Humph ! Quelle nuit ! Le réveil est dur ! Impossible de fermer l’oeil de toute la nuit. Et dire que cela faisait déjà deux jours que ça durait, enfin plutôt deux nuits… Non mais c’est vrai ça ! Quelle idée de faire des travaux la nuit ? S’il attrapait Hammond il lui en parlerait tiens ! « Réparer » la porte de nuit parce que la journée il y avait les départs et retours de mission… mouais pas une super idée !

            Aller, hop ! Direction le mess et son café ô combien… matinal !

 

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            Impossible de dormir cette nuit ! Impossible même de travailler! Une nuit sans travailler, heu dormir, inimaginable ! Ce bruit est vraiment insupportable ! Elle avait beau apprécier les techniciens de la base en général, là elle avait plutôt envie de leur faire avaler leurs perceuses de malheur ! Mmmmmmmm… ça faisait longtemps que l’appel du lit ne s’était pas fait si tentant ! Mais non on ne se recouche pas, et un aller direct pour le mess ! Oïe ! En espérant que ce sergent dormirait lui ! Une semaine qu’il ne la lâchait plus ! Mais là Sam n’avait pas la tête à réfléchir stratégie : avant café !

 

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Deux personnes attablées l’une en face de l’autre. Un silence fatigué règne à table, règne dans le mess en fait. L’effet café est incontestable. Au fer et à mesure des litres de caféine ingurgités les conversations démarrent, lentement, la journée commence.

 

Jack, ironiquement : Alors major, bien dormis ?

            Phrase qui n’arracha pas même un sourire au major, encore endormie.

Jack : Carter ! Ici la Terre ! On émerge !

Sam : Humph ! Mon colonel s’il vous plaît !

Jack : Pas de pitié pour les braves !

Sam, gémissant : Colonel…

Jack, compatissant : Vous avez à ce point mal dormis ?

Sam : J’aurais mieux dormis partout ailleurs que dans ce lit !

Jack : Et où alors major ? Dans le lit de ce bellâtre de sergent, peut être ?

            Il ne put s’empêcher de guetter sa réaction, sa réponse aussi. Mais tout cela masqué par un air nonchalant, bien sur. Mais la question et le ton employé surprirent Sam à tel point qu’elle en recracha son café…

Sam, s’étouffant avec son café : Pardon ?!

Jack, grommelant : Non rien laissez…

Sam : Non, non !

Jack, plus froidement : C’est moi major. Votre vie privée ne regarde que vous, je n’aurais pas dû vous poser cette question.           

Sam : Non, vous ne comprenez pas ! Il n’y à rien entre le sergent Korsasy et moi !

Jack, voulant être sur : Il est charmant pourtant, rajoutant rapidement, selon les dires des femmes de la base. Parce que vous savez moi les hommes…

Sam, souriant aux propos de son colonel : Si j’avais imaginé avoir un jour ce genre de conversation avec vous ! Charmant dites vous ? Moui, il a de la prestance surtout. Du charisme aussi, et sûrement un bel avenir dans l’armée. Mais ce n’est pas mon genre, trop petit et trop de fausses attitudes aussi.

Jack : Vous n’êtes pas amoureuse alors ?

Sam, suspicieuse : Pourquoi cette question mon colonel ?

Jack, nonchalamment : Oh non, pour rien, comme ça. Il raconte partout que vous êtes sa nouvelle conquête, alors voilà, c’était pour avoir confirmation…

Sam : Amoureuse de lui ?! Vous rigolez ! J’ai déjà mis trois ans à tomber amoureuse de v… *grosse quinte de toux*

Jack, intéressé : De ?

Sam : Vous devriez arrêtez de me poser des questions quand je n’ai pas bu mon café !

Jack, tout sourire : A vos ordres major !

 

 

            Sam et son équipe marchaient au radar dans les couloirs de la base, sortant de l’infirmerie. Elle avait cru qu’elle ne pourrait jamais se relever du lit que lui avait allouer Janet. Maintenant direction ses quartiers et dodo !

            Hummmmmm… Quel délice ce matelas !

            Non ! Dodo !

            Décidemment… Tactique de défense face à l’ennemi : faire le mort !

            …

 

Sam, ouvrant la porte en criant : Colonel !

Jack : …

            Ce dernier, la parole coupée par la vue qui s’offrait à lui : son major en petit short et débardeur, c’était inespéré ! Hum ! On se reprend !

Jack, d’une petite voix, légèrement plus rauque : Daniel voulait savoir si…

Sam : Je me contrefiche de ce que Daniel ou même vous pouvez bien vouloir ! Je veux dormir !!

Jack : Du calme major !

Sam : Non je ne suis pas calme ! Je veux dormir ! Ça fait trois nuits que je ne ferme pas l’œil !

Jack, entrant dans la chambre : Je sais major, je sais.

Sam, sanglotant : Je veux dormir…

 

Sam : C’était quoi ça ?

Jack : Heu…

Sam : Mon colonel ! Je suis crevée, je veux me reposer, alors dites moi ce que c’était !

Jack : Ben… La clé de vos quartiers qui est tombée…

Sam : Et bien ramassez la et qu’on en finisse !

Jack, d’une petite voix : En fait heu… Elle est tombée de l’autre côté… on est enfermé…

            Suivirent quelques minutes de silence total. Sam paraissant plongée dans ses pensées. D’un coup elle redresse la tête, semblant être parvenue au terme de ses réflexions.

Sam : Et bien il n’y a apparemment pas d’autre solution que d’attendre que quelqu’un nous ouvre.

Jack : Vous ne pouvez pas…

Sam : Non.

