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Magie enfantine : Chapitre 10

Elle avait la sensation que cette nuit avait duré une éternité. Elle ne se reconnaissait plus. Elle était pressée de se lever le matin de Noël… et pas pour aller travailler. Non, elle était pressée de retrouver les autres et de voir le sourire et la joie des enfants ouvrant leurs cadeaux.
 
Juste avant de se quitter, hier soir, John lui avait dit qu’il avait une autre surprise pour elle mais qu’elle allait devoir attendre que le Père Noêl passe. Elle sourit. Elle se demandait ce qu’il avait bien pu encore lui préparer. Il avait déjà tellement fait pour elle. Ce qu’il venait de faire pour elle, ces derniers jours était son plus beau cadeau.
 
Elle ne tenait plus en place. Il fallait qu’elle se lève. Elle entendit des petites voix et des petits cris dans les couloirs. Les enfants devaient être levés. Elle regarda l’heure. 6h38. ils devaient être encore plus excités qu’elle. Elle se leva, s’habilla rapidement puis alla les rejoindre.
 
En sortant de ses quartiers une idée lui vint à l’esprit. Elle fit demi-tour et se dirigea vers les quartiers des officiers. En quelques minutes, elle arriva devant ceux de John. Elle sourit et hésita un instant. Elle jouait à un jeu dangereux. Mais elle voulait être avec lui. Elle appuya sur l’interphone.
 
Elizabeth : John ?
 
Silence. Elle crut entendre une sorte de gémissement.
 
Elizabeth : C’est Elizabeth….
 
Toujours aucune réponse distincte. Elle avait entendu du bruit. Il était là. Elle prit le risque d’ouvrir. La chambre était plongée dans l’obscurité. Elle y entra et les portes se refermèrent derrière elle. Il était là allongé dans son lit. Un simple drap le recouvrant. Quelques rayons du soleil arrivaient à traverser les stores et elle distinguait John.
 
Elle s’approcha de John. Lorsqu’elle fut légèrement plus près, elle pu se rendre compte qu’il était torse nu et elle ne pu s’empêcher d’espérer qu’il porte autre chose sur lui que ce simple drap. Elle rougit aux pensées qu’elle venait d’avoir.
 
Elizabeth : John ?! Debout, c’est Noël!
 
Il lui répondit simplement par un murmure. Elle sourit. Apparemment il n’était pas du matin et ça elle l’avait déjà remarqué lorsqu’il arrivait en retard à des briefings matinaux. Elle s’approcha encore plus. Elle se pencha doucement vers lui et murmura…
 
Elizabeth : Le Père Noël est passé… c’est l’heure d’ouvrir vos cadeaux.
 
John bougea légèrement, elle se redressa en souriant. Elle avait l’impression d’être une adolescente rentrant dans la chambre de son petit ami. John qui était allongé sur le ventre, se retourna et ouvrit tout doucement  les yeux. Lorsqu’il vit Elizabeth, il sourit.
 
John : Bonjour.
 
La journée commençait merveilleusement bien. Elle lui sourit.
 
Elizabeth : Bonjour… Joyeux Noël !
 
Il se redressa sur un coude tout en passant sa main dans les cheveux. Il regarda son réveil.
 
John : Vous êtes bien matinale ?!
Elizabeth : Les enfants sont déjà levés… ils sont sûrement déjà dans la salle commune !
John : Elizabeth, il est à peine 7h00 du matin.
 
Elizabeth n’en croyait pas ses oreilles. N’était-ce pas lui qui lui avait rabattu les oreilles avec la magie de Noël. Et il était prêt à manquer l’ouverture des cadeaux ?!
 
Elizabeth : Nous ne pouvons pas manquer l’ouverture des cadeaux !
 
John la regarda. Il adorait la taquiner. Elle avait une moue tellement charmante à cet instant. Elizabeth, voyant qu’il ne bougeait pas, s’approcha de lui, lui prit la main pour le tirer hors du lit. Mais John en avait décidé autrement. Il la tira vers lui et la fit tomber sur le lit dans ses bras. Puis il la fit basculer sous lui pour éviter toute tentative de fuite. Leurs regards se trouvèrent tout de suite et leurs visages ne se trouvaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
 
Elizabeth : Vous ne voulez pas ouvrir vos cadeaux ?
 
