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J'ai une amie, elle est pas morte de son plein grés -Eve Angeli
Imagine

IV. Vieux ennemis : Chapitre 2

-         Je n’arrive pas à lire l’ancien, déclara Sam nerveusement.

-         Ne vous inquiétez pas, la rassura Daniel en posant sa main sur son épaule, je suis là pour vous guider… Hum… Pourquoi ne pas commencer par afficher un plan du vaisseau ?

-         Et comment je fais ça ? Demanda-t-elle.

-         Normalement il suffit de vous concentrer et l’ordinateur fera ce que vous voulez.

 

         Elle prit une grande inspiration, et pensa au plan du vaisseau.

 

-         Il ne se passe rien ! S’exclama-t-elle.

 

Oh, qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné pour que ce fût son Jack à sa place. Après tout, il avait eu l’occasion d’expérimenter les fauteuils anciens à deux reprises, bien qu’il ne s’en souvînt pas. Lui aurait tout de suite su comment ce siège fonctionnait, il marchait à l’instinct. Alors qu’elle était une scientifique, elle avait besoin de concret, de bases solides sur lesquelles travailler et contrôler un ordinateur par la pensée n’en faisait pas partie.

Et bien évidemment un Tok’ra aurait beaucoup mieux fait l’affaire. Mais le Pentagone avait décidé que la technologie du vaisseau était trop évoluée pour être mise entre d’autres mains que celles de l’armée américaine, et surtout pas entre celles d’anciens alliés capricieux. La Terre devait pouvoir s’en servir par ses propres moyens, quand bon lui semblait, et sans faire appel à une seconde partie.

 

-         Sam ! Détendez-vous, lui conseilla Daniel voyant son stress. Réessayez, cette fois visualisez mentalement ce que vous voulez que l’ordinateur fasse !

 

Le cœur battant, elle ferma les yeux et… la peur l’envahit. Si elle provoquait une explosion ? Ou un effondrement ? Ou pire ? Tout pouvait arriver dans ce vaisseaux inconnu et endommagé.

 

-         Je… Je ne peux pas, dit-elle en se relevant brusquement… Il y a d’autres moyens de trouver l’armement du vaisseau, il y a la console de contrôle manuel…

-         Que vous n’arrivez pas à faire fonctionner depuis tout à l’heure ! Coupa Daniel.

-         Teal’c et Mitchell font le tour du vaisseau, ils trouveront peut être quelque chose !

-         Ce vaisseau est immense Sam, vous croyez qu’ils vont tomber sur un canon du premier coup ?

 

 

-         Oh… Mon… Dieu !!! S’exclama au même moment Cameron dans une pièce du vaisseau un étage en dessous. Teal’c avez-vous déjà vu quelque chose comme ça ?

-         Oui, répondit le jaffa après une seconde d’hésitation, mais assez rarement.

-         C’est dingue ce truc ! S’exclama-t-il comme un enfant.

-         Je crois que nous devrions appeler le médecin du Prométhée, dit Teal’c.

-         Mais c’est quand même étrange, il y a quelques vieux squelettes dans les recoins de ce vaisseau, mais ça… C’est plus comme… Une momie !

 

Les deux hommes se tenaient au milieu de la salle où étaient alignés les caissons de stases contenant les corps de plusieurs personnes âgées. Devant les deux militaires, reposait le corps de l’un d’entre eux qui était sorti de son sarcophage de verre.

 

-         Il n’a pas l’air d’être mort depuis longtemps, dit Teal’c.

-         Sérieux ?

-         Je pense que c’est l’ancien hôte de Quetzalcóatl, cette espèce de sarcophage n’a pas pu conserver son corps intact pendant dix mille ans. Voilà pourquoi il a dû prendre une nouvelle hôte…

 

 

-         Sam ! Vous êtes notre seule chance de trouver ces armes à temps ! S’exclama Daniel.

-         Non, je ne peux pas ! Lança-t-elle.

 

En regardant autour d’elle, elle aperçut les visages déçus des scientifiques. Ils s’attendaient tous à ce qu’elle fasse des miracles comme d’habitude. Elle devait toujours trouver toutes les solutions. Ils devaient se demander ce qui la prenait, elle qui avait voyagé dans le temps, fait exploser un soleil, activé l’arme ancienne qui avait détruit les réplicateurs… « Oh mon dieu ! », se dit-elle. « J’ai réellement fait tout ça ! ». Et maintenant elle baissait les bras devant un vulgaire siège ? Non. Elle en était capable, elle le ferait !

Elle fit demi-tour et s’assit à nouveau dans le siège :

 

-         Sam… S’exclama Daniel surpris, mais il se tut en voyant ce qui se passait.

 

Les lumières de la salle baissèrent d’un coup pour laisser place à la lueur émeraude émanant du socle sur lequel était fixé le siège ancien. Sam se sentit comme guidée par la machine, ses doigts bougèrent sur la petite surface tactile des accoudoirs. Elle imagina où elle se trouvait à ce moment précis.