Jack : Ah

Sam : Bien. Alors bonne nuit.

 

            Sam se dirige alors vers son lit s’y étalant de tout son long dans un soupir de soulagement.

 

Jack : Bonne nuit ?

Sam : Chut ! Eteignez la lumière, couchez vous, dormez et taisez vous.

Jack : Sur ces bonnes paroles…

           

            N’obtenant aucune réponse, Jack en déduisit qu’elle devait déjà dormir. Dormir… trois nuits qu’il en rêvait. Au moins autant que d’une nuit avec son major d’ailleurs. Il ne pensait pas pouvoir combiner les deux de cette manière un jour. Ce soir il voulait dormir surtout. Apparemment elle aussi à en juger par le soupir extatique qu’elle avait pousser au contact du matelas ! Que pouvait-il faire ? Dormir par terre alors qu’elle lui avait proposé de partager le lit ? Humph non ! Ils sont adultes et responsables que diable ! Au lit soldat !

           

*Lendemain matin – 6h00*

 

            Elle s’éveilla alors que le bruit des perceuses se taisait doucement. Quelle nuit ! Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas dormi aussi bien ! Finalement le fait de s’être endormi avant le début de la symphonie de perceuses y était peu être pour quelque chose. De même que l’homme qui lui avait galamment servie d’oreiller toute la nuit. Minute, quel homme ?! Oh pétard ! Qu’est ce qu’ils avaient bien pu faire ?! On se calme ! J’ai encore mes habits de nuit. Oui enfin pour ce qu’ils couvrent ! Hummm décidemment il est vraiment bien bâti… Quel torse ! Pourquoi il n’a plus son T-shirt ?!

            Et finalement ce qui devait arriver, arriva : l’agitation de Sam finit par réveiller son colonel. Ce dernier passé le moment de béatitude dû aux conditions de son réveil, réalisa que ces dernières n’étaient finalement pas si idylliques que ça !

 

Jack, marmonnant : Bonjour…

Sam, gênée : Bonjour.

            Jack réalisa réellement toute l’ampleur des choses à ce moment précis. Son major encore à demi couchée sur son torse (nu, est-il besoin de le préciser) et la tenue dudit major.

Jack : Rassurez moi, nous n’avons pas…

Sam : Je, non… enfin je ne crois pas…

Jack : Comment ça vous ne croyez pas ? Vous n’êtes pas sure ?

Sam : Hey ! Vous avez vu l’état dans lequel j’étais hier soir ? La base aurait bien pu être envahie que je ne me serais pas réveillée !

Jack : Idem pour moi ! Ça fait longtemps que je n’ai pas passé une telle nuit. Se rendant compte du double sens de ses paroles, il s’empressa d’ajouter, enfin je veux dire… Dites, vous êtes sure quand même que… Enfin…

Sam, se levant doucement : Croyez moi vous vous en souviendriez! … mon colonel.

Jack, troublée par son major s’étirant avec grâce : Oui, oui bien sur.

Sam : Je vais me doucher, je vous laisse la place ensuite. Et ne vous inquiétez pas il ne s’est rien passé cette nuit, je le saurais.

Jack : Ah oui et, au risque de voir ma migraine empirer, comment ?

Sam, répondant tranquillement : Et bien… En général après… enfin, j’ai les oreilles qui… qui me titillent.

Jack, amorçant un début de sourire : Hein ?

Sam : Quoi ? Pas la peine de vous moquer. Aller quoi, vous n’avez pas un tique de ce genre là vous ?

Jack, se grattant la nuque : hum, et bien…si, je chante !

Sam : Vous chantez ? Et quoi ?

Jack : Georgia.

Sam, dans sa barbe : La champ de la victoire.

Jack : Pardon ?

Sam : Non rien, je file à la douche vous pouvez profitez du lit encore quelques instants !

 

Sam : Vous êtes visible ?

Jack : Oui, oui, vous pouvez entrer !

Sam, ouvrant la porte : J’ai besoin du miroir quelques secondes.

Jack : Faites, faites…

 

 

Daniel : Sam ! C’est moi, Daniel !

Sam : Ah Daniel ! Ouvrez nous vite s’il vous plaît !

Daniel : Nous ?

Jack : Rhaaaa, Daniel !

 

            Un éclat de rire, bref mais intense, se fit entendre de l’autre côté de la porte. Précédent l’ouverture de celle-ci.

 

Jack, s’engageant dans le couloir : Daniel pas de commentaires ! Major, merci pour votre hospitalité.

Daniel : …

Sam : Daniel on se retrouve au mess, j’aimerai faire un dernier brin de toilette.

Daniel, encore bouche bée : Heu, oui bien sur. A toute à l’heure alors !

 

 

Daniel : Et voilà Jack est encore en retard !

Sam : Pour changer… !

Daniel : Au fait Sam, vos oreilles vont mieux ? Plus d’irritations ?

Sam : Si ça me démange encore un peu…

Jack, arrivant : Quoi donc Carter ?

Daniel : Ses oreilles ! Aller savoir pourquoi ! Tiens Jack au fait, je ne vous connaissais pas des talents de chanteur !

Jack, méfiant : Expliquez vous…

Daniel : Et bien, tout à l’heure en passant devant vos quartiers je vous ai entendu chanter. Si je ne me trompe il m’a semblé reconnaître l’air de Georgia.

 

Deux regards se croisent subitement. Un éclair de compréhension passant sur les deux visages face à face. Et se détournant aussitôt…

 

Daniel : Quoi ? Qu’est ce que j’ai dit ?

Jack : Daniel ?

Daniel : Oui ?

Jack : La ferme !