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Un secret du nom de Myriam : Chapitre 11

Chapitre 10

 

 

 

 

L’intérieur du chalet était confortable. La décoration était assez banale, néanmoins Sam pouvait observer quelques objets originaux. Elle s’était attendue à voir sur les murs des têtes de sanglier, des tableaux montrant Jack avec un trophée de pêche… Mais rien de tout cela n’ornait le chalet. A la place, il y avait une reproduction du célèbre tableau de Chagall : la mariée, ainsi qu’une bibliothèque copieusement fournie. Il y avait quelques bouquets de fleurs dispersés dans chaque pièce de la maison et une grande cheminée dominait le salon et la salle à manger attenante. Parfait pour les nuits d’hiver.

 

 

Myriam courait dans le chalet, pressée de voir toutes les choses que ce chalet avait à offrir. Certaines pièces restaient fermées, peut-être que cela était comme ça depuis des années, ou depuis que Charlie était mort et que Sarah l’avait quitté.

 

 

« Maman, je peux aller jouer dans le jardin ?

 

 

-Oui vas-y, mais ne t’approche pas trop du lac. On ira le voir plus tard.

 

 

-D’accord. »

 

 

La petite fille se dirigea vers le jardin en courant sous le regard attendri de sa mère et de Jack.

 

 

« Je ne le répèterai jamais assez, mais vous avez une petite fille exceptionnelle.

 

 

-Merci.

 

 

-Très curieuse aussi, et téméraire.

 

 

-Pourquoi, que vous a-t-elle dit ?

 

 

-Elle m’a juste fait une remarque sur ma barbe, qui m’a fait beaucoup rire d’ailleurs. Elle croit aussi que je vous aime beaucoup.

 

 

-Ce n’est pas le cas ? Demanda Sam, curieuse.

 

 

-Si, ça l’est. Vous voulez allez vous promener dans le jardin ? Vous ne l’avez pas vu derrière la maison.

 

 

-D’accord. 

 

 

-Prenez un gilet, il commence à faire froid à cette heure-ci. »

 

 

Ils se dirigèrent donc vers le jardin, derrière la maison, en discutant.

 

 

« Elle doit partir à quelle heure lundi ? Demanda Jack.

 

 

-Oh. Je l’amène à l’école à la même heure que d’habitude. Ca va me faire bizarre de ne pas la voir pendant 3 jours, surtout que d’après ce que j’ai compris, je ne suis pas autorisée à revenir à la base avant mercredi.

 

 

-Et oui.

 

 

-Vous êtes dur, fit-elle en rigolant.

 

 

-Mais ce n’est pas moi, c’est le médecin.

 

 

-Oui, mais vous êtes colonel, alors vous m’ordonnez des choses alors que vous savez pertinemment qu’elles ne vont pas me plaire.

 

 

-Je ne vous ai rien ordonné du tout, je vous ai conseillée. Et puis, toutes les choses que je peux vous proposer ne sont pas forcément pour vous déplaire, fit-il, énigmatique.

 

 

-C’est à dire ? Demanda t-elle, attentive.

 

 

-Il est encore trop tôt pour vous le dire.

 

 

-Colonel !

 

 

-Jack.

 

 

-Très bien, Jack.

 

 

-Je ne dirai rien de plus. Ah, voilà la tornade. »

 

 

Myriam arriva en courant dans les bras de sa mère.

 

 

« Combien de fois je t’ai dit de ne pas courir, même si tu n’as plus de crises, tu peux encore rechuter.

 

 

-Je sais, fit Myriam d’une petite voix.

 

 

-C’est bon.

 

 

-Dis Jack, est-ce qu’on peux aller voir le lac s’il te plait ?

 

 

-Oui. Allez on y va.

 

 

-Chouette. »

 

 

Il prit Myriam dans ses bras, et la mit sur ses épaules.

 

 

« Ca va aller mon colo… Jack ?

 

 

-Oui ça ira, elle n’est pas très grosse encore, fit-il, taquin. Par contre avec vous, ça serait déjà plus difficile. »

 

 

Elle le regarda, interloquée, puis elle lui donna un coup de coude dans les côtes. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres une fois qu’il eut posé Myriam à terre. Elle s’approcha de lui et mit ses mains autour de sa taille. Jack, étonné, se retourna, et vit que le sourire de Sam s’agrandissait. Et sans qu’il n’ait pu dire quelque chose, Sam le jeta à l’eau.

 

 

« C’est pas gentil ça, fit Jack.

 

 

-C’est une partie de ma vengeance.

 

 

-Une partie ?

 

 

-Je suis très rancunière, fit-elle malicieuse.

 

 

-Je vois ça. »

 

 

Il sortit de l’eau et secoua la tête à la manière des chiens, ce qui fit rire Myriam. Ils rentrèrent dans le chalet, afin que Jack puisse prendre une douche.

Il descendit les escaliers et alla dans la cuisine où émanait une odeur de rôti. Les Carter étaient attelées aux fourneaux.

 

 

« Et bien, si j’avais su que tomber dans le lac pouvait vous voir faire à manger, j’y serais allé plus tôt.

 

 

-Il ne faut pas abuser des bonnes choses Jack, fit Sam.

 

 

-Oui, parce que sinon tu vas être condamné à manger un bout de pain et à boire de l’eau, fit Myriam, à la surprise de Jack. »

 

 

Sam sourit.

 

 

« C’est ce que maman me dit toujours quand j’arrête pas de bouder.

 

 

-Moi je boude ?

 

 

-Non, mais t’embête maman.

 

 

-Moi j’embête maman, enfin Sam ? Je vous embête ?

 

 

-Mais non, ne vous inquiétez pas.

 

 

-Ah… bon. Je préfère ça, fit-il, faussement soulagé.

 

 

-Bon, à table, fit Sam. »

 

 

Plat en main, elle se dirigea vers la table, et déposa son fardeau. Au passage elle sentit l’odeur de Jack, fraîchement sortit de la douche. Le déjeuné allait être dur à supporter.

 
 
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