Il la regarda intensément.
 
John : J’ai déjà tout ce que je désire !
 
Elizabeth frissonna lorsqu’elle entendit les paroles qu’il venait de prononcer. Elle savait qu’elle venait de rougir. Elle baissa les yeux mais ce qu’elle vit ne la calma pas. Instinctivement, elle avait mis ses mains entre John et elle, et celles-ci s’étaient retrouvées posées contre le torse nu de John. Cet homme arrivait à la déstabiliser totalement. Elle ne savait pas comment elle allait se sortir de cette situation.
 
Un silence troublant s’était installé. Leurs regards s’étaient de nouveau accrochés l’un à l’autre, faisant transparaitre plus d’émotions encore. Elisabeth finit par rompre le contact en baissant les yeux, pour mieux s’arrêter sur la bouche de John. Les battements de son cœur accélérèrent encore plus, ce qu’elle ne croyait pas possible. Elle se mordit la lèvre, comme pour réprimer l’envie qu’elle avait de l’embrasser. Le sourire de John s’élargit devant cette mimique qui la rendait encore plus désirable.
 
Alors que le visage de John n’était plus qu’à quelques millimètres du sien, Elizabeth posa un doigt sur les lèvres de John. Elle savait que s’ils s’embrassaient de nouveau, et surtout ici, cette fois-ci, elle n’était pas sûre de se tenir à ses bonnes résolutions. Ce n’est pas qu’elle n’en avait pas envie, c’est juste qu’elle ne voulait rien gâcher. Et elle avait encore pleins de choses à régler avant de pouvoir réellement s’engager avec lui.
 
Elizabeth : Vous n’êtes pas curieux de savoir ce que le Père Noël vous a apporté ?
 
Il la regarda en s’écartant très légèrement. Pourquoi insistait-elle sur ses cadeaux ?
 
John : Pourquoi est-ce que j’ai la sensation que vous êtes de mèche avec le Père Noël ?!
 
Elle lui sourit avec ce petit regard, contente d’elle. Elle était pressée de lui offrir les cadeaux qu’elle avait préparés pour lui.
 
Elle avait laissé sa main descendre sur l’épaule de John.  Elle appréciait énormément d’être dans ses bras et se demandait vraiment si elle n’était pas folle de vouloir les quitter. Mais aujourd’hui c’était la fin d’une grande partie de sa vie. Elle s’en rendait compte. Mais elle ne pourra se terminer que réellement, une fois qu’elle aura fait une chose.
 
Elizabeth : Parce que vous avez réussit à me faire croire à nouveau en lui.
 
Elle lui sourit. Le regard qu’il eut à ce moment lui fit du bien et la conforta dans ses décisions. Il lui sourit à son tour, puis dans un mouvement tout naturel, il nicha son visage dans son cou pour respirer son parfum et lui déposer un léger baiser avant de rouler sur le côté et la laisser libre de ses mouvements.
 
Elle savait qu’il fallait qu’elle se lève tout de suite avant de céder à l’envie de rester dans ses bras. Elle tourna les yeux vers lui avant de se redresser et se lever. Lorsqu’elle se tourna vers lui, elle vit qu’il la fixait. Puis il commença à se redresser et elle se rendit compte qu’il n’était peut-être pas habillé. Elle se tourna  dos à lui.
 
Il sourit à l’attitude d’Elizabeth.
 
John : Je ne vous croyais pas aussi « prude » ?!
 
Prude… elle ? Non. Cet homme allait vraiment la rendre folle. Elle savait qu’elle prenait un risque en rentrant dans sa chambre et s’il continuait à jouer avec elle de cette manière, les risques qu’elle évitait de prendre, allaient prendre le dessus… et ils n’iraient jamais dans la salle commune.
 
Elle sourit.
 
Elizabeth : Je ne veux simplement pas être tenté.
 
Etait-ce vraiment elle qui venait de dire cela ? Elle l’entendit se lever. Elle se redressa quelque peu, prête à tout. Elle le sentit s’approcher. Il posa ses mains sur ses épaules et les fit glisser le long de ses bras pour l’enlacer Elle frissonna à ce contact. Elle sentit son visage près de sa joue.
 
John : Il faut savoir prendre des risques Liz !
 