Comme plus d’un an auparavant pour le général O’Neill, au dessus d’elle apparut la Voie Lactée en images holographiques. Les millions d’étoiles de la galaxie éclairait les visages ébahis des scientifiques qui étaient comme hypnotisés. Plus personne dans la salle ne bougeait, tous contemplaient l’hologramme. De son côté Sam n’avait pas besoin de le regarder, c’était comme si il s’affichait en même temps dans son esprit.

La Voie Lactée laissa bientôt sa place au système solaire puis à la Terre. Daniel qui observait tout cela avec grande attention, remarqua un point rouge situé en Amérique centrale.

 

-         Le Honduras, dit-il, c’est ici que se trouve le vaisseau.

 

C’est alors qu’apparut une image en trois dimensions du vaisseau pyramidal, comportant une extension en forme de disque en son milieu, entourant la pyramide comme une auréole. Les parois du vaisseau devinrent transparentes pour laisser voir l’intérieur.

Daniel repéra plusieurs points blancs, dans un étage assez élevé :

 

-         Ce doit être nous, dit-il. Et là en dessous c’est sûrement Teal’c et Cameron. Mais ce n’est qu’un plan assez simple… Pourriez-vous faire apparaître un plan plus technique, pour essayer de trouver les armes du vaisseau ?... Sam ?

 

Elle ne répondit pas. Elle paraissait comme absorbée par ce qu’elle faisait, Daniel se demandait même si elle l’avait entendu. Il voyait ses yeux bouger sous ses paupières.

Sam avait l’impression qu’on lui avait greffé un deuxième cerveau et qu’elle devait retrouver les souvenirs d’une autre personne dans sa nouvelle mémoire. Et ce qui n’arrangeait pas les recherches était que cette cervelle était dans un autre langage, en ancien. Elle ne pouvait pas réfléchir avec des mots, elle était obligée de ressentir ce qu’elle voulait trouver. Et pour une scientifique ce n’était pas chose aisée.

Il existait de nombreuses références à des armes dans l’ordinateur. Si elle cherchait trop loin, elle avait peur d’enclencher l’armement du vaisseau et comme il était sous terre et qu’aucun bouclier n’était activé, ce serait désastreux.

Elle imagina alors les armes anciennes qu’elle avait lues dans les rapports de l’expédition Atlantis et celle de l’avant-poste. Des images se mirent à jaillir de tous côtés dans sa tête, elle apparaissaient puis disparaissaient la seconde d’après. Elle ne savait plus dans quelle direction aller, elle était comme submergée d’informations. Son cerveau ne pouvait pas tout assimiler... « Sam ! »

 

L’hologramme était devenu fou au dessus de Sam, montrant un flot de schémas et de textes, l’écran de l’ordinateur faisait de même. Daniel essayait désespérément de réveiller sa coéquipière.

Enfin elle ouvrit les yeux et vit l’hologramme s’évaporer au dessus d’elle. Les lumières s’allumèrent à nouveau dans la salle et le siège reprit sa position normale.

 

-         Tout va bien ? Demanda Daniel visiblement inquiet.

-         Oui, je cherchais juste… Et tout est devenu flou... J’ai mal à la tête, je crois que je devrais faire une pause, dit-elle finalement en essayant de sourire en se relevant.

-         Oui, approuva l’archéologue pas vraiment rassuré.

 

 

 

SG10 se retrouva dans une pièce identique à celle qu’ils venaient de quitter, quelques cadavres de jaffas et un goa’uld en moins. L’alarme leur vrillait toujours les oreilles. Ils pouvaient rencontrer des jaffas à tout moment. Len chargea le docteur Hewitt de s’occuper des deux archéologues, puis fit signe à ses hommes de ne pas parler.

Il leur signifia de se diriger vers la porte. Ils se séparèrent et longèrent les murs en avançant progressivement, leurs armes prêtes à tirer. La porte s’ouvrit toute seule et les fit arriver au fond d’un très long couloir rectiligne, qui ressemblait à s’y méprendre à l’épave du Honduras. Ils progressèrent de la même manière, tout en pressant le pas. Heather et le docteur Finey restaient en file indienne derrière Hewitt.

Quand la sirène se tut, ils entendirent un bruit lointain. Ils se plaquèrent contre les murs, entre les piliers lumineux qui leur offraient une petite protection. Et dans cet univers vert et gris, leurs tenues de camouflages n’étaient pas trop voyantes. Le bruit se rapprocha, Len l’identifia tout de suite : le pas d’une troupe de jaffas qui résonnait d’une cadence infernale. « Shlok ! Shlok ! Shlok… » Ils venaient vers eux. Ils purent bientôt identifier leur localisation. Ils avançaient dans le couloir perpendiculaire au leur et allaient bientôt déboucher au croisement à une dizaine de mètres d’eux.

Il s’aplatirent le plus possible contre la paroi, allant jusqu’à couper leur respiration. Leur avenir se jouait à la direction qu’emprunteraient les jaffas à l’intersection. « Shlok ! Shlok ! Shlok… » Le bruit devenait envahissant, il ne pouvaient penser à rien d’autre qu’à ce satané son qui avançait inexorablement.

