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Samantha Carter, voulez-vous devenir ma femme ? : Chapitre 2

« SG1 en salle de breefing – SG1 en salle de briefing »

 

Je regarde ma montre tout en me précipitant en salle de briefing. 10h37. Vendredi.

 

Déjà vendredi. J’ai passé la semaine dans mon labo entre deux missions. Le travail est la seule chose qui m’empêche de penser. Etonnamment j’ai bien dormi cette semaine. D’un sommeil lourd, sans rêve. Comme la mort.

 

J’ai peu pensé à Pete. Je sais, j’aurais du. Mais de toutes façons je vais accepter. Je n’ai pas… d’autre choix.

 

A cet instant j’arrive en salle de briefing et mes yeux se posent sur O’Neill.

 

Pas d’autre choix….

 

Teal’C et Daniel viennent aussi d’arriver. Jack nous fait signe de nous asseoir rapidement et se met à parler.

 

-         Bon, comme vous le savez sûrement, SG8 est actuellement sur P7X563. Ils viennent à l’instant de nous envoyer un appel de détresse, ils ont été attaqués par une troupe assez nombreuse de jaffas. Ils sont encore à 30 minutes de la porte mais n’arrivent plus à progresser. J’ai décidé de vous envoyer en renfort. Départ dans 5 minutes.

 

Il sourit et ajoute :

 

-         La mauvaise nouvelle, c’est que je viens avec vous !

 

Je souris instantanément. Daniel et Teal’C aussi. Il nous manque tellement. J’aime mon rôle de nouveau leader de SG1, mais il me… il NOUS manque.
Teal’C s’incline légèrement.

 

-         C’est une excellente nouvelle, O’Neill.
-         Oui, pour moi aussi, j’ai besoin d’exercice ! Colonel, me permettriez-vous de prendre exceptionnellement le commandement de votre unité ?

 

Ce sourire. Même si je ne l’avais pas voulu, je ne peux rien refuser à ce sourire. Mais là, en plus, j’ai hâte de me reposer à nouveau sur sa présence rassurante.

 

-         Avec plaisir, mon général.
-         Bien. Alors à tout de suite.

 

Nous rejoignons les vestiaires au pas de course. Je vais peut-être me faire blesser ou tuer à l’autre bout de l’univers dans 30 minutes, alors pourquoi suis-je si heureuse ?

 

Nous passons la porte tous les quatre.

 

Comme avant.

 

Nous nous tenons sur nos gardes en arrivant, mais il n’y a pas âme qui vive. L’endroit est une sorte de steppe assez désertique, avec ça et là quelques rochers. Jack nous indique la direction à suivre. Nous partons en courant.

 

Mon équipement est lourd. J’ai chaud.  Je cours sur une planète inconnue, à la rencontre d’une race extra-terrestre qui ne pense qu’à nous éliminer.

 

Mais je me sens bien.
Ils sont là tous les trois. Ils courent à mes côtés.
Je me sens bien.
Je croise son regard. Lui aussi, cela lui manque, je le sais.
Je me sens bien, enfin.

 

Des tirs se font entendre à nos oreilles. Nous arrivons à la zone de combat. Les tirs sifflent maintenant dans notre direction. Je me jette vers la gauche, roulant à couvert derrière un rocher. Jack se trouve à quelques centimètres de moi. Teal’C et Daniel sont derrière un autre bloc de pierre, à quelques mètres.

 

Les tirs sont très fournis. Je jette un coup d’œil. Les membres de SG8 sont à environ 100 mètres, mais une vingtaine de jaffas leur barrent le passage.

 

L’adrénaline prend le dessus. Comme toujours.

 

Tirer. Se cacher. Riposter. Tuer. Recommencer.

 

Les minutes passent. Combien ? Aucune idée.

 

Jack, à mes côtés, fait la même chose. Nous ne nous regardons même pas. A nous deux, nous avons déjà du en tuer quatre ou cinq. Mais les autres sont bien dissimulés derrière d’autres rochers. Impossible pour SG8 de nous rejoindre pour le moment, ils devraient passer à découvert. La situation s’enlise.