Il avait presque murmuré ça à son oreille. S’il continuait, elle allait atteindre le point de non retour. Dans un effort presque surhumain, elle se dégagea de son étreinte, en avançant quelque peu puis se tourna vers lui.
 
Le temps d’un instant, elle se maudit d’avoir fait ça… puis elle vit qu’il portait un bas de jogging. Elle lâcha un léger soupir de soulagement. Leur relation avait changé, ils étaient devenus proches, confidents et maintenant un jeu de séduction s’était installé et chacun attendait de voir qui allait céder le premier ou la première.
 
Il lui souriait, fier de l’effet produit.  Il la taquinait mais il savait qu’il lui fallait encore un peu de temps et il était prêt à lui en laisser. Il était à prêt à tout pour elle. Et le simple fait de la voir heureuse lui suffisait pour le moment. Et il ne voulait rien gâcher en lui demandant d’aller trop loin.
 
Elle le regarda avec une légère mimique agacée. Elle attrapa un tee shirt qui traînait sur une chaise et lui envoya.
 
***
 
Le colonel Caldwell venait de quitter ses quartiers pour rejoindre le bureau du Docteur Weir, lorsqu’il vit Elizabeth sortir des quartiers de John avec lui. Il resta figé de stupeur, au point que Rodney le percuta, entièrement plongé dans son interface électronique.
 
Rodney : Colonel Caldwell ? Vous ne devriez pas rester planté comme ça en plein milieu du couloir!
Caldwell : Et vous, vous devriez regarder devant vous quand vous marchait Docteur McKay !
Rodney : J’ai déjà entendu ça quelque part.
Caldwell : Est-ce qu’il y a quelque chose que je devrais savoir ?
Rodney (surpris) : A quel sujet ?
Caldwell : Concernant le Docteur Weir et le Colonel Sheppard !
Rodney : Je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler !
Caldwell : Je viens de voir le Docteur Weir sortir à l’instant des quartiers du colonel. Et si je ne m’abuse, il est vraiment tôt pour une visite de courtoisie !
Rodney : Et alors, où est le problème ? Cela ne vous concerne pas, pas plus que moi.
Caldwell : Docteur McKay, je vous prierai d’employer un autre ton avec moi
Rodney : Désolé, mais vous vous mêlez de choses qui ne vous regarde pas. Maintenant, excusez-moi, je dois aller me préparer.
 
McKay quitta rapidement le couloir, ne laissant pas le soin à Caldwell de répliquer.
 
***
 
Les enfants et les parents semblaient trépigner d’impatience, en attendant les leaders d’Atlantis. Un joyeux brouhaha se faisait entendre dans la salle, faisant augmenter la nervosité de McKay. Celui-ci était en train de se débattre dans son costume, sous l’œil amusé de Beckett, complice de la petite surprise qui se préparait.
 
Beckett : McKay, arrêtez de gigoter comme ça !
Rodney : J’aimerai bien vous y voir vous. On étouffe là-dessous. En plus de ça, cette fichue barbe n’arrête pas de gratter ! Mais bon sang, qu’est ce qui m’a pris d’accepter ça !!!!
Beckett : Allez Rodney, on arête de râler maintenant, il est l’heure !
Rodney : Mouais, vous me le revaudrez Beckett, vous pouvez me croire !
Beckett : Et surtout, n’oubliez pas le « oh oh oh » !
 
Rodney lança un dernier regard meurtrier à Carson avant de se précipiter dans la fosse aux lions.
 
C’est les yeux ébahis et tout émerveillés que les petits athosiens virent apparaître du balcon un bonhomme en rouge avec une longue barbe blanche.
 
Rodney : Oh oh oh !!!! Oyez oyez les enfants !!! J’ai enfin trouvé le chemin de la mythique cité d’Atlantis ! Regardez un peu ce que je vous apporte !
 
Rodney déchargea alors la hutte de son dos. Celle-ci était pleine de sucreries !!! Les enfants s’y précipitèrent dessus avec avidité. Le Père Noël se trouva aussi débordé.
 
Carson avait rejoint la salle et s’était installé près de Teyla et Ronon. Ils observaient tous les trois amusés le Docteur McKay tentant de garder pieds devant tous les enfants.
 
***
 
Déjà, à plusieurs mètres, ils pouvaient entendre la voix des enfants. Elizabeth accéléra légèrement le rythme ce qui amusa John mais il n’en fit pas la remarque.
 
