Titre : A deux doigts de la cata
Auteur : Megane Carter
E-mail : meg.carter@voila.fr
Site Internet : meganecarter.site.voila.fr/index.html
Genre : Romance, pour moi c’est aussi un drame…
Notes : J’ai revu un épisode de la saison 9, et il fallait absolument que je fasse quelque chose. Mais bon, difficile d’expliquer quelque chose… d’inexplicable.
Merci encore pour ton aide Ariel.
Et vive le CAM !
Fic Ecrite en Août 2006
La dernière mission n’avait pas été de tout repos. Se retrouver avec en face de soi plusieurs de ses doubles de différentes réalités alternées était très déroutant, tout comme revoir des morts. Sam avait était très heureuse de revoir Janet et Martouf, ou d’apprendre que quelque part dans une réalité son père était en vie. Mais ce n’était pas réellement eux et quelque part elle enviait plusieurs de ses doubles. Et maintenant que tout était fini, toutes sortes de pensées traversaient l’esprit de la jeune femme. Elle ne pouvait s’empêcher de s’imaginer quelle était la vie de ces autres « elle ». Ce qu’elle n’avait pas, ce qu’elle avait perdu, ce qu’elle aurait pu avoir.
Mais à vrai dire, ce n’est pas vraiment ça qui la tracassait. Assise devant l’écran de son portable, elle ne parvenait pas à travailler. Elle avait failli l’embrasser. Elle l’aurait probablement fait s’ils n’avaient pas été interrompus. Elle aurait embrassé Martouf. Cette pensée l’obsédait. Elle avait beau réfléchir, elle ne comprenait pas pourquoi. Elle avait simplement eu envie de le faire, alors elle l’avait fait, ou du moins elle avait essayé. Et elle ne comprenait pas pourquoi elle en avait eu envie. Même si pendant un temps, les souvenirs et les sentiments de Jolinar avaient provoqués beaucoup de confusion dans son esprit, elle savait aujourd’hui avec certitude que bien qu’elle ait toujours eu de l’affection pour le Tok'Ra, elle ne l’avait jamais aimé. C’était une certitude. Alors pourquoi ce geste ? Et surtout pourquoi maintenant ?
Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas remarqué qu’elle était observée. L’homme s’approcha doucement et posa délicatement sa main sur son épaule. Elle sursauta surprise et se retourna pour voir le regard inquiet de Teal’c posé sur elle.
« Est-ce que ça va Colonel Carter ? »
« Je vais bien Teal’c »
Le sourire triste qu’elle lui présenta ne convint pas le Jaffa.
« Pourtant on ne dirait pas »
Elle le fixa un instant, il pouvait parfois être très perspicace. Les autres ne s’apercevaient pas tout le temps quand elle avait un coup de blues, ou quand quelque chose la tracassait. Mais Teal’c bien que toujours discret, le savait à chaque fois. Il était toujours là. Ce grand guerrier avait un cœur d’or. C’était un peu son grand frère, toujours là pour proposer à la jeune femme une épaule pour pleurer ou une main secourable.
« Ce fut un plaisir de revoir le Docteur Fraiser. » déclara t il.
Sam apprécia son geste, il essayait de la faire parler, de comprendre ce qu’elle ressentait, peut être un peu maladroitement, mais il essayait.
« Oui, elle me manque », lui répondit Sam avec un sourire nostalgique.
« Mais ce n’est pas cela qui vous tracasse. »
Sam leva vers lui un regard étonné, il était définitivement très perspicace.
« C’est vrai » murmura t elle.
« Vous voulez m’en parlez ? »
Elle resta un instant le regard fixé à celui de son ami, puis se lança finalement.
« J’ai failli embrasser Martouf »
Elle avait parlé vite puis avait baissé les yeux. Quand elle releva la tête, Teal’c la regardait le sourcil gauche levé. Apparemment le Jaffa ne savait pas trop quoi répondre. Il ne devait pas s’attendre à ce genre de confidence. Mais décidé à venir en aide à son amie, il approcha une chaise prêt de celle de la jeune femme et prit place à ses côtés.
« Mais vous ne l’avez pas fait. »
« Exact. Mais uniquement parce qu’on a été interrompu. »
« Je vois. »
Ne sachant pas quoi ajouter la jeune femme commença à se mordiller la lèvre inférieure.
« Êtes-vous amoureuse de Martouf ? »
Sam fut surprise, elle ne s’attendait pas à une question aussi directe mais elle répondit très rapidement.
« Non, non. Jolinar l’était, mais je ne le suis pas et je ne l’ai jamais été. »
« Ce sont les souvenirs de Jolinar qui vous tracassent ? »
« Non ce n’est pas ça. »
Elle baissa à nouveau la tête.
« Je ne comprend pas pourquoi j’ai fait ça. »
« Revoir le Docteur Fraiser et Martouf en vie, et la présence de tous nos doubles vous a peut-être un peu déstabilisée. »
« Non, ce n’est pas ça. Et surtout… »
Sam soupira, il fallait vraiment qu’elle se confie et qui mieux que Teal’c pouvait l’écouter sans la juger. Elle inspira profondément et les yeux posés sur ses doigts qu’elle tournait dans tous les sens, elle se lança.
« Depuis quelques temps, le Général O’Neill et moi on... on se voit… régulièrement… »
« Je sais.»
Sam faillit battre le record de lever de sourcil de Teal’c.
« Vous savez ? Il vous en a parlé ? »
« Non. Ça n’a pas été nécessaire. Mais je vous connais suffisamment tous les deux », lui répondit le Jaffa avec un léger sourire.
« Les autres savent ? »
« Je ne pense pas. »
Un silence s’installa un moment. Sam réfléchissait et Teal’c attendait patiemment ne souhaitant pas la brusquer.
« Pourquoi est ce que j’ai voulu faire ça Teal’c ? »
Elle lança un regard suppliant à son ami, elle avait besoin de comprendre.
« Est-ce vraiment important ? »
Sam le regarda, perplexe.
« Vous avez dit vous-même que vous n’étiez pas amoureuse de Martouf. Peut être que ça ne voulait rien dire.»
« Oui, ça ne voulait rien dire mais… est ce que je dois lui dire ? »
« C’est à vous de prendre cette décision Samantha. »
Le Jaffa se leva et Sam en fit de même. Elle posa sa tête contre son épaule et il l’entoura de ses bras. Ainsi au creux des bras de son ami, elle lui murmura un merci avant de s’écarter. Teal’c inclina la tête puis quitta le labo.
Même si rien n’était réglé, cette petite discussion avait fait beaucoup de bien à Sam. Décidemment, qu’est ce qu’elle deviendrait sans son grand frère de cœur. Elle réfléchit à tout ce que Teal’c lui avait dit, puis finit par en convenir qu’il avait raison. Peu importait les raisons qu’il l’ait poussé à faire ce qu’elle avait fait, ce baiser s’il avait eu lieu n’aurait été qu’un baiser. Ça n’avait aucune signification. Ça ne voulait rien dire pour elle. Alors elle prit sa décision, elle le dirait à Jack.
FIN