 

-         Bon. On en a pour un moment, Carter.
-         Oui mon général. Il vaudrait peut-être mieux ne pas bouger et laisser les jaffas se découvrir.
-         Entièrement d’accord. Prévenez les autres.

 

Je prends le talkie-walkie et je préviens SG8, Daniel et Teal’C de ne pas bouger. Nous attendons que les jaffas se découvrent.

 

Jack et moi nous retrouvons donc côte à côte, adossés au rocher, Les tirs des jaffas continuent. Nous nous relevons parfois, en même temps, pour tirer une ou deux fois. Cette synchronisation entre lui et moi me rassure.

 

Je jette un coup d’œil. Daniel et Teal’C sont toujours derrière leur rocher. Ils me font un petit signe. Tout va bien. J’évite de justesse un tir. Je me rejette en arrière. Mon cœur bat vite.

 

-         Alors, Carter, allez-vous épouser Pete ?

 

Quoi ?
Ai-je bien entendu ? Je tourne la tête vers lui.
Il est à nouveau en train de tirer. Il ne m’accorde pas un regard.

 

Un jaffa sort de derrière un rocher sur notre gauche. Je tire. Raté, il a eu le temps de se mettre à couvert.

 

-         Vous ne m’avez pas répondu, colonel.

 

Je n’ai donc pas rêvé. Il me jette un regard, cette fois. Calme, déterminé. Maître de lui, comme toujours. Tirant sur des jaffas d’un côté, me torturant de l’autre.

 

Répondre.

 

-         Je ne sais pas encore. Je n’ai pas pris de décision. La logique voudrait que j’accepte.

 

Pourquoi ai-je répondu cela ? Je croyais que ma décision était prise, pourtant ? Pourquoi n’avoir pas répondu simplement « oui » ?

 

Adossée au rocher, je le vois sourire tout en observant ce qui se passe autour de nous.
-         La logique. Bien sûr. Que serait une scientifique telle que vous sans la logique.

 

Mon cœur s’emballe. Je me sens perdue. Cela ne rime à rien, cette conversation, ici, au milieu des bruits du combat.

 

Les jaffas se sont rapprochés. C’est ce que nous espérions. Nous en abattons deux qui se sont trop découverts dans l’espoir de nous atteindre. Il n’en reste que cinq ou six, je crois.

 

Je reprends mon souffle. Ma tête bourdonne.

 

-         Carter, préférez-vous la logique ou le Minnesota avec moi ?

 

QUOI ?????????
Nous sommes là à risquer nos vies et il me propose d’aller pêcher ? A quoi cela rime-t-il ?

 

Il se lève à nouveau pour tirer et se rassoit à côté de moi. Nos regards se croisent. Il a un sourire malicieux.

 

Je le hais. Mon Dieu comme je le hais.

 

-         Pêcher ? Vous me parlez ici, maintenant, d’aller pêcher ??
-         Mais non, Carter, je vous demande de m’épouser.

 

Un tir siffle à nos oreilles. Nous nous baissons.

 

-         A gauche, Carter !

 

Un jaffa vient de surgir. Je ne l’avais pas vu arriver, celui-là. J’ai juste le temps de brandir mon arme et tirer. Il s’écroule à deux mètres de nous.

 

Je crois que les tirs se sont arrêtés. Jack jette un coup d’œil, puis se lève avec précaution. Il prend son talkie-walkie, s’assure que tout le monde va bien.

 

Du moins c’est ce que je crois comprendre, je suis dans un épais brouillard.
Je suis assise contre le rocher.

 

Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas.
Je déteste ne pas comprendre.

 

Une voix. Sa voix.
-         Vous venez Carter, on y va. Tous les jaffas sont à terre. On fait passer SG8 en premier, le major Callahan est blessé. Nous on sécurise la zone.

 

Je lève les yeux vers lui. Il est debout à côté de moi. Il me lance un coup d’œil et part rejoindre les autres.

