Epilogue
Our friends who love us.
Le colonel O’Neill jeta rageusement le magasine sur son lit. Croissant les bras d’un air boudeur, la jeune infirmière se précipita sur lui.
- Que se passe t’il mon colonel ? demanda t’elle.
- Il se passe qu’il est nul votre magasine.
La jeune fille baissa les yeux, et ramassa le pauvre journal.
- Mais… commença t’elle.
Le regard que lui lança O’Neill la fit taire. Les larmes au bord des yeux, elle retourna à son bureau et se connecta à internet. Jack soupira. Même traumatiser cette infirmière ne l’amusait plus. Les yeux dans le vague, il se rappela son retour sur Terre.
Ils débouchent tout les cinq dans la salle d’embarquement. Le général Hammond arrive en courant. O’Neill ignore toute cette agitation, et amène tranquillement le corps de Sam à l’infirmerie, laissant le soin à Daniel et Teal’c d’expliquer la situation et de présenter Joans. C’est seulement quand le cadavre inanimé de sa subordonnée repose dans un lit, qu’il s’écroule à terre.
« Et maintenant, je suis cloué ici … » pensa t’il amèrement. Quand le général avait appris ce qui était arrivé à Jack, il l’obligea à rester dans une chambre spéciale pendant deux semaines et il était toujours obligé d’avoir de la compagnie. Au cas où il récupère la mémoire. « Deux semaines qui prennent fin aujourd’hui ! » songea t’il réjouit. La jeune infirmière soupire et allume les baffles de son ordinateur.
- Ca ne vous dérange pas si je mets de la musique ? le questionna t’elle, appréhendant la réponse.
- Nan.
Elle sourit, et une douce mélodie commença. Le début ressemblait à une boîte à musique pour enfant. Aussitôt porté par la musique, le militaire sourit et ferme les yeux. Le visage de Sam s’impose alors à son esprit. Son estomac se noue. Il ne l’a pas revu depuis qu’ils sont revenus. Deux semaines, c’est long, et elle lui manquait énormément.
- Mon colonel ?
Il reconnu la voix de sa subordonnée, et ouvrit les yeux.
- Carter ? balbutiait t’il, surpris.
- Oui.
Elle sourit.
- Comment allez vous ? demanda t’elle.
- Bien bien ! Je sors aujourd’hui, j’attend Daniel qui doit venir me « surveiller », ironisa t’il.
- Euh.. mon colonel, c’est moi qui vais.. euh.. m’occuper de vous, commença la jeune femme hésitante.
- Pardon ?
- Et bien, Daniel avait du travail.. et…
- Vous ne devriez pas vou reposer vous ? la coupa t’il.
- Oh.. euh… à vrai dire, je peux sortir aujourd’hui.. et donc.. voilà.
Jack ne dit rien et se contente de regarder la jeune femme.
- Ah…
Un silence mort. Sam tente un pâle sourire.
- Je… je ne vous en veux pas… déclara le colonel en un souffle.
- Vous.. vous vous en souvenez ? demanda t’elle d’une voix blanche.
- J’ai… des flashs, expliqua t’il en baissant les yeux.
Le silence ce réinstalle, et seul la douce musique le brise. Une chanson triste. Enfin, Jack relève les yeux, et plante son regard dans celui de sa subordonnée debout à côté de lui. Ces yeux bleus étaient embrumés.
- Je.. je suis désolée, murmura t’elle.
- Ce n’est pas de votre faute. Ce n’était pas vous. Si il y a quelqu’un, à qui je dois pardonner, c’est ce sale serpent. Et ça, je ne le ferai jamais !
Elle sourit légèrement, il ne lui en veux plus. Jack fit un geste pour se lever, mais se stoppa.
- Oh.. euh, vous voulez que je sortes.. pour vous changez ? murmura Carter.
- Non, pas vous.
Il se tourna vers l’infirmière, et lui fit un geste impatient pour qu’elle parte. Celle-ci s’élança hors de la salle, apeurée. Sam sourit doucement.
