Citations du moment :
Quand 900 ans comme moi tu auras, moins en forme tu seras. -Yoda
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Histoire de Tok'ra et de Jaffa : Chapitre 2

 

Quelques présentations et explications plus tard :

 

            Teal’C et ses collègues venaient de passer un bon bout de temps à raconter à la reine leurs histoires. De la création de la Tok’ra, au déterrement de la porte à Gizé, les premiers voyages terriens, SG-1, la trahison de Teal’C puis des autres Jaffa, la mort des Grands-Maîtres et bien entendu la rencontre avec le compagnon d’Omoroca.

            Sous le choc, la maîtresse des lieux faisait les cent pas devant ses invités.

 

-         C’est… incroyable… Magnifique…

-         Hum… Nous sommes très heureux pour vous mais si vous racontiez votre histoire ? Demanda Kal’Auc.

-         Oh… Et bien, elle est relativement simple. Comme vous le savez, j’ai bien été tuée par Belus à Babylone il y a bien longtemps mais cela ne lui a pas suffi. Comme tout Goa’uld, l’idée que je sois morte en gardant l’espoir que les siens soient détrônés lui était insupportable. Il m’a donc ressuscitée pour me torturer encore et encore espérant me briser. C’est pour cela qu’il m’a transportée sur ce monde.

-         Un planète aride et sans eau, loin de tout ce qui vous rappelle votre monde. Mais je croyais que vous aviez été découpée en morceaux par votre tortionnaire ? Comment avez-vous pu ressusciter ? Demanda Brat’ac.

-         Il devait s’agir d’un leurre. Un imposteur chargé de convaincre le peuple et ainsi lui couper toute envie de rébellion.

-         Exact, Selmak. Comme je ne me pliais toujours pas, il a décidé d’utiliser une autre méthode. Belus s’est procuré, je ne sais comment, sans doute en le volant sur un autre monde, un appareil technologique pouvant modifier mon apparence au plus profond de moi-même…

-         Biologie génétique ? Demanda Selmak.

-         Oui. Il pensait sans doute qu’ainsi défigurée, je craquerais.

-         Et ça a raté ? Demanda Rac’Nor.

-         Cela eut même, en quelque sorte, l’effet contraire.

-         Comment cela ? Demanda Rya’c.

-         Belus s’est attaché à l’apparence qu’il m’a donnée.

-         Ne me dites pas que… ?

-         Si. Il est tombé amoureux de mon apparence. Du moins, autant que peuvent l’être les Goa’ulds. Cela fait sept mille ans qu’il essaye de me "séduire".

-         Il vous capture, vous tue, vous torture et après essaye de vous séduire ? Voilà un exemple de la folie des faux-dieux ! Lança Kal’Auc.

-         Votre fille a raison, maître Teal’C. Confirma Omoroca

 

Cette dernière phrase fit réagir toute l’assemblée de Jaffa et de Tok’ra : Les deux anciens qu’étaient Selmak et Brat’ac restèrent stoïques. Rac’Nor, bien embêté, se contenta de se frotter la nuque espérant faire disparaître en même temps la tension dans son cou et dans la pièce. Rya’c fit une grimace signifiant "outch !". Kal’Auc avait la bouche grande ouverte, ne savant plus quoi dire. Teal’C, quant à lui, ne fit comme si rien n’était.

 

-         Me suis-je trompée ? Il ne s’agit point de votre progéniture ? Veuillez m’excuser mais malgré les siècles que j’ai passés à côtoyer vos semblables, j’ai encore du mal à me faire à vos apparences. Sans vouloir vous vexer.

-         Il n’y a pas de mal. Et en effet vous avez raison. Il s’agit bien de ma fille.

 

Brat’ac, réorientant la conversation :

 

-         Mais pourquoi n’êtes vous jamais partie d’ici ? Ce palais regorge de passages secrets vous permettant de sortir d’ici. Il vous aurait été facile de rejoindre le Chaa’apai.

