2 jours plus tard (10 décembre)
« Le grand homme est… »
Elle y était presque. Elle avait réussit à déchiffrer la première partie de l’inscription. Elle avait l’impression qu’elle allait bientôt y arriver mais les mots refusaient de sortir. Elle posa ses coudes sur son bureau et passa ses mains sur son visage. Elle regarda l’heure. 22h02. il n’était pas tard et pourtant elle était exténuée. Il fallait dire qu’elle ne dormait pas beaucoup ces derniers jours. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Trop de souvenirs lui passaient en tête.
Depuis quelques temps, elle appréhendait d’aller se coucher, de peurs de se retrouver face à ses souvenirs. Mais ce soir, elle était trop fatiguée et elle espérait que le sommeil allait avoir raison d’elle cette fois-ci.
Elle avait vraiment besoin de sortir de là. Elle s’y était enfermée toute la journée.
Il n’y avait que très peu de monde dans les couloirs et elle était heureuse de ne croiser personne. Depuis le débriefing, elle n’avait pas revu John. Il ne lui en avait pas voulu pour la scène qu’elle lui avait fait… mais ELLE s’en voulait. Elle n’aurait jamais du laisser ses émotions prendre le dessus. Mais là, cela avait été plus fort qu’elle.
Elle marchait dans le couloir quand elle entendit une voix qui lui était familière.
John : Ce soir là, Tom ne pouvait dormir alors sa Maman est venue lui lire une histoire…
Elle ralentit doucement le pas pour pouvoir voir où il se trouvait. Elle n’avait aucune envie de se retrouver face à lui. Il semblait être dans des quartiers Athosiens.
John : Aussitôt treize petits lutins et un chat en sortirent….
Elle s’arrêta un peu avant la porte de la chambre. Celle-ci était ouverte et Elizabeth entendait très bien ce qu’il se passait.
John : Mais l’enfant n’eut pas le temps de répondre car, l’instant suivant, une pluie d’étoiles délicates et multicolores descendit du plafond et recouvrit le lit, le sol et les jouets de la chambre.
Elle ne sut pas vraiment pourquoi mais elle s’appuya contre le mur pour écouter la suite. John racontait une histoire aux enfants avant de s’endormir. Il semblait captivé par son histoire.
John : Puis, mystérieusement, tout disparut : les lutins, le chat et l’étrange averse… Le petit dormait de nouveau paisiblement, sous la couette, dans le silence de la nuit.
Enfant : Ils sont partis ???
John : Ce n’est pas fini… Au matin, sa Maman le réveilla avec une joyeuse impatience: Tom, viens vite voir! Et, joignant le geste à la parole, elle ouvrit la fenêtre et elle poussa les volets… L’enfant vit alors un jardin magnifique. Durant toute la nuit, la neige était tombée et, à présent, recouvrait toits et arbres. Elle tapissait le moindre recoin du village d’une lumineuse blancheur immaculée… Comme en Islande! Ainsi, les lutins avaient deviné le souhait du petit garçon !
Elizabeth avait posée sa tête contre le mur. Elle sourit légèrement. Il n’y avait pas un bruit. Les enfants écoutaient avec grand intérêt John.
John : Tu vois, Tom, c’est ça la magie de Noël, ajouta sa Maman, ravie.
Il faisait donc ce qu’il avait promis. Donner à cette cité cette magie de Noël dont il parlait tant.
John : Comme quoi, il faut toujours faire confiance aux lutins de Noël.
Enfant : Moi j’y crois !
Enfant : Moi aussi !
Elle sourit doucement puis sans faire de bruit passa rapidement devant la porte pour se rendre dans ses quartiers. John vit la silhouette passer. Il connaissait cette silhouette. Il pourrait la reconnaître entre mille. Il se demandait si elle avait écouté l’histoire.
***
Elle se demandait encore ce qui lui avait pris d’accepter mais John savait être convainquant lorsqu’il l’avait décidé. Et si en plus, il utilisait les enfants pour arriver à ses fins, elle ne pouvait rien faire.
Et voilà que maintenant, elle se retrouvait en pleine bataille de neige sur le continent, son équipe composée de jeunes Athosiens étant en train de mettre au point une stratégie afin de battre celle de John. Le jeu consistait à éviter de se faire toucher par l’équipe adverse.
