Janet laissa sa vaisselle pour se diriger vers la porte d’entrée. Elle n’attendait personne et pourtant quelqu’un venait de sonner à la porte. Peut-être une amie de Cassandra ?
- Surprise ! Lança Natalia Romanov quant Janet ouvrit.
- Major Romanov ? S’étonna la maîtresse des lieux. Teal’C ?
Juste derrière le chef de SG-1 se trouvait, en effet, le célèbre Jaffa.
- Bonsoir à vous, Janet Fraiser. Salua l’ancien Prima, en s’inclinant légèrement, comme à son habitude.
- Quelle bonne surprise. Mais entrez donc.
Natalia la remercia et pénétra dans la demeure. Teal’C se retourna vers le jardin.
- Rya’c ! Appela-t-il.
Le docteur put voir le fils de Teal’C caressant l’espèce de saucisse à quatre pattes qui leur servait de chien. Sans se faire plus attendre, le jeune homme laissa un quadrupède dépité par l’arrêt soudain de la séance de "gratouilles" pour se diriger vers son père.
- Rya’c, tu te souviens du docteur Fraiser ?
- Bien sûr, père. Le Jaffa inclina la tête.
- Eh bien ! Dites donc, j’ai presque failli ne pas te reconnaître. Te voilà un homme maintenant.
- En effet. Confirma Teal’C, plein de fierté.
- Mais ne restez pas dans l’entrée. Janet s’écarta et les deux hommes rentrèrent.
- Cet animal. Demanda Rya’c. Est-ce un chien ?
- Oui, c’est Clochard.
- Clochard ? Répéta Natalia.
- En référence à la Belle et le Clochard. Mais comme c’est un mâle…
- Evidement.
- C’est une idée de Cassandra.
- Je m’en serais douté. D’ailleurs, je suppose qu’elle n’est pas là ce soir ? Demanda Romanov.
- Bien sûr, c’est samedi. Elle avait une soirée avec des amies.
- Habitude typique d’une jeune Tauri. Nota Teal’C.
- En effet. Mais parlons plutôt de vous. Quel bon vent vous amène ici, Teal’C ?
- Je suis venu au SG-C pour régler quelques détails sur l’aide matérielle que la Tauri apporte aux Jaffa et Rya’c a émis le souhait de m’accompagner. Grâce au Général Hammond, nous avons réglé les détails administratifs très rapidement. Et comme vous n’étiez pas en fonction à la base ce soir, le Major Romanov a eu l’amabilité de me proposer de nous conduire à votre demeure dans le but de vous saluer.
- C’est très gentil à vous deux. Asseyez-vous.
Natalia et les deux Jaffa s’exécutèrent et prirent place autour de la table ronde du salon.
- Je vous offre quelque chose à boire ? Je viens de faire du café si vous voulez.
- C’est parfait pour moi. Répondit le Major.
- Et vous, Teal’C ?
- Aussi.
- Pour toi, Rya’c, j’ai du jus d’orange au frigo si tu préfères.
- Qu’est-ce que du "Ka-fé" ? Demanda l’adolescent.
- Une boisson très appréciée par les Tauri.
- Alors, je veux bien essayer ce "Ka-fé".
- Va pour quatre cafés.
Quelques minutes après, Janet apporta un plateau avec tout le nécessaire pour déguster la boisson.
- Attention, c’est ch…
Elle ne put finir sa phrase, car le bruit sourd d’une porte qui claque l’interrompit. Cassandra Fraiser, fille adoptive de Janet Fraiser, déboula à grandes enjambées dans la maison. Visiblement très contrariée, elle passa devant l’assemblée, sans les remarquer, en grommelant diverses choses.
- Cassandra ?! Appela sa mère.
L’ado, toujours en train de bougonner, ne réagit pas et commença à grimper l’escalier qui menait à l’étage.
- Cassandra Fraiser !!!
Cette fois ci, elle stoppa et leva la tête vers sa mère avec un regard interrogateur.
- Quoi ?
- Mis à part le fait que tu ais failli renverser les murs de cette maison en claquant la porte, je te signale que nous avons des invitées.
- Hein ? Ho ! Teal’C ! Natalia !
Et elle redescendit aussi vite qu’elle avait commencé à monter les escaliers mais avec plus de joie cette fois-ci.
Le Jaffa serra dans ses bras le petit bout de femme.
- Bonjour Cassy Fraiser.
- Ho ! Ce que ça me fait plaisir de vous voir !
- Merci pour les autres… Murmura Nat.
- Vous aussi cela me fait plaisir de vous voir. Elle sera aussi la Russe dans ses bras.
- Ha, je préfère ça.
