Elizabeth partait se coucher, elle marchait dans les couloirs en repensant à John, il faut dire qu'elle pensait tout le temps à John. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas qu'elle aller percuter quelqu'un, elle lui rentra dedans avant de se rendre compte que le hasard avait vraiment un dent contre elle. Ils étaient tout les deux gênés.
John : Désolé, je ne t'avais pas vu.
Elizabeth : Pas grave, moi non plus je ne regardais où j'allais.
John : Ca va ?
Elizabeth : Bien, tu sais ce que c'est, diriger une citée c'est fatiguant, j'allais justement me coucher.
John : Il faudrait qu'on parle.
Elizabeth : Je ne vois pas de quoi.
John : Cette situation devient insupportable.
Elizabeth : Il te faut pas grand chose.
John : S'il-te-plaît…
Elizabeth : Je suis fatigué, bonne nuit.
Elle partie laissant John dans le couloir, tout seul.
John ( murmure ) : Bonne nuit.
Il l'avait senti, il y avait encore quelque chose, derrière la gêne et les longues pauses silencieuses, il y avait ce parfum dans l'air, elle ne réagirait pas comme ça, si elle ne l'aimait pas encore, ne serait ce qu'un tout petit peu.
Elizabeth se blotti sous ses couvertures, comme si elles allaient la protéger du monde et de la réalité. Elle l'aimait tellement, mais elle ne pouvait pas, elle n'avait plus confiance, elle ne pouvait plus le voir sans avoir un douloureux pincement au cœur qui lui rappelait tout ce qu'ils avaient vécue et tout ce qu'elle avait perdue. C'était trop dur de l'aimer pourtant elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle ne pouvait rien y faire, elle aurait voulu enfouir son amour tout au fond de son cœur, elle aurait voulu tuer sa douleur mais elle l'aimait, quoi qu'elle fasse, elle l'aimait.
FLASH BACK
Depuis qu'elle était revenu, Elizabeth semblait perdue, toujours le regard dans le vide, ne souriant plus. John aurait voulu faire quelque chose mais il ne savait pas quoi. Comment la faire se sentir en sécurité? Ils étaient dans ses quartiers, Elizabeth était assise sur le lit John lui apportait à manger, il s'assit lui aussi sur le lit.
John : Il faut que tu mange quelque chose.
Elizabeth : Je n'est pas faim.
Il posa le plateau sur la table de chevet, Elizabeth regardait dans le vide.
John : J'ai l'impression que tu m'échappe, j'ai l'impression de te perdre un peu plus, chaque jour qui passe, et je ne sais pas quoi faire pour te retenir, Kate pense que toi seul peut réglé tes problèmes mais je veux te rendre heureuse, comme avant.
Elle le regarda dans droit dans les yeux et dit avec détachement :
Elizabeth : Il n'y aura plus jamais de comme avant, quoi que tu pense, ca ne s'arrangera pas, je ne suis pas aussi forte que tu le croit, je ne peut pas survivre à ca, je ne peux pas reprendre une vie normal après ça et tu ne peux pas m'aider.
John : Je ne veux pas te perdre encore.
Elizabeth : Tu ne m'a jamais vraiment retrouvé.
John : Je suis sûr qu'on peut surmonter ca.
Elizabeth : Je surmonterai ca, toi aussi, mais ce ne sera pas ensemble.
John : Eli…
Elizabeth : Vas–ten, la seule chose que tu peut faire pour moi c'est partir, pas seulement de cette pièce, mais de ma vie, sort de ma vie.
Cela faisait trois mois qu'Elizabeth était revenu et aujourd'hui elle voulait qu'il parte, durant ces trois mois, il était resté au près d'elle tout le temps, il la prenait dans ses bras quand elle se réveillait en sueur la nuit, il la consolait quand elle pleurait. Il ne pouvait pas l'abandonner. Ce jour là, il resta auprès d'elle, ainsi que le jour d'après et le jour suivant, jusqu'à ce qu'il en arrive à penser qu'elle serait mieux sans lui, après six longs mois de lutte acharnée pour qu'elle aille mieux, il jetait l'éponge, il la laissait seule avec ses démons.
Quelque temps après, elle allait visiblement mieux, elle reprit le contrôle de la citée et tout redevint presque comme avant, sauf pour eux deux.
FIN DU FLASH BACK
Plus d'un an que le bonheur était mort et pourtant…
Il n'avait pas su la rendre heureuse, lui faire retrouver le goût de vivre.
Il en était sûr c'était à ce moment là, que tout avait dérapé, quand il avait refusé de s'accrocher.