- Vous n’avez pas du être tendre avec elle…
- Vous savez aussi bien que moi que je déteste rester trop longtemps au lit, plaisanta le colonel.
La jeune femme rigola. Jack sourit, il la retrouvait enfin. Le cauchemar était terminé. Pourtant, il restait triste. Parce que ils allaient devoir faire comme si de rien n’était. Faire comme si rien ne s’était passé. Il soupira et se leva.
- Major, je pense que finalement, il serait mieux que vous sortiez, juste le temps que je me change.
Elle rougit et acquisa. Puis, elle sortit en fermant doucement la porte. Jack prit ces vêtements et commença à se changer.
Daniel jeta un oeil au scientifique qu’il le regardait à peine. Joans, assis sur son siège face à eux, semblait impassible. Daniel lui envoya un sourire encourageant. Joans lui rendit.
- Bien, nous avons reçu les résultats de vos tests psychologique et sanguins, commença le scientifique en lâchant ces notes.
Joans hocha de la tête, l’invitant à poursuivre.
- Il semblerait que vous êtes en très bonne santé physique et mental. Et, sous la recommandation de SG-1, vous pouvez intégrer le SGC.
- Merci.
- De rien Joans, avec un peu de chance, vous rejoindrez SG-1 ! s’écrira Daniel.
- Aussi, vos facultés psychique nous intéresse grandement, continua le scientifique comme si l’archéologue ne l’avait pas interrompu.
Un silence mort s’établit. Daniel jeta un regard noir au scientifique qui le supporta sans broncher.
- Il se peut donc que nous ayons besoin de vous, pour étudier ce génome. Et pouvoir, pourquoi pas, l’inoculer aux membres des équipes SG.
Joans sembla réfléchir un instant.
- Ce sera avec plaisir Docteur, déclara t’il en souriant aux deux hommes.
Teal’c attendait patiemment ces deux amis devant la porte. Il n’avait pas pu lui-même participer à « l’interrogatoire », car, d’après Daniel, il était trop impliqué. Et Teal’c le comprenait très bien. Alors, il attendait là, debout devant cette porte, les mains jointes dans son dos. Enfin, la porte coulissa, et Daniel apparut, tout sourire. Suivit de Joans, qui avait un sourire en coin. Un homme vêtu d’une blouse blanche sortit en dernier, serra les mains aux deux hommes, et disparut rapidement.
- Notre ami fait enfin partie du SGC ! cria Daniel en serrant l’épaule du jeune jaffa.
Teal’c hocha sobrement la tête, auquel répondit Joans. Daniel sourit, Teal’c se sentirait beaucoup plus à son aise avec Joans. Il était heureux de la manière dont tournait les évènements. Il ne restait plus que de s’occuper de Jack et Sam. Mais, même à cela, Daniel avait trouvé le temps d’envoyer trois ou quatre lettres, et de passer de nombreux coups de fils. Il ne restait plus qu’à attendre une réponse. Et il espérait qu’elle soit positive !
- Bon, Joans, on a vos affaires à aller chercher ! Vous méritez un vrai uniforme !
Joans sourit devant l’entrain, et suivit gentiment le jeune archéologue qui sautillait, enthousiaste, dans le couloir.
