Citations du moment :
La vie, c'est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. - Forrest Gump
Imagine

Une relation électrique : Chapitre 2

Chapitre 2 : Intensité

 

Auteur : Raphi

Spoilers : Fin de la saison 1.

Note : Suite aux supplications déserpérées de certaines Shweiristes (;-))... voici la suite !

 

 

 

 

Depuis « l’incident » sur le balcon, elle ne lui adressait plus la parole ou presque. Leurs relations étaient strictement professionnelles. Adieu les discussions nocturnes jusqu’à tard dans la nuit. Adieu les couchers de soleils sur le balcon derrière la salle des commandes.

Adieu les regards, les sourires, les clins d’oeils… Adieu tout ce qui faisait que leur relation était si spéciale et si exceptionnelle. C’était il y a deux semaines.

 

Adieu Nous… pensa t-elle tristement en posant son livre sur sa table de chevet.

 

Qu’est-ce qui avait pu clocher ? Tout semblait aller bien, ils se regardaient dans les yeux, il s’apprêtait à l’embrasser, ils avaient ris ensemble après que Rodney se soit pris une baffe retentissante de Teyla, bref… Le magnétoscope de sa mémoire mit le souvenir sur « pause ».

Qu’est-ce qui avait pu se passer pour qu’il lui fasse la blessante réflexion « C’était juste pour le sexe alors ? ». Elle revoyait son regard qui s’assombrissait, son corps qui se détachait lentement du sien… et lui qui la laissait au fond du désespoir sur ce maudit balcon.

Et elle ne comprenait pas pourquoi.

 

 

***

 

 

C’était devenu une sorte de rituel maintenant. Dès qu’il se sentait énervé ou contrarié par quelque chose, il prenait une douche. Il laissait l’eau brûlante faire le travail du psy de la base, en somme.

Il avait failli céder à l’attrait que représentait une relation avec Elizabeth… Durant un instant, son regard accroché par le sien, il avait oublié tous les problèmes qui se posaient autour de lui.
Les Wraiths allaient arriver dans quelques semaines à présent. Il ne devait pas s’attacher à elle, tant les risques de la perdre étaient grands. Il ignorait si il aurait la force de supporter les pertes inévitables qu’il y aurait lors de l’attaque, alors… perdre la femme qu’il aimait. C’était inenvisageable.
Les sentiments qu’il éprouvait pour Elizabeth étaient vraisemblablement réciproques, ou tout du moins ils l’avaient été. Avant qu’il ne mette un terme à leur entrevue pour se protéger. Pour les protéger.
En effet, il se trouverait en première ligne le jour de l’attaque, ça il pouvait en être certain. Il ne pouvait pas imposer à Liz d’avoir une relation avec lui tout en sachant qu’il ne lui restait très probablement que quelques semaines à vivre.
Merde. C’était foutrement injuste.
Et il s’en voulait terriblement pour ce qu’il lui avait dit. C’était nécessaire lui soufflait la partie raisonnable de sa conscience. Que vous ayez une relation ou pas, tu ne te remettras pas de sa mort, alors à quoi bon vous faire souffrir tous les deux ? lui chuchotait son cœur.
Il soupira et attrapa le shampooing.

 

Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas…

 

***

 

Comme à chaque briefing, ils avaient tout fait pour que leur regard ne se croise pas. Comme à chaque briefing, ils n’avaient échangé que les paroles strictement nécessaires au bon déroulement de la mission. Comme à chaque briefing, elle avait mis un terme à la réunion avec un petit mot sympathique. Et comme à chaque briefing, les membres de l’équipe étaient tous sortis de la salle de conférence.
Tous sauf un.

 

-         Je peux savoir ce que vous voulez major ? demanda t-elle sans lever les yeux de ses papiers et sans cesser d’écrire.
-         Je souhaiterais vous parler, répondit simplement l’autre.
-         Et bien faites, je vous écoute.

