2nde Partie de l'épisode 2.
Les hommes marchaient d’un pas rapide mais ils étaient tendus depuis leur départ du village, il y avait de cela plus d’une demi-heure. Ils tenaient leurs armes près du corps, le doigt sur la détente, prêt à faire feu pour se défendre.
Un quart d’heure plus tard, ils virent la forêt. Le chemin de terre s’enfonçait dans l’ombre entre les très grands arbres de ce bois. Ils firent une courte pause. Ils se désaltérèrent pour pouvoir faire la marche que représentait la traversée du bois en une seule fois. Les gourdes se vidaient lorsque leur parvient un cri. Ce n’était plus un rugissement de bête mais le hurlement d’un homme terrifié.
- Qu’est ce que c’était que ça ? demanda vivement Romain Bahamut, le visage tout rouge après avoir marché à pas rapide du village jusqu’à la lisière de la forêt.
- Bah, je pense que c’était un cri. Un cri humain.
- De quelqu’un qui a très peur, confirma Solaris.
- Allons voir ce qu’il s’est passé, ordonna Raziel.
- Vous êtes sûr, Major, fit faiblement le capitaine Zedar.
- Oui, il nous faut savoir ce qui se passe sur cette planète, pour pouvoir signaler au SGC si elle est dangereuse ou non, expliqua Alex. Ne vous inquiétez pas, nous avons nos armes. Allez, en avant.
Le groupe avança en direction de la forêt mais d’un pas beaucoup plus lent. Les cinq membres de l’équipe jetaient des regards affolés à la lisière de la forêt, où les arbres s’arrêtaient subitement et où la plaine et les champs dominaient le paysage. Arrivés devant les premiers arbres, l’équipe s’arrêta.
- Allez, nous n’allons pas nous arrêter là. Vous voulez retourner sur Terre, non ? fit le Major Raziel pour remotiver ses troupes.
Après quelques centaines de mètres de marche à la pénombre des arbres, le major fit signe au reste des de l’équipe qu’ils allaient devoir se diriger au cœur même des bois, pour rejoindre l’origine du cri. Après plusieurs minutes d’avancé sans que rien ne vienne perturber la nature, l’équipe commençait à être rassuré. N’était-ce qu’un rêve ? Non, le village détruit et vide de toute présence était bien réel ? De plus, chaque membre de l’équipe SG se rendait compte que le village n’avait pas du être détruit par des armes à énergie. En effet, ils n’avaient décelé aucune trace d’impact ou de brûlure. Encore un mystère. Mais que se passait-il donc sur cette maudite planète ?
Après encore quelques minutes de marche, le lieutenant Bahamut repéra quelque chose.
- J’ai quelque chose en visuel, fit-il au reste du groupe en montrant une direction d’un geste du doigt.
Ils se mirent alors tous à couvert, dos à un arbre. Ils venaient de repérer la première présence humaine. Les cinq membres s’approchèrent discrètement. Bien que l’homme soit assis, dos à un vieil arbre rabougri, il pouvait être armé et dangereux. De plus, il portait une armure Jaffa. Mais SG-20 se rendit vite compte que cet homme était gravement blessé. Son armure était en mauvais état mais son corps l’était encore plus. Son visage était couvert d’hématome de toutes sortes de verts et une partie d’une de ses jambes manquée. Ce n’était pas beau à voir.
Le Major Alex Raziel se rapprocha et s’agenouilla à ses côtés.
- Hé, vous m’entendez ? demanda-t-il.
Mais le jaffa était inconscient et n’avait pas l’air de pouvoir se réveiller avant des heures. Alors un autre cri, cette fois, strident, survint. Peu après, un autre beaucoup plus grave, comme le premier qu’ils avaient entendu, leur parvint. Le jaffa fut réveillé en sursaut par ces cris. Il fut surpris de voir des personnes devant lui. Ne voyant pas de menaces directes, il fut rassuré, se calma et demanda d’un souffle :
- Qui… Qui êtes-vous ?
- Nous sommes de la planète Terre.
- Partez, Tau’Ri. Ou vous mourrez !
- Quel optimisme, chuchota le lieutenant Necrona à Bahamut.
- Pourquoi ? Qu’y a-t-il sur cette planète ? Que se passe-t-il ?
- C’est… C’est notre… Dieu. Il a … crée des… créatures… des monstres, dévoila le mourant d’un ton de plus en plus bas.
- Mais pourquoi ?
- Il… Il voulait… une armée…Là-bas…à quelques… du Chap’Aï…Laboratoire…
Il arrêta de parler quelques secondes comme pour reprendre son souffle. Mais il ne put dire que :
- Tal’Kree…
Le jaffa s’affaissa. Mort.
- Qu’a-t-il raconté ? Son Dieu a crée des monstres pour se faire une armée, répéta Vincent Necrona. Mais à quoi jouent les Goa’Uld… Ils ne peuvent pas rester tranquilles cinq minutes.
- A son symbole, sur son front, je crois que son Dieu était Apis, dévoila Zedar.
- Encore lui, s’exclama Raziel. Enfin… Allons voir ce laboratoire. S’il est à quelques kilomètres de la Porte on devrait pouvoir le trouver.
- D’accord, acquiesça le reste des troupes.
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