Le colonel O’Neill inspira profondément, et enfila sa veste bleue. Il fit quelques boutons, et sortit son tee-shirt noir réglementaire du pantalon. Il se contempla un instant dans le miroir face à lui. Ces cheveux coupé au raz du crâne étaient poivre-sel. Jack O’Neill se sentit vieux, lui, ses cheveux, ses rides. Il passa une main lasse sur sa nuque, signe de fatigue : il avait beau faire le fanfaron devant Carter, il était encore exténuer de sa convalescence. Et de ces cauchemars affreux dans lesquels, Carter le tuait, encore et encore. O’Neill doutait du fait qu’il puisse oublier se regard sadique, cette lueur meurtrière qui animait son regard bleu azur. Il apposa sa tête contre le mur bétonné. Jack ne savait plus comment réagir devant elle. Il l’aimait, il le savait. Mais il y avait toujours cette rancune tenace, là… dans son cœur. Jack soupira et se dit qu’il en parlerait avec Daniel. Il se redressa, sévère. Il était colonel bon sang ! Il pouvait maîtriser cette situation ! Jack O’Neill tira une dernière fois sur son uniforme, et se risqua à l’extérieur. Carter l’attendait là, appuyé contre le mur. Elle sourit le voyant apparaître. Un sourire chaud et radieux. Jack sentit son cœur bondire. Non, il pouvait oublier tout ça. Il l’aimait à la folie. « L’amour vaincra tout les obstacles. » pensa t’il avant de lui sourire à son tour. Et ils partirent bavardant et riant vers la salle de briefing.
Le général Hammond regarda arriver les deux officiers en souriant. Ils s’assirent après avoir saluer Joans. Ce dernier portait l’uniforme vert kaki réglementaire, et abordait un sourire en coin. Aussi, le général pensait que Joans était plus bavard que Teal’c, ce qui serait sans doute plus agréable.
- Alors colonel, major, vous allez mieux ? demanda le général.
- Oui, mon général, répondirent les deux militaires à l’unisson.
Daniel arriva en courant dans la salle. Les cheveux ébouriffés, il tenait une lettre dans la main.
- Docteur Jackson, je vous prie de vous asseoir, déclara calmement le général en désignant un siège.
Daniel s’excusa pour son retard, et s’assit en pignant d’impatience. Puis, le jeune archéologue donna la lettre au général, qui la déplia lentement, et se mit à lire.
- Qu’est-ce que c’est Daniel ? demanda Carter.
- Tu le sauras bien assez tôt ! s’écria t’il, mystérieux.
Samantha Carter eut l’air indigné, et se renforgea dans son siège, boudeuse. Hammond remit la lettre dans l’enveloppe en souriant de plus belle.
- Alors, mon général ? s’impatienta Jack.
- Joans, êtes-vous satisfait de votre nouveau logis? Demanda le général, éludant la question du colonel.
Les sourcils de Jack se soulevèrent, étonnés.
- Il est parfait, Monsieur Hammond, répondit Joans, son sourire en coin.
- Joans, nous devons dire : mon général, le reprit Teal’c.
Joans hocha de la tête, et s’excusa.
- Ce n’est rien Joans, sourit Hammond.
- Sinon, cette lettre… s’aventura Sam.
Seul un sourire de conspirateur de la part du général et Daniel lui répondit. Sam était déconcertée, qu’avait donc mijoté son ami ?
- Je dois avoué que je ne sais pas non plus ce que contient cette lettre, O’Neill, répondit Teal’c à la question muet de Jack.
- Mais siii ! Teal’c ! Tu le sais, je t’en ai parlé !! cria Daniel au comble de l’excitation.
Teal’c souleva un sourcil, puis sourit.
- La réponse est t’elle positive, Daniel Jackson ?
- Ouiiiii !!! hurla Daniel, faisant sursauter Hammond.
- Mais qu’est-ce qui se passe ici, pour l’amour du ciel ! s’emporta Jack.
Sam, s’attendait à voir le général le rabrouer, fut surprise. Hammond lui tendit la lettre en souriant. Jack prit l’enveloppe méfiant, et en sortit la lettre. Il commença sa lecture, et peu à peu, son visage s’éclairait. Sam, elle était inquiète. Elle n’avait aucune idée de ce que pouvait contenir la lettre. Et le regard brillant, le sourire lumineux de ces amis n’arrangeaient pas les choses. Jack se tourna vers elle, et lui tendit le papier imprimé. Ses yeux tombèrent sur le sigle de l’armée de l’air. Puis, elle parcoura les quelques lignes. Ces yeux s’embuèrent. Un nœud dans son ventre se dénoua. Le major Carter posa calmement la lettre sur la table. Daniel la regardait avec impatience. Sans regarder ses supérieurs, Sam se contentait de fixer Daniel.