John avait un avantage. Il était militaire et la stratégie, il connaissait. Mais Elizabeth ne voulait pas perdre. Elle aussi avait des talents et la ruse chez une diplomate aidait beaucoup. Elle sourit aux enfants en pensant au plan qu’elle venait de mettre en place avec eux.
Elisabeth : Tout le monde a bien compris ?
Les enfants (en chœur) : Oui
Elisabeth : Priam, tout repose sur toi maintenant ! Vous êtes prêts ? Alors en position.
Les cinq petits athosiens de l’équipe d’Elisabeth se mirent alors en position de combat, chacun rejoignant son poste stratégique et attendant de pieds fermes que l’équipe de John se mette en place, ce qui ne tarda pas.
L’équipe de John arriva et celui-ci affichait un sourire ravi. John et Elizabeth se regardèrent un moment puis John cria…
John : BONNE CHANCE !!!.... Vous allez en avoir besoin !
Elizabeth sourit à la remarque de son ami. S’ensuivit alors une bataille de neige ponctuée de fous rires et de protestations. Les boules de neiges fusaient de partout. Pour le moment tout se passait comme elle l’avait prévu mais elle devait avouer que l’équipe de Sheppard avait légèrement l’avantage.
Priam jetait de temps en temps des coups d’œil à Elizabeth attendant le signal. Elizabeth le regarda et lui fit le code. Le garçon se redressa et commença à partir au front en courant.
L’équipe adversaire crut à une action suicide et ils continuèrent à bombarder le garçon. A un moment, Priam tomba à terre et roula. Il ne bougea plus. Les tirs ralentirent jusqu’à ce que John fasse signe de stopper.
John : Un homme à terre !!!
John sortit de son point stratégique pour aller voir comment allait Priam. Son équipe fit de même. Quand à l’équipe d’Elizabeth, lorsqu’elle vit Priam à terre, cela fut leur signal. Ils changèrent de position et encerclèrent leur adversaire. L’équipe n’avait rien remarqué. Trop préoccupé par Priam. Mais John trouva bizarre qu’Elizabeth n’est pas déjà accourut. Il regarda autour de lui. Il la vit de redresser et lui sourire.
Elizabeth : A mon signal…
John venait de comprendre. Il sourit. Il venait de se faire avoir en beauté. Elizabeth le regarda droit fans les yeux avant de…
Elizabeth : Feu !!!!
Les membres de son équipe se levèrent de leur cachette. L’équipe de John était à découvert et ils furent aussitôt bombardés par leurs adversaires, leur faisant comprendre qu’ils s’étaient fait piéger en beauté. Elizabeth sourit à la scène à laquelle elle assistait. John n’essayait même pas de se défendre. Elle fit signe à son équipe de stopper l’attaque. Les tirs stoppèrent.
Elizabeth : Est-ce que vous vous rendez ?
John n’en revenait pas. C’était lui le militaire qui était censé être expert en stratégie d’attaque, et voilà qu’il venait de se faire prendre comme un débutant ! Il regarda son équipe puis Elizabeth. Il fit signe à son équipe de rendre les armes… ou plutôt les boules de neige. Ils les lâchèrent. L’équipe d’Elizabeth cria de joie et rejoignirent leurs amis.
John : Je demande la revanche…
Elizabeth allait répondre mais quelques parents arrivèrent et appelèrent les enfants. Ceux-ci firent la grimace mais John leur fit signe de filer.
John : Nous reviendrons et (regardant Elizabeth) nous aurons notre revanche.
Elle lui sourit comme toute réponse. Il était comme les enfants, il détestait perdre !
Tout le monde déserta alors le champ de bataille.
***
Il se faisait tard et ils devaient rentrés. Ils étaient sur le chemin menant au Jumper et un silence s’était installé. Elizabeth lança un regard rapide vers John, qui se trouvait près d’elle. Elle sourit. Il n’aimait pas perdre. Elle reporta son attention sur le sol. Il avait beaucoup neigé sur le continent et la neige avait tout recouvert.
C’est lui qui avait insisté pour qu’elle participe et elle s’était plutôt bien défendue. Elle avait une très bonne équipe. Elle n’arriverait jamais à comprendre pourquoi pour les hommes s’était si important de gagner. Ce n’était après tout qu’un jeu. Et en y repensant, durant toute l’après midi, elle avait oublié tous ses problèmes et tous ces soucis. Elle devait avouer que cela lui avait fait du bien.
