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«Mes parents avaient vécu quarante ans ensemble, mais par pure animosité.»
[ Woody Allen ]
Imagine

L'affaire Homer : Chapitre 2

Chapitre 2 : Où est SG-1 ?

 

Le sergent-chef Harriman, technicien en charge de l’ordinateur qui contrôle la porte des étoiles, était en train de boire un café lorsque les chevrons s'allumèrent et que la porte s'ouvrit dans un grand fracas. Il posa son café précipitamment, aspergeant ainsi l'écran de son ordinateur. Au même moment le général Landry arrivait au pas de course :

- Cela doit être SG-1.

- En effet monsieur, je reçois leur code d'identification.

- Ouvrez-leur l'iris.

Lorsque le général arriva en salle d'embarquement, la porte des étoiles venait de se fermer. Trois personnes étaient présentes. Mais pas celles que le général Landry s'attendait à voir :

- Colonel Renolds, Major Paul Carson, docteur Cartier, vous êtes vivants ? Et où est SG-1 ?

Le colonel Renolds fut le premier à répondre :

- Mon équipe et moi avons été attaqués, paralysés, puis attachés à des arbres. On n'était pas réveillé depuis plus d'une heure lorsque le chasseur de prime qui nous a dit s'appeler Maybourne nous a amené à la porte des étoiles. Il a composé l'adresse de la Terre, puis a tapé un code d'identification qu'il s'est vanté d'avoir volé à SG-1. Il nous a détaché, et nous a fait signe de passer le vortex. Avant de partir, on lui a demandé où il avait récupéré ce code.  Il a ri et nous a répondu qu'une minable petite équipe d'exploration ne l'intéressait plus dorénavant car il avait capturé SG-1. Et nous voilà mon général.

Landry était bouche bée. Comment SG-1 avait bien pu se faire capturer par un homme seul ? Sans compter qu'elle avait été avertie de la situation. C'était incompréhensible.

SG-14 quitta la salle d'embarquement, laissant un général Landry pensif.

 

*

- Jack ! Peux-tu dire à Teal'c d'arrêter de me tenir en joue, il va finir par attraper des crampes. Je me demande d'ailleurs comment SG-14 a fait pour ne pas le voir rôder derrière moi continuellement.

L'équipe d'exploration menée par le Colonel Renolds venait tout juste de passer à travers la porte des étoiles. SG-1 sortit alors de derrière sa cachette, composée d'éboulis.

- Parce que tu l'as vu toi peut-être lorsqu'il t'a déniché dans la forêt tout à l'heure ? lui répliqua O'Neill.

L'ex membre du NID fit la grimace :

- Pas faux Jack.

- On fait quoi maintenant ?

- Maintenant que le SGC pense que je vous ai enlevé, on va pouvoir commencer à travailler.

- Ne me tente pas Hary !

- On va sur Terre. J'ai un vieil ami à Washington qui …

- Sur Terre ! Tu te moques de moi ? Je croyais que, d'après toi, le SGC était infiltré.

- Il n'y a aucun doute là-dessus.

- Mais si on traverse la porte des étoiles …

- Je n'ai jamais dit qu'on emprunterait  la porte, pour y aller, Jack.

- Je sens la veine de ma tempe droite gonfler dangereusement, Hary …

- On va y aller en vaisseau Teltak.

Tous le monde fut bouche bée. Carter décida alors de contredire Maybourne :

- Mais le trajet d'ici à la Terre avec le plus rapide des vaisseaux Teltak serait approximativement de 20 ans, en poussant les moteurs à fond et …

- Voyons Carter, je vous croyais plus maligne que ça. Le vaisseau, que j'ai "emprunté" à l'homme de Ba'al, attend sagement sur une planète qui est à six heures seulement de la terre, sans pousser les moteurs. On peut s'y rendre tout de suite par la porte. Convaincus ?

Jack, dubitatif, se tourna vers Sam, qui écarquillait les yeux :

- C'est possible ça Carter ?

- Oui, c'est même une excellente idée.

Maybourne pris alors un air supérieur, puis sourit :

- Je n'aurais pas fait venir ce bon vieux Jack, si je n'avais pas préalablement tout préparé.

O'Neill réfléchit un moment puis se tourna vers Cameron :

- A vous de voir Mitchell, c'est votre équipe.

