Inutile de dire que Daniel du montrer tout son talent pour réussir à les convaincre de s’exiler. Pour eux, ils étaient inconcevables que leur soleil meure ; ils avaient toujours était là et il n’y avait pas de raisons que cela change.

Le scepticisme des habitants fut mis à rude épreuve quand ils virent la température de leur planète augmenter. Il semblait que l’étoile n’avait que faire des calcules de Samantha et avait décidé de faire son "Grand Show" plutôt que prévus. Evacuer plusieurs million d’habitants en un an, par la Porte des Etoiles était relativement difficile, mais cela devenait complètement impossible en quelques heures.

En accord avec les gouvernements des deux planètes, il avait était décider d’envoyer le plus de monde possible sur Terre. Le Général Hammond avait même autorisé le Colonel O’Neill à prendre l’unique Vaisseau Cargo Goa’uld que posséder le SG-C pour pouvoir évacuer quelques personnes en plus. Celui-ci venait d’arriver sur la planète. Du ciel, il avait pu constater l’immense flot de réfugier se dirigeant vers la porte.

De leur coté, Teal’C et Natalia se chargeaient de contrôler l’ouverture de la porte et d’empêcher que des habitants ne se fassent tuer à chaque fois que le vortex se formait. Daniel, seul membre de SG-1 ayant réussit à maîtriser la langue locale, essayait tant bien que mal de rassurer une population effrayée.

De l’autre coté de la porte, sur Terre, Janet et son équipe se chargeaient des personnes qui s’étaient blessées pendant leur périple juste à la porte de leur planète. Elle était aidée par Sam, celle-ci s’étant vue refuser, par le Général, le droit de retourner sur P8X985 avec Jack.

            O’Neill arriva aussi vite que possible vers le reste de son équipe :

 

-         Romanov, où en sommes nous ?!

-         Environs trois milles réfugiés ont franchi la porte, pour l’instant, mon Colonel et…

 

Natalia s’interrompit quand elle entendit le bruis de la porte se fermer. Elle se retourna et sembla surpris. Elle lança un regard interrogateur à Teal’C. Celui-ci fronça les sourcils.

 

-         Quoi ?! Demanda O’Neill.

-         Mon Colonel, cela ne fait pas trente-huit minutes que la porte est ouverte.

 

O’Neill ne lui laissa pas le temps de finir. Il se précipita vers le DHS et entra les coordonnées de la Terre. Mais rien ne se passa. Teal’C vint à son niveau et essaya à son tour, sans résultat. Daniel arriva accompagné du "maire" de la ville la plus proche.

 

-         Que se passe t-il ?

 

De rage, Jack donna un coup dans le DHS.

 

-         Il se passe que Sam avait encore raison. Le soleil à vue sa masse se modifier, ce qui à changer l’attraction qu’il exerce sur la planète, qui du coût a légèrement bougé, ce qui empêche que nous nous servions de la porte !

 

En temps normal, Daniel se serait amuser d’entendre une explication scientifique dans la bouche de Jack. Mais aujourd’hui cela n’avait rien d’amusant.

Derrière nos amis la foule commencée à s’impatienter. Ceux qui étaient les plus proche de SG-1, bien qu’ils ne comprennent pas l’Anglais, avaient saisi qu’il se passait quelque chose de grave. Et très vite leur inquiétude gagna le reste de la foule.

Le "maire", qui répondait au nom de Xal-Col-Gut prit la parole :

 

-         Vous ne pouvez plus rien faire pour nous. Sauvez vos vies. Quittez notre planète avec votre machine volante. Vous n’êtes pas d’ici, il n’y a pas de raison que vous mourriez avec nous.

-         Nous pouvons emmener quelques personnes avec nous. Il y suffisamment de place. Expliqua Daniel.

-         Et sous quels critères les choisiriez vous ?

-         Et bien…

-         Ce n’est pas à moi qu’il faudra l’expliquer, mais à eux. Croyez-vous qu’ils comprendront que seul une poignée d’entre nous peut survivre ? Je ne pense pas. Ils voudront tous partir. Le résultat sera la destruction de votre machine par un peuple effrayé qui aura perdu toute sa dignité.

-         Il a raison, Daniel.

-         Je sais, Jack.

-         Allez maintenant. Je vais tenter d’occuper leur attention pendant votre départ.

