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Il n'y a que deux sortes de chauffeurs de taxis : ceux qui puent le tabac, et ceux qui vous empêchent de fumer.
[Pierre Desproges]
Imagine

Elle : Chapitre 3

4ans s'était donc écoulés depuis ce fameux jour de juin où Abby avait fait irruption dans sa vie.

Danny lui avait fait une place dans son coeur et avait continuer à mener sa vie comme il l'avait toujours fait.

Une place bien à elle que personne ne pourrait prendre, une place bien au chaud.

Il avait eu quelques aventures en 4 ans mais rien de bien sérieux.

Amoureux oui il l'avait été, mais aucunes de ses petites amies ne lui avait fait l'effet d'Abby durant toutes ces années. Aucunes n'avait ses yeux, son sourire, cette douceur dans la voix ni ce petit côté mutin qui l'avait fait craquer.

Ces quelques heures avec elle avait fait naître en lui un sentiment intense: l' Amour.

Celui qui rendait heureux, malade, fou.

L'Amour qui nous faisait faire toutes ces choses insensées et proche de la folie.

L'Amour qui pouvait nous faire basculer à tout moment et faire de nous ce qu'il voulait.

Mais quelque chose l'empêchait de la retrouver. La peur d'être rejeté, qu'elle ne partage pas ses sentiments.

Il ne le supporterai pas, il préférait garder cet amour pour lui, secret afin de ne pas souffrir.

Danny marchait d'un pas décidé ce jour là en direction de son appartement.

Il avait réussi à avoir son après-midi par Jack, une disparition plus qu'épuisante ayant été reglée.

Le jeune agent avait besoin de repos et il avait déjà programmé le reste de sa journée.

Dormir ! En ce moment il en avait plus que besoin.

Les problèmes de Martin l'avait beaucoup touché contrairement à ce qu'il avait fait croire aux autres, et entre la dépendance aux médicaments et les réunions de soutiens de son ami sans oublier le travail, il ne lui restait plus beaucoup de force pour tenir.

Il traversa la rue et se retrouva nez à nez avec une petite fille d'environ 4 ans.

En la voyant il avait l'impression d'être face à une petite poupée.

Elle avait de longs cheveux blonds et de grands yeux noisettes.

Danny ramassa son ballon et s'accroupi face à la fillette.

" Salut. Il est à toi ce ballon ? " sourit Danny devant l'innocence de l'enfant.

La petite fille hocha la tête et tendit ses bras pour le récupérer.

" T'es toute seule ? Où est ta maman ? Mmh ? Ne me dis pas qu'une aussi belle..."

Il ne put finir sa phrase qu'une jeune femme déboula au coin de la rue, visiblement affolée.

" Shannon ! Combien de fois je t'ai dis de ne pas t'éloigner de moi comme ça ?! " s'écria t'elle en se mettant à la hauteur de l'enfant.

" Pardon maman." murmura la petite.

Danny cru rêver. Non ce n'était pas possible ! Ce ne pouvait pas être elle !

New York comptait des millions d'habitants et il fallait qu'il tombe sur elle.

Il l'observa un moment. Et si, c'était bien elle, Abby.

Il l'avait reconnu lorsqu'elle releva la tête dans sa direction, lui jettant un regard des plus froids.

Elle n'avait pas changé....toujours aussi belle comme dans ses souvenirs.

Abby avait raison de se méfier pensa Danny. Tant de déséquilibrés traînaient dans les rues et une enfant toute seule était une proie idéale.

Le jeune homme avait eu tellement d'affaires de ce genre qu'il comprenait la réaction de la jeune femme.

Danny reprit rapidement ses esprits.

" Abby ? "

Elle le fixa à son tour et au bout de quelques secondes, changea son air fermé contre un sourire incroyable.

" Danny ?! Ca alors c'est pas croyable ! Désolée sur le coup je ne vous avais pas reconnu ! J'ai eu tellement peur en ne la voyant plus à mes côtés que...Ben ça alors ! " souria t'elle.

" Comme quoi le monde est petit. " ajouta Danny.

Danny était partagé entre plusieurs sentiments à ce moment précis.

Il était heureux de la revoir, perdu et effrayé.

Perdu dans le sens où il n'imaginait pas la revoir un jour et effrayé de lui avouer ses sentiments, ce qu'il ne ferait pas de suite.

Il croyait au destin et maintenant qu'elle avait refait surface, il ne la laisserai plus partir.

Abby donna la main à sa fille et tous 3 se mirent à marcher lentement, comme pour savourer ce moment.

" Alors voici la fameuse Shannon ? Elle est vraiment magnifique. " dit Danny en baissant la tête en regardant la fillette.