Arrivée devant la porte, Elizabeth s’arrêta. Elle savait que cette journée allait marquer un tournant dans sa vie. Elle allait enfin permettre au passé, d’être le passé. John remarqua son hésitation. Il se tourna vers elle.
 
Elle tourna les yeux vers lui. Elle lu dans ce regard qu’il lui demandait si tout allait bien. Elle lui sourit puis elle fit quelques pas vers lui et glissa sa main dans la sienne. Elle accompagna son geste du regard pour se retrouver ensuite plongé dans le regard de John.
 
Cet homme éveillait une grande force en elle. Une force qu’elle n’aurait jamais soupçonnée. Ne dit-on pas que l’Amour donne des ailes ? C’était la sensation qu’elle avait. Elle avait l’impression qu’avec lui à ses côtés, elle serait capable de tout faire.
 
John la regarda une dernière fois avant d’entrer dans la salle commune.
 
Rodney : Les derniers retardataires !
 
Les nouveaux venus restèrent un moment à regarder la tenue de Rodney.
 
Rodney : Quoi ?? Vous n’avez jamais vu le Père Noël de votre vie ?
 
Elizabeth sourit. Rodney venait de les surprendre mais elle était heureuse qu’il ait lui aussi changé d’avis sur les fêtes de Noël.
 
John : Vous savez que le rouge vous va très bien !
 
Il lui sourit. Rodney lui fit une légèrement grimace.
 
Elizabeth : Joyeux Noël Rodney… (Se tournant vers les autres) Joyeux Noël à vous tous !
 
Tyra arriva vers John et Elizabeth. Elle prit la main libre d’Elizabeth et la tira vers le sapin.
 
Tyra : On peut ouvrir les cadeaux maintenant que tout le monde est là !
 
Elizabeth lâcha la main de John et suivit la fillette au pied du sapin.
 
John regarda tous les regards des enfants qui étaient tournés vers lui, comme s’ils attendaient le top départ. Il sourit. Il frappa dans ses mains puis s’avança vers eux.
 
John : C’est parti !
 
Les enfants se ruèrent sur les paquets mais prirent le temps de regarder chaque carte pour savoir à qui était destiné le cadeau. Ils étaient ravis et déchiraient avec impatience les cadeaux que John avaient mis tant de temps à emballer. Et leur visage lorsqu’ils découvraient leur cadeau valait toutes les consolations du monde. Ils étaient émerveillés. John avait su trouvé un cadeau spécifique pour chacun.
 
Elizabeth arrêta un instant d’aider le déballage puis regarda les personnes présentes autour d’elle.
 
Rodney avait enlevé sa fausse barbe et son bonnet pour aider Aidan avec son microscope. Elle n’avait jamais vu Rodney comme cela et cela l’étonnait mais elle en était heureuse. Aidan buvait chacun de ses paroles et elle était sûre que Rodney appréciait beaucoup.
 
Carson dessinait aux côté de la petite Tyra. Ces deux là s’entendaient très bien aussi. Tyra était une enfant charmante. Quand à Teyla, elle aidait les plus petits à ouvrir leurs cadeaux. Elle semblait tout aussi émerveillée par ce qu’elle découvrait avec les enfants.
 
Elle fut réellement surprise de voir Caldwell parmi eux. Lui qui semblait si froid et distant, était venu les rejoindre. Il n’était peut-être pas si indifférent à tout ça après tout.
 
Les Athosiens et plusieurs membres de l’expédition étaient eux aussi présents et assistaient à cette magie. Athosiens et Humains, petits et grands réunis pour une même chose. Fêter Noël. John avait raison. Noël était vraiment magique.
 
Ronon restait à l’écart. Elizabeth avait du mal à le cerner mais elle comprenait son attitude. Après avoir passé énormément de temps seul, il était dur de se retrouver avec toutes ces personnes. Elle vit un petit athosien s’approcher du grand guerrier et lui tendre un petit paquet. Ronon parut étonné. Non loin de là, Teyla assistait à la scène. Il prit doucement le paquet et remercia l’enfant qui lui offrit son plus beau sourire.
 
Une nouvelle fois, elle fut fière d’être à la tête de ce groupe d’homme et de faire partie de cette expédition.
 