 

Derrière eux la foule devenait très agité.

Xal-Col-Gut monta sur le DHS. Surplombant ainsi la foule il s’adressa à ses semblables. Bien qu’incompréhensible par tous, excepté Daniel, l’homme avait une élocution et un charisme impressionnant. De sa forte voie, il réussit à obtenir le silence et l’attention de ses concitoyens.

 

-         Allons-y. Ordonna Jack.

 

SG-1 se mirent en route.

Le vaisseau ne se trouvait qu’à une centaine de mètres de leur position. Ils avaient parcouru la moitié du chemin quand Natalia se retourna :

 

-         Bozeh Moï !

-         Quoi ?

 

Les autres firent de même et regardèrent en direction de leur point de départ : Une quantité impressionnante d’autochtone arrivaient vers eux au pas de course.

 

-         Courez ! Ordonna Jack.

 

Et ils se mirent à courir. Bien qu’aillant une légère avance et ne ménageant pas leurs efforts l’équipe SG-1 voyait leur poursuivant les rattraper. Le désespoir étant une motivation comme les autres.

Teal’C fut le premier à arriver au cargo. Il ouvrit la porte et rentra. Jack lui emboîta le pas suivit par Natalia et Daniel.

 

-         Fermez !! Hurla Daniel.

 

Le Jaffa abaissa un levier qui ferma l’ouverture. Evitant de peut l’intrusion d’un des poursuivants.

 

-         Teal’C, dégagez-nous d’ici.

 

Le guerrier à la peau d’ébène alla s’asseoir au poste de contrôle et alluma les moteurs.

-         Jack, nous pourrions au moins emmener quelques femmes et enfants.

-         Daniel, si nous ouvrons cette porte c’est une marée humaine qui va s’engouffrer, nous privant de notre unique chance de partir.

-         Le Colonel a raison docteur Jackson.

-         Pour l’amour du ciel, Jack, comment pourrez vous vivre en sachant que vous avez laissé mourir des gens que vous aviez une chance de sauvez ?

-         O’Neill, il faut faire vite !  Cria Teal’C, du poste de pilotage.

-         Jack, je vous en pris…

-         Mon Colonel ?

-         D’accord vous avez gagnez. Allez remplacer Teal’C aux commandes et dite lui de venir ici.

-         Merci, Jack.

-         Mais si je vous ordonne de décoller, vous décollez ! Est-ce que c’est clair ?!

-         Parfaitement.

-         Lieutenant, vous ouvrez et laissez entrer une dizaine de personnes. Des que c’est fait, refermez.

-         A vos ordres.

-         Teal’C, vous et moi nous allons devoir empêcher d’être submergé. N’hésitez pas à utiliser votre Zat’ si nécessaire.

-         Très bien.

-         Quand vous voulez, Lieutenant.

 

Jack et Teal’C se mirent en face de la porte et pointèrent leurs armes. Natalia activa l’ouverture de la porte. La marée humaine se bouscula pour tenter de s’engouffrer à l’intérieur du cargo. Une douzaine rentrèrent dans l’appareille.

 

-         Fermez, Romanov ! Fermez !

-         Je  ne peux pas, ils bloquent la porte !

-         Tirez Teal’C

 

Jack et Teal’C firent feu avec son zat’. Les premier assaillants tombèrent. Les suivants, encore plus affolé, entreprirent une retraite aux abords du vaisseau. Paniqué,  une mère tendit son enfant vers les deux hommes les suppliant de le prendre. Une autre se mis à genoux et les implora.

 

-         Daniel, allons-y !

-         Attendez, O’Neill !

 

Le Jaffa sorti du vaisseau. Tout en brandissant son arme bien en vue, il s’approcha de la femme à l’enfant et lui fit signe de venir. Celle ci n’hésita que quelques instants et se mis à courir vers l’appareil accompagné de Teal’C

 

-         Teal’C ! A quoi vous jouez ! Ramenez-vous ! C’est un ordre !

 

La foule qui vit cela ne compris pas pourquoi cette femme était choisie et pas eux. Effrayée, en colère, désespérée, elle réagit par la violence. Certain se re-précipitèrent vers le vaisseau. D’autre attrapèrent ce qu’ils avaient à porté de bras ; pierres, morceau de bois ou effet personnel  et les jetèrent sur l’appareille. Alors que Teal’C rentrait à son tour, une pierre le toucha à la tête. Il s’écroula sur le sol de métal, manquant d’écraser le Colonel.

