Citations du moment :
Ne vous emmerdez plus, emmerdez les autres. Slogan de Mai 1968
Imagine

Brèves de comptoir : Chapitre 1

Jack ouvrit la porte d’un bar, le soleil venait à peine de se coucher et nombre d’hommes venaient se désaltérer ou comme lui se griser l’esprit. Avisant un tabouret au comptoir, il s’y installa et commanda un whisky nature. Il soupira et leva les yeux vers un écran qui diffusait un match de basket, essayant de s’y intéresser. Peine perdue. Il n’arrivait pas à la virer de son cerveau. Un autre soupir de désespoir franchi ses lèvres et il avala son verre cul sec. D’un geste il fit signe qu’il en désirait un autre.

 

Pourquoi ne parvenait t’il pas à la faire sortir de sa tête, pourquoi ? Il savait que ce n’était pas facile pour avoir tenté à plusieurs reprises mais quand même là il devait admettre que c’était de la torture. Cette fois il fallait vraiment renoncer, il l’avait comprit en l’entendant chantonner dans l’ascenseur. Elle avait rencontré quelqu’un, un homme, un policier ami de son frère. Pathétique avait t’elle dit. Non, pas pathétique, pas du tout même. De toute façon fallait bien que cela arrive, une aussi belle et brillante femme devait avoir des tas d’hommes à ses pieds n’espérant qu’elle leur accorde ne serait ce qu’un regard. Parmi ceux ci, un pouvait être le bon.

 

Longtemps il avait espéré que c’était lui le bon mais il savait que malgré leurs sentiments respectifs, c’était impossible. Trop complexe, trop risqué, trop peur. Et puis depuis le temps… elle n’allait pas attendre indéfiniment. Plusieurs fois elle leur avait fait comprendre, à Daniel, Teal’c et lui que son horloge biologique faisait « tic tac ». Il sourit en repensant qu’une fois elle avait même dit, après quelques verres quand même, qu’elle enviait les hommes de pouvoir faire des enfants toute leur vie. Que elle ne serait bientôt plus côté à l’Argus.

 

Il était là aussi le problème, elle était soldat, scientifique mais surtout une femme avec des désirs de maternité. Et lui, le grand Jack O’Neill avait une trouille bleue de tenter quoique ce soit, alors qu’il savait qu’elle aurait voulu qu’il lui donne un espoir sur une relation entre eux.

 

Aujourd’hui elle avait tourné la page, lasse d’attendre ou tout simplement plus amoureuse. Elle avait rencontré quelqu’un de normal, qui pouvait lui apporter ce qu’elle désirait.

 

Jack grogna, après tout cette histoire entre ce Peter et elle était récente, alors pourquoi les imaginait t’ils mariés avec des enfants et un chien.

 
D’ailleurs il aimerait bien voir la tête de ce mec, de ce policier qui déjà la faisait pleurer. Oh, elle avait bien essayé de se maîtriser tout à l’heure dans le labo quand il lui avait demandé des nouvelles de ce type. Mais il avait vu ses yeux briller, elle retenait des larmes qui menaçaient.  Elle tenait à lui et lui semblait lui en vouloir de ne pas lui parler de sa vie professionnelle. « Quel con ! » pensa Jack. « Quand on a une femme comme ça, penser à son bonheur doit être l’essentiel et respecter son jardin secret aussi. »
 

Il avala son deuxième verre et recommanda. Un bruit à côté de lui le fit lever la tête. Un homme venait de s’asseoir le téléphone greffé à l’oreille.

 

Homme (raccrochant) : Une bière. (voyant jack) Bonsoir dit il poliment à son voisin de bar

Jack : Bonsoir. (entendant une sonnerie) Votre portable sonne

Homme : J’ai pas envie de répondre. (marmonnant) Je comprends vraiment rien aux femmes

Jack : Bienvenue au club dit il doucement en fixant son verre

Homme : Vous dites ?

