Je l’ai écrite en deux heures à peine et je n’ai fait que des retouches minimes. Je trouve que quelque chose manque mais je ne sais pas quoi. Si vous avez une idée, n’hésitez surtout pas à me le faire savoir ^^
Bonne lecture à tous !
Merci
Je marche dans le couloir. Je les observe depuis maintenant deux ans et pourtant, je jurerais qu’ils ne me voient pas. Je voudrais leur parler, leur dire ce qu’il s’est passé pour qu’ils ne puissent plus être ignorants. Je voudrais au moins communiquer avec ceux qui m’entourent, leur faire comprendre que je suis là. J’essaie mais je ne peux pas. Peut-être trop dur ou trop douloureux. « Sur les ailes du temps, la tristesse s’envole. » a dit… Bref, quelqu’un l’a dit. Laissons donc le temps faire son œuvre.
Je marche toujours. Je ne sens ni mes muscles se contracter, ni mes jambes avancer. Je m’arrête. Quelqu’un a failli me percuter. Failli seulement. Je soupire et reprit ma route. J’arrive enfin vers cet objet qui m’a fait voir tant de perspectives nouvelles pour me les reprendre presque aussitôt. La Porte se dresse devant moi, tel un empereur contemplant son royaume. Mais moi, je sais ce qui se passe de l’autre côté de ce mur de naquada. Personne ne m’attend de l’autre côté. J’essais de toucher le métal froid mais rien n’y fait. Je ne peux pas. Je ne peux toucher ma création.
Je ferme les yeux et les rouvre presque aussitôt. Je me suis juré de ne pas me servir de ça. Je soupire à nouveau, cette journée allait mal se passer. Sans préméditer mon geste, je me dirige vers le balcon. Leur balcon. Les larmes me monte aux yeux quand je traverse la porte. Ils sont là, comme toujours. Depuis le temps, ils feraient mieux de se mettre ensemble. Si je pouvais leur parler, je leur expliquerais que la vie est trop courte et qu’il faut vivre au jour le jour. Malheureusement, je ne peux que les regarder. Les regarder se cacher derrière des faux-semblants. Je suis triste pour eux, et de ne pouvoir rien faire.
Mais cette fois-ci, quand je détourne mon regard de ce couple, je le sens. Ce sentiment les protège tel un cocon de douceur. Eux, insensible à ce léger changement dans l’air, font comme si de rien était. Mais je sais que c’est pour aujourd’hui, alors j’attends. J’attends un geste sûrement improbable il y a quelques jours, mais peut-être vraisemblable maintenant.
Doucement, il s’approche d’elle et de son corps. Tendrement, il lui repousse une mèche derrière son oreille et voit des larmes perler à ses yeux. Il lui prend les mains et un faible sourire éclaire mon visage. Il va lui avouer. Je voudrais lui crier « Vas-y ! » de toutes mes forces. Et enfin, il l’embrasse. Pas un baiser sauvage mais très tendre. Je souris, elle répond à ce premier geste. Ils s’enlacent doucement et baissant les yeux, je les laisse seuls face à leur nouveau bonheur. Ils l’ont mérités. Ce sont les personnes que je respectais le plus dans cette citée même si eux ne me connaissent pas, ne savant pas que j’existe. Ils ont le droit d’être heureux.
Sortant le plus vite possible pour ne pas briser leur instant, je me dirige vers celle qui me hante depuis… Elle est là devant moi. Elle ne lève même pas les yeux quand je veux l’interpeller et je la vois presque courir jusqu’à ce qu’un détour la cache à mes yeux avides. Je la suis, m’abreuvant de ses paroles, détaillant ses gestes graciles, la dévorant des yeux toute entière. Pourtant, il faut que je m’en détache, de tout ce qui fait que cette citée était la mienne autrefois.
Mais elle lui ressemble tellement ! Même yeux, même forme de visage, même moue sur les lèvres. Des lèvres sûrement si douces mais que je ne peux pas toucher, embrasser. J’aimerais lui dire que je l’ai aimé plus que la vie elle-même. J’aimerais lui dire que je ne vivais que pour elle. J’aimerais lui dire qu’elle me manque à en mourir… Une deuxième fois ?
Ils veulent me forcer à monter. Douloureusement, j’essaie de résister, je ne suis pas prêt. Pas encore, c’est trop tôt. Je les entends m’appeler, il faut que je m’en aille. Déposant un baiser aussi léger qu’un souffle sur ses lèvres entrouvertes, je m’évapore, comme une brise sur son visage. Comme dernier souvenir, j’emmène son sourire, que je prends comme si il m’appartenait. Je laisse derrière moi une nouvelle génération d’être capable de faire revenir cette citée à la vie avec des cris d’enfants. Je n’aurai pas la joie d’en voir un seul mais j’espère qu’il y en aura des centaines. Il faut qu’il redonne la vie sur cette terre de métal. Ma terre. Je n’oublierai jamais, moi, fantôme errant dans Atlantis, créateur de la porte des étoiles partit d’en haut, la joie de voir enfin un nouveau jour arriver par le biais d’un couple amoureux. Jamais je ne pourrais revivre un tel moment de bonheur. Merci mes amis, pour tous ce que vous donnez jours après jours. Merci.
FIN
Verdict ???