Enfin le premier jaffa à l’armure verte apparut, suivit d’une dizaine d’autres. Le bataillon continua tout droit. Les humains se transformèrent en statue pour ne pas attirer l’attention. Et bien vite, les soldats disparurent dans l’autre couloir. Ils n’osèrent bouger que quand les pas ne furent plus qu’un petit grésillement.

 

SG10 se remit en marche. Arrivé à l’intersection, le major Cain vérifia qu’il n’y avait plus de danger et fit signe aux autres d’avancer. Ils étaient à peu près au milieu du couloir. Ils rejoignirent l’autre extrémité sans problème, là le tunnel faisait un angle à gauche. L’endroit était toujours désert et silencieux. Les jaffas étaient sans doutes occupés à les chercher ailleurs.

La porte que leur avait indiquée Khépri était fermée.

 

-         Vous pouvez ouvrir ça ? Chuchota Len à Heather.

-         Oui.

-         Très bien.

 

Les militaires se tinrent prêts à entrer, tandis que le lieutenant colonel décomptait avec ses doigts. Quand il replia le dernier, Heather ouvrit la porte et les militaires commencèrent à vider leurs chargeurs sans même savoir ce qu’il y avait de l’autre côté. Mais ils virent bientôt cinq soldats, qui évitaient leurs balles grâce à un champ de force. Ils ne mirent pas longtemps à répliquer par une série de tirs de plasma.

 

-         Repliez-vous ! S’exclama Len.

-         Ils utilisent des boucliers, sûrement d’origine goa’ulds ! Dit le lieutenant Mary Edison.

 

Ils s’abritèrent à l’extérieur de la salle. L’alarme se remit à hurler à leurs oreilles.

 

-         Des grenades pourraient leur régler leur compte ? Demanda le major Cain.

-         Il faudrait vraiment bien viser, dit le docteur Hewitt, pour que la grenade ait franchi leur bouclier avant d’exploser.

-         Et bien on va voir si je n’ai pas perdu mon entraînement de Base Ball ! S’exclama le militaire.

 

Le major Cain arma sa grenade, puis se précipita vers la porte. Il repéra les soldats qui s’étaient retranchés plus profondément dans la pièce pour faire barrage devant la porte des étoiles. Le terrien lança l’explosif, et eut juste le temps de retirer sa tête de l’encadrement pour qu’elle ne se fasse pas pulvériser par les tirs adverses. Un grand bruit retentit. Joe Cain jeta un rapide coup d’œil et vit derrière les flammes mourantes les cinq gardes toujours intacts :

 

-         Merde loupé ! S’exclama-t-il. Mais pourquoi n’attaquent-ils pas ? Ils ont l’avantage !

-         Ils doivent attendre les renforts, dit Len.

-         Bon, il va falloir recommencer !

-         Pas question, refusa son supérieur, avant de réussir à tous les avoir nous aurons eu le temps de tous nous faire descendre. Il faut trouver un autre moyen !

 

Les deux hommes se tournèrent vers le lieutenant Edison et le docteur Hewitt. Ce dernier passa en revue tout ce qu’il avait pu lire dans les différents rapports de mission du SGC à propos des boucliers goa’ulds.

 

-         Le zat’ orange ! S’exclama le scientifique.

-         Comment ça ? Demanda Mary sans comprendre.

-         Et bien ce qui compte pour passer au travers du bouclier c’est une énergie basse, débita à toute vitesse le scientifique. Je crois que cette arme n’envoie que des micro-ondes, c’est cela qui a dû faire exploser la batterie de la sonde.

-         Vous voulez dire comme un… four micro-onde ?

-         Oui, continua Hewitt tout aussi rapidement, si ma théorie est exacte, le rayon de cette arme est en lui-même peu énergétique jusqu’à ce qu’il rencontre un obstacle. Là les micro-ondes font entrer les molécules d’eau en résonance, ce qui crée de la chaleur ou du courant électrique s’il s’agit d’un métal.

-         Donc ça ira ? Demanda Len en sortant l’arme de sa veste.

-         Oui… C’est sûrement pour ça que Khépri vous l’a donnée.

-         On va tout de suite tester ça !

 

Le lieutenant colonel plongea par la porte et envoya en maximum de tirs vers les cinq hommes. Le rayon de l’arme était difficile à discerner, mais le résultat ne se fit pas attendre. Devant les yeux horrifiés de SG10, des éclairs bleus se mirent à parcourir les plastrons des extraterrestres et à exploser en petites étincelles, brûlant et faisant fondre chaque centimètre carré de peau en contact avec le métal. Leurs yeux, leur nez… De chaque cavité jaillissait une fontaine de sang, tandis que leurs hurlements déchirants emplissaient la salle.