-         A cause des représailles qu’aurait exercées Belus sur le peuple. Vous ne le connaissez pas, si je n’étais pas là pour contenir ses fureurs…

-         Comment cela ? Demanda Rac’Nor.

-         Il est très sensible à mes suggestions.

-         Ah… J’ai cru un instant que vous…

-         Rac’Nor ! Lança Teal’C.

-         Ça ne fait rien. Sachez que je suis fidèle à mon compagnon.

-         Personne ici n’en doutait. Expliqua Brat’ac.

 

Jacob, changeant de sujet :

 

-         Ce qui nous ramène à la raison de notre venue. Nous allons peut-être pouvoir vous aider tout en accomplissant notre tâche.

-         La seule chose à faire pour m’aider serait de tuer Belus. Ce qui est impossible vu le nombre de Jaffas qui le protégent. Et même si vous y arriviez, il faudrait aussi détruire son sarcophage.

-         Nous avons l’habitude. Répondit calmement Teal’C.

-         Vous parliez de Jaffa. Nous n’en avons pas vu un seul jusqu'à présent.

-         C’est normal, ils sont tous affectés à la protection de l’intérieur du palais et du chantier naval.

-         Il y a donc bien un chantier où l’on construit des Hat’ak ? Demanda Brat’ac.

-         En effet. J’en déduis que c’est la raison de votre présence.

-         En partie. En fait, un des nôtres, un Tok’ra  a disparu ici, sur cette planète, après avoir laissé entendre qu’un Goa’uld serait en train de construire une importante flotte. C’est la raison de notre venue.

-         Pour votre ami, je ne sais rien, maître Brat’ac, mais je puis vous confirmer pour les Hat’ak.

-         Combien ?

-         Une douzaine d’après mes espions.

-         Vos espions ? Demanda le jeune Rya’c.

-         Je n’ai pas le droit de m’y rendre.

-         Fou mais pas entièrement stupide. Nota Jacob.

-         Oui. Confirma Brat’ac. Mais où se trouve ce chantier ? Une construction comme cela ne passe pas inaperçu.

-         Le chantier se trouve à l’extérieur de la ville mais un champ de camouflage le rend invisible. Belus ne veut pas qu’un adversaire sache ce qu’il a en tête.

-         Il a des envies de conquêtes ? Demanda Rya’c.

-         C’est un Goa’uld… Se contenta de répondre Omoroca.

-         Nous aiderez-vous ?

-         Maître Teal’C, je… Elle soupira. Il faut que Belus meure, sinon…

-         Il mourra. Moi, Rac’Nor, je vous le promets !

-         Très bien… Il se fait tard. Revenez demain soir. Dans la journée, je tacherai de me renseigner et d’apprendre tout ce qui pourra vous être utile.

-         Très bien, alors à demain. Au crépuscule.

 
 

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            Sortie du passage secret :
 

            Kal’Auc fut la dernière à franchir la sortie secrète du palais du Goa’uld. Fatima referma derrière elle. Le petit commando se faufila dans les rues encore désertes de la ville.

            Les uns derrière les autres, ils arpentèrent les rues.

 

-         Maître Teal’C… Murmura Kal’Auc.

 

Le Jaffa continuait à avancer.

 

-         Teal’C... Réitéra la Jaffa.

 

Pas de réaction.

 

-         Père !

 

Teal’C s’arrêta ainsi que tout le reste du groupe. Le Jaffa faisait toujours dos à sa fille.

 

-         Oui ?

-         Vous… vous…. saviez ?

-         Oui.

-         Alors pourquoi… ?!

 

Rya’c allait se diriger vers son père et sa demi-sœur mais la main de Brat’ac sur son épaule l’arrêta.

 

-         Pourquoi n’avoir rien dit ? Redemanda t-elle.

-         Et toi, pourquoi n’as-tu rien dit ?

-         Je suis le résultat d’un amour de jeunesse. D’une union sans honneur, hors mariage. Ma mère était une prêtresse destinée au temple, toi, le futur prima d’Apophis, j’étais honnie. Après ma naissance, je fus envoyée chez des parents lointains de ma mère. Je ne la voyais presque jamais. Je n’étais même pas là le jour de sa mort !