Jack : Rien

Homme (montrant l’écran) : Qui gagne ?

Jack : Je sais pas, j’arrive pas à suivre

Homme : Ne me dites pas, c’est à cause d’une femme !

Jack : Vous semblez bien remonté contre la gente féminine

Homme : Y’en a une qui cherche à me rendre dingue, elle y arrive très bien

Jack : Elles sont toutes comme ça dit il résigné

Homme : Marié ?

Jack : Divorcé

Homme : Moi aussi. En fait, je viens de rencontré une femme mais…enfin ça se passe bizarrement entre nous.

Jack : Je vois

Homme : Et vous, quelle misère vous a fait la femme qui vous amène ici ?

Jack : Aucune malheureusement, enfin pas vraiment

Homme : Ca va, vous en êtes encore au stade ou vous la convoitez, avant qu’elle devienne lunatique et qu’elle vous reproche la faim dans le monde. Profitez-en !

Jack : Ca fait 8 ans que j’en profite

Homme : Waouhhh ! Huit ans ? Elle est mariée ?

Jack : Non, c’est compliqué. Et vous que vous a fait cette femme ?

Homme : Elle me rend chèvre. Elle est jolie, gentille, maligne mais elle me ment, disons plutôt qu’elle me cache des choses

Jack : Un mari ?

Homme : Non, ça j’en suis sûr mais elle refuse de me parler d’elle ou presque.

Jack : Faut lui laisser du temps peut-être

Homme : Mouais mais là quand même elle exagère. J’aurais du m’en douter quand je l’ai rencontré, elle a mis du temps avant d’accepter de prendre un café avec moi, et il a fallu plusieurs rendez-vous pour qu’enfin elle se laisse aller et ne me repousse pas quand je tentais un baiser

Jack : C’est une timide

Homme : Une instable je dirais mais dieu qu’elle est sexy et je dois avouer qu’elle me fascine. C’est pour ça que malgré tout, je ne baisse pas les bras  même avec ses longs silences. Comment est la votre ?

Jack : Merveilleuse, belle, intelligente, gentille un sourire splendide et des yeux magnifiques

Homme : Si elle est si parfaite pourquoi ne pas lui dire ?

Jack : C’est impossible, elle et moi ce n’est pas autorisé dans notre milieu.

Homme : Je comprends. (avalant une gorgée de bière) Que dois-je penser d’une femme qui parfois semble à des milliers de kilomètre de moi alors qu’elle est dans mes bras ?

Jack : Une rêveuse

Homme : Sûrement mais il y a autre chose. En plus, j’ai l’impression qu’elle ne voit pas mes efforts pour la comprendre. Tenez par exemple, je l’ai emmené au cinéma voir « Chantons sous la pluie », ce qui est vraiment un exploit pour moi. Et elle, elle me reproche de n’aimer que la violence et le sexe au cinéma. J’ai le droit, c’est toujours mieux que de voir l’autre jouer des claquettes sur des flaques d’eau

Jack : C’est un classique pourtant

Homme : Oui mais bon, c’est pas ça l’important. C’est les remarques qu’elle me fait parfois

Jack : Vous savez c’est peut-être juste une chieuse

Homme : C’est sur mais je suis fou d’elle !

Jack : Alors vous êtes foutu

Homme  Pas si sur, elle m’a laissé trois messages et j’hésite à la rappeler

Jack : Pourquoi ?

Homme : Après plusieurs semaines de flirt, elle a enfin cédé et m’a invité chez elle, nous avons passé notre première nuit ensemble. C’était…enfin au petit matin je lui pose quelques questions sur sa vie et elle me dit que cela ne me regarde pas. On s’est disputé et je suis parti. Ca m’agace ce manque de confiance qu’elle a en moi

Jack : Vous ne devriez pas vous attacher de trop je crois. Les lunatiques sont les pires

Homme : De caractère elle est comment la votre ?