Elle se leva et alla prendre un café et s’installer à une des tables. Elle continua à observer la scène. John se leva à son tour et alla rejoindre Elizabeth près des fenêtres. Il s’installa à ses côtés. Il regarda aussi les personnes dans la salle.
 
John : Alors… que m’a apporté le Père Noël ?
 
Elizabeth se tourna vers lui. Il la regarda lui aussi. Elle lui sourit. John avait définitivement un côté enfant qu’elle appréciait énormément. Et cela faisait partit des choses qui l’avait conquise. Elle se redressa et alla chercher un paquet dans un coin puis revint près de lui. Elle lui tendit le paquet en plantant son regard dans le sien.
 
Elizabeth : Joyeux Noël John.
 
Il la fixa un moment puis prit le paquet. Il se demandait ce qu’elle avait bien pu trouver. Il déchira le paquet cadeau et tomba sur une boîte. Il leva les yeux pour regarder Elizabeth. Celle-ci était encore plus pressée que lui. Il ouvrit la boîte et s’arrêtant en voyant ce qui se trouvait dedans.
 
Elizabeth le fixa pour essayer de voir sa réaction ou son regard. Il prit doucement l’objet. Un ballon de football. Il y avait une inscription dessus…
 
« Je vous salue Marie…Joueur connu de foot »
 
Cette femme n’arrêterait jamais de le surprendre. Il leva les yeux vers elle. Elle fut surprise et touché par ce qu’elle vit dans son regard. Il semblait très ému, touchée et heureux par le cadeau qu’elle venait de lui faire. Elle lui sourit.
 
John : Comment avez-vous fait ?
Elizabeth : Un magicien ne dévoile jamais ses secrets.
 
Il regarda de nouveau le ballon. Jamais il n’aurait imaginé cela. Il la regarda de nouveau.
 
John : Le Daedalus n’est revenu qu’il n’y a que quelques jours, bien après que l’on ne décide de fêter Noël…
Elizabeth : Disons que ça faisait un moment que j’y pensais !
 
Il regarda une nouvelle fois le ballon. Il n’arrivait toujours pas à y croire. Elizabeth essaya de trouver son regard.
 
Elizabeth : Ca vous plaît ?
 
Il redressa d’un coup les yeux vers elle.
 
John : Si ça me plaît !??!! Bien sûr… c’est cadeau magnifique que vous venez de me faire.
 
Ils se regardèrent un long moment. Elizabeth était heureuse.
 
A un moment, John s’écarta à son tour pour aller chercher son cadeau. Il revint avec un grand sourire et lui donna son cadeau. Elle le prit et l’ouvrit. Et lorsqu’elle vit la boule, elle comprit. Elle sortit la boule de sa boîte. Elle ne put empêcher ses yeux de se remplir légèrement de larmes.
 
Elizabeth : Elle est magnifique !
 
Elle fixait toujours la boule. Celle-ci était de taille moyenne et à l’intérieur se trouvait la cité d’Atlantis, recouvert des flocons de neige. Elle secoua la boule. Elle était splendide. Elle leva les yeux vers lui et lorsqu’elle rencontra son regard, les larmes s’en allèrent. Elle l’aimait.
 
John : Joyeux Noël Liz.
 
Elle lui sourit avant de regarder à nouveau la boule et c’est là qu’elle vit une inscription sur le socle. « A tout jamais… John ». Elle lu la phrase à haute voix.
 
Elizabeth : A tout jamais… John !
 
Puis elle leva les yeux vers lui.
 
Elizabeth : Merci.
 
John comprit que c’était bien plus qu’un simple Merci. Il était heureux d’avoir pu l’aider et il voulait qu’elle sache qu’il serait toujours là pour elle. Ils furent interrompus par Tyra. La petite venait de trouver un nouveau cadeau.
 
Tyra : Un autre cadeau… mais dessus il y a marqué «POUR… AT…LAN.. TISSS » !
 
Teyla s’approcha de la petite pour vérifier car cela faisait que quelques mois que les enfants apprenaient l’anglais. Elle inclina la tête pour signaler à tout le monde que c’était exact. Tout le monde parut étonné. Qui pouvait bien faire un cadeau à Atlantis. Un silence s’était installé et Tyra attendait qu’on lui donne l’autorisation de l’ouvrir.
 