-         Moi si…

-         Je… Je… Depuis quand sais-tu ?

-         Depuis notre premier rencontre. Je n’ai pas aimé beaucoup de femmes dans ma vie. L’une était la mère de Rya’c, l’autre était ta mère, Shan’Auc. Et tu lui ressembles beaucoup.

 

Teal’C se retourna. Sa fille pleurait.

 

-         Ils… On m’a dit que j’ai tes yeux…

-         C’est tout à mon honneur.

 

La grande guerrière Jaffa laissa place à la petite fille. Elle se précipita dans les bras de son père.

Brat’ac lâcha l’épaule de Rya’c. Celui-ci alla rejoindre son père et sa sœur, formant ainsi une "mêlée familiale".

 

-         Je suis fier de vous mes enfants…

 
 

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            Le lendemain, à la tombée de la nuit :
 

            La porte dérobée s’ouvrit et, comme la veille, le petit groupe guidé par Fatima rentra dans les appartements de la reine. Celle-ci les accueillit :

 

-         A vous tous, bonsoir.

-         Bonsoir, madame. Répondit Brat’ac pour l’ensemble de ses compagnons.

-         Les nouvelles sont-elles bonnes ? Demanda Jacob.

-         J’ai des nouvelles. A savoir si elles sont bonnes, c’est à vous de juger. Mais ne restons pas ici, venez.

 

Ils suivirent Omoroca jusqu’au salon où ils avaient discuté la veille.

 

-         Premièrement, apprenez que celui que vous avez envoyé ici n’est plus.

-         Vous en êtes sûre ? S’inquiéta Jacob.

-         Je le crains. D’après mes sources, un étranger aurait été capturé voilà deux semaines. Selon les gardes chargés de sa surveillance, Belus en personne se serait chargé de son interrogatoire.

-         Comprenez séances de torture. Expliqua Selmak.

-         Oui. Mais d’après ce que l’on m’a dit ce n’est pas ça qui l’a tué. Il serait mort de façon mystérieuse sans aucune cause apparente.

-         Il a dû se donner la mort lui-même. En conclut Teal’C.

-         En effet, confirma Jacob Carter. C’est un classique chez nous. Un Tok’ra capturé se laisse mourir emportant avec lui son hôte.

-         Mais pourquoi Belus ne l’a pas ressuscité ? Demanda Rya’c. Avec son sarcophage…

-         Lorsqu’il meure, un Tok’ra, non seulement emmène son hôte avec lui comme tout symbiote, mais il prend soin en plus de… lobotomiser, c’est le terme plus proche, l’esprit de celui-ci pour qu’en de quel cas de situation pareille, le Goa’uld ne se retrouve en possession que d’un corps vidé de tout esprit.

-         Ainsi pas de fuites possibles de sa part ? Conclut Omoroca.

-         En effet.

-         C’est un geste plein d’altruisme, tout à son honneur, Jacob Carter.

-         Merci, reine Omoroca.

 

Rac’Nor se racla la gorge :

 

-         Et pour ce qu’il en est des Hat’ak ?

-         Regardez.

 

Omoroca s’approcha d’une petit table ronde où se trouvait une sorte de cristal. Elle y passa la main et un plan holographique du palais apparut. Elle toucha quelques zones, ici et là, pour obtenir des zooms.

 

-         Nous sommes ici. Là, c’est le passage que vous avez emprunté pour venir. Ici, vous avez un autre passage qui part de ce dernier et qui traverse toute cette zone pour mener à l’extérieur juste sous le chantier de construction.

 

Elle zooma de nouveau.

 

-         Vous sortez à cet endroit.

-         Où en est la construction des Hat’ak ?

-         Un seul n’est pas fini…

-         Quoi ?!

-         Hein ?!

-         Vous en êtes sûre ? Demanda Brat’ac.

-         Certaine.

-         Cela n’est pas forcement un problème. Expliqua Teal’C.