 

Elle refusait obstinément de lever les yeux.

 

-         Je voudrais vous parler de ce qui s’est passé sur le balcon l’autre soir.

 

La mine du crayon à papier avec lequel elle écrivait s’écrasa sur la feuille. Elle ne laissa rien voir de son trouble, épousseta les restes de la mine et prit un taille-crayon.
John inspira profondément et commença à parler :

 

-         Je regrette ce que j’ai dit et…
-         Stop.

 

L’ordre était sans équivoque.

 

-         Vous avez dit ce que vous pensiez. A partir de là les choses sont claires entre nous. Après tout, il n’y avait pas de sentiments en jeu, n’est-ce pas ? dit-elle froidement tout en sachant pertinemment que c’était exactement le contraire.
C’était juste pour le sexe, termina t-elle. En espérant qu’il avait compris la leçon…

 

Elle avait levé les yeux pour lui faire face, et son regard couleur acier aurait glacé le sang de John, s’il avait eu moins de volonté. Cependant il ne répondit rien.

 

-         A présent, sortez.

 

Il s’exécuta sans un mot. Elle chassa l’unique larme qui avait perlé à ses yeux et se remit au travail.

 

***

 

 

Il aurait dû s’en douter, de toutes manières. On ne jouait pas impunément avec les sentiments d’Elizabeth Weir. Et elle ne l’avait même pas laissé tenter de s’expliquer. En la rejetant, il avait fait encore plus de ravages que Teyla et sa nymphomanie.
Peu importait le temps qu’il lui restait à vivre. Non. Il venait de comprendre que ce n’était pas « juste pour le sexe ». Ca ne l’avait jamais été. 

 

***

 

 

Et voila… il ne t’as pas fallu beaucoup de temps pour craquer, pensa t-elle en contemplant les longues coulées noires de mascara sur son visage. Elle se passa le visage sous l’eau pour enlever le maquillage.
Qu’est-ce que ça pouvait signifier ? Il avait fait son choix. Elle avait fait le sien.
Il n’y avait jamais eu, et il n’y aurait jamais rien entre eux. C’était suffisamment clair, non ?
Alors pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à stopper ses larmes ?
Elle avait toujours tout contrôlé. Mais aujourd’hui tout échappait à son contrôle. Les émotions, les sentiments… Elle ne dirigeait plus rien.

 

Dans la pièce derrière-elle, les notes de « Mad About You » de Hooverphonic se faisaient entendre.

 

***

 

Ca ne s’arrêterait certainement pas comme ça. Ca n’allait pas s’arrêtait parce qu’il avait tout gâché. Non, c’était impossible, songeait-il, tandis qu’il tentait de discipliner ses cheveux. Il restait forcément quelquechose.
Il avait tenté la méthode douce pour lui faire comprendre qu’il regrettait sincèrement ce qui était arrivé. Elle avait refusé de l’écouter. Il allait devoir s’y prendre autrement.

 

 

***

 

 

Elle avait enfin arrêté de pleurer… au bout d’une heure de pause qu’elle s’était octroyée pour se calmer, faire le point, et reprendre contenance avant de retourner travailler. Elle regarda sa montre. 18h45. Elle décida de travailler une nouvelle heure avant d’aller manger et de se remettre au travail.

 

Elle sortit et sur le pas de sa porte… se trouvait un papier qui semblait avoir été chiffonné et déplié plusieurs fois.

 

19 h, même balcon que la dernière fois.

 

Pourquoi est-ce que son cœur battait la chamade tout d’un coup ? N’était-ce pas elle qui avait mis un terme à cette relation malsaine d’une voix sèche la dernière fois ? Pourquoi est-ce qu’elle sentait le rouge lui monter aux joues d’un seul coup ?
Elle prit une inspiration profonde.
De toutes manières il aurait bien fallu qu’elle se l’avoue un jour, pensait-elle alors qu’elle courait dans les couloirs menant au balcon, et que tous les gens qu’elle croisait la regardait d’un air ahuri tandis les gratifiait du sourire le plus radieux qu’elle gardait en réserve.
Pourquoi est-ce que l’air qu’elle respirait semblait chargé de bonheur ?
Pourquoi est-ce que ses jambes la portaient avec tant de légèreté ?
Pourquoi est-ce qu’elle voyait la vie en rose tout d’un coup ?

