L’ascenseur poursuivait sa descente dans la montagne, Elizabeth était hypnotisée par les chiffres rouges qui augmentaient. Immobile, tout son corps lui faisait mal. Elle regardait les chiffres, comme si elle voulait se concentrer uniquement sur eux, pour ne plus penser à autre chose. Ses clignements de paupière se faisaient rares.
- Vous allez bien ? demanda le sergent.
- Non, répondit-elle.
- Ca l’avantage d’être clair.
- J’aime quand c’est clair, sans équivoque, dit Elizabeth. Vous savez pourquoi je suis ici ?
- Non, je suis juste venu vous chercher.
- Simple exécuteur d’ordre ?
- On peut dire ça comme ça, dit-il en fronçant les sourcils.
- Vive l’armée, soupira-t-elle en reportant son regard sur les chiffres.
L’ascenseur s’arrêta et les portes s’ouvrirent. L’air était sensiblement plus chaud que dans la cabine. Le sergent lui indiqua qu’elle devait aller chez le général Landry.
- Je vous abandonne là, madame, déclara-t-il en souriant.
- Merci, répondit-elle.
Elle l’entendit s’éloigner derrière elle. Elle hésitât avoir de se retourner et de lui crier :
- Sergent Stevens !
Il se retourna, un peu surpris et se dirigea vers elle.
- Euh…Je suis désolée de vous avoir accueillit de cette façon, tout à l’heure…
- Ce n’est rien…Après tout je ne suis qu’un simple exécuteur d’ordre, dit-il en souriant avant de partir.
Elle le regarda partir puis se dirigea vers le bureau du général. Elle connaissait le chemin par cœur malgré qu’elle ne fut pas restée longtemps à la tête du Sgc. Elizabeth s’immobilisa devant la porte de couleur bleu grise. Elle prit son souffle et frappa. Une voix masculine et étouffée par la porte l’invita à entrer.
- Bonjour docteur Weir, dit le général Landry.
- Monsieur…Carson ?
- Bonjour Elizabeth, dit-il en souriant timidement. Ravi de vous voir.
- Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle en les regardant tour à tour.
- Vous pouvez vous asseoir…dit le général en montrant le siège.
- Qu’est-ce qui se passe, répéta-t-elle en hachant ses mots.
- Elizabeth, dit Carson d’une voix douce, écoutez le.
- Très bien ! s’exclama-t-elle en s’asseyant. Décidément, je n’ai pas le choix depuis ce matin.
- Ce que je vais vous dire va être un peu dur à avaler…déclara-t-il lentement.
Carson, les bras croisés, regardait la scène, silencieux et attendait la réaction d’Elizabeth.
- Oh…S’il vous plait, allez droit au but…
- Nous avons retrouvé le colonel John Sheppard.
Elle se figea à cette phrase. Elle mit un moment avant de pouvoir dire quelque chose.
- Si c’est une blague, ce n’est vraiment pas drôle…
C’était la seule chose qu’elle pu dire.
- Non, ce n’est pas une blague, intervint Carson.
Elizabeth se leva brutalement de sa chaise.
- La dernière fois que je l’ai vu, il gisait, mort dans la salle de la porte ! hurla-t-elle.
- Elizabeth…Calmez-vous, dit le général d’un ton prévenant.
Elle enfouit ses mains dans son visage un court moment pour reprendre ses esprits. Elle expira et regarda Carson.
- Comment est-ce possible ? demanda-t-elle d’une voix soudainement fragile.
Carson l’observa un bref instant : elle était au bord des larmes, mais comme toujours, elle ne franchira pas la limite, elle ne pleura pas devant eux et particulièrement, devant le général.
- Vous vous souvenez de la sorte de balle qui j’avais retrouvée…euh…parmi ses cendres, après…son incinération. Je ne l’avais pas vu lors de l’autopsie.
- Oui…répondit-elle en essayant de se concentrer sur ce que lui disait Carson. Mais qu’est-ce qu’elle vient faire dans cette histoire ?
- Ce n’était pas une balle…
Elizabeth ne dit rien et laissa parler son ami.
- C’était un artéfact qui faisait prendre l’apparence d’une personne définie à une autre personne.
Elle réalisa ce qu’il venait de lui dire.
- Q-Quoi…Mais…balbutia-t-elle. Pourquoi ne pas s’être intéressé à cette soit disant balle avant ?
- Je m’en veux, Elizabeth…murmura-t-il. Je m’en veux de ne pas l’avoir vu à l’autopsie…
Carson était sincère et Elizabeth le savait.
- Nous avons fait le lien entre cette « chose » et la mort du colonel que lorsque nous avons reçu un signal radio de lui, demandant de le laisser entrer sur Atlantis. Il a été transféré sur notre site alpha afin de savoir si c’était réellement lui.
Elizabeth se rassit sur la chaise et écoutait attentivement le récit de Carson. Elle forçait son esprit à se concentrer sur les mots de Carson et refoulait toutes les questions qu’elle pouvait se poser à cet instant.
- Rodney a analysé l’objet en question, il y avait des…des ondes…ou…ou quelque chose dans le genre. Désolé, Elizabeth, la physique n’a jamais été mon truc…
Elizabeth lui adressa un timide sourire.
- Quoiqu’il en soit, il était déchargé et Rodney a trouvé le moyen de le charger. Et quand il a posé ce « truc » sur sa peau…Il a prit l’apparence de John.
John…pensa Elizabeth.
- C’est difficile à avaler…dit Elizabeth lentement.
- Je sais. Je sais, dit Carson.
- Et vous m’avez fait venir pour que j’entende ça ? demanda –t-elle en se tournant vers le général.
- Avec l’accord du Conseil de Supervision International, vous repartez pour Atlantis…Enfin si vous le voulez…
- Le colonel Sheppard est tombé dans le coma peu après son arrivé sur le site alpha, dit Carson. Il possède peut-être des informations importantes, et votre présence pourrait l’aider à en sortir. Enfin, si c’est bien le vrai colonel Sheppard : nous avons besoin de vous, vous êtes l’une des mieux placé pour dire si c’est vraiment lui.
- Le Conseil de Supervision International vous a donné la permission ? Le même conseil qui avait remis en cause toutes mes décisions prises lorsque je commandais Atlantis ? (cf. No man’s Land, saison 3)
- Oui…
- Comment avez vous fait ?
- Là n’est pas la question, docteur Weir…dit le général. Alors, êtes vous prête à retourner sur Atlantis ?
A SUIVRE...
P.S : je vous réserve encore d'autres surprises...