-         Explique-toi, mon ami. Demanda Rac’Nor.

 

Mais le Jaffa s’abstint de répondre :

 

-         Et pour Belus ?

-         Il vous offre… Il nous offre une opportunité. Comme tous les soirs, il ira voir où en est l’avancement de sa flotte.

-         Son escorte ?

-         Je l’ignore. Mais le connaissant, il doit se sentir en sécurité sur les lieux. Le nombre de Jaffa montant la garde sur place étant relativement imposant, il y a de fortes chances que sa suite soit peu nombreuse.

-         C’est une occasion en or. Nota Kal’Auc.

-         Exact. Ce soir Belus doit mourir…

 

Tout le monde acquiesça aux paroles de maître Brat’ac.

 
 

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Un peu plus tard, au chantier de construction des Hat’ak.
 
 

            Une grande porte de métal à double battant s’ouvrit et le Prima de Belus rentra :

 

-         Jaffa ! Kree ! Saluez votre dieu et roi Belus le conquérant !!!

 

Le susnommé apparut, accompagné de deux autres Jaffa.

Relativement peu grand, Belus compensait sa taille par une carrure impressionnante. Il portait une sorte d’armure dont le style s’approchait de celle des Romains, le tout agrémenté d’une cape rouge. Sûr de lui ou pas, il était quand même armé du fameux Gant Goa’uld ainsi que d’une épée longue dans le grand style des conquérants.

A l’entrée de leur dieu, tous les Jaffa en poste sur le chantier et qui étaient à portée de vue de Belus, posèrent un genou à terre et inclinèrent la tête.

Le Goa’uld s’avança sur le chantier, pavanant de plus belle, escorté seulement par son Prima et ses deux gardes.

 

-         Où en sommes-nous ?

-         Le dernier Hat’ak sera achevé en fin de semaine comme prévu, monseigneur.

-         Bien. Tu seras récompensé.

-         Merci, monseigneur.

-         Qu’en est-il de ton enquête sur l’espion ?

-         C’est-à-dire, monseigneur…

 

Le Goa’uld leva la main, le Jaffa se tut.

 

-         Pas d’excuses ! Des résultats ! Je veux savoir qui il était et pourquoi il était ici !

-         Monseigneur…

 

Le Prima ne put finir sa phrase. Un salve de lance Jaffa le frappa dans le dos. Il s’écroula. Deux de Zat neutralisèrent le premier des gardes. Un coup de lance de Brat’ac contenta de toucher à l’épaule le second garde mais il tomba quand même à terre sous l’impact du choc. Belus reçut lui aussi un tir de lance qui le fit basculer en arrière. Hélas pour nos amis, son armure n’était pas seulement décorative car le coup de Brat’ac ne lui fut pas mortel. Le Goa’uld réussit à enclencher son champ de force avant que Jacob ne l’atteigne.

 
-         Jaffa ! Mey'Nok'Ti ! Hurla le Goa’uld.
 
Le vaste chantier si calme quelques secondes auparavant se transforma en antichambre de l’enfer. Tous les Jaffas se mirent à ouvrir le feu. La plupart n’avait pas la moindre idée d’où se trouvaient les agresseurs, qui ils étaient, voire même ce qu’il se passait, mais tout le monde tirait…
Dans la confusion, l’équipe de Teal’C, bien qu’en nombre très inférieur, gardait un certain avantage. Ils utilisaient la technique du "bouger, frapper et bouger", déstabilisant ainsi un adversaire qui se croyait dès lors en sous nombre.
De leur côté, Teal’C et Brat’ac avaient pris l’initiative de se rapprocher de Belus. Car maintenant qu’il avait enclenché son bouclier, il n’était plus possible de le toucher avec une arme conventionnelle. Il fallait donc en revenir au "bon vieux corps à corps", comme disait O’Neill.
Le Goa’uld avait réussi à se dissimuler derrière une des nombreuses structures qui se trouvaient sur le chantier. Les deux Jaffa arrivèrent furtivement auprès de la cache du dieu. Teal’C avait sortit de sous sa tenue un couteau de survie "made in Tauri". Il espérai être aussi performant que O’Neill avec cette arme.
Teal’C et Brat’ac se firent oui de la tête. Ce dernier se présenta, lance à la main, là où Belus devait se trouver. Celui-ci, bien présent, réagit comme le duo l’espérait : Il activa son gant et Brat’ac vola puis alla s’écraser contre un mur. Au moment où son maître "décollait", Teal’C, à son tour, fit face au seigneur des lieux mais il ne lui laissa pas le temps de réagir. Le couteau vola et alla se planter dans la main encore tendue du Goa’uld. Celui-ci hurla. Teal’C dégaina son Zat mais Belus fut une fraction de seconde plus rapide, il plongea sur le côté, disparaissant derrière une vaste mécanique. Teal’C se lança à sa poursuite mais il ne trouva personne. Il revint donc sur ses pas pour aider son maître à se relever.
 
