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Un secret du nom de Myriam : Chapitre 10

Chapitre 9

 

 

 

 

La fin de semaine était passée vite. Sam s’était relativement bien vite remise de sa grippe et Myriam était contente de pouvoir retrouver Jack chaque soir.

Samedi, Jack recevait un coup de fil sur son portable, c’était le général Hammond.

 

 

« Oui général. Très bien, parfait. Je vous remercie beaucoup. Au revoir. »

 

 

Sam, qui était dans la cuisine à ce moment là, n’avait pas entendu la conversation.

 

 

« C’était qui ?

 

 

-Le général.

 

 

-Oh. Que voulait-il ?

 

 

-Me demander si vous reveniez lundi. Je lui ai dit que vous deviez encore vous reposer.

 

 

-Mais…

 

 

-Il n’y a pas de mais, ordre du médecin.

 

 

-C’est un comble ça. Vous qui détestez les médecins, vous ne me laissez pas le choix !

 

 

-Justement parce que vous vous ne les détestez pas, dit-il avec un air de défi. »

 

 

Sam allait répliquer quand Myriam arriva.

 

 

« Jack ?

 

 

-Oui ?

 

 

-Pourquoi tu appelles toujours maman Carter ou major ? 

 

 

-Oh, évidemment, il fallait que tu poses cette question, fit Jack. Et bien, disons que c’est une habitude.

 

 

-Tu est habitué à appeler maman comme ça ?

 

 

-Oui.

 

 

-Mais pourquoi ?

 

 

-Pour faire parler les jeunes filles de 5 ans. »

 

 

Myriam regarda Jack, pas très convaincue.

 

 

« Bon d’accord. Je travaille avec ta maman.

 

 

-Toi aussi t’es militaire ?

 

 

-Oui. Ta maman est major, et moi je suis colonel. Et quand on est militaire on doit s’appeler par nos grades.

 

 

-Oui mais ici on est pas chez les militaires. »

 

 

Jack souffla. Si Myriam était aussi intelligente que sa mère, il n’était pas sorti de là. Sam le regarda avec compassion puis expliqua à sa fille la situation.

 

 

« Tu sais ma chérie, quand on travaille tous les jours ensemble, on finit par prendre des habitudes, et elles sont parfois difficiles à mettre de côté.

 

 

-D’accord. Mais ça fait bizarre. Surtout hier (vendredi) quand vous êtes venu me chercher, et que Jack t’a appelée major devant tout le monde à l’école.

 

 

-Il ne faut pas t’en faire pour ça, on essayera de faire un effort, d’accord ?

 

 

-D’accord. »

 

 

Sam regarda Jack et sourit, il la remercia d’un signe de tête, d’avoir tout expliqué à sa fille. Jack se reprit et proposa une idée à Sam et Myriam.

 

 

« Bon, j’ai une idée. Je me demandais sui vous aviez envie d’aller dans un joli petit coin du Minnesota. »

 

 

Sam, voyant ce qu’il allait lui proposa, décida de jouer le jeu.

 

 

« Oh, et où est ce coin Jack, fit-elle en appuyant sur son prénom.

 

 

-Et bien, il s’agit en fait d’un petit coin de verdure, avec un grand lac avec des poissons imaginaires.

 

 

-Des poissons imaginaires ? S’exclama Myriam.

 

 

-Oui.

 

 

-Mais ça existe pas.

 

 

-Comment ça, ça n’existe pas ? Mais tout existe, il suffit de le vouloir un peu.

 

 

-Oui, mais si y a pas de poissons dans ton lac, comment on peut les imaginer ?

 

 

-En pensant très fort qu’il y en a un qui va mordre au bout de ta canne à pêche. Tu veux pas essayer ?

 

 

-Si, je veux bien. Mais si j’y arrive pas, ce sera de ta faute, parce qu’il y a pas de poissons.

 

 

-D’accord. Bon alors c’est réglé, on y va. »

 

 

Sam le regarda puis sourit. Elle allait enfin voir son antre.

Dans la voiture, Myriam s’endormit vite. Sam et Jack discutaient de choses et d’autres pour passer le temps. Jack s’arrêta à une station pour refaire le plein d’essence, et quand il revint dans la voiture, il vit Sam, les pieds sur l’avant de la voiture et la tête contre la vitre. Il sourit à cette image, il n’avait pas pensé qu’elle pouvait être encore fatiguée. Il reprit la route et une fois arrivé, réveilla doucement Myriam et sa mère.

Sam sortit de la voiture, la main de Myriam dans la sienne. Elle s’émerveilla de l’endroit. Il y avait des arbres à peu près partout, un vrai paradis perdu, parfait pour le dépaysement. Myriam était aussi enthousiaste que sa mère, mais le montrait beaucoup plus. L’endroit était un véritable territoire de jeu pour la petite fille. Un lac, des grandes étendues d’herbes, des arbres à escalader… autant de choses à faire pour s’amuser. Il y avait également des petits chemins qui partaient derrière les arbres pour explorer la flore et la faune des alentours.

 

 

« Alors, le coin vous plait ? Demanda-t-il malicieusement à Sam.

 

 

-C’est très beau, c’est certain.

 

 

-Bien. Maintenant si vous voulez bien vous donner la peine… »

 

 

Il lui fit signe d’entrer dans le chalet. Elle avait tellement regardé la végétation, qu’elle en avait oublié le chalet planté au milieu de ce décor de rêve. Elle entra la première, suivie de Myriam et de Jack.

 
 
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