- Je n'ai pas confiance en lui, mais si ce qu'il dit est vrai, ce vieil oncle Sam ne s'en relèvera pas … et nous on risque de se retrouver au chômage.

- D'accord, on y va. Hary, compose l'adresse. Teal'c gardez un œil sur lui …

 

**

 

Il attendait depuis un moment dans une salle, sans aucune ouverture, dans le noir complet. Il avait été préparé psychologiquement par des spécialistes, habillé, puis enfermé dans cette pièce, dans l'attente d'avoir un entretient avec son maître.

On vint le chercher quelques heures après. Il fut mené dans une autre salle, plus grande et très éclairée. Le contraste avec l'autre endroit lui fit fermer les yeux. Lorsqu' il les rouvrit, il le vit "lui" assis derrière un bureau, habillé d'un costume de haute couture, les mains jointes :

- Bonjour mon ami. J'espère que vous êtes prêt.

- Oui mon maître.

- Je vois que vous avez déjà revêtu votre costume. N'enlevez votre cravate sous aucun prétexte, mon ami.

- Bien mon maître.

- Votre sacrifice vous apportera la gloire éternelle, et l'assurance d'une vie décente pour votre famille. Je vous le promets.

- Merci, mon maître.

- Vous pouvez disposer. N'oubliez pas de prendre votre laissez-passer, et de récupérer votre matériel avant de partir.

L'homme se pencha en signe de salutation et sorti de la salle, non sans une dernière parole pour son maître :

- Gloire à Ba'al !!!

Les yeux du faux dieu se mirent alors à briller.

 

***

 

Teal'c ne menaçait plus Maybourne de sa lance. Il était maintenant aux commandes du vaisseau Teltak. Pendant ce temps le récent "chasseur de prime" répondait aux questions de SG-1 et d'O'Neill.

- J'aimerais savoir Hary, comment tu es au courant de tout ce qui se passe sur Terre ? lui demanda Jack.

- J'ai toujours deux, trois amis bien placés qui …

- … sont près à trahir leur pays pour éviter que tu t'occupes personnellement de leur famille.

Hary sourit :

- C'est ce qu'ils pensent en effet.

- Mais comment font-ils pour te faire parvenir les informations ?

- L'espace est un vrai gruyère Jack. Je me rends une fois par mois sur Terre pour avoir ces informations.

O'Neill secoua la tête et ajouta, sarcastique :

- Tu pourrais passer nous dire bonjour de temps en temps.

Le sourire de Maybourne s'élargit :

- Disons que je sais que tu as une façon bien à toi de traiter les vieux amis, Jack.

Cameron décida qu'il était temps d'intervenir :

- Je sais que je vais encore paraître idiot, mais pourquoi veulent-ils tuer le président ?

Daniel répondit à sa place, exaspéré :

- C'est facile à comprendre. Depuis que le sénateur Kinsley n'est plus le bras droit du président, la Confrérie essai de regagner du terrain. Et quoi de mieux que de tuer le président pour en élire un nouveau dévoué à la cause de Ba'al ?

Cameron semblait avoir compris, mais quelque chose d'autre le travaillait :

- Merci Daniel pour l'explication. Mais on va faire comment pour sauver le président ? Camper sur la pelouse de la maison blanche en attendant qu'un cingler débarque et menace le président, la main sur sa cravate.

Daniel leva les yeux au ciel, tandis que Carter mordait sa lèvre en signe de désespoir.

- Ben quoi, ajouta Cameron, j'ai encore dit quelque chose d'idiot ?

Maybourne se rendit alors compte qu'il était temps d'expliquer certaines choses :

- Je ne sais pas quand ni où le président sera assassiné. Mais je suis sur que l'attentat sera commis aujourd'hui. J'ai essayé de me renseigner, mais pour éviter les attentats il ne fournit les détails sur ses déplacements qu'au dernier moment. C'est pour cela que Jack et moi, on va aller trouver cette info en se rendant chez un ancien collègue du NID.

O'Neill sortit une des mains de sa poche et fit un signe énergique avec son index de  gauche à droite :

- Quoi ? Non, non, non, non. Il en ait hors de question, pas tout les deux.