Les humains se retournèrent, seuls le major Cain  et le lieutenant colonel Abrams ne pouvaient détacher leurs yeux de l’insoutenable scène. On aurait dit que ces goa’ulds étaient des figurines en plastique soumises à une trop forte chaleur. Dans un cri agonisant, ils s’écroulèrent tandis que de multiples cloques déformaient leurs visages et le reste de leur corps. Les ampoules continuaient à gonfler, comme des bulles à la surface d’un magma fluides, tandis qu’ils se tordaient au sol. Puis « Pock ! Pock ! » une à une elles se mirent à éclater, expulsant des jets de vapeur et de sang brûlant. Leur peau s’était transformée en un chewing-gum informe coulant lentement au sol pour y former une croûte durcie, dévoilant leur os et organes internes explosés. Quand le dernier cri s’éteint enfin et que le dernier nuage de vapeur se dissipa, les humains se retournèrent.

Un silence de mort tomba, tandis qu’une odeur abominable de chair carbonisée leur parvint. Même l’alarme s’était à nouveau éteinte.

 

-         Mais c’est quoi cette arme ?! Demanda Heather.

-         Sûrement l’arme anti-bouclier la plus efficace, dit le docteur Hewitt.

-         C’est… commença-t-elle mais ne trouvant aucun adjectif pouvant qualifier ce à quoi elle venait d’assister.

-         Destructeur ? Demanda le major Cain.

-         Inhumain ! Rectifia-t-elle férocement.

-         Composez les coordonnées de la Terre, ordonna Len à Hewitt ne perdant pas de vue leur objectif. Cain, allez à l’angle du couloir et surveillez là d’où nous venons !

 

Le docteur Finey regardait la pièce avec attention. Il ne savait rien de toutes ces histoires de goa’ulds et d’anciens… Mais une chose était sûre, cette pièce était l’exacte réplique de celle du vaisseau sous terre, jusqu’à la disposition des consoles et la couleur gris verte du sol et des murs. On aurait pu s’y tromper. Mary Edison regardait par une petite fenêtre, elle avait été trop préoccupée pour le réaliser plus tôt, mais c’était la première fois qu’elle était dans l’espace. La planète était maintenant pratiquement invisible, l’étoile autour de laquelle elle tournait n’avait plus que la taille d’un petit pois.

Heather observait le lieutenant colonel Abrams avec curiosité. Pour elle cet homme était un mystère. Il essayait de ne rien laisser paraître de ses sentiments, mais chacune de ses décisions était révélatrice de sa souffrance intérieure. D’un côté on sentait sa peur d’être fait prisonnier, de l’autre il montrait un courage sans faille quand il s’agissait de résoudre des situations désespérées…

 

-         Que faites-vous Hewitt ? Demanda-t-il alors que le scientifique s’agitait devant le DHD sans avoir réussi à ouvrir de vortex.

-         Désolé, mais c’est dur d’ouvrir un vortex quand on ne connaît pas deux des huit symboles, il me manque le point d’origine et le glyphe de la Voie Lactée.

 

Len plongea sa main dans son gilet.

 

-         Vous n’allez pas me tirer dessus pour ça quand même ? Demanda Hewitt un peu effrayé.

-         Non, mais est-ce que ceci vous serait utile ? Demanda-t-il en extrayant le papier que Khépri lui avait donné de sa veste.

 

Le docteur jeta un coup d’œil sceptique au document.

 

-         Ce sont les deux symboles qui me manquaient ! S’exclama-t-il. Ça y est, je reconnais celui de la Voie Lactée, maintenant on va voir si le grand méchant goa’uld ne nous a pas trompé sur l’origine…

-         Colonel, on a de la compagnie, s’exclama le major Cain en accourant dans la salle. Des dizaines de jaffas se dirigent vers notre position, et au pas de charge !

-         Hewitt, qu’attendez-vous pour composer ces coordonnées ? Demanda Len. Cain, restez ici !

 

Len activa la commande murale pour fermer la porte de la salle, puis dirigea son zat’nik’tel dessus pour la bloquer :

 

-         En espérant que ça les retarde suffisamment.

 

Tandis que les bruits de pas devenaient audibles derrière la porte condamnée, tout le monde fixait le docteur Hewitt qui entrait les symboles un à un jusqu’au huitième et…

 

-         Oh Oh ! Fit-il.

-         « Oh oh » quoi ? Demanda aussitôt Len.

-         Oh oh le vortex aurait dû s’ouvrir ! S’exclama le scientifique quand…

 

Boum ! Boum ! Des impacts firent vibrer la pièce.

 

-         Ils essayent de défoncer la porte la porte ! Dit Mary.

-         Faites-moi fonctionner cette porte des étoiles tout de suite ! Ordonna le lieutenant colonel.

 

La main tremblante du docteur parcourait le DHD, alors que les coups à la porte se succédaient à un rythme effréné. Chaque seconde une nouvelle venait s’abattre contre la paroi : « Boum ! », si bien que l’alliage résistant commençait à montrer quelques signes de faiblesse.

 

-         Et merde ! Lança Hewitt abandonnant sa bonne humeur naturelle. Ça ne marche pas ! Je ne comprends pas, je ne me suis pas trompé ! J’ai mis les coordonnées de la Terre avec le point d’origine, et la galaxie… Mais oui !