Elle regarda de nouveau John. Il fixait le sol et semblait perdu dans ses pensées. Elle s’arrêta en le fixant. John fit quelques pas avant de se rendre compte que la jeune femme s’était arrêtée de marcher. Il se retourna le regard interrogatif.
Elizabeth : Je ne comprendrais jamais pourquoi les hommes veulent à tout prix gagner !!
John : Vous n’avez pas gagné… vous avez triché !
Elizabeth éclata légèrement de rire.
Elizabeth : Triché ??!!
John : Vous nous avez fait croire qu’un des votre était touché…
Il s’approcha d’elle.
Elizabeth : C’est ce qu’on appelle de la ruse Colonel !
Il plissa les yeux. Il détestait ça… quand il avait tord. Elle avait raison. Cela avait été de bonne guerre. Mais il n’aimait pas, ne pas avoir le dernier mot.
John : Et vous êtes fière de vous ?
Elizabeth lui sourit de plus belle avec un petit regard taquin.
Elizabeth : Oui.
Il lui fit une légère grimace avant de se retourner et poursuivre son chemin. Le sourire d’Elizabeth ne disparut pas tout de suite, il se changea même en un sourire malin. Elle se baissa et ramassa une poignée de neige. Elle commença à la rouler dans sa main tout en regardant John.
Celui-ci continuait d’avancer.
John : Nous devrions rentrer avant qu’il ne fasse nuit… les températures sont plutôt…
Il ne finit pas sa phrase. Il venait de recevoir un projectile dans le dos. Il s’arrêta et un sourire naquit sur son visage. La petite fille qu’il avait vu chez Elizabeth cet après midi était encore là apparemment. Il reprit un air sérieux et se retourna très lentement vers la jeune femme.
Elle essayait de cacher sa joie mais elle ne pouvait pas cacher ce magnifique sourire. Il se baissa tout en la regardant. Il prit à son tour une poignée de neige. Le sourire d’Elizabeth disparut quelque peu. Il se rapprocha lentement tandis qu’elle reculait prête à s’enfuir.
Elizabeth : John… vous n’oseriez pas ?!
Il ne lui répondit pas et continua à avancer. Le sourire d’Elizabeth était revenu et un léger fou rire nerveux s’empara d’elle
Elizabeth : John… non !
Il lui sourit une dernière fois avant de lui envoyer la boule de neige. Elizabeth essaya de l’éviter mais elle la reçu dans l’abdomen. Elle le regarda. Il avait ce regard fier de lui. Elle se baissa et attrapa de la neige et lui envoya à nouveau.
Et là commença une bataille de neige ponctuée des rires d’Elizabeth. Voyant qu’elle n’allait sûrement pas gagner cette fois-ci, elle essaya une technique de retrait mais John en avait décidé autrement. Il ne lui laissa pas le temps de s’échapper. Il l’attrapa dans ses bras, l’empêchant ainsi de s’enfuir ou d’attraper quoi que ce soit.
Mais en faisant cela, et vu qu’Elizabeth se débattait, ils perdirent tout les deux l’équilibre et John se retrouva allonger sur la neige avec Elizabeth dans les bras. Ils se regardèrent, reprenant doucement leur souffle.
Elizabeth : Vous abandonnez Colonel ?
John : C’est à vous que je devrais poser la question.
Elizabeth écarquilla légèrement les yeux en souriant.
Elizabeth : Je crois que vous n’avez pas l’avantage…
Elle regarda la position dans laquelle il se trouvait.
John : Vous m’avez l’air bien sûre de vous ?!
Elle lui sourit et il n’aimait pas trop ce sourire. Il avait l’impression qu’elle avait une idée derrière la tête. Et sans qu’il ne puisse rien voir venir, elle lui mit de la neige dans son blouson. Il lâcha aussitôt prise et Elizabeth se dégagea pour s’éloigner. Elle ne put s’empêcher de sourire. Elle risquait gros d’avoir fait ça, mais elle en mourrait d’envie et elle n’avait pas pu résister.
John essaya tant bien que mal d’enlever la neige. Il se releva tout en regardant Elizabeth avec un regard qui disait qu’il n’allait pas en rester là. D’un seul coup, il courut vers elle. Elle essaya de s’enfuir tout en riant mais il l’a rattrapa en quelques secondes et il la plaqua au sol. John se retrouva à califourchon au dessus d’Elizabeth, tenant ses poignets au dessus de sa tête pour qu’il ne subisse pas à nouveau une attaque glaciale.