- Cassy, voici Rya’c, le fils de Teal’C. Expliqua sa mère.
- Salut. Elle lui fit un signe de la main.
Le Jaffa inclina la tête, visiblement intimidé par la jeune femme.
- Maintenant que tu me sembles calmée, peux-tu me dire ce qui t’a mise de si mauvaise humeur ? Demanda Janet.
Cassy perdit son sourire.
- Rien.
- Cela a un rapport avec le fait que tu rentres maintenant ? D’habitude quand tu as la permission d’une heure du matin, tu en profites jusqu’au bout.
- C’est rien, je te dis ! Je monte dans ma chambre. C’était sympa de vous revoir Teal’C. Salut, Nat. Bye, machin. Lança-t-elle à Rya’c qui leva un sourcil.
Et l’ado rejoignit sa chambre au premier étage.
Janet soupira :
- Et moi qui croyais commencer à la comprendre.
- C’est l’âge ingrat. Nota Romanov.
- Elle a dix huit ans. Jusqu'à quand me fera-t-elle une crise d’adolescence ? Demanda Janet, visiblement démoralisée.
- D’après les psy, l’adolescence est de plus en plus longue de nos jours…
Janet s’assis et soupira de nouveau. Elle s’adressa aux deux Jaffa :
- Désolée pour le spectacle.
- Cela ne fait rien, docteur Fraiser.
- Natalia, rendez-moi un service.
- Mmm ?
- Allez lui parler.
- Quoi ?
- Je vous en serais très reconnaissante. Vous êtes plus près de son âge que moi. Elle vous considère comme une amie. Elle se confira à vous. Elle vous dira peut-être des choses qui m’aideront à mieux la comprendre.
- Heu…
- Je vous en prie.
- Pff…Ok.
---------------------
Cassandra était allongée sur son lit et regardait le plafond, les mains derrière la tête, quand on frappa à la porte.
- Je ne suis pas là !
La porte s’entrouvrit :
- Alors pourquoi tu réponds ? Demanda Natalia. Je peux entrer ?
- Ha, c’est toi ? C’est bon, rentre.
Le Major referma la porte derrière elle.
- Je suppose que c’est ma mère qui t’envoie pour me tirer les vers du nez ?
- Heu… En fait, oui…
Natalia regarda tout autour d’elle. Rien d’exceptionnel, en fait. Les murs étaient couverts de posters de célébrités. Un lit au centre de la pièce, un meuble à gauche avec une chaîne hi-fi, à droite un semblant de bibliothèque. Et bien sur, des vêtements éparpillés ici et là, à même le sol ou posés en vrac sur une chaise.
- Alors ? Demanda la Russe.
- Alors, quoi ?
- Raconte-moi tes malheurs. Je pourrais peut-être t’aider.
- Pour que tu ailles tout raconter à ma mère ?! Non, merci !
- Et si je te promets de ne rien dire à personne ?
- Ben voyons…
- Promis. Sauf si tu me dis que tu te drogues ou te prostitues. Mais là, ça fait cliché.
- …
- Tu ne drogues pas ?!
- Bien sûr que non ! Et je ne fais pas le trottoir non plus ! Ni aucun scénario catastrophique que maman ou toi pourriez imaginer !
- Ha !
Natalia remercia le ciel. Elle se dirigea vers le meuble où trônait la chaîne et une pile de cds. Nat prit le premier et regarda la jaquette : des illustres inconnus pour elle. Finalement, la différence d’âge qui la séparait de l’ado lui parut, d’un seul coup, immense. Natalia se sentit vieille.
- Dans ce cas, tu peux me dire ce qui ne va pas ?
Cassy soupira.
- Un garçon…
- Hoooo… Ça, je ne l’aurais pas deviné. Ironisa-t-elle. Et qu’est-ce qu’il t’a fait ce bourreau des cœurs ?
- C’est… difficile d’en parler.
- Je vois. C’est donc une histoire de sexe. Il veut et toi tu ne te sens pas prête ?
- Mais non. Nous avons passé cette étape depuis longtemps.
Prise d’un doute, Romanov leva les yeux de sa pile de cds.
- Comment ça, « Nous avons passé cette étape depuis longtemps » ?
- Eh bien, nous avons déjà franchi le cap.
Natalia la regarda avec des yeux éberlués.
- Quoi ? J’ai dix-huit ans passés. Si j’ai envie de faire l’amour avec un garçon, je ne vois pas où est le problème !
- Tu ne vois pas où est le problème ? Moi j’en vois un. Et il s’appelle Janet Fraiser. C’est le genre de mère pour qui sa fille est éternellement vierge ou du moins jusqu’au mariage !