 

L’homme se jeta sur le DHD, sous les regards médusés des autres.

 

-         Il ne faut pas rajouter le symbole de la Voie Lactée à la fin, débita-t-il tout en composant, il vient en avant dernier ! Il faut toujours mettre le point d’origine à la fin ! Normalement cette fois-ci on devrait avoir un vortex !

 

 

 

Au SGC, le général Landry assis derrière son bureau, attendait avec impatience le retour de Jack pour avoir des nouvelles des Asguards. Soudain l’alarme de la base le sortit de ses pensées. Il se dirigea avec avidité vers la salle de contrôle. A son arrivée la flaque bleutée s’était déjà formée dans la porte des étoiles, et un bataillon de militaires pointait ses armes dessus.

 

-         Mon général, le huitième chevron vient de se verrouiller, dit Walter.

-         Fermez l’iris !

 

Cette fois il n’avait plus le droit à l’erreur, ni Jack ni SG1 n’étaient là pour sauver la situation.

 

-         On capte un message radio, l’informa le sergent.

-         Voyons voir ce que c’est.

-         Je vous fais écouter.

 

« Ici le lieutenant colonel Abrams. »

-         Je vous écoute colonel, répondit Landry.

«  Nous avons trouvé une porte des étoiles à bord du vaisseau de Quetzalcóatl. Il faut que vous nous laissiez rentrer, les jaffas auront bientôt défoncé la porte qui nous sépare d’eux. »

-         SG10, vous avez été exposé à un risque de contamination par les goa’ulds, je…

« Faites-nous passer à l’infirmerie, vous verrez que nous ne sommes pas parasités. Mais il est urgent que vous ouvriez l’iris ! »

 

Le général hésita quelques secondes puis finalement dit :

 

-         C’est bon vous pouvez y aller ! Walter ouvrez l’iris !

 

Le bouclier métallique se rabattit sur les bords de la porte des étoiles. C’est alors qu’un grand et long bruit parvint par la radio, jusqu’à saturer le récepteur qui ne transmit plus qu’un son aigue : « biiiiiiiiiip ».

 

-         Walter coupez moi ça !

 

C’est à ce moment que la porte des étoiles se referma sans qu’un seul voyageur ne soit arrivé au SGC.

 

-         Vous croyez que les jaffas… Commença Walter sans oser finir sa phrase.

-         Je n’en sais rien, mais espérons que non et qu’ils vont réussir à rouvrir un vortex, dit Landry.

 

Le général passa les cinq minutes suivante les yeux rivés sur l’anneau extraterrestre, sans dire un mot en espérant qu’il allait de nouveau entrer en activité. Il se résolut finalement à retourner dans son bureau. Mais à peine avait-il quitté la salle de contrôle que l’alarme se remit en route. Il fit demi-tour et attendit patiemment que les chevrons soient tous validés et la fin du kawoosh.

 

-         Nous recevons le code de SG2 et du général O’Neill ! Annonça le sergent Harriman.

-         Ah ? Fit Landry dans un mélange de déception et de surprise. Euh… Ouvrez l’iris.

 

Hank descendit accueillir son vieil ami. Jack à peine sortit du vortex se dirigea vers lui, le visage sérieux.

 

-         Ça ne s’est pas très bien passé, dit-il.

-         Ils ne vont pas nous aider ?

-         Ils doivent en discuter… Mais la demoiselle Asguard avec qui j’ai parlé est une vraie petite… teigne ! Je préférais mille fois Thor !

-         Et de ton côté, ça s’est bien passé ?

-         Dans le couloir pour venir à ta rencontre, on m’a annoncé que Carter était à l’infirmerie… Elle pourra t’en dire plus que moi.

 

 

-         Puisque je vous dis que tout va bien ! S’exclama Sam qui se faisait examiner par le docteur Lam.

-         vous étiez inconsciente ! Répliqua le docteur.

-         Mais je devrais être en train de rechercher des informations dans l’ordinateur du vaisseau !

-         Ça ne durera pas longtemps, j’ai juste un peu de sang à analyser. Mais en attendant vous devez rester dans la base. Si vous tombez dans le coma, vous ne pourrez pas étudier votre vaisseau.

-         Si Quetzalcóatl détruit la Terre, vous ne pourrez pas analyser mon sang, riposta Sam.

 

Jack avait observé la scène depuis la porte. Et il constatait avec joie que son « amour » de l’infirmerie avait déteint sur Sam.

 

-         Donc ça s’annonce plutôt mal ? Demanda-t-il en s’avançant vers son ancienne coéquipière.

-         Oh, vous avez écouté ! Et bien disons que la seule personne capable d’utiliser le siège de contrôle pour trouver et réparer l’armement du vaisseau afin d’empêcher la destruction de la Terre est devant vous !

-         Et pourquoi êtes-vous là ? Demanda Jack avec une réelle inquiétude.

-         Le docteur Lam dit que le siège ancien a comme… « saturé » mon cerveau.

-         Oh… Je ne savais pas que c’était possible, la taquina-t-il. Et qu’est-ce que ça veut dire au juste ?