Elizabeth souriait toujours. John était heureux de la voir rire et sourire de cette manière. Elle en avait besoin.
John : Je crois que j’ai gagné cette fois-ci !
Elizabeth se contenta de lui sourire. Mais au fur et à mesure, le sourire disparut. Ils étaient trop captivés l’un par l’autre. Ils s’étaient déjà retrouvés aussi proches… mais jamais de cette manière et dans un moment aussi informel.
Plus rien n’existait que l’autre. Le monde autour venait de disparaitre. Et leurs regards échangeaient tellement à cet instant. Leurs corps semblaient comme soudés l’un à l’autre et aucun des deux ne semblaient ne vouloir bouger. John desserra son étreinte des poignets d’Elizabeth pour la laisser libre de ses mouvements mais la jeune femme ne bougea pas.
Le regard de John fut inévitablement attiré sur la bouche d’Elizabeth et sans le vouloir, à cet instant, elle s’humecta les lèvres. Elle devait dire qu’elle avait plutôt chaud à cet instant. Elle était presque sûre qu’elle devait avoir les joues rosies. Elle tremblait légèrement mais pas de froid.
John la sentit frissonner. Elle devait peut-être avoir froid allongée dans la neige. Et pourtant elle ne faisait aucun mouvement pour se relever. Son regard le captivait, il n’arrivait pas à détacher ses yeux d’elle. Il la trouvait tellement belle.
Un éclair de lucidité revint en Elizabeth. Elle baissa les yeux puis le regarda de nouveau en souriant légèrement. Elle sembla hésiter avant de continuer.
Elizabeth : La nuit commence à tomber.
John qui ne l’avait pas quitté des yeux fit signe qu’elle avait raison. Il se redressa et se releva. Elizabeth allait faire de même lorsqu’il lui tendit la main pour l’aider. Elle le regarda puis accepta son aide. Une fois debout, ils se retrouvèrent encore très proches et se regardèrent un long moment. Puis Elizabeth s’écarta légèrement et enleva la neige qu’elle avait sur ses vêtements. Elle était trempée.
John le remarqua.
John : Ne tardons pas sinon vous allez attraper froid dans cet état.
Elle le regarda puis ils avancèrent pour se rendre enfin au Jumper.
***
Rodney traversait les couloirs d’un pas pressé, s’acharnant sur son interface électronique. Il ne vit pas par conséquent les deux jeunes athosiens qui jouaient devant lui, sous l’œil amusé de Teyla. Alors qu’il allait les percuter de plein fouet, il fut arrêté sans ménagement par Ronon qui le prit par le bras pour lui faire faire un écart.
Rodney : Hey !!!!
Ronon : Vous devriez regarder devant vous en marchant McKay !
Rodney (interloqué) : Quoi ?
Ronon lui désigna alors d’un mouvement de la tête les deux enfants qui semblaient s’amuser à reproduire l’un des contes de Noël que le colonel Sheppard leur avait lu. Nullement attendri par la scène qui se déroulait devant lui, Rodney poussa un soupir exaspéré.
Rodney : Ils feraient mieux d’aller faire les imbéciles ailleurs que dans les couloirs !
Teyla, qui s’était approchée d’eux, avait entendu la remarque acerbe de McKay. Elle ne comprenait pas pourquoi ce dernier semblait tant détester Noël.
Teyla : Quelque chose ne va pas Docteur McKay ?
Rodney : Oui, quelque chose ne va pas Teyla ! En effet ! Je trouve l’idée de Sheppard de fêter Noël ici, sur Atlantis, complètement irresponsable !!!!
Teyla (surprise) : Pourquoi dites-vous cela. Le colonel Sheppard m’a expliqué que c’était une fête très populaire sur votre planète.
Rodney : Peu être pour les personnes qui n’ont rien d’autres à faire, oui. Mais, moi, ce n’est pas mon cas. Je dois faire fonctionner cette cité, et par conséquent, je n’ai pas de temps à perdre en futilités !!! Maintenant, excusez-moi, mais le Docteur Weir ne devrait plus tarder !
Et c’est sur ces paroles d’où perçait une pointe de rancœur que Rodney se dirigea vers le hangar à Jumper, sous les regards surpris de Ronon et Teyla.
***
John posa le jumper à la place qui lui était destinée dans le hangar. Aucuns mots n’avaient été échangés depuis leur départ du continent. Ils appréciaient la présence de l’autre et se remémoraient avec plaisir les moments passés ensemble.