- C’est pour ça que je ne lui ai rien dit ! Qu’est-ce que tu crois ?
- Logique. C’est donc à moi de te…
Cassy coupa court :
- Nous nous protégions et quand nous avons décidé d’arrêter, avant nous avons fait un test de dépistage du sida et depuis, je prends la pilule.
- Et ta mère ne se doute de rien ? Prononça lentement et non sans mal Romanov.
- Rien du tout.
- Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
- Presque un an.
- Un an !!
- Chuuuut !
- Désolée…. Elle a une vie sexuelle plus épanouie que moi. Pensa Nat. Je me sens non seulement vieille, mais en plus vieille fille…
Le chef de SG-1 en profita pour s’asseoir sur le bord du lit.
- D’accord… Dans ce cas, quel est ton problème si ce n’est pas ton… ami.
- Si, c’est bien lui.
- Ha ?
Natalia douta soudainement de pouvoir lui être utile. Il y avait de fortes chances que l’ado allongée juste à côté d’elle ait plus d’expérience sexuelle qu’elle.
- Un problème de fidélité, alors ?
- On peut voir ça comme ça.
- Cassy, si tu me disais ce qu’il y a une fois pour toutes.
- Disons, mon ami et moi nous étions en train de faire l’amour quand au moment… Cassandra chercha ses mots.
- Crucial ?
- Crucial, il a prononcé le nom d’une autre.
- Ha, ouais… Comme gaffe, on ne fait pas mieux.
- Ça…
- Et tu as essayé d’en savoir plus ? C’est peut-être juste que sa langue a fourché ? Natalia elle-même ne croyait pas à son explication. Solidarité féminine sans doute.
- Ho, non ! Il sait faire beaucoup de choses avec sa langue, mais…
- S’il te plait, épargne-moi les détails !!
- Désolée. Mais, en tous cas, ce n’était pas une erreur !
- Alors, c’était quoi ?
- Un souvenir !
- Mmm ?
- Du grand amour qu’il a eu avant moi et qui, soit disant, faisait partie de son passé !
- Et ce n’est pas le cas, visiblement.
- Ça non !
- Tu sais, il se peut qu’il tienne vraiment à toi mais qu’il ne puisse pas chasser cette fille de sa mémoire. Nous n’oublions vraiment jamais les personnes que nous avons aimées. Toi-même, tu dois bien garder des souvenirs de tes ex ?
- Mouais…
- Et bien le souvenir et d’autant plus important et présent que la relation a été intense. Et il est donc normal que de temps en temps, en particulier aux instants les plus forts, ces souvenirs se manifestent. Bon je te l’accorde, ce n’était pas vraiment au bon moment….
- En clair, ce que tu veux dire, c’est que quand il me fait l’amour, il pense à une autre ?
- Mais non… Le ton de Natalia était désespéré.
- Cassandra Fraiser !! Hurla Janet en rentra brutalement dans la pièce. Cassy et Nat sursautèrent. Descends immédiatement !! Tu me dois des explications, jeune fille !!
Le visage de la doctoresse était rouge de colère. Natalia Romanov se demanda un instant si elle n’avait pas écouté leur conversation l’oreille collée à la porte.
Janet n’attendit pas sa fille et repartit aussi vite. Les jeunes femmes se regardèrent chacune interrogeant l’autre du regard. Natalia leva les épaules en signe d’incompréhension.
- Cassandra !!! Cria Janet.
Cassy se leva de son lit et partit rejoindre sa mère au rez-de-chaussée. Nat la suivit.
Arrivée en bas, la première chose que l’adolescente vit fut sa mère qui, les bras croisés et fulminant, lui lançait un regard furieux.
Teal’C et Rya’c s’étaient levés de leurs sièges. Si ce dernier comprenait de moins en moins les humains, il s’étonna de la réaction de son père. Le visage du Jaffa exprimait la surprise, suffisamment intensément pour inquiéter son fils.
Natalia, qui arrivait derrière Cassandra, nota la présence d’un nouveau venu.
- Qu’est-ce que tu fais là ?! S’exclama la jeune fille à la vue du garçon.
- Cassy, il faut que je te parle…
- Vous, taisez-vous ! Ordonna Janet. Cassandra, j’exige des explications !
Natalia écarquilla les yeux, réalisant qu’elle avait déjà vu ce type quelque part.
- Quoi ?! S’étonna l’adolescente.
- Ne me dis pas que ce qu’il m’a raconté est vrai ?!
Cassandra blêmit. Qu’est-ce que cet idiot était allé raconter à sa mère ?
- Puisque je vous le dis, doc. Confirma le jeune homme.