-         Ça veut dire que ça m’a fatigué, comme si je n’avais pas dormi depuis une semaine...

-         Alors que ça ne fait que deux jours !

-         Oui, mais j’ai du travail, c’est à peu près notre seule chance de…

-         Mais vous savez ce qui vous attend si vous continuez à vous priver de sommeil, l’interrompit le docteur Lam. Trouble de l’attention, de la vue, de l’ouïe, hallucinations et même démence... Et vous finirez par vous écrouler de fatigue. Donc mon général, laissez ma patiente se reposer.

-         Carter, vous savez qu’il ne faut pas contrarier les tyrans en blouse blanche… Dit Jack en jetant un regard à la jeune médecin. Je passerais vous voir demain… Ou plutôt cet après-midi, ajouta-t-il en voyant sur sa montre qu’il était déjà minuit passé. Bonne nuit.

-         Bonne nuit !

 

Sam tomba bien vite dans un sommeil profond, sans même s’en rendre compte. De son côté, Jack sortit de l’infirmerie en se disant que la situation était presque désespérée. Mais pour une fois Sam se trompait. Elle n’était pas la seule à pouvoir sauver le monde !

 

 

Un peu plus tôt à bord du vaisseau de Quetzalcóatl, la porte des étoiles était toujours ouverte.

 

-         C’est bon, vous pouvez y aller ! Dit la voix du général Landry restituée par la radio.

 

SG10 se dirigea vers la porte des étoiles en enjambant les cadavres quand soudain ils aperçurent quelque chose qui les cloua sur place à travers une fenêtre. Une sphère de lumière s’était formée aux alentours des vaisseaux. Elle grandissait de seconde en seconde, avançant silencieusement vers eux. Bientôt l’explosion devint plus grande que le vaisseau et se rapprocha dangereusement, toujours plus près, jusqu’à emplir totalement le hublot.

 

-         Tous à la porte ! S’exclama Len pour sortir ses camarades de leur torpeur.

 

Mais une violente secousse ébranla le vaisseau, renversant les humains comme des quilles. Dans leur tentative pour se relever, ils virent  une grande étendue bleue se former dans l’espace, à l’opposé de l’explosion. Le vaisseau trembla à nouveau avant de plonger dans la fenêtre bleue.

Immédiatement la porte des étoiles se referma devant les yeux figés de SG10. Les tirs de plasma reprirent leur rythme frénétique derrière la porte de la salle qui allait céder sous peu.

 

 

Teal’c et Cameron arrivèrent dans le poste de pilotage de l’épave. Ils avancèrent prudemment aux milieux des « cerveaux » en blouse blanche. Un sourire s’afficha sur le visage du lieutenant colonel lorsqu’il aperçut Daniel occupé à ses traductions.

 

-         Jackson ! S’exclama-t-il. Où est Carter ?

-         Hum… Fit-il en relevant la tête au niveau des deux hommes. Elle a eu un petit « accident » avec le siège… Mais elle semble ne pas aller trop mal. L’essai n’a pas été concluant, donc je suis resté ici pour essayer de traduire ces hiéroglyphes… Hum… Que vouliez-vous lui dire ?

-         Ce vaisseau est une vrai poubelle !...

-         La terre bloque l’accès aux niveaux inférieurs, expliqua Teal’c, nous n’avons pas pu les explorer. Cette pièce est le seul moyen d’en apprendre plus sur ce vaisseau.

-         On y travaille ! Dit Daniel. Mais…

-         Vous avez besoin de moi ! S’exclama Jack devant les trois hommes surpris.

-         Jack !? Demanda Daniel.

-         Un de ces foutu Tok’ra est rentré dans mon crâne pendant que vous étiez mort Daniel, et d’ailleurs il m’a emmené faire un petit tour chez Ba’al, raconta-t-il amèrement. Sam est HS, et autant que cette expérience soit utile à quelque chose… Bon quelqu’un me dit comment marche ce truc ? Ajouta-t-il en désignant la chaise de contrôle.

 

 

Cinq minutes plus tard, Jack était allongé dans le siège goa’uld. Il faisait tout son possible pour ne pas laisser paraître sa peur :

 

-         Pas très confortable… Ma chaise de pêcheur n’a pas toutes ces lumières mais est beaucoup plus confortable… Et simple à utiliser. Je dois faire quoi encore ?

-         Il suffit de se concentrer sur ce que vous voulez, dit Teal’c.

-         Ce que je veux…

-         Vous voulez avoir une visualisation des armes du vaisseaux et de leur localisation, et si possible leur état ! Rappela Daniel.

-         Et avec ça un soda ? Demanda le général.

-         Jack !

-         D’accord, je me mets au boulot.

 

La pièce devint à nouveau obscure à l’exception de la partie qui entourait la chaise. L’hologramme du vaisseau réapparut au dessus de Jack. L’image en trois dimensions tournait sur elle-même.

« Tchiiik ! »

Daniel et Teal’c se retournèrent vers Cameron qui tenait un appareil photo numérique et le regardèrent sévèrement.