Même si au départ, elle avait été réticente, elle s’était très rapidement laisser prendre au jeu et elle avait énormément appréciée. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressentit cela. Cette joie simple de passer un moment agréable. Elle s’était revue des années en arrière, dans la neige avec son père… et pour la première fois, ce souvenir ne fut pas douloureux. Non, ce souvenir était un souvenir heureux et John l’avait aidé à se souvenir. A ne pas oublier. A ne pas L’oublier.
Il avait réussit à voir un sourire sur le visage d’Elizabeth qu’il n’avait pas encore vu. Il l’avait même entendu éclater de rire… un rire franc comme celui d’une enfant s’amusant dans la neige. Elle s’était laissé aller et il en était heureux. Il ne savait pas encore ce qui tourmentait Elizabeth pour qu’elle refuse de croire en la magie de Noël. Il savait qu’il ne devait rien forcer. Que lorsqu’elle serait prête à lui en parler, elle le ferait.
Cette journée avait été une réussite et il était fier de lui. Quoi qu’elle puisse dire Elizabeth s’était amusé… comme une enfant dans la neige…. Lui aussi d’ailleurs. Les enfants du continent ont eux aussi été ravis de leur visite. Il avait adoré passer ce moment avec Elizabeth. Cette femme ne cesserait jamais de le surprendre. Il connaissait la femme forte mais depuis quelques temps, il découvrait une femme plus fragile et blessée.
Il l’avait observé et il n’avait pas pu s’empêcher de la trouver belle. Elle était emmitouflée dans son parka mais lorsqu’elle s’était retrouvé à lancer des boules de neige avec les enfants, cette beauté déjà présente en elle, était ressortit. Il avait sourit. La magie de Noël opérait.
Elle était trempée…mais heureuse. Elle avait passé un très agréable moment. Cette bataille de boules de neige lui avait fait énormément de bien et elle devait dire qu’elle se débrouillait encore pas mal pour une « adulte ». Son équipe avait réussit à battre celle de John. Elle sourit. Il n’aimait pas vraiment perdre. Il faut dire qu’elle l’avait bien cherché. Elle ne sait pas pourquoi elle avait commencé à le narguer et le taquiner au sujet de sa victoire… et sur le chemin de retour au jumper, les taquineries allaient bon train.
D’un jeu d’enfant, ils étaient arrivés à un jeu de séduction auquel John avait tout de suite répondu. Et elle avait su lorsqu’il l’avait regardé qu’elle ne gagnerait pas cette fois-ci. Elle avait donc décidé de s’en sortir en reprenant la bataille de neige…John a tout de suite réagit et à donc commencé un petit règlement de compte, qui a terminé par une course poursuite dans la neige. John était beaucoup plus rapide qu’elle et il l’avait rattrapé.
Lorsqu’elle s’était retrouvée dans ses bras, il n’avait pas pu quitter son regard. Il était totalement perdu dans ses yeux verts qui le regardaient. Il aurait pu rester des heures comme cela mais Elizabeth, en lui souriant légèrement, lui avait dit qu’ils risquaient de se transformer en glaçons s’ils ne bougeaient pas. Et pourtant il n’avait pas froid du tout à cet instant, et il aurait pu jurer qu’elle non plus.
Il s’était donc relevé et avait aidé Elizabeth en lui tendant la main. Mais une fois debout, il eut du mal à lâcher la main de la jeune femme et de nouveau, leurs regards s’accrochèrent. Ils savaient tout les deux, qu’ils venaient de partager bien plus qu’un simple moment de détente.
Elle était encore parcourut de frisson rien qu’à repenser au moment où elle s’était retrouvée dans ses bras. Elle avait été très troublée par la manière dont il la regardait… et elle était trop « sensible » en ce moment pour se risquer à cela. Mais John avait fait ressortir une femme qu’elle ne pensait pas être… ou tout du moins qu’elle ne s’était jamais permise d’être.
Elle se tourna vers lui. Il réglait les derniers détails de l’atterrissage. Elle ne put s’empêcher de penser qu’il ressemblait à son père. Pas physiquement mais dans sa manière d’être. Elle baissa les yeux. En voulant ne plus souffrir, elle avait mis son père de côté. Et elle ne voulait pas L’oublier.
John : Voilà. Madame est arrivée à destination !