Jack : Oh la, c’est une tornade, elle est franche, autoritaire quand il le faut mais jamais méchante, toujours conciliante, patiente. Elle est très douce et d’humeur constante.

Homme : A votre place je foncerais, au diable le reste. Et elle, elle est intéressée par vous ?

Jack : Possible mais j’ai trop attendu, elle a rencontré un homme

Homme : D’où votre présence ici

Jack : Oui

Homme : C’est peut-être pas sérieux

Jack : Je sais pas. Mais cet imbécile la rend déjà malheureuse, si vous aviez vu son air abattu aujourd’hui.

Homme : Vous l’avez déjà vu ce type ?

Jack : Non, elle ne m’en aurait jamais parlé, je l’ai deviné. Elle était si mal à l’aise de me dire qu’elle avait fait une rencontre

Homme : Tant mieux, c’est que vous avez encore de l’espoir. Elle a seulement besoin d’une présence c’est tout, cet homme ne restera pas, elle a l’air de tenir à vous

Jack : Hum. Pourquoi tenez-vous tant à savoir plus sur votre amie, vous devriez la laisser venir à vous simplement

Homme : Je sais, c’est ce que je ferais en temps normal mais là, je tiens beaucoup à elle et j’aimerai la comprendre. Elle a toujours cette tristesse au fond des yeux et parfois je vois son regard s’éteindre et devenir si sombre. Même ses sourires sont empreint de douleur. J’ai l’impression qu’elle sort d’une histoire difficile

Jack : Alors laissez tomber, elle est encore amoureuse de l’autre et essaie d’oublier. Quand elle ira mieux elle risque de vous tourner le dos. Désolé de vous dire ça mais vous êtes une sorte de substitut.

Homme : C’est réconfortant

Jack : Pardon, je n’aurais pas dû …

Homme : Non, c’est bien de parler à quelqu’un d’inconnu qui n’a pas d’œillère. En plus je dois bien avouer que je me suis posé la question, je l’ai même suivi pour savoir si elle n’avait pas quelqu’un

Jack (grimaçant) : Mauvaise idée

Homme : Je sais mais c’est plus fort que moi

Jack : Alors ?

Homme : Personne. Je n’ai même pas réussi à voir ses meilleurs amis. Elle est toujours seule. Son travail, sa maison et rien d’autre. J’ai pas envie d’abandonner, je suis sur que si elle se confiait, elle irait mieux et que je pourrais la rendre heureuse

Jack : Alors faites la parler mais en douceur. C’est peut-être simple après tout

Homme : Vous avez raison. Je la rappellerais demain matin pour m’excuser.

Jack : Bonne chance

Homme : Si je peux vous donner un conseil, allez la voir et dites-lui, j’ai bien l’impression que ce type n’est pas important et qu’elle n’attend qu’un geste de vous. Pour le reste, chaque problèmes en son temps.

Jack : Mouais, je dois rentrer. Merci pour la conversation

Homme : Ce fut un plaisir.

 

Jack quitta le bar, parler avec cet inconnu lui avait fait du bien. Il sourit devant l’ironie, lui se confiant à un étranger. D’un autre côté, c’était plus facile, il n’avait pas à se cacher.

Ce soir là il se coucha la tête encore une fois envahie par son second. Mais avec un nouvel espoir

 

Lendemain

 

Il poussa à nouveau la porte du bar et repris sa place de la veille. La journée avait été rude. Ils avaient fait une mission difficile et Sam avait encore failli perdre la vie. Fort heureusement, elle n’avait absolument rien, juste une perte de connaissance et une jolie bosse à la tête.

Il s’était littéralement jeté sur elle en la voyant au sol. Son prénom fut crié avec peur et elle avait ouvert les yeux, plongeant dans son regard. Il avait vu tellement d’amour se refléter dans ce simple échange, il lui avait sourit et l’avait serré dans ses bras quelques brèves secondes, content de la voir en vie. Elle lui avait sourit avant de sombrer encore.