- C’est… c’est une demande… de dérogation… balbutia t’elle d’une voix qui tremblait.
- Oui !! hurla Daniel en se levant.
Le général lui envoya un regard noir, le forçant à se rassoire, penaud.
- C’est… c’est quoi cette histoire… bégaya Jack.
- Et bien, Jack, c’est une demande de dérogation, expliqua Daniel comme à un enfant, pour que Sam et toi puissiez être ensemble légalement.
Sam se tourna vers Jack, et planta son regard azur dans les yeux sombres de Jack.
- Si c’est une blague, ce n’est pas drôle… murmura t’il sans lâcher sa subordonnée des yeux.
- Non, Jack, c’est vrai, répondit Hammond.
Alors, Sam fondit en larmes, et Jack la prit dans ces bras.
Joans s’appuya contre le mur bétonné et sourit à Teal’c.
- Les Tau’ris sont étranges. Si j’ai bien compris, c’était une heureuse nouvelle… Alors pourquoi le major Carter pleure t’elle ? demanda Joans.
- C’est un mystère qui me poursuit toujours, Joans, répondit Teal’c.
Joans soupira et il reprit son observation. Jack tenait Sam dans ses bras, lui caressait les cheveux, lui murmurant on ne sait quoi. Hammond et Daniel souriait aux anges. « Une scène attendrissante » conclu t’il mentalement. Teal’c lui fit un signe et partit rejoindre le groupe en donnant une tape dans le dos de Jack, qui refusait de laisser partir Sam. De peur qu’elle ne revienne jamais. De peur qu’elle s’échappe. Alors, à ce moment, Daniel l’appela. Il voulait qu’il vienne. Qu’il se mêle à eux. Joans était surpris, il n’avait pas l’habitude que l’on se soucie de lui. Daniel renouvela son geste, et Joans avança. Au milieu de ces réjouissances, Joans se sentit heureux et aimé. Il avait enfin trouvé sa place.
Un mois plus tard
Jack claqua la portière de son casier, et rajusta son arme. Puis, il se tourna pour quitter les vestiaires, mais une personne lui bloqua le passage.
- Voyons, major ! Vous êtes dans les vestiaires des hommes ! s’étonna t’il.
- Vous êtes seul et habillé, mon colonel, rétorqua la jeune femme.
- Ah.. oh.. ben oui… répondit t’il en jetant un regard circulaire.
Le major Carter lui sourit et franchit les quelques mètres qui les séparait. Jack haussa des épaules d’un signe désabusé et la prit dans ces bras. Elle se blottit contre lui en souriant.
- Allons, major, ils vont nous attendre ! s’exclama le colonel sans la lâcher.
- Jack, le départ est prévu dans cinq minutes… grogna t’elle contre son torse.
- Tu as raison.. admit l’homme en baissant les yeux vers la jeune femme.
Elle sourit encore plus, et releva la tête. Leurs souffles s’entremêlèrent un instant, puis, Jack pressa ces lèvres contre celle de Sam.
« Le colonel O’Neill et le major Carter sont demandés en salle d’embarquement. Je répète, le colonel O’Neill et le major Carter sont demandés en salle d’embarquement. »
Ils se détachèrent l’un de l’autre à regrets. Toujours dans ces bras, elle soupira, et captura de nouveau la bouche de son supérieur, surpris.
- Major, nous devons y aller ! murmura t’il contre ces lèvres.
- Ils peuvent bien attendre deux minutes… chuchota t’elle.
Jack hésita un instant.
- Tu as raison…
Et il reprit ces lèvres brûlante, d’une avidité décuplée. Il l’appuya contre les casier, et commença à la caresser avec fièvre. Ils étaient heureux, ensemble.
Fin! =D