Rodney : Est-ce que quelqu’un va enfin se décider ! Ouvrez-moi cette boîte !!
 
Tyra regarda Teyla pour voir si elle avait réellement le droit. Teyla lui fit signe que oui et la petite fille s’exécuta. Elle déchira le papier et ouvrit le couvercle. Elle s’arrêta, émerveillée par ce qu’elle venait de découvrir. Silence. Teyla était elle aussi admirative devant l’objet.
 
Carson : Qu’est-ce que s’est ?
 
Teyla et Tyra levèrent la tête. La petite tourna la boîte vers les autres. C’était une magnifique étoile argentée, une décoration pour sapin. John reconnut tout de suite l’étoile qui se trouvait dans les quartiers d’Elizabeth. Il se tourna vers elle et la vit sourire légèrement à la scène.
 
John : Elizabeth… c’est votre…
 
Elle se tourna vers lui en lui souriant.
 
Elizabeth : C’est ma manière de lui dire au revoir. Je sais qu’il aurait aimé la voir trôner sur ce magnifique arbre de Noël.
 
Les autres personnes ne comprenaient pas trop ce qu’il se passait à part que c’était Elizabeth qui avait fait ce cadeau.
 
Teyla : Elle est magnifique !
 
Elizabeth la regarda et lui sourit.
 
Elizabeth : Elle a…
 
Elle s’arrêta lorsqu’elle vit la fillette à côté de l’arbre. Personne d’autre ne semblait la voir. Celle-ci lui souriait. Elle resta un long moment à la regarder. John et Teyla regarda dans cette direction et ne virent rien.
 
John : Elizabeth ?!
 
Celle-ci sourit et se tourna vers lui puis regarda de nouveau les autres.
 
Elizabeth : Elle appartenait à mon père… et il a toujours voulu la voir en haut d’un sapin. Elle ne doit pas rester dans une boîte… il serait très fier de la voir sur ce magnifique sapin que vous avez tous aidé à décorer.
Tyra : Je peux la mettre en haut ?
 
Elle arriva en courant près d’Elizabeth. Celle-ci remit une boucle rebelle derrière l’oreille de l’enfant en lui souriant.
 
Elizabeth : Bien sûr, tu es la mieux placé pour le faire !
 
La fillette eut le regard qui s’illumina.
 
Tyra : Mais je suis trop petite… même en montant là haut !
 
Elle montra le balcon qui surplombait la salle.
 
John : Je vais t’aider !
 
La petite fille prit la main de John et se dirigea vers l’escalier menant au balcon. Elizabeth regarda la fillette qui était toujours près du sapin et qui lui souriait. Elle avait laissé la place à la petite fille en elle, et cela lui avait permis de dire au revoir à son père. Elle avait enfin fini de pleurer et d’être triste.
 
Elle regarda John et Tyra arrivés sur le balcon. John souleva la petite fille et l’aida à accrocher l’étoile en haut du sapin. Elizabeth fut émue de voir cette scène et elle eut un léger pincement au cœur. Il y a de ça plusieurs années, c’est son père qui aurait dû la soulever pour qu’elle accroche cette étoile. Mais aujourd’hui elle était heureuse que ce soit John. Il était la personne la plus appropriée pour le faire. Encore un point commun avec son père. Ils se seraient très bien entendus. Elle sourit.
 
Lorsque John reposa Tyra à terre, un rayon de soleil vint sur l’étoile et celle-ci brailla de mille feux. John regarda Elizabeth. Elle était heureuse. Il la vit murmurer quelque chose.
 
Elizabeth : Joyeux Noël Papa.
 
Son regard fut attiré par la fillette près de l’arbre. Elle lui sourit et petit à petit, disparut.  Avait-elle déliré ou était-ce vrai ? Elle n’aurait su le dire mais cette fillette l’avait aidé à comprendre certaines choses.
 
John et Tyra venaient de les rejoindre. Tout le monde regardait l’effet que faisait l’étoile en haut du sapin. C’était la touche finale, ce qu’il manquait. John vint aux côtés d’Elizabeth. Il la regarda. Elle avait réussit à lui dire au revoir et il en était heureux pour elle. Elle ne pouvait qu’aller mieux maintenant même si il savait que la perte d’un être cher laissait toujours un vide.
 
