Citations du moment :
Les femmes seront les égales des hommes le jour où elles accepteront d'être chauves et de trouver ça distingué! -coluche
Imagine

Black Widow : Chapitre 1

Base du SGC, Cheyenne Mountain, Colorado Springs, Colorado :

 



            Après avoir mis un point au final au rapport qu’il venait d’écrire, Jack consulta sa montre. Il était déjà 22h00. Il se dit qu’il allait s’arrêter là pour ce soir. Il lui restait encore des rapports en retard à terminer mais il en avait fait plus de la moitié. Il fallait dire que le général Hammond l’avait menacé de lui sucrer ses prochains congés si son retard n’était pas rattrapé.
            Il s’étira histoire de dégourdir un peu ses muscles endoloris d’être resté sans bouger pendant plusieurs heures, puis se leva de sa chaise. Il éteignit la lampe de son bureau et ferma la porte à clé derrière lui. Il avait bien mérité une bonne nuit de repos.
            Une fois dans l’ascenseur, alors qu’il allait appuyer sur le bouton pour se rendre à l’étage de ses quartiers, il se ravisa et appuya sur le bouton du 19ème niveau. Il devait d’abord s’assurer qu’une certaine astrophysicienne n’allait pas rester éveillée toute la nuit.
            Arrivé devant le labo de Sam, il s’étonna de trouver la porte fermée. Il ouvrit la porte et se retrouva face au noir qui emplissait la pièce. Persuadé que son major était partie se coucher, il s’apprêtait à refermer la porte quand il entendit un sanglot s’échapper de l’intérieur du labo.

 


« Carter ?  fit-il en entrant de nouveau de la pièce. Vous êtes là ? »

 


            Seul le silence lui répondit mais grâce la lumière provenant du couloir il put voir une forme assise contre le mur du fond. Il s’avança alors un peu plus dans le labo et alluma la petite lampe posée sur le bureau. Ce qu’il vit lui fendit le cœur ; Sam était assise par terre au fond de la pièce et pleurait à chaudes larmes. Se doutant que son major ne voudrait pas être vu comme ça, même si l’heure était tardive, il alla refermer la porte avant de s’asseoir près d’elle. Elle avait ses genoux repliés contre sa poitrine et les retenait avec ses bras. Il mit sa main sur une des siennes et avec l’autre la força à le regarder.

 


« Carter…, fit-il d’une voix très douce, qu’est-ce qu’il y a ?
- C’est de ma faute…, dit-elle la voix étranglée par des sanglots.
- Ce n’est pas vrai, répliqua-t-il comprenant immédiatement ce à quoi elle faisait allusion. C’est Tanith qui a fait ça.
- Vous ne comprenez pas. Il est mort parce qu’il éprouvait des sentiments pour moi !! Comme Jonas et comme Martouf auparavant. Je… je tue tous les hommes qui m’approchent.
- Carter…
- Ne dites pas que ce n’est pas vrai. Je sais que je suis une veuve noire.
- Non, c’est faux, la contredit-il avant de poser un doigt sur la bouche de Sam en voyant qu’elle allait protester. La preuve, je suis toujours là moi.
- Pour combien de temps encore ? Je… je ne veux pas qu’il vous arrive quelque chose à vous aussi.
- Il ne m’arrivera rien, Sam, dit-il en l’attirant contre lui. »

 


            Elle posa sa tête contre son épaule et lui passa ses bras autour d’elle. Elle avait besoin d’une seule chose ce soir : être réconfortée. Pendant de longues minutes, aucun des deux ne prononça un mot de peur de briser ce moment. Sam ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle était maudite et Jack se demandait comment lui faire comprendre que ce n’était pas le cas.
            Il choisit finalement de ne rien faire, de simplement lui montrer qu’il était là et qu’il ne la quitterait pas de sitôt. Cela sembla calmer Sam ; au bout d’une vingtaine de minutes, elle se détacha de Jack. Celui-ci essuya ses larmes avec ses pouces tout en la fixant droit dans les yeux.

 


« Ca va aller, Sam, lui murmura-t-il. Je vous le promets.
- Non, fit Sam en posant son index sur la bouche de Jack. Ne me faites pas de promesses si vous n’êtes pas sûr de les tenir.
- Je tiens toujours mes promesses, surtout envers vous.
- Vous ne m’avez jamais fait de promesses ! s’étonna-t-elle, ne comprenant pas ce qu’il voulait dire.
- Pas de vive voix, mais dans ma tête, j’ai promis de vous protéger.
- Je suis assez grande pour le faire seule ! s’indigna-t-elle.
- Je sais, mais laissez-moi quand même veiller sur vous, même de loin.
- D’accord.
- Venez, dit-il en se levant et en lui tendant la main pour l’aider à faire de même. Il commence à se faire tard et on a un briefing demain à 8h00. Vous feriez mieux d’aller vous coucher.
- Vous aussi alors.
- J’allais le faire tout à l’heure mais, je suis d’abord passer dans votre bureau pour vérifier que vous n’étiez pas encore en train de travailler.
- Merci de veiller sur moi de cette façon, lui dit-elle. »

 


            Ils sortirent du labo et Sam referma derrière elle. Sans dire un seul mot, ils se dirigèrent vers l’ascenseur. Arrivés à l’étage des quartiers, ils s’arrêtèrent d’abord à ceux de Sam. Après avoir dit bonne nuit, Jack allait s’éloigner en direction des siens, quand Sam le retint par la main.

 


« Carter ? questionna-t-il.
- Merci, mon colonel, murmura-t-elle. »

 


            Il ne dit rien et, après avoir serré une dernière fois la main de Sam, la lâcha. Celle-ci entra dans ses quartiers et, avec un dernier regard pour Jack, referma la porte. Avec un petit sourire, il se dirigea vers ses quartiers. Jacob pouvait être fier de lui, il prenait bien soin de Sam comme il le lui avait promis.

 


 


 


FIN
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]