 

Elle était vivante, c’était le principal, mais ce regard, cette chose passée entre eux avait attisé encore cette flamme chez Jack.

 

Homme : Bonsoir, je ne m’attendais pas à vous revoir

Jack (regardant son voisin) : Salut, non moi non plus

Homme : Alors toujours victime de cette femme ?

Jack : Oh oui et vous, vous avez pu lui parler ?

Homme : Non, elle refuse mes appels maintenant

Jack : Ca, fallait pas jouer avec le feu. Quand on passe la nuit avec une femme et que l’on s’enfuit au petit matin, elle n’apprécie pas

Homme : Mouais. C’est dingue ça, elle cherche à me joindre, s’excuse sur ces messages et quand je la recontacte elle refuse le dialogue

Jack : Les femmes sont mystérieuses

Homme : Des emmerdeuses je dirais.

Jack : Essayez encore !

Homme : Vous avez raison

 

Jack vit l’homme s’éloigner et appeler de son portable, il parla puis raccrocha, il devait avoir eu la messagerie. Le mobile émit un petit son le faisant sursauter. Jack, le vit sourire et échanger quelques phrases avec son interlocuteur. Il raccrocha et vint se rasseoir.

 

Jack : Vous avez pu la joindre ?

Homme : Pas au début, puis elle m’a rappelé. Elle veut bien que l’on se voie mais elle doit s’absenter quelques jours alors pas avant le week-end prochain

Jack : C’est déjà ça

Homme : Je sais qu’elle est là à partir de vendredi soir et elle m’a dit dimanche, je crois qu’elle est furieuse

Jack : Allez la voir vendredi chez elle, dites-lui que vous regrettez et que vous prendrez votre temps si vous tenez à elle, sinon rompez

Homme : Non, j’ai encore envie d’essayer, rien que d’entendre sa voix me fait vibrer. J’irai vendredi, je lui ferais une surprise.

Jack : Elles adorent ça

Homme : Et vous avec votre déesse ?

Jack : Rien, mais je crois que vous aviez raison, elle..

Homme : Elle tient à vous

Jack : Je pense, ses yeux sont si expressifs que je me demande comment je n’ai pas pu voir

Homme : L’amour rend aveugle, bête et stupide, que voulez-vous ! Si la mienne pouvait être si facile à cerner (levant son verre) A nous et à elles.

Jack (trinquant) A nous et à elles !

 
 

Chez Sam

 

SG1 était réunis autour d’une pizza et de quelques bières. Ils discutaient en visionnant Star Wars pour la 200 millièmes fois avez fait remarquer Jack. Mais ils s’en moquaient, ils aimaient être ensemble et se détendre simplement.

Jack avait cumulé les petits gestes ambigus toute la semaine avec Sam et elle ne l’avait jamais repoussé au contraire. Elle paraissait même heureuse de ça.

Elle se leva du canapé

 

Sam : Je vais réchauffer les pizzas et chercher à boire

Jack : Je vais vous aider dit il en ramassant les bouteilles vides

 

Cuisine.

 

Elle mit la nourriture dans le four et ouvrit le frigo à la recherche de bière et de jus de fruits.

 

Jack : Comment va Peter ?

 

Sam se redressa et le fixa surprise. Il se maudit d’avoir amené le sujet mais il mourrait d’envie de savoir.

 

Sam : Bien je suppose

Jack : Un souci ?

Sam : Disons que son comportement n’a pas été celui que j’attendais. Je dois le voir bientôt pour en discuter

Jack : Ah !

Sam : Vous ne pensez pas que Daniel a déjà assez bu ? dit elle pour changer de sujet

Jack : Si, je pense que quand il se lance dans l’imitation de Dark Vador, il est temps qu’il se calme

 

Sam ne put s’empêcher de rire à son plus grand plaisir.

