Citations du moment :
Les femmes seront les égales des hommes le jour où elles accepteront d'être chauves et de trouver ça distingué! -coluche
Imagine

Un secret du nom de Myriam : Chapitre 2

Chapitre 2

 

 

« Myriam, ne cours pas dans les escaliers.

 

 

-Mais on va être en retard.

 

 

-On sera à l’heure. Allez enfile ça. »

 

 

Myriam enfila son manteau et ouvrit la porte pour se diriger vers la voiture. Sam déposa Myriam à l’école ; elle avait demandé à Mme Lova de la prévenir si jamais il arrivait quoi que ce soit à Myriam. Puis elle était partie à la base.

 

 

« Major. Votre problème est réglé ?

 

 

-En partie oui.

 

 

-Bien. La mission d’hier étant reportée à aujourd’hui, je n’ai pas besoin de vous faire de recommandation. Vous n’avez toujours pas de questions ?

 

 

-Cette mission va nous prendre combien de temps ?

 

 

-Vous êtes pressée major ?

 

 

-Non, mais comme je vous l’ai dit, mon problème n’est qu’en partie réglé.

 

 

-Quelques heures si tout se passe bien. »

 

 

« Si tout se passe bien ». Elle détestait cette phrase. De plus, elle avait un mauvais pressentiment pour cette mission, ou plutôt pour cette journée.

 

 

« Bien. Vous partirez dans une demie-heure. »

 

 

Ils sortirent de la pièce et se dirigèrent vers les vestiaires. Une demie-heure plus tard ils étaient partis vers un autre monde.

Un monde pacifique d’ailleurs. Les habitants étaient des petites personnes ressemblant fortement au peuple imaginé dans le film Willow. Daniel était passionné par ces petits hommes et notamment par leur façon de construire les maisons et par leur lieu de culte. Ils n’avaient jamais entendu parler des goa’ulds, ce qui était en soit bon signe. Sam s’occupait avec les plantes qu’elle avait trouvées, Teal’c s’intéressait aux armes et le colonel O’Neill aux forêts et aux coins paisibles.

 

 

« Le seul point positif de cette mission est sûrement le paysage. Les lacs et les forêts sont superbes, parfait pour faire de la pêche.

 

 

-L’architecture de leur maison est très intéressante, je n’avais jamais vu ça avant. Ils ont également un site qui ressemble fortement à celui de Carnac en France.

 

 

-Ils ont des armes assez primitives, mais cependant très efficaces, fit Teal’c.

 

 

-Et moi j’ai trouvé des plantes qui pourraient intéresser Janet. 

 

 

-Bien. Allez à l’infirmerie. Au fait major, une certaine Mme Lova a appelé deux fois, mais ne vous inquiétez pas, elle va vous rappeler.

 

 

-Oh mon dieu. 

 

 

-Major, ça va ?

 

 

-…

 

 

-Carter ? Fit Jack.

 

 

-Oui… ça va. Depuis quand a-t-elle appelé ?

 

 

-Environ une heure. »

 

 

Voyant qu’elle semblait inquiète, Hammond l’envoya avec le reste de SG-1 à l’infirmerie avant d’entamer le briefing.

Dix minutes plus tard, ils racontaient ce qui s’était passé sur cette planète, mais Sam n’écoutait rien.

 

 

« Major.

 

 

-Carter ? »

 

 

Elle se rendit compte alors qu’elle était en plein briefing et qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce à quoi elle devait répondre. Heureusement, lorsqu’elle allait répondre, la sonnerie du téléphone se fit entendre.

 

 

« Major, c’est encore pour vous.

 

 

-Merci. »

 

 

Elle pris le combiné avec un sourire d’excuse.

 

 

« Allo ?

 

 

-Maman ?

 

 

-Coucou ma chérie, tu m’as fait peur.

 

 

-Mme Lova t’as appelée mais t’étais pas là.

 

 

-Je sais, j’étais partie dans une autre salle. Alors qu’est-ce qui se passe ?

 

 

-Ben j’ai eu une autre crise.

 

 

-Oh merde.

 

 

-Maman.

 

 

-Oui, excuse-moi. Ca va mieux ?

 

 

-Oui, mais j’ai encore mal. Tu viens me chercher dis ?

 

 

-Bien sûr, j’arrive tout de suite. Je t’aime.

 

 

-Moi aussi maman. »

 

 

Le colonel n’avait entendu que la dernière phrase et fronça un sourcil. Voyait-elle quelqu’un ? Après tout, il était logique qu’une femme comme elle ait quelqu’un dans sa vie, si belle, si intelligente… Il chassa ses pensées et revint sur la terre ferme.

 

 

« Je suis désolée mon général, mais je vais devoir y aller.

 

 

-Un problème Carter ? Fit Jack.

 

 

-Oui, mais ne vous inquiétez pas, je serai là demain normalement.

 

 

-D’accord major, vous pouvez y aller.