 

-         Daniel !!!

 

Le docteur Jackson ne laissa pas finir O’Neill que déjà l’engin prenait de l’altitude. Jack et Natalia se penchèrent sur Teal’C.

 

-         Teal’C vous m’entendez ?

 

Pas de réponse.

 

-         Pas de bêtise, mon grand. Allez, répondez-moi. C’est un ordre.

-         Il saigne abondamment, mon Colonel. Je ne suis pas médecin mais malgré les apparences, c’est plus impressionnant que méchant.

-         Il a la tête dure. "Junior" va s’occuper de lui. Aidez-moi à l’allonger correctement.

 

Sous les yeux d’une douzaine d’hommes et de femmes complètement choqué par ce qui leur arrivé, les deux militaires allongèrent Teal’C aussi confortablement que possible.

Jack alla rejoindre Daniel au poste de pilotage.

 

-         Daniel, mais qu’est ce que vous faites, bon sang ! Passez donc en hyperespace, le secteur va devenir très chaud d’ici quelque instant.

-         J’aimerais bien, mais ce fichu machin ne semble pas décider à coopérer.

 

Jack tenta à son tour d’accélérer. Sans résultat.

 

-         C’est pas vrai !

 

Jack quitta sa place et se précipita vers l’arrière de l’appareille. Là, il ouvrit une trappe où apparurent plusieurs cristaux. Beaucoup étaient brisé.

Natalia rejoint le Colonel :

 

-         Je croyais que Samantha et vous aviez remis cet engin en état.

-         Je le croyais aussi. Mais nous avons du improviser pour certaine partie. Certaines pièces ne sont pas facilement trouvables.

-         Comme ces cristaux ?

-         Oui. La plus part étaient irrécupérables. Nous avons du faire quelques modifications pour réussir à voler sans.

-         Des… modifications ?

-         Nous avons branché les cristaux manquant sur les cristaux restant.

-         Mais ils non pas supporté le choc ?

-         C’était du bricolage à la Mac Gyver, mais nous ne pouvions guère faire mieux.

 

Jack se passa la main sur le visage. Visiblement, il était inquiet.

 

-         Jack ! Faite quelque chose ! Les détecteurs indiquent que le soleil atteint sa masse critique. Cria Daniel de sont poste.

-         Je sais ! Je sais ! Lui répondit Jack.

 

Jack alla rejoindre Daniel eu poste de pilotage. Natalia le suivait.

 

-         Alors ? Demanda Daniel ?

-         Alors pas d’hyperespace.

-         Génial…

-         Mon Colonel, est ce que les boucliers du vaisseau nous protégerons ?

-         Lieutenant, vous nous parlez de l’explosion d’une étoile ! Même si elle ne nous tue pas, et j’en doute fortement, nous serons bombardés par des radiations de tous les types possibles et imaginables en quantité astronomique. Rajoutez à cela une température capable de faire fondre n’importe quelle matière…

-         Je… je suis désolé, mon Colonel. Ma question était stupide.

 

Jack soupira. Il était allé trop loin avec elle. Il avait tendance à oublier que sous ses airs de soldat impassible, Natalia cachait une jeune fille sensible.

 

-         C’est bon Romanov, nous sommes tous à cran.

-         Jack, et la cellule blindée ?

-         De quoi parlez-vous docteur Jackson ?

-         Depuis l’histoire avec le météorite nous avons installé à l’arrière du vaisseau un compartiment étanche, blindé et pourvu de son propre système de survie. En cas de fuite dans la coque ou d’irradiation nous serions protégées.

-         Mais alors nous avons une chance. Il suffit d’enclencher le pilote-automatique et de nous abriter à l’intérieur de cette cellule.

 

Natalia semblé retrouvez l’espoir.

 

-         Elle à raison, Jack.

-         Quel pilote automatique ?

-         Ne me dites pas que cet engin n’est pas équipé d’auto-pilotage !?

-         Bien sur que si ! Mais vous croyez que seul l’hyperespace a grillé ?!

 

Le Lieutenant regardait son Colonel. Elle était complètement désemparée.