 

Pendant ce temps dans le salon Teal’c et Daniel se livraient à une analyse psychologique du film enfin surtout Daniel, Teal’c lui se contentait de lever un sourcil d’incompréhension.

Ils entendirent frapper à la porte et le plus naturellement du monde, Teal’c alla ouvrir

 

Devant lui un homme, un bouquet de roses à la main le regardait surpris

 

Teal’c : Bonsoir

Homme : Bonsoir, euh…Sam et là ?

Teal’c : A qui ai-je l’honneur ? demanda t’il d’une voix inquiétante

Homme : Je suis Peter, le…l’ami de Sam

Teal’c : Entrez; je suis Murray un ami et la bas Daniel Jackson

Daniel : Enchanté

Peter : Moi aussi, excusez moi je ne savais pas que Sam avait de la visite

Daniel : Juste notre soirée mensuelle. Nous sommes ses collègues

Peter : Je comprends

Teal’c : Elle est à la cuisine

Peter : Merci, je…enfin j’y vais

Daniel : Oui allez-y

 

Peter soupira, ce grand noir l’impressionnait, il avait l’air si dur et indéchiffrable. Décidément Sam avait des amis étranges. Il avança dans la cuisine et l’entendit rire. Dans l’encadrement de la porte, il la vit. Son visage était illuminé d’un magnifique sourire qu’il ne lui connaissait pas, ses yeux avaient une lueur inconnue, chaude et douce à la fois. Il la contempla, Dieu qu’elle était belle. Pourquoi il ne la voyait jamais comme ça, pourquoi avec lui elle était plus sombre ? Il soupira et se demanda comment pouvait être son autre collègue qui parvenait à la faire rire. Il poussa davantage la porte et se figea.

 

Sam (se retournant) : Peter ? dit elle surprise

 

Jack avait ouvert grand les yeux, incrédule. Il venait de voir son rival, et la surprise était de taille.

 

Peter (à Jack) : Vous ?

Sam : Peter, voici mon supérieur et ami : le Colonel Jack O’Neill. Mon Colonel voici Peter Shanahan dont je vous ai parlé

Jack : Euh oui, salut dit il gêné

Peter : J’arrive pas à croire que c’est vous ! dit il encore retourné par ce que ça impliquait

Sam : De quoi tu parles ?

Peter : Nous avons bu un verre ensemble

Sam (surprise): Ah oui ?

Jack : En effet mais nous ignorions nos identités

Peter (amer): Alors c’est donc ça, c’est elle

Jack (gêné): Je crois que je vais vous laisser seuls

Sam : Je comprends rien

 

Jack sorti de la cuisine sous le choc. Il repensa aux conversations avec l’homme du bar. S’il avait pu deviner qu’il s’agissait de Peter Shanahan. Il réfléchit et se souvint de ce que lui avait dit l’homme à propos de son amie. Comment Peter pouvait t’il parler de Sam comme ça ? Comment pouvait-il ne pas voir qu’elle femme merveilleuse elle était ? Et comment ne pouvait t’il pas la comprendre ?

 

Il resta dans le couloir et se fit espion

 

Sam : Qu’est ce que tu fais là ?

Peter ; Je voulais te faire une surprise, je crois que c’est moi qui l’ai eu

Sam : J’ai le droit de recevoir des amis, je fais ce que je veux ! Et si j’ai dit dimanche, c’est pas vendredi

Peter : Qu’est ce qu’il y a entre toi et ce Colonel ?

Sam : Ca ne te regarde pas

Peter : Arrête, ça se voit comme le nez au milieu du visage, c’est lui qui occupe tes pensées. C’est à cause de lui que tu gardes cette distance entre nous ?

Sam : Toi tu peux peut-être m’expliquer pourquoi après avoir passé la nuit avec moi tu te casses comme ça et que tu ne réponds pas à mes messages

Peter : J’avais besoin de réfléchir

Sam : La prochaine fois réfléchit avant de coucher avec une femme

Peter : De toutes façons c’était perdu d’avance. C’est lui que tu veux et lui te veut !