 

 

-Merci. »

 

 

Et elle s’en alla. A l’école, Mme Lova lui raconta comment elle avait eu sa crise, en jouant à la corde à sauter. Myriam pendant ce temps était en train de dessiner sur une table de la classe, désormais vidée de tous ses élèves.

Elles rentrèrent chez elles, et Sam prépara le dîner pendant que Myriam regardait les Simpson. Elles mangèrent, puis vers 20h, alors que Myriam dévalait les escaliers à toute vitesse, elle s’écroula, le souffle coupé. Sam se précipita vers elle, prit la voiture et l’emmena à l’hôpital.

 

 

Vers 20h30, Jack arriva chez Sam. Il voulait savoir ce qui se passait, il voulait savoir si elle voyait quelqu’un ou si c’était autre chose. Il sonna, puis attendit environ 10 minutes devant la porte. Au moment de rentrer dans sa voiture, la voisine qui sortait pour fermer les volets, lui signala que Sam était partie en trombe à l’hôpital. Il l’a remercia et se dirigea vers le lieu indiqué.

 

 

« La chambre de Samantha Carter s’il vous plait.

 

 

-Il n’y a pas de Samantha Carter ici. En revanche, il y a une Myriam Carter. Chambre 215 étage 2.

 

 

-Merci. »

 

 

Il pris l’ascenseur et se retrouva devant la porte de la chambre 215. Il hésita à frapper, puis se dit qu’il n’avait pas fait tout se chemin pour repartir d’où il venait.

 

 

« Entrez. Colonel, mais que faites-vous ici ?

 

 

-Et bien, je voulais savoir ce qui se passait. Je suis donc allé chez vous, mais la voisine m’a dit que vous étiez à l’hôpital.

 

 

-C’est gentil à vous, mais il ne fallait pas.

 

 

-Qui est-ce ? Demanda Jack en désignant la petite fille dans le lit d’hôpital.

 

 

-Venez, allons dans le couloir. »

 

 

Ils passèrent la porte, puis se retrouvèrent nez à nez avec la vitrine de la salle dans laquelle se trouvait Myriam. Sam la regarda, puis soupira avant de lever les yeux vers son supérieur.

 

 

« Je crois que c’était inévitable au fond. Je n’aurais pas pu vous le cacher plus longtemps. »

 

 

Puis voyant qu’il ne comprenait pas, elle continua.

 

 

« Elle s’appelle Myriam, c’est… c’est ma fille. »

 

 

Jack écarquilla les yeux sans s’en rendre compte, ce qui gêna encore plus Sam.

 

 

« Elle a 5 ans, son père est mort dans un accident de voiture quand elle avait 8 mois.

 

 

-Carter…

 

 

-Si elle est dans un lit d’hôpital aujourd’hui, c’est parce qu’elle a fait de grosses crises d’asthme, ça faisait 2 ans qu’elle n’en avait plus eu. Je n’y comprends rien. »

 

 

Elle avait les larmes aux yeux, les larmes d’une mère désemparée. Ne sachant pas quoi dire, Jack se rapprocha de Sam et lui offrit son épaule pour qu’elle se calme.

 

 

« Vous devez m’en vouloir de vous l’avoir caché, même le général n’est pas au courant.

 

 

-J’ai juste une question. Pourquoi ? Pourquoi nous l’avoir caché ?

 

 

-Je ne sais pas. Ma fille c’est mon secret, c’est ma vie, c’est tout ce qui me reste. Je… je crois que je ne voulais pas que l’armée me la vole. Je sais, c’est stupide mais…

 

 

-Carter, votre secret sera bien gardé avec moi. Mais vous allez devoir le dire au général, tôt ou tard.

 

 

-Je sais.

 

 

-Pour l’instant, je crois que votre clone se réveille. C’est vrai qu’elle vous ressemble énormément. Même yeux bleus, même cheveux blonds.

 

 

-Même caractère. »

 

 

Jack sourit. Ils s’approchèrent du lit de Myriam tandis qu’elle se réveillait.

 

 

« Bien dormi ma puce ?

 

 

-Ca va, mais on dirait qu’il y a un marteau à l’intérieur de ma tête.

 

 

-Tu veux un cachet ?

 

 

-Non c’est bon.

 

 

-Je te présente le colonel Jack O’Neill.

 

 

-Bonjour, fit Jack.

 

 

-Bonjour, fit-elle à l’attention de Jack, puis à sa mère : maman, c’est comme dans tes histoires, sauf qu’il est pas valet. »

 

 

Jack regarda Sam qui lui fit un maigre sourire, qui signifiait « je vous expliquerai plus tard ».

Ils discutèrent encore un peu. Jack avait eu un petit aperçu de la vie que Sam pouvait avoir en dehors de la base. Et dire qu’il croyait qu’elle préférait son réacteur à naquada à toute forme de plaisir !

Puis le médecin arriva, priant les deux adultes de laisser Myriam se reposer. Sam lui fit une bise sur le front en lui disant qu’elle reviendrait le lendemain matin. Jack quand à lui, lui fit un salut de valet, et s’en alla, sous le fou rire de Myriam et le sourire de Sam.

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
[ Me contacter ]