Un silence pesant s’installa. Les pleurs d’un enfant rompirent ce silence.

 

-         Lieutenant, faites rentrer les passagers et Teal’C dans le compartiment. Daniel, allez l’aider.

-         Mon Colonel, que comptez vous faire ?

-         Ne vous occuper pas de cela, obéissez. Vous aussi Daniel.

-         Jack…

-         C’est un ordre ! Ne discutez pas !

 

Daniel regarda son ami. Celui-ci regarder droit devant lui, se refusant de croiser un regard.

 

-         Daniel, c’est à moi de le faire. Grâce à Lantach je pourrais tenir plus longtemps que n’importe qui.

 

Daniel ne répondit pas, il se leva et se dirigea vers le fond du vaisseau.

 

-         Colonel O’Neill…

-         Allez y vous aussi, Lieutenant.

 

La jeune militaire salua son officier commandant et partie aider Daniel.

Assez rapidement, les quatorze extra-terrestres ainsi que Teal’C toujours inconscient furent dans le compartiment blindé.

Jack était plongé dans ses souvenirs :

 

-         Sam… Je suis désolé, je ne pourrais pas te conduire à l’église comme prévu… J’espère que tu me pardonneras.

 

Une décharge de zat’ frappa Jack. Sous la douleur, il tomba de son siége. A moitié inconscient, sur le sol, il réussit à lever la tête pour voir à qui appartenaient  les pieds qui se trouvaient devant son visage. Il aperçut Daniel un zat’ à la main…

 

-         Da…Daniel… ?

-         Désolé Jack, mais vous êtes indispensable pour la Terre.

-         Qu…quoi… ?

 

Alerté par le bruit de l’arme, Natalia étaient venu voir ce qui se passait :

 

-         Mon Colonel ? Docteur Jackson ? Mais qu’est ce… ?

 

A la vue de la scène de Jack à terre et de Daniel armé, elle stoppa net.

 

-         Docteur, mais que faite-vous ?

-         Natalia, emmenez le Colonel O’Neill à l’abri.

-         Mais…

-         Faite vite ! Le temps nous manque !

 

Elle hésita :

 

-         Romanov… Empêchez le… Murmura Jack.

 

Daniel pointa son zat’ sur elle.

 

-         Ne m’obligez pas…

-         Pourquoi ?

-         Parce que la survie du plus grand nombre passe par le sacrifice d’un seul. Jack a sauvé et sauvera encore des milliards de personnes à travers la galaxie. Moi je me contente de traduire des vielles pierres. Je suis remplaçable, lui non…

-         Je pourrais…

-         Vous ne savez pas piloter cet appareil.

-         Daniel…

-         Il faut en arriver à de telles circonstances pour que vous m’appeliez par mon prénom ?

 

Daniel esquissa un petit sourire. Il s’accroupit à côté de Jack.

 

-         Vous étiez infect avec moi, mais au fond je vous aimais bien… Vous me manquerez.

 

Il se releva

 

-         Natalia, accordez-moi une faveur. Dites à Janet et Cassandra que j’ai pensé à elles jusqu’à la fin.

-         Promis.

-         Et demandez au Général de finir ce que je lui ai demandé.

 

Elle esquissa un oui de la tête.

 

-         Merci.

 

Elle s’approcha de lui et ils s’enlacèrent. Natalia senti des larmes lui monté aux yeux.

 

-         Dasvidania… Murmura t-elle.

 

Ils se séparèrent et Daniel alla de nouveau s’asseoir au poste de pilotage. Romanov tira le Colonel jusque dans la cellule blindée. Elle porta un dernier regard sur l’extérieur et verrouilla l’ouverture laissant le docteur Daniel Jackson, seul…

 
 

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Dans l’immensité de l’univers, un soleil meurt. Dans un dernier souffle de vie, l’étoile se transforme en nova pulvérisant P8X985 et les planètes voisines… Une onde choc et de chaleur se propage à travers l’espace... Sur sa route, un petit vaisseau…

 
 

Daniel accroche sa ceinture. Les détecteurs et les alarmes du vaisseau hurlent à plus savoir.

 

-         Je sais ! Je sais ! Pensa Daniel.

 

L’onde de choc approche.