Sam : Ecoute Peter, je m’en fous de tes remarques, je fais ce que je veux. Gardes tes fleurs, je comptais t’en parler dimanche mais puisque tu es là, autant être directe. Je ne veux plus te voir, je ne veux plus que tu m’appelles, oubli moi !

Peter : Tu

Sam : (le coupant) : Sors de chez moi !

 

Jack s’était éclipsé à l’extérieur en entendant la dispute, bien sûr il était ravi de la tournure des évènements mais avec ce qu’il savait de cette relation il était un peu gêné. Et en colère.

Les paroles de Peter résonnaient encore dans sa tête. Sam n’était pas heureuse, pas très souriante, lunatique avec son petit ami. Jack la voyait au contraire rire avec lui, d’humeur égale avec un regard si expressif parfois. Bon, c’est vrai qu’il la connaissait mieux que Shanahan mais quand même. Il sourit satisfait, se rendant vraiment compte que c’est lui qui la rendait heureuse, que les sourires lumineux de Sam n’étaient destinés qu’à lui. Il était peut-être temps d’avoir une conversation avec elle.

 

Peter sortit finalement et jeta les roses au sol. Il s’arrêta en voyant Jack devant lui

 

Peter : Vous devez être content, vous l’avez pour vous maintenant. Quand je pense à l’ironie de la situation !

Jack : Je sais

Peter : Le pire c’est que j’ai suivi vos conseils

Jack : J’ai vu

Peter : Un substitut, c’est ça que vous aviez dit ? Sam se sert de moi parce qu’elle n’a pas ce qu’elle veut…J’espère sincèrement qu’elle n’y parviendra jamais. dit il en partant

Jack :  Peter, attendez

Peter (se retournant) : Quoi ?

Jack : Vous ne la connaissez pas, ce que vous m’avez décrit d’elle est tellement peu fouillé

Peter : Mais vous vous la connaissez ?

Jack : Je sais voir ce dont vous êtes incapable, ce dont vous ne soupçonniez même pas l’existence. Sam vous l’avez décrite comme, jolie et maligne. Vous n’y êtes pas, elle est d’une beauté rare et pas seulement physiquement, et son intelligence vous dépasse. Elle n’est pas une emmerdeuse mais prudente

Peter : Amusez-vous bien avec elle, vous verrez au lit elle est fantastique

 

Le poing de Jack entra durement en contact avec le visage de Peter qui tomba au sol.

 

Jack : Ne parlez plus d’elle de cette manière.

 

Le policier se releva un petit sourire aux lèvres et Jack redistribua un coup

 

Jack : Ca c’est pour l’avoir suivi (refrappant) et ça pour l’avoir fait pleurer.

 

Peter lui envoya un direct du droit en réponse, Jack sourcilla à peine malgré sa lèvre en sang.

 

Peter : Vous croyez que vous l’avez rendu heureuse peut-être c’est huit dernières années ? cracha t’il en partant

Teal’c (arrivant) O’Neill, ça va ?

Jack : Oui, ce n’est rien. rentrons, la pizza doit être chaude

 
 

Sam, pendant ce temps là, était restée pantelante dans la cuisine, avant de partir Peter lui avait dit que Jack avait parlé d’elle et qu’il était grotesque tellement il en était amoureux. Il avait ajouté méchamment qu’il était content parce qu’ils ne pourraient jamais être ensembles.

