Citations du moment :
«Mieux vaut ne pas trop penser. Se reposer davantage sur le corps : il est plus digne de confiance.»
[ Woody Allen ]
Imagine

Panne de chauffage : Chapitre 3

Le lendemain matin.

Elizabeth Weir se réveilla avec une sensation de confort et de joie qui ne lui était pas coutumière. Elle se tourna à droite pour regarder l’heure sur la radio-réveil.
Première constatation : le radio-réveil n’était pas à droite comme d’habitude.
Après un demi-tour à gauche, elle put constater en second lieu qu’il était 10 h 12 et qu’elle aurait du être au travail depuis plus d’une heure. Troisième constatation : ce n’était pas son réveil, les chiffres étant rouges au lieu d’être verts. La mémoire lui revint rapidement.

J’ai couché avec le Major Sheppard… John… enfin j’ai DORMI avec John.
Depuis quand est-ce qu’elle l’appelait John déjà ? Ah oui.
Depuis qu’il m’a embrassé sur la joue.
Et il n’était pas là, évidemment. Cependant son odeur était bien présente, incrustée dans les draps…

John…

Elle s’étira lentement pour chasser les courbatures, puis se redressa sur le bord du lit. La porte s’ouvrit et la lumière entra dans la pièce.

- C’est dommage, je pensais vous apporter le petit déjeuner au lit.

Sheppard se tenait nonchalamment appuyé contre le bord de la porte, tenant un plateau dans les mains. Café, croissants, et même un jus d’orange.

Et en plus il sait ce que je prends au petit déj’…

Liz ne dit rien, et se laissa retomber contre les coussins. Trop de choses tourbillonnaient dans sa tête en cet instant pour qu’elle eût dit quoi que ce soit. Elle se contenta de pousser un soupir de contentement et de lui sourire.

Il posa le plateau sur la table de chevet et s’assis à côté d’elle sur le lit.

- J’ai eu l’impression que vous étiez troublée, hier soir…

A quoi jouait-il ? Bien sûr qu’elle était troublée, il en était même la principale cause !

- Et bien je…

Que pouvait-elle lui dire ? Qu’il l’avait littéralement fait craquer ? Que c’était ses hormones qui lui jouaient des tours ? Ou bien…

- En fait je crois que je suis folle de vous, répondit-elle simplement, sentant son cœur s’accélérer sous son pyjama.
- Ah, dit celui-ci, … c’est bien ce que je pensais…son regard devenant plus… caressant

Le café et les croissants avaient tout d’un coup une importance bien moindre.

- En fait, continua t-il, je l’ai senti quand je vous ai déposé un baiser sur la joue

Inutile de chercher à garder le contrôle… il te fait perdre tous tes moyens. Jeu dangereux. Voyons qui est le meilleur.

- Ah oui ? fit-elle, tentant de le déstabiliser.
- Oui, dit-il avec fierté, je vous ai fait frissonner.
- Frissonner… ce n’était qu’un léger tremblement dû au froid et à la fatigue !
- Et qu’est-ce qui vous ferait frissonner, alors ?
- Hum… peut-être qu’un vrai baiser…

Mais quelle gamine tu fais ! Tu ne le connais pas depuis 2 semaines que tu lui demandes déjà un baiser ! Et Simon alors ? lui disait la partie raisonnable de sa conscience.
Simon embrasse très mal, est frigide, conduit comme un manche, rote en regardant le football à la télé, et en plus il ressemble à un personnage de série télé que tu n’aimes pas du tout !

De toutes manières, ses réflexions furent interrompues par les lèvres de John sur les siennes.
La tasse de café se brisa par terre, et la porte se referma.
 
 
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