-         Belus ? Demanda Brat’ac.

-         Blessé mais vivant et en fuite.

-         Allons, retrouvons le vite ou nous aurons fait tout cela pour rien. Mais méfiance. Un animal blessé est d’autant plus dangereux.

 
Teal’C acquiesça et ils se lancèrent à la poursuite du faux-dieu.
 
-         C’est ici qu’il a disparu.
-         Il ne doit pas être lo… Attention !
 
Sortant d’on ne sait où, Belus, armé de son épée, manqua de trancher la tête de Teal’C. Il aurait réussi si Brat’ac ne l’avait pas poussé au dernier instant, l’étalant sur le sol.
Privé de sa cible, Belus se rabattit sur Brat’ac. Le Goa’uld poussa un cri de guerre et frappa l’ancien Jaffa. Celui-ci para avec sa lance. Sous l’impact, celle-ci se brisa en deux. Brat’ac recula en maudissant son âge qui le diminuait, contrairement à Belus. Ce dernier, justement profita de la faiblesse de son ennemi pour lui assener un deuxième coup, qui cette fois porta. Brat’ac sentit l’acier froid de l’arme pénétrer sa chair.
 
-         Brat’ac !! Hurla Teal’C.
 
Le Goa’uld retira son épée du corps de sa victime qui s’affaissa et se tourna vers son deuxième opposant. Entre eux se trouvait le Zat que Teal’C avait lâché quand Brat’ac l’avait poussé.
Il y eut un instant de battement. Teal’C regardant Belus ; Belus regardant Teal’C ; Teal’C regardant le Zat ; Belus regardant le Zat. Et puis ce fut le signal : Belus leva son arme et chargea en hurlant. Teal’C se jeta sur son arme. Il l’attrapa et leva la tête pour situer son adversaire. Le Jaffa comprit qu’il n’avait pas été assez rapide : l’épée de Belus s’apprêtait à le frapper et il n’aurait pas le temps de tirer. Il allait finir comme son maître.
Et puis, il y eut deux sons familiers. Deux tirs de lances Jaffa. Belus écarquilla les yeux et se retourna oubliant Teal’C. Celui-ci vit deux impacts d’arme dans le dos du Goa’uld.
 
-         Ma reine… Murmura le conquérant à la vue de celle qui venait de lui tirer dessus.
 
Omoroca tenait une lance Jaffa pointée sur son geôlier.
 
-         Je ne suis pas ta reine. Je suis Omoroca des Ohnes et je suis libre !
 
Elle tira de nouveau. Belus fut touché en pleine poitrine. Celui lâcha son arme et fit quelque pas en arrière avant de s’écrouler auprès de Teal’C. Ses yeux brillèrent une dernière fois.
Teal’C se releva et se précipita vers Brat’ac. Celui-ci tenait sa main appuyée sur sa blessure tout en essayant de se mettre debout. Son élève voulut l’aider mais le vieux Jaffa le repoussa.
 