Elle se tourna vers lui. Encore du temps… pourquoi ? Qu’attendait-elle ? Elle était amoureuse de lui, ce n’était plus à prouver et il lui avait montré qu’il avait aussi de forts sentiments pour elle. Teyla avait raison, la situation était compliquée mais leurs sentiments étaient forts.
 
Elle savait qu’en lui offrant son second cadeau, elle lui donnerait le signe qu’elle était prête. Elle voulait être avec lui et elle savait qu’ensemble, ils seraient plus forts mais elle savait aussi qu’avec leurs deux caractères, rien ne serait facile. Elle était prête à prendre ce risque. Elle avait confiance en lui… en eux.
 
Elle lui fit signe d’attendre et alla chercher son autre cadeau. Il la regarda s’éloigner. Que lui réservait-elle encore ? Chacun son tour pensa-t-il ? Elle revint avec un sourire malin de quelqu’un qui était fier de sa trouvaille. Elle lui tendit mais au moment où il voulut le prendre, elle le retira en le regardant.
 
Elizabeth : Est-ce que vous avez été sage ?
 
Il lui sourit et lui fit son petit air de petit garçon sage.
 
John : Je le suis toujours.
 
Elle lui sourit puis le donna le paquet. Il la regarda soupçonneux puis ouvrit le paquet. Il ne pu s’empêcher de sourire. Elizabeth aussi. Une branche de gui.
 
Elizabeth : C’est pour tous les efforts que vous avez faits !
 
Il leva les yeux vers elle. Un regard charmeur.
 
John : Vous savez ce que vous risquez en m’offrant cela ?!
 
Elle soutint son regard avec un air sûr d’elle.
 
Elizabeth : Je prends le risque.
 
John resta un instant à le regarder. Il comprit que les mots qu’elle venait de prononcer signifiaient bien plus. Il était prêt lui aussi à prendre le risque. Il prit la branche de gui et la souleva au dessus de leurs têtes. Puis, doucement, son regard planté dans le sien, il se pencha vers elle.  Elle ferma les yeux. Leurs lèvres se frôlèrent tout d’abord puis le baiser s’intensifia. John baissa son bras et les passa autour d’Elizabeth. Celle-ci se blottit dans ses bras et noua ses bras autour de son cou.
 
Cette fois-ci, ils savaient très bien où ils étaient et qu’ils n’étaient pas seuls. Mais ils s’en fichaient. A bout de souffle, ils se séparèrent et restèrent front contre front. Puis ils entendirent un rire, ils se tournèrent et ils virent Tyra entrain de les regarder. Elle leur souriait. Ils lui rendirent son sourire. Puis la fillette retourna à ses occupations.
 
John et Elizabeth se regardèrent à nouveau. Ils se sourirent. Ils savaient qu’ils allaient devoir affronter les autres mais ils espéraient avoir un jour de répit. C’était Noël après tout. Ils se tournèrent vers le reste de l’assemblée. Tout le monde avait repris ces occupations. John garda un bras autour d’Elizabeth.
 
Rodney se tenait un peu plus loin près de Samuel et ils venaient eux aussi d’assister à la scène. Samuels tendit la main vers Rodney sans le regarder. Rodney avait sa tête des mauvais jours à ce moment là.
 
Samuels : J’ai gagné !
 
Rodney grimaça quelque peu.
 
Rodney : Mouais. Je suis sûr que vous saviez déjà quelque chose sur ces deux-là que j’ignorais.
Samuels : Trêve de plaisanterie McKay, par ici la monnaie.
 
Rodney poussa un soupir à fendre l’âme en lui donnant les 20 dollars qu’il avait perdu sur le pari.
 
Plan éloigné
 
Quelques membres amenèrent le petit déjeuner. Des biscuits et pâtisseries avaient été faits pour l’occasion. La journée promettait d’être belle. Il recommençait à neiger. Tout le monde s’approcha pour se servir. La caméra s’éloigna progressivement de la foule… les trois enfants se tenaient près du sapin et regardait les membres de l’expédition. Ils disparurent doucement  et on entendit…
 
« Etoile des neiges, mon cœur amoureux… s’est pris au piège, de tes grands yeux…
Je te donne en gage… cette croix d’argent… et de t’aimer toute ma vie, j’en fais serment »

 
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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