 

Je me lève lentement.

 

J’agis en automate.

 

Rejoindre Daniel et Teal’C. Rester sur nos gardes pendant que SG8 se dirige vers la porte. Couvrir leur retraite si nécessaire.

 

La zone est bien déserte. Tous les jaffas sont bien morts. Pas d’autres en vue. Nous prenons à notre tour la direction de la porte. Jack, Daniel et Teal’C marchent devant moi.

 

L’adrénaline redescend. Je me mets à trembler. J’ai envie de pleurer.

 

Encore. Décidemment !

 

Pas ici. Certainement pas ici.

 

Mon cœur bat la chamade. Mon cerveau m’envoie des SOS désespérés. Je suis incapable du moindre raisonnement. Mon esprit me renvoie en boucle la phrase qu’il a prononcée. Que je crois qu’il a prononcée.

 

NON. Il l’a bien prononcée.

 

-         Alors, Carter ?

 

Je lève les yeux. Je croise son regard. Il a ralenti pour se mettre à mes côtés. Il sourit. Il est content de lui.

 

Je le hais.

 

-         Alors quoi, mon général ?
-         Moi non plus je n’ai pas droit à une réponse ? Décidemment, cela devient une habitude chez vous de recevoir des demandes en mariage et de ne pas y répondre ! Vous en avez beaucoup, des prétendants transis ? Ou ne sommes-nous que deux au club, Pete et moi ?

 

Il sourit. Il se moque de moi. Délibérément.

 

STOP.

 

Je me suis arrêtée. J’ai envie de le gifler. De lui ôter ce sale petit sourire. Cet insupportable sourire qu’il arbore depuis huit ans.

 

-         Non mais vous vous foutez de moi, MON GENERAL ?

 

Il écarquille les yeux. Daniel et Teal’C se sont arrêtés et me regardent sidérés.
Tant pis. Cela suffit.

 

-         Vous croyez quoi, exactement ? Cela fait huit ans que vous me tenez à distance, huit ans que vous soufflez alternativement le chaud et le froid entre nous, huit ans que vous jouez au chat et à la souris avec moi ! Et quand j’ai enfin une chance de vivre une vie normale, vous arrivez et vous mettez tout par terre d’un revers de manche ! Vous êtes content, hein, général O’Neill ! Vous avez fait votre petit effet, encore une fois !

 

Je reprends mon souffle. Il a en effet perdu son sourire.

 

-         … J’ai enfin rencontré un gentil garçon. Quelqu’un avec qui j’ai enfin l’illusion de pouvoir peut-être un jour vous oublier, ou du moins avec qui je peux peut-être fonder un foyer NORMAL, et vous… vous…. Vous ne trouvez rien de mieux que de me demander en mariage au beau milieu d’une bataille !
-         Jack, vous l’avez demandée…
-         La ferme Daniel.

 

Jack a fait taire Daniel sans me quitter des yeux.

 

Je le hais.

 

Je ne sais plus.

 

Je pleure.

 

Je continue.

 

-         Vous voulez vraiment faire de ma vie un enfer ? Mais je vous rassure, ma vie est déjà un enfer. Vous voir est un enfer. Vous croiser tous les jours, manger avec vous, rire avec vous, me battre avec vous, c’est un enfer. C’est un enfer dont je me délecte parce que… parce que c’est vous. Parce que c’est tout ce que je peux attendre de vous. Je me suis habituée à cet enfer. Je connais ses règles, ses limites, et vous… vous venez tout détruire avec une question stupide, idiote, qui ne représente rien pour vous, que vous sortez sans y penser, pourquoi, d’ailleurs ? Par esprit de compétition macho ? Pour vous prouver que vous êtes bien le meilleur face à Pete, que vous pouvez bien me détruire d’une phrase ?! Réjouissez-vous : c’est fait.

 

Je ne peux plus parler. Mes yeux sont embués de larmes. Je les sens couler sur mes joues les unes après les autres.

 

Je veux que cela s’arrête. Vite, faites que cela s’arrête. Que tout s’arrête.