-         Ça ira. Ne t’occupe pas de moi. Il faut arrêter ce combat. Les nôtres ont besoin de nous.
-         Maître…
-         Va !!
-         Je peux stopper les Jaffa maintenant que Belus est mort mais j’ai besoins de vous. Expliqua Omoroca à Teal’C.
-         Va avec elle, mon fils. Vite !
 
Teal’C inclina la tête et se retourna vers Omoroca :
 
-         Que dois-je faire ?
-         Prenez le corps de Belus et suivez-moi.
 
Le Jaffa obtempéra et le duo s’éloigna. A peine Teal’C fut-il hors de vue que celui-ci s’écroula sur le sol.
 
 
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            A ce moment là, le reste de l’équipe :
 

-         Je crois que cette fois nous sommes mal partis. Annonça Jacob à ses compagnons alors qu’ils essayaient de se protéger des tirs ennemis.

-         Finalement c’est peut être un beau jour pour mourir ! Annonça Kal’Auc.

 
La méthode de "bouger, frapper et bouger" n’avait marché qu’un temps. Et maintenant le commando s’était fait prendre au piège sans aucune échappatoire.
 
-         Rya’c, nous allons te couvrir ! Tu repartiras par le passage secret !

-         Quoi ! Mais il n’est pas question que je vous abandonne !

-         Tu feras ce que je t’ai dit ! Je suis ta sœur aînée, tu me dois obéissance.

-         Fais ce qu’elle t’ordonne ! Rajouta Rac’Nor. Si tu mourais avec nous l’âme de ton père viendrait me demander des comptes quand nous serons sur les Terres du Repos Eternels !

-         Non !

-         Il faut que l’un de nous survive pour qu’il puisse raconter et continuer le combat. Expliqua plus calmement Jacob.

-         Père va tous nous sauver !

-         Rya’c, je….

-         Jaffa !!! Hurla quelqu’un.

 
Les membres du groupe se regardèrent.
 
-         Jaffa !!! Je suis Teal’C de Chulak !!!
 
Les résistants sortirent la tête de leur cache. Ils virent que Teal’C, accompagné d’Omoroca, se tenait perché sur une des plus hautes structures du chantier.
 
-         Jaffa !!! Je suis avec celle que vous considérez comme votre reine Omoroca !!! Ecoutez ses paroles !!!
 
L’appel de Teal’C eut l’effet escompté. Tous les tirs s’arrêtèrent.
 
-         Jaffa ! Je suis Omoroca des Ohnes ! Vous me connaissez et me considérez comme votre reine, alors écoutez mes paroles ! Belus est mort !
 
Il y eut quelques murmures dans l’assemblée et puis quelqu’un lança :
 
-         Le dieu Belus ne peut pas mourir, il est éternel !

-         Non, il vous a menti ! Belus est mort ! Et en voici la preuve !

 

Teal’C souleva le corps du faux-dieu et le souleva au-dessus de sa tête avant de le jeter devant lui. Il alla atterrir un peu plus loin et plus bas.

 

-         Belus n’est pas et n’a jamais été un dieu ! Reprit Omoroca. Il vous a menti pour vous garder en esclavage ! Mais à présent qu’il est mort, vous êtes libres !

 

Plusieurs Jaffa avaient quitté leurs positions pour venir voir le corps de Belus. Ce qui était d’abord un petit groupe était à présent l’ensemble des Jaffa. Teal’C et Omoroca les avait rejoints ainsi que Jacob, Rya’c, Kal’Auc, et Rac’Nor. Seul Brat’ac manquait à l’appel.

 

-         Regardez ! Annonça Omoroca. Il est mort.

-         Il nous… Il nous a menti ? Osa demander un Jaffa.

 

L’ancienne reine acquiesça.

 

-         Mais… ? Et vous majesté ? Questionna un autre.

-         Moi non plus, je ne suis pas une déesse. Comme vous, j’étais réduite en esclavage par Belus. Pas la même forme d’esclavage, mais esclave tout de même…

-         Mais… mon grand-père et mon père vous ont connue, comme des générations de Jaffa avant eux…

-         C’est vrai, je vis depuis de nombreux siècles, comme tous ceux de ma race, et vivrais encore très longtemps. Mais cela ne fait en aucun cas de moi une déesse ou bien quelqu’un qui vous soit supérieur…

 

Les Jaffa encaissaient la nouvelle, se consultant en espérant que l’un d’entre eux aurait la réponse à leurs questions.