Sam n’avait pas répondu, analysant le sens des paroles de son ex petit ami depuis au moins 2 bonnes minutes. Jack l’aimait, il avait encore des sentiments pour elle. Elle savait qu’il tenait à elle mais ne pensait pas qu’il puisse encore l’aimer, pas après toutes ces années, pas après cette distance de plus en plus grande entre eux. Pas qu’ils ne soient pas proches, non mais les petits gestes, les petits regards et les sourires s’étaient faits de plus en plus rares au fil du temps. « Sauf ces derniers jours » pensa t’elle avec un sourire. Oui depuis qu’elle lui avait confié qu’elle s’était un peu embrouillée avec Peter, Jack avait été plus présent, plus attentif même plus entreprenant pour ne pas dire charmeur. Si bien qu’elle avait cessé d’être en colère et triste que Peter ait fui après leur première nuit, et qu’elle avait prit la décision que pendant les explications, qui auraient dues avoir lieu ce dimanche, elle le larguerait simplement.

Sam prit sa boisson, la pizza et rejoignit les autres dans le salon, surprise de n’y voir que Daniel parler avec une plante.

 

Jack s’essuya la lèvre et fit signe à Teal’c qu’ils pouvaient retourner à l’intérieur, quand Sam vit Jack elle en fit tomber son verre

 

Sam (inquiète): Que vous est-il arrivé ?

Jack (mal à l’aise): J’ai forcé sur la bière, je me suis cogné

Sam : Vous vous fichez de moi ?

Teal’c : C’est Peter Shanahan qui

Sam (le coupant) : Quoi ? Il est malade, je suis désolée monsieur, laissez moi vous soigner

Jack (envoyant un regard noir à Teal’c): Ce n’est rien

Sam (insistant): Venez dit elle en l’entraînant dans l’escalier qui menait à la salle de bain

 

Salle de bain

 

Sam était à genoux devant lui, il était assis sur le rebord de la baignoire et la regardait le désinfecter avec douceur.

 

Sam (hésitante): Pourquoi ?

Jack : Une divergence d’opinion

Sam : A quel sujet ?

Jack : …

Sam (gênée): Il m’a dit que vous aviez parlé de moi dans ce bar

Jack : Et que vous a t’il dit ? demanda t’il en plongeant les yeux dans les siens

Sam (nerveuse): Il dit que vous…dit elle de plus en plus mal à l’aise en baissant les yeux tant son regard la déstabilisait

Jack : Et ça vous gêne ?

Sam (toujours tête baissée): Je pensais que…

Jack (lui relevant le menton délicatement): Que ?

Sam (murmurant): Que tout ça était loin

Jack : Je le croyais aussi

Sam : Et ?

Jack : Ce n’est pas le cas apparemment. N’est ce pas ? demanda t’il un peu inquiet

Sam : Non

Jack : Moi non plus

 

La tension était à son comble, l’un comme l’autre se sentait soulagés de savoir que les sentiments étaient partagés et qu’enfin ils avaient pu en parler mais la peur reprenait le dessus. Aucun des deux n’étaient doué pour ces choses là, l’un en face de l’autre, ils sentirent soudain comme des adolescents. Sam ferma les yeux une seconde pour se reprendre, puis recommença à nettoyer la plaie de Jack.

 

Sam : Qu’allons nous faire ? hasarda t’elle sans vraiment le regarder en face

Jack : Que voulez vous faire ? lui attrapant le poignet délicatement pour qu’elle s’arrête de le soigner

Sam (accrochant enfin ses yeux à lui): Et vous ?

Jack : Vous emmener voir « Chantons sous la pluie »

Sam (souriant) : Vous aimez les comédies musicales

Jack : C’est un classique.

Sam : Sans violence et sans sexe

Jack : La violence nous la côtoyons souvent, le reste…

 

Sam sourit en rougissant, puis déposa un tout petit baiser sur les lèvres abîmées de Jack. Il  l’empêcha de reculer et l’embrassa vraiment le plus doucement possible, elle y répondit immédiatement. Il sursauta bientôt en grimaçant

 

Sam : Pardon dit-elle en lui caressant la petite blessure

Jack : C’est rien, j’adore votre façon de me soigner

 

Les yeux brillant de bonheur, elle s’approcha de nouveau de lui et posa la bouche sur celle de Jack. Il valait mieux être sûre qu’il soit bien soigné…

 

Fin

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]