- On forme une sacrée équipe, tu ne te rappelles pas ?

O'Neill soupira :

- D'accord. Mais je t'ai à l'œil.

Daniel remarqua alors qu'il y avait un oubli de taille dans le raisonnement de Maybourne :

- Et nous ? Vous ne nous aurez pas oublié, par hasard ?

Hary fronça les sourcils :

- Vous n'étiez pas censé venir je vous le rappelle. Mais puisque vous êtes là, autant en profiter. Il va falloir surveiller deux personnes. Celui qui aura la cravate,  et qui peut la faire sauter à tous moment au moyen d'un détonateur qu'il aura sur lui. Lui, c'est Jack et moi qui nous en chargerons. Mais je sais de source sûre, qu'il y aura un deuxième homme, qui si le premier échoue, en mourant ou en étant neutralisé, peut lui aussi commander la bombe à distance. Et comme cette bombe à assez de puissance pour faire exploser un gratte-ciel …

- …on a intérêt à neutraliser les deux hommes en même temps, conclu Cameron.

- Exactement.

Daniel, pragmatique, demanda :

- Comment va-t-on faire pour communiquer entre nos deux équipes ?

- Par téléphone, je m'occupe du matériel.

- Et on va parler d'attentat contre le président, je vous rappel que les conversations téléphoniques peuvent être écoutés en cas de sécurité nationale.

Hary hocha la tête en signe d'assentiment :

- Il faut mettre au point un code qui…

- J'ai une idée !! s'exclama O'Neill, l'œil scintillant, on a qu'à parler d' "opération Homer", pour l'attentat contre le président. "Homer" serait le président et "l'affaire", l'attentat.

Cette suggestion fut très bien accueillit par Cameron qui tapa dans le dos de Jack, les autres étaient plus perplexes mais ils acceptèrent. Seul Daniel marqua son désappointement en chuchotant à l'oreille de Sam :

- Lorsque je vous ais demandé s'il y avait un minimum d'âge mental pour être enrôlé dans l'armée, vous ne m'avez pas répondu. Maintenant j'ai ma réponse.

Carter sourit puis se tourna vers Hary, car un détail lui trottait dans la tête :

- La deuxième personne qui peut contrôler la bombe à distance peut être n'importe où, et être n'importe qui, c'est comme chercher une aiguille dans une meule de foin.

Un air suffisant se peint alors sur le visage de Maybourne :

- Je sais que ce deuxième homme est la même personne qui trahit le SGC. Il vous faudra juste apprendre qui se cache derrière cette taupe. Alors vous pouvez y arriver ?

Carter réfléchit un instant puis acquiesça :

- C'est tout à fait possible, mais il nous faut de votre part la permission de mettre une personne au courant de cette histoire …

 

****

Le général Landry était assis dans son bureau, la tête entre les mains, se ressassant continuellement toute l'histoire. Il y avait quelque chose qui le dérangeait quand à la disparition de SG-1. Pourquoi avoir demandé à O'Neill de venir, s'il voulait monnayer des otages, SG-1 seul aurait largement suffie.  De plus il ne lui était pas nécessaire de libérer ses autres otages. C'était vraiment un casse-tête. Le général avait envoyé un UAV pour les localiser, mais ils avaient apparemment quitté la planète. Et comment SG-1 avait pu tomber si facilement dans le panneau ? Non, il y avait quelque chose qui clochait. Landry repris ses esprits lorsque le téléphone sonna :

- Sacré bon sang de téléphone !

Il décrocha et tomba sur le standardiste de la base :

- Mon général, la secrétaire du ministre de la défense souhaite vous parler.

- C'est votre travail John ! Prenez-en note ce qu'elle veut et faites moi passer le dossier. J'ai une base à faire tourner moi !

- Elle insiste, elle dit que c'est urgent.

Le général grogna dans le combiné, puis accepta :

- Ok, passez la moi.

Un bip retenti, puis une voix familière se fit entendre au bout du fil :

- Mon général, c'est vous ?

Il ne fallu pas longtemps au général pour reconnaître cette voix :

- Carter ! Mais qu'est ce que … Comment vous … Où êtes …

- Je vais vous expliquer mon général, mais tout d'abord j'aurais besoin que vous me rendiez un petit service …

 
 
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