 

-         Ho, bon sang ! Teal’C ! S’écria Jacob.

 

Brat’ac venait d’apparaître. Il laissait derrière lui une longue traînée de sang.

 

-         Brat’ac ! S’écrièrent en cœur l’ensemble de ses amis Jaffa.

 

Celui-ci s’effondra dans les bras de Teal’C.

 

-         Maître Brat’ac, il ne fallait pas bouger. Je serais venu te chercher !

-         C’est la fin du chemin pour moi, mon vieil ami…

-         Ne dis pas cela, il nous reste encore beaucoup de batailles à partager toi et moi !

-         J’ai vécu suffisamment. Mon temps est fini…

-         Jacob Carter ! Utilisez un de vos médaillons de soins ! Ordonna Teal’C.

-         Je n’en ai pas, Teal’C… Et même, il a perdu tellement de sang que…

-         Le sarcophage… Proposa Omoroca.

-         Non…. Ordonna Brat’ac. Pas de sarcophage… Je veux garder mon âme, entière…

-         Ce serait juste pour une fois… Expliqua Jacob.

-         Une ou plusieurs fois, cela ne change rien… J’ai fait mon temps… je suis fatigué…

-         Alors, vous n’aurez qu’à vous reposer une fois guéri.

-         Rya’c a raison ! Confirma Kal’Auc.

 

Sans trop savoir pourquoi, peut-être parce qu’ils se rendaient compte de l’importance de la situation, les Jaffa s’étaient regroupés en cercle autour du mourant.

 

-         Il est temps pour moi de passer la main…

-         Non ! Tu as encore beaucoup à m’apprendre !

-         Elle vient me chercher…

 

Il pointa son doigt tremblant vers le vide. Les quelques Jaffa se trouvant dans ladite direction se regardèrent sans trop comprendre.

 

-         Je suis libre…

 

Alors que Brat’ac rendait son dernier souffle, son corps se transforma en lumière aveuglante qui s’éleva dans le ciel.

 

-         Tu es libre, mon ami…

 
 

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            Peu après :
 

            La fête battait son plein dans la ville. Jaffa et simples habitants honoraient leurs sauveurs. Tout le monde voulait rencontrer les héros qui les avaient délivrés du tyran.

            Omoroca, qui était déjà une reine aimée, était à présent adulée. Elle arpentait les rues pour, enfin, parler à son peuple et apprendre à le connaître.

            Bien que la "mort" de Brat’ac les ait tous affligés, Tok’ra et Jaffa étaient tous remplis d’une certaine joie devant le travail accompli.

 

-         Il n’est pas mort pour rien. Expliqua Jacob à Teal’C.

-         Je sais. Le Jaffa esquissa un sourire.

 

Soudain un cri de terreur se fit entendre recouvrant les rires. Un homme pointa le doigt vers le ciel. Un petit vaisseau cargo apparut dans le ciel de la planète. Lentement, il se posa sur une des places de la ville désertée pour l’occasion.

Teal’C et Jacob se précipitèrent sur le lieu de l’atterrissage très vite rejoints par le reste de l’équipe.

 

-         Quoi encore ?! Demanda Rac’Nor.

-         Nous allons très vite le savoir.

 

Armes au poing, le petit groupe regarda la porte du vaisseau s’ouvrir. Tous furent soulagés quand un Tok’ra en sortit.

 

-         Selmak ? La reine-mère soit louée ! Vous êtes tous là.

-         Pariu ? Que se passe-t-il ?

-         Je suis porteur d’un message : La Tauri est sur le point d’être attaquée.

-         Attaquée ? Mais par qui ?

-         Par un mort…

 
 

Fin de l’épisode.

 
 
Conçu par Océan spécialement pour Imagine.
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