Daniel se crispe sur le manche : Il doit garder le contrôle, quoi qu’il se passe.

Impact.

Tel un cerf-volant malmener par le vent, le vaisseau se retrouve propulsé à travers l’espace.

 

-         Tenir… Je dois tenir…

 

L’appareille vibre de toute part, mais il tient bon.

 

-         Beau travaill, Sam.

 

Les vibrations deviennent insoutenables.

 

-         Quelle chaleur… Les boucliers ont du lâché.

 

Daniel veut ouvrir la bouche pour aérer sa gorge sèche, mais ses lèvres sont collées. Il veut s’essuyer le visage du revers de sa veste mais il lui et impossible d’ôter ses mains du manche à balai. Il comprend que ce qui lui coule sur les yeux et qui lui cache la vue n’est rien autre que sa propre peau en liquéfaction…

Il doit tenir… S’il meurt maintenant son sacrifice n’aura servi à rien…

Un son se fait entendre. Du moins, il lui semble. Il n’est plus sur de rien.

Un autre… Puis un deuxième… encore un… Des impacts… On dirait qu’il grêle sur la carlingue du vaisseau… Une pluie de météorites ?

 
 

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Dans le compartiment blindé :
 

-         Mmmh…

-         Teal’C ? Vous m’entendez ?

 

Le Jaffa ouvre les yeux.

 

-         Lieutenant Romanov ? Où sommes-nous ?

-         Dans la cellule blindée du vaisseau.

-         Que se passe t-il ?

 

Il se penche de coté et voit le Colonel inconscient.

 

-         Qu’est t-il arrivé à O’Neill ?

 

Il regarde autour de lui.

 

-         Et où est Daniel Jackson ?

 
 

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Les radiations… Ce n’est pas une pluie de météorites, ce sont les radiations…

Lors d’un briefing, Sam avait sorti tout un panel d’explications sur les effets visuels et sonores des radiations sur une paroi d’un vaisseau… Il aurait peut être du faire comme Jack et ne pas écouter ce jour la, cela lui aurait évité de savoir ce qui l’attendait…

 

-         Je ne vois plus rien…

-         Tenir… Il le faut…

 

Ses poumons se remplissent de sang…

 

-         C’est la fin… Janet…Cassy…

-         Etrange, je n’ai pas mal…

-         Au contraire, je me sens bien…

 

-         Suis-je mort ?

-         Non, pas encore.

 

D’où vient cette voix ?

Alors qu’il croyait ses derniers instants dans ce monde arrivé, Daniel se retrouve debout à l’arrière du vaisseau… En parfaite santé. Mais le plus étrange n’était pas son état, mais le faite de faire face à… lui-même…

 

-         Mais… Qu’est ce que cela veut dire ? Et qui êtes-vous ?

-         Pourquoi votre peuple tient-il toujours à nommer les choses ?

-         Pardon ?

 

Daniel regarda son double. Il se frotta les yeux pour vérifier qu’il ne rêvait pas.

 

-         Je ne peux pas vous donner ma nomination car je n’en ai pas…

-         Ha ?

 

Daniel regarda autour de lui. A travers la vitre du vaisseau il pouvait contempler l’espace. On aurait dit que le temps s’était arrêté : Tout semblé figé.

 

-         Le temps s’est arrêté ? Vous avez arrêtez le temps ?

-         Votre conception de l’espace-temps est très primitive. Pour rester à votre niveau, disons que nous sommes entre deux temps.

-         Voilà quelque chose qui ferait plaisir à Sam…Murmura t-il pour lui.

-         Vous faites allusion à une autre forme de vie à base de carbone ?

-         A base de carbone ?… Heu… oui…

 

Changeant de sujet :

 

-         Si vous ne pouvez pas me donner votre nom, peut être pouvez vous me dire ce que vous êtes et qu’est ce que vous faites là ?

-         Et bien…

 

L’autre Daniel semblait réfléchir.

 

-         Vous ne s’avez pas pourquoi vous êtes là ? S’étonna le docteur Jackson.

-         J’essaye de trouver une explication à votre niveau.

-         Oh…

-         Dans votre monde je serais défini comme une créature d’énergie mentale pure.

 

Daniel, crédule :

 

-         Ca doit être bien…

-         …

-         Et que me veux votre visite.

-         C’est vous qui m’avez appelé.