 

-         Quelques petites photos et on pourra regarder le plan sans avoir quelqu’un branché à cet appareil ! Expliqua-t-il.

-         Excellente idée Mitchell, approuva Teal’c.

 

Daniel eut un bref hochement de tête puis son attention se focalisa à nouveau sur Jack :

 

-         C’est très bien Jack, maintenant les armes !

 

Le général resta immobile sur la chaise pendant de longues secondes, sans que l’hologramme ne change. Ses yeux étaient grands ouverts et son regard figé dans le vide, sans un battement de cils. Mais soudain des carrés apparurent, entourant certaines parties du vaisseau, et accompagnés d’écritures anciennes.

 

-         Daniel ? Demanda Cameron après avoir tout photographié.

-         J’ai déjà vu ces inscriptions quelque part… Oui ! Dans l’avant-poste de l’Antarctique…

-         Et que signifient-elles ? Demanda Teal’c.

-         Drones ! Il doit y en avoir à ces quatre endroits, dit-il en pointant son doit aux quatre arrêtes de la pyramide au tiers de sa hauteur. Par contre j’ignore ce que signifient les autres écritures… Ça ne ressemble pas à des mots, mais plutôt à des noms…

-         C’est déjà ça ! Répondit Cameron avec un grand sourire.

-         Ok Jack ! Lança Daniel. Si vous m’entendez, pouvez-vous faire apparaître un « écran de diagnostic » ?

 

Le général ne répondit pas. Sa seule réaction fut de fermer les yeux comme pour se concentrer d’avantage. C’est alors que l’hologramme devint entièrement rouge, ainsi que l’écran du vaisseau qui se remplit de texte ancien à une vitesse affolante. Le plan du vaisseau se mit à clignoter puis le bruit strident d’une alarme envahit la pièce. Tous les scientifiques se bouchèrent les oreilles en grimaçant.

 

-         Jack ! Jack ! Cria Daniel en essayant de couvrir la sirène.

 

Teal’c monta alors sur le socle du siège pour agripper Jack :

 

-         O’Neill ! Vous devez arrêter ça !

 

Jack rouvrit alors les yeux et la salle retrouva son calme en quelques secondes.

 

-         Tout va bien ? Lui demanda le jaffa.

-         …Oui ! Répondit-il comme s’il ne savait pas pourquoi Teal’c s’inquiétait. Ce… Truc, cet ordinateur est très… grand ! Il y a plein de choses partout, c’est difficile de s’y retrouver.

-         Êtes-vous sûr que tout va bien ? Demanda Daniel.

-         Oui, mais je suis pratiquement sûr que ça ce n’est pas la même chose qu’une chaise de contrôle ancienne, ou alors elle est endommagée…

-         En tout cas, nous savons maintenant que pratiquement tout à bord de cette épave est fichu ! Dit Cameron.

-         Grâce à Jack et à vos photos, nous savons où chercher, dit Daniel. Et ça va être le boulot de Sam de tout réparer !

 

 

Pendant ce temps, les fenêtres du vaisseau de Quetzalcóatl laissaient entrer la succession de lueurs bleues qui se succédaient à l’extérieur.

 

-         Recomposez les coordonnées ! ordonna Len à Hewitt alors que les impacts continuaient contre la porte.

-         C’est trop tard ! Répondit Mary Edison. Nous sommes en hyperespace.

-         Il faut attendre qu’on ressorte d’hyperespace pour pouvoir établir un vortex, confirma le docteur Hewitt.

-         Mais c’était quoi cette explosion ? demanda Len sans obtenir de réponse. En tout cas il faut trouver un moyen de s’éclipser avant que la cavalerie n’ouvre cette porte.

 

Le cerveau d’Heather fut comme bombardé d’informations. C’était comme si un instinct lui dictait quoi faire. Il fallait qu’elle agisse exactement comme elle – ou plutôt Quetzalcóatl - l’avait fait deux jours auparavant.

 

-         Suivez-moi, je sais quoi faire ! S’exclama-t-elle. Mais en silence, notre seule chance est qu’ils croient que nous sommes partis par la porte des étoiles !

 

Elle se dirigea en courant vers la même ouverture qu’avaient emprunté les goa’ulds dans l’épave du Honduras. Ils arrivèrent dans un hangar à vaisseaux. Les mêmes engins noirs y reposaient, sur deux étages.

 

-         Vous voulez fuir avec un de ces modules ? Demanda Mary sceptique. Mais ça ne servira à rien ! Nous ne pouvons toujours pas ouvrir la porte des étoiles et voler dans une fenêtre d’hyperespace avec ça...

-         Non, nous allons juste nous y cacher jusqu’à ce que nous soyons près de la Terre ! Dit Heather.

-         Je ne crois pas, dit Len. Il faudra trouver un moyen de détruire la flotte avant d’atteindre la Terre. Puisque Khépri a très envie de nous aider en ce moment, nous allons le retrouver et le faire parler !