- Jack, tais-toi ! Ordonna Cassandra.
- Jack ? Répéta Natalia. Ne me dis pas que c’est…
- Le clone de Jack O’Neill. Expliqua calmement Teal’C.
- Heu, Teal’C, j’aime pas trop le terme de "clone".
- C’est pourtant ce que vous êtes.
Jack fit une grimace ne mettant aucunement en doute ses origines cellulaires.
- Boze moi ! S’exclama Natalia. Tu sors avec Jack O’Neill ?!
- Heu… Pas vraiment.
- Ha bon ?! Fit le "petit Jack" quelque peu vexé par la réponse de sa compagne.
- Attends, ça veut dire que tout ce que tu m’as raconté… C’était avec lui ? C’est… C’est… dégoûtant !
- Hé ! N’en faites pas trop !
- Parce que tu lui as raconté notre vie privée ! S’exclama O’Neill.
Janet explosa :
- Quelle vie privée ?!! Vous n’avez pas de vie privée ! Vous, vous ne devriez pas être là et nous ne devrions pas avoir cette conversation !
- Si vous voulez dire par là que je ne devrais pas exister…
- Je veux dire que vous n’avez pas à fréquenter, et je me contenterais du terme "fréquenter", ma fille !!! Dois-je vous rappeler votre âge ?!!
- J’ai dix huit ans.
- Vous savez parfaitement ce que je veux dire !!
- Vous m’avez toujours trouvé immature, ça devrait aller avec ce corps ?
- Et vous l’êtes toujours !
- Ben alors, de quoi vous plaignez-vous ?!
- Il y a que ma fille ne doit pas fréquenter un pseudo-adolescent qui à la mémoire et la perversité d’un quadragénaire ! C’est quelqu’un de bien, de stable et d’innocent !
- Pour l’innocence, c’est raté…. Murmura Natalia un peu trop fort.
Tous les regards se portèrent sur la Russe.
- Oups…
Cassandra crut que les yeux de sa mère allaient sortir de ses orbites. O’Neill fit un pas en arrière :
- Doc… Janet… Docteur Fraiser. Vous êtes quelqu’un de rationnel et…
Sa fille se précipita pour s’interposer entre son "petit-ami" et sa mère.
- Maman, calme-toi, je t’en prie !
Teal’C et Natalia s’étaient rapprochés de peur que Janet en vienne aux mains. La doctoresse inspira pour reprendre son calme.
- Ecoute, je sais que tu auras du mal à l’accepter mais nous nous aimons… Même si parfois, il se comporte comme le pire des imbéciles….
Visiblement, la brève crise de fureur de Janet était passée et, malgré le fait qu’elle soit toujours en colère, il s’agissait de nouveau du docteur Fraiser que tous connaissaient.
Elle expira dans le but de se détendre.
- Et puis, il faut voir le bon côté des choses. Tenta de rattraper Natalia. Pour une adolescente pas vraiment dans les standards, il lui fallait bien un ami qui soit tout aussi particulier.
- Même plus. Rajouta Teal’C.
- Et, depuis combien de temps cela dure vous deux ?
- Bof… Au moins… Bafouilla Jack.
- Oui, à peu près… Confirma la jeune femme.
- Cassandra…
- Presque un an.
- Quoi ?! Un an ! Et vous attendiez quoi pour me le dire ?! Le mariage ?!
- Dites-vous qu’ils auraient pu attendre au moment du premier enfant…
Regard noir de Janet à Natalia.
- Je crois que je vais me taire, moi.
Janet soupira.
- Bon… Je suppose qu’il va falloir que je me fasse à l’idée d’un Jack O’Neill dans la famille.
- T’es géniale ! Cassy serra sa mère contre elle.
- Par contre, j’ai une question. Que faites-vous là, Jack ?
- Mmm ?
- Un samedi soir, tout couple d’adolescents "normaux" ne passe pas sa soirée avec la mère d’un des deux parties.
- Heu…
Jack semblait bien embêté.
- Ce qui nous ramène au problème de départ. Expliqua Cassy.
- Pas tout à fait. Intervint Romanov.
- Comment ça ? Demanda l’adolescente.
- C’est simple, au sujet du… Regardant Janet… problème.
- Ce n’est pas vraiment un problème. Intervint Jack.
- Ha, si ! C’en est un ! Répliqua Cassandra. Tu as quand même eu un mot malheureux !
- Heu… Janet, vous ne voudriez pas aller…
- Non, non, non. Continuez, Major. Ça m’intéresse.
L’officier russe jura mentalement.
- Cassy, tu connais la situation de "Jack" avec… la personne.