 

Je le sens près de moi. Je relève la tête. Il n’est maintenant qu’à quelques centimètres de moi. Il est triste. Il est grave.

 

Ses mains sur mon visage. Ses yeux. Ses yeux presque noirs à présent. Mais que…

 


 

Il se recule. Ne me lâche pas. Me regarde.
Reste la sensation de ses lèvres sur les miennes. Si douces. Si chaudes.
Comme sa voix à présent. Douce et chaude.

 

-         Je n’ai jamais voulu vous détruire Carter. Jamais. J’ai voulu saisir ma seule chance de sortir, moi aussi, de cet enfer. Ma question n’est pas stupide. Elle est très sérieuse et mûrement réfléchie. Et vous n’y avez pas répondu.

 

Il sourit. Moi aussi, je crois. Je ne sais pas. Je ne sais plus rien.

 

-         Je suis désolé. Je sais que vous devriez être en robe blanche sur une terrasse, moi à vos pieds avec des fleurs et une bague … cependant… je n’ai jamais été très doué pour ces choses-là. Mais je vous aime. Depuis de longues années, trop longues. Alors je vous repose quand même ma question : Colonel Samantha Carter, acceptez-vous de devenir ma femme ?

 

J’entends tout mon être lui répondre :

 

-         Oui.

 

Il m’attire vers lui. Je me blottis dans ses bras. Je respire son odeur. Plus rien n’a d’importance. Je suis heureuse. Je serai, maintenant, toujours heureuse.

 

Je suppose que le temps continue de s’écouler.
Une voix me ramène à la réalité.

 

-         Hum hum…
Je m’éloigne un peu de Jack. Il garde ses bras autour de moi. Nous nous tournons vers Daniel et Teal’C.

 

Qui nous regardent avec le plus merveilleux sourire que je leur aie jamais vu. Surtout pour Teal’C !

 

-         Et là, on peut féliciter, non ?

 

Je ris. Je pleure. Jack répond pour nous deux :

 

-         Je crois que oui, Daniel.

 

Daniel s’approche de nous. Il ne sait manifestement pas par lequel commencer. Il finit par poser ses yeux sur moi.

 

Je me détache de Jack et me jette dans ses bras. Je l’entends murmurer contre mon oreille :
-         Félicitations Sam… Je suis tellement heureux pour vous…

 

Il se recule un peu et me regarde.
-         …et voilà la tête qu’une femme est sensée faire après une demande en mariage !
-         Merci Daniel… Merci…

 

Teal’C a donné une accolade à Jack en le félicitant. Puis le jaffa se tourne vers moi et s’incline. J’entoure son cou de mes bras. Il me serre dans les siens.
-         Le général O’Neill est un homme chanceux, colonel Carter.

 

La voix de Jack lui répond :
-         Il le sait, Teal’C… il le sait.

 

Je regarde Jack. Je l’aime. Mon Dieu comme je l’aime.

 

Il me sourit. Encore. Se rapproche de moi et passe sa main autour de mon épaule.

 

-         Bon… Je crois qu’il faudrait quand même rentrer à la base, non ?

 

La base… le SGC… l’armée… La réalité se rappelle douloureusement à moi. Il a dû lire ma peur dans mon regard, car il serre un peu plus fort mon épaule.

 

-         Pas de panique, Carter… Je vais arranger tout ça. J’ai un entretien de prévu dans dix jours avec notre bien-aimé Président à Washington. Je vais lui proposer ma démission.

 

QUOI ??? J’ai sursauté.

 

-         NON ! Mon général, vous ne pouvez pas faire cela…
-         Oh si je le peux ! J’y réfléchis depuis pas mal de temps. Depuis le départ de Hammond surtout. Quitte à ne plus être en service aussi… actif qu’avant, autant prendre ma retraite. Et la passer avec vous.

 

Je veux intervenir, son regard m’arrête. Je le laisse finir.