" Maman c'est qui le monsieur ? " questionna l'enfant en tirant sur la main de sa mère.

" C'est un vieil ami à moi et tu sais quoi ? Tu l'as déjà rencontré ma puce. " répondit Abby, amusée de la situation.

" Ah bon ? M'en souviens pas d'abord..."

" C'est normal, tu n'étais qu'un tout petit bébé et tu criais beaucoup. " plaisanta Danny.

Shannon le dévisagea. Elle avait les mêmes yeux que sa mère, tout aussi intenses.

" C'est même pas vrai d'abord ! " se plaignit-elle.

" Oh mais si c'est vrai ! " enchérri Danny.

" Danny et moi on est les 2 premières personnes à t'avoir vu lorsque tu es née. " poursuivit Abby.

Shannon souria alors au jeune homme qui le lui rendit avec sa façon si particulière de charmer les gens.

" Quelle heure est-il ? " coupa nerveusement Abby.

Danny regarda sa montre.

" Bientôt 13 heures. "

" Oh zut ! Je dois emmener Shannon chez sa nounou, mes cours commence dans 30 minutes ! "

" Vous...heu tu...tu es prof ? "

" Chez les maternelles ! Tu vois je suis pas dépaysée ! Je passe mon temps avec les enfants. " souria la jeune femme.

Il était totalement sous le charme, subjugé, et le fait qu'ils doivent se séparer lui minait le moral.

Ils accelérerèent le pas pendant plusieurs mètres puis Abby stoppa et fixa Danny.

" Est-ce qu'on pourra se revoir ? " demanda t'elle.

Il fut heureux et soulagé qu'elle pose cette question à sa place car il cherchait le courage de lui demander la même chose.

" Oui bien sûr ! Je...je te donne ma carte et..."

" Ok ! "

On aurait dit 2 enfants, tout aussi troublés et maladroits l'un que l'autre.

Danny sorti une de ses cartes de la poche intérieure de sa veste et la lui tendit.

Elle l'accepta et la regarda longuement.

" Portable et bureau, n'hésite pas. " ajouta t'il en désignant les numéros.

" J'hésiterais pas. "

Ils se regardèrent intensément quelques secondes et Abby fut ramenée à la réalité par sa fille.

Shannon lui tirait la bras, le regard suppliant.

" Maman on y va ? J'ai faim moi..."

" Hein ? Heu oui ! Oui on y va. J'ai été contente de te revoir. "

" Moi aussi. " dit-il, toujours sous le charme.

" A bientôt ? "

" Oui...à bientôt. "

Abby s'éloigna avec sa fille laissant un Danny tout penaud dans la foule de passants qui s'amassaient à la sortie d'une bouche de métro.

Elle se retourna avant de tourner au prochain croisement, et avec un sourire, lui fit un petit signe de la main.

Danny avait passé la journée à penser à elle. Elle l'obsédait. Elle était tellement...tellement tout !

Il s'étonnait lui-même de ressentir un tel bien être rien qu'en y songeant.

Etais-ce l'amour ? A croire que oui.

Et pour la première fois, il n'avait pas peur de ses sentiments. Il se sentait prêt à vivre quelque chose de beau, de pur, qu'il ne partagerait avec personne d'autre qu'elle.

Bientôt 18h et le jeune homme n'avait rien fait de sa journée.

Il se disait qu'elle n'appelerait plus maintenant et se décida à manger, seul.

Il ouvrit son frigo et malgré tout ce qu'il offrait, rien ne lui donnait envie.

Son portable sonna alors et en voyant un numéro inconnu s'afficher, un espoir l'envahit.

" Taylor. "

" Je suis bien sur le portable de Danny ? "

" Danny Taylor oui. "

" C'est Abby ! "

Son visage s'illumina et il s'en voulut de na pas avoir reconnu tout de suite sa voix.

" Abby ! Ca va ? "

" Oui ça va. En fait j'appelais parceque...parceque c'est vendredi et comme demain j'ai pas cours...enfin on aurait pu se voir...Shannon est chez sa nourrice et...enfin voilà quoi..."

Il étouffa un rire. Il trouvait vraiment mignon la manière dont elle bafouillait et dont elle tentait de se justifier.

" Ya pas de problèmes. Où veux tu qu'on se voit ? "

" Je sais pas...hum...pourquoi pas au café au coin de la 55eme ? Tu vois lequel ? "

" Oui oui je connais. Je pourrais y être dans environ...30 minutes ça te va ? " répondit Danny en regardant sa montre.

" Super ! Alors à tout de suite. "

Elle raccrocha mais de son côté, Danny mit du temps à faire pareil.

Sa voix l'ensorcellais et il ne voulait qu'une chose, l'entendre encore et encore.

 
 
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