-         Moi ?

-         Oui, vous. Pas directement, mais la volonté et l’énergie que vous déployez pour que le cycle de vie des unités de carbone présente ici continue est t-elle que nous l’avons senti jusqu'à notre plan d’existence.

-         Vous semblez avoir de grandes capacités, alors aidez-moi à les sauver !

-         Jusqu'à présent votre forme de vie était sans intérêt pour les miens. Mais il semble que vous aillez atteint un niveau qui mérite notre attention.

-         Si nos vies s’arrêtent, il n’y aura plus rien à étudier ! Sauvez-les !

-         Intéressant. Vous vous souciez plus des autres formes de vies que de la votre. Pourquoi ?

-         Parce que se sont mes amis… ma famille.

-         Ces termes me sont inconnus. Est-ce en rapport avec votre système social primitif ?

-         Oui !

-         Fascinant. Malgré votre faible évolution, vous portez un intérêt pour l’existence des autres formes de vies. Concept intéressant.

-         S’ils sont si intéressants, sauvez-les !

 

L’autre Daniel s’approcha du poste de pilotage et s’arrêta devant le siége du pilote. Daniel le rejoint. Il sentit son cœur se soulevé. En temps normal il aurait vomi tout ce que son estomac contenait. Assis sur le fauteuil, ce qu’il restait de son corps : une forme de vie vaguement humanoïde calciné.

 

-         Votre enveloppe de Carbone n’est pas récupérable.

-         Ecoutez, je sais que je suis mort ou que je vais mourir. Mais je vous en supplie, sauvez-les…

 

Daniel désigna le fond de l’appareil.

 

-         Cela peut se faire.

-         A quel prix ?

-         Vous…

-         Moi ?

-         Oui…

-         Très bien.

 

L’être tendit sa main à Daniel. Celui ci regarda une dernière fois en arrière :

 

-         Je t’aime Janet…

 

Il lui prit la main et dans un éclair de lumière ils disparurent…

 
 

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Le vaisseau cargo fonçait toujours à travers l’espace. Dans sa course folle il sembla se stabiliser et changea de direction.

Quelques minutes plus tard, il rentrait à toute vitesse dans l’atmosphère d’une planète.

 Bravant les lois de la physique, il ne se désintégra pas. Arrivé au bout de sa vie, l’appareil s’écrasa sur le sol rocailleux de ce monde laissant derrière lui un sillon long de plusieurs kilomètre.

Dans la carcasse du cargo apparurent des visages familiers: Tout d’abord Teal’C puis Natalia et enfin Jack, suivi par les survivants de P8X985. Alors que Teal’C aidait ses derniers à sortir le l’épave. Jack se précipita vers ce qui restait du poste de pilotage et commença à retirer les morceaux de ferraille qui lui obstruaient le passage. Natalia arriva derrière lui se mis aussi à l’œuvre. Sur leurs visages crispés se lisait l’angoisse.

Teal’C arriva sur ces entrefaites. Un instant, il se contenta de regarder ses compagnons travailler. Pour lui, leur action était inutile. Daniel Jackson n’avait pu survivre… Malgré tout, il alla leur prêter main forte.

Au bout de quelques minutes, qui leurs parurent une éternité, Teal’C et Jack retirèrent la dernière plaque de métal qui empêchait la lumière du jour de s’engouffrer dans les restes du poste de pilotage :

 

-         Nooooonnn !!! Hurla Natalia.

 

Elle voulut se précipiter, mais Jack la retint. Comme une enfant, elle se blottit dans ses bras et pleura.

Teal’C se cambra, serra les poings et avala difficilement sa salive. Il eut du mal à contenir ses larmes.

Jack, se contenta de serrer dans ses bras son subordonné et de regarder fixement ce qui restait de celui qui fut le docteur Daniel Jackson…

 
 

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Un vaisseau Asgard rentra dans l’atmosphère de la planète. A son bord Thor et le docteur Carter.

 

-         Dieu merci, nous les avons trouvez.

-         En effet, docteur Carter.

-         Il faut prévenir les Tok’ra pour qu’ils arrêtent les recherches. Ils sont vivant, c’est merveilleux !

-         Oui… Merveilleux… Répondit, l’extra-terrestre.

 
 
 
Fin de la première partie.
 
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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