 

-         Mais j’ai comme dans l’idée que nous n’en arriverons pas là. Le président était aux premières loges lors de l’attaque d’Anubis. Et je crois qu’il m’aime bien…  il a le sens de l’humour et je suis le seul à essayer de détendre l’atmosphère dans ces réunions sinistres avec tous ces vieux gratte-papiers !

 

J’imagine Jack faisant le pitre dans le bureau ovale…
Daniel se racle la gorge. Nous nous tournons vers lui. Il rit à moitié.

 

-         Euh… je ne voudrais pas intervenir dans une conversation aussi grave que cruciale mais… maintenant que vous allez vous marier, vous ne pensez pas que vous pourriez… cesser de vous vouvoyer et de vous appeler par vos grades ? Pour tout vous dire, c’est franchement ridicule, là.

 

Jack et moi nous regardons. Perplexes.
Comme si tout à coup nous ne savions plus nous appeler autrement. Je l’ai déjà appelé Jack. Il m’a déjà appelée Sam. Rarement. Très rarement. Mais nous ne nous sommes jamais tutoyés…

 

Il se racle la gorge. En fait, il est tout aussi gêné que moi.
-         Euh… Bien. Donc SAM, ce serait de toutes façons avec plaisir et sans regret que je prendrais ma retraite pour la passer avec TOI.

 

Il ponctue sa phrase d’une petite grimace. Nous rions tous les quatre.
Nous sommes arrivés devant la porte.

 

Jack se tourne vers nous.
-         Bon, bien sûr, à la base pas un mot de tout ceci avant que j’aie réglé… les détails nécessaires.

 

Daniel et Teal’C acquiescent.
-         … et pas de blagues déplacées, Daniel !!!

 

L’archéologue sourit malicieusement et commence à composer le code de la Terre. J’envoie notre signal. Quand le vortex est stable, Teal’C et Daniel se dirigent d’un air entendu vers l’ouverture.

 

Jack et moi sommes restés tous deux en arrière.

 

Daniel se retourne et nous fait un clin d’œil.
-         Ne tardez pas trop…

 

Nous sommes seuls. Pour quelques secondes.

 

A nous deux, O’Neill.

 

Il ne m’a pas entendue m’approcher de lui. Quand il se tourne vers moi je ne suis plus qu’à quelques centimètres. Ses yeux bruns pétillent. Je fais enfin les gestes dont j’ai rêvé tant de fois…

 

Je passe une main dans ses cheveux et penche sa tête vers la mienne. Je ferme les yeux.

 

Enfin.

 

Je sens une main jouer avec mes cheveux. Je sens l’autre dans mon dos, glisser sous ma veste. Son corps contre le mien.

 

Mon Dieu.

 

Nous nous arrachons l’un à l’autre.
Je reprends mon souffle. Lui aussi, manifestement. Je suis toujours dans ses bras. Sa force. Son parfum…

 

-         Waouw, Carter !
-         Je n’aurais pas dit mieux, mon général…

 

Nous rions. Les habitudes vont être dures à perdre…

 

-         Il va falloir que nous recommencions cela bientôt… très bientôt, Sam !
-         A vos ordres mon général…

 

Ses mains glissent de mon dos. Je m’écarte de lui. A regret, ô combien !
Nous nous sourions. Il passe sa main sur mon visage.

 

Je sens un frisson me parcourir. Son sourire se fait plus malicieux.

 

-         Je suis trop vieux pour vous.
-         Définitivement.
-         Je suis désordonné.
-         Je rangerai.
-         Je peux être très désagréable.
-         J’aurais dit « odieux ».
-         Je ronfle.
-         Je sais.
-         Vous serez obligée de venir pêcher.
-         C’est un risque à prendre.
-         Bien. Alors je n’ai plus rien à objecter. Nous rentrons ?

 

J’acquiesce. Nous passons la porte. A l’instant où mon corps se recompose à quelques milliers d’années lumière de là, dans la salle d’embarquement du SGC, mon esprit ne pense qu’à une chose :

 

Jamais un homme ne m’a embrassée comme cela. Jamais.
 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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