- Tout le monde est au courant. Sauf qu’à l’époque de sa… "création", il n’était pas avec elle.
- Justement ! Il est éternellement frustré !
- Hé ! Protesta O’Neill. Romanov, ça va pas ?!
- Bon d’accord, ce n’est peut-être pas le bon terme…
- Les fantômes du passé nous hanterons toujours si nous ne les exorcisons pas… Intervint le docteur. Cassy, si tu veux qu’il l’oublie, tu dois apprendre à patienter et lui donner toute l’affection dont tu es capable. Mais comprends bien que la "relation" du Colo… de Jack avec "elle" a duré plus de six ans. Il lui faudra du temps pour la ranger dans un recoin de sa mémoire. Sans compter qu’il n’est pas du genre à exprimer ses sentiments facilement.
- Tu… tu as compris de qui nous parlions ?
Elle se contenta de sourire.
- Ben, moi je n’ai rien compris. Avoua Rya’c.
- Bienvenue parmi les humains. Annonça Le Major Romanov au jeune Jaffa.
---------------------
Les lèvres des deux adolescents se séparèrent.
- Nous devrions nous disputer plus souvent. J’adore nos réconciliations.
Cassandra sourit.
- Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Questionna O’Neill.
- Je t’inviterais bien à rester pour que nous fêtions notre réconciliation d’une manière plus…
- Physique ?
- Physique. Mais je doute que ce soit très sage. Margés les apparences, notre histoire reste encore en travers de la gorge de ma mère.
- Ça… La connaissant, il va falloir être très patient avant de pouvoir espérer sa "bénédiction".
La porte de la maison s’entrouvrit. Quelqu’un se racla la gorge avant de l’ouvrir en entier permettant au couple de reprendre une posions plus politiquement correcte. Du moins au yeux de Janet Fraiser.
- Maman… Se plaignit Cassandra à l’apparition de sa mère.
- Je ne faisais que la tenir par la taille. Annonça derechef Jack pour sa défense.
- Du calme, jeune gens, je ne suis pas ici en temps qu’accusateur.
- Je crains le pire… Murmura Cassandra.
Janet n’entendit rien ou fit mine, du moins, de ne rien entendre.
- J’aimerais juste savoir si vous allez l’intention de retourner à la soirée où vous étiez ? Si cette soirée a vraiment existé.
- Elle existe vraiment. Confirma Jack tout en omettant le fait qu’ils n’y étaient pas restés très longtemps. Ils avaient préféré s’orienter vers d’autres activités…
- Mais vu que mon "couvre-feu" est dans deux heures, je ne vois pas vraiment l’intérêt d’y retourner… Nota Cassy.
- Eh bien, disons que pour… excuser ma perte de contrôle de tout à l’heure, je te… je vous donne deux heures de plus.
- Vrai ?
- Oui, oui. Seulement il y a une petite condition…
---------------------
- « Mais j’ai confiance en vous. » Ben voyons !
- Cassy…
- Non, mais reconnais-le. Nous nous sommes faits avoir ! Elle nous a collé un chaperon !
- Qu’est-ce qu’un chaperon ? Demanda Rya’c assis à l’arrière de la voiture.
- Rien ! Répondit sèchement Cassandra.
- Du calme, il n’y est pour rien.
Cassy soupira.
- Désolée, Rya’c. Un chaperon c’est quelqu’un qui est chargé de surveiller quelqu’un pour s’assurer qu’il ne fait pas de bêtises.
- Nous, en l’occurrence. Compléta Jack.
- Je vois. Mais sans vouloir me montrer offensant, je trouve que votre mère n'a pas une très grande confiance en vous.
- Je crois que c’est plutôt en moi qu’elle n’a pas confiance. Expliqua O’Neill.
- Nous n’allons pas tarder à arriver. Donc je répète une dernière fois : pas d’allusion à Chulak, aux Goa’ulds, aux Jaffa ou à quoi que ce soit d’autre du même genre. Pour tout le monde, tu es le fils d’un ami de la famille originaire d’Afrique du Sud. Compris ?
- Compris.
- Et défense d’enlever la casquette. Rajouta O’Neill. Si jamais quelqu’un voit ton emblème, tu lui dis que c’est une sorte de tatouage tribal. Ce qui n’est pas tout à fait faux d’ailleurs.
- Bien. Cependant j’aimerais vous rappeler que je n’ai aucune connaissance de vos rituels pendant ces rassemblements de jeunes Tauri.
- Hein ?
- Il ne sait pas danser. Expliqua Jack.
- Ha !… Ho, ça ne peut pas être pire que pour la plupart d’entre nous de toute manière…