 

C’était tellement évidemment.
Elle était amoureuse.

 

***

 

John regarda sa montre. 19h01. Il lui laissait encore 5 minutes. Après quoi il considérerait que c’était définitivement terminé.
Un léger mouvement dans l’air le fit se retourner.
C’était elle.

 

-         Alors vous êtes finalement v…

 

Il n’eut pas le temps d’aller plus loin.
C’était ses lèvres contre les siennes. Sa peau contre la sienne. Ses mains derrière sa nuque. Leurs souffles fiévreusement mêlés l’un à l’autre. Tout ce qu’ils attendaient depuis longtemps. Elle et lui. Juste tous les deux.
Elle se détacha de lui de quelques millimètres.

 

-         Vous savez John…

 

Mauvaise idée, pensa t-elle alors qu’elle capturait de nouveau ses lèvres en un baiser enflammé, maintenant que j’y ai goûté, je ne vais plus pouvoir m’en passer.

 

-         On ne joue pas impunément avec mes sentiments… continua t-elle, avant de l’embrasser de nouveau.

 

Je ne vais vraiment pas pouvoir m’en passer
Au prix d’un effort effroyable, elle rompit leur étreinte, mais garda quand même ses mains derrière la nuque de John. Il avait posé les siennes sur ses hanches.

 

-         Vous avez tout d’abord m’expliquer ce qui vous a poussé à me rejeter l’autre jour, puis…

 

Hélas lui aussi semblait avoir du mal à s’en passer.

 

-         … puis je vous dirai quels sont mes projets.

 

Ses projets ? De quoi parlait-elle ? Peut importait pour l’instant. Alors il lui expliqua sa peur de l’avenir et de ce qui allait se passer dans quelques semaines… La peur de la perdre. Pendant ce temps elle avait posé sa tête dans son cou et il la berçait doucement, au rythme des vagues qui venaient heurter les murs de la cité.
C’était peut-être ça, la perfection ?
Ils restèrent ainsi plusieurs minutes durant, enlacés dans la fraîcheur du soir.

 

Elle avait pris une décision difficile. Il l’avait fait atrocement souffrir, et elle devait être certaine qu’elle ne se trompait pas d’homme si il devait y avoir quoique ce soit entre eux. Elle voulait l’assurance que ses sentiments étaient aussi forts que les siens.

 

-         C’est très simple John, murmura t-elle. A partir de maintenant, vous avez une semaine pour me séduire à nouveau, après ce que vous m’avez fait. Une fois ce délai arrivé à terme et bien… si j’ai eu la preuve que vous êtes… mon prince charmant, fit-elle en souriant et en provoquant un sourire chez John, et bien… nous pourrons nous engager l’un auprès de l’autre, comme vous l’avez dit la dernière fois.

 

C’était une idée complètement farfelue, mais après tout il l’avait mérité, songea t-il en repensant à la phrase blessante qu’il lui avait dit.

 

Elle enleva ses mains de sa nuque.

 

-         Une semaine ça risque d’être très long, dit-il tout en posant ses mains sur le visage de Liz. Ai-je droit à un dernier baiser avant ma mise à l’épreuve ?
-         Avec plaisir, murmura t-elle.

 

Elle n’avait jamais été aussi radieuse. Il posa délicatement ses lèvres sur les siennes et ferma les yeux pour apprécier pleinement ce dernier baiser avant une semaine qui promettait d’être longue, très longue même…

 

 

Alors, je fais une suite une pas ?? :-D
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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