 

« Boum !!! » Le son de la porte qui venait de craquer interrompit leur conversation. Les soldats seraient très bientôt là. Ils montèrent au deuxième étage via une échelle et se cachèrent dans un des petits vaisseaux, tandis que les bruits de pas envahissaient le niveau d’en dessous.

 

 

 

Pendant ce temps, Quetzalcóatl descendit de son siège de contrôle, satisfait. La manœuvre qu’il avait mise au point avait parfaitement fonctionné.

 

Depuis son retour à Aztlan, il avait constaté avec consternation que le niveau technologique des ses semblables s’était peu à peu affaiblit au cours des siècles. Il était le seul à posséder l’ensemble des connaissances indispensables à la construction d’un vaisseau digne de ce nom. En son absence, les autres goa’ulds n’avaient fait que tenter de conserver les vieux vaisseaux en effectuant quelques réparations hasardeuses ou de copier, vulgairement, ses engins de guerre.

Le problème était que les générateurs d’hyper propulsion s’étaient dégradés, au point qu’ils n’auraient jamais supporté l’énergie indispensable à un voyage intergalactique rapide. Pourtant il était en possession de plus de sources d’énergie que nécessaire, et le temps pressait. Il avait donc dû trouver un autre moyen de fournir de l’énergie à la fenêtre d’hyper espace, quitte à devoir renforcer ses boucliers… La solution avait été une explosion.

Ses calculs avaient été parfaits, aucun vaisseau n’était endommagé. Il reverrait très bientôt la Terre. Mais une petite ombre venait ternir sa joie.

 

Khépri, escorté de ses deux éternels jaffas arriva dans le poste de contrôle :

 

-         Tu voulais me parler ? Demanda-t-il.

-         Tu as mis mes jaffas sur une fausse piste ! S’exclama Khépri.

-         Comment ça ?

-         Tu disais qu’ils se dirigeaient vers la salle des machines alors qu’ils sont partis par la porte des étoiles !

-         Je ne savais pas… Lorsqu’ils m’ont attaqué et tué tes gardes, ils n’ont pas eu la politesse de m’expliquer leur plan. La direction dans laquelle ils se sont sauvés laissait penser que…

-         Tu m’as déjà dit tout ça ! Coupa le dieu aztèque en colère. Mais je trouve bizarre que seuls mes gardes soient morts…

-         Les miens sont peut-être plus accoutumés aux combats contre les Tauris... Ils ont essayé de me tuer à plusieurs reprises, tu ne crois pas que je les aurais laissés partir ?

 

Quetzalcóatl ne répondit rien et lui tourna le dos.

 

-         Si tu me cherches, je suis dans mes appartements, dit Khépri en s’en allant le sourire aux lèvres.

 

Son plan s’était déroulé au-delà de ses espérances. Apparemment les Tauris avaient miraculeusement réussi à quitter le vaisseau et qui aurait pu deviner que c’était lui, leur grand ennemi, qui les y avait aidé. Et, en mettant Quetzalcóatl sur une fausse piste, Khépri avait rendu la diversion encore efficace. Il avait pu prendre possession de tout ce dont il avait besoin pour exécuter la dernière phase de son plan. Et sans ce lieutenant colonel Abrams dans ses pattes plus rien ne pourrait l’arrêter, il ne lui restait plus qu’à attendre le moment opportun pour frapper.

 

 

 

Sam ouvrit difficilement les yeux, ne sachant plus où elle se trouvait. Mais elle reconnut tout de suite l’habituel vacarme qui heurtait son ouïe. Il annonçait la venue d’un voyageur par la porte des étoiles.

Soudain les lumières s’éteignirent, pour ne laisser subsister que les ampoules rouges de l’éclairage de secours. D’instinct de militaire, la lieutenant colonel se leva de son lit le plus rapidement possible malgré ses membres ankylosés. Elle regarda sa montre : sept heure, elle avait dormi plus de six heures ! Comment avait-elle pu dormir autant dans la situation actuelle ? D’habitude dans de telles circonstances elle était prise d’insomnies et ne s’assoupissait jamais plus d’une heure d’affilée. Quoiqu’il en soit elle enfila vite un pantalon et se rua vers la salle d’embarquement.

En chemin la lumière revint. Elle ouvrit la porte du silo et se fraya un chemin parmi les soldats qui brandissaient leurs armes.

 

-         Baissez vos armes ! Ordonna la voix du général Landry par les haut-parleurs.

 

Sam distingua alors le nouvel arrivant. Ce n’était autre qu’un Asguard.

 

-         Heimdall ! S’exclama-t-elle.

-         Lieutenant colonel Carter ! Répondit gravement l’extraterrestre.

-         Qu’y a-t-il ?

-         Je suis désolé, dit lentement le Asguard en clignant des yeux, le Grand Conseil Asguard a décidé de vous refuser toute aide militaire.

 

Sam se retourna un instant pour échanger un regard pesant avec le général Landry.

 

-         Néanmoins, ajouta Heimdall, nous vous offrons une aide d’une autre nature…

 

 

 

 

Fin de la quatrième partie.

 
 
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