Elle leva de nouveau les yeux vers lui. Il la regardait avec un air amusé. Il ne savait pas ce qu’il venait de faire pour elle. Et comment le pouvait-il puisqu’elle se refusait à en parler ?
Il se leva et elle l’imita. Il la laissa passer. Elizabeth commença à avancer puis se retourna d’un coup vers lui. Il parut légèrement surpris. Il la regarda. Elle ne savait pas vraiment comment lui dire et elle ne savait pas si elle en était encore prête. Elle pouvait voir dans son regard qu’il l’encourageait à lui parler mais elle ne pouvait pas. Pas maintenant.
Elizabeth : J’ai… apprécié la balade.
Il lui sourit.
John : Simplement la balade ?
Elle lui rendit son sourire.
Elizabeth : La bataille de boule de neige aussi ! Surtout que j’ai une victoire à fêter !
John : Je demande ma revanche !
Elle sourit. Il avait dit cela avec un air de petit garçon tout à fait adorable. Elle ne pouvait pas refuser. Elle comprenait pourquoi John Sheppard adorait Noël. C’était encore un grand enfant. Elle l’enviait. Mais durant ces dernières heures, elle avait retrouvé une petite fille qu’elle pensait disparue.
Elizabeth : (murmure) Merci
Elle prononça ses paroles tout en s’avançant vers John, déposa ses mains sur ses épaules, comme pour prendre appui et déposa un léger baiser sur sa joue. Tout se passa très lentement. Ils semblaient tout les deux vouloir apprécier le moment. Elizabeth se détacha doucement … mais son visage s’éloigna très peu de celui de John et tout naturellement, leurs visages se rapprochèrent. Leurs lèvres se touchèrent délicatement et ce baiser fut doux et tendre. Lorsqu’ils ouvrirent à nouveau les yeux et qu’ils rencontrèrent le regard de l’autre, aucun mot ne fut échangé mais le regard était beaucoup plus chargé de paroles.
John se pencha à nouveau vers Elizabeth…
Rodney : Enfin ! J’ai cru que vous n’alliez jamais rentrer !
L’interruption de McKay les fit sursauter tous deux. Ils se séparèrent aussitôt, gênés de s’être ainsi fait surprendre par le scientifique. Celui-ci semblait passablement énervé.
Rodney : Elisabeth, cette situation ne peut plus durer, c’est inadmissible !!
Elisabeth : Qu’est ce qu’il se passe encore Rodney ?
Rodney : Ce qu’il se passe ? Eh bien, pour résumer, disons que tout le personnel scientifique semble avoir perdu la tête, comme tout le monde d’ailleurs dans la cité, à s’extasier pour un événement stupide au lieu de travailler à se protéger des Wraiths. Tout ça, sur la soit-disant brillante idée du Colonel Sheppard.
John : Hey !!!!
Elisabeth : Rodney, vous ne croyez pas que vous exagérez un peu ?
Rodney : Pas du tout !
John : Allons McKay, ne me dites pas que vous n’aimez pas Noël ?
Rodney : C’est une fête commerciale complètement ridicule. Je ne vois vraiment pas son utilité. De plus, nous ne sommes même pas sur Terre. Tout ça est franchement insensé !
John : Contrairement à vous, la plupart des gens ici ont besoin de se changer les idées. Un peu de vacances ne fait de mal à personne. Surtout que les Wraiths se tiennent plutôt tranquilles en ce moment, alors autant en profiter non ?
Elisabeth : Le colonel a raison Rodney. Le personnel a besoin de se reposer. Et vous aussi, j’en suis sure.
Rodney : Je n’ai pas de temps à perdre avec ces foutaises moi !
John : Vous devriez pourtant essayer McKay, ça vous ferez du bien !!! Même les p’tits génies ont parfois besoin de vacances !
Le visage de Rodney se figea à l’expression employée par Sheppard. Un voile de tristesse passa fugitivement dans son regard mais il reprit aussitôt contenance. Cependant, cela n’échappa pas au Colonel Sheppard qui dévisagea son ami en fronçant les sourcils.
Rodney : Puisque c’est ainsi, je préfère retourner dans mon laboratoire.
Rodney quitta alors la salle, laissant John et Elisabeth seuls.
Ils se regardèrent brièvement avant de sortir du jumper. Ils n’abordèrent pas ce qui venait de se passer mais